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| Thaar, ô Thaar, prends cette épée à servir [Mara] | |
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Cesare di Crosta
Humain
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| Sujet: Thaar, ô Thaar, prends cette épée à servir [Mara] Dim 2 Déc 2018 - 13:19 | |
| En bonne cité portuaire, Thaar accueillait ses meutes de mouettes et autres délicates créatures. Des monstres aux ventres distendus, leurs becs jaunâtres remplis à ras-bord de déchets et autres trouvailles des quais. Leur raillement strident accompagnait les marins, les esclaves ou encore les honnêtes travailleurs tout du long des quais, mais également dans la ville basse et ce jusqu'aux Soieries. Alors qu'il avançait sous une légère pluie chaude, Cesare grogna à l'encontre d'une des créatures qui poussa un long cri à nouveau comme pour se moquer du Péninsulaire.
Sa masse d'armes à la ceinture, à côté d'une courte dague, il portait une lourde armure composé de fer, peint dans le rouge typique d'Othar, de maille ainsi que de cuir, teinté lui aussi. Son visage émacié avait le regard brillant de l'homme affamé, prêt à se jeter sur la moindre nourriture. Et pour cause, il n'avait rien avalé depuis près de trois longues journées. Cependant, il s'imposait de grands pas, sûr de lui malgré le léger tremblement de ses mains. Cesare mourrait de faim mais il ne montrerait pas sa faiblesse. Il se força à respirer plus calmement et à ne pas penser à son estomac gargouillant.
Il ne pouvait de toutes façons rien y faire. Sa rançon pour sortir des geôles d'Ydril lui avaient littéralement coûter toute sa fortune. Quand on lui avait fait comprendre qu'il avait tout intérêt à quitter le Sud, sous peine de finir égorgé dans le coin d'une rue, le chevalier n'avait pas pu se résoudre à partir pour le Nord ou le Médian. Les climats froids de ces régions ne le tentaient pas et la paix était revenue dans le Royaume. Impossible de montrer sa force et ses capacités de stratège sans guerre...
Aussi il avait réussi à négocier son passage sur un boutre en piteux état en se faisant mercenaire d'une traversée. Le gîte et le couvert lui était offert contre sa protection mais également une compensation en cas d'attaque de pirates. Ces mécréants n'avait malheureusement pas montrer le bout de leur nez et Cesare était ainsi arrivé à Thaar sans le moindre souverain. Aves les maigres économies qu'il avait réussi à gagner en jouant aux jeux de hasard avec les matelots, il avait pu dormir sous un toit et ne pas être dépouillé au coeur de la nuit. Cela avait nécessité de sacrifier quelques repas cependant.
Mais avec de la chance, tout cela serait bien vite terminé. Un des Princes Marchands avait accepté de le voir. C'était une agréable surprise pour le chevalier. Il avait envoyé des messages à des dizaines de marchands, même à certains Princes en espérant pouvoir en rencontrer un. Et qui sait le convaincre de le faire embaucher. Avec de la chance, il deviendrait peut être capitaine d'une de ses compagnies de mercenaires typiques de l'Estrévent. Cesare avait beaucoup de projets dans ce cadre là. Quelque chose qui pourrait faire la différence.
Aussi lorsqu'il se présenta à la Princesse Marchande, Cesare eut la surprise de découvrir la qualité de la maîtresse des lieux. Tout d'abord parce qu'elle était une femme. Certes, les moeurs du Sud étaient par bien des aspects débridées et libérales par rapport au reste de la Péninsule mais il n'en restait pas moins que les femmes avaient un statut bien moins libres qu'en Estrévent. Mais surtout que les informations qu'avaient pu glanées sur elle la décriait comme impitoyable, sévère et féroce. On ne négociait pas le prix de la chair vive sans être une raclure pour sûr. La femme devant lui aurait pu au contraire être de ses jeunes filles vendues au plus offrant dans les maisons de passe de luxe de Soltariel. Cesare resta un instant bouche bée en regardant d'un grand coup d'oeil la femme avant de s'incliner profondément.
"Maître Irohivrah, c'est un honneur que de vous rencontrer. Merci de me laisser cette opportunité. Je suis le chevalier Cesare Di Crosta, guerrier de la Péninsule et Maître Stratège." se présenta-t-il tout en se redressant, le regard braqué sur la naissance des cheveux de la femme pour ne pas être déconcerté par son physique alléchant.
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| | | Maralina Irohivrah
Hôte
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| Sujet: Re: Thaar, ô Thaar, prends cette épée à servir [Mara] Dim 2 Déc 2018 - 20:34 | |
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Arkuisa, VIIe ennéade de Favrius, An XI, Cycle XI Palais Irohivrah, Thaar
«Votre Altesse, votre invité est finalement arrivé. »
Maralina releva la tête du document qu’elle était en train de lire pour regarder l’esclave qui venait de la déranger. « Quel invité? » demanda-t-elle d’un ton froid et cassant. La pauvre âme devant elle se mit à trembler de terreur, comme s’il venait de commettre un péché impardonnable et baissa les yeux pour porter une attention toute particulière aux détails du tapis qui ornait le sol de marbre blanc. Elle prit quelques secondes pour tenter - tant bien que mal- de reprendre le contrôle de sa voix tremblante, puis continua; « Vous savez, ce chevalier qui a été emprisonné en Ydril… Il vous a envoyé une missive il y a quelques ennéades, car il avait un marché à vous proposer. » Ah oui… Sa lui revenait maintenant. Maralina avait été tout d’accord curieuse au sujet du soi-disant marché que l’humain aurait eu à lui proposé et avait demandé à ce qu'on lui donne plus d'information sur ce chevalier qui semblait vouloir fuir la péninsule. Les informations ne prirent pas de temps à revenir, et la conclusion de la Princesse Marchande fut assez sévère. Ce soi-disant stratège semblait être un personnage haut en couleur. Un homme qui se disait stratège mais choisissait le mauvais camp... Pouvait-il vraiment lui faire confiance? Maralina se targuait de pouvoir voir les pions approchés, et elle savait évaluer toutes les possibilités. Pour elle, les gens étaient des créatures stupides et prévisible, même ceux qui se targuait "d'imprévisible" était facile à lire. Mais bon, le Chevalier avait réussit à attirer son attention, ne restait qu'à savoir si il la garderait. «Fais le entrer » La princesse se leva et fit quelques pas pour se positionner devant son bureau, prête à recevoir cet homme qui osait vouloir marchander avec elle. Maralina replaça discrètement le corsage de sa robe en soie blanche pour ensuite reporter son regard vers les deux lourdes portes en bois qui s’ouvrirent.
C’est alors que l’humain entra dans le bureau de la Princesse Marchande. Le malheureux ne put cacher la surprise qui éclaira son visage. Définitivement, il était comme tous les autres péninsulaires… Il imaginait les Princes Marchands comme des hybrides horribles, des monstres au visage atroce, et disons que le visage angélique de Maralina ne faisait pas vraiment honneur à sa réputation de marchande impitoyable. Ses yeux se plissèrent de mécontentement alors que le Chevalier s’inclina et se présenta. Avait-il dit Maître? Ne connaissait-il donc pas les formules de politesse? Mais avant même qu’elle ne puisse ouvrir la bouche, ce fut Ulric, le fier commandant de sa milice qui avertit le chevalier; « On dit Son Altesse, dans votre langage. N’oubliez pas que vous vous adressez à une Princesse Marchande.» Le ton était sec, intransigeant. Ulric ne laissait rien au hasard, il n’aimait pas Cesare et il le faisait bien sentir. Maralina dévia son regard vers l’elfe avant de lui rétorquer; «Merci, Ulric, vous pouvez nous laisser maintenant.» Les miliciens inclinèrent tous la tête, avant de sortir de la pièce, non sans lancer un regard mauvais au chevalier. Une fois que ces derniers refermèrent les lourdes portes de bois derrière eux, la princesse se retourna pour se hisser gracieusement sur son bureau. Elle croisa doucement les jambes en replaçant la robe légère qu’elle portait avant de retourner son regard vers Cesare. «Bienvenue à Thaar, Cesare. J’espère que votre traversée s’est bien passée. » Dit-elle à son égard, aucunement intéressé. «Si vous ne voyiez pas d’inconvénient, j’irais directement au but. » Une petite esclave naine fit alors son apparition par une porte dérobée en portant un plateau orné d’une tasse de thé en porcelaine finement taillée.
La petite rouquine haute comme trois pommes s’arrêta devant Maralina, et baissa le regard en attendant que la Princesse prenne son breuvage. Une fois qu’elle eut accompli sa tâche, elle disparut par la même porte qu’elle était entrée quelques minutes auparavant. La demie-elfe prit une gorgée de son thé, puis planta son regard azuré dans celui du chevalier. «Vous avez dit dans votre missive que vous vouliez me proposer vos services. » Elle s’arrêta un moment pour regarder l’expression de l’homme avant d’avoir un sourire amusé. « Alors je suis tout ouïe. Qu’avez-vous à me proposer? » Elle savait pertinemment l’histoire de l’homme devant elle. Après tout, elle n’aurait pas invité n’importe qui dans son chez-soi. Il ne lui restait qu’à la convaincre qu’il en valait vraiment la peine.
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| | | Cesare di Crosta
Humain
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| Sujet: Re: Thaar, ô Thaar, prends cette épée à servir [Mara] Mar 4 Déc 2018 - 9:08 | |
| Avant même que la Princesse Marchande puisse accueillir Cesare, une voix sévère et froide claqua dans la belle pièce. Le chevalier se tourna alors vers l'homme qui venait de prendre la parole. Son regard se fit glacial à son tour et une moue arrogante se dessina sur les lèvres du sudiste. Qui-était-il pour s'adresser de cette manière à un invité de sa maîtresse ? Il n'était qu'un vulgaire milicien certainement. Cesare aurait été surpris de découvrir que sa seule expérience était plus que de frapper à quinze contre un un pauvre bougre ayant mécontenté Irohivrah. Malgré la colère qu'il ressentit en contemplant le misérable ce fut d'une voix posée et teintée de fausse modestie qui lui répondit.
"Dans mon pays, le prédicat de Votre Altesse se destine au Duc, s'il est de sang noble. Dans le cas d'un Prince nous dirions Très Haute et Puissante Irohivrah." Cesare s'inclina légèrement devant la femme. Suffisamment bas pour ne pas être insultant mais pas assez pour sincèrement saluer une personne de plus haut que lui. Le chevalier n'avait peut être plus un souverain pour seulement se nourrir mais sa fierté, son honneur et son statut de noble étaient de solides bases sur lesquelles se reposaient. Il avait longuement réfléchi au cours de son voyage à dévoiler sa véritable identité. Mais Dante n'était plus. Absorbé par tant d'années sous le rôle de Cesare, il n'était guère plus qu'une vague nuance dans le caractère du chevalier.
Ce fut pourquoi il échangea un long regard avec malnommé Ulric, tête de crapaud, signant ainsi l'émergence d'un premier adversaire au coeur du pays de Thaar. Si il advenait que Cesare serve la Princesse, il lui faudrait mater le chef des miliciens. Voir l'éliminer. Il pouvait s'avérer nocif pour lui. Lorsque le chevalier se tourna à nouveau vers son hôtesse ce fut pour la découvrir hissée sur son bureau, ses jambes croisées sous sa robe légère. Cesare affecta de ne rien remarquer et observa plutôt d'un air curieux la petite naine qui s'en venait. Il ne savait pas l'esclavage de cette race seulement possible... La tête légèrement penchée sur le côté, Cesare en oublia sa faim quelques secondes en se rappelant les longues heures de discussion devant l'âtre du temple d'Othar et... Il se rendit soudainement que la femme attendait une réponse. Cesare se redressa légèrement et son regard se fit plus brillant alors que sa voix prenait un ton plus rauque et passionné.
"L'art de la guerre. Telle est la chose que je peux vous apporter. Mais au-delà de cet aspect c'est une dimension tactique et stratégique que je souhaite mettre à votre service. Les conflits en Estrévent sont souvent des batailles et des escarmouches, dont bien elles ne mènent à rien à part l'appauvrissement, souvent peu significatif du voisin. Je souhaite apporter mon expertise pour dire à vos hommes où attaquer, quand et comment pour un but bien précis. Mais également en mettant en place des réseaux pour connaître vos ennemis et pour, quand nous les frapperons, que les trains de matériels nous suivent pour que vos hommes ne manquent de rien. Je vous propose, Votre Altesse, de prendre à votre service un homme de guerre, un stratège qui saura vous différencier lors des conflits armés en Estrévent mais saura également vous conseiller..."
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| | | Maralina Irohivrah
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| Sujet: Re: Thaar, ô Thaar, prends cette épée à servir [Mara] Mer 5 Déc 2018 - 19:21 | |
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On ne le cachera pas, l’animosité entre le milicien et le soi-disant chevalier péninsulaire était palpable. Cet affrontement presque silencieux amusa profondément la Princesse Marchande. Ainsi dont l’humain venait ici en quémandant une entrevue, mais n’hésitait pas à tenter de piétiner l’ego d’une Princesse Marchande. Maralina devait l’avouer, l’humain en face d’elle ne manquait pas de culot. Elle l’imaginait autrement, généralement un stratège aurait tenté de se faufiler tel un serpent pour tenter de l’amener à voir ce qu’il voulait, mais non, le voilà qui jouait franc jeu devant elle. Cela ne prit que quelques minutes avant que les miliciens ne sortent et le Chevalier sortit finalement de sa torpeur pour lui répondre. Sa réponse l’amusa encore plus, le pauvre, s’il seulement il savait…
« Cette disons analogie sur les pratiques de la péninsule en sont presque distrayante. Ne trouvez-vous pas Cesare? » Maralina se releva pour se mettre à marcher doucement vers les fenêtres, tournant ainsi le dos à son invité. Elle profita des quelques minutes de silence pour regarder à l’extérieur et soyons honnêtes – mettre mal à l’aise son invité. Quoi de mieux qu’un petit test pour vérifier quelles étaient les véritables intentions d’une personne? Au bout de quelques longues et silencieuses secondes, Maralina se retourna vers Cesare pour continuer; « Les Ducs, les Marquis, les Barons… Tous se croient supérieurs aux Princes Marchands et répudie quiconque qui fait affaire nous. » Elle avança d’un pas, toujours un sourire aux lèvres. « Une noble action me direz-vous… » Elle pencha légèrement la tête en faisant mine de penser, puis retrouva son sourire. Il était clair qu’elle jouait avec lui. « Et pourtant, ce sont les premiers qui sont venus ramper pour demander mon aide à la première occasion. » La princesse alla s’asseoir sur un des nombreux canapés blancs qui ornaient le bureau en faisant signe à son invité de venir la rejoindre. « Ils sont peut-être de noble famille, mais mérite-t-il tout le respect que vous leur donnez? Non je ne crois pas, ces gens ont hérités de leurs titres et n’ont pas eu à le conquérir comme nous.» Si Cesare s’était le moindrement renseigné sur la Princesse Marchande d’Uldal’Rhiz, il était probablement au courant de la violente guerre commerciale qu’elle avait menée contre sa prédécesseur. Mais ce n’était pas où elle voulait en venir. « Ces gens... que dire – ces moutons que vous appelez la Noblesse sont les premiers à venir me demander mon aide pour redresser leur duché ou pour venir ramper pour me demander mon aide pour décrasser leurs ennemis. »
Maralina replaça une mèche derrière son épaule avant de continuer; « La guerre en Estrévent est beaucoup plus subtile à ce que vous êtes habitué en péninsule. Êtes- vous vraiment prêt à relever un tel défi? » Un sourire défiant vint orner le visage de la Vaanie alors qu’un lourd silence sembla s’installer dans le bureau pendant que le Chevalier semblait mettre de l’ordre dans ses pensées. «Mes ennemis sont loin que d’êtres qu’en Estrévent, j’espère que vous êtes prêt à jouer contre votre propre faction. Mais dites-moi Cesare, pourquoi devrais-je vous faire confiance?»
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| | | Cesare di Crosta
Humain
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| Sujet: Re: Thaar, ô Thaar, prends cette épée à servir [Mara] Jeu 6 Déc 2018 - 16:55 | |
| Cesare comprit bien vite une chose au sujet de votre possible employeuse : elle se croyait la reine du monde. Une pointe de satisfaction emplit son esprit bien qu'il n'en montra rien. Il avait déjà fauté en laissant parler sa langue plutôt que son esprit. La faim l'affaiblissait et le rendait plus nerveux voir violent que d'habitude. Une attention toute particulière devait être amenée à ses propos. Cependant, son faux-pas lui avait permis de deviner la mégalomanie de son interlocutrice. Elle se voulait l'égale des nobles Péninsulaires. Pire que ça elle voulait les dominer. Il la laissa continuer sa diatribe avant d'incliner légèrement la tête.
"Votre enfant qui se croit un chef militaire a voulu comparer les moeurs Péninsulaires avec celles de l'Estrévent." dit-il en s'avançant à son tour vers la Princesse-Marchande. Il s'arrêta cependant à une distance aussi bien prudente que révérencieuse. "Je me suis simplement permis de lui expliquer les différences entre celles-ci." ajouta Cesare d'un air détaché. Il s'avança vers l'une des tapisseries, qui heureusement présentait une scène quelque peu martiale. "Mais derrière vos mots, je devine la connaissance de l'idéologie de Tarminus. Que disait-il déjà ? Ah oui... "L'homme qui se bat pour la victoire est un animal. Un Prince marche jusqu'à elle." Le chevalier se détourna de la broderie avant d'adresser une révérence profond à Maralina. "Les hommes murmurent suffisamment votre nom avec respect pour deviner en vous une véritable Princesse. Votre Altesse." Cette fois-ci nul sarcasme ne venait entacher le prédicat de Cesare, qui venait sceller un pacte tacite de soumission entre la marchande et le chevalier.
Les mensonges éclatants enjolivent à merveille la plus plate vérité. Cesare le savait parfaitement en dansant cette valse délicate avec son hôte. Maintenant il lui restait à prouver sa valeur. Il avait suffisament réfléchi à cela pendant sa détention puis son voyage. "Votre Altesse, n'ayez crainte en mes compétences militaires. Vous savez par quel moyen j'ai obtenu mon surnom du chevalier à l'Aigrelet." lança à son interlocutrice le chevalier d'un ton entendu. Il faisait référence au fortin qu'il avait pris en se cachant dans le ravitaillement destiné à la garnison, notamment en se cachant dans une barrique de vin vidée de son contenu. "Je sais l'honneur et la valeur d'une parole tenue. Mais parfois la victoire s'obtient par la justesse de ses actions. La bravoure n'est jamais que la vertu des morts. Le stratège ne lui fait jamais confiance. Mon esprit est assez tors pour vaincre même en Estrévent. N'ayez par ailleurs nulle crainte. Je n'ai plus rien en Péninsule. Ils m'ont humilié, écrasé, détenu prisonnier. Jamais ma valeur n'a été mise en exergue par les miens même pour mes plus belles actions." Le suderon laissait parler son égo, blessé par tant d'années en tant que Novice chez les Tacticiens mais également en tant que chevalier mineur au sein des troupes combattantes qu'il avait rejoint. "Payez moi le prix juste, donnez moi une vie. Et je la dévouerai à notre réussite, Votre Altesse." conclut alors Cesare d'une voix rauque.
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| | | Maralina Irohivrah
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| Sujet: Re: Thaar, ô Thaar, prends cette épée à servir [Mara] Dim 9 Déc 2018 - 19:43 | |
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Maralina observa en souriant le manège du stratège. Essayait-il de l’embobiner? Ou était-il réellement sincère. La Vaanie devait l’admettre, le stratège méritait bien son titre. Tantôt passionné, tantôt insulté, il réussissait à brouiller brillamment chaque carte qu’il jouait. Qualité que la Princesse Marchande admirait au plus haut point. Maralina s’approcha doucement du chevalier pendant que ce dernier lui promettait de se dévouer à sa réussite. Elle s’arrêta tout près de lui et leva doucement le bras. «Très bien Chevalier » dit-elle en levant son menton de son index pour l’attirer d’elle. « Nous verrons de quoi vous êtes capable et si vos actions sont aussi belles que les paroles que vous venez de prononcé. » Maralina arrêta son visage à un souffle du sien, étudiant la moindre réaction du soi-disant stratège. Elle avait remarqué que son ton de voix avait changé, on pouvait entendre la passion dans la voix de ce dernier. «Je vous engage», murmura-t-elle d’un ton séduisant. Maralina eut un sourire amusé avant de reculer légèrement du stratège pour retourner vers son bureau. «Je suppose qu’après un aussi long voyage, vous souhaitez vous reposer ainsi que vous remplir l’estomac.» Maralina claqua des doigts et la petite esclave naine, Kona, apparu par une porte dérobée. «Kona, amène notre nouveau stratège dans ses nouveaux appartements. Veillez à ce qu’il soit nourri. » Maralina reporta son regard vers Cesare. «Quant à vous, lorsque vous serez en état de négocier votre salaire, revenez me voir et nous parlerons. Vous avez du travail devant vous…» dit-elle en faisant un sourire amusé. Si le Chevalier cherchait du travail, il allait être servi à ses côtés. Quant à sa générosité; il était tout simplement inutile de négocier avec quelqu’un dans cet état. Ce ne serait pas un échange qui serait gagnant-gagnant, et Maralina ne détestait pas l’idée d’avoir un stratège parmi ses employés. Ils pourraient être énormément utiles pour les prochains coups que cette dernière planifiait. Maralina fit un signe de tête à la petite rouquine haute comme trois pommes et cette dernière se dirigea rapidement vers Cesare pour lui prendre la main et l’entraîner dans les couloirs.
Lorsque cette dernière ferma la lourde porte de bois massif derrière eux, elle laissa s’échapper un léger soupir de soulagement en s’accotant sur la porte. La peur semblait tenailler cette dernière, mais elle n’en dirait pas un mot à l’humain. Elle regarda rapidement Cesare, puis sentit le rouge lui monter aux oreilles lorsqu’elle croisa le regard de l’humain. La rouquine se redressa de toute sa petite taille et se racla la gorge; «S-S-Suivez m-moi» dit-elle en bégayant. C’était toujours pareil, aussitôt que la petite esclave devenait un peu trop nerveuse, les mots restaient pris dans sa gorge et elle ne pouvait aligner deux mots. Kona se mit donc à marcher au travers du labyrinthe qu’était le palais Irohivrah et conduisit le stratège vers les appartements des domestiques et autres miliciens haut placés. Elle prit tout son temps pour expliquer au nouveau venu les nombreuses règles que les domestiques et esclaves s’imposaient, lui mentionna qui était les gens importants – notamment Ulric, le milicien qui sembla avoir laissé un souvenir amer au péninsulaire. Ils arrivèrent finalement dans un couloir dont les murs étaient toujours faits de marbre, mais on voyait rapidement que les décorations étaient minimes – voir quasi inexistante. Mais ce couloir grouillait d’activité, on y voyait esclave en train de faire de la lessive, les cuisiniers s’acharner à faire des mets extraordinaires qui embaumait les alentours d’un arôme sublime. Si les quartiers des domestiques et autres employés étaient modestes, elle compensait son manque de décoration par son activité débordante. Kona se faufila au travers des nombreux couloirs et au bout de quelques minutes, ils arrivèrent finalement dans une petite chambre, ornée d’un grand lit en bois, une table ainsi que des chaises. Un appartement assez confortable. Kona se retourna vers Cesare; «La cuisine est au f-f-fond du couloir. Vous p-p-pouvez aller vous s-s-servir. Je vous s-suggère de ne pas trop faire attendre la P-P-Princesse, elle s-s-sait se m-m-montrer généreuse, mais il ne faut pas dépasser certaines l-l-limites.» Kona baissa rapidement les yeux et se mit à légèrement bouger son pied, lui donnant un air gêné. «S-s-si nécessaire je v-vous conduirez dans le b-bureau de la P-Princesse après votre rep-pas.»
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| | | Cesare di Crosta
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| Sujet: Re: Thaar, ô Thaar, prends cette épée à servir [Mara] Mar 11 Déc 2018 - 16:28 | |
| Cesare regarda s'approcher la Princesse Marchande. Se jouait-elle de lui ? Il cherchait le long de son corps toute arme qu'elle aurait dissimulée. Elle pouvait tout aussi bien garder contre son avant-bras une lame récupérée sur le plateau de thé. Harassé, le ventre vide et dans un milieu aussi fermé, le chevalier ne pouvait rien faire. Si l'hybride s'attachait à le tuer elle y arriverait sans peine. Un simple coup à la jugulaire et le suderon se retrouverait à terre, le regard vide et le corps frétillant désespérément à l'image d'un poisson attraper dans les reîtres de la Mort.
Mais c'était un tout autre filet qui s'abattit sur le chevalier. Son regard avait beau caressé le corps de la Princesse, il n'y trouvait aucune autre arme que celle de la séduction. Il s'évertua donc à garder ses yeux droits devant lui, fixant le mur malgré son corps en éveil. Lorsque le souffle parfumé de Mara caressa son visage, le regard du chevalier brûla d'un appétit tout autre que celui qui le dévorait jusqu'alors. Ses maxillaires se contractèrent l'espace d'un instant. L'espace d'une seconde, Cesare faillit se pencher pour prendre à pleine bouche les lèvres de sa nouvelle maîtresse mais il n'en fit rien. Le pacte était scellé. Il ne le risquerait pas un comportement outrageux. Il lui faudrait trouver une maîtresse de chair ou plus simplement des filles de petite vertu. Il ne laisserait pas ses instincts le trahir face à la Princesse Marchande.
Cette dernière semblait en avoir fini de jouer avec lui et elle fit invoquer d'un claquement de doigts la petite naine. Le reste fut un certain flou pour le chevalier. La rouquine parlait en bredouillant sans cesse et cela avait le don de l'agacer tandis qu'il acquiescer à chaque règle. Il s'était attendu à ce genre de chose. Et en homme d'honneur autant que stratège, Cesare les respecterait. Plus ou moins scrupuleusement. Être retors et honorable lui semblait parfois un véritable antagonisme. Mais c'était sa voie de trouver comment coupler les deux. Ce fut sur cette pensée qu'il fut nourri expressément. La chair était bonne, l'eau limpide. Après deux semaines à se nourrir de poissons, de pain rassis et de mouette à l'occasion, Cesare se fit un plaisir à débarrasser la table de toute trace de nourriture jusqu'à plus faim après avoir une longue rasade de bière tiède mais goûteuse. Enfin rassasié, il se laissa raccompagner jusqu'au bureau de la Princesse par la petite naine. Mais avant qu'elle puisse l'annoncer à leur maîtresse il posa une main lourde mais rassurante sur son épaule.
"Créature. N'aies pas peur de moi. Parle moi franchement, sois loyale envers moi comme envers notre maîtresse et je ne te ferai pas de mal. Tu semble être du cercle privé de notre dame. Si la moindre personne, en particulier cet Ulric, te fais du mal fais moi en part."
Cesare n'avait cure de la misérable naine. Mais s'il pouvait trouver une raison d'écarter Ulric, il la saisirait. Le milicien ne lui inspirait aucune confiance. Il valait bien plus que ce misérable au nom nordique, synonyme de médiocrité. Une révolution de palais pouvait s'avérer utile autant au chevalier qu'à sa maîtresse. Ruminant sa concurrence avec l'homme, le chevalier entra dans le bureau, prêt à regarder ailleurs. Il ne connaissait guère les coutumes de Thaar mais il craignait de retrouver la Princesse dans une tenue des plus impudiques. Par mesure de précaution, il garda son regard braqué droit devant lui, gardant seulement la silhouette alléchante de la femme dans son champ de vision.
"Maîtresse je ne saurai assez vous remercier de m'accorder votre confiance... souffla Cesare. "Mon épée et mon savoir sont vôtres madame. J'imagine qu'il est désormais temps de parler de choses plus triviales telles que ma rémunération. Vous savez d'ores et déjà qu'il est de coutume de donner à un chevalier un domaine ou plusieurs sur lequel régnait en Péninsule. Je sais que cela ne fait pas de sens en Estrévent. Cependant, s'il s'avérait qu'une conquête ait lieu je souhaiterai répondre de mon rang en prenant sous ma protection ces endroits en votre nom. Etant donné que je n'ai ni terre, ni patrimoine, je vous demanderai un salaire de 5 souverains par jour, en échange desquels je fournirai mes propres équipements. Une lettre de crédit vous sera également demandée s'il m'est demandé de lever un régiment en votre nom. Enfin je souhaiterai apprendre l'oliyan." Les demandes de Cesare était ambitieuses, mais justes à ses yeux. Mara accepterait-elle ?
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| | | Maralina Irohivrah
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| Sujet: Re: Thaar, ô Thaar, prends cette épée à servir [Mara] Dim 16 Déc 2018 - 13:48 | |
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Combien de temps s’était-il écoulé depuis leurs dernières une heure? Peut-être deux au maximum? Cela ne changeait rien, la Princesse Marchande avait eu le temps de faire ses recherches et était prête pour la négociation. Elle replaça la longue traîne de sa robe en brocart. Le blanc immaculé de l’étoffe rehaussait son regard tandis que les motifs finement détaillés de l’étoffe lui donnaient carrément un air royal. Un bustier ajusté complétait l’attirail de la princesse Marchande. Un habillement certes révélateur pour les péninsulaires, mais qui était tout à fait approprié pour la royauté Vaanie. Kona, son esclave naine, annonça le retour de Cesare, et ce dernier ne perdit pas de temps avant d’entrer dans le bureau de la Princesse Marchande. Son air n’avait toujours pas changé. C’était toujours ce même air froid, légèrement détaché. Cesare ne perdit pas de temps et avant même que la Vaanie ne puisse ouvrir la bouche, ce dernier énuméra ces nombreuses demandes.
Cinq souverains par jour? Définitivement, il croyait ses capacités hors du commun! La princesse croisa les bras en regardant le soi-disant stratège, l’air clairement amusé. Elle le laissa parler, non sans remarquer l’éclat de désir qui semblait illuminer le regard de Cesare. Ce dernier semblait nerveux de perdre le contrôle. C’était évident, il n’avait pas croisé une seule fois le regard de la Princesse Marchande. Lorsqu’il eut terminé d’énumérer ses demandes, Maralina ne bougea pas d’un centimètre et resta silencieuse pendant un moment, ce qui sembla causer un léger malaise dans la salle. Il était entré dans un terrain de jeu dangereux. Son terrain de jeu… et la Vaanie n’avait pas l’intention de le laisser s’en sortir indemne. N’empêche que contrairement à beaucoup de ses adversaires, Cesare était différent. Maralina voyait vraiment le stratège à ses côtés, un partenaire hors du commun. Ils pourraient accomplir de grandes choses ensemble, surtout à quelques mois de sa prochaine conquête péninsulaire. Mais avant tout chose le stratège devrait faire ses preuves. Elle décroisa finalement les bras avant de s’avancer doucement vers Cesare et s’arrêta à un souffle de l’humain. «Demandes certes ambitieuses, Cesare. » La Vaanie posa doucement la main sur la joue du péninsulaire avant d’attirer une fois de plus son regard dans le sien. Quelques secondes passèrent pendant que les deux – disons- partenaires ne détournent le regard. Maralina, sourire aux lèvres, approcha son visage près de l’oreille de Cesare avant de murmurer; «Premier conseil lors vous négocier, essayer d’établir un certain contact avec votre adversaire. Ce dernier sera alors beaucoup plus apte à vous donner ce que vous désirez.» Elle recula, avant de contourner le stratège, avant de retourner près de son bureau.
«Passons point par point, le voulez-vous? » Maralina replaça doucement la fente de sa robe avant de se hisser gracieusement sur son bureau avant de croiser doucement les jambes. La longue fente de sa robe dévoila ses longues jambes hâler pendant que la Vaanie observait sans sourciller l’humain en face d’elle. La moindre réaction était épiée, enregistré dans sa mémoire et elle se faisait un malin plaisir à tester les limites de Cesare. «Pour ce qui est de l’Oliyan, ce n’est pas un problème. Je serais intransigeante envers ce point. Vous DEVEZ comprendre et parler l’Olliyan très rapidement. Mes activités s’étendent de la péninsule jusqu’au Puy d’Elda. Plus vous parlerez de langue différente, mieux cela pour vous et plus vous serez inclus dans mes affaires.» Ce n’était pas faux, si Cesare voulait apprendre les nombreuses langues de Miradelphia, jamais Maralina ne l’empêcherait, elle- même, parlait plusieurs langues différentes sans aucun problème. «Pour ce qui est de la terre, cela peut s’arranger. Je ne vous cacherais pas que vous n’aurez jamais de comté. Ni même un demi-comté. Mais lorsque vos services auront été suffisants, je pourrais très bien vous offrir une seigneurie quelconque.» Dit-elle en pensant à la seigneurie qu’elle avait acquis à Velteroc. On ne se cacherait pas qu’elle la réservait pour son enfant à naître, mais ce dernier pourrait acquérir des titres beaucoup plus important que celui de châtelain. Ne restait qu’à voir comment ses négociations se porteraient. «Quant au dernier point, c’est celui qui me dérange le plus…» Maralina replaça doucement la soie de sa robe, avant de remonter son regard pour le planter dans celui de Cesare. «Vous comprendrez, que je n’ai aucune référence quant à vos talents, que des ouï-dire. J’ai décidé de vous donner une chance Cesare, mais vous ne commencerez définitivement pas à 5 souverains par jour. Vous avez des preuves à faire. Néanmoins, on dit que je peux être une personne généreuse avec mes partenaires. Alors voici mon offre. » Elle prit une petite bourse finement ouvragée qui traînait sur son bureau et la lança à Cesare. La petite bourse était emplie de souverains. Très exactement de cent de ces petites pièces brillantes. «Je vous offre 20 souverains par semaine pour commencer. N’oubliez pas que vous serez logé et nourri. Nous vous fournirons l’équipement nécessaire y compris un destrier. Nous renégocierons votre salaire dans trois mois, soit lorsque vous aurez fait vos preuves.» C’était une offre généreuse en soi, surtout pour quelqu’un qui était dans la rue. Maralina lui offrait de payer presque toutes ses dépenses et lui fournissait un toit gratuitement. Ne restait qu’à voir si ce dernier accepterait son offre, sinon il pouvait bien retourner dans la rue…
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| | | Cesare di Crosta
Humain
Nombre de messages : 18 Âge : 28 Date d'inscription : 25/10/2018
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 40 ans Taille : 1m84 Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: Thaar, ô Thaar, prends cette épée à servir [Mara] Lun 24 Déc 2018 - 10:52 | |
| Cesare souffrait. En arriver là pour lui était d'une douleur sans égale. Il s'était élevé malgré lui, il avait réussi à se faire même un médiocre nom dans le Sud. On le désirait pour mener des hommes, lancer la charge ou pour évoluer dans les hautes sphères de la société péninsulaire. Le chevalier à l'Aigrelet n'était plus personne comme autrefois. Seule une erreur, un mauvais de camp l'avait mené à ce qu'il était aujourd'hui : un parvenu maltraité, mal nourri et surtout prêt à vendre son honneur pour de l'argent comptant.
Cependant, sa fierté lui interdisait de briser le prix. Il osait demander le prix fort pour ses compétences, autant pour montrer à la femme qu'il n'était ni sa pute, ni son esclave mais également pour se prouver à lui même qu'il valait autre chose. Mara saurait l'acheter. A vrai dire il n'avait presque pas le choix. Malheureusement pour la Princesse Marchande, le problème avec les hommes fiers ce qu'ils coûtaient chers. En plus de ça, ils demandaient de l'attention, des responsabilités. Et Cesare faisait parti de cette catégorie de personnes.
Lorsque Mara s'approcha du chevalier, ce dernier tourna son visage vers elle. Le ventre plein, l'esprit plus clair, il pouvait espérer entrer dans son jeu de séduction. Il plongea aussi son regard dans le sien et frotta sa joue contre la main baladeuse de l'hybride comme un chat recherchant l'amour de sa maîtresse. Il était clair que la négociation ne faisait que commencer. Aussi lorsque la princesse marchande s'installa sur son bureau, Cesare la suivit son regard se posant imprudemment sur ses jambes hâlées. Sa main frôla même le tissu de la robe, ses doigts sentait le tissu se froisser à son contact, lorsqu'il passa près d'elle. Cependant, le chevalier s'assit plutôt sur un des confortables fauteuils du salon, le dos droit et les mains posées sur les cuisses pour écouter le moindre mot de Mara.
Vingt souverains par semaine. Vingt. Pour être logé, nourri et équipé. Même si les fournitures de son employeuse était de mauvaise qualité, la somme versée serait largement assez pour Cesare. Le chevalier ne laissa rien paraître de son excitation de s'en tirer à si bon compte. Les ouïes dires l'avaient suffisamment servis. L'honneur de son comportement, les coups bas du maître stratège dont il se réclamait étaient d'autant d'éléments qui avaient bâti sa réputation. Assez pour en arriver à une si juste gratification. Cependant, il lui restait encore un détail à régler. Et plusieurs à vrai dire. Cesare se releva et se dirigea vers la Princesse Marchande et appuya sa main à quelques centimètres seulement du genou de la femme.
"Vous verrez que j'apprends vite. A bien des égards". souffla-t-il. "Cependant, je me dois d'insister sur certains points. Tout d'abord, je désire choisir mon propre destrier, le dresser moi-même. La puissance des montures de guerre réclame une attention particulière. Vous ne connaissez pas la Fureur Péninsulaire mais je pourrai l'apprendre à vos troupes. Du moins celles qui le méritent." Cesare n'était pas un adepte des lourdes charges de cavalerie et à vrai dire il pensait pouvoir mêler différents aspects de la chevalerie aux techniques plus modernes de l'Estrévent pour former des plans de bataille plus poussés. "Ensuite, si je n'ai pas de terres à mon nom me permettant de toucher des revenus ainsi qu'un certain statut, j'ose espérer que mon logement sera à la mesure du généreux salaire que vous me versez..." laissa entendre Cesare, en rangeant la lourde bourse jetée par la Princesse Marchande à sa ceinture. "Enfin vous pouvez me considérer comme votre homme. Il serait bon de clarifier directement auprès de vos... subalternes mon rôle et ce que vous attendez de moi et d'eux." conclut Cesare en faisant notamment référence au malaimé Ulric.
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| | | Maralina Irohivrah
Hôte
Nombre de messages : 786 Âge : 33 Date d'inscription : 09/08/2018
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 106 ans Taille : 1m70 Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: Thaar, ô Thaar, prends cette épée à servir [Mara] Dim 6 Jan 2019 - 13:18 | |
| Le chevalier avait finalement décidé d’entrer dans son jeu. Aussitôt qu’elle mit la main sur la joue, ce dernier frotta sa joue contre sa main comme un petit animal en manque d’affection. À croire que le stratège n’était pas aussi différent que les autres hommes de la péninsule qu’elle avait rencontrés jusqu’à présent. Il semblait avoir été malmené par ses pairs et avait eu la même réaction que tous les autres… C’est-à-dire ramper devant la Princesse d’Uldal’Rhiz pour lui proposer son aide. À croire que cette dernière était une opportunité pour eux! Une opportunité de grandir, d’accroitre son pouvoir... Ce qui n’était que positif au final, cela voulait dire qu’elle n’avait pas terminé son ascension. Soudainement, le stratège se releva du fauteuil où il était assis et se rapprocha dangereusement de la Princesse d’Uldal’Rhiz et déposa sa main tout près du genou de la Vaanie. Maralina suivit le mouvement de la main du regard, puis retourna son regard azuré dans celui du stratège une fois qu’elle vit que la main ne s’arrêta pas sur elle. Cesare avait un air stoïque, comme s’il tentait tant bien que mal de se contrôler. Il faut dire que ce type de négociation en péninsule était loin d’être répandue. Il n’aurait pas été le premier à tomber aux pieds de la demie-elfe…
Il lui énuméra ses dernières conditions, ce qui fit énormément sourire la Princesse Marchande. Ainsi dont, il en demandait plus? Il se perdrait dans son avidité si elle le lui permettait… Mais le voir s’enfoncer de plus en plus dans sa toile l’amusait au plus haut point. « Je n’y vois aucun inconvénient pour votre destrier. Je ne suis pas une experte et je n’ai cure de ce que vous faites pendant vos journées de congé. Tant et aussi longtemps que cela n’affecte pas votre travail. » Elle mit une nouvelle fois son index sous le menton du stratège et l’attira un peu plus près d’elle. « Quant à vos appartements, vous les avez déjà vus. Considéré vous chanceux de ne pas dormir dans mes geôles ou avec les esclaves. » Mais à quoi le stratège s’attendait-il? Voulait-il une place toute spéciale au bas de son lit? Comme un gentil petit chien? Il n’était rien pour la Princesse Marchande et elle ne se donnerait certainement pas à un homme qui ne représentait pas l’élite, le pouvoir. Vint ensuite la dernière demande. C’était celle qui amusait le plus la Vaanie. C’était écrit dans le ciel l’amour entre Ulric et ce dernier. «Cela sera fait, mais n’oubliez pas qui est votre supérieur. Ulric commande ma milice. Autant celle de Thaar que celle d’Uldal’Rhiz. Vous respecterez ses ordres et il respectera les vôtres quand le moment sera venu. » Elle n’ajoutera rien d’autre. Cesare ne sera pas totalement aux commandes, tant et aussi longtemps qu’il n’aura fait ses preuves.
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