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 Par le sang [Solo]

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Tibéria de Soltariel
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MessageSujet: Par le sang [Solo]   Par le sang [Solo] I_icon_minitimeSam 30 Nov 2019 - 12:56


4ème ennéade de favrius, 6ème jours
An 17

Lorsque Tibéria entra dans le grand salon, elle s’attendait à le trouver bouillonnant d’activité, mais en réalité, il n’y avait que sa sœur Antonia donnant des instructions à un esclave. En la voyant arriver, elle le renvoya d’un signe de la main.

« Je pensais que ce serait une autre de tes soirées. » Souffla Tibéria en venant à sa rencontre. « Surtout après avoir vu la sélection de vêtements choisit par les esclaves... » Un sourire amusé étira les lèvres de sa sœur. « N’avions-nous pas l’habitude de toujours être vêtues de la sorte? Je ne vois pas pourquoi on s’en priverait aujourd’hui sous prétexte que la maison n’est pas bondée d’invités ce soir ou que nous ne sommes plus à Soltariel. » Antonia était magnifique dans sa robe de soie bleue et argent cintré à taille. Ses cheveux relevés en chignon dévoilaient un cou gracieux orné d’un magnifique collier en argent. Face à elle, Tibéria était flamboyante dans sa robe rouge avec des broderies de fils d’or qui scintillaient à la lumière des lampes. « Peut-être, mais je me sens quand même comme une impostrice dans cette robe et surtout avec ce collier. Où l’as-tu trouvé? Je le pensais perdu. » Le collier en question était un énorme rubis qui tombait entre ses seins et qui attirait forcément le regard sur cette partie de l’anatomie. « Il a été récupéré à Béronia ainsi que tout ce qui pouvait être transporté avant que ces rapaces ne mettent la main sur la propriété. Ils ont quand même fini par la transformer en maison de pestiférés. » Tibéria leva les yeux vers sa sœur, étonnée. « Quoi? Qu’as-tu dit? » Antonia semblait surprise par la réaction de sa sœur. « Tu sais bien, Octavia avait pris la précaution de tout vider au cas où. Enfin, presque tout. Les œuvres d’art, pour autant que je sache, sont encore là-bas sauf l’énorme portrait de famille de la salle de bal. » Oui, Tibéria avait vu le portrait en question qui ornait maintenant la salle à manger, mais ce n’était pas de ça qu’elle voulait parler. « Béronia… Une maison de pestiférés? »

« Tu ne savais pas? » C’est l’une des premières décisions qu’ils ont prises après. Au lieu de donner la terre à une autre famille, ils ont décidé d’y envoyer les malades. Les terres doivent être administrées d’un autre endroit, je suppose, mais la demeure en tant que telle… Eh bien, elle n’est plus habitable dans son état actuel. Les murs, tout ça, c’est encore là, mais… » La nouvelle était un choc. Tibéria comprenait que ce n’était pas une décision récente, mais elle n’en avait rien su avant maintenant. Elle a toujours pensé que Béronia n’avait pas changé, qu’elle pourrait la revoir éventuellement. Un rêve qu’elle savait impossible, mais savoir qu’elle existait toujours lui suffisait. L’espoir permettait de passer au travers des moments difficiles, mais il pouvait aussi être pernicieux et se révéler cruel lorsque déçu. Pour Tibéria, cette nouvelle était un deuil à faire, un qu’elle pensait avoir surmonté il y a longtemps. « Je suis désolée de te l’apprendre ainsi. Je pensais vraiment que tu savais. Si tu veux mon avis, ils ont fait un gâchis monumental, mais ils ont sûrement fait cela pour ajouter l’insulte à l’injure. »

« Oui, probablement. » Tibéria resta silencieuse un moment à digérer la nouvelle si cela pouvait être possible en un si court laps de temps. « Je suppose que ma demande ne pourra pas se réaliser. » Ajouta-t-elle en pinçant les lèvres.

« Quelle demande? »

L’ancienne duchesse s’assit dans l’un des fauteuils. Elle se sentait vaguement étourdie, mais elle mit ça sur le compte de l’émotion. « Je voulais écrire à Soltariel ou plutôt directement à Francesco Di Castigliani afin qu’il passe ma demande à son frère comme quoi je souhaite obtenir la permission d’être inhumé à Béronia dans le tombeau familial. »

« LE Francesco? Celui qui n’a pas hésité à te jeter dans la gueule du loup? Mais tu as perdu la tête!? Même si c'était encore possible, il n'acceptera jamais juste pour le plaisir de te voir plus misérable encore. » De ce que venait de dire sa sœur aînée, le fait qu’elle puisse voulait écrire à Di Castigliani était le seul détail qui paraissait important.

« Oui, LE Francesco. » Tibéria plissa les yeux, agacée. « Écoute Antonia, je n’ai pas envie de me justifier dans mes décisions. Il se trouve que j’ai eu l’occasion de lui parler après l’exécution de Franco. J’ai fais la paix avec lui. Je devais le faire... »

Elle lui raconta les détails de leur rencontre et de ce qu’elle pensait de l’homme. Elle lui parla aussi de son invitation à rencontrer Sa Majesté et comment la journée s’était passé dans l’ensemble. Deux ans après les faits, elle peinait encore à y croire. Même Antonia ne cachait pas son étonnement teinté de scepticisme.

« Tu sais, il y a des nobles tout à fait légitimes avec une réputation exemplaire qui n’auront jamais l’occasion de rencontrer le roi sans qu’il y ait toute sa cour avec lui. Toi, destituée de tous tes titres, tu lui donnes une leçon de géographie maritime… Comment as-tu fait? » Tibéria ne put s’empêcher de sourire. « Je ne sais pas. C’est Francesco qui m’a invité et j’aurais été idiote de refuser. Revoir le garçon à fait remonter des souvenirs. Il est… » Elle fronça les sourcils. «  Le pauvre, il a grandi dans un environnement surprotégé et sans l’amour sincère de ses parents. Je me demande quel genre d’homme il deviendra. Il m’a semblé un peu… étrange. Si tu savais à quel point j’ai eu envie de le prendre dans mes bras et lui dire que tout irait bien. »

« Qui sait, il va peut-être se souvenir de toi en grandissant et les choses rentreront peut-être dans l’ordre. Pas totalement dans l’ordre, je doute qu’on te redonne le titre de duchesse, mais l’opprobre sur la famille sera peut-être effacé. »

« Et après, on me dit que j’ai beaucoup d’imagination. Je doute que ça arrive. La couronne à rendu sa décision. Un roi ne revient pas sur un jugement qu’il a rendu. »

« Ce n’est même pas lui qui l’a rendu, mais la régence... »

« Qui parlait en son nom… Antonia, il est temps de passer à autre chose. Au départ, je voulais simplement demander à ce que mon corps soit disposé dans le caveau familial le jour de ma mort, mais je suppose que ça ne sera plus possible maintenant. »

« Tu parles comme si tu prévoyais mourir bientôt. On a une famille à reconstruire, tu ne peux pas partir tout de suite. »

Tibéria regarda sa sœur, attendrit par sa véhémence. L’ancienne duchesse n’avait pas l’intention de laisser ce monde dans l’immédiat. Il y avait tant de choses à faire encore. Toutefois, certaines choses ne se contrôlaient pas et la maladie en faisait partie.

« Les hivers diantrais sont difficiles sur ma santé. Voilà deux de suite que je suis affligé par la maladie. Je fais de la fièvre, je tousse et j’ai mal dans tout le corps. La dernière fois, ce fut assez sérieux pour me faire peur. »

Tibéria ne gardait que des fragments de souvenir du dernier épisode. Elle avait déliré de fièvre pendant des jours, le corps secoué de violents frissons. Chaque quinte de toux lui donnait la sensation que ses poumons se déchiraient dans sa poitrine Elle se souvenait du visage soucieux d’Hernando penché sur elle, du contact frais du linge humide qu’il passait sur son visage dans l’espoir de faire baisser la fièvre. Elle se souvenait aussi des voix masculines dans la chambre alors qu’Hernando demandait à ses amis de trouver un mage de la vie ou peu importe qui pourrait la sauver. C’est l’inquiétude dans sa voix qui l’avait marqué le plus, il avait craint de la perdre. Avant cet instant, l’idée de mourir n’était qu’une vague pensée dans son esprit. Elle voulait que la souffrance cesse, peu importe la manière. La fièvre avait finit par tomber. Tibéria avait survécu, mais elle se demandait maintenant si elle passerait au travers d’un autre épisode comme celui-ci.

« Toi, il es hors de question que tu passes l’hiver à Diantra. Tu vas rester ici jusqu’au retour du beau temps! »

« Je ne peux pas. J’ai ma famille, des responsabilités et, comme tu le dis, beaucoup de travail à faire... »

« Tu peux faire venir les enfants et Hernando ici. Il y a de la place. Quant à ton auberge, Cassio peut s’en occuper sans problème. Je doute que tu sois derrière le comptoir toi-même, non? »

« Non, mais c’est quand même de là que je gère mes activités marchandes. Ton offre est très généreuse et très tentante, mais je ne peux pas. Les enfants sont trop jeunes encore pour que je risque le voyage en bateau avec eux. Je pourrai peut-être trouver une alternative dans le Langehack, je ne sais pas. »

« Très bien, mais peu importe ce que tu décideras de faire, je t’en supplie, ne meurt pas tout de suite... »

[à suivre]
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MessageSujet: Re: Par le sang [Solo]   Par le sang [Solo] I_icon_minitimeSam 14 Déc 2019 - 14:54


À l’heure du repas, les deux sœurs passèrent du côté de la salle à manger où trois couverts avaient été dressés. Paula ne s’était toujours pas montrée. En fait, depuis son arrivée à Thaar, elle avait à peine discuté avec sa jeune sœur, cette dernière entretenant une flagrante animosité envers son aînée. Tibéria souhaitait arranger les choses, mais si Paula n’en faisait pas l’effort aussi de son côté, toutes ses tentatives resteront vaines.

« Tu crois qu’elle viendra? »

« Elle ne vient déjà pas souvent. Écoute, ce n’est pas de ta faute. Si Paula refuse d’agir comme une adulte, tu n’y peux rien. »

C’est Antonia qui s’occupa de leur jeune sœur depuis ces dernières années. Elle avait tout fait pour lui venir en aide aussi, mais avait réalisé bien vite qu’elle gaspillait ses efforts. Du coup, Antonia s’était mise au travail de son côté et avait laissé Paula dériver. À un moment, ce n’est plus la faute des autres si les choses vont mal. Nous avons tous la responsabilité de notre propre vie. Naturellement, elle s’assurait que son assiette soit toujours pleine, qu’elle ait un toit sur la tête et organisait même des fêtes afin de la divertir, mais plus le temps passait, plus son comportement général se dégradait. Tibéria ne dit rien, mais portait le poids de la culpabilité. Elle voudrait aider sa sœur. Elles n’étaient plus que toutes les trois après tout…

Les esclaves apportaient les premiers plats lorsque la porte de la salle à manger s’ouvrit. Paula apparut vêtue d’une simple robe et passablement décoiffée. Visiblement, elle ne prenait plus soin de sa personne. Tibéria se leva de sa chaise.

« Paula, je suis contente de te voir! »

Elle s’approcha de sa sœur pour se rendre compte dans quel état terrible elle était. Significativement amaigris, la fatigue tirait ses traits et de lourds cernes bordaient ses yeux. Paula fixait sa sœur comme si elle venait de voir un fantôme. Elle semblait terrifiée.

« Elles m’ont dit de le faire? »

« Faire quoi? »

Elle ne répondit pas. Ou plutôt si, mais pas avec des mots. Avec une surprenante rapidité, elle sortit une dague et attaqua sa sœur d’un grand mouvement de haut en bas. Tibéria essaya de l’esquiver, mais sentit la morsure de la lame et le collier qu’elle portait tomba au sol. Antonia, témoin de la scène, bondit sur ses pieds.

« Paula, mais qu’est-ce que tu fais. »

Paula essaya de frapper une seconde fois, mais Tibéria était prête maintenant. En fait, toutes ses années d’entraînement avec Hernando allaient porter ses fruits. Combien de fois il lui avait enseigné comment se défendre comme un agresseur armé et retourner son arme contre lui. Elle avait arrêté de compter depuis longtemps. Aujourd’hui, les gestes étaient automatiques. Elle pouvait les faire sans réfléchir et c’était ça le but. Dans ce genre de situation, si on prend trop le temps de réfléchir, c’est du temps que l’on accorde à l’autre pour nous tuer. Tibéria bloqua le mouvement de Paula, lui tordit le bras et enfonça la lame dans son ventre. Sa sœur n’avait aucune chance. On ne lui avait jamais appris à se battre avec un couteau. On avait toujours assuré sa protection pour elle. Elle n’avait même pas la force de résister. Tibéria tenait sa sœur lorsque ses genoux commencèrent à fléchir. Paula la regardait, surprise. Jamais elle ne la quitta des yeux même quand sa sœur l’étendit sur le sol.

« Allez chercher un guérisseur! Ça va aller Paula, ce n’est pas grave… On va trouver un moyen de t’aider... »

Tibéria elle-même saignait, la substance poisseuse imprégnait sa robe, mais toute son attention était vers sa sœur Paula. Sa blessure était sérieuse. Hernando lui avait dit un jour qu’il ne fallait jamais retirer une lame, que les saignements seraient bien pires. Il y avait déjà beaucoup de sang. Il se répandait sur le tissu clair de son vêtement à une vitesse alarmante.

« Ça va aller, ça va aller, je te le promets. Je suis tellement désolée... »

Paula fronça les sourcils et ouvrit la bouche comme si elle voulait dire quelque chose, mais son regard se figea. Elle était morte. Antonia revint dans la salle à manger juste à temps pour voir sa sœur qui venait de cesser de respirer. Tibéria se redressa pour la regarder, le visage ruisselant de larmes. C’est alors qu’elle sentit la douleur dans son ventre, comme un feu qui lui tordait les entrailles.

Elle commença à crier.

[À suivre]
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MessageSujet: Re: Par le sang [Solo]   Par le sang [Solo] I_icon_minitimeSam 14 Déc 2019 - 18:54


Jamais une maison habitée par les Soltarii-Beronti n’aura été aussi silencieuse. Les couloirs étaient vides. Les salons, la salle à manger, la cuisine, il n’y avait personne. Les esclaves se terraient dans leur quartier en attendant que quelque chose se passe. Dans l’une des chambres, Tibéria fixait le plafond depuis le lit. Il faisait encore nuit et elle n’arrivait plus à dormir. Antonia était là aussi, assisse devant une fenêtre à fixer le vide aussi immobile qu’une statue. Ni l’une ni l’autre n’avait envie de parler. Et le temps passa, heure après heure, minute après minute. Il s’égraina jusqu’aux heures grises de l’aube sans qu’aucune d’elle ne bouge. Ce n’est que lorsque la ville s’éveilla qu’Antonia brisa en premier le silence.

« Le savais-tu? »

Tibéria tourna la tête vers sa sœur qui fixait toujours la fenêtre.

« Le savais-tu que tu étais enceinte? »

« Non. »

Elle ne le savait pas et pourtant, ça ne l’empêchait pas de ressentir intensément ce sentiment de perte. Tibéria s’était sentie malade, mais elle avait mis ça sur le compte du voyage. Elle aurait dû s’en douter, mais à quoi bon maintenant. Cet enfant n’était plus ni sa sœur, d’ailleurs.

Antonia laissa son fauteuil et vint vers le lit où elle s’étendit aux côtés de Tibéria. Les deux sœurs se blottirent l’une contre l’autre à la recherche de réconfort.

« Tu vas garder une cicatrice... »

De son index, elle suivit la ligne pâle qui courait de la mâchoire de Tibéria sur son cou et jusqu’à sa clavicule avec une interruption là où la lame avait heurté le collier.

« Sans ce collier, tu serais morte. »

Tibéria pinça les lèvres.

« Je ne sais pas si j’en suis heureuse ou pas. »

« Les vivants ne devraient pas avoir honte de l’être… Il ne reste que toi et moi, maintenant. »

« Les Soltarii-Berontii sont voués à disparaître. »

« Tout finit par disparaître à condition de laisser suffisamment de temps. »

Tibéria appuya sa tête contre celle d’Antonia.

« Qu’allons-nous faire maintenant? »

« Vivre. »


Le lendemain

Antonia poussa la porte de la chambre et pénétra à l’intérieur suivi par Tibéria. Tous les volets étaient fermés, plongeant la pièce dans la pénombre. Selon ce qu’elles ont appris des esclaves, Paula ne les ouvrait pratiquement jamais et criait dès que l’un d’eux le faisait. Tibéria alla vers l’une des fenêtres et fut surprise de constater que non seulement sa sœur les gardait fermés, mais qu’elle avait tenté de bloquer toute lumière en enfonçant divers objets et bouts de tissus dans les interstices. Elle fut obligée de forcer pour tout retirer et enfin laisser entrer un peu de clarté.

« C’est quand la dernière fois que tu es entré ici? »

« Il y a un peu plus d’un mois. Elle laissait seulement entrer les esclaves. »

Tibéria alla à une autre fenêtre et la trouva dans le même état que la précédente.

« Il y avait quelque chose d’anormal avec Paula. »

« Tu dis ça à cause de la tentative de meurtre? »


« Quelqu’un qui a toute sa tête ne ferait pas ça après tout ce temps. Même si c’est lié à ce qui est arrivé. »

Tibéria se dirigea vers un petit secrétaire. En ouvrant le premier tiroir, elle le trouva rempli de morceaux de parchemin.

« Je n’aime pas fouiller dans ses affaires, mais je dois comprendre ce qui est arrivé... »

La plupart des documents étaient recouverts d’une écriture frénétique presque illisible.

« Elles sont plus fortes maintenant, les voix. Je les entends depuis longtemps, mais elles n’étaient que des murmures. Je pouvais les ignorer, maintenant j’en suis incapable. Elles hurlent dans la tête, sans arrêt, jour et nuit. Elles me disent qu’elle va me tuer, Tibéria. Elles veulent que je lui fasse des choses, qu’elle paie pour son joli visage et sa stupidité. C’est ma sœur, je ne peux pas faire ça... »

Le parchemin lui glissa des doigts. Antonia se pencha pour le lire à son tour alors que Tibéria en prenait un autre.

« C’est de sa faute! C’est de sa faute! Sa faute! Je ne les entendais pas avant le procès… Je ne les entendais pas avant de venir ici sur cette terre de dépravés. Ils vont tous mourir, tous autant qu’ils sont… Et Tibéria sera la première. Les voix me disent ce que je dois faire… Elles vont se taire quand ce sera fini, quand ils seront tous morts... »

« Elle était malade. » Déclara Antonia. « Il n’y a rien qu’on aurait pu faire pour l’aider... »

« Ça n’empêche pas qu’elle était notre sœur et que je l'ai tué. J'ai tué notre soeur..»

« Qui voulait vraiment ta peau et qui aurait probablement fait du mal à d'autres personnes éventuellement. »

« Elle ne méritait pas son sort... Elle ne méritait pas de mourir aussi loin de chez elle. Après les funérailles, je vais ramener ses cendres en Péninsule. Si je n'arrive pas à être en paix avec ce que j'ai fais, j'espère au moins que son esprit l'est...»

[fin]
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