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 (au palais de Mara) Jte ramène ca... Faut qu'on cause (Mara, Elia)

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Dante Corvac
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MessageSujet: (au palais de Mara) Jte ramène ca... Faut qu'on cause (Mara, Elia)   (au palais de Mara) Jte ramène ca... Faut qu'on cause (Mara, Elia) I_icon_minitimeMar 30 Juil 2019 - 21:06



Au plus fort de l'été - 2e jour de la 2e ennéade de Karfias
An 17 du XIe Cycle
Au palais de Maralina, une heure après le coucher du soleil

Au coucher du soleil, quand tout le monde ferme boutique, un chariot à légumes tiré par deux énormes, robustes et magnifiques gipsy vanner , couvert d'une bâche, entre dans Thaar. Aux rênes, un jeune homme basané aux innombrables boucles noires répondant au nom de Keftar. A ses côtés, Un serviteur tout de noir vêtu, borgne… De chaque côté, chacun des deux gardes restant d'Elia tandis que Joshua chevauche devant eux, ouvrant la voie jusqu'au palais de la princesse marchande.

Derrière, la jument d'Elia et le Pommelé suivent placidement. Dans le chariot, Elia y est confortablement installée, avec la mère de Keftar qui la couve d'un regard concerné, histoire qu'elle ne fasse pas de conneries et qu'elle ne maltraite pas encore les roubignoles de son gamin. On a besoin de poursuivre la lignée et c'est un outil essentiel à la survis de l'espèce…

Pour faire une histoire courte, il fait déjà noir quand ils finissent par arriver au palais, auquel cas le mercenaire remet sa vieille cape élimée et remonte sa cagoule. On ne leur fait pas trop de soucis pour rentrer, Joshua s'occupant de tout. Et pendant qu'il s'occupe de sa maitresse et de ses cochonneries, l'homme se glisse dans les couloirs et corridors, pour interpeller le premier domestique venu.

-Toi, Dis à ta maitresse séance tenante que l'Ombre s'est levé et qu'il demande audience pour affaire urgente. Je te suis d'ailleurs... Ca attend pas.
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MessageSujet: Re: (au palais de Mara) Jte ramène ca... Faut qu'on cause (Mara, Elia)   (au palais de Mara) Jte ramène ca... Faut qu'on cause (Mara, Elia) I_icon_minitimeMer 14 Aoû 2019 - 16:21



«Je m’inquiète surtout pour nos enfants, Brohan. Ce qui se passe à Sol’Dorn n’a rien de rassurant. Krish Al’Serat tente de rassurer le conseil, mais je ne peux pas lui faire confiance. Qui dit qu’elle ne se tournera pas contre nous aussitôt qu’elle en ait l’occasion? Et le jour que les drows marcheront sur Uldal’Rhiz je ne doute guère qu’ils ne se soucient de qui leur a vendu ces esclaves. » La princesse Marchande marchait de long en large dans la pièce. Laissant flotter la traîne de soie derrière elle, dans une danse des plus élégante. Les années avaient passé rapidement, trop rapidement… et les événements s’étaient bousculés, perturbant son petit nid douillet… Bon d’accord, connaissant Maralina Irohivrah, on parlait plus d’une forteresse que d’un quelconque nid. La jeune femme était très fière de ce qu’elle avait construit, fière de la famille qu’elle avait construite avec Brohan, certes leur relation était un des plus grands secrets – que certaines personnes dignes de confiance connaissaient la vraie nature du lien qui unissait la Princesse Marchande et le seigneur oesgardien. « Tu dois prendre nos enfants et les ramener avec toi en péninsule. » Elle sentit son cœur de mère se briser, envoyer ses enfants loin d’elle était probablement une des pires punitions qu’elle aurait pu s’infliger. Mais, elle devait le faire. Elle devait protéger cette progéniture. La Vaanie déposa doucement sa main sur le mur de marbre, comme si elle venait d’avoir un quelconque malaise, puis ferma doucement les yeux, tentant de ravaler ses larmes, tentant de rester la demie-elfe fière qu’elle était. Quelques secondes passèrent, marquant un silence des plus sombre, avant que la Princesse ne se retourne. « Quant à Elia… »


Elle n’eut pas le temps de terminer sa phrase qu’un cognement suivit du bruit des gigantesques portes qui s’ouvrait. Maralina retourna son regard glacial vers les intrus. Si ces derniers avaient pu mourir d’un regard, il girait probablement sur le sol de marbre blanc. La Princesse Marchande se releva rapidement avant de déplacer la traîne de sa robe noire. La servante se prosterna sur le sol avant qu’une ombre entre rapidement dans la pièce d’un pas décidé. Une ombre qu’elle connaissait que trop bien. La Vaanie haussa doucement un sourcil, étonné, avant que l’esclave ne prenne finalement la parole; « Je suis désolé Votre Altesse, il est entré, et  vous a demandé… » Maralina referma rapidement les poings, pendant que son regard se noircirait. Qui osait déranger cette entrevue des plus importante? Un esclave se prosterna sur le sol en tremblotant, pleurant toutes les larmes de son corps. Inutile de dire que la pauvre âme connaissait déjà le sort qui l’attendait. Puis, une ombre entra en trombe… Une ombre que la demie-elfe ne connaissait que trop bien. «Dante? » La Princesse se redressa avant de faire quelques pas vers son invité surpris. L’arrivée de l’assassin dans sa demeure n’était en aucun cas un bon signe. Quelques choses se tramaient ou pire… quelques choses étaient déjà arrivées… La Vaanie s’arrêta devant son homme de main, le regard sérieux, tentant de lire ce qui pouvait bien avoir poussé sa visite infortuite. «Dégage!» Dit-elle à son esclave qui se releva précipitamment avant  de sortir aussi vite que ses jambes tremblotantes lui permettaient. «Qu’es qui s’est passé? L’ost est en route? » demanda-t-elle le plus sérieusement du monde, loin de se douter que son homme de main était venu lui parler de sa protégée.

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Dante Corvac
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MessageSujet: Re: (au palais de Mara) Jte ramène ca... Faut qu'on cause (Mara, Elia)   (au palais de Mara) Jte ramène ca... Faut qu'on cause (Mara, Elia) I_icon_minitimeMer 14 Aoû 2019 - 22:11

Entrant dans la pièce, Dante apercoit Brohan qu'il salue d'un léger hochement de tête sous sa capuche. Sans l'avoir rencontré à visage découvert, il sait qu'il est un habitué de Maralina, mais sans plus. Le fait qu'elle se permette de dire son nom devant lui indique qu'il a toute sa confiance.  

Le pied botté de cuir souple se meut sur l'épais tapis sans bruit. Fidèle à son habitude, parce que les clients aiment les habitude, il va se poser en plein milieu de l'épais tapis blanc, où il a toute latitude pour bouger et où son employeuse occasionnelle a toute latitude de lui tourner autour si elle en a envie. C'est toujours un plaisir de la voir. Un plaisir partagé. Au fil des ans et des contrats s'est bâtie une étrange relation professionnelle pour Dante. Elle est une des rares personnes dans ce monde pourri qui ont son respect profond. Elle a toujours été réglo, ils ont été francs l'un envers l'autre depuis le début de leur collaboration. Et il n'y a aucune raison que ça change de son point de vue.  

La voix grave s'élève dans l'air lourd de la pièce. Grande silhouette encapuchonnée et cagoulée, quasiment miteuse, détonnant fort avant dans ce décor de marbre et de blanc.  

Non, à ma connaissance, les Osts sont toujours autour de Sol'Dorn. Je ne peux pas en dire plus, les circonstances vous sont connues. Vous avez reçu mon message? Vous savez alors qu'ils cherchent l'Ombre probablement et que je cours un risque en me pointant sans préparation à Thaar. Vous avez plus d'yeux par là-bas que moi maintenant.  

Il marque une pause. Calme, posé, froid...  

Ce qui m'amène c'est mon rapport. Je viens vous ramener Elia Courevent et vous faire état de ses agissements.  


Et comme à son habitude, d'enchaîner sur les faits. Maralina sait pertinemment qu'il dira son opinion seulement après avoir dit tout les faits.  

Je descendais le long de la côte pour rejoindre ma compagne de chasse. Et je l'ai trouvé avec Elia et l'aubergiste chez qui elle logeait, elle remontait  la côte avec et l'Aubergiste s'est coltiné une foulure avec une insolation a environ 30 minutes de l'auberge où Elia logeait.  On avait décidé de les escorter parce que la gamine était sans gardes. Nous aurions continué notre chemin après.

L'aubergiste a perdu connaissance en plein milieu du chemin. On a dû laisser Elia, qui nous avait prêté son cheval pour ramener la blessée et lui renvoyer quelqu'un pour aller la chercher, avec l'âne de l'aubergiste parce que j'avais besoin d'un coup de main pour garder la femme en selle et que la gamine  ben... elle a pas la carrure pour.


Il marque une pause, pour bien marquer le changement de scène.

Nous sommes arrivés à l'auberge et Mascide nous est tombés sur le lard. Il m'a laissé entrer mais a empêché ma partenaire de me suivre. Elle lui a dit qu'Elia était juste un peu plus bas sur le chemin. Il avait une chevauchée de... 10 minutes maximum à faire. Il a préféré la menacer. L'esclave Joshua a essayé de le tempérer en couvrant l'agissement irresponsable de la gamine. Elle s'était poussé à l'aube, sans escorte, par pur plaisir semble t'il. Et de ce que j'ai compris, c'est une habitude.  Elle a été prise en otage par Mascide, carrément. Un dénommé Baal a dû intervenir, il a envoyé Joshua chercher la maitresse. Rendu là, ma partenaire a pu enfin s'occuper de l'aubergiste. J'ai laissé couler, y'avait pas de mal et rien qui pouvait pas attendre qu'on se voit. Juste une garde un peu trop zélée.

Pendant que nous étions dans la chambre en train de la soigner, un employé est venu la chercher. Je pensais que nous étions attaqués, aussi j'ai fait le tour par derrière. J'ai pas vu. j'ai entendu qu'Elia voulait sanctionner le dit Mascide. Parce qu'il aurait pu faire tuer Aliénor, ma compagne de route. Et son Joshua. Rendu là, ce n'est pas de mes affaires. Vous comprendrez pourquoi je parle de l'esclave plus tard... Le dit Baal s'est alors mis à hurler à tout vent avant de tuer Mascide. Dans le carosse. Repoussant le départ de votre protégée d'au moins une journée, ca devait être nettoyé semble t'il. Je ne sais pas pourquoi Mascide a été ligoté ni pourquoi Baal l'a tué. J'ai du prendre les choses en mains.

Elia était pelotonnée comme une vulgaire fille de ferme n'ayant jamais vu une goutte de sang, dans les bras de son Joshua. Je l'ai obligée à me regarder  pour se calmer et prendre le rang qui est supposé être sien et gérer la situation comme il était supposé. La seule chose qu'elle voulait c'était de ne plus avoir les deux zozios à sa vue. Elle avait les pupilles dilatées, le regard fixe. J'ai dû être brusque pour essayer de la secouer un peu  Je lui ai suggéré fortement de se reprendre et son Joshua a essayé de s'interposer. Il s'est mangé une baffe. J'ai laissé tout ce beau monde aux soins d'Aliénor et je suis  parti m'occuper des corps. Quand je suis revenu au souper, elle avait retraité dans sa chambre avec son joshua... Il n'en est pas sorti à notre connaissance.


Si Maralina pensait qu'il en avait fini, loin de là. Il marque une pause, toujours immobile comme une statue.  
 

(a suivre)


Dernière édition par Dante Corvac le Mer 14 Aoû 2019 - 23:50, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: (au palais de Mara) Jte ramène ca... Faut qu'on cause (Mara, Elia)   (au palais de Mara) Jte ramène ca... Faut qu'on cause (Mara, Elia) I_icon_minitimeMer 14 Aoû 2019 - 23:47




Dans la pièce, dans la chaleur des soirées d'été Thaariennes, il y a un noble et une princesses qui écoutent un homme d'aspect miteux faire un récit. Un récit aussi intéressant qu'ennuyeux et effrayant.

Nous avons décidé de camper à l'extérieur de l'auberge pour pas empiéter sur l'espace vital de ta gamine. Quand nous sommes rentrés à l'auberge, il y avait Joshua et les deux gardes restants  qui nettoyaient ce foutu carrosse pour qu'elle puisse rentrer. Elle est descendu tard, je l'ai vue à la fenêtre pendant que j'allais pisser.  En revenant, son Joshua m'a interpellé pour que j'aille lui parler. Il était fichtrement inquiet de sa santé mentale en fait au vu de ce qu'elle avait vu.

Maralina sait ce qui s'est passé à la Dross, quand Dante a égorgé l'agresseur d'Elia. Techniquement ni du sang ni des morts n'auraient dû affecter la jeune fille à ce point.  

Je me suis demandé ce qu'elle avait retenu de la Dross. Je suis donc allé la voir. Elle s'est contenté de sortir une bouteille d'alcool d'orange à 10 heures le matin et de boire. J'ai bu deux verres avec, puis je me suis dit que si elle voulait se saouler pour oublier s'était ses affaires. Quand j'ai quitté pour ma chambre, elle en était déjà rendue à son cinquième verre…

Pour lui changer les idées, Aliénor et moi on a décidé de l'emmener danser à une fête de village le lendemain, de toute façon, bourrée comme elle l'était ce jour là, elle pouvait pas rentrer. En même temps, je voulais tester ses acquis de la Dross. Alors je lui ai fait un peu de gringue deux compliments, une proposition pour tester son bon sens…  C'est là que j'ai appris d'Aliénor qu'elle était vierge, et qu'elle se réservait pour son esclave. J'ai pris pour acquis qu'elle avait compris. La gamine s'étant, de plus, octroyé le droit de nous sermonner sur notre relation. Et pour me traiter comme un vulgaire tas de viande… J'ai laissé couler…   Parce qu'Aliénor m'avait prévenu qu'elle était frustrée que Joshua se joigne pas à nous. Parce qu'elle avait l'intention de le chevaucher cette nuit là.

A la fête, elle a flirté normalement avec quelques garçons du village, avant de s'éclipser. Je suis alors allé voir ce qu'il en était,  être certain qu'il lui arrive pas de bricoles. En fait, elle boudait parce que je l'avais pas faite danser. Elle m'a dit et je cite :"Je voulais que ce soit toi mon cavalier" Donc, elle m'a entrainé et je l'ai fait danser.  Ensuite, en pleine piste de danse du village, elle s'est offerte. Comme ca… Je suis à toi qu'elle a dit avant de m'embrasser devant tout le monde, ma compagne incluse. Elle goûtait l'alcool de prune. je lui ai dit non, que ce n'était pas nécessaire. Elle m'a déblatéré un truc concernant la reconnaissance et la confiance. J'ai su qu'elle était fin saoule et je l'ai trainée à l'écart pour éviter qu'elle se donne en spectacle. La Gamine, non, elle sait pas ce que ca veut dire…  


Ce qui implique qu'Elia l'a touché et Maralina sait que Dante déteste se faire palper. Surtout sachant comment sa protégée est tactile. Elle peut imaginer l'agression aisément.

Elle s'est approchée et m'a touché comme la dernière des racoleuses.  Je lui ai dit non une deuxième fois. Elle était fine saoule. N'importe qui aurait pu en profiter aisément avec quelques belles paroles. Et elle n'a pas encore compris mon non. J'ai dû négocier que je te demanderais la permission de la fréquenter pour qu'on se connaisse afin qu'elle abdique enfin un peu. Avec l'allusion explicite qu'elle reviendrait une fois dessaoulée.  J'ai pis quelques minutes de calme et je suis allé donner la danse promise à Aliénor. C'est alors qu'on a su qu'elle nous avait vu danser, qu'elle avait agressé un villageois et qu'elle avait fuit pleins régime, en plein milieu de la nuit.  

C'est un rapport long, pénible, mais qui se doit d'être fait. Le silence des deux personnes prouve que l'assassin a toute leur attention.

On a abandonné la fête et on est parti à leur recherches. On l'a trouvée deux heures plus tard, sur le bord de l'eau, en train de se faire agresser par trois inconnus. On sait pas ce qu'ils lui ont fait. Elle passait juste a toute vapeur a côté de moi et je l'ai couvert en éliminant la menace tandis qu'Aliénor se lançait à sa poursuite. Elle avait lancé une boule de feu et était épuisée… Aussi a t'elle glissée en bas de sa selle devant ma partenaire qui m'a attendu. Elia s'est commotionnée et l'aubergiste a soulevé  la possibilité d'utilisation de psychotrope par les agresseurs. Elle a dit que parfois ca pouvait arriver. On a couché Elia et je l'ai veillée avec son garde, celui qui est resté. Quand elle s'est réveillée, elle était en plein délire et je m'y attendais pas faut dire. J'ai dû la ceinturer pour l'empêcher d'aggraver son état. Son Joshua était pas là à mon arrivé mais a déboulé pour essayer de s'interposer, mais je l'ai foutu à la porte, j'ai gardé le garde et l'aubergiste pour m'aider à la place.

Aliénor a concocté de quoi la calmer et le garde et moi on s'est relayé à tour de rôle. le lendemain et le surlendemain. Pendant ce temps là, je sais que ya un archer qui s'est barré, son Joshua l'a poursuivi, mais je sais pas s'il l'a eu. Je trouvais que stabiliser l'état de ta protégée te serais plus important qu'une chasse.  Elle a essayé de me tuer deux fois dans le processus. Au moins ce matin elle était assez calme pour que je vous la ramène.  Ce qui est fait.  


Il y a enfin le silence. Le rapport fini, Dante ne donne pas encore son avis. Parce que Maralina ne lui a pas encore demandé. Il laisse les deux interlocuteurs digérer ce qu'il vient de dire. Si on le lui demande, il dira. En attendant, Kerath lui a apprit ca de bon. Ne pas donner son avis quand on ne le lui demande pas. Une fois la dernière parole qui s’évapore dans l’atmosphère lourde de la pièce immaculée, Dante fixe Maralina qui lui retourne son regard, de cet air glacial et altier qui est le sien. Les secondes s’égrènent sans que l’homme ne ressente le besoin de le briser. Il connaît assez la princesse marchande pour savoir qu’elle parlera quand elle en aura envie. Et elle ne le déçoit pas.

 “ Un rapport détaillé, j’imagine que tu vas me dire ce que t’en penses et ce que tu veux maintenant....”


L’Ombre est aussi expressif que sa patronne

« vous voulez mon avis franc ou mon avis d’employés? »

“J’en ai rien à faire d’avis d’employés... tu le sais très bien.”


Il y a un léger silence où Dante pèse ses mots.

Je sais que tu élève tes gosses de façon exemplaire, j’ai rien à dire là dessus, au contraire . La fracture avec Elia n’en est que plus grande. Je comprends pas. Elle fait n’importe quoi n’importe comment et brandit ton nom comme un bouclier pendant que Joshua ramasse sa merde. Elle ne connaît pas la valeur d’un nom ni sa place dans le monde. Elle s’amourache d’un esclave, jusqu’à lui offrir son cul sur un plateau... Joue a la sainte nitouche, a la vierge effarouchée avant de passer en mode pute par dépit parce qu’elle peut pas se le taper. Elle accorde sa confiance à n’importe qui qui lui donne un peu d’attention et quand elle merde, elle va se cacher dans les bras du gamin pendant que les employés de sa mère se tapent le sale boulot. Je ne connais pas ses autres amis, mais je sais que sa relation franchement ouverte avec son Joshua me fout en rogne parce que ça déshonore ton nom patronne. Je lui ai interdit de la voir avant que je te parle. Il fait parti du problème à mon avis. Elle se cache derrière lui comme elle s’est cachée derrière moi à la Dross et comme elle se cache derrière toi. Je pense qu’il y a des leçons basiques de vie qu’elle n’a pas assimilé et à 17 piges, il serait temps parce que, pour ma part, la seule raison que je l’ai laissée me toucher et vivre est dû au respect que je te porte. Et l’esclave est ta propriété, t’en fait ce que tu veux mais il me ferait plaisir de m’en occuper, gratuitement  
 
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MessageSujet: Re: (au palais de Mara) Jte ramène ca... Faut qu'on cause (Mara, Elia)   (au palais de Mara) Jte ramène ca... Faut qu'on cause (Mara, Elia) I_icon_minitimeJeu 15 Aoû 2019 - 16:54

Jte ramène ca... Faut qu'on cause
Avec Dante Corvac et Maralina Irohivrah.

Homme au visage figé, et pourtant homme aux identités multiples. Chevalier, seigneur, chef de famille, diplomate, négociant, chasseur, sénéchal, ravisseur ou même traqueur, l'on pourait aisément se perdre entre tous ces rôles, toutes ces personnalités. Certaines authentiques, certaines empruntés. Ce n'est pas le diplomate qui s'est présenté au palais Irohivrah cet après-midi là, mais un visiteur ordinaire. Peu parmi les résidents savent qui se cache sous cette cape et ce masque de tissu, et ce mystère demeure même parmi le personnel de maison. Un invité des oësgardiens désormais installés dans leur aile du palais, dont seul un cercle fermé de gens de confiances de la princesse-marchande connaissent l'identité. Il ne se montre pas, toujours enfermé dans l'aile des nordiens.

Nul ne doit être au courant de sa présence, car elle n'a rien d'officielle. Il n'est jamais venu, et pourtant il est bien là : confortablement installé dans un fauteuil estrévantin de qualité, le nordien aux yeux d'acier observe avec attention devant lui. Comme captivé par la danse élégante de la semi-elfe, sublimée par une robe de soie à traîne légère, le visage d'ordinaire inexpressif du seigneur höginois laisse transparaître une certaine inquiétude. Plus que la teneur des paroles de la vaani, c'est l'agitation avec laquelle la femme fait les cent pas et l'anxiété se lisant sur son fin visage qui préoccupe le calme péninsulaire. Certes l'émissaire n'est pas ignorant des mouvements inquiétants d'eldéens qui se sont massés autour de Sol'Dorn - ce n'est pas pour rien qu'il préfère rallonger son trajet en passant par Naelis pour se rend à Uldal'Rhiz plutôt que de passer par l'Oliya - et le nordien récolte précieusement toute information qui concerne ces évènements, pour autant c'est surtout de voir son épouse ainsi tourmentée qui l'émeut.
"Bien sûr." Accepte le seigneur oësgardien, songeant déjà aux nombreuses raisons qui pourraient justifier ce geste aux yeux de son suzerain. "Je les garderais en sécurité à Höginheim. Et tu pourras venir les voir aussi souvent que tu le désires."
En son fort intérieur l'homme aurai aimé que son épouse reste elle aussi sous la protection des murs de son château, mais il sait mieux que quiconque que la princesse marchande n'y consentirait pas.

La vaanie évoque alors sa protégée, Elia, que le nordien a pu sommairement apprendre à connaître au cours des dernières années qui se sont écoulées. De par des discussion que l'homme a pu avoir avec la jeune fille, d'une part, mais aussi et surtout de par les différents rapports des hommes que l'oësgardien à désigné pour la suivre dans ses escapades. Le sujet s'avère, Brohan s'en doute, plus délicat que celui de ses propres enfants, ou même de celui qu'il traite comme sien si l'enfant avait été son bâtard. La maîtresse des lieux est alors interrompue au grand fracas des portes brusquement ouvertes, et sitôt l'attitude du nordien se change.

L'assise de l'humain se fait plus fière et plus droite, son visage se fige en une neutralité sévère. L'une de ses mains ramène à lui l'épée laissée appuyée contre le bras du fauteuil, sans la dégainer, tandis que l'autre saisi une cape qu'il met sur lui, sans prendre le temps de l'attacher, juste pour recouvrir son torse et cacher sa chemise défaite. Les responsables de cette interruption soudaine se montrent, et c'est dans la discrétion la plus totale que l'invité mystère observe la scène.
"Dante ?"
L'Ombre, un homme de main dont la princesse marchande a déjà parlé à son confidentiel conjoint, et dont elle porte grande estime. Le nordien n'a que très rarement croisé cet homme dans les couloirs du palais, et leurs conversations n'ont jamais dépassé le salut de politesse. A en juger la première question qui vient en tête de la respectée vaani, il doit s'agir de l'un de ceux à qui elle a confié la surveillance des eldéens.

Mais là n'est visiblement pas la raison de la présence de l'homme de main. Le sinistre s'est présenté avec autant d'empressement, prétend-t-il, pour ramener la protégée de son employeur, tout en rapportant au passage les derniers agissement de la jeune fille. Le nordien ne montre aucune réaction, se posant simplement en observateur externe, et ce malgré le dérangement occasionné. L'homme est curieux : quel peut bien être ce rapport si urgent pour que l'encapuchonné se permette de faire ainsi irruption dans les appartements privés de la princesse marchande, au mépris de tout protocole et de toute bienséance ?

Le rapport de l'homme aux yeux vairons est pour le moins long est détaillé, ce qui ne perd pourtant pas l'auditeur discret. Trop de détails, peut être, et le spectateur au regard d'acier prend bien soin de dissocier l'utile du superflu, ou même des commentaires personnels. Faut-il que ce Dante soit proche de la princesse pour oser ainsi parler avec autant de familiarité, et même oser médire la protégée à plusieurs reprise. Traiter la jeune femme de fille de ferme ou encore de racoleuse, si cela avait été de sa fille dont l'homme parlait le nordien l'aurait faut mettre aux fers immédiatement. Quand bien même Elia aurait un comportement indigne de son statut, et Brohan sait que c'est le cas, les libertés que s'octroient ce Dante sont pour le nordien trop grandes. Néanmoins le nordien se détache de ces détails, car cela n'est pas son affaire.

Quand au long (et quelque peu ennuyant) rapport rendu par l'homme de main, c'est avec prudence et un certain détachement que l'invité discret l'analyse. A bien y regarder, ce n'est là que l'histoire d'une gamine inconsciente, d'employés incompétents et d'un esclave qui n'a pas su rester à sa place. La vaani sait déjà ce que le nordien pense de l'esclavage et des traitements qui leurs sont réservés, aussi ont-ils depuis longtemps décidé qu'il ne se mêlerait pas de ces affaires-là. Du moins pas dans une certaine mesure. L'invité silencieux ne se prononcera donc pas sur la sanction que ce Joshua devra subir, ou en tout cas pas en présence de l'homme de main.

Pour ce qui est du cas de la protégée réfractaire, en revanche, c'est une toute autre histoire. Certes l'homme au visage figé attendra la réaction de la maîtresse de maison pour savoir son intention, mais l'homme a lui même déjà quelques idées en tête. Une chose est sûre, Brohan est en accord avec le dénommé Dante sur un point : Elia a déjà suffisamment terni le nom de Maralina comme cela, et il est grandement temps que la jeune fille se fasse aux réalités de ce monde. Il est loin le jour où l'émissaire l'avait emmené aux bazars de Thaar sous prétexte d'y chercher un présent, et l'ingénuité encore excusable à l'époque n'est désormais plus acceptable. De constater que sa propre fille a déjà plus de maturité que la protégée alors qu'elles ont toutes deux le même âge, le nordien en est atterré pour Maralina.
Peut-être est-il temps pour elle de renouer avec ses origines oësgardiennes. Songe sévèrement l'observateur, se référant intérieurement à la stricte éducation qu'il a reçu plus qu'aux spécificités culturelles.
Mais avant de proposer quoi que ce soit, le silencieux choisit d'attendre l'avis de la première concernée dans cette décision, à savoir la tutrice officieuse et protectrice de l'enfant insupportable.
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MessageSujet: Re: (au palais de Mara) Jte ramène ca... Faut qu'on cause (Mara, Elia)   (au palais de Mara) Jte ramène ca... Faut qu'on cause (Mara, Elia) I_icon_minitimeSam 31 Aoû 2019 - 20:06



Elle était de feu et de glace, un regard qui brûlant qui devint froid, avant de danser une nouvelle fois d’une flamme des plus dangereuses. Droite, la princesse Marchande ne bougea pas, pas une seule fois son corps ne fléchit, pas une seule fois les traits de son visage s’étaient étirer. Elle était comme la nuit et la tempête au cœur du soleil. Stoïque, rien d’autre que son regard ne la trahissait. Durant tout le récit, elle ne l’a pas interrompu une seule fois. Durant tout le récit, elle n’avait pas flanché, n’avait été prise d’aucun excès quelconque. Maralina n’avait pas bougé. Un succès en soi si on considérait la bombe que l’assassin venait de lui révéler. Était-ce possible que tout cela soit un mensonge? Qu’elle ait été aussi aveugle? La demie-elfe avait fait confiance à sa protégée, lui avait tout donné pour qu’elle grandisse de la bonne façon qu’elle apprend à contrôler le pouvoir que sa maison lui donnait, mais aussi ce que cela exigeait. Elia voulait un nom, mais ce nom elle devait le protéger, le choyer, lui faire honneur. Avait-elle réellement fait cela? Peut-être que la Princesse Marchande lui avait trop donné? Non… Elia n’était simplement pas responsable… qu’une gamine humaine qui se découvrait sans se soucier des conséquences, sans se soucier des effets de sa conduite éclectique…


Dans la colère, rien ne convient mieux que le silence.


Il était inutile de prendre une décision, là, maintenant. Elle savait déjà ce qu’elle allait faire. Mais tout d’abord il y avait une autre version qu’elle voulait entendre. Un droit de parole qu’elle devait donner. «Où est-elle?» Demanda-t-elle d’une voix ferme. Sans attendre la réponse, la Princesse Marchande contourna rapidement l’assassin et sortit de la pièce pour aller rejoindre sa soi-disant protégée. Elle la trouva à l’extérieur, l’air hagard, complètement démoralisée, traumatisée. Comme si elle avait vu les pires horreurs que le monde aurait pu lui montrer. Certains parents l’auraient pris dans ses bras. Certains l’auraient consolée en oubliant tout de suite sa conduite. Mais vivre sous le toit de Maralina était différent, et ce genre de comportement était une faiblesse. Une erreur de trop. Un côté que l’on ne pouvait pas montrer aux autres… et cela ne fit qu’attiser encore plus la colère de la Princesse Marchande.  Elle s’arrêta à quelques mètres de sa protégée, l’observant silencieusement de son regard glacial pendant quelques secondes.


«Qu’es qui s’est passé? » Devant le regard hagard de la jeune fille, la Princesse Marchande ne put s’empêcher de durcir son regard. «Si j’étais toi, je me raconterais ce qui s’est passé en détail et tout de suite. » Elia avait l’air dans les vapes, comme si les événements anodins qui s’étaient passé avaient réellement pu la traumatiser. La demie-elfe n’avait aucune pitié – elle s’était infligé cette épreuve à elle-même et la pitié n’aiderait jamais la jeune fille. Elle en était la preuve vivante, s’était-elle recroquevillée sur elle-même lorsque l’on avait massacré sa garde rapprochée dans l’Anaëh? S’était-elle effondrée devant ses ravisseurs de la Dross? Ou devant Brohan? Non. Elle était une battante, et elle se relèverait. Maralina releva son regard d’azur pour observer ledit Joshua. Ce putain d’esclave qu’elle lui avait offert en cadeau, et voilà qu’elle était tombée amoureuse de cette racaille. De cet homme qui aurait dû la servir, mais qui n’aurait jamais dû s’approcher un peu trop près de la protégée de la Princesse d’Uldal’Rhiz. Maralina fit rapidement un signe à deux de ses gardes. Ces derniers ne perdirent pas de temps, et encadrèrent rapidement l’esclave, lui attrapant chacun un bras avant de l’entraîner durement devant la Princesse Marchande. Un coup derrière le genou, un craquement et l’esclave se plia au pied de sa vraie maîtresse en hurlant de douleur. Maralina le suivit de son regard glacial. Elle lui aurait tranché la gorge de ses propres mains à cette pourriture. Comment osait-il cracher sur son nom ainsi? Il lui appartenait. Il était sa chose et elle avait tous les droits de le faire souffrir si l’envie lui prenait.


«Silence» dit un des gardes en giflant l’esclave en pleurs.


Maralina releva son visage inexpressif vers sa protégée. La fixant durement. «Je te conseille de ne pas me faire attendre.» Elia savait ce qui se passerait si elle hésitait encore plus longtemps et elle n’était pas assez sotte pour tenter de se mettre entre sa gardienne et cet esclave.


 
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MessageSujet: Re: (au palais de Mara) Jte ramène ca... Faut qu'on cause (Mara, Elia)   (au palais de Mara) Jte ramène ca... Faut qu'on cause (Mara, Elia) I_icon_minitimeDim 1 Sep 2019 - 9:08

Le pire arriva avec fracas, Elia le savait et s’en doutait. Avec difficulté, La jeune femme s’oblige à se préparer mentalement à se confronter à  Maralina lui imposait tout en faisant un effort surhumain pour faire face à ses propres terreurs qui l’envahissait chaque nuit. Maralina allait droit au but,sans attendre, Joshua était devenu son otage et se mit face à Elia. L’altitude de la Princesse Marchande était élégante, impériale dont Elia était toujours aussi admiratif, mais son regard la terrifia.  Ce n’était pas la première fois que Maralina lui avait fait quelque remontrance pour des petits écarts, cependant, ce regard glacial avait de quoi faire peur. Elia savait ce que Maralina était capable de faire…Pouvait-elle la tuer ? Non, son instinct dit que non. En revanche, elle était capable devant ses yeux de faire souffrir Joshua, de le tuer devant elle…et subir une grosse sanction. Laquelle ? Elia ne le savait pas.

Pourquoi tout était partie en vrille ? Pourquoi, cet assassin était présent…Si, il n’était pas là. Les deux tiers des évènements ne seraient pas arrivés. Non, elle aurait eu simplement la réaction de Mascide qui serait en colère auprès d’Elia…Peut être que Baal n’aurait pas tuer…Il y avait tellement de si, de chemin différent. Mais, oui, sa présence lui pourrissait sa vie !
Elia tentait de respirer, de reprendre son souffle pour puiser au fond de ses tripes le contrôle. Elia fixa les yeux de Maralina pour faire face à sa terrible colère. Maralina ne supporta pas qu’on détourne le regard. La dernière chose que la princesse Marchande ne voulait pas voir était le mensonge ou de voir la jeune femme détournait le regard.

Lentement, la jeune artiste se réarma, puisa dans ses réserves bien amoindrie, au fond de son souffle pour raconter tout ce qu’elle se rappelait. Elle respira, faisant face au regard de Maralina qui attendait ses explication.

Les mains d’Elia se cramponnèrent au canapé. Dans un moment d’hésitation, elle lui raconta

« Le matin, j’ai rejoint l’aubergiste dont je me suis bien entendue à la pèche sans la garde. J’avais besoin d’être seule, de ne pas sentir la garde de me suivre comme une ombre. » A cet instant, elle pouvait sentir que Maralina avait une envie de la gifler « Elle était ma guide pour faire découvrir la plage, j’ai vue son bateau et je l’ai laissé pêcher tout en continuant à explorer la plage. J’ai rencontré Aliénor auquel je me suis aussi sympathisé avant de retrouver…Dante par pur hasard. »

« L’auberge était blessée au pied à cause de la statuette. Au retour, à cause du soleil, elle avait perdue connaissance. Elle avait une insolation et une blessure au pied. Dante pensait que c’était dangereux, tout comme Aliénor. Pour le coup, je ne voyais pas un réel danger, juste un coup d’insolation et la blessure de pied n’était rien de grave. Et il fallait juste couvrir la tête. Mais, Dante était pressé de rentrer, je lui prêtais mon cheval »

« A mon arrivé, MAscide était en train de menacer Aliénor et Joshua. Par Baal et Joshua, j’ai su que Mascide se méfier de Dante et d’Aliénor tout en revoyant l’aubergiste. Pour la simple raison que ce n’était pas normal de ne pas me voir avec l’aubergiste. Cependant, à cran, Mascide a menacé Aliénor qui ne sembler pas obtempérez à la demande de Mascide. Cependant, je jugeais ces agissements trop violents, il pouvait surveiller et envoyer un soldat. »

« J’ai décidé de le sanctionner, de le mettre à pied et de lui enlever le rôle de commandement avant de rentrer au palais. Cependant, par surprise, je ne m’attendais pas de voir Baal hurlait et égorgeait Mascide sous mes yeux, il était devenu fou à telle point qui lever sa lame contre moi. J’étais prise de stupeur et trahis par un garde que j’avais pleinement confiance. Pourtant, il était là pour calmer Mascide et tempérer la situation. Tout comme Joshua avait tenter de faire. »

« J’étais surprise…déstabilisé car je ne m’attendais pas de voir Baal réagir ainsi. Je peux me méfier des gens autour de moi…voir préparer. Mais, je ne m’attendais pas que ma garde rapprochée lève la main sur moi et me prendre au dépourvue. J’étais sur le choc, prise par surprise et tendue à l’idée d’être trahis à nouveau. Joshua tentait de calmer ma surprise pour que je puisse reprendre contenance. Baal était tombé inconscient sans se prendre un coup. Je ne sais pas pourquoi…C’était comme si son esprit changeait tout au tout. C’était…perturbant. »


Elia respira un long moment pour reprendre son esprit, faire face à un torrent d’émotion qui envahissait son corps. Maralina ne l’aidait pas à garder son contrôle. Si, l’attitude de Maralina lui faisait peur. Sa plus grande crainte n’était pas Maralina qui avait pourtant le pouvoir de lui faire terriblement du mal. Mais, sa plus grande peur qu’elle n’avait pas envie de raconter était de lui parler de ce mystérieux mal qui rongea l’intérieur de son être. A l’idée, de revoir les flashs du créateur cauchemardesque la terrifia. Car, après tout, cette créature avait du rentrer en elle ou non…..Le pire dans tout cela, est ce que Maralina comprendrait ? Est-ce que Maralina comprendrait l’explication d’Elia sur cette créature cauchemardesque qui avait envahi l’esprit. Et si…..Et si, c’était cette créature qui avait possédé Baal. C’était peut-être ça….

Elia repris la parole.

« Le contrecoup était là. Je n’arrivais pas à dormir, à reprendre les émotions. J’avais perdue une maitrise de moi-même et de l’assurance que j’avais. Oui,j’avais perdue maitrise de moi-même. Je n’ai jamais été trahis par un garde. Alors, je ruminais dans la nuit, réfléchissant toutes les éventualités et cherchant la réponse à mes incompréhensions. Un moment, j’ai bu pour éviter de trop réfléchir, sachant que je tenais bien à l’alcool. C’était un moyen de calmer mon esprit qui surchauffe. »

Maralina pouvait se douter qu’Elia était le genre de fille à trop réfléchir le comment et du pourquoi. Quand elle faisait ses travails personnels ou elle répondait à un problème qui l’intriguer, Elia avait tendance à chercher loin, très loin jusqu’à pas d’heure. Ce n’était pas la première fois que la jeune femme avait dû sauter son sommeil à cause d’un dessin qu’elle n’arrivait pas à le mettre sur toile ou à exprimer l’émotion voulu. Et, ce n’était pas la première fois qu’on força la jeune femme d’arrêter un peu son investissement personnel dans l’art qui risquerait nuire à sa santé. Mais pour l’apprentis Artiste, un travail non terminé l’empêchait de libérer son esprit.

Ses yeux fuyaient un moment celle de Mara pour se poser sur celle de Joshua. Son cœur battait à vive allure jusqu’à entendre le sang qui battait sur sa tempe. Elia craignait de perdre son meilleur ami, son confident et son incroyable serviteur. Si, Elia avait bien traité, voir lui enlever de la tête qu’il n’était pas son esclave juste un ami. La réalité lui rappela fermement sa condition. La jeune femme avait terriblement peur de le perdre. Il ne méritait pas de mourir, de se faire torturer ou être traiter ainsi. Il n’était pas un objet ! Il était un humain. Mais, Maralina le voyait comme une simple chose….

Par une longue respiration, Elia baissa la tête avant de reporter son regard sur celle de Maralina qui sembler attendre la suite avec insistance. Elia plongea une nouvelle fois dans ses souvenir avant d’apporter sa version et tenter d’être plus clair et limpide que possible.

« Joshua a assuré ma protection et il a fait son rôle de serviteur. Dante et Aliénor m’invita à leur soirée. C’était pour moi une bonne occasion de penser à autre chose.  J’avais réussi à reprendre contenance de moi-même après l’incident. »

« Lorsque je fus invité dans la soirée, c’était une occasion de passer le cap.  Cette soirée, Dante me fit un compliment, me dragua et son épouse me donna la liberté de découvrir ma sexualité avec lui. Ça fait un petit moment que je me cherchais.j’hésitais ou je voulais savoir ce que c’est de coucher avec une personne. Ça fait un moment que je voulais connaitre, je n’ai jamais osé avec les hommes de la soierie, je ne leur fais pas confiance. Dante me dragua, se comporta de manière étrange avec moi. Il n’était pas comme à la Dross. Touchée ou charmée, je me suis laissé faire, tiraillé entre mes deux sentiments contraires.  Il était prêt  à me le faire découvrir….Cependant, je ne me doutais pas que les deux s’amusaient à me manipuler. Ca fait un moment que j’ai hésité de passé à l’acte…un moment j’ai pensé de le faire avec Joshua….. »
A cette instant, elle regrettait de lui avoir dit ça…Mais, dire ce qu’elle ressentait était peut être mieux «Puis, pendant la partie de danse, j’avais exprimé mon désir envers Dante et de découvrir le plaisir de la chaire car je lui avais pleinement confiance en lui. Je pensais que c’était mieux de faire une personne que je connais et expérimenter. Il me croyait saoule, Cependant, je n’étais pas saoule. Il m’avait embrassé à l’abris des regards contre un arbre, j’étais à la fois surprise avant de me répéter une nouvelle fois que j’étais saoule. Lorsqu’il insista de nouveau, je me suis arrêté.

Cependant…je me souviens quand il dansa avec sa compagne. Sa manière de faire avec sa femme, j’ai vite compris que pour eux j’étais un jeu, voir un jouet. Ils s’étaient amusés de moi profitant de mon incertitude et de mes désirs. En colère, j’ai pris mon cheval avant de voir le garçon du village qui s’approcher de moi dans l’écurie. De là, il m’a embrassé…Cependant, par la colère, je l’ai frappé et j’ai pris la fuite. »


Ce moment fatidique arriva, sentant les larmes couler sur ses joues. La jeune artiste commençait de nouveau à perdre contrôle d’elle-même. Mais, elle tenta de se souvenir de nouveau. Ces souvenirs étaient hasardeux, juste capable de synthétiser

« Je me…La ça devient flou…je me souviens d’arriver sur la plage de la dernière fois. De là, je me souviens d’avoir vue des hommes étranges arrivaient. Ils avaient la tête d’un homme mort…C’est ce que je me souviens. J’ai senti le danger…Cependant, ils étaient quatre…j’étais une proie facile. Cependant, je me souviens d’avoir rusé avec ma magie……Ils hésitèrent de m’attaquer …Ce que je me souviens d’avoir fait une immense explosion que j’avais canalisé…Puis….. pris la fuite…Cependant, tout devient flou…réellement flou.



Puis, Elia ressentit de nouveau les cauchemars ressurgir dans son esprit. De nouveau, la jeune femme ressentis son corps se faire torturer, de revoir les horribles scènes de la torture de Maralina…la mort de Joshua et la mort de sa propre mère. Et les scènes se répétèrent une nouvelle fois dans son esprit.

« Non, j’ai du mal…Ce que je sais…Ce que je ressens…J’ai sentis mon souffle qui a été touchés…C’est indéfinissable mais on est rentré en moi…On m’a touché »


elle se recroquevilla perdant tout contrôle pour le coup. Ce qu’elle avait pu réussir à dire…Là, en ce moment même, le souvenir revenait intensément et une sensation de douleur envahissait son corps. Elle se tenait le cœur pour le coup, totalement paniquée. Ce qui reste d’Elia qui avait un peu de contrôle tombait pour faire face à une femme complètement effondrait.

La jeune femme sentit une nouvelle fois le flot d’émotion resurgir avec tant de force et de hargne dans son corps et son âme. C’était trop dure. Trop dure à raconter.  Par la panique, elle agrippa le poignet de Maralina, serrant fort. Les yeux d’Elia montrer toute une peur qu’elle ressentait. Ce n’était plus la peur envers Maralina, mais le terrible souvenir que la créature avait failli manger son souffle définitivement


« C’est un viol…je ne sais pas…mais c’est douloureux…trop douloureux…Mon esprit ou mon corps était touchés. C’est incapable de te décrire ! Mon être, oui, mon être ! Je n’arrive pas !  Je sentais mon être dévorés ! Je sentis mon souffle être dévorés !  C’est comme si, C’était une torture…oui, torture ! Je te voyais toi te faire torturer… mourir devant mes yeux, ton corps meurtri. Toute la famille…Toute la famille a été tuer avec pure sadisme. La créature ! Cette chose….je sais pas ! Mais mais ! elle était sadique que les cultes Drow !S’il te plait ! Je voyais Dante ou je voyais ! J’en peux plus ! s’il te plait je ne veux plus revoir ces images ! Non s’il te plait, arrête !

Plus capable de répondre, Elia repoussa Maralina. La jeune fille avait cédé et perdit tout contrôle. Ses jambes se plaquèrent contre sa poitrine, se recroquevillant. Raconter son cauchemar était trop pour elle ! Une nouvelle fois, les souvenirs horribles envahissaient son esprit jusqu’à la tétaniser sur place. Sur le coup, elle ne faisait plus vraiment gaffe au monde qui l’entoure. Elia oublia Joshua ,Maralina et les gardes. Elle avait une sensation de replonger comme à l’auberge.

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Dante Corvac
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MessageSujet: Re: (au palais de Mara) Jte ramène ca... Faut qu'on cause (Mara, Elia)   (au palais de Mara) Jte ramène ca... Faut qu'on cause (Mara, Elia) I_icon_minitimeDim 1 Sep 2019 - 22:32



Immobile, les prunelles de Dante ne quittent pas l'azur de la princesse marchande. Aucune émotion humaine ne transparait dans le regard étrange. En fait, un calme total l'envahi. Avec probablement une couche de soulagement. Il n'est plus responsable de la vie de la gamine. Maintenant c'est à sa tutrice 'y voir.

Le Péninsulaire se lève et emboite le pas à la patronne, passant par sa gauche alors que cette dernière prend la droite. L'assassin ne bouge pas. Il n'a pas l'utilité de suivre le duo comme un charognard avide de savoir. Parce que ce qui vient de se passer, il en connait déjà la teneur. La stratégie d'Elia, il l'anticipe. Et que la voir essayer va le foutre en boule et que ca, c'est contre productif.

Et surtout…

Surtout… Parce qu'il se fout royalement de ce qui va se passer. Dans le meilleur des cas, elle crève, dans le pire, si Maralina achète la version d'Elia, elle va revenir pour lui en foutre plein la gueule… Et, dans cette pièce au camaïeu de blanc, sur ce tapis blanc moelleux… Il n'est pas inquiété. Au fil de sa collaboration avec Maralina, il a découvert une femme impitoyable mais juste.

Pour le moment, il n'y a pas d'éclat de voix qui parvient de la pièce voisine. Penchant légèrement la tête, fermant les yeux, Dante s'octroie quelques secondes de repos enfin. Le calvaire achève.
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MessageSujet: Re: (au palais de Mara) Jte ramène ca... Faut qu'on cause (Mara, Elia)   (au palais de Mara) Jte ramène ca... Faut qu'on cause (Mara, Elia) I_icon_minitimeMar 15 Oct 2019 - 19:39



Qui apaise la colère éteint un feu; qui attise la colère sera le premier à périr dans les flammes.


La Princesse Marchande écouta sans broncher le récit de sa protégée. Pas une seule réaction de traversa son visage que cette colère sourde qui grondait au plus profond d’elle. Cette insupportable colère qui étouffe le chagrin au point que le souvenir de l’être aimé n’est plus qu’un poison dans tes veines, et maintenant elle se surprenait à souhaiter que cette jeune femme qu’elle aimait tant n’ait jamais existé pour être libérée de cette peine qui l’accablait. Que serait devenue Elia si elle n’était pas sous la protection de la Princesse d’Uldal’Rhiz? Serait-elle tout autant insouciante? Serait-elle réellement plus heureuse? Peut-être que Maralina avait été trop douce avait donné trop de liberté à sa protégée. Elle avait vu en elle une élève modèle, une personne sur qui elle aurait pu compter pour reprendre son flambeau. Mais elle semblait s’être trompée… Sa protégée l’agrippa par les épaules, en larme.  La demie-elfe put sentir les doigts de sa protégée s’agripper à la soie de sa robe, alors que la panique envahissait la jeune humaine. Définitivement les plantes avaient fait effet. La vision de la jeune fille semblait la terrifié, alors qu’elle repoussa Maralina en se recroquevillant telle une fillette.


Maralina redressa soudainement le menton, alors que ses yeux se plissèrent. Ses longs doigts se replièrent doucement contre sa paume en se serrant. Sans déplacer l’azur de ses yeux, toujours rivé sur sa protégée. Des mots franchirent finalement les lèvres de la Princesse Marchande. «Va me chercher Dante. Immédiatement. » Un esclave se retourna pour se précipiter à la recherche de l’assassin. L’état de sa maîtresse n’annonçait rien de bon. Ses pensées semblaient déboulées à toute allure, alors que son air de marbre ne changeait pas. Elle savait exactement ce qu’elle allait faire. Maralina tourna doucement la tête vers Brohan, et d’un seul regard elle sut qu’il approuvait. Elle sut qu’il l’aiderait à se sortir du merdier que la jeune fille s’était fourré et ce qui se passerait serait loin d’être le plus doux. Maralina se retourna vers l’esclave en larme devant elle alors qu’elle entendait les pas de son assassin entrer dans la pièce. «Ressaisis-toi. » Dit-elle d’un ton cassant a sa protégée en pleurs. «Nous avons tous traversé des épreuves les plus horribles les unes que les autres. Tu crois qu’il ne m’est jamais rien arrivé? Que je n’ai rien vécu d’horrible? » Cette dernière sembla être saisie par la façon dont Maralina lui avait parlé. «Les Irohivrah se relèveront toujours, plus fort, et ce peu importe ce qui se passera. Apprends de tes erreurs et sers-toi de ces leçons. Ces cicatrices te motiveront à aller plus loin et à dépasser les limites que tu t’es toi-même mises… Le succès c’est de tomber d’innombrables fois, mais de toujours se relever. »


Impassible, la Princesse regarda sa protégée silencieuse. « Mais apprendre de ses erreurs n’empêche pas de faire face à la discipline… Tu as sali le nom de ma maison. Osez aller contre mes ordres… Je t’ai donné la liberté d’agir comme bon te semblait… T’as donné les meilleurs professeurs, les meilleurs atouts que tu aurais eu besoin dans la vie et tu as tout jeté comme si de rien était…»  Maralina fit un pas vers sa protégée avant de s’arrêter, les yeux rivés sur cette dernière. «Je t’ai laissé agir comme tu l’entendais, me disant qu’un jour je pourrais te tester, qu’un jour tu deviendrais plus grande que moi. » Maralina eut une grimace dégoutée, avant de reculer d’un pas. « Mais au lieu de ça tu te sers de mon nom et couches avec des moins que rien.  Tu n’as aucune idée de ce qu’est la vie et cela va changer. » La princesse tourna les talons, faisant virevolter la soie noire derrière elle en faisant signe à deux miliciens qui forcèrent Joshua à se tenir sur ses genoux en lambeaux. Ce dernier lâcha un gémissement qui fut vite interrompu par un crochet des plus violents sur sa joue.


Maralina se retourna vers sa protégée, et croisa les bras. «Les sorties hors de la ville sont terminées. À partir de maintenant tu auras une nouvelle garde qui sont fidèle qu’à moi. Crois-moi tu n’auras jamais été aussi bien accompagné. Je saurais tes moindres mouvements et les moindres décisions. » Maralina se tourna vers son chef de sa garde personnelle qui ne fit qu’approuver. «Ah et assure-toi que les incapables qui l’ont suivi jusqu’à maintenant pourrissent dans la plus horrible des cellules. Montre-leur ce que c’est que de décevoir la Princesse d’Uldal’Rhiz. » Le milicien hocha rapidement la tête, rictus malfaisant au visage. L’ancienne garde rapprochée d’Elia n’aimerait définitivement pas ce qui les attendait… Puis, la demie-elfe se retourna vers Joshua, l’esclave qui avait conquis le cœur de sa protégée… et une nouvelle grimace dégoutée traversa le visage de la princesse Marchande. Comment avait-elle pu? Se retournant vers Elia, la Princesse reprit la parole; «Ton esclave a failli à son devoir. Celui de te protéger. Pour cela il devra être puni. Mais ce n’est pas moi qui déciderai de son sort… » S’approchant une nouvelle fois de sa protégée, Maralina passa l’index sous le menton d’Elia pour qu’elle croise son regard. «Je te donne le choix. Soit il meurt sur le champ devant moi ou soit il restera en vie, mais plus jamais tu ne le reverras. » S’apprêtant à tourner les talons, la Princesse s’arrêta en jetant un regard à Elia toujours recroquevillé sur le canapé moelleux. «Je crois aussi qu’un peu de discipline oesgardienne t’aidera à faire des choix un peu plus éclairés. Je suis certaine qu’un peu de temps avec Brohan pourra t’ouvrir les yeux… » La princesse s’arrêta devant Dante qui avait observé la scène silencieuse et murmura pour que seulement ce dernier comprenne; « Tu m’as bien dit que ses salopards étaient morts? Si ce n’est pas le cas, je les veux devant moi dans quelques jours. » Se retournant finalement vers Elia, Maralina reprit rapidement la parole; «Alors? Il meurt ou il disparait? »
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Elia Courevent
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MessageSujet: Re: (au palais de Mara) Jte ramène ca... Faut qu'on cause (Mara, Elia)   (au palais de Mara) Jte ramène ca... Faut qu'on cause (Mara, Elia) I_icon_minitimeMer 16 Oct 2019 - 13:16


musique

Elia restait muette, silencieuse et se contenta d’écouter à moitié sa mère. La mère voulait voir sa fille se ressaisir mais se ressaisir de quoi ? Se ressaisir que son être a été violée, prise dans une tourmente ou que les mauvais souvenirs traversaient son esprit. Les yeux d’Elia trahissaient la réaction d’une fille totalement ravagée, détruite. La mère voyait juste une pauvre fille bien secouée, mais, elle ne voyait pas une femme dont on lui avait tenté de faire quelque chose.

Incapable de répondre. Incapable d’agir. Incapable d’avoir les idées claires. La jeune femme ne voyait qu’une suite d’évènement qui ne cessait de s’assombrir. Elia ne voyait aucun chemin de lumière ou un petit moment de paix. En si peu de temps, un simple voyage pour le culte d’Arcam devenait le pire de cauchemar. La joie…la gaieté et l’expérimentation. C’était un vestige de sa vie d’avant…Mais la suite de sa vie, Elia ne savait pas ou ne savait plus vraiment. Elle ne voyait pas une réelle suite de son avenir. La jeune femme avait tenté de rattraper ses erreurs, de protéger Joshua et sa garde. Aujourd’hui, ce qu’elle avait tenté de faire ne servait à rien. Ces gardes vont vivre l’enfer et Joshua.. On allait lui retirer son meilleur ami, son confident, un frère…un ami intime. Ce que sa mère était en train de faire était encore plus de détruire sa protégée. Elia voyait de ses yeux que sa mère était en train de la détruire tout ce qu’elle avait tentée de protéger…Mais, Maralina n’avait pas puni Dante…..Elle ne voyait ni justice, ni juste milieu….Les yeux d’Elia se posa sur celle de Dante, sur celle de sa mère avec incompréhension, de détresse et un regard remplie de résignation.

« Alors ? Il meurt ou il disparait ? » tonna Maralina de sa propre voix.

Elia regarda une nouvelle fois sa mère devant les yeux, regardant son meilleur ami se faire fracasser. Les deux se regardèrent un long moment, se communiquant à travers leurs yeux. Elia lâcha des larmes aux yeux par ce choix cruel qu’on lui imposait.  Il n’était pas son esclave et ni un objet mais sa mère semblait incapable de la comprendre. Son cœur, son être criait de ne pas le perdre. Elle criait de ne pas perdre son meilleur ami. Pire, elle n’était pas prêtre de prendre une décision…Dans son esprit tourmenté, elle tentait de se ressaisir, se forçant à faire un choix. Mais, la jeune Oesgardienne était loin d’être sotte. Maralina lui donnait deux choix…une illusion de choix. Joshua va finir comme sa garde, il pourrira lentement car il avait moins de valeur que son Dante. Cette illusion de choix rebutait Elia, mais, elle ne disait rien car elle n’avait plus la force de se confronter à sa mère.
La jeune femme se leva faiblement, regardant un moment sa mère avant de porter son choix sur Joshua. Elle était devant lui, le regardant droit dans les yeux. Pendant un petit moment, Elia oublia les moindres sous entendue ou remarque. La jeune femme se contenta de regarder Joshua droit dans les yeux. Elia comprit le regard de Joshua…Son ami savait parfaitement qu’il allait finir dans la même cellule. Il savait qu’il n’aurait plus une vie tranquille…pire. Il savait qu’il allait perdre sa liberté qu’Elia avait pu offrir, finir dans un cachot et disparaitre……Disparaitre mais vivant. Quel était la pire chose qu’un être humain pouvait avoir…Perdre sa liberté en tant qu’esclave ou finir dans la cellule pour ne plus revoir la lumière du jour.

Dans son dernier regard, Elia fixa longuement Joshua Tu en es…sur ? pensa-t-elle longuement. Joshua hochait terriblement la tête, en larme…Elle sentait toute sa peur dans le regard de son ami. C’était insupportable…Qu’allait-elle faire ? Laisser la garde le tuer ? le maltraiter ? La garde prendrait une nouvelle fois plaisir de fracasser, de torturer son ami avec plaisir. La meilleure chose qu’Elia puisait offrir sa réelle liberté était de le tuer de sa propre main. Je vais te dire une seule chose ma fille, choisis la mort que de perdre ta libertée. Être esclave ou enfermé comme un animal est la pire des sanctions. On finit tous dans les mains de Tyra, Tot ou tard. Je préfère mourir libre qu’être esclave raisonna les paroles de sa mère de sang. Mourir libre que d’être en cage. Elia était croyante et vénéré les cinq dieux avec une préférence pour Arcam. Néanmoins, elle avait toujours gardé les valeurs néérite et respecter Tyra. Car chez Tyra, sa propre mère se reposait et vivait paisiblement. Chez Tyra, Joshua trouvera surement cette liberté.  Admettons qu’elle le laissait en vie….Elle s’inquiètera pour sa vie

Alors, elle tendit sa main pour avoir une arme. Un moment, la garde regarda Maralina. Il avait l’avale de la Princesse Marchande.

A cet instant, Elia était encore dans une grande indécision, incapable de peser le pour et le contre. Mais au plus profond de son cœur, Elia savait que son ami allait voir tôt ou tard la mort. Sa mère aurait encore moins de scrupule envers son esclave que sa garde…  Tenant le cimeterre en main, elle avait la main qui trembler. Pourtant, ce n’était pas la première fois qu’elle avait une arme dans sa main. Puis…elle avait déjà tuée. Mais, en ce moment, elle était obligée de le tuer…Si, elle ne le faisait pas, il mourra bien plus tard et dans quelle condition. A cet instant, la douleur dans son cœur fit mal à la jeune fille qu’il devait non seulement se ressaisir, affronter le cauchemar dans sa tête et tuer son ami… Était-cela la réelle éducation ? De lui imposer de tuer son véritable ami ? C’était inhumain, abjecte et répugnant.

Elia regardait les hommes en train de retenir son ami. Elle se mit à sa taille. Ses yeux larmoyants se figèrent sur celle de son ami attendant sa sentence. Il voulait et résignait. Un instant, Elia hésita sentant sa main tremblotante sur sa lame. Elle c’était engagée…devait le faire. Elia devait lui offrir l’ultime liberté et son ami le savait. Une nouvelle fois avec une voix tremblotante, crispée par l’acte qu’elle allait commettre. Elle chuchota une nouvelle fois…

« Joshua….tu…… »


Il la regarda, hochant la tête pour éviter à son amie de poser cette terrible question. Elia le regarda sentant les larmes en train de couler sur ses joues. La pointe de sa lame toucha son torse. Mais avant, à l’insu de tous, Elia décida de lui offrir l’ultime cadeau. D’un mouvement, ces lèvres touchèrent celle de son ami jusqu’à se transformer à un baiser passionné. C’était le cadeau qu’elle lui offrait et qu’il attendait tant. Pendant un cours moment, ce petit moment, ils avaient décidé de rompre cette frontière qui avait été bâti par la société Vaanie. La protégée de la plus grande Princesse Marchande de thaar et un vulgaire esclave. La belle et la bête. Mais la Belle ôta la vie de la bête qu’elle aimait tant. Dans ce baisé langoureux, le cimeterre s’enfonça dans le ventre de Joshua tout en concluant son baisé. Puis, leurs regards se croisèrent de nouveau, touchant son front contre le siens.

« Sois libre…Retrouves ta liberté. » chuchota-elle « Mon être aimé… »




Puis, elle senti le sang de son ami se répandre dans sa main. Puis, la jeune Oesgardienne vit les yeux de son amant se clore peu à peu avant que les gardes accompagnent la chute du jeune homme. Elle en profita pour retirer la lame du corps de son ami. Un long moment, Elia figea un regard vide sur la carcasse vide de son ami.

Elle lâcha son épée.

Elle pivota en direction de sa mère. Elia osait dire quelque chose….mais, aucun mot sortir pour l’instant. Sa main était tremblante. Son esprit était troublé par l’acte qu’elle avait commis. En regardant les réactions de sa mère, Elia usa les dernières forces pour dire au plus profond de son cœur. Au final, elle n’avait presque plus rien à perdre.

« Je l’ai fait…J’ai tuée mon meilleur ami, mon confident et un être aimé pour toi. Par amour pour toi… »
elle tentait de trouver une nouvelle fois ses mots « Je suis une mauvaise fille, oui. Surement. Peut-être…Ce n’est pas ce que tu me donnes qui me rends heureuse…Tu ne me connais pas vraiment…Tu ne sais pas même pas ce que je désire…. » Elle avait les larmes aux yeux, tentant de retirer les dernières larmes. Sans se rendre compte, elle mettait du sang sur son visage. Mais, au fond, elle s’en fichait…elle s’en fichait tellement. Elle avait une amère sensation d’être morte à l’intérieur. « Ton amour est le plus important…et ma liberté…Voilà ce que je voulais….. » Elle respira lentement, sentant son corps devenir si lourd « Je respecterais tes ordres… » enchaina avant de terminer « Cependant, lui, tu ne le condamnes pas pour ses agissements et tu lui fais confiance à l’aveugle. » Elle pointait du doigt vers Dante. Il méritait de se faire lyncher, de se faire frapper au minimum. Et là, elle constata une nouvelle fois qu’il s’échappait à une sanction. Elia trouva cela injuste, puis, elle se dirigea pour quitter la pièce.

« Je suis  vierge. Je n’ai jamais couché avec quelqu’un. Tu peux envoyer une de tes servantes pour vérifier…et Joshua était mon ami. Pas un esclave… Il avait plus de mérite que ces hypocrites de fils et fille de noble….qui voulait juste ton argent à travers moi »
quittant définitivement la pièce.
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Dante Corvac
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MessageSujet: Re: (au palais de Mara) Jte ramène ca... Faut qu'on cause (Mara, Elia)   (au palais de Mara) Jte ramène ca... Faut qu'on cause (Mara, Elia) I_icon_minitimeJeu 17 Oct 2019 - 22:02

A l'ordre de la patronne, Dante de sa position de repos, se redresse tel un automate et emboîte le pas au serviteur, pour s'arrêter en périphérie de l'attrouppement. Il n'est pas payé pour penser Au premier regard confus d'Elia ne répond que les prunelles carrément inexpressives de l'assassin par dessus la cagoule qui lui couvre le bas du visage. Un macchabé aurait plus d'émotions. A la lumière du palais de Maralina, la princesse marchande a pu se rendre compte qu'il est vanné, même par dessus sa cagoule qui lui cache le bas du visage, il est visible que les traits sont tirés, il est amaigrit. Et pourtant, la princesse marchande sait qu'il est capable d'en encaisser pas mal.

« Tu m’as bien dit que ses salopards étaient morts? Si ce n’est pas le cas, je les veux devant moi dans quelques jours. »

Il n'a qu'une réponse, un murmure pour elle seule. Un éclat inhumain. 

Ils sont mort et t'aura sur ton parvis, dans deux jours, ce que els animaux auront pas bouffés de leur carcasse.. Jte rajouterai les cadavres des deux gardes morts que j'ai caché, j'ai juste besoin d'un carosse et de quelqu'un qui va te les ramener avec les compliments de la maison…  


Ca ne l'empêche pas d'être attentif à la suite, gravant dans sa mémoire tout les détails, de la scénette d'amour, avec dans l'idée de tout raconter à Cécilie ensuite… l'échange de regard, la demande de l'arme… le cimeterre de Maralina Le baiser passionné précédant la mise à mort. C'est digne d'une grande tragédie d'Arcam comme Elia doit les avoir si bien étudiées… Comment s'appelait cette merde déjà? Ah oui, Elios et Sélénée il croit. Ca ressemblait  pas mal à ca la seule fois qu'il a vue cette pièce, quasiment au mot près… Il peut se gourrer aussi, pour ce que ca l'intéresse. 

« Cependant, lui, tu ne le condamnes pas pour ses agissements et tu lui fais confiance à l’aveugle. » 

Ah? Vraiment? On veut jouer sur ce terrain là ma grande? Pense la Bête, confortablement lovée autour de son coeur fatigué. Mais elle n'a nulle envie de répliquer, aussi se remet t'elle en sommeil. 

Physiquement, c'est le néant… Il n'y a aucune étincelle, aucun éclat de colère dans les prunelles dépareillées. L'assassin ne lui répond pas, ce n'est pas elle la patronne. Maralina a le droit de lui demander des comptes, parce que c'est elle qui paye… Pas Elia, ni sieur de glace là-bas, dans sa cape engoncé. Si la princesse marchande considère qu'il a merdé, elle sait qu'il sera assez réglo pour encaisser une quelconque sanction. Ca a toujours été clair entre eux.  La simplicité et la clarté ont toujours été les bases de leur relation de travail ô combien fructueuse mutuellement.
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MessageSujet: Re: (au palais de Mara) Jte ramène ca... Faut qu'on cause (Mara, Elia)   (au palais de Mara) Jte ramène ca... Faut qu'on cause (Mara, Elia) I_icon_minitimeSam 7 Déc 2019 - 17:41


De toute la discussion, l'invité ne prononce pas le moindre mot. Un silence discret, comme si le nordien s'était effacé à l'arrivée des importuns. Et pourtant l'homme observe et écoute, avec une attention que dissimule son air figé. Le couroux de la Princesse Marchande est d'autant plus palpable que son attitude ne peut être équivoque, et pourtant le nordien sait qu'une colère plus sourde se cache encore sous son apparente retenue.

La vaanie se lève, et l'assassin reste immobile. Un instant l'émissaire observe l'homme de l'ombre, jaugeant de son regard perçant la véracité du regard de l'encapuchonné. Puis il se lève, fixant discrètement sa cape de manière à ce qu'elle ne tombe pas, et d'une démarche altière contourne l'homme de main. Passant les portes, le seigneur d'occident se fond dans l'ombre d'un coin de la pièce, ne montrant pas le moindre sentiment quant à la version de l'histoire contée par la jeune fille.

Et à se fier au visage impassible du nordien, rien de tout cela ne l'émeut le moins du monde. Les mésaventures et les déconvenues de la protégée, que d'aucun auraient pu croire pour on ne sait quelles raisons qu'il aurait pu la considéré comme une fille de substitution, ne tirent chez l'homme du Nord ni larme, ni sourire, ni même un froncement de sourcil. Et pourtant... Pourtant le Chasseur est intrigué. Non pas par les déboires sentimentaux de la jeune fille, qui ne sont que la manifestation probante de la décadence estrévantine dont ses agissements sont influencés, ni même de par l'incompétence flagrante de ceux sensés la protéger, "Ombre" inclu, et encore moins par la propension d'Elia à s'attirer des ennuis aux proportions démesurées. Mais plutôt par cet épisode flou, cette anecdote étrange et décousue, cette inconnue dans les deux histoires qui visiblement est source de trauma pour la protégée de la Princesse Marchande d'Uldal'Rhiz. Simple déformations de la vérité, ou attaque volontaire sur le mental de la naïve Elia ? Le suspicieux chevalier n'en est pas certain mais après plusieurs jours à chasser un mage en fugitif de nouvelles théories, qui autrefois ne se seraient pas présentées à lui, lui viennent aujourd'hui à l'esprit.

Qu'importe, cependant, car le moment n'est pas aux questions sans réponses. Et la réponse de la jeune Elia, au cruel dilemme posé par sa marraine, en surprendra quelques uns. C'est une scène à la fois belle et tragique qui se déroule devant les yeux d'argent du nordien, et devant le reste de la faible assistance : entre deux jérémiades, poussée dos au mur, n'y voyant pas de plus belle porte de sortie s'offrant à elle, voilà que l'aspirante artiste poignarde de sa propre main l'être qu'elle est certaine d'aimer.
Aller si loin pour un amour de jeunesse. Commente intérieurement le péninsulaire, songeant aux autres possibilités qu'il aurait pu y avoir.
Cependant, et tout en gardant en tête le cruel manque d'expérience de la jeune fille, l'oësgardien décèle dans ce geste fort une infime partie de la fierté nordienne, vestige probable des origines naturelles d'Elia. Aussi l'émissaire se réjouit que, parmi les autres possibilités dont dispose la Princesse d'Uldal'Rhiz, la vaani lui ait confié à lui la correction du comportement de l'insensée jeune insouciante.

Outrepassant quelque peu ses prérogatives d'observateur, l'homme aux airs sérieux s'approche lentement de son hôtesse. Posant une main sûre sur l'épaule de la demi-elfe, sa voix calme et posée se fait alors entendre.
"Nous tâcherons de lui appliquer la discipline oësgardienne et nous lui appondrons la force et l'honneur, comme vous nous le demandez."
Et tandis qu'un infime geste de l'auriculaire effleure le cou de la vaani sous sa chevelure, le regard du péninsulaire se porte vers la jeune éplorée.
"Et voici notre première leçon : la Dignité. Accepte la pénitence de tes erreurs, accepte tes choix, et cesse ces pleurs. Nous resterons ici trois ennéades de plus, cela est le temps qu'il te reste pour préparer ton départ. Le froid arrive sur Oësgard, des fourrures te seront plus utiles que des peintures. Quant au reste, tu as entendu ta protectrice."
Ce disant, l'homme retire délicatement sa main de l'épaule de la maîtresse de maison.
"Si vous le permettez, nous allons regagner nos appartements. Nous pourrons reprendre notre discussion là où nous l'avons arrêté lorsqu'il vous plaira, Dame Maralina."
L'invité récupère alors son épée avant de prendre congé sans cérémonie, emportant ses idées et ses avis.

Fin du RP pour Brohan

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Maralina Irohivrah
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MessageSujet: Re: (au palais de Mara) Jte ramène ca... Faut qu'on cause (Mara, Elia)   (au palais de Mara) Jte ramène ca... Faut qu'on cause (Mara, Elia) I_icon_minitimeVen 27 Déc 2019 - 13:58



C’était digne des plus grandes tragédies… Même les plus sentimentaux des dramaturges n’auraient eu l’audace d’écrire la scène qui se déroulait devant les yeux de la Princesse Marchande. Insensible aux pleurnicheries, la Princesse de chair  ne bougea pas d’un seul cheveu alors que sa protégée s’emparait d’une épée pour tuer son ami. À moins que cela soi un amant? Bah, peu importe. Cette raclure devait mourir, et mourir à la main de celle qu’il aimait ne faisait que rajouter une once de drame à la comédie qui se déroulait devant eux. Maralina regarda le sang couler sur les mains de sa protégée pendant que cette dernière était en pleur. Aucune réaction, pas une once de colère, qu’une froideur intense, et pourtant le cœur de la Princesse Marchande n’était en pièce. Qu’avait-elle fait de si mal? Pourquoi sa protégée avait-elle était dans cette direction? Il fallait croire qu’elle était bien différente d’elle. Que sa façon de penser avait été enivrée par ses idéaux d’artiste. Pendant que Maralina s’était démenée à faire sa place dans un monde de requin, Elia avait profité d’elle et de la seule chose à laquelle la Princesse d’Uldal’Rhiz tenait plus que tout au monde; son nom. Elia avait sali son nom avec ses décisions et son comportement insensé. Et ça, ça, elle avait du mal à le prendre. Même si les Vaanies n’étaient pas reconnues pour leur sens de l’honneur, au moins ils étaient reconnus pour leurs fiertés. Les temps étaient difficiles, et ça, Élia ne le comprenait pas… Sa seule option était de l’envoyer avec Brohan avec les autres… La Princesse avala difficilement sa salive. Puis le son de l’épée qui fracassait le sol la sortit de ses pensées. Sa protégée était en colère, elle pouvait le voir sur son regard, et ses paroles lui firent l’effet d’un poignard au cœur;


« Je l’ai fait…J’ai tué mon meilleur ami, mon confident et un être aimé pour toi. Par amour pour toi…je suis une mauvaise fille, oui. Surement. Peut-être…ce n’est pas ce que tu me donnes qui me rend heureuse…tu ne me connais pas vraiment…tu ne sais pas même pas ce que je désire…ton amour est le plus important…et ma liberté…voilà ce que je voulais… Je respecterais tes ordres… Cependant, lui, tu ne le condamnes pas pour ses agissements et tu lui fais confiance à l’aveugle. Je suis  vierge. Je n’ai jamais couché avec quelqu’un. Tu peux envoyer une de tes servantes pour vérifier…et Joshua était mon ami. Pas un esclave… Il avait plus de mérite que ces hypocrites de fils et fille de noble… Qui voulait juste ton argent à travers moi »  


Maralina redressa doucement la tête, et une voix froide,  presque méconnaissable traversa ses lèvres pulpeuses; «Il faut croire que je ne suis pas la seule à ne pas connaître la personne en face de moi. Je n’ai pas à vérifier quoi que se soit, tu vivras avec les connaissances de tes actes. Quant à l’ombre, je n’ai rien à t’expliquer à son sujet. Cela ne regarde que moi. » La Princesse s’arrêta, tentant de remettre de l’ordre dans ses pensées avant de continuer; «Tu l’as eu la liberté. Tu l’as jeté à la fenêtre en faisant n’importe quoi. » Ce fut finalement Brohan qui conclut la conversation, lui annonçant leur départ imminent pour Oesgard. La jeune femme ne dit plus un mot et sortit rapidement de la pièce pour entrer dans ses appartements. Maralina la suivit du regard avant de soupirer. Elle sentit le doigt de son mari lui caresser délicatement le cou, lui demandant de retourner dans leurs appartements avant de tourner les talons pour sortir à son tour de la pièce. Le regard azuré de la Princesse de la Chair se porta soudainement sur l’esclave ensanglanté devant elle. Quel gâchis. Tout cela pour lui. «Suivez Elia, assurez-vous qu’elle ne sorte pas de l’enceinte du Palais. Je veux savoir tout ce qu’elle fait pour les prochains jours. Et je t’avertis Ulric, c’est toi qui y passe s’il arrive quoi que se soit. » L’elfe hocha rapidement la tête en donnant des ordres silencieux à ses hommes qui se dispersèrent un peu partout dans le palais. «Merci de me l’avoir ramené Dante. Tu peux aller te reposer. Je crois que tu en as besoin. » Dit-elle à son homme de main sans même le regarder. Ses traits tirés ne mentaient pas. Sans poser son regard sur quoi que se soit d’autre, la Vaanie tourna rapidement les talons pour sortir de la pièce à son tour, non sans lâcher un dernier ordre des plus sensible; « Et nettoyez-moi ce sang qui souille mon palais. »



--Fin du RP--



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