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| Toute ensanglantée, une naine s'en vient trinquer | Libre | |
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Grimeldha Long-Nez
Ancien
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| Sujet: Toute ensanglantée, une naine s'en vient trinquer | Libre Ven 19 Juil 2019 - 21:22 | |
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1ère ennéade de Karfias de l'an 17 Dans les Plaines du Brissalion, sur la route, non loin de Lante Dans une auberge quelconque Les tripes des grobis qui jaillissent. Les gueulantes des camarades. La piqûre d'une lance grobis. La tête de hache qui fait gicler la sale trogne... Et moi qui m'marre comme jamais. Ca avait été un bon jour. Un vrai de vrai. Qu'était loin maint'nant. ____________________________ L'claqu'ment d'mes bottes sur aut' chose que d'la tourbe. Fait bien sombre dehors, y a qu'les lueurs qu'm'auront guidée là, vers c't'auberge dont j'aurais oublié l'nom sitôt partie. Les lueurs, pis l'jappement du Chiot, qui gambade, ravi d'trouver un coin chaud. J'salus pas l'gars qui tient l'bousin, j'm'écrase sur l'bois d'un banc, soufflant comme une forge. L'barda qui m'pèse lourd, qui finit sur l'sol pas trop crasseux. L'Chiot l'inspecte, puis s'couche tout seul. L'bon bestiau. "Une BIERE." Que j'gueule.Mais l'gars s'est déjà approché, la barbe pas joyeuse. Le regard sombre, j'le regarde par en bas d'mes yeux pâles. J'en ai plein les galloches, qu'est-ce qui m'veut, si l'a pas ma mousse ? "Baruk, Dawi. Qui m'sort, l'air d'chercher comment l'dire gentiment. Dis voir, ton chien-ours, tu comptes l'sortir ?"Comme si y pigeait, l'animal lève ses biles curieuses. L'mot qui m'faut claque, et y s'recouche. Pas bouger, l'Chiot, pas bouger. "Sait s'tenir." J'marmonne en r'tour.L'a pas l'air convaincu, mais pour c'que j'en ai à cirer... Mais c'est qu'il va pas m'chercher ma bière, l'autre ! "Et ta trogne, t'va faire quelque chose pour ?" Qu'il finit par lâcher, l'air d'pas savoir si y doit s'fâcher ou pas.Ah, c'bien vrai... A m'balader comme ça, j'y pense plus trop. L'nez plein d'l'odeur d'barbaque grobi, j'oublis qu'ça peut déranger, une gueule dégoulinante d'sang d'créature. Fin, dégoulinante... C'est qu'ça a eu l'temps d'sécher. J'sens pas la fleur, et ça m'va bien. L'Chiot, ça l'dérange pas lui. M'a même laver les gants, c'couillon. Mais si y avait qu'ma gueule... L'métal comme l'cuir dont j'suis vêtus sont r'décorés façon tripaille. Pis ma tignasse qu'est raide un peu. J'enverrais bien l'aut' aller voir ailleurs si j'l'éventre, mais j'ai toujours pas d'liquide dans l'gosier. Finalement, j'lui donne sa réponse avec les pièces qu'j'plaque sur l'bois. "Ma mousse... Pis j'verrais." Que j'grogne, pas d'humeur à lui rentrer dans l'lard, au poilu.Avec un soupir, l'aubergiste empoche, pis va m'chercher c'que j'veux, non sans m'avoir signifier qu'trouv'rais un puits dehors, entre l'bâtiment et les chiottes. Bientôt, j'me vide l'liquide dans la gueule. Dégueux comme j'l'aime, et qui réchauffe. La choppe claque l'bois d'la table, pis j'siffle Chiot qu's'état assoupi. Y m'suit bien gentiment. J'me r'trouve dehors, dans l'air frais... J'me dis qu'l'gars aurait pu m'proposer d'me laver d'dans... L'est en rade d'bassine ? Pas l'coeur à râler, j'm'en vais tirer d'leau. L'cordage craque, l'eau clapote dans l'boque... Pis v'la qu'j'me dévêt, à la lueur d'une torche, tandis qu'l'Chiot gambade alentours, fait son affaire près d'un arbre. L'eau glacée m'fait du bien. Avec pu qu'une ch'mise sur l'dos, j'me frotte la trogne, puis l'métal... Faut qu'ça brille ! Qu'les grobis y voit leur museau 'vant qu'j'le leur écrase. Les grobis, ou d'autres... Près d'moi, contre l'pierres du puits, la hache, pis l'gourdin gravé d'runes. Qu'une bestiasse m'surgisse sous l'pif que j'lui décroche un coup. L'tenancier s'rait bien content qu'j'la lui débarrasse sur la table, tiens !
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| | | Guzandrakka
Ancien
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| Sujet: Re: Toute ensanglantée, une naine s'en vient trinquer | Libre Jeu 25 Juil 2019 - 14:49 | |
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Carapater la steppe, ça vous trouait la bidasse ferme. Mais pas que. Une vie passée à le faire et toujours la même sensation à vous flétrir la tripaille après des jours à se faire fouetter les babines par les bourrasques. Le Zharrat n'y arrangeant rien, flamboyant dans le bleue d'un ciel absent de tout nuages depuis des jours. Avec lui bien sûr, venait la soif, agressive et braillarde, qui vous transformait le claquoir en puits asséché remplis de gravillion. Un été comme les autres dans le Brissalion, une saison qui ne laissait aucuns poilus de marbre, aucunes tresses de granite. Une saison de mouscaille à laisser aux suderons.
Voila ce qu'en pensait Thorgrel. Arborant au plus haut point les fortes chaleurs, regrettant assidûment les températures agréables de l'hiver qui était encore loin. Pourtant, le Gormisson battait la lande et il n'aurait arrêter de le faire sous aucuns prétextes ces jours ci. Pourquoi ? En voila une question, lui même ne cessait de ce la poser. Voila des ennéades que son sommeil était assaillit par d'effroyable rêverie ou le Narragdrakka se dressait fièrement. Il avait essayé de déchiffrer ces différents message, mais le Grand Ver ne lui apparaissait jamais de la même façon. Parfois il se trouvait être un petit lézard se transformant au grès du vent ; Une autre, on pouvait l’apercevoir en haut du ciel, menaçant et prêt à fondre ; Mais une dernière était bien plus préoccupante à son goût : Le Dragon siégeait ceint de la couronne de Mogarium sur le trône de Kirgan et affichait un sourire carnassier. Ce dernier songe lui laissait un goût amer dans la bouche, un goût métallique, un goût de sang et de sueur qui au réveil, point ne s'estompait.
Alors le Fils du Puissant avait décidé de s'aérer la caboche comme il le pouvait. L'atmosphère du Grand Temple lui était devenu trop confiné, trop étouffante. Il l'avait quitté deux énnéades plus tôt, à la recherche d'espace. Quittant la cité aux premières lueurs du jours à dos d'un des grognards d'Ogar Gronde-Steppe qui portait l'affectueux surnom de Dum, le Chaos. Ce colosse à large poitrail dégageait un fumet à vous damner le renifloir, une escorte de suce-sang toujours à flanc de fion, les tempes et les bas-joues dégoulinant d'un musc noirâtre et petit signe distinctif : une de ces défenses, semblait vouloir déguerpir dans la direction opposé. Imposant le respect à sa seule vue, il avait accepté le Gormisson à force de chute et de remontrade, aujourd'hui, il s'en trouvait être une monture de choix, fiable et endurante, quoiqu'un brin enclin à la brutalité.
Sans but distinct, Thorgrel c'était rendu au Sud du Royaume, longeant le Mur et la frontière elfique. Trouvant refuge dans plusieurs cavernes présente dans la forêt du Lörn, sa principale occupation fût la méditation et l'entrainement physique. Une routine d'ermite qu'il avait choisit d'adapter volontairement afin de cacher un malaise intérieur plus profond que ces dernières songeries; le Puissant Père restait sourd à ses requêtes et cela, depuis tout autant de journée.
Sans plus de réponses, le Gormisson avait reprit la route de Lante au début du mois de Karfias. Au crépuscule, il avait fait une dernière halte dans une gargote à houblon qu'il connaissait bien, celle de Tondur Chai-d'Or. Le tenancier l'avait accueillit avec joie et il avait partageait un moment ensemble autour d'une mousseuse ambré à lourd degrés. Tondur lui avait proposé une chambre, mais Thorgrel refusa fermement, décidé à dormir à la belle.
Prenant place à l'extérieur, non loin d'un puits, le Gormisson déposa tout son barda, serrant la sangle de son grognard à un vieux noueux rabougri donneur de glands. Ca poquait sévère dans l'air autour de lui, mais une petite bourrasque chaudasse chassa fissa plein Nord l'odeur. S'adossant à l'écorce grisâtre, soupirant de la plénitude éphémère de l'instant, le nain tira de sa besace, sa plus précieuse compagne. Elle l'avait accompagné de tout temps, de son passage à Kirgan, au Palais de Lante, des Fosses des Wandres, aux entrailles d'Almis, des sommets du Septentrion, aux pierres dressées du Lörn : C'était bien sa fidèle pipe. La bourrant d'un doigt expert, d'une mélasse grasse aux arômes minérales, il en frotta le cul runée. Le mélange s'embrasa alors de lui même, dégageant un panache bleutée invisible dans la nuit qui était tombé. Thorgrel cala de la caboche, fermant légèrement les yeux, appréciant le goût du tabac et le calme de l'endroit. Un instant qui dura, une minute ou une heure, il n'aurait sut dire, jusqu'à que les soubresauts grogneur de Dum le rappel à la réalité.
« Mh. Calme toi donc, nous partions bien assez t...»
Les fugaces lueurs de Lante s'étendaient au loin, on pouvait presque discerner les murailles de la Cité. Mais c'était un autre détail qui attira l'attention du Gormisson. Non loin, ce qu'il distinguait comme la silhouette bombeuse d'une bavette se dessinait dans l'ombre. Sans mot dire, il inspecta le manège, manifestement : elle se lavait le faciès. Thorgrel laissa passer un temps de pause certain, ne dévoilant pas sa présence jusqu'à qu'elle ait terminée sa besogne. Enfin, il tira une nouvelle bouffée de tabac qui fit rougeoyer son visage couturer dans l'obscurité, dévoilant sa pupille mordorée.
« Eh bien, t'avais la crasse chevillée au corps faut croire, faudra prévenir Tondur que son puits est sec, qui risque de te faire payer la clinquante. A moins que ce ne soit l'Esprit des Flots qui vienne te la réclamer... » Un ricanement gras s'échappa de son glissoir à bière, suivit d'une nouvelle bouffée blanchâtre.
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| | | Harald Barbe-Sanglante
Hôte
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| Sujet: Re: Toute ensanglantée, une naine s'en vient trinquer | Libre Dim 28 Juil 2019 - 20:44 | |
| L’été dans le Zagazorn n’avait que peu de choses à envier à celui qui se déroulait sur les lointaines contrées Drows, à ceci prêt qu’il y avait moins de sable, et que les paysages étaient bien plus beaux et fournis en faune et en flore. Cependant, crapahuter sur des miles, en armure, pouvait fatiguer et déshydrater n’importe quel Nain. La sueur, la chaleur de l’été couplée à celle du corps qui n’arrive pas à s’échapper de dessous les plaques d’acier… Pour sûr, Harald et ses gardes du corps avaient suer plus qu’ils n’avaient picolé depuis bien des journées ! Mais le rôle d’un Gazanundi ne se limitait pas qu’à l’administration et au bureau de bois du palais de Lante, il fallait être sur le terrain, suivre les poilus et les commander, et toujours œuvrer pour le peuple Dawi et pour le Zagazorn tout entier.
Harald était accompagné d’une dizaine de gardes, tous en armure. La sienne, d’un noir de jais agrémenté de peintures carmines, tranchait avec le rouge vif des armures de Lante. Il se distinguait clairement, et sans aucune peine.
C’est finalement après plusieurs heures de marche qu’ils atteignirent la taverne au beau milieu des plaines. Elle était plus que bienvenue, et il n’était pas un secret dans le groupe que l’occasion de se désaltérer était désirée depuis longtemps. Bien qu’Harald partageait l’envie de poser son derrière et de boire quelques godets, il se gardait bien de le dire afin que la petite troupe puisse garder son entrain. Un leader doit montrer l’exemple en tout temps et en toute occasion.
La porte s’ouvrit avec fracas. La troupe d’une dizaine d’individus entra, une barbe à la fois. Par respect pour le tôlier, tous enlevèrent leurs casques, révélant ainsi leurs trognes burinées et marquées par le soleil. Leurs grosses bottes rendaient l’impression d’un troupeau de pachyderme alors que le plancher grognait et gémissait sous leurs poids. Ils s’installèrent à une grande tablée, suffisamment grande pour pouvoir recevoir tout ce petit monde et accueillir les chopes et les plats qui allaient être commandés. C’est que ça bouffe un cognard ! Harald prit place en bout de table, le mur derrière et l’ensemble de ses gens à ses côtés, 5 à sa droite et 5 autres à sa gauche. Ainsi, cerné, rien ne pouvait lui arriver, mais tous pouvaient voir son visage bourru et croiser son regard d’acier.
- Tenancier ! 22 pintes de votrre meilleurre bibine ! Un ourrs à la bièrrre, et 5 saucissons d’sanglier ! Les plaines, sa crreuse, parrr Ikthor ! |
| | | Grimeldha Long-Nez
Ancien
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| Sujet: Re: Toute ensanglantée, une naine s'en vient trinquer | Libre Mer 31 Juil 2019 - 18:31 | |
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P'tète un grognar' qu'j'vais balancer sur l'table d'l'aut', finalement... J'tire la gueule en réalisant qu'on m'lorgne d'puis les ombres. Merde. Trop près, la torche, c's'rend l'reste bien sombre. J'rajoute la touche d'un crachat sur l'métal, que j'frotte d'ma manche crasse du voyage. V'là même qu'y fait d'l'esprit l'gaillard. Par Mogar, j'les lui renfonc'rais bien dans la caboche... J'frissonne, au frais d'puis un certain temps, l'cuir et l'vêtement bien humide. Pas qu'ça à faire d'chercher des noises alors qu'j'veux m'rincer l'gosier encore un brin. Heh, pas d'Chiot, pour m'mordiller l'cuir du gars ? J'vérifie droite et d'gauche 'vec mon r'gard pâle, la trogne mauvaise d'voir qu'même mon bestiau s'est taillé. Qu'est-ce qu'il a flairé c'corniaud ? "Qu'l'aut' barbe s'inquiète d'son affaire 'vec l'Fortuné, si l'Esprit d'la Flotte peut s'pointer pour un seau d'liquide. que j'marmonne, l'regard fulminant sous la paille noire qui m'colle à la trogne. Quoi, t'es jamais r'peind la gueule d'grobi... ?"Non pas qu'la réponse m'intéresse... D'l'oreille j'entend des braillards - vrai fanfare d'métal - installés dans l'gagne-pain d'la barbe sensible, l'bell'ment d'un bestiaux... De peu j'ai évité c'beau monde, par contre y a quand même un gus près du puits. P'tète l'Esprit Mouillé qui m'joue un tour. J'renifle sans charme, pas pressée d'suite d'voir les trognes dans la baraque. Pendant qu'j'y suis... J'me trouve une bonne buche, dans l'stock contre l'mur, et j'me l'installe près du puits et d'mon barda, pierre à la main, pour gratter la lame d'la hache. Pas une trace sur elle, ça non ! Qu'les cul-vert m'dégueulent leur mort au visage tant qu'y veulent, ça m'fait plaisir. Mais ma Fend-Trogne, j'lui lave l'tranchoir chaque fois. Faudrait pas qu'elle soit pas présentable pour d'autres volontaires... "Qu'est-ce t'attend là, l'fur'teur ? que j'grogne, l'regard accroché au fil d'la lame. La belle tête d'hache qu'v'la, qu'valse si bien au bout d'mon bras... Qu'tu t'fasses pierre et qu'les Frangins t'refassent la trogne ?"__________________________________ Quelque peu surpris de voir surgir ansi une troupe lourdement armée, le tenancier ne se fit néanmoins pas prier, face à pareille commande. C'est qu'avec un tel départ, les braillards avaient sans doute un sacré vide à combler ! "Pour sûr braves barbes qu'vous les aurez ! Mais pour vous remplir la panse, j'ai du bon cochon, vous m'en direz des nouvelles ! s'exclama avec une meilleure humeur le tenancier. Entre deux solitaires dont une crasseuse, et une telle troupe, il avait sa préférence. Frida ! On a du monde alors tu m'chauffes l'tout !"Une nanillone surgit, l'air un brin endormie, pour écarquiller les yeux face à la soudaine arrivée. Son retard lui valut une tape à l'épaule de son aîné, et tous deux s'échinèrent bientôt à préparer toutes les bières réclamées, ainsi à raviver le feu pour y installer le cochon à la broche, et apporter saucissons et couteaux - quoiqu'ils avaient déjà ce qu'il fallait, les guerriers - à la petite troupe. "C'est qu'vous êtes sacrément équipés, par Ikthor ! s'amusa le nain au tablier, tout en apportant de quoi trancher et faire travailler les chichots à ses clients. C'rait pas un bearog qui s'rait descendu d'la montagne, pour une fois ? C'est qu'vous l'auriez bien bon, votre ours, comme ça !"Le feu crépitait et le cochon tournait bien, la nanillone aux longues tresses s'y échinant. Ainsi, une agréable odeur de graisse se répandit sous la charpente. Avec toute l'agitation, ce n'est qu'à ce moment-là qu'elle découvrit un museau fort curieux, qui dardait une gueule baveuse du côté de la belle chair. Avec agacement, la fillotte repoussa l'animal. "P'pa ! L'est à qui l'animal ? Veux nous bouloter l'cochon !- Hein ? Toutes à ses belles paroles, le tenancier n'avait pas vu l'animal. L'est rev'nu lui ?"Le chien-ours, sautillant de jeunesse mais à la belle carrure, gambadait gaiement, sans sa maîtresse, pràs de la table où s'activaient les nains en armure. Sous l'oeil mécontent du maître des lieux, il y cherchait en toute innocence un peu de viande à chiper, ou une divine grattouille entre les deux oreilles.
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| | | Guzandrakka
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| Sujet: Re: Toute ensanglantée, une naine s'en vient trinquer | Libre Lun 19 Aoû 2019 - 5:34 | |
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Pour sûr, la bavette avait la palabrante aussi farouche que la face. Une qualité que Thorgrel appréciait chez celle de son peuple qui n'avait il est vrai, jamais eu la réputation de se laisser faire. Mais il pouvait l'entendre dans la gouaille, dans la gestuelle et dans l'état d'être, elle pissait encore du lait voila peu. Son rire gras toujours attaché aux babines, il l'observa retirer la crasse de son hachoir avec méthodisme. Notant les gestes dans cette semi obscurité qui ne lui laissait pas apprécier les détails, le Gormisson pu néanmoins en tirer une autre conclusion : La tresse qu'il avait en face de lui avait l'habitude de manier l'acier. Soit, un point commun qu'il partageait. Seul ceux qui vivaient par les armes savaient qu'ils étaient nécessaire de prendre plus soins de son outil que de sa trogne, question de survie. « I kerkal an i azal », La ou sont les Kerkand doivent se trouver les haches, un adage grommelé sans discontinuer par les anciens du clan Poing-de-Fer, qui résumait l'existence même des artisans de la guerre nain se devant d'être toujours prêt à lever le fer.
Mais Thorgrel n'était pas prêt à prendre un tranchoir dans le front pour s'être dissimulé dans l'ombre un peu trop longtemps. Un tintamarre étouffé par les murs de l'auberge accompagna sa sortie des ténèbres. Les renaclements odorants de son grognard en toile de fond, il se présenta dans le halo des flammes, la fumeuse toujours engoncé entre les chicots. Vêtu simplement, il ne portait ni mailles ni pièces d'armures. Sa chemise de fourrure et des braies de cuir bouillie était manifestement usée mais d’apparente bonne fracture. Seul signe ostentatoire de richesse, sa hache à double tranchant à manche mi-long qui pendait d'un baudrier dorsal. L'acier rutilant de la lame s'éveilla à la lueur de la torche, dévoilant la rune honorifique d'Ikthor qui était gravé dans la tête. Point de magie ici, mais il n'en point besoin, car toujours le Puissant était avec lui.
« Prend la pas mauvaise, j'ai cavalé tout du long du jour et mon vieux joufflu demander qu'un bon vieux tapis d'herbette pour dégonfler quand t'es arrivé. Puis faut dire que t'étais concentré fissa dans la tâche aussi.» Prenant place sur une pierre qui jouxtait la margelle du puits, Thorgrel lâcha un grognement tendu au contact de la roche, il n'avait jamais était un grand cavalier, même s'il appréciait le moyen de locomotion. Une nouvelle bouffée de fumer envahit l'espace avant qu'il ne continue d'une intonation rauque au sérieux plus marqué que la précédente. « Ou que ta donc croisé ces grobis ? Leur sang poque plus que la chiardise de mon grognard et j'en reconnaîtrai l'odeur parmi mille. Quelles nouvelles du Sud ? » Car pour Thorgrel, on ne pouvait trouver massivement du grobi qu'en cet endroit aujourd'hui tant ils avaient massivement quitter le nord. Le ton était anodin, celui de l’aîné interloqué cherchant à se renseigner.
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| | | Harald Barbe-Sanglante
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| Sujet: Re: Toute ensanglantée, une naine s'en vient trinquer | Libre Lun 19 Aoû 2019 - 18:42 | |
| Le tenancier avait l’air de bonne humeur. Ses joues dodues laissaient transparaître un sourire sincère, peut-être aussi une dose de surprise. C’est qu’une telle troupe ne débarque pas tous les quatre matins, quand bien même ladite taverne se trouve à proximité d’une route fréquentée ! Et puis, des soldats lourds, ça se remarque, pour sûr ! Alors devant une telle commande – qui devait certainement permettre aux tôliers de faire un joli chiffre d’affaire – la joie et le sourire arrivaient facilement à se voir sous la barbe.
Et c’est qu’ils se mirent rapidement au travail les cuistos ! Ni une ni deux, des buches furent jetées au feu, lequel se raviva de plus bel, un cochon prit place, des bières furent servies, et on entendait le doux bruit d’une sauce mitonnée avec passion et l’odeur des épices qui s’y prêtaient bien. Les soldats en avaient l’eau aux babines, et bien vite, l’ambiance se posa.
- Point d’Beärog t’nancier ! Sinon on s’rait pas ici, on l’préparerait nous-mêmes, par Ikthor ! Dit un soldat au rire gras, donnant une lourde tape dans l’épaule du tavernier pourtant trapu. - C’bien vrai ! Non, y parait qu’des Grobis traînaient plus à l’Ouest d’ici, tourmentant une p’tite enclave d’éleveurs d’cochons. On y est allé, ça oui pour sûr ! Et maintenant, les Grobis brûlent sous la lumière des lunes ! Hahahaha ! Répondit un deuxième qui fit rire l’ensemble de la troupe, Harald y comprit, dans une boucan tonitruant. - T’comprends bien Tavernier qu’on est assoiffé et qu’on à l’gourmand qui crie disette ! Crapahuter dans les plaines avec c’t’atirail sur l’dos, ça brûle d’l’énergie et pas question d’perdre l’embonpoint ! Alors prépare tes litres d’bières et ton cochon ! A vu d’renifloir, on va s’en mettre plein la panse, pas vrai Gazanundi ! Dit un troisième un poil trop empressé qui tourna finalement son groin vers Harald. - ça, c’est bin vrrai ! Et pourrtant, t’as plus manier l’saucifflarrd que l’tranchoirr ! Ha ! Le soldat en question se fait soudainement pâle devant la possibilité d’être réprimandé par le Gazanundi devant témoin. Harald donna alors une bonne tape dans le dos du plastron, qui manqua de faire s’étaler le cognard sur le bois de la table. Ha ! Y d’vient aussi pâle qu’un pisselait ! T’en fais pas va, ta suffisamment estourbiller d’Grobis pour pouvoir passer ton tour sur c’te mission ! Aller tavernier, toi et ta bavette, une fois qu’les bières sont prêtes et qu’le repas est servi, v’nez donc vous joindrre à nous !
L’invitation était sincère et la camaraderie était franchement bonne. Harald ne fit aucune attention de l’effet que sa présence pourrait faire chez le tavernier, étant plus préoccupé par la boustifaille que par les honneurs offerts par sa fonction.
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