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Sujet: Guillaume Boniface, vieux briscard de Thaar. Sam 24 Aoû 2019 - 14:03
Possessions & Equipements : - Un luth - Un gros couteau à dépecer, reconvertible en arme - Des vêtements de saltimbanque assez fantasques et criards, bien que délavés et abimés par les années. - Un large sac avec un attirail de voyage complet : coffre à vêtements et effets personnels, multiples gamelles pour la cuisine, outils nécessaires à la survie et à l’hygiène, provisions, lanterne, couverture… comme sur l’image suivante.
Si Boniface et son compagnon ont choisi ce mode de vie pédestre c’est parce qu’ils voyagent le plus souvent en s’incrustant dans de plus gros convois pour assurer un maximum de sécurité.
Apparence :
Taille : 1m72
Couleur des yeux : Bleus
Couleur des cheveux : Bruns autrefois, aujourd’hui gris.
Boniface, c’est son nom ! Enfin, plutôt son surnom, qu’on lui a donné. Ah bah oui parce qu’il faut savoir que dans sa jeunesse le Guillaume était pas le plus laid de sa génération, d’où son surnom de « Bonne Face » récupéré au fil des ans. Malheureusement, lesdits ans, ils l’ont bien amoché son joli visage. A plus de cinquante ans au compteur, le poète a perdu sa belle crinière sombre pour une tignasse grise et désordonnée du plus bel effet. Sa barbe naissante à l’époque a bien poussé pour devenir ce formidable cache-miettes qui ne rend le vieillard que plus attachant. La seule chose que son visage ridé n’a pas terni avec l’âge, ce sont ses yeux d’un superbe bleu qui ne viennent clairement pas de Thaar pour le coup.
Car oui, Boniface a grandi à Thaar, dans le pays nommé Ithri’Vaan. Une région qui a façonné son corps et sa personnalité car, comme tout environnement hostile et hétéroclite tel que l’impitoyable Thaar, il faut avoir un instinct de survie particulièrement bien dosé et le corps qui va avec. A ceux qui souhaiteraient détrousser ce pauvre vieillard sur les routes des Septmons, au bord de l’Oliya ou ailleurs, Boniface sait se défendre. Toute sa vie il n’a eu que deux options dans les pires situations : fuir ou jouer du couteau et sa grande volonté de vivre faisait qu’il excellait dans les deux et c’est toujours le cas. Evidemment que le temps a fait son œuvre, mais vous verrez qui haussera un sourcil lorsque notre troubadour préféré piquera un véritable sprint pour se faufiler dans les ruelles boueuses d’une ville ou lorsqu’il vous prendra par surprise avec son couteau de chasse en plein dans votre buffet et ce sans aucun scrupule.
Mais ces éventualités sont hypothétiques et s’il y a bien une chose, par contre, qu’il est certain de voir lorsque l’on croise Boniface, c’est qu’il est troubadour. Déjà, il a l’attirail du voyageur dans l’âme, avec un énorme bagage dans le dos contenant tout ce dont lui et son compagnon Avriel ont besoin pour parcourir sereinement les routes du pays. C’est là encore une preuve de la vivacité du vieillard, puisqu’il n’est pas rare de croiser des galants hommes plus jeunes que lui, mais incapables de porter toutes ses affaires plus de quelques minutes. Et évidemment, qui dit troubadour dit tenue de scène. Boniface n’en a qu’une, mais avec des accessoires qu’il enfile ou non selon son humeur du moment ou l’endroit où il se trouve. Il porte toujours des vêtements simples, mais lorsque l’heure est venue de travailler, il enfile un veston brodé aux couleurs criardes, bien qu’un peu délavées maintenant, il rajoute également des clochettes à ses bottes, enfile une petite cape couleur de vin et enfile sa coiffe en tissus et fourrure parfois surmontée d’une grande plume de paon. Une fois ceci fait, il empoigne son luth et commence à émerveiller son public de sa voix rocailleuse grâce à ses très nombreuses histoires engrangées tout au long de son éphémère vie humaine.
Personnalité :
Vous l’avez donc sûrement compris, Boniface n’est pas le troubadour le plus pacifiste et débonnaire du continent, mais il y a des raisons à cela. Grandir à Thaar c’est grandir dans une jungle, purement et simplement. Il faut survivre par soi-même, il faut survivre contre des tas de dangers et même en gardant cela en tête on peut parfois être le dommage collatéral d’une escarmouche entre puissants ou entre deux clans de crapules. C’est donc un état d’esprit très particulier qui vous anime lorsque vous vivez là-bas et surtout quand vous êtes un personnage public tel que notre bien-aimé poète. En effet, il lui fallut très rapidement développer une grande ruse et un certain amour du risque s’il souhaitait pouvoir réaliser son vœu : gagner un maximum d’argent. Car le vieillard n’est pas rusé et débrouillard pour le simple plaisir de l’être, il est surtout avide et, s’il n’est pas foncièrement malhonnête, la perspective de gagner de l’argent facilement séduira toujours ses oreilles.
C’est donc un vieux saltimbanque fourbe, avide et imprévisible, il n’a vraiment rien pour lui alors ? Eh bien ce serait oublier son métier justement : poète, saltimbanque, troubadour. Il voulait vraiment faire ce métier, depuis tout petit, et les raisons ne sont pas compliquées : il aime divertir les gens, il aime les faire rire, il aime les faire sourire, il aime leur conter les nouvelles du monde, les émerveiller ou les émouvoir avec de jolies histoires. C’est d’ailleurs pour ça qu’il est si prompt à vouloir acquérir de l’or, c’est parce que plus il en aura, plus longtemps il pourra voyager sans se ruiner la santé –en logeant dans de bonnes auberges, en mangeant bien et en se chauffant l’hiver- et ainsi poursuivre son œuvre sur les routes de l’Ithri’Vaan ou de la Péninsule. Une œuvre dont il n’est parfois pas très fier, sombrant dans des élans nihilistes de temps en temps, mais il en revient toujours à la conclusion que c’est la chose qu’il sait le mieux faire et qu’il est utile.
Pour finir, il est tout de même temps de rassurer ceux qui aimeraient aller à la rencontre de notre ami troubadour : il n’est pas méchant. Il a des tas de défauts, certes, mais il ne cherche pas à faire du mal délibérément et, comme beaucoup de monde, il aime le contact avec les autres, sinon il ne ferait pas ce métier. Alors si vous voulez discuter avec lui, approchez, il ne mord pas. Ne vous étonnez juste pas s’il vous grogne d’abord dessus, l’air un peu aigri. Il aime jouer de son statut de vieillard pour attiser la sympathie et l’indulgence, mais il est bien plus taquin, fourbe et cynique que foncièrement amer et désabusé. La preuve, il arrive à avoir des amis ! Regardez Avriel ! Ce splendide mage qui le suit partout, ou bien c’est Boniface qui le suit, allez savoir. Eh bien ces deux compères s’entendent bien, malgré les défauts de l’un et de l’autre. Preuve en est que Guillaume sait se faire apprécier !
Capacités magiques : /
Histoire
Guillaume est un enfant sans nom né dans les faubourgs de Thaar en l’an 964 du Xe cycle. Une naissance qui, bien évidemment, ne laissait pas présager une probable survie du bébé, surtout de parents pauvres, et pourtant l’enfant parvint à attendre sereinement les cinq ans ce qui montrait déjà une farouche envie de vivre, diront certains. Malheureusement, c’est à cet âge que les parents du petit enfant l’abandonnent à la rue, ne pouvant plus subvenir à ses besoins. Après quelques jours d’errance désespérée, Guillaume tomba, affamé, assoiffé et très faible, dans une auberge animée du centre-ville Thaarnois : Le Poney qui Tousse. Les clients tournèrent de l’œil face à la détresse de l’enfant, mais pas le tenancier, Bram, qui aida tout d’abord le garçon en lui offrant de la nourriture, du vin coupé à l’eau et un lit pour quelques jours. Les quelques jours se transformèrent petit à petit en semaines à mesure que l’affection de l’aubergiste grandissait envers ce si mignon petit bout d’enfant. Sa femme, Hilde, était également tombée sous le charme de l’enfant et elle espérait que son propre bébé d’un an et demi soit aussi beau que Guillaume à son âge.
Au final, de manière assez organique et sans que le garçon n’ait jamais vraiment posé la question, il finit par s’installer au Poney qui Tousse et être plus ou moins adopté par les deux propriétaires du lieu. Ces derniers l’employaient pour divers travaux accessibles à son jeune âge comme quelques tâches de nettoyage, surveiller la cuisson des ragoûts et des soupes ou encore s’occuper quelques instants de son « petit frère » lorsque le couple était occupé ailleurs. Au final, c’est une véritable petite famille qui se constitua et Guillaume en était presque le centre tant il suscitait l’admiration de ses deux parents adoptifs par son beau visage et sa docilité.
Et les années passèrent, le petit garçon vit le bébé, nommé Frar, grandir et devenir lui aussi un enfant. Un enfant bien plus turbulent que lui, mais qui était tout de même la fierté de la famille et on le félicitait pour toutes ses bonnes actions, qui étaient, ma foi, rares car Frar était avant tout un polisson. Tout le contraire de son grand-frère qui continuait à faire docilement ce qu’on lui demandait tout en évitant d’importuner son petit frère dans ses diverses bêtises, préférant laisser les adultes gérer les problèmes tout seul. Malheureusement, cette désinvolture lui joua plusieurs fois des tours lorsque, dans sa malice, son cadet faisait de si grandes farces que même Guillaume se faisait enguirlander pour avoir été complice par son silence.
Ce fut une enfance mouvementée donc, où le jeune garçon appris à la fois à s’occuper d’une auberge et à devenir plus méfiant et débrouillard dans le domaine des relations sociales. On ne développera pas les différents incidents qui survinrent dans l’auberge et qui sont assez endémiques de la décadente Thaarn : bagarres multiples, règlements de comptes, dégradations, tentative d’enlèvement des deux enfants contre rançon, etc. Non, ce qui a véritablement marqué cette enfance mouvementée c’est le passage de ces personnages assez spéciaux et apprécies de la foule que sont les troubadours. Toutes les semaines l’auberge servait de scène à un nouveau conteur originaire de la région ou de bien plus loin, parfois même de très lointaines contrées comme le Puy ou les forêts elfes, et qui divertissait l’assemblée avec des histoires inventées de toutes pièces ou les propres aventures du maître troubadour. C’était des moments très attendus par beaucoup de gens, mais Guillaume en particulier qui se passionnait véritablement pour cet art qui a littéralement bercé son enfance et une partie de son adolescence.
Et au fur à mesure qu’il grandissait, il pouvait tendre une oreille toujours plus attentive à ce que racontaient ces saltimbanques. Car ils ne racontaient pas que de jolies histoires ou d’épiques batailles, non, ils étaient très souvent renseignés sur les conflits politiques, les ragots en tout genre et les histoires de cœur. Bref, de quoi satisfaire la curiosité un brin malsaine de notre jeune esprit murissant derrière le comptoir de l’auberge familiale. Un esprit qui se faisait de plus en plus à l’idée que, peut-être, lui aussi pourrait être cette voix qui captive le peuple, ce divertissement salutaire dans la journée de tous ces badauds et qu’il deviendrait ces bibliothèques de savoir et de patrimoine que représentent les troubadours.
C’est donc en toute logique, et avec la bénédiction de ses parents adoptifs –tandis que Frar, lui, devenait plus dissident de jour en jour- que le jeune homme commença à approcher les différents poètes qui se produisaient au Poney qui Tousse. La plupart discutaient de banalités avec lui rapidement et il n’osait pas leur parler plus précisément de son projet de peur de les ennuyer. C’est donc au bout du quatrième ou cinquième essai que Bram alla voir son fils adoptif pour discuter avec lui. La conversation était plus grave qu’à l’accoutumée, car l’aubergiste mettait un point d’honneur à former ses garçons à l’art subtil de la prise de décision. Et, pour Guillaume, il fallait en prendre une rapidement. Le tenancier acceptait de laisser le jeune homme tenter sa chance dans la chanson, mais il devait lui aussi y mettre de l’effort et se lancer, sinon il serait bien vite ramené dans le chemin de l’auberge et son père en ferait son successeur, un point c’est tout. C’était donc un choix cornélien qui était imposé à Guillaume, il n’avait qu’une douzaine d’années, mais il devait pourtant déjà prendre en main son avenir et décider de quelle voie il allait suivre.
Et pour ceux qui se demanderaient pourquoi Bram ne laissait pas son véritable fils lui succéder, sachez que, même s’il avait à peine huit ans, il était régulièrement surpris à semer la zizanie dans le centre-ville avec sa bande, ce qui causait pas mal de remontrances à son père d’ailleurs de la part des commerçants du quartier. C’est pour cette raison que, très logiquement, lorsque Guillaume annonça à son père adoptif qu’il était résolu à se lancer dans l’art du chant, l’aubergiste chercha immédiatement un apprenti, un jeune homme qui pourrait reprendre l’affaire dans quelques années car il ne comptait plus du tout sur Frar qui se transformait de plus en plus en canaille malgré tous les efforts qu’il mettait à essayer de le remettre dans le droit chemin. Malheureusement, c’était le cas de beaucoup d’enfants à Thaar qui étaient entourés par la dissidence et qui s’en inspiraient malheureusement trop souvent.
Mais recentrons-nous sur Guillaume, voulez-vous. Comme promis, il commença donc véritablement à approcher les troubadours de passage pour leur poser de multiples questions et, à sa grande surprise, la plupart répondaient positivement à la curiosité de cet enfant. Il y en avait bien qui, trop orgueilleux, estimaient que c’était une perte de temps et renvoyaient sèchement le jeune homme de l’autre côté du comptoir. Néanmoins, Guillaume parvint quand même à obtenir quelques conseils sur comment apprendre à chanter, comment se familiariser avec le luth, comment écrire aussi. Car oui, même si Guillaume avait appris les rudiments de l’écriture via ses parents, il fallait autrement plus de talent pour mettre sur papier des poèmes de son invention. C’est ainsi que, pendant les deux années suivantes, le garçon continua d’apprendre dans son temps libre, économisant même pour s’acheter un luth usé sur le marché, il commença à dompter cet instrument, à en sortir des mélodies de plus en plus justes, tout en continuant de prendre conseil auprès des poètes de passage. Cette diversité de rencontres lui permis de se faire une idée très large de ce que devait être un troubadour et de comment maîtriser son art.
Ce n’est qu’à l’âge de 14 ans qu’un homme le remarqua véritablement. C’était un troubadour reconnu et, surtout, de grand lignage contrairement à la plupart de ceux qui venaient se rincer au Poney qui Tousse. Par grand lignage, n’imaginez pas que c’était un fils de noble, bien que le sang bleu coulait beaucoup dans la profession, mais bien un fils d’une grande famille de marchands de Thaar, les Tyrens. Possédant plusieurs navires, ils étaient très connus et reconnus pour leur sens des affaires et, il faut l’avouer, leur malice quant à la gestion de la concurrence. Mais nous ne sommes pas là pour parler de cela. Non, ce qui nous intéresse, c’est leur fils cadet, Cassius, qui roulait sa bosse comme troubadour dans toutes les plus grandes cours de l’Ithri’Vaan et même parfois de la Péninsule. C’était une grande joie que de l’accueillir au Poney qui Tousse et une immense surprise lorsque il commença à dialoguer avec l’adolescent qui venait, comme à son habitude, demander des conseils au tout-venant. Leur dialogue fut long, bien plus long qu’à l’accoutumée et, impressionné par la curiosité et l’aisance de Guillaume avec la poésie malgré son jeune âge, Cassius lui promis de revenir rapidement. Le jeune poète ne réalisait pas encore qui il venait de rencontrer et à quel point il avait eu un énorme coup de chance de l’impressionner au bon endroit et au bon moment.
Car à partir de cet instant, la vie de Guillaume changea plutôt radicalement. En effet, quelques jours plus tard, le troubadour revint comme il l’avait annoncé et s’entretint d’abord avec l’aubergiste et père adoptif de Guillaume puis avec Guillaume lui-même. Et il lui faisait une proposition inespérée : devenir apprenti-troubadour en voyageant à ses côtés pour apprendre le métier. Malgré l’improbabilité d’une telle proposition, Guillaume réfléchit pourtant un long moment. Il était surpris, évidemment, honoré, bien sûr, mais il était aussi effrayé. On lui proposait de quitter le cocon familial qui l’avait vu grandir, qui l’avait sauvé de la misère, pour partir avec un complet inconnu. C’était une perspective qu’il ne pensait jamais avoir à s’imaginer. Mais il accepta finalement, ému, et il le fut plus encore lorsqu’il dit adieu à sa famille, ses parents, Frar son jeune frère qui étaient tout aussi attristés de le voir partir. Mais ils savaient tous qu’ils reviendraient un jour et le jeune homme, quant à lui, espérait qu’à son retour rien n’aurait changé… A part peut-être Frar, soyons optimistes.
Guillaume suivit donc les pas du troubadour Cassius, poète reconnu et respecté qui s’évertua à lui apprendre les ficelles du métier, mais d’une manière… peu orthodoxe. En effet, Cassius avait une manière assez particulière de gagner son pain. Une manière qui sciait bien à la réputation de sa famille d’ailleurs. En effet, outre les classiques chansons de geste, d’amour et portraits de héros, l’homme était reconnu assez unanimement dans la région comme étant le spécialiste de la chanson satirique. Ce qui signifiait qu’il roulait sa bosse pour faire une description ridicule et moqueuse de grands personnages de la scène politique et bourgeoise de Thaar et des villes alentours.
Vous pouvez penser que c’est folie de faire ça dans une ville qui compte autant de crapules, de brigands, d’assassins que lesdits personnages pourraient aisément employer pour faire taire le troubadour, mais c’est là tout le génie de la manœuvre : Cassius se faisait payer pour écrire ces satires, payer par les ennemis du personnage qui y sera décrit. Et ce qui était encore plus génial c’est que lorsqu’on venait voir Cassius pour demander des comptes au troubadour, il dévoilait sans ambages qu’il avait été payé pour cela, sans connaître le commanditaire évidemment, mais qu’il était tout aussi capable de retourner la politesse à son employeur et de produire des poèmes moqueurs au nom de l’autre camp. Evidemment que, parfois, on le bousculait, le frappait, le menaçait, surtout au début de sa carrière et il devait alors vite déguerpir, mais les années passant il a fini par acquérir un statut particulier dans la région, celui d’un véritable panneau d’affichage parlant.
Un panneau d’affichage sur la place du village, vous pouvez parfaitement y placarder des pamphlets contre un ennemi ou un rival, si ce dernier se rend compte de ce qu’il y a sur le panneau il va simplement se venger contre l’auteur du papier, pas contre le panneau lui-même. Eh bien c’est cela qu’était devenu Cassius à la fin du Xe cycle, quelqu’un qu’on paye pour se moquer d’un ennemi politique ou économique, mais qu’on n’élimine pas si on le surprend à chanter contre nous. On le paye simplement un peu plus cher pour qu’il renvoie la politesse, parce que c’est un outil très précieux pour saper l’influence de ses adversaires. Ce serait idiot de s’en priver en le faisant taire, même s’il risque parfois de dresser votre portrait à vous. Et les plus puissants de ses « clients » savent aussi compter, ne vous en faites pas, et le troubadour a déjà passé des sortes d’accords d’exclusivité où il est rémunéré chaque mois pour ne pas faire la critique de ses plus généreux mécènes. C’était la situation la plus précaire et dangereuse possible pour un troubadour, mais l’homme aimait prendre ce risque et ils étaient excessivement lucratifs.
Et puis il était presque le seul à faire cela dans la profession, ce qui lui garantissait une ovation de la populace quand il venait, puisqu’il proposait un spectacle presque unique et qui faisait énormément rire les badauds. A Thaar se livraient des guerres d’influence bien plus que de véritables escarmouches et, s’il y avait tout à fait moyen de recruter des dizaines ou centaines de crapules pour aller se battre dans les rues, ce qui n’était pas une méthode privilégiée des puissants de la cité, il n’y avait par contre qu’un seul mercenaire de l’influence entre ces murs, qu’un seul être capable de saper la réputation de vos ennemis comme les fripouilles étaient capables de saboter leurs possessions : Cassius. Oui, c’était très dangereux et il avait failli perdre la vie plus d’une fois, mais il prenait ces risques avec plaisir et il comptait bien faire de Guillaume son successeur dans ce domaine.
Et le jeune homme l’accepta docilement, en premier lieu pour ne pas froisser son maître, et ensuite car il prenait goût à ce mode de vie. Il n’avait pas eu vraiment moyen de le montrer dans son enfance, mais il avait un humour assez puissant, glissant le bon mot au bon moment, très rarement certes, mais suffisamment pour faire mouche à chaque fois. Il aimait taquiner, faire rire depuis qu’il était petit et Cassius lui montrait maintenant une manière de gagner sa croûte en le faisant. Evidemment, Guillaume fut également très vite coutumiers des dangers qui accompagnaient cette vie dissolue et moqueuse. Mais la philosophie de vie de son ainé le pénétrait petit à petit et il en arriva presque à se moquer du danger quand il toquait à leur porte. Petit à petit, sa plume se bonifia elle aussi, produisant des textes qui demeuraient simples, pour être compris du plus grand nombre, mais hilarants et le garçon acquérait petit à petit la fierté de son maître.
Un maître qui, pendant les années suivantes, l’emmena partout où il le pouvait. A la cour des seigneurs locaux, dans les grandes chaumières de village et même sur certains navires marchands qui employaient le duo pour égayer le moral de l’équipage pendant le voyage.
[EN COURS]
HRP:
La Grise
Ancien
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Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 47 ans Taille : 1m84 Niveau Magique : Apprenti.
Sujet: Re: Guillaume Boniface, vieux briscard de Thaar. Jeu 19 Sep 2019 - 19:05
Bien le bonsoir o/
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Un petit signe de vie suffira, sinon la fiche sera archivée le 26 septembre. Bien sûr, tu pourras la récupérer par la suite pour la continuer si le coeur t'en dit.