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 Promenade romantique dans la cité d'Erac | Clémence Hadjaoui

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Andran Straggen
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MessageSujet: Promenade romantique dans la cité d'Erac | Clémence Hadjaoui   Promenade romantique dans la cité d'Erac | Clémence Hadjaoui I_icon_minitimeMer 24 Juil 2019 - 14:33


Arkuisa (cinquième jour) de la Sixième ennéade
50ème jour de Karfias, An XVII du Onzième Cycle,
Ville d'Erac, Capitale du Duché d'Erac,
avec Clémence HADJAOUI.

Cela faisait une bonne ennéade que la délégation Berthildois emmenée par les Marquis avait quitté la capitale du Marquisat de Sainte-Berthilde pour emmener les héritiers royaux à Diantra. Andran eut le privilège d'en faire partie en tant que chevalier, afin d'assurer la sécurité de ses suzerains. En fait, c'était un incroyable honneur doublé d'une véritable aubaine. Sortir du cadre quotidien que représentait le Nord et Sainte-Berthilde lui faisait beaucoup de bien. Et cela ferait sûrement autant de bien à Clémence. À Erac et à Diantra, les gens avaient tendance à être plus raffinés et moins haineux que dans le Nord. Le climat était plus doux durant l'été, et cela pouvait donner un joli voyage concernant leur relation.

La délégation arriva à la capitale du Duché au bout de dix jours. Une très belle ville, et une société militaire qu'Andran adorait. Les eraçons étaient des hommes très axés sur l'honneur et la région était haut lieu de la chevalerie avec leurs excellents destriers. De plus, Erac était l'épicentre du culte d'Othar grâce au Haut-Temple qui était magnifique. Parfois, les Marcheurs Austères y venaient pour y faire pèlerinage et pour obtenir les faveurs du Haut-Prêtre, même si cela restait relativement rare. Mais c'était une partie du Duché que Clémence n'affectionnerait probablement pas, alors ce n'est pas là qu'il l'emmènera, même s'il trouva sûrement le temps d'y aller seul. Elle n'était pas son écuyère, après tout. Cela dit, Andran connaissait plutôt bien la ville, et pourrait en faire profiter sa jeune amante.

Sans lui dire où il comptait l'emmener, le chevalier tira sa protégée par la main dans les rues de la ville. Il avait une petite idée de ce qu'ils pouvaient faire. Il avait le souvenir de Châteauvieux en tête. Ce souvenir qui a donné naissance à leur relation actuelle. Même si, à ce moment-là, Clémence sortait à peine des griffes des bandits et de son sombre passé, cette journée-là avait été plus que positive. Il lui avait apporté du réconfort, et c'était le soir-même qu'il lui avait promis qu'il ferait tout pour qu'elle se sente mieux. Si aujourd'hui, ce souvenir pourrait paraître saugrenu, il avait son importance pour lui, comme pour elle. Et cette promesse demeurait toujours… et demeurera sûrement encore longtemps. Il le fera pour elle, mais aussi pour leur couple naissant. Alors, oui, il ne trouva rien d'autres que de se promener dans la ville et de l'emmener à un endroit agréable… même si cette fois ils étaient bras dessus bras dessous et il avait le sourire. Un sourire heureux.

Rapidement, le chevalier aperçut un espace herbeux et fleuri plutôt grand qui n'était autre que le centre d'une galerie marchande. C'était l'endroit qu'il cherchait. Des boutiques en tout genre s'étaient placés à proximité, profitant de ce joli spectacle pour attirer quelques clients. Taverne, bijouterie, tannerie… S'il manquait quelque chose, cela ne se voyait pas. Quoiqu'il en soit, pour Andran, c'était un lieu parfait pour passer un bon moment en plein air, malgré la forte activité humaine, qui ne fera sûrement pas attention à eux. Quelques bancs jonchaient là et là pour permettre aux passants de se reposer et de profiter de l'air. Il interrompit leur marche, basculant légèrement la tête en arrière, profitant de l'agréable douceur de l'endroit.

« Il y a beaucoup de choses à faire par ici, et je trouve l'endroit plutôt agréable. » fini-il par dire à l'élue de son cœur d'une voix douce. Il n'avait pas perdu son sourire doux et heureux. « J'ai vu cet endroit la première fois que je suis venu ici mais… je ne connaissais personne avec qui partager un bon moment dans un tel endroit… jusqu'à aujourd'hui. » ajouta-t-il en baissant timidement le regard sur le sol, avant de retrouver le regard de Clémence. Cela n'a pas changé, elle était toujours aussi belle. « Vous désirez faire quelque chose en particulier ? »
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Sauveur Hadjaoui
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MessageSujet: Re: Promenade romantique dans la cité d'Erac | Clémence Hadjaoui   Promenade romantique dans la cité d'Erac | Clémence Hadjaoui I_icon_minitimeSam 27 Juil 2019 - 19:22


Enfin un moment seuls...

Cela faisait une ennéade et demie maintenant que la relation entre Andran et Clémence avait pris un nouveau tournant. Quelques jours plus tard, l'Inquisiteur s'était vu demander de faire partie de l'escorte des Marquis qui se rendaient à Diantra et, depuis, ils n'avaient pas eu beaucoup de temps pour eux. Ils avaient rapidement préparé leurs affaires pour être prêt le jour du départ et alternaient désormais entre voyage et campement. Ils n'avaient pas pu profiter d'un moment de tranquillité à deux. Et ce serait probablement ainsi jusqu'à leur arrivée.
Cette halte à Erac était une aubaine qu'Andran s'était empressé de saisir en attirant la jeune femme dans les rues de la ville sans rien dire. Tout en marchant, il avait fini par lâcher sa main pour venir la prendre par l'épaule. Elle l'avait laissé faire puis avait tourné vers lui un regard timide et fuyant. Cela lui semblait toujours aussi étrange de s'exposer de la sorte avec un chevalier mais ce n'était pas à cause de lui ou des gestes qu'il avait à son égard. C'était la situation en elle-même qu'elle trouvait si improbable qu'elle peinait encore à se dire qu'elle était bien réelle.
L'Inquisiteur était toujours aussi attentionné et soucieux de ne pas lui faire de mal de quelques manières que ce soit. Ils n'en étaient d'ailleurs encore qu'aux baisers et aux étreintes chastes et tendres. Le noble en semblait satisfait tandis que Clémence commençait seulement à vraiment apprécier ces contacts nouveaux. Elle n'appréhendait plus lorsqu'il s'approchait d'elle avec ce regard qu'elle connaissait maintenant si bien, ni même lorsqu'il se penchait pour venir l'embrasser.

Lorsqu'ils furent arrivés devant la petite place verdoyante, l'estrevine étira un doux sourire. C'était un espace à la fois beau et agréable. Elle n'aurait pas imaginer que l'on puisse allier ainsi commerce et errance. Le cadre était propice au badinage et, pour elle qui avait tant à faire pour parvenir à vivre pleinement cette relation, c'était plus que bienvenu. Elle posa quelques instants sa tête dans le creux de l'épaule d'Andran puis tourna vers lui un visage souriant. Il était toujours aussi doux et romantique et elle ne manquait jamais une occasion de lui montrer qu'elle appréciait cela.

-J'aime beaucoup. Il lui proposa alors ce qu'elle voulait faire et elle balaya de nouveau le marché du regard avant de lui répondre. Je n'ai jamais fait les boutiques et je ne suis pas sûre d'aimer ça mais... nous pouvons flâner ? Proposa-t-elle.

Depuis leur rencontre, Clémence était mal à l'aise à l'idée d'acheter quoi que ce soit pour elle et se limitait à ce qui lui était clairement indispensable. Par le passé, elle n'avait que très rarement fait les courses des membres de la troupe et c'était toujours pour acheter à manger ou pour améliorer son costume. Si elle savait qu'Andran ne lui refuserait sans doute pas quelques achats même superflus, elle n'aimait pas l'idée de dépenser de l'argent qui n'était pas à elle. De plus, elle estimait avoir tout ce qu'il lui fallait alors que son sac était ridiculement petit par rapport à celui du chevalier. Elle n'avait en effet amené avec elle que quelques robes, sa brosse et deux ou trois épingles à cheveux -car elle continuait à se coiffer un peu comme Elise l'avait fait pour leur rendez-vous galant-. Cependant, elle ne pouvait guère le montrer à cause de sa capuche qu'elle gardait relevée presque en permanence depuis leur départ...

De nouveau mains dans la mains, le jeune couple avança entre les différents étals. Il y en avait de toutes sortes : fruits et légumes, peaux, pains et pâtisseries, tissus, paniers, viandes, sacs, bijoux, herbes, vins... Certains dégageaient une bonne odeur qui mettaient l'eau à la bouche. D'autres attiraient l’œil de part la qualité du travail de l'artisan. Clémence s'arrêta pour regarder un pannasseur à l'ouvrage et, plus loin, une brodeuse de dentelle. N'ayant jamais pu se mêler à la population durant dix-huit ans, elle découvrait ces savoirs-faire pourtant si répandus et connus de tous ici. Les artisans étaient un peu surpris de prime abord mais, devant son teint et son accent, ils lui pardonnèrent bien vite et lui expliquèrent volontiers comment ils procédaient. Sans être trop intrusive, la jeune femme se montrait intéressée et observait à distance et pour une durée raisonnable les mains qui œuvraient avec un plaisir renouvelé en sachant qu'on leur prêtait attention.

Tandis qu'elle discutait avec la brodeuse, la commerçante voisine observa l'estrevine sans s'en cacher. Concentrée, Clémence ne l'avait pas remarquée et restait là à regarder l'artisane à l'ouvrage. Cependant, elle fut tirer de son étude silencieuse par la vendeuse d'à côté.

-Z'avez pas trop chaud avec c'te cape, 'dame ?!

Clémence tourna en direction de la voix, un peu surprise et prise au dépourvu. Après une seconde, elle sembla seulement comprendre les mots qui lui avaient été adressés et elle posa les yeux sur la cape à capuche qu'Odile lui avait donné à Châteauvieux et qu'elle portait à chaque fois qu'elle sortait. Elle n'eut néanmoins pas le temps de répondre.

-Vous s'riez mieux avec un foulard. Z'auriez moins chaud et on verrait vot' jolie robe. V'nez par là !

La dame avait déjà un certain âge et semblait certes pas très commode mais pas méchante pour autant. Ses mains étaient usées par le travail et son dos voûté, preuve qu'elle avait dû souvent restée pencher en avant. Son étal présentait tout un assortiment de chapeau pour hommes et femmes ainsi que des châles et des foulards qui étaient suspendus à la tonnelle qui lui faisait de l'ombre.
Clémence se redressa de son observation et tourna un regard interloqué vers Andran.

-V'nez don'. J'vais pas vous manger. Vot' soupirant a plus de dents qu'moi !
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Andran Straggen
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MessageSujet: Re: Promenade romantique dans la cité d'Erac | Clémence Hadjaoui   Promenade romantique dans la cité d'Erac | Clémence Hadjaoui I_icon_minitimeSam 27 Juil 2019 - 21:32

Clémence accepta sa proposition et ils parcoururent les étals du marché sous les galeries où il faisait frais, malgré la foule. Mais elle n'avait aucun effet sur Andran, qui n'avait pas peur de se montrer avec son amoureuse. Comme toujours, il profitait de chaque moment qu'il avait le luxe de pouvoir passer avec sa chérie. Cela lui faisait plaisir, et sans doute à elle aussi. Et puis, depuis leur départ de Sainte-Berthilde, nul doute qu'ils en avaient bien besoin. Le chevalier savait très bien que Clémence était gênée lorsqu'elle était entourée d'hommes, et encore plus quand ils pourraient être racistes. Cela ne l'avait pas empêché de la prendre dans ses bras ou de lui baiser les joues ou le front, mais rien n'égalait ses moments d'intimité en ville. Elle avait besoin de temps pour être parfaitement à l'aise, il le savait et le comprenait. Surtout, il l'aiderait à prendre confiance en elle et, s'il le faut, à se défendre.

Cependant, le nordien connaissait relativement bien la population eraçonne. Ils étaient des gens honorables, et ils avaient un peu plus de respect pour les personnes différentes. Le Médian portait terriblement bien son nom. Les nordiens sont très méfiants, les sudistes sont très ouverts et, entre les deux… le Médian. Mi figue mi raisin, comme on dit. Mais, Andran savait qu'il n'avait rien à craindre, ni ici, ni à Sainte-Berthilde. C'est facile, quand on est chevalier de sang bleu, et ce encore plus à Erac, où les chevaliers sont très respectés pour leurs valeurs chevaleresques comme l'honneur. Les Marcheurs Austères en tiraient de nombreux bénéfices, et nombreux étaient ceux qui venaient ici. C'était une ville agréable pour tout chevalier. Andran espérait profondément que ce le soit aussi pour une femme comme Clémence, qui avait besoin qu'on la laisse tranquille sur ses origines.

Le chevalier profita de ce moment comme si c'était le dernier. Tenant la main de Clémence, ils marchaient lentement, observant chaque étal. Il y avait absolument tout. Légumes, fruits, peaux, boissons, vêtements… avec un tel marché, la jeune femme ne pouvait pas ne pas donner son dévolu sur quoi que ce soit. En fait, lui-même n'était pas insensible à toutes ses choses qui défilaient sous ses yeux. Lui qui rêvait d'une nouvelle bague, il y en avait de très belles ici. Il n'avait pas sa bague à lui. Il avait celle de sa mère, et celle du chevalier dont il a été écuyer. Elles étaient simples, mais ce n'est pas ce qui le dérangeait. En y pensant, il regarda discrètement la main de Clémence qu'il tenait… elle non plus, elle n'avait pas de bague à elle. Cela lui donnait des idées.

Mais, à peine eut-il le temps d'imaginer ce qu'il voulait pour orner l'un de ses derniers doigts nus, Clémence s'attarda sur le travail artisanal d'un pannasseur et d'une brodeuse. Il ne l'interrompit pas, au contraire. Pour une fois qu'elle dépassait ses peurs et qu'elle engageait la conversation avec les gens, mieux valait la laisser faire. Il la protégera si jamais elle se fait attaquée, mais, en l'occurrence, les marchands semblaient peu enclins à la juger. Les Eraçons n'étaient pas comme ça. Il le savait, même s'il ne lui avait pas dit. Ou alors il avait laissé une telle remarque s'échapper de sa bouche, tout en évitant de se faire entendre du reste du convoi. Cela dit, si les Marquis avaient accepté qu'Andran emmène Clémence, ils étaient sûrement plus ouverts d'esprits, ou au moins indifférents. Le chevalier berthildois apprécia ce moment où son amoureuse apprenait agréablement certaines choses avec les marchands qu'elle avait gentiment abordé. Il y a encore une ennéade, cela aurait été inimaginable. Il était fier d'elle et fier de ce qu'ils avaient accomplis ensemble.

Alors que la jeune femme discutait et apprenait de ces marchands, c'est une autre marchande qui intervint. Évidemment, ils avaient ce côté commercial, quoi que dans le Nord, certains auraient sûrement préféré lui cracher dessus. Sainte-Berthilde n'est certes pas Oësgard, mais cela n'empêchait en rien le racisme. Quoi qu'il en soit, cette commerçante, quoi qu'impromptue, proposa gentiment à Clémence de regarder ses couvres-chefs et autres vêtements. Foulards, châles, chapeaux… elle fabriquait et vendait ce genre de vêtements qui étaient plus décoratifs. C'était une veille femme usée par l'âge mais qui ne s'en était pas aigrie pour autant. Elle restait aimable, avec un brin de dérision et d'humour, ce qui rassura Andran. Quand le chevalier entendit lui proposer autre chose que sa capuche pour se couvrir, il se raidit. Elle était en confiance, certes, mais cela pourrait être trop rapide pour elle. Mais, il fallait bien qu'elle y arrive, un jour. Elle devait vaincre ses peurs, et peut-être que les bonnes gens du Médian seraient d'une grande aide. Alors, pour encourager Clémence, il posa ses deux mains sur sa tête, et approcha sa bouche de son oreille.

« Je serai toujours là pour vous protéger. N'ayez aucune crainte. » chuchota-t-il d'une voix douce comme s'il susurrait un mot sensuel que personne ne devait entendre.

Après lui avoir embrassa la joue, il s'éloigna de Clémence, et, reposant les yeux sur les siens, il lui adressa un joli sourire rassurant.  Le chevalier savait quels effets pouvait avoir un simple sourire. En fait, le chevalier était en train de penser à ce qu'il pourrait acheter à la vieille dame pour lui également. Il adorait les capes et en avait une collection plus riche qu'une reine n'avait de robes. Cela donnait beaucoup d'allure et d'élégance à un chevalier, surtout quand il sait jouer de son charisme. Et Andran était de ceux-là. Une posture droite et élégante, une carrure athlétique, une coiffure et une barbe bien taillées, structurées et coiffées, l'épée à la ceinture, une élocution assurée et gracieuse, et une belle cape. Puis, bien évidemment, l'armure couronnait le tout, même s'il ne la portait pas constamment. Des tenues élégantes étaient alors de mise, mais, pour cela, Andran savait y faire aussi. Mais, hélas, le vieille commerçante ne vendait que des vêtements pour femmes, hormis les chapeaux dont plusieurs étaient destinés à la gente masculine. Néanmoins, le Nordien préférait troquer de tels couvres-chefs pour son casque qu'il gardait à la main. Alors il se re-concentra sur Clémence qui, conseillée par la commerçante, essayait quelques vêtements après avoir retiré sa capuche. Cela lui donnait le sourire. Nul doute qu'il n'était pas le seul à trouver ses cheveux de jais tout bonnement magnifiques.

« Il y a quelque chose qui vous plait ? » demanda-t-il gaiement. Payer n'était pas un problème pour lui. Jusqu'à aujourd'hui, il n'avait pas hésité à lui acheter des choses, que ce soit pour son plaisir ou pour son confort. Robes, fleurs, parfum… faire plaisir à Clémence lui faisait du bien aussi. Elle en avait le sourire, et c'était son souhait le plus cher. C'était. Maintenant, il veut vivre heureux avec elle à ses côtés. Andran se pencha vers l'élue de son cœur, sourire séducteur aux lèvres. « Laissez-vous aller, nous achèterons ce que vous désirez. Et, surtout, n'ayez pas peur de ce que vous êtes. Vous n'avez pas à avoir honte de vous montrer. » susurra-t-il pour pas que la vieille dame ne l'entende. Il soucieux de savoir qu'elle aurait peur vis-à-vis de sa couleur de peau. Il se redressa, gardant son sourire pour Clémence, et invitant la marchande à continuer de la conseiller. Il comptait sur ce voyage pour anéantir définitivement les craintes de Clémence. Et ils le feront. Ensemble.
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MessageSujet: Re: Promenade romantique dans la cité d'Erac | Clémence Hadjaoui   Promenade romantique dans la cité d'Erac | Clémence Hadjaoui I_icon_minitimeMer 31 Juil 2019 - 20:30

Clémence rendit son sourire à Andran et garda son regard accroché au sien un instant encore avant de s'approcher de l'étal de la vieille dame. Elle avança d'un pas prudent tandis que la marchande lui faisait signe de venir. Elle l'attendit, les bras levés, et lui défit sa cape à peine arrivée. Elle la lui posa dans les mains puis se tourna vers ses foulards. Elle en sélectionna quelques uns et les approcha du visage de l'estrevine pour les comparer à sa couleur de peau. Elle en abandonna plusieurs bien vite -notamment les plus clairs qui faisaient ressortir son teint halé au lieu de l'atténuer- avant d'essayer d'en passer un autour de la tête de la métisse. Elle le déposa sur sa chevelure puis passa les extrémités sur les épaules opposées, formant ainsi une capuche bien plus légère et élégante.
Tandis que la commerçante achevait d'arranger le foulard, l'Inquisiteur approcha de sa bien-aimée. La vieille dame recula pour les laisser échanger quelques mots. Le souffle d'Andran vint chatouiller l'oreille de la métisse et elle se tourna vers lui, plongeant son regard dans le sien quelques instants.

-Je n'ai pas honte. J'ai simplement peur de la réaction des autres...

Clémence se souvenait encore du regard que les chevaliers avaient posés sur elle la première fois qu'ils l'avaient vue. Et elle n'avait rien eu à craindre d'eux pourtant... Auparavant, certains de ses "partenaires" lui avaient bien fait comprendre qu'elle n'était pas humaine à leurs yeux et un homme de la troupe avait toujours assuré sa sécurité lorsqu'elle se trouvait en public... et cela avait servi plus d'une fois. Elle avait peur, oui, et à juste titre. La seule manière qu'elle avait de se protéger par ses propres moyens, c'était de se cacher. Elle adressa malgré tout un sourire timide à Andran. Lui au moins n'attendait pas d'elle qu'elle se dissimule aux yeux du monde. Il n'avait pas honte d'afficher son amour pour une femme qui n'était pas de son pays et qui n'avait rien à faire là selon toute vraisemblance.
Réalisant que la vieille dame attendait toujours, Clémence se hasarda à interroger le chevalier.

-Il n'y a pas de miroir ici... Est-ce que ça me va ?

L'estrevine se surprit elle-même à lui poser une telle question. Parce que c'était un homme, oui, mais pas seulement... Cela dénotait l'importance de leur relation et de son avis à ses yeux. Elle tenait à lui plaire, même s'il l'avait -selon ses dires- toujours trouvée belle alors même qu'elle n'était pas au mieux lors de leur rencontre et les premiers jours qui avaient suivi. Cela paraissait si loin déjà... Elle avait parcouru un long chemin depuis.
Réalisant tout cela, elle détourna les yeux dans un sourire gêné et amusé.
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MessageSujet: Re: Promenade romantique dans la cité d'Erac | Clémence Hadjaoui   Promenade romantique dans la cité d'Erac | Clémence Hadjaoui I_icon_minitimeMer 31 Juil 2019 - 23:36


La réaction des autres… oui, évidemment. Elle avait raison de le corriger, même si c'était bien cette peur qu'il voulait éradiquer dans l'esprit de sa belle. Depuis le début, d'ailleurs. Lui qui s'attendait à être impatient et impétueux, Andran faisait les choses en douceur avec son amoureuse. Jamais il n'aurait pensé enfouir de telles qualités au fond de lui. D'ordinaire si froid, sarcastique et solitaire, le chevalier se découvrait un côté doux, romantique, chaleureux et patient. Même s'il vieillissait et qu'il attendait depuis longtemps de trouver la femme qui ferait chavirer son cœur, il ne tenait pas à ce que les choses se fassent trop vite. Le sexe, le lit et toutes ces choses pouvaient bien attendre un an s'il le fallait.

La vieille femme termina d'arranger le foulard rouge foncé sur Clémence, et, alors que la jeune estrevine demanda comment il lui allait, Andran s'osa à passer les mains pour ajuster deux-trois détails. Il s'écarta de sa bien aimée d'un pas pour mieux l'admirer. Un sourire se dessina sur son visage. Large, heureux. Une belle femme était en train de le combler de bonheur. Oui, la jeune femme était belle, magnifique, radieuse, splendide, ravissante… aucun adjectif connu suffisait à décrire la beauté de Clémence.

« Vous êtes splendide, comme toujours, mais… je crois que vous ne trouverez pas auprès de moi l'avis le plus objectif qui soit. » dit-il en se fendant d'un petit rire innocent. « En soi, le rouge lie-de-vin vous va plutôt bien, j'en conviens. Cela dit, rien ne vous empêche d'essayer d'autres couleurs. Plusieurs rouges peuvent être intéressants. Le cramoisi peut-être ? Ou le rouge turc ? Je pense qu'ils vous correspondront plus car le lie-de-vin me semble trop foncé, malgré votre peau mate. »

Le chevalier parlait à Clémence, même s'il s'adressait indirectement à la marchande, dont il attendait aussi l'avis, qu'il soit d'accord ou non à ce que disait le noble. Il se mit à regarder rapidement l'étal, cherchant d'autres couleurs. Il savait que les couleurs foncées conviendraient mieux aux teints plus foncés. Les couleurs trop claires seraient esthétiquement trop contrastées avec son teint métissé. Bon, Andran n'était pas dans cette réflexion quand il s'habillait, lui, mais, le foncé avait tendance à s'associer avec le plus grand nombre de teints. Cela ne l'empêchait pas d'avoir des capes et des vêtements écarlates, bleus ciels ou même blancs.

« Mais… je ne sais pas si vous portez des robes avec qui le rouge pourrait s'associer, même si cela n'est qu'un détail. C'est pour ça que je pensais au bleu. Bleu cobalt ou bleu saphir pourraient tout aussi bien vous aller et s'associer à certaines de vos robes. Le noir et le gris foncé aussi, même si ce sont des couleurs plus basiques. En tout cas, je pense que celui que vous avez là n'est pas le meilleur. »

Le chevalier hausse les épaules, même si la commerçante semblait d'accord avec lui. C'est la première fois qu'il discutait habillement avec quelqu'un. Ce n'était pas désagréable. L'apparence de Clémence était importante pour lui, et il n'avait cesse de penser à sa coiffure et ses vêtements. Elle était belle et n'attendait que d'être sublimée, et il faisait de mieux pour qu'elle soit la plus belle. Et rien que ce petit moment lui faisait beaucoup de bien. Son cœur s'emplissait d'un bonheur devenu inespéré il y a quelques années déjà. Mais Clémence était bien réelle. Belle, attachante, douce, humble… Une femme à qui il veut consacrer du temps, de l'amour, de la passion et de l'attention. Et le destin lui offrit une femme qui dépassait l'attente de ses rêves les plus fous, magnifique jusqu'au plus infime détail qu'était son prénom. Clémence.

« Enfin, c'est mon impression de prime abord… essayons-en quelques autres pour en être sûrs. C'est le seul moyen de savoir lequel vous ira le mieux. Nous pouvons en prendre plusieurs, aussi. Notre voyage sera long et haletant, et il vous siéra sûrement de pouvoir choisir entre deux, trois ou quatre foulards, non ? » Il étire un nouveau sourire sur son visage, alors que la marchande tendait, avec un grand sourire, un foulard rouge qui allait vers le cramoisi qu'Andran pensait plus correct. « Essayons-le, nous verrons bien si j'ai tort. » Il se tourna vers Clémence, qui avait retiré son foulard. « De toute manière, nous ne partirons tant que vous ne serez pas comblée, mon cœur. » lui dit-il d'une voix plus basse mais envoutante de charme, tout en lui caressant le bas du menton du bout de son index. Un énième sourire illumine alors son visage. « C'est ma promesse… » glissa-t-il d'une voix plus basse encore, sans que cela n'ôte son sourire radieux de bonheur.
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MessageSujet: Re: Promenade romantique dans la cité d'Erac | Clémence Hadjaoui   Promenade romantique dans la cité d'Erac | Clémence Hadjaoui I_icon_minitimeSam 17 Aoû 2019 - 20:31

Clémence adressa un sourire tendre à Andran, bientôt suivi d'un regard timide. Elle n'avait pas l'habitude...
Pas l'habitude d'être ainsi aimée.
Par l'habitude d'être choyée.
Pas l'habitude qu'on la pousse à prendre son soin et de son apparence.
Pas l'habitude que l'on cherche à la combler...

Depuis le premier jour, elle considérait l'Inquisiteur comme une personne à part, quelqu'un d'unique à ses yeux et pour qui elle était tout aussi singulière. Cette situation lui était inconfortable mais, étrangement, la sensation qu'elle provoquait en elle n'avait rien de désagréable. Elle la rendait heureuse, au contraire.
Après de multiples essais et de longues tergiversations sur le choix des couleurs, le couple repartit avec un lot de foulards, chacun pouvant accompagner l'une de ses quatre robes actuelles. Un noir venait compléter le tout pour se marier avec d'éventuelles tenues futures. Parce que, oui, le chevalier envisageait de garnir davantage sa commode à l'avenir. Clémence s'éloigna de l'étal aux côtés de son compagnon, sa cape sur le bras, son foulard bleu -assorti à sa robe du jour- sur la tête et les autres dans un baluchon de tissu quelconque. Tout en marchant, elle ne pouvait s'empêcher de venir parfois toucher ce nouvel accessoire qui venait compléter sa tenue. C'était tellement plus doux, léger et agréable à porter que la cape... Surtout en plein été. Se faisant, elle croisa le regard d'Andran et elle retira aussitôt la main de son foulard, baissant les yeux dans un sourire timide. S'il lui avait promis de la combler, il en avait fait bien plus qu'il ne fallait pour cela. Elle se sentait presque mal à l'aise de l'avoir laissé acheter tout cela pour elle. Juste pour une histoire de coquetterie. Elle-même ne comprenait pas pourquoi elle l'avait laissé faire. Peut-être parce que cela semblait lui faire tellement plaisir à lui aussi ?...

Ils errèrent ainsi sur le marché un long moment encore. Ils s'arrêtèrent à d'autres étalages pour goûter puis acheter quelques fruits frais et différentes variétés de noix. Ils achevèrent de faire le tour de la place puis ils se rendirent dans l'espace arboré qui se trouvait en son centre. Ils parvinrent à dénicher un petit espace de verdure un peu plus en retrait et dans lequel se trouvait un banc. Ils s'y installèrent et croquèrent quelques amandes tout en écoutant l'agitation qui les entourait. Cela semblait presque irréel... Les bruits de la cité environnante qui leur parvenaient alors qu'ils se trouvaient dans un coin de semi nature.
Alors que l'attention d'Andran semblait absorbée par quelque chose, la jeune femme prit le temps de l'observer quelques instants. Il n'y avait pas que ce cadre qui lui semblait irréel... Ses lèvres s'étirèrent dans un sourire plein de bonheur et d'espoir. Puis leurs regards finirent naturellement par se croiser de nouveau et elle détourna une fois encore le sien.

-Désolé. S'empressa-t-elle de dire, comme si elle avait commis une faute en le dévisageant de la sorte. J'ai... Je crois que j'ai encore du mal à réaliser... Pour n'importe qui, faire quelques emplettes au marché est tout ce qu'il y a de plus normal tandis que je découvre ce que c'est pour la première fois. C'est à la fois étrange... et excitant... et apaisant... Je suis très heureuse. Et... Je le suis encore plus de partager tout cela avec vous. Elle porta une main jusqu'à la sienne et glissa ses doigts sous sa paume pour venir la serrer doucement. Puis elle plongea de nouveau son regard dans celui du chevalier. Je me sens très bien, là.

Ici et en cet instant, elle avait l'impression de s'être éveillée d'un gigantesque cauchemar. Comme si les années qu'elle avait passées au sein de la troupe n'étaient pas tout à fait survenues. Comme si elle n'avait pas vraiment vécu la servitude et qu'elle n'avait pas connu d'autre chambre de noble que celle d'Andran dans l'Ordre. Bien sûr, ce n'était qu'un sentiment temporaire et elle retrouverait bien vite ses peurs une fois sortie de ce cadre idyllique et en présence d'un autre homme. Cependant, il était si bon de ressentir une telle chose... Et ils avaient tant partagé tous deux depuis le début qu'elle ne pouvait pas ne pas lui avouer ce qu'elle ressentait là, tout de suite.
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MessageSujet: Re: Promenade romantique dans la cité d'Erac | Clémence Hadjaoui   Promenade romantique dans la cité d'Erac | Clémence Hadjaoui I_icon_minitimeDim 18 Aoû 2019 - 13:47


Ils continuèrent les essais de foulards pendant un petit moment. Andran eut presque cette impression de tous les avoir fait essayer. Un foulard, puis un autre, puis un autre et encore un autre. Mais, bizarrement, cela n'était pas aussi dérangeant qu'il aurait pu le penser il y a quelques temps. Enfin… nul doute que si ça avait été avec quelqu'un d'autre que Clémence, il aurait sûrement perdu patience. Cela dépendait surtout de qui aurait pu être là, à la place de Clémence. Markus ? Mieux vaut ne pas imaginer ce que cela aurait donné.

Une fois un bon nombre de foulards essayés, Andran en acheta plusieurs de couleurs différentes, pour le simple plaisir de sa bien-aimée. Tant qu'elle ne lui demandait pas la lune, il pourrait la combler jusqu'à la fin des temps. C'était comme ça, dans les contes et histoires de chevaliers en tout genre, non ? “Et ils vécurent heureux jusqu'à la fin des temps.” Pour l'instant, rien n'entravait leur bonheur, et leur lien semblait si fort que la pire des catastrophes ne saurait le rompre. Rien ni personne, d'ailleurs.

Le couple quitta la boutique en remerciant la vieille femme avec un sourire gracieux. Andran profita des derniers mots entre Clémence et la commerçante  pour soigner sa tenue en re-brochant sa cape plus proprement et remettant correctement son pantalon, sa ceinture et sa tunique sous son armure incomplète. S'il avait dédaigné ses épaulières afin de ne pas retrouver son dos en compote dès leur arrivée à Diantra, il avait gardé cuirasse, brassards, jambières et casque. Une partie de son esprit lui disait que cela plaisait à Clémence de voir son amoureux avec l'armure qu'il portait lorsqu'il lui sauva la vie, et qu'il ne manquait pas d'allant et de majesté. Mais, l'autre moitié pensait que ce n'est pas ce qu'elle souhaiterait. Une armure, ce n'est pas ce qu'il y a de plus romantique, même si la cape corrigeait les mauvais détails. Une fois ceci rapidement fait, ils reprirent leur marche à travers les galeries marchandes.

Ils s'arrêtèrent une nouvelle fois chez un marchand de fruits et légumes. Clémence jeta son dévolu sur des fruits secs : amandes, noix, noisettes… Des fruits que le nordien appréciait de temps à autre, même s'il leur préfèrera toujours les fruits juteux et frais. Quoi qu'il en soit, il en acheta une petite quantité et cherchèrent un endroit dans le jardin au centre pour s'installer et les manger en tête-à-tête. Andran trouva un banc et il s'y assit avec Clémence, dégustant leurs fruits. Le chevalier se laissa perdre sur l'activité du marché, regardant hommes et femmes qui arpentaient les galeries. Il reprit ses esprits et remarqua que son amoureuse l'avait dévisagé tout le long.

« Pour une fois que ce n'est pas moi qui suis pris à admirer votre beauté. » railla le chevalier avec un sourire espiègle et malicieux. Il serra la main de la jeune femme en retour. « Vos mots me vont droit au cœur. Je suis heureux de savoir que cela vous fait plaisir de découvrir de nouvelles choses, hors du cadre du Nord et de Sainte-Berthilde. C'est pour cela que je vous ai proposé de venir avec moi pour cette délégation. La capitale, Diantra, regorge de boutiques et autres merveilles qui n'attendent que d'être visitées. »

Et Andran avait son idée, et les fonds suivront probablement. Il y avait murement réfléchi. Il savait que Clémence allait accepter de venir avec lui, elle qui ne supporte pas son absence, quelle que soit sa durée. Néanmoins, il gardera ses secrets avec lui. Elle ne saura jamais où il l'emmènera lorsqu'il l'éloignera du reste de la délégation. Mais, actuellement, il voulait immortaliser ce moment de sérénité et d'amour. Le chevalier s'approcha un peu plus de l'élue de son cœur passa son bras derrière son dos pour la serrer dans ses bras, laissant la tête de sa jeune amante se poser sur son épaule. De sa main droite, s'empara de celle de Clémence et la serra sur son cœur, comme s'il voulait qu'elle sente à quel point son cœur palpitait d'amour pour elle.

« Moi aussi, je me sens très bien, et je savoure ce moment. » laissa-t-il échapper, presque dans un murmure qui se voulait séducteur. « D'une certaine manière, j'ai, moi aussi, du mal à réaliser. J'ai déjà partagé de tels moments avec mes amis ou mes frères d'armes mais… cela ne fait pas le même effet. Je suis très heureux, moi aussi, de les partager avec vous. Vous êtes le plus beau cadeau que Néera pouvait m'offrir. »
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MessageSujet: Re: Promenade romantique dans la cité d'Erac | Clémence Hadjaoui   Promenade romantique dans la cité d'Erac | Clémence Hadjaoui I_icon_minitimeMar 20 Aoû 2019 - 12:48

Assise tout contre Andran, elle savourait l’étreinte qu’il lui offrait, oubliant presque les passants alentours qui pourraient les dévisager en voyant un chevalier avec une étrangère. Elle se sentait si sereine dans ses bras… Mais alors qu’elle se trouvait si bien, il prit sa main pour venir la serrer contre son coeur, comme pour lui faire percevoir ses battements inaccessibles sous son armure glacée. Le geste la marqua néanmoins et la voix suave du chevalier provoqua un frisson dans son dos tandis que dans sa poitrine se diffusait une sensation à la fois étrange et agréable, mélange d’appréhension, de joie et d’amour. Et sa dernière déclaration empira un peu plus encore les choses. Elle détourna un regard gêné tandis qu’elle sentait ses joues s’échauffer devant cette marque d’affection. Invoquer une Déesse, pour l’Inquisiteur d’un Ordre religieux de chevalerie, ce n’était pas une chose anodine… Elle-même commençait à connaître un peu mieux la religion pentienne. Suffisamment pour comprendre toute la valeur des paroles d’Andran.

-Vous me gênez terriblement… Répondit-elle finalement. Puis elle releva un regard peu assuré et timide. Et, pourtant… Ce n’est pas désagréable. Avoua-t-elle avec hésitation.

Elle soutint son regard à peine quelques instants avant de le fuir à nouveau, un sourire heureux et nerveux aux lèvres. L’amour était un sentiment si complexe et étrange, source d’une myriade d’émotions toutes plus différentes les unes que les autres et parfois même opposées. Elle se blottit finalement un peu plus contre lui, logeant sa tête dans le creux de son épaule et conservant toujours cette main sur le coeur de son compagnon.

-Je vous aime tellement, Andran… Laissa-t-elle échapper dans un murmure, comme si cette pensée l’avait submergée au point qu’elle n’avait pu l’empêcher de sortir. Puis elle lâcha un soupir de bien-être et profita simplement de ce moment d’intimité loin de la troupe avec laquelle ils voyageaient. Il était tellement plus facile d’être plus intime devant des inconnus de passage qu’avec un groupe que l’on doit côtoyer des ennéades durant. Elle se surprit à désirer qu’ils soient totalement seuls en cet instant et lui sans son armure afin de pouvoir sentir sa chaleur rassurante l’envelopper.

Ils restèrent ainsi longuement, le temps pour eux de se rassasier suffisamment de la proximité de l’autre jusqu’à se sentir capable de tenir un moment séparés dans les jours suivants. Finalement, ils remballèrent leur collation et se levèrent pour reprendre leur exploration de la cité. Ils marchèrent un long moment à travers les rues d’Erac passant devant de multiples bâtiments à l’architecture typique de la région, dont le Haut Temple d’Othar. Ils suivirent pendant un moment les berges de la rivière qui traversait la ville, bercés plus par les cliquetis de l’eau et le chant des mouettes qui voletaient alentours plutôt que par le ronron de l’agitation citadine. Puis ils se dirigèrent vers la porte par laquelle ils étaient arrivés, entamant le chemin du retour vers le campement. Tout en avançant, Clémence ressassait quelques pensées et un léger regret fit son apparition. Même si elle avait apprécié ce moment passés tous les deux, ces instants d’intimité dont ils bénéficiaient lorsqu’ils étaient à Sainte-Berthilde lui manquaient. Ces quelques heures où ils n’étaient que tous les deux, dans le mess, dans sa chambre ou dans la nature, même si c’était pour une leçon d’écriture ou une cueillette pour les cuisines, leur apportaient quelque chose qu’il ne pouvait pas avoir à la vue de tous. Peut-être parce qu’elle ne se sentait plus épiée. Peut-être parce que leur affection pouvait pleinement s’exprimer… Elle n’aurait su l’expliquer exactement.

-Merci Andran. Cela fait du bien de changer un peu d’air après ces derniers jours. Avec tout ce monde et la route chaque jour vous… Me manquez un peu.

Elle lui adressa un regard à la fois hésitant et contrit. Est-ce que cela se disait ? Est-ce que cela se pouvait alors qu’ils étaient ensemble chaque jour ? Alors qu’il ne lui cachait pas son affection malgré les nombreux inconnus qui les entouraient ?
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MessageSujet: Re: Promenade romantique dans la cité d'Erac | Clémence Hadjaoui   Promenade romantique dans la cité d'Erac | Clémence Hadjaoui I_icon_minitimeMar 20 Aoû 2019 - 14:39


Cet instant-là… il n'y avait pas de mots pour le décrire. Cette sensation de pur bonheur qui envahissait agréablement son corps. Il pouvait garder Clémence dans ses bras pendant des heures en lui tenant la main ou en caressant son si beau visage. Mais, à ce moment précis, il était incapable de lâcher la main… celle qu'il avait posé sur son cœur. Le chevalier ne savait pas si elle ressentait tout le flot d'amour qu'il avait envie de lui transmettre ou simplement l'acier froid de son armure. Pourtant, les mots étranges ou maladroits de Clémence ne changeait rien. Il était amoureux, et il ne répondit que par un sourire qui remplaçait n'importe quelle déclaration nébuleuse. Le sourire du bonheur et du bien-être.

Ils se regardèrent un court instant. Elle était belle. Parfois, il se demandait si elle ne l'était pas trop pour un homme comme lui. Comment le considérait-elle physiquement ? Était-il magnifique ou simplement beau ? Est-ce que cela avait une quelconque importance ? Elle l'aimait, elle aussi. N'était-ce pas l'essentiel ? N'était-ce pas ce qu'il avait désiré inconsciemment pendant des ennéades ? Elle l'aimait “tellement”, qu'elle disait après s'être blottie un peu plus contre lui. Et elle avait prononcé son prénom. De sa bouche, ces mots avaient une saveur particulière et délicieuse qui lui procurait un bien-être fou.

« Je vous aime aussi du fond de mon cœur, Clémence. » répondit-il d'une voix suave, ne pouvant la laisser sans réponse. Le répéter indéfiniment ne changeait rien à la valeur sentimentale de ces mots tout simples. Il ferma les yeux devant ce moment qu'il n'oubliera pas plus que tous ces moments qu'il avait partagé avec elle.

Ils restèrent dans les bras l'un de l'autre pendant un long moment. Andran attendait ce moment depuis longtemps, face à la gêne compréhensible de Clémence envers les autres soldats du convoi. Tous n'étaient pas des hommes raffinés et élégants comme l'était l'inquisiteur. Ils se levèrent et emballèrent leurs achats avant de quitter l'endroit main dans la main. Andran l'emmena visiter d'autres quartiers, tantôt le Haut-Temple d'Othar, d'une beauté architecturale rare, tantôt le cours d'eau traversant la ville. Ils visitèrent d'autres endroits agréables ou simplement beaux, parfois typique du Médian. Erac était une belle ville. Et puis, cela changeait de Sainte-Berthilde. Andran ne remerciera jamais assez ses suzerains pour avoir accepté que Clémence l'accompagne. Après cette longue balade, ils se dirigèrent vers les portes de la ville pour retrouver le convoi berthildois.

« Nous en avions besoin, et j'ai sauté sur l'occasion de pouvoir nous éclipser ensemble. » dit-il avec un demi-sourire espiègle et heureux. Cette journée était déjà un succès, alors qu'elle était loin d'être terminée. Cela le confortait dans sa hâte d'arriver à Diantra. Ils pourraient faire tellement de choses ensembles. Andran fit un pas vers Clémence et lui arracha un doux baiser. « Mais, si vous me le permettez, je crois que j'ai une autre idée en tête. »

Son sourire narquois pouvait lui faire croire à une mauvaise blague, pourtant, il trouvait l'idée si innocente qu'elle en était presque enfantine. Il tira sa chérie par la main en l'emmenant dans un endroit qu'il avait aperçu alors que le convoi arrivait à la capitale du Duché. Puis, il arrêta leur petite marche, et laissa Clémence admirer ce joli petit coin qu'il avait trouvé. Perchés sur une toute petite colline, ils pouvaient admirer un champ d'herbe comme blanchi par la neige. Bien sûr que non. Ce n'était pas de la neige. Ce n'était rien d'autre qu'une grande plaine de pâquerettes. Ces fleurs blanches et pures que les enfants adoraient cueillir et offrir à leur maman. Quelque soit la manière de qualifier cet endroit, ils seraient tranquilles ici.

« Je trouve cet endroit magnifique, pas vous ? » demanda-t-il d'une voix innocente alors qu'il l'emmenait marcher sur ces champs. « Quand j'étais plus jeune, j'adorais ce genre d'endroits fleuris. Ma mère aimait les fleurs, elle aussi. Notre maison en était remplie, et j'adorais les sentir, les toucher et les admirer. Je passais beaucoup de temps dans notre jardin jusqu'à mon départ. » Pour une fois, un tel souvenir ne lui inspirait pas la tristesse ni la colère. Andran souriait comme un enfant à qui on offre une friandise. Il cueillit trois pâquerettes, et, nouant leur tige entre elle, il les mit dans les cheveux de sa chérie avec un sourire aussi bienveillant que son cœur. « Quand je l'ai vu en arrivant à Erac, j'ai tout de suite pensé à nous. J'aime partager mes secrets et mes passions avec vous. J'ai toujours aimé les fleurs, et pas nécessairement pour les offrir à une femme. Je les trouve si élégantes, ravissantes… Vous devez me trouver idiot, n'est-ce pas ? » dit-il d'une voix timide et pudique.
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MessageSujet: Re: Promenade romantique dans la cité d'Erac | Clémence Hadjaoui   Promenade romantique dans la cité d'Erac | Clémence Hadjaoui I_icon_minitimeDim 25 Aoû 2019 - 6:05


Le baiser d'Andran fit vaciller le cœur de Clémence qui le sentit se serrer pour manquer un battement avant de s'accélérer subitement. Elle releva les yeux vers lui dans une expression timide et heureuse, étirant les lèvres après quelques instants puis fuyant son regard. Elle ne s'était pas encore totalement habituée à certaines de ses marques d'affection et, si elle n'avait plus peur lorsqu'il approchait, cela la troublait toujours. Elle haussa vers lui un sourcil curieux lorsqu'il l'invita une fois de plus à le suivre. Que lui réservait-il encore ? Elle le suivit sans rien demander, tout à la confiance qu'elle lui accordait.

Depuis le promontoire, la jeune femme admira le paysage et l'étendue de fleurs sauvages à leurs pieds. C'était beau, et très romantique. En réponse à sa question, elle se tourna à moitié vers le chevalier, lui adressant un doux sourire. Il était toujours si plein de pensées et d'attentions pour elle... C'était à la fois gênant et plaisant. Elle l'accompagna dans une nouvelle promenade, errant au milieu des pâquerettes et lui prêtant une oreille attentive. La seule fois où ils avaient parlé de sa famille, elle n'avait trouvé que peine et colère dans les mires et la voix d'Andran. Ce jour-là, elle y décelait plutôt une bien heureuse nostalgie. Lorsqu'il entreprit de glisser quelques fleurs dans sa chevelure, elle repoussa son foulard en arrière, le laissant retomber dans son dos, afin de faciliter sa démarche. Il aimait la rendre toujours plus belle et même cette toute petite note florale le démontrait et la touchait. Le blanc faisait ressortir ce teint qu'elle devait cacher mais qu'il appréciait tant. Peut-être qu'un jour, en privé, elle pourrait revêtir des tons plus clairs tant pour le plaisir de son compagnon que pour le sien... Car elle avait l'impression de faire comme si elle avait honte d'être ce qu'elle était. Tout cela pour ne plus craindre qu'on l'agresse uniquement à cause de sa couleur de peau.

-Je ne vous trouve pas idiot. Le rassura-t-elle tandis qu'elle lui adressait un regard aimant.

Levant le bras jusqu'à son visage, elle posa sa main sur sa joue qu'elle caressa de quelques mouvements du pouce. Ses yeux dans les siens, elle sentait une multitude d'émotions l'envahir. Aux côté d'Andran, plongée dans son regard, un certain bien-être se diffusait de plus en plus aisément en elle. Elle lisait dans ses pupilles l'affection puissante et sincère qu'il lui portait. Après les difficultés qu'ils avaient rencontré à leurs débuts, cela la transportait de joie et elle se sentait soudainement plus légère, comme si ses pieds ne touchaient plus terre. Et puis, il y avait ce petit chatouillis tout au fond d'elle. Cette sensation qui faisait s'étirer ses lèvres de bonheur, de tendresse et de gêne. Cet amour qu'elle-même lui portait en retour et qu'elle avait tenté de réprimer par peur de la désillusion.
Finalement, elle franchit la distance qui les séparait encore et vint se blottir contre lui. Ou tout du moins essaya-t-elle car, alors qu'elle venait quérir sa chaleur et son affection, elle se retrouva confrontée à la dureté et à la froideur de son plastron. Après quelques secondes seulement, sans quitter les bras de l'Inquisiteur, elle se redressa pour trouver son regard.

-Est-ce vraiment obligé, l'armure ?

Cela pouvait paraître surprenant de sa part... Mais elle avait envie de son contact. Ses bras étaient devenus pour elle un cocon doux et rassurant. Parmi leurs compagnons de voyage, elle ne pouvait malheureusement en jouir plus d'un bref instant. A présent qu'ils étaient seuls, elle regrettait qu'Andran se soit ainsi paré. Il avait certes fière allure ainsi mais la cuirasse n'était guère propice à la tendresse dont elle avait envie en cet instant.
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MessageSujet: Re: Promenade romantique dans la cité d'Erac | Clémence Hadjaoui   Promenade romantique dans la cité d'Erac | Clémence Hadjaoui I_icon_minitimeLun 26 Aoû 2019 - 22:34


Un sourire s'étira sur ses lèvres alors que ses mots se voulaient rassurants à son égard. Il rougit intensément quand Clémence porta la main sur son visage. Il sentit une gêne qui s'évanouit instantanément pour laisser place au plaisir. Ses caresses étaient si douces, si pures, et pourtant si intenses. Il plongea son regard dans celui de la jeune femme, comme si ses grands iris clairs étaient une source d'inspiration pour le plus beau des poèmes d'amour. Le chevalier posa les deux mains le cou de Clémence, caressant sa peau douce jusqu'à sa nuque. Elle avait retiré son foulard, et il put contempler une nouvelle fois la beauté de cette femme qui rendrait jalouse la plus belle des Déesses. Andran ne pouvait expliquer un tel attrait pour ses cheveux noirs. Avait-il à s'en justifier ? Il en attrapa une petite mèche et l'amena devant son épaule, caressant ses pointes du bout des doigts. L'étreinte qu'elle voulut obtenir de sa part fut rapidement interrompu. La réflexion de Clémence le fit sourire comme si c'était une plaisanterie.

« Je songeais tellement à cette balade que je n'ai pas pensé à mon apparence. » dit-il, toujours souriant. « Je… vous voudriez bien m'aider à détacher les sangles sur ma hanche ? … Faites attention c'est un peu lourd. »

La jeune femme détacha les trois sangles qui liaient son plastron sur sa hanche gauche. Parfois, il arrivait à se débrouiller, mais, quand il le pouvait, il demandait l'aide de quelqu'un. C'était plus agréable et plus facile… plus rapide surtout. Mais, avec Clémence, cela le gênait légèrement. Il avait l'impression de se déshabiller devant elle, et cela le complexa comme s'il ne voulait pas qu'elle trouve de la graisse sur son corps athlétique, même si sa tunique indigo couvrait toujours son torse. Il voulait être parfait aux yeux de Clémence.

« Si j'avais su que cela vous gênerait autant, je me serais changé. Généralement, mon armure fait fort effet. » laissa-t-il échapper dans un gloussement. « Quand nous serons à Diantra, je me parerai de mes plus beaux atours ! »

Sans le lui dire, le chevalier avait déjà prévu le coup. Il tenait à garder ses beaux vêtements pour leurs sorties dans la capitale. Il avait pris le ton plaisantin parce qu'il aime voir Clémence sourire. Il appréciait plaisanter et taquiner, même s'il se contenait beaucoup pour éviter les maladresses avec elle. Il était hors de question de tout saboter à cause d'une blague déplacée. Pas maintenant que le bonheur de partager sa vie avec une femme était à portée de mains.

Leur long câlin reprit alors. Andran empoigna les deux extrémités de sa cape bleu marine, et recouvrit le corps de Clémence en la serrant dans ses bras, comme s'il voulait la protéger d'un vent glacial alors qu'elle peu vêtue. Il ferma les yeux, savourant ce moment de bien-être. Il n'était jamais rassasié de ce genre de gestes d'affection, de moments de tendresse. Ils avaient besoin d'en profiter, car le voyage était encore long jusqu'à la capitale. L'étreinte dura un long moment, Andran s'étant permis de lui embrasser la joue, le front, ou la tête comme un mari qui retrouve sa femme après une très longue absence.

Le chevalier mit fin à leur longue embrassade et convia la jeune femme à se balader sur le champ de fleurs en se donnant la main. Il prit son armure de l'autre main et il emmena Clémence un peu plus loin dans la plaine fleurie. Par ci, par là, il y avait d'autres fleurs qui poussaient sur le sol, comme des pissenlits ou des cardamines. Le champ s'étendait à perte de vue, et seule la douce odeur des fleurs se faisait sentir. Devant une petite pente, le nordien proposa à sa compagne de s'allonger sur le sol herbeux et sec. Les murailles de la ville s'étendaient loin devant eux sous un ciel bleu et ensoleillé. Andran tourna la tête vers Clémence, admirant son profil comme la dernière merveille du monde. Il ne se rendit même pas compte qu'il était resté comme cela pendant de longues secondes. Il se rapprocha d'elle, passa le bras derrière ses épaules. Il cueillir une autre pâquerette et caressa la joue de la jeune femme avec, un sourire bienveillant dessiné sur son visage.

« Je suis ravi d'être loin des autres et de Sainte-Berthilde. Je n'aurai pas cette impression étrange de vous dédaigner et puis… je sais pertinemment que le cadre de l'Ordre n'est pas le meilleur pour notre relation. » avoua-t-il en baissant le regard. Il regrettait cette sensation de ne pouvoir faire mieux, malgré tous ses efforts. « Pour une fois, je pourrai me consacrer à vous et à vous seule. Je suis heureux que nous fassions ce voyage ensemble, mon amour. Sans vous, il aurait sûrement été terne et ennuyeux. Je vous aime. » dit-il avant de lui baiser longuement la joue et de poser la tête sur son épaule.
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MessageSujet: Re: Promenade romantique dans la cité d'Erac | Clémence Hadjaoui   Promenade romantique dans la cité d'Erac | Clémence Hadjaoui I_icon_minitimeJeu 29 Aoû 2019 - 19:17


A sa grande surprise, Andran la prit au mot et commença à vouloir se défaire de son armure pour leur permettre de mieux savourer leur étreinte. Clémence en fut très gênée. Gênée par l'attention. Gênée de le voir se dévêtir devant elle. Et plus gênée encore de se retrouver à participer à la démarche. Pourtant, elle ne se voyait pas lui dire non alors que la requête silencieuse venait d'elle mais cette simple action demeurait quelque chose de difficile pour quelqu'un comme elle. Les sangles se détachèrent avec une facilité mesurée et pourtant déconcertante aux yeux de la jeune femme. Bien vite, la cuirasse fut au sol et le chevalier approcha pour l'inviter à venir se blottir à nouveau dans ses bras.
La métisse le laissa avancer et l'envelopper de sa cape mais il lui fallut plusieurs minutes pour se détendre tandis qu'elle se répétait qu'il ne lui ferait rien qu'elle ne veuille pas. Ses baisers n'avaient d'ailleurs rien de tendancieux, ne cherchant même pas ses lèvres. Finalement, elle ferma les yeux et se força à soupirer, laissant s'échapper toute cette tension qui lui nouait l'estomac et elle parvint enfin à profiter de leur étreinte sereinement. Puis ils firent quelques pas en se tenant simplement par la main. S'il y avait encore bien des gestes et bien des situations que embarrassaient l'estrevine, lui rappelant des expériences passées et réveillant un sentiment de peur et de dégoût mêlés, le simple fait d'entrelacer leurs doigts était devenu presque naturel. Avec le déclin de l'été, l'air se faisait plus doux et les promenades n'en étaient que plus agréables. Il était temps d'en profiter avant les grands orages d'automne et le froid glacial de l'hiver.

Après un moment, Andran s'arrêta et proposa à sa bien aimée de s'allonger. S'ils l'avaient déjà fait la nuit où il s'était déclaré à elle, cette situation ne s'était pas reproduite depuis et le contexte était bien différent ce jour'là. Clémence avait retrouvé toute sa santé et la journée était loin d'être terminée. La fatigue ne l’assaillirait pas pour lui intimer de se reposer cette fois... Alors, elle regarda l'Inquisiteur commencer à se pencher tout en hésitant. Et puis, elle se contraignit une fois de plus à faire ce qu'il lui proposait. Après tout, il ne lui imposait rien. Sans compter que, s'ils avaient pu passer un moment dans cette configuration loin de tout et en pleine nuit sans que rien ne se passe, que risquait-elle de jour, non loin d'une cité ?
Dans une bref froncement de sourcils, Clémence chassa ses craintes et ses réflexions de son esprit. Tout ceci était stupide. Elle n'avait rien à craindre de lui bon sang ! Un peu plus déterminée, elle s'allongea près d'Andran. Dans un premier temps, seules leurs mains se touchèrent puis le chevalier passa un bras sous elle, l'invitant à revenir contre lui. Ses caresses sur sa joue à l'aide d'une fleur la firent sourire, amusée et attendrie. Il était désolé de ne pouvoir lui accorder plus de temps... Pourtant, elle ne lui avait jamais rien reproché. Elle savait qui il était et le rôle qu'il avait à jouer. Il fallait qu'il remplisse ses devoirs.

D'une main sur la tête, elle l'invita à se redresser afin de pouvoir plonger son regard dans le sien. Elle lui adressa un doux sourire et laissa sa main glisser jusqu'à sa joue pour l'accompagner de nouvelles caresses.

-Ce voyage nous fera sans doute du bien, vous avez raison. Je vous aime aussi, Andran...

Elle acheva son propos en étirant un peu plus les lèvres. D'autres idées voguaient dans son esprit mais elle s'interdit de les évoquer. C'était trop tôt... Trop tôt pour réfléchir à l'avenir. Trop tôt pour songer à comment faire pour pouvoir vivre leur relation sans l'Ordre en permanence autour d'eux. Cela impliquait tellement de choses... Et elle ne s'imaginait toujours pas dormir dans la même pièce que lui... Non, décidément, il n'était pas encore temps d'échanger sur ce genre de questions. Au lieu de cela, elle l'invita à se pencher sur elle pour venir l'embrasser. Ses baisers étaient toujours aussi doux et celui-ci dura un peu plus que de coutume. Soudain, après un long moment, Clémence repoussa légèrement le chevalier d'une main sur son épaule dans une expression de peur panique. Elle ne s'était pas contrôlée et n'était même pas sûre de ce qui l'avait effrayée à ce point. Un léger changement dans leur baiser ? Un geste d'Andran ? Un changement de leur position ? Elle ne savait plus et, alors qu'elle croisait le regard de son compagnon, elle réalisait que sa réaction était à la fois excessive et inappropriée. Sa mâchoire s'agita à plusieurs reprises alors qu'elle tentait de formuler une phrase.

-Je suis désolée, je... ne sais pas pourquoi... Elle retira la main qui devait maintenir le chevalier loin d'elle dans un geste qui aurait été dérisoire s'il n'avait pas voulu lui obéir. Je suis désolée... Répéta-t-elle d'une voix tremblante.
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Andran Straggen
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MessageSujet: Re: Promenade romantique dans la cité d'Erac | Clémence Hadjaoui   Promenade romantique dans la cité d'Erac | Clémence Hadjaoui I_icon_minitimeJeu 29 Aoû 2019 - 22:58

Son sourire l'envoûtait comme le puissant sortilège d'un puissant magicien. Peut-être était-ce ça, l'amour ? La joie que procure le simple bien-être de l'autre. Cela concordait avec ce que lui disait Reold, quand il était encore là pour le conseiller et l'aider dans sa relation. Andran pensait tout le temps à Clémence, et il cherchait constamment à lui plaire et à la rendre heureuse. Et quand elle fut blessée, le monde semblait s'écrouler autour de lui. C'est comme si plus rien n'existait de beau et de joyeux. Son propre cœur ne ressentait plus que morosité et tristesse. Aujourd'hui, c'était tout l'inverse. Chaque battement de son cœur libérait une aura d'amour et de bienveillance.

C'était parfois si difficile d'agir correctement, surtout avec une femme troublée comme Clémence et qu'Andran n'a jamais fait la cour à une dame. Une partie de son Souffle hésitait toujours lorsqu'il s'agissait de s'approcher d'elle. Il avait toujours cette crainte de réveiller en elle ses pires souvenirs, même s'il était bienveillant et qu'ils le savaient. Comment pouvait-il lui reprocher d'avoir peur ? Ce n'est pas le chevalier qu'elle voulait, et encore moins le chevalier qu'il était jusqu'à maintenant. C'est bien pour ça qu'elle l'aimait : il était différent.

Dans un sourire, il se pencha sur elle pour lui prendre ce doux baiser qu'elle lui proposa d'un geste tendre. Il était plus long que ceux qu'ils échangeaient au milieu de la foule ou au sein de l'Ordre. Un baiser que l'on savoure en fermant les yeux pour ne ressentir que la douceur qu'il procure. Alors qu'ils étaient ainsi pendant un long instant, le chevalier fut surpris par le geste de la main qui se voulait repoussant de la part de sa compagne. Andran resta médusé, incapable de dire quoi que ce soit devant l'hésitation et la gêne apparente de la jeune femme. Même face à ses excuses, il demeurait coi. Pourtant, il ne ressentait ni rancœur, ni colère. Là où n'importe quel homme aurait été blessé dans son orgueil ou dans son amour, Andran sut garder son sang-froid, car il était persuadé que Clémence n'avait pas souhaité le repousser ainsi.

« Je sais… » murmura-t-il finalement. Il soupira en baissant le regard, comme s'il cherchait à dissimuler des larmes. « Je ne vous en veux pas, Clémence. » Andran prit les mains de la jeune femme et les serra doucement entre les siennes. « Détendez-vous. Je sais que c'est difficile. Mais je suis là… je serai toujours là pour vous. »

Il lui adressa un timide sourire alors qu'il était noué par la peine. Voir Clémence ainsi lui déchirait le cœur. Il ne manquerait plus qu'elle ne fonde en larmes pour qu'il se sente définitivement mal à l'aise. Andran se rapprocha de sa bien-aimée et la prit dans ses bras, laissant sa tête se poser au creux de son épaule, comme il le faisait souvent lorsqu'elle était peiné ou troublée.
Car elle avait besoin de réconfort, et non de reproches. Elle avait besoin d'être apaisée dans ses tourments, et non d'être abandonnée à ceux-ci. Elle avait besoin d'un homme qui serait protecteur et attentionné, et non de quelqu'un qui l'abandonnerait à la moindre difficulté. Elle avait besoin de Sire Andran Straggen, ce chevalier qui a toujours cherché et qui cherche encore à la combler de bonheur. Ce chevalier qui était si unique à ses yeux autant qu'elle l'était pour lui.

« Nous serons toujours plus forts ensemble. » murmura-t-il à l'oreille de Clémence. « Mon amour… » ajouta-t-il d'une voix douce qui se voulait apaisante et bienveillante.
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Sauveur Hadjaoui
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MessageSujet: Re: Promenade romantique dans la cité d'Erac | Clémence Hadjaoui   Promenade romantique dans la cité d'Erac | Clémence Hadjaoui I_icon_minitimeSam 31 Aoû 2019 - 21:06

Andran n'avait rien fait de mal, elle le savait. Alors que leurs regards ne se quittaient plus après cet incident, le chevalier cherchant ses mots, elle comprenait seulement ce qu'il s'était passé. Leur position avait rendu ce baiser un peu différent. Au lieu d'être debout et logée dans ses bras, libre de ses mouvements, elle s'était retrouvée sous lui, le poids du corps de l'Inquisiteur commençant à peser involontairement sur le sien. Cette situation correspondait à tellement de mauvais souvenirs... Tellement de moments traumatisants. Elle devrait apprendre à passer outre pour se concentrer sur sa relation avec Andran qui était d'une toute autre nature mais cela prendrait du temps. Il le savait et, comme si cela ne suffisait pas, elle l'avait prévenu. Elle lui avait demandé d'agir comme s'il ne savait rien de son passé car elle devait remplacer ses mauvaises expériences par celles qu'elle vivrait avec lui. Elle savait qu'il n'avait pas besoin de commettre d'impair pour qu'elle dérape... Et cela avait fini par arriver.

Une fois la torpeur passée, le noble réagit enfin avec un grand calme. Il semblait savoir ce qui l'avait amenée à le repousser de la sorte avant de s'en excuser aussitôt. Elle ne lisait aucune rancœur dans son regard, son geste ne l'avait pas vexé. Il en paraissait désolé au contraire. Désolé et peiné pour elle car il connaissait son histoire et son odieux passif avec les hommes. Il lui adressa alors quelques mots, prenant ses mains dans les siennes pour lui assurer sa sincérité, puis l'invita à venir se blottir dans ses bras. Étrangement, alors qu'elle venait de le rejeter, Clémence accepta très volontiers. Elle vint trouver sa place dans le creux de son épaule, cherchant le réconfort dont elle avait besoin pour s'apaiser.
Au chaud tout contre l'homme qu'elle aimait, elle se repassa la scène... Non, il n'avait vraiment rien fait de mal. Son baiser était tendre, ni plus ni moins. Ses mains n'avaient pas pris une position osée et ses jambes étaient sagement restées sur le côté. Non, elle n'avait vraiment aucune raison de réagir de cette manière. Cela avait été plus fort qu'elle pourtant...

Finalement, lorsqu'elle fut suffisamment apaisée, elle sortit sa tête d'entre les bras de son compagnon. Elle chercha son regard pour y plonger le sien.

-J'ai confiance en vous. Vraiment... Je... Votre poids pesait sur moi... Je me suis sentie piégée... Ce n'est pas vous que je cherchais à repousser, je vous le jure. Je ne voulais pas...

Clémence s'interrompit. Il lui avait déjà dit qu'il ne lui en voulait pas, elle s'inquiétait sans doute pour rien. Cependant, lui expliquer ce qu'elle avait ressenti n'était sans doute pas un mal et lui permettrait de mieux la comprendre par la suite. Et il le lui rappela si justement avec ces quelques mots lui faisant savoir qu'ils seraient plus forts à deux... Elle esquissa un sourire tandis que ses paroles la faisaient réfléchir. Ils étaient plus forts à deux. Tout cela ne concernait pas qu'elle... Plus maintenant.

-Est-ce que... vous voulez bien recommencer ? Elle marqua une courte pose devant l'interrogation qu'il devait probablement se poser. Je... ne veux pas rester sur un échec. Je vous arrêterai si cela devient trop inconfortable pour moi. Plus doucement cette fois...

A présent qu'elle savait ce qu'il s'était passé et que son compagnon n'y était absolument pour rien, elle voulait réessayer. C'était une façon de lui prouver sa confiance et son amour. Et, surtout, elle avait l'impression que si leur sortie se finissait sur cette note négative, cela la marquerait pour plusieurs ennéades. Cependant, si elle refaisait une tentative maintenant et qu'elle parvenait à se maîtriser, cela serait pour elle une source de fierté.
Elle préféra ne pas songer à ce qui arriverait si elle ne parvenait pas à se contrôler une seconde fois.

Avec l'accord d'Andran, elle se rallongea sur le dos et le laissa revenir se pencher au-dessus d'elle, exactement dans la même configuration qu'un peu plus tôt. D'abord prudente, sa main sur la joue du chevalier se fit caressante alors qu'elle reprenait goût à ses doux baisers, les lui rendant de la même façon. Une fois encore, ils restèrent ainsi un petit moment sans que rien ne semble venir gâcher ce moment. Cette fois, Clémence les interrompit bien plus doucement, retirant simplement ses lèvres de celles de l'Inquisiteur et l'invitant à se redresser un peu d'une légère pression sur son visage. Elle croisa son regard et, après un instant, ne put s'empêcher ne sourire. Elle avait réussi... Et elle en était très heureuse. Pour elle, autant que pour eux.
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MessageSujet: Re: Promenade romantique dans la cité d'Erac | Clémence Hadjaoui   Promenade romantique dans la cité d'Erac | Clémence Hadjaoui I_icon_minitimeDim 1 Sep 2019 - 15:52


Andran demeurait quelque peu déboussolé par la situation. Elle l'avait repoussé d'une manière si soudaine et si brusque… sur le moment, c'était difficile à encaisser et il se sentit vexé. Il savait qu'il devait faire attention à elle, et il lui avait déjà dit qu'il n'irait jamais à l'encontre de sa volonté. Leur relation se développera au rythme de la jeune femme. Les choses étaient assez compliquées pour lui aussi. D'une certaine manière, cela donnait le temps au chevalier d'être pleinement à l'aise avec elle.

Peut-être l'était-il déjà ? N'avait-il pas réagi de la meilleure des manières face à son geste ? Il l'avait serré dans ses bras, lui soufflant des mots doux et rassurants. La dernière fois qu'elle avait repoussé Andran, il avait réagi comme un enfant en la boudant et en maudissant sa présence comme si elle n'était rien pour lui. Il l'avait abandonné alors qu'il était le seul en qui elle avait toute confiance et il était le seul à connaître tous ses secrets les plus terribles. Il ne commettra plus jamais cette erreur. Finalement, cette longue étreinte les apaisèrent tous les deux. Les deux amants purent se regarder à nouveau dans les yeux. Face à ses justifications, le noble ne pouvait pas s'empêcher de lui sourire. Un sourire qui se voulait rassurant. Elle était si mignonne.

« Je comprends, Clémence. Ne vous inquiétez pas pour moi. » répondit-il en lui caressant la joue, puis les cheveux. « Avec le temps, vous finirez par y arriver. Je suis là pour vous aider et je ne baisserai pas les bras. »

Clémence finit par étirer un sourire. Elle était enfin détendue et apaisée. Andran avait eu la bonne réaction, les bons mots et les bons gestes. Ceux qu'elle attendait de celui qui veillait sur elle, à son bonheur et à sa sécurité depuis presque un mois. Lui qui avait peur de s'engager et d'avoir certains gestes à son égard, il arrivait peu à peu à prendre confiance en lui.
Mais, la proposition de Clémence de réessayer leur baiser avec cette même position effaça son sourire pour laisser place à un regard interrogatif et surpris. Comment pouvait-il refuser ? Clémence se battait contre elle-même pour essayer de ne plus avoir peur… ce qu'il attendait d'elle depuis des ennéades. Elle voulait faire des efforts pour elle, pour lui… pour eux. Il ne se contenta que de hocher la tête pour accepter.

La jeune femme se rallongea sur le dos, et Andran vint se pencher sur elle. Au début, ses craintes l'empêchèrent de savourer ce moment intense. Mais elles s'évaporèrent rapidement, laissant place au plaisir que procurait un tel baiser empli d'amour. Il sentit la main de sa bien-aimée sur sa joue, et posa lui-même la sienne sur son cou, fermant les yeux afin de ne ressentir que la douceur et la chaleur d'un instant comme celui-ci. Elle mit un terme à ce baiser en reculant simplement la tête, et il fit de même pour la regarder droit dans les yeux. Le bonheur se lisait sur leur regard respectif.

« Je… suis heureux que vous ayez fait cet effort. Merci Clémence. J'apprécie et j'admire votre courage. » dit-il enfin d'une voix douce. Un sourire s'étira sur ses lèvres, alors qu'il posa son front contre le sien. C'est un geste qu'il aimait beaucoup avoir à son égard. Il lui rappelait à quel point il l'aimait et souvent, ce geste apaisait la jeune femme. « Cela m'aurait tourmenté également de finir cette sortie sur une note négative. »

Le chevalier eut une mine triste quand il comprit que cette sortie à deux touchait à sa fin. Le soleil cédait face à l'assaut des ténèbres, et il était temps de rentrer en ville pour retrouver la délégation. Clémence et Andran passaient leurs derniers instants d'intimité jusqu'à leur arrivée à Diantra. Il était prêt à rester ainsi pendant des jours et des jours. Rien ne remplaçait le bonheur qu'il vivait quand il était seul avec sa chérie. Il se redressa alors sur ses fesses et contempla l'horizon obscurci par le coucher du soleil d'un air morose.

« Il est l'heure de rentrer… » dit-il à l'attention de Clémence, même s'il ne la regardait pas. Il se leva en premier, puis aida la jeune femme à faire de même en lui prenant doucement les mains. Il plongea son regard dans le sien, tenant toujours ses mains. « Je suis heureux que nous ayons pu passé une journée tous les deux. Si jamais vous avez besoin de discuter ou quoi que ce soit d'autre durant le voyage, n'hésitez pas à venir me quérir. Je ne voudrais pas que vous vous sentiez seule pour les jours qui nous restent à parcourir pour arriver à Diantra. Je tiens à ce que vous le sachiez. »

Andran lui baisa le front avant de ramasser son armure qui écrasait plusieurs pâquerettes sur le sol. Les deux amoureux rentrèrent main dans la main vers le campement de la délégation. Le chevalier était satisfait de cette journée. Tout s'était déroulé comme il le fallait, et il ne s'attarda pas à penser à ce moment où elle l'a repoussé. Ils avaient passé une bonne journée ensemble. Une journée qui lui donnait confiance, et qui lui donnait envie d'approfondir leur relation. Une journée qui leur avait fait du bien, et qui avait, sans nul doute, renforcé leur amour.
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