La croisée des chemins

La tempête faisait rage.

Les rafales de vent lui cinglait la trogne tels des milliers de coutelas acérés se projetant sur son cuir ridé sans lui laisser un seul instant de repit. C'était un réel blizzard, un de celui qui vous arrache des doigts sous la force de sa froideur, un de celui qui vous emporte alors même que vous étiez sortit pisser, un blizzard de légende. On en entendait souvent parler, on en voyait rarement, on n'y survivait jamais. La Blanche Mort comme le surnommait les clans des montagnes, un surnom qui lui collait parfaitement au portrait.

Dans ce désastre sans issu, il pouvait se sentir faiblir. Vêtu d'oripeaux et d'une broigne de cuir, il c'était délester de son acier qui l'aurait tué sans point douter. Son champ de vision largement rétrécit par l'épaisse capuche de fourrure qui lui ceignait la caboche, avançait  tel un aveugle. Il avait réussit à enfiler un tissu de lin creuser de deux trous afin de protéger ses châsses, mais n'avait trouvé aucunes solutions pour ses bas-joues qui se retrouvaient toujours à la merci des éléments.
Le froid lui parcourait l'échine le mordant jusqu'aux reins, l'air s'engouffrait avec violence dans ses poumons à chaque inspiration et manquait presque de le terrasser sans autres formes de procès ; avancer était un calvaire, chaque pas semblable à une épreuve divine.

Ses pas l'avait mener sur le toit du monde. Drangkarazska.

Dans tout le Septentrion, il n'existait pas un sommet plus haut, pas un col plus pentu, pas une montagne plus dangereuse. Les quelques brides de visions amont accordaient par la tempête ne lui laisser présager qu'une mort imminente. Il pouvait entendre le bruit des avalanches qui se succédaient en contre bas sur sa droite. A sa gauche, un seul faux pas lui promettait une chute vertigineuse qui l'enverrait se fracasser contre de tortueux rochers. Sous ses pieds, n'existaient aucuns sentier, il avançait sans mot, mais il continuer d’avancer.

Quelques choses l'attirait à dire vrai. Plus qu'une vision, c'était une sensation. Cette dernière lui fissurait la peau, s'infiltrant dans son être et surpassant toutes les douleurs qui agitaient son corps. S'il n'en distinguait rien pour l'instant, il pouvait sentir que sa quête toucherait au but une fois qu'il aurait atteint le sommet. Ce dernier était proche, tout proche, le bruit des trombes se faisant plus violent.
Malgré toute sa concentration, une bourrasque faillit l'emporter, ne devant son salut qu'à la fiabilité de la corde qui l'amarrait à la glace. Cette grosse suée lui crispa le palpitant et faillit l'emporter plus surement qu'un trébuchement dans le vide.

Un dernier coup de piolet et il atteint son but.
La fureur des éléments c'étaient tût, dévoilant un océan de nuage surplombant les vents.Une beauté sans pareil que bien peut de barbes avaient dut observer de leur vivant. Profitant de l’accalmie pour retirer son bandeau, il se permit un instant de contemplation, chaque bouffée d'air se faisant plus rare, il ne savait combien de temps il pourrait tenir ici et décida donc d'en profiter autant que faire ce pouvait.
Jusqu'à que quelqu'un s'adresse à lui. Le nain se tenait lui aussi au sommet et Thorgrel fut surprit de ne l'avoir remarqué avant. Il était ceint d'une armure aux reflets d'or, deux haches pendaient à ses cotés et son regard était d'acier. Il s'adressa à lui d'une voix profonde, caverneuse.

« Te voila enfin Thorgrel. Tu as fait long voyage. Bien peut aurait réussit à gravir ce pic, à vrai dire, de mémoire, aucuns noms de cognards ne me revint à l'esprit. Il semble qu'ils aient tous échoués dans la tâche, qu'ils aient tous rejoint les Derniers Halls avant d'avoir put contempler ce que toi et moi contemplons en ce moment même. Je n'en attendais pas moins de toi, mon Fils. »
« Père. Pourquoi suis-je ici ? Le froid m'a engourdit le cabochard, je crois avoir oublié les raisons qui m'ont mené à commencer cette ascension...»
« Les raisons ne comptent pas, seul compte le chemin parcouru mon Fils. Aujourd'hui, te voila face à un choix. Vois tu les portes qui se dessinent las bas au loin ? »
Ikthor tendit un doigt en direction de l'aval et je le suivis d’instinct, ma vision c'était grandement éclaircit, car je us distinguer à travers les nuages, à travers les kilomètres et distinguer la forme d'énorme battants de pierres gravés de runes.
« Oui, je les vois Père. Ou mènent t'elles ? »
« Voici les Portes d'Ankorong, la Première Cité.»
Un instant, mon regard se perdit à nouveau en contemplation, réalisant à peine la chance qu'il m'était donné d'observer tel spectacle.
« Quel est donc ce choix Père ? »
« Tu peux décider de t'en retourner mon Fils, tu rejoindras alors les tiens sans encombre. Ou, tu peux choisir la Voix de la Hache et m'accompagner. Ensemble nous prendrons la route d'Ankorong et je t'en révélerais ses mystères. Mais soit prévenus mon Fils, je ne peux garantir que tu en reviendras, nous allons à l'encontre de maints dangers. »
« Je t’accompagne Père, avais je dis sans réfléchir plus avant tant la réponse raisonna clair en moi. Je suivrais la Voix de la Hache. »
Un franc sourire nacquit sur le visage d'Ikthor, un sourire plein de malice.
« Qu'il en soit ainsi. Mettons nous en route. »