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 Le mystère Termer | 1ère Partie

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Baphragore de Merval
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MessageSujet: Le mystère Termer | 1ère Partie   Le mystère Termer | 1ère Partie I_icon_minitimeDim 12 Jan 2020 - 9:31


Courant de la cinquième ennéade de Barkios,
An 17 du XIème Cycle,
Vieille ville de Pharembourg


Le mystère Termer | 1ère Partie Wlfo
Gougniaphe Cathusne


Dans l’équipée qui venait de pénétrer les murs du vieux Pharembourg, plusieurs des lourds cavaliers armés se signèrent à la fois de Néera et de son immonde sœur voilée. Ils avaient tous aperçu le château des anciens comtes, qui dominait de ses hourds maléfiques l’antique cité scylléenne. Certains des Cataphractaires étaient superstitieux, et les rumeurs qui couraient dans tout le sud sur le château hanté du comte Guillaume en faisait frissonner plus d’un.

Gougniaphe, lui, ne mangeait pas de ce pain-là. Juché sur son énorme hongre de guerre, il avait revêtu la grosse armure et le caparaçon pour le cheval, afin d’impressionner celui qu’il allait avoir dans les pattes pendant son enquête. Sire Cornélius Freyd l’attendait de l’autre côté de la ville, là où était censé s’être déroulé le mariage. Ils traversèrent nombre de ponts, et évitèrent nombre de péages grâce à leurs mines patibulaires, leurs armes fourbies, leur impolitesse agressive, mais surtout leur fameux mandat royal qu’ils n’arrêtaient pas de sortir à tout bout de champ.

Ils arrivèrent néanmoins sans heurt à l’endroit-même où s’étaient déroulées les festivités maritales. Devant les douze compères mervalois, des hommes de Scylla accompagnaient deux autres hobereaux à la livrée de Sa Majesté. L’un d’eux était grand et filiforme, comme une anguille dressée sur sa queue, et dont le visage rappelait un faucon à la recherche de sa proie. Le second, homme moyen aux épaules frêles et au menton fuyant, portait avec lui une tablette de cire et un stylet. Il devait être le scribe du premier, qui ne devait donc être personne d’autre que Cornélius Freyd.

Gougniaphe fut déçu de voir que le commissaire royal n’était guère impressionné par son armure, son gros cheval, ou même son auguste barbe. Le représentant du Roy se contenta de lui faire un mince signe de tête, et de lui souhaiter ainsi la bienvenue :

« Sire Gougniaphe, je présume. J’espère le prononcer de façon correcte. »

Le commandant mervalois mit pied à terre, à l’aide d’un serviteur car il n’était pas aisé de descendre ainsi en armure de parade. Réajustant une ou deux courroies, il se dirigea vers sire Freyd pour lui faire une légère révérence. Freyd lui présenta une main porteuse d’un anneau frappé du sceau des serviteurs du Roy. Gougniaphe soupira.

Putain, je déteste faire ça...

La bête de guerre s’exécuta néanmoins, embrassant la chevalière afin d’être tranquille et de passer aux choses sérieuses.

« Oui, c’est comme ça que ça se prononce, messire. Je vois que vous êtes en avance. »

Cornélius acquiesça lentement, se tournant ensuite vers les soudards scylléens, tous armés de hallebardes à l’exception de l’un d’eux, en plus belle tenue, et donc forcément d’un rang supérieur.

« Je discutais avec le capitaine ayant eu à charge de guetter la ville cette fameuse nuit. Il m’a rapporté des éléments de l’enquête précédente. Pouvez-vous les répéter à mon ami mervalois, capitaine ? »

L’officier scylléen acquiesça, et s’exécuta :

« La nouvelle de l’enlèvement des filles Termer nous avait été rapportée par Gondebaud Arsinoé, le père du marié. C’est un notable de la ville, plutôt influent. Il siège au conseil municipal. »

Il se gratta le menton, avant de poursuivre.

« Les ravisseurs ont agi pendant la fête suivant les vœux de mariage. Pas de trace d’effraction, pas de porte forcée, sauf une à l’intérieur, mais on a conclu que l’un d’eux l’avait enfoncée après le rapt pour s’enfuir plus vite… Il ont aussi frappé le sieur Adonis d’un coup de bassine à l’arrière de la tête. Comme c’était en plein mariage, personne n’a vraiment remarqué la chose… de plus, c’était durant un gros orage. Les bruits de lutte et de fuite auront sans doute été assourdis par le tonnerre. »

Gougniaphe plissait les yeux, la mine renfrognée. Le fait que l’enquêteur royal se soit permis de commencer sans lui le vexait légèrement. Mais il avait promis à son frère de ne plus faire d’esclandre avec des autorités supérieures, et se contenta de répondre avec froideur :

« Et les serviteurs ? Ils auront bien vu quelque chose, non ? Ou la maison en était aussi vide ? »

Le capitaine scylléen secoua la tête.

« Les laquais étaient mobilisés pour la fête. Il y avait bien la servante des petites, à l’étage, mais elle affirme être partie avant les faits. On a pu le vérifier auprès des autres loufiats. »

Le commandant mervalois croisa les bras, réfléchissant à toute vitesse dans son petit cerveau étriqué. Cela lui prit si longtemps que ce fut Cornélius qui décocha le premier :

« Et que faisait le père à l’étage de cette maison, alors même qu’il s’agissait des noces de sa propre fille ? Sa place n’était-elle pas parmi les convives ? »

L’officier à côté de lui haussa les épaules.

« J’en sais rien. Le seigneur Adonis a juste dit qu’il était en compagnie de ses filles. »

Gougniaphe desserra les bras et dit promptement, afin de ne pas perdre la face :

« Bon, on va la voir cette maison à la fin ? »

Il se montrerait sans doute bien plus utile dans ce genre de recherche. Pisteur reconnu, il avait appris auprès des plus fins limiers de Merval. L’enquêteur du Roy ne sembla pas prendre ombrage de l’impatience de son collègue, et appuya sa demande pour aller observer le lieu du crime. Il se trouvait à quelques maisonnées de là, aussi, ils n’eurent pas besoin d’enfourcher leurs chevaux. Ils marchèrent d’un pas calme, leurs montures à leurs côtés, jusqu’à une grande maison bourgeoise comme il y en avait partout dans la vieille ville. Gougniaphe observa le sieur Freyd, et lui dit :

« Voilà. Là c’est mon domaine d’expertise. On va voir ce qu’il s’est vraiment passé. »

Cornélius se montra très patient, et ne fit qu’acquiescer doucement du chef. Il se tourna vers l’officier scylléen et lui intima :

« Restez dehors, je vous prie. »

Les deux enquêteurs pénétrèrent dans la maison assombrie. Malgré les fenêtres dotées de grandes vitres sans doute très chères, l’intérieur restait vaste, et les zones d’ombre étaient légions. Cependant, Gougniaphe s’était toujours félicité d’un don qu’il ne croyait appartenir qu’aux seuls elfes : il voyait très bien dans le noir. Avançant doucement, il observa le sol et les murs en quête d’indices. Son chemin le mena vers la fameuse porte défoncée. Il en caressa le chambranle, observant les gonds. Plus loin, un vase avait été brisé.

« La porte a été défoncée de l’extérieur. Peut-être un coup d’épaule. Leur fuite n’a pas eu l’air aussi calme que leur arrivée... »

Progressant vers l’étage, ils arrivèrent dans la chambre moins éclairée encore que ne l’était la pièce à vivre en bas. Gougniaphe plissa les yeux en remarquant la bassine. Il y avait encore une tâche de sang dessus. Le lit était défait, lui aussi comportait quelques tâches vermeilles. Il se gratta la barbe, puis conclut :

« Les ravisseurs ne devaient pas s’attendre à ce que le père soit à l’étage. Dans la panique, l’un d'eux a utilisé une arme de fortune, la bassine, pour l’assommer. Puis ils ont essayé de lui fausser compagnie avec les petites, en causant du ramdam en-dessous. »

Cornélius se racla la gorge :

« Sans doute. Néanmoins, quelque chose me tracasse. »

Gougniaphe se tourna vers lui. L’enquêteur passa ses mains derrière son dos.

« Dans mon rapport, il était stipulé que le seigneur de Termer avait reçu un coup de dague, et s’était défendu de son agresseur. Il n’était nulle question de bassine. »

Gougniaphe se contenta de hausser les épaules et de répondre avec un petit sourire :

« Allons, ça ne vous est jamais arrivé de vous retrouver devant une situation honteuse et d’inventer un bobard pour cacher la vérité ? Je crois que j’aurais fait pareil, si une espèce de tanche m’avait assommé par derrière avec un bol à la con. »

Le langage cru du Mervalois ne fit guère ciller Cornélius, qui se contenta d’un laconique :

« Certes, c’est une possibilité. »

Ignorant les paroles sibyllines de son compagnon, le cataphractaire redescendit en bas. Sur le chemin vers la sortie, Cornélius reprit :

« Je serais tout de même curieux de savoir ce que le père faisait là-haut, dans la chambre de ses filles, alors que le mariage battait son plein. Leur donnait-il des remontrances ? Qu’en pensez-vous ? »

Gougniaphe haussa les épaules.

« Je préfère donner des remontrances à mes chiards en public. Mais qui sait, peut-être que ce n’est pas le cas de tout le monde. »

En arrivant dans la pièce à vivre, juste avant de passer le chambranle, Cornélius apostropha une nouvelle fois Gougniaphe.

« Et si les ravisseurs sont venus ici précisément, c’est parce qu’ils savaient qu’ils y trouveraient les enfants Termer. Or, il n’y a pas eu de demande de rançon, pas une seule lettre de chantage. Non, quelque chose ne colle pas. »

Gougniaphe soupira, sortant à l’air libre en roulant des yeux, bien que ceux-ci devaient se réhabituer à la lumière du jour. Il se retourna en maugréant :

« Écoutez, moi on m’a demandé de retrouver les gamines et de pendre par les pieds les salauds qui les ont enlevées. Je suis pas là pour résoudre le crime, ça c’est votre domaine. Moi, je suis là pour donner la chasse et attraper ces foutus oiseaux de malheur. »

Cornélius resta stoïque, comme à son habitude. Il ne semblait guère dérangé par la rustre attitude du Mervalois, du moins en apparence. Gougniaphe poursuivit avec un petit sourire :

« Puis qui sait ? Peut-être que si on les retrouve assez vite, vous aurez le temps de leur poser la question de savoir ce qu’il s’est passé, avant que je leur fasse leur fête ? »

Cornélius croisa les bras.

« Assurément. Mais pour cela, faut-il encore que vous les attrapiez. »

L’oncle Gougniaphe maugréa à nouveau, se rapprochant de son cheval. L’officier scylléen assistait à la scène en silence, prêt à intervenir en faveur de l’enquêteur de Sa Majesté en cas de grabuge. Enfourchant son cheval, le commandant des Cataphractaires demanda au capitaine de la garde :

« Il paraît aussi que les ravisseurs ont pris des chevaux. »

L’officier acquiesça.

« Un seul, seigneur. »

Ce dernier fronça les sourcils.

« Un ? Pour quatre ? »

Cornélius sourit. Enfin le butor se mettait un peu à réfléchir.

« Voyez donc, messire Gougniaphe. Quelque chose ne colle pas. »

Gougniaphe réfléchit à toute vitesse, et sortit :

« Bah ! Ils en avaient sans doute un deuxième avec eux ! »

« Alors pourquoi ne pas être venus avec deux chevaux ? Non, ce n’est pas logique, messire Gougniaphe. »

Le commandant resserrait ses mains sur les rênes de son canasson, s’empêchant d’être plus désagréable encore qu’il ne l’était. Il avait devant lui un enquêteur placé sous la protection du Roy. Il l’avait un peu rudoyé, mais s’il allait plus avant, peut-être celui-ci se montrerait bien moins patient. Faisant un énorme travail sur lui-même, Gougniaphe fit un sourire forcé, qui lui donnait des airs léodagantesques, et désigna d’une main le cheval sur lequel était arrivé Cornélius Freyd. D’une voix contrôlée, il dit doucement :

« Alors, je propose que nous continuions notre petite enquête vers le dernier endroit où les cavaliers lourdement chargés ont été aperçus… Me feriez-vous l’honneur de m’accompagner ? »

Cornélius se retint de rire devant la gentillesse soudaine et si peu convaincante du Mervalois, mais se contenta d’accepter et de monter sur sa jument. L’équipée était prête.

La chasse pouvait commencer.
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MessageSujet: Re: Le mystère Termer | 1ère Partie   Le mystère Termer | 1ère Partie I_icon_minitimeLun 13 Jan 2020 - 22:30





"Ah ces jeunes de nos jiours… Ils entrent chez toi comme dans un mioulin, et ils ne viiennent pas du tout diire bonjiour… Mais ioù va le monde… Mariio, Luigii, allez leur offriir mon inviitation."

La lumière du soleil de Scylla, découpé en une multitudes de papillons lumineux par les persiennes baissées, caressait un homme installé dans un large fauteuil si moelleux qu'il aurait pu s'y enfoncer.  Déjà dans la fleur de l'âge, il arborait fièrement la carrure de ceux qui ont bien profité de la vie. Et il avait en effet bien profité de la vie, cela ne faisait aucun doute.

Son regard perçant était posé sur les deux solides gaillards qui se tenaient de l'autre coté de la grande table de chêne de chaque coté de la porte et qui, devant lui, ressemblaient étrangement à des enfants pris sur le fait.  Sans un mot, les sbires se mirent en branles.

D'un mot, il arrêta le dernier d'entre eux.

"Avant de partiir mon petiit, passe dont par la couisiine, et prend du pain pour ta mama. C'est une bien bave femme. Et diit à ton ciousin que je n'ioublie pas. Contrairement à lui."

S'il y avait eu une menace sous entendue dans la dernière phrase, le petit semblait l'avoir saisit. Dès qu'il pu, il décampa non sans avoir salué comme il se devait le maitre de séant.

Dès que la porte de bois fut fermé, le dernier occupant se leva pesamment du fauteuil pour se diriger vers une des rares fenêtres ouvertes. Un mince rideau de dentelle blanche dansait, gonflé par le vent. Son regard attristé par les vissicitudes de la vie se porta sur l'extérieur pour voir les deux bons garçons quitter sa modeste demeure.

Un chat grimpa sur la desserte à coté de lui, et il le prit tendrement dans ses bras.

***

- Sire! Sire! Attendez.

Deux grands gaillards à la mine patibulaire s'approchèrent du Mervalois et de l'intendant royal. Il fallait dire que les deux envoyés n'étaient pas très discrets et qu'ils ne connaissaient pas la ville aussi bien qu'eux. C'est le couvre chef à la main, posé contre leur large poitrine qu'ils avaient interpellé les enquêteurs avec une timidité qui contrastait avec leur carrure.

- Monsieur Arsinoë souhaite vous recevoir.
- Avant que vous partiez. Il vous invite, voyez-vous.
- Il vous présente ses hommages aussi.

Manifestement, ces deux là n'avaient pas l'habitude qu'on leur dise non. Le problème était qu'ils n'avaient pas non plus l'habitude d'avoir affaire à des envoyés du roi: Ce n'était jamais très bon pour les affaires.



Dernière édition par Myosotis de Termer le Dim 19 Jan 2020 - 13:45, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le mystère Termer | 1ère Partie   Le mystère Termer | 1ère Partie I_icon_minitimeMer 15 Jan 2020 - 9:15

« Vous brûlez les étapes, sire Gougniaphe ! »

Ce dernier faisait légèrement trotter son cheval, les mains agrippées aux rênes, le dos légèrement voûté et la mine renfrognée. Il essayait de ne pas faire éclater sa colère, et essayait de se remémorer tous les exercices de respiration que sa femme lui avait enseigné afin de faire taire la violence qui manquait déborder en lui. Il avait déjà trouvé le moyen de réprimer ces jouissives images de sa tête, celles où il attrapait Cornélius par son coup de dindon avant de le secouer comme un prunier. Pourtant, il était très dur de se concentrer lorsque ce même cornard déballait toute sa science et lui faisait remarquer que son empressement était peu à propos.

« Nous devrions d’abord aller voir ce fameux Gondebaud Arsinoé. Il est celui qui a donné l’alerte, et non le seigneur Adonis. Il sait peut-être quelque chose. »

Gougniaphe se retourna avec un sourire dont la fausseté se repérait à cent lieues, et dit d’un ton mesuré :

« Et si les Scylléens ont pensé comme vous, ils l’auront fait, et cela ne les aura avancés à rien, car ils n’ont rien trouvé. Continuons ? »

Cependant, c’était sans compter sur le destin, la chance, la baraka ou qu’importe le nom que lui donnaient tous les hommes du monde ; deux grands gorilles vinrent poliment les apostropher au nom de l’illustre Gondebaud. Cornélius en avait légèrement souri, tandis que Gougniaphe avait le visage parcouru de soubresauts nerveux et autres signes de son agacement proche de l’éruption volcanique.

Fort heureusement, le sieur Freyd parla le premier :

« Il me semble qu’un détour par la maison de ce Monsieur Arsinoé s’impose, sire Gougniaphe. Me ferez-vous l’honneur de m’accompagner ? »

Que cela tienne de la tournure de phrase ou d’un nouvel exercice respiratoire exécuté par le commandant mervalois, ce dernier parvint à contenir son ire, et à dire avec un semblant de retenue :

« Mais… certainement, messire. »

Les deux enquêteurs, leur escorte et les deux étranges sagouins remontèrent alors vers une maisonnée dans laquelle les attendait sûrement cet énigmatique Gondebaud, beau-père de la mariée, et notable scylléen enveloppé de mystères.
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MessageSujet: Re: Le mystère Termer | 1ère Partie   Le mystère Termer | 1ère Partie I_icon_minitimeDim 19 Jan 2020 - 14:28


Mario et Luigi étaient des hommes si profondément bons qu'on avait du mal à s'en rendre compte. C'était à eux qu'on confiait régulièrement la difficile tâche de rappeler aux débiteurs de Monsieur Arsinoë qu'un bon pentien payait toujours ses dettes. Leur technique, à la frontière du stoïcisme et de la dialectique socratique n'aurait malheureusement pas été appropriée dans ce cas là. Ce fut donc avec un soulagement non feint que les deux intéressants spécimens accueillirent la décision des deux éminents enquêteurs.

Sous le soleil de Scylla, la façade de la demeure bourgeoise de Monsieur Arsinoë paraissait finalement un peu quelconque. Les statues des dieux pentiens rappelaient au visiteur que l'occupant des lieux était un homme pieu.

Après avoir traversé une charmante petite cours ombragée, dont une fontaine magnifiquement ornée rafraichissait les lieux, les deux hommes furent accompagnés jusqu'au grand bureau à l'étage. Il y faisait frais, la lumière du soleil et le bruit des activités incessantes de la cité filtraient par les persiennes de bois finement sculptées. Assis dans son fauteuil moelleux, le maitre des lieux caressait un vieux chat ronronnant. A l'entrée des deux hommes, l'homme se leva posément. Le chat se liquéfia sur son avant bras gauche pendant qu'il les accueillait en souriant.

"Biienvenue. Prenez place."

D'un geste ample, l'homme âgé désigna les chaises qui étaient prévue à cet effet.

"J'espère que vous avez fait un bon voyage. C'est que Diiantra n'est pas tout prêt. Mais, je tenais à vous remerciier. J'ai grande peine à croire qu'on se soit attaqué à la famiille."
Manifestement, Monsieur Arsinoë était homme à aller droit au but. Et étant donné l'accent qu'il venait de mettre sur le mot "famille", il paraissait assez clair qu'en effet, on ne s'attaquait en général pas à "la famille."


"La petiite Hespériis est toute retiournée. J'ai dû l'envoyer en voyage dans le Nord avec Siigiismon piour qu'elle me donne un bel enfant avant cet été. C'est qu'avec l'âge, on devient impatiient. Je me fais vieux, je veux pouvoir miourrir en paix entiouré par tioute la famiille. On devient tendre avec les années. "

Tout le monde n'était pas de cet avis, mais il était regrettable de constater à quel point les gens pouvaient se montrer ingrats et de mauvaise foi. Heureusement, Monsieur Arsinoë s'était bien entouré.
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MessageSujet: Re: Le mystère Termer | 1ère Partie   Le mystère Termer | 1ère Partie I_icon_minitimeMar 28 Jan 2020 - 9:12

Le lieu pouvait être aussi enchanteur qu’une forêt elfique qu’il n’aurait pas pu détendre le sanguin Gougniaphe et ses reîtres en armure lourde. Il fallut toute la diplomatie de Cornélius, qui s’avérait être plus patient qu’un saint pentien, pour parvenir à conserver la contenance de l’envoyé du Mervalois. Après avoir démonté et suivi les deux sbires du mystérieux Gondebaud, la fine équipe d’enquêteurs se retrouva dans une petite cour qui, malgré son cachet, ne fit ni chaud ni froid au commandant des Cataphractaires. Il était toujours aussi persuadé que ce qu’ils faisaient ici était une pure perte de temps, au contraire du sire Freyd, qui semblait prêt à parier qu’ils en apprendraient tout autant de la bouche de Gondebaud qu’en chevauchant dans la direction qu’avaient prise les ravisseurs.

Le bureau frais fut accueilli comme une bénédiction par Cornélius, habitué des climats tempérés. Il fut surpris que le vieillard n’embrasse pas le sceau royal, mais mis ce manquement sur le compte de son grand âge. Il avait l’air d’avoir également quelques difficultés à s’exprimer, comme s’il avait des morceaux d’ouate dans les bajoues. Gougniaphe, lui, tapotait du pied en attendant que le vieux Gondebaud crache le morceau. L’impatience marquait ses traits. Ce fut Cornélius qui parla le premier.

« Messire, nous sommes sur une enquête vieille d’un mois. Un mois, c’est très long. Il nous faut agir promptement, si nous voulons une chance de retrouver les disparues. Vous comprendrez donc qu’il nous faut des réponses au plus vite, et que si vous êtes à-même de les fournir, je me demande pourquoi vous n’avez rien dit aux autorités locales lorsque vous le pouviez. »

Certes, il avait peut-être alerté ces dernières sur la disparition, mais pourquoi souhaitait-il voir les nouveaux enquêteurs maintenant ? Avait-il caché des choses aux Scylléens, qu’il avait décidé de dire à un représentant du Roy ? Si tel était le cas, l’homme serait invariablement coupable de non-assistance. Détenir des informations sur l’enlèvement de deux jeunes filles sans les communiquer, voilà un crime bien bas.
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MessageSujet: Re: Le mystère Termer | 1ère Partie   Le mystère Termer | 1ère Partie I_icon_minitimeJeu 30 Jan 2020 - 22:36




- "Je collabore tioujiours étroitement avec les autoriités."

Le vieil homme haussa un sourcil qu'on attaque sa supposée lenteur alors même qu'il n'était en rien lié à l'inertie lamentable des enquêteurs de la cité. Cela faisait un mois, c'était la vérité. Le regard étonnamment perçant pour son âge de Gaudemont passa de l'un à l'autre. De la mâchoire serrée de l'impatient Gougniaphe au visage franc de Sire Freyd.  Mais ce n'était pas cette rencontre qui leur ferait perdre du temps.

- "Mais vious avez raison messires. Venons en aux faits. Je souis aussii lassé que vious de voir cette affaire s'éterniser. Et je souis heureux que le roi y porte son auguste attention. Je mène donc aussi ma propre enquête."

Le vieil homme usé par l'âge se rassit pesamment dans le fauteuil. Un soupir s'échappa de ses lèvres. Manifestement il n'était pas trop inquiété par la présence de l'homme qui tapait du pied d'impatience de l'autre coté de son bureau. La fougue de l'âge devait être encore à l'œuvre. A son âge, lui aussi avait connu cet empressement qui faisait de la violence une solution si efficace à de nombreux problèmes. Depuis il s'était assagi. Il laissait aux jeunes et aux presque vieux ce plaisir.

- "Il y a plusieurs petiites choses qui me chagriinent dans cette affaire. D'abord, que quiconque de la région ose enlever deux jeunes fiilles dans une de mes demeures.  Et après un mois, je peux vous diire à coup sûr que ce n'est pas le cas. J'ai également fait posé quelques questiions aux inviités de la fête. Certains semblaient plutôt énamiourés des deux petites, et je peux les comprendre. Riien. Par contre, le médecin qui a souagné Messire de Termer affiirme que la dague quii a frappé ce derniier portait un blason. Il n'a pas pou l'iidentiifiier clairement et Messiire de Termer a emporté l'arme. Enfin, beaucoup plus intéressant..  Il y a des brigands qui opèrent dans les bouas plous au Nord. Du chiiendent, impossiible de les déloger complétement. Bref, vouis n'êtes pas là pouir entendre les râleriies d'un vieil homme. Il se trouive que j'ai pu récemment m'entretenir avec l'un d'entre eux… Iil s'était égaré et était devenu fort bavard. Il paraitrait que cette nuit là, des connaissances à loui auraient vu deux jeunes filles correspondant à la description. Et également une formidable guerriière. Vious rendez-vious compte, aussi incroyable que cela paraisse, le ravisseur piourrait être une femme."

Le vieil homme frappa deux fois dans ses mains et une servante entra les bras chargés de deux paniers dans lesquels étaient entreposés pèle mêle de la charcuterie diverse, allant d'un pâté en croûte bien doré, d'un beau morceau de jambon et bien entendu un saucisson parfaitement bien séché. Pour arroser le tout, il y avait également une flasque de vin.

- "C'est pour le voyage. Ma femme m'en vioudrait de ne pas vious avoir offert l'hospiitaliité."

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MessageSujet: Re: Le mystère Termer | 1ère Partie   Le mystère Termer | 1ère Partie I_icon_minitimeMar 4 Fév 2020 - 9:26

Les informations données par le vieil homme étaient inespérées, sur cela Cornélius et Gougniaphe tombaient d’accord. Cependant, ce fut le rire grinçant du commandant mervalois qui empêcha au sire Freyd d’en placer une.

« Des jeunes filles enlevées par une guerrière femelle… Cette histoire devient de plus en plus saugrenue. »

Cornélius se racla la gorge et reprit juste derrière ces paroles :

« Si cette information se vérifie, messire Gondebaud, alors nous vous devrons une fière chandelle. En ce qui concerne la dague, j’enverrai une dépêche à Diantra afin de saisir la fameuse dague et faire étudier son blason par un héraut. »

Et pendant qu’il parlait, une dame apportait quelques raisons suffisantes pour que Gougniaphe calme son humeur de feu. Il y avait trois choses capables de calmer cet homme aussi instable qu’un volcan : une bonne bagarre, sa femme, et le saucisson. En l’absence des deux premières options, la viande séchée que proposait ce généreux hôte était entièrement suffisant pour que l’attitude du frère du baron s’améliore. Il conclut même la conversation d’un :

« Merci pour votre aide, messire. Et pour le sauciflard. »

Cornélius Freyd et Gougniaphe, une fois sortis de la maison du vieux bonhomme, s’entretinrent rapidement sur ce qu’ils avaient appris.

« La dague serait donc en la possession de la victime. Pourquoi ne pas la remettre aux autorités afin d’en étudier le blason ? »

Gougniaphe haussa les épaules, se dirigeant vers sa selle.

« Deux possibilités. Soit le médecin a mal vu... »

« … soit c’est son blason. »

Ils s’offrirent à chacun un regard entendu. Puis Gougniaphe monta sur son destrier, calmant la bête de quelques caresses sur le cou.

« Le ravisseur aurait donc pris la propre dague du seigneur de Termer pour lui asséner un coup ? Ça ne m’étonne pas qu’il ait inventé toute une histoire alors. D’abord un coup de bassine, ensuite poinçonné avec son arme… J’aurais sans doute raconté des bobards aussi. »

Cornélius Freyd jucha son séant sur son canasson, et lança un regard énigmatique à Gougniaphe.

« Rappelez-vous de ce qu’a dit le sire Gondebaud, mon ami. Une formidable guerrière a enlevé les filles Termer. Une telle femme n’a pas besoin de bassine ou de la dague de son ennemi pour se battre avec un vieil homme comme l’est Adonis. »

Gougniaphe cracha un gros mollard au sol.

« Ça veut rien dire, ‘formidable guerrière’. J’ai affronté un choucas une fois, ‘fin, une corneille, vous savez, ces femelles qui se font prêtresses du Coléreux. J’y ai mis une savate si forte que je lui ai décollé une pommette. Le combat s’est arrêté là, et on m’a traité de rustre parce que j’avais mis un gros gnon à une femme. »

Cornélius souffla du nez. Il demanda avec une voix légèrement traînante :

« Et quel propos sert cette charmante historiette ? »

Gougniaphe prit la bride entre ses mains et tira un peu sur la gauche, tout en donnant de l’étrier aux flancs de sa monture.

« Les femmes savent pas se battre. Point. »

Ils chevauchèrent en compagnie de leur escorte vers le nord, à la recherche d’autres indices, et sur la piste fraîche donnée par Gondebaud Arsinoé : la guerrière farouche aperçue par les bandits du bois.
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