Les jours s’enchainèrent et se ressemblaient les unes aux autres. Chaque jour amenait petit à petit vers l’hiver glaciale du Nord. A Sainte-Peyrane, les journées était toujours aussi rythmée par le travail des pensionnaires, l’éducation et la vie religieuse. Complètement intégré dans le couvent, Elia s’investissait pour le culte Néérite et pour le couvent. Bonne élève et fille investit, elle se faisait une bonne place dans le couvent. De plus, par le biais de Solveig qui avait vu le talent d’Elia dans le dessin, la jeune artiste avait pu exercer son talent pour le culte dans le domaine du dessin en faisant des croquis pour les prochaines tapisseries et parfois peindre avec le peu d’outils qu’elle disposait. Cette nouvelle vie reconstruisait peu à peu la jeune artiste jusqu’à ce jour….
Au-dessus des Palais, Au-dessus des chalets
Des montagnes, des villes et des forêts
Par-delà le chaos, par-delà la tristesse
Mon esprit, chaotique, tu te morcèle avec fracas
Et, perdue, tu te noies dans tes tourments.
Tu plonges dans cette immensité profonde
Acceptant, fatalité, le destin de ton effondrement
Le chagrin t’anime, l’amour désuète
Esprit torturée et ravagée
Dans ce miasme morbide, tu te recroquevilles
Oh, fille sans repère.
Tu sèmes le chaos
Cherche sa place, elle se détruit.
Aujourd’hui, cette fille apeurée meurt de sa propre folie.
Lamentable fille qu’elle fut.
Les bonnes gens se rit d’elle
Ils ont crue bon de la croire vaincue.
Perdue dans la profondeur des abysses.
Perdue, détruite et torturée
De sa mort, elle renait.
Elia Courevent
Assise devant sa table, Elia posa sa plume sur l’encrier, regardant ce qu’elle avait écrit. Puis, son attention se porta sur une ébauche de lettre pour Maralina. La jeune Oesgardienne ne savait pas comment rédiger une meilleure façon sa lettre. Ce n’était pas le manque d’idée. Non, la relation entre les deux femmes était tendue. Doucement, elle joua avec son doigt avec une des mèches de ses cheveux. Silencieuse, elle regarda longuement son propre poème.
Elle respira longuement, portant son attention à travers la fenêtre. Seule dans sa chambre, Elle avait le temps de se recueillir car Solveig rentrera à la tomber du jour. Caressant la plume qu’elle garda précieusement dans sa main. Elia laissait lentement son esprit vagabonder dans les méandres de sa pensée.
Lentement et surement, le souvenir lointain revenait dans son esprit. Sa vie d’enfance à Serramire avec sa grand-mère, suivit de son apprentissage pour lire et écrire. Ses anciens amis d’Orphelinat et son précieux livre de conte…. Puis, la rencontre avec sa véritable mère, le voyage au Médian. Sa relation complexe avec sa mère de sang qui était aux finales tout aussi chaotiques qu’elle. La mort de cette Dernière et Maralina. A la base, sa vie devait être au firmament avant que le destin eût préférée de la remettre à la plus grande des princesses Marchande. Toute cette route chaotique l’avait emmenée à être une des filles les plus riches. De la petite bouzeuse, elle était une petite princesse. Ces souvenirs revenaient et disparaissait comme les vagues de la mer Olienne.
Puis, le cheminement de sa pensée l’avait emmené à une question fondamentale ? Où, elle s’était écartée de son chemin ? Il y a un moment de cela avant la rencontre de Maralina, Elia se souvenait d’être une jeune fille passionnée par la connaissance et le monde qui l’entourait. Sa raison de vivre était la connaissance, juste la connaissance. Le premier nœud de rupture était la mort de sa mère de sang, puis, elle savait qu’au fond d’elle, la vie de thaar l’avait profondément changé. Toute cette richesse l’avait écarté ce qu’elle était vraiment. Finalement, Maralina avait en partie raison. La petite Elia du début n’avait rien à voir avec cette Elia. Elia avait pris tant de risque, mit sa vie en danger et était franchement inconsciente. Elle avait mis l’art et la frivolité de la vie, oubliant en partie ce qu’elle était vraiment. Indirectement, Thaar l’avait bien corrompue et cette corruption l’avait emmené dans son propre malheur. Aujourd’hui, cette graine de folie l’avait embarqué dans le pire des malheurs et sa violence avec autrui avait transformé la jeune fille curieuse en une petite peste. LA belle thaar l’avait bien transformé et écarté du bon chemin.
L’âge de la déraison emmène souvent dans les pires travers.
Il faut que je revienne à une forme de raison.
La lettre pour Maralina était à coté de son poème. Tout un tas de mots étaient écrite, accompagné par les nombreuses ratures. La jeune demoiselle était incapable de lui écrire une lettre cohérente. La relation qu’elle avait pour Maralina était complexe. Une part de son être était en colère contre sa nouvelle mère pour avoir forcé à tuer son amie. Puis, une jalousie diffuse envahissait son esprit. Maralina pouvait vivre plus longtemps et son corps étaient beaucoup plus jolie que la sienne. Au fond, elle enviait Maralina. Elle pourrait choisir de faire tomber sa mère comme beaucoup d’enfant de Thaar. La trahison était monnaie courante. Cependant, cette jalousie idiote cessa vite. L’amour pour sa propre mère était sincère et réel. Maralina l’avait prit sous son aile et mit dans un piédestal. La princesse Marchande avait toute l’occasion de la mettre de coté ou de la réduire en esclavage. Cependant, sa mère l’avait pris sous son aile, lui offrant tout ce qu’elle désirait avoir et son amour. Maralina l’aimait d’une certaine façon. Au fond de son cœur, la jeune femme le savait. Au plus profond de son être, l’amour pour sa mère était bien plus profonde et sa plus grande crainte était de perdre Maralina. Mais, son plus grand cadeau était tout autre, elle avait enfin la sensation d’être dans une famille normale. Après tout, elle n’avait jamais réellement eu de famille. Son père était un violeur, sa mère une guerrière décédée. Ou était la stabilité ? Aucune.
De sa longue réflexion, Elia avait conclu que ces dérives, sa petite jalousie était issue à un manque de connaissance de soi, de ne pas s’être écouter. Elle ne ce n’était jamais écouté jusqu’à devenir oisive pour ne pas se poser une réelle question. Bien entendue, la jeune fille se cultivait sans cesses dans différent domaine. Mais ces écarts l’avaient complètement détournée d’un chemin qu’elle devait prendre. la jeune femme avait bien compris qu’elle s’était oubliée et elle avait mal analysé le monde autour d'elle.. De fil en aiguille, Elia revoyait sa vie adolescente jusqu’à comprendre la réaction de la princesse Marchande.
Cette rébellion enfantine l’avait emmené à sa perte jusqu’à mettre à mal les affaires de Maralina.. Maralina avait raison d’être dure…et raison de l’avoir réveillé. Elle s’était tellement écartée du chemin…et oublier son rang. La jeune femme se sentait conne, se maugréant d'avoir pris cette mauvaise voie.
Cette mauvaise toi doit partir car elle a montré que Thaar peut mener à ta chute.
Thaar vile corruptrice qui te pousse à l’oisiveté et t’écarte de ton bon chemin
Tu es toi, il est temps de revenir toi.
Maintenant, tu te réveilles enfin.
Et le monde devient ton réel terrain de jeu.
Elle se leva, se regardant devant le miroir qui affichait tout sa corp recouverte par sa robe bleue. Un Sa longue chevelure tombait en bas de ses reins. Puis, son attention se porta sur la porte. Hésitante, elle se posait la question si quelqu’un allait rentrée. Méfiante, elle prit la chaise de Solveig pour bloquer la porte, empêchant les personnes de la déranger. De nouveau devant le miroir, elle se regarda, s’analysa.
« tu as vraiment l’air d’une fille apeurée. Ce n’est pas toi, ça… »
Elia commençait à défaire sa robe, affichant sa nudité. Un moment, elle regarda son corps qui avait repris la couleur ivoire. Son corps était menu, suivit de sa poitrine menue et de son bassin étroit. Son corps était différent de celle de Maralina. La jeune femme se rendit compte qu’elle n’avait pas le corps voluptueux de beaucoup de femme. Pourtant, à regarder de plus près, L’Oesgardienne repris conscience qu’elle était belle mais, elle n’avait jamais pris consciente de son énorme pouvoir. Lentement, elle toucha sa peau avec ses doigts, son visage avec la sensation de se découvrir de nouveau. Un temps, elle méprisait son corps. Aujourd’hui, elle commençait de nouveau l’apprécier et le redécouvrir. Ses doigts parcouraient toujours sa peau jusqu’à venir sur ses deux monts de chair et la couvrir de ses mains. Puis ses mains arrivaient sur son cou et ses joues. Son attention se porta sur son visage. Son attention se focalisa sur ses lèvres charnues, son nez pointu et le visage agréable à regarder. Puis, son attention se porta sur ses yeux. Une part d’elle-même qu’elle haissait se voyait sur son visage. C’était la fille inconsciente, apeurée et en pleure qu’elle ne supportait plus à regarder. A travers son propre regarde, elle revoyait les stigmates de l’évènement. S’attardant de nouveau sur son regard, Elia voyait une autre femme et cette femme l’attirait. Elle était bien plus intéressante et agréable à regarder
Toujours devant le miroir qui révélait son être intérieur, Elia expérimenta différent regard. Elle adoptait la fille coquette, la douce, la caractérielle. Elle s’amusait avoir une expression d’une femme déterminée à une femme observatrice. Elle se cherchait, voulant ressortir la véritable femme qui se cacher au plus profond d’elle. Puis, un instant, elle se figea. Une révélation arriva dans son esprit. Lorsqu’elle regarda dans son miroir, Elia comprit ou étais vraiment sa place et ce qu’elle était vraiment. Tout était clair.
« Voilà qui tu es. » elle opina de la tête. « Mais, pas complètement. Cette mauvaise toi est toujours là. Il faut…. »
Elia secoua la tête, puis, elle s’assis sur le lit. Elle leva la tête vers le plafond. Elle passa ses mains sur ses cheveux jusqu’à tirer ses mèches. Un moment, la jeune femme s’arrêta et vit une paire de ciseau sur sa table. Lentement, elle saisit le manche de ce dernier. Lentement, elle s’asseyait sur le sol, apercevant toujours son corps nue à travers le miroir. A quatre pattes, elle tira le miroir vers elle. Lentement, elle mit son couteau sous sa gorge. Lentement, la jeune femme mima le geste de se trancher la gorge de manière théâtrale. Après tout, l’ancienne Elia avait envie de suicider. A cette instant, son esprit imagina de voir le sang couler sur son corps, gicler sur le miroir et imaginer de voir son cadavre par terre. Le résultat ? Elle était misérable. A cet instant, elle comprit que le suicide était un acte misérable et faible. Aujourd’hui, elle réprimait cette faiblesse
Mèche par mèche, elle se coupa lentement les cheveux. A chaque mèche, elle avait une agréable sensation d’enterrer cette passée tumultueuse. A chaque coup de ciseau, elle était en train de tuer ce qu’elle n’aimait pas chez elle. Peu à peu, la fille pleureuse laissait place à une nouvelle femme qui était en train de naitre et prendre forme. Après le dernier coup de ciseau, Elia porta de nouveau attention à son visage. La coupe n’était pas parfaite, mais, elle aimait ce qu’elle dégageait. Elle aimait ses yeux bleus qui refléter l’assurance retrouver, la soif de la curiosité et la détermination. La jeune femme ne voyait plus cette fille morose, triste et détruite. La douleur n’était pas partie mais c’était devenue une futilité. Son regard se porta sur l’avenir.
« Oui, c’est mieux. Beaucoup mieux même. Tu es qui ? Elia Courevent, fille d’OEsgard et je suis une Irohivrah. Fière d’avoir mes deux origines. Je suis moi et moi-même. » elle s’arrêta un moment « J’ai trouvé ma place. Je sais ce que mère a besoin. » disait-elle
Lentement, elle se releva, arriva devant le coffre. Ouvrant ce dernier, elle sortit une de ses robes préférait issus de l’Estrévent. La robe rouge qui mettait en valeur sa silhouette tout en la recouvrant pour se plier à la coutume du Nord. Ce qui était vraiment exotique était la décoration. Elle enfila sa robe, arrangeant cette dernière.
Ouvrant la porte de sa chambre, elle arriva devant la grande salle à manger. Hortense était en train de manger avec Mère Kreudhi. Elle arriva devant les deux prêtresses, d’un geste gracieux, elle s’inclina devans elle. Lentement, elle commençait à afficher un regard déterminé et sûr d’elle. Puis, elle afficha un sourire bien différent de la fille morose.
« Je sais que cela vous paraitrez bizarre….J’aimais bien mes long cheveux. Mais, il fallait que je les coupe. »
"C'est bien, mais tu aurais pu demander à quelqu'un de te les couper à la place."
Hortense, en mettant ses mains devant sa bouche
"Oh là là, ma fille ! Mais qu'as-tu fait de tes cheveux ?" Se lève et vient l'attraper par les épaules en l'emmenant avec elle. "Allez viens, je vais t'arranger cette coupe ! Mes dieux ! Si Mère Astride te voyait, elle te punirait pour faute de style !" Se met à rire tout en emmenant Elia quelque part où égaliser sa coupe
Les deux femmes se regardèrent un moment, étirant un sourire. Les deux femmes s’étaient comprises sur l’intention de la jeune pensionnaire.