Missive pour le Régent [Louis]

Magnus de Terresang a écrit:

Panahos,8ème ennéade de Barkios

Missive adressée au Seigneur-Régent de la Péninsule, Protecteur des Humains et Marquis de Sainte-Berthilde, Louis de Saint-Aimée.

Mon Seigneur,

Je vous adresse, moi, Seigneur de Magnus, fervent vassal de son estimée seigneur de Sainte-Berthilde à qui vous avez confié le trône comtal d'Arétria, pour vous avertir que la guerre gronde au Nord. La raison ? Elle est tout bonnement simple, j'ai accueilli en Arétria-La-Ville, sans en être averti au préalable étant particulièrement occupé, la personne du Seigneur Gaubert, Comte d'Odélian et ce dernier s'est conduit comme la dernière des princesses sucrées.

J'ai dû emprisonner ce seigneur suite à son esclandre en mon château après qu'il n'ait pas eu l'accueil escompté, après m'avoir insulté de « Pignouf » précédé par une insulte à ma famille en crachant sur un trésor familial suivit d'une tentative d'assassinat en braquant son cheval contre ma personne, j'ai dû faire preuve de fermeté, certes ce n'était pas nécessaire d'en arriver à l'emprisonnement d'un comte mais ce dernier a étalé son art du mélo-dramatique devant ma cour, je me suis sentis insulté.

Lorsque vous recevrez cette lettre, qui j'espère vous trouvera en bonne santé, mes bans seront assurément levés attendant l'attaque de la mijoré de Prademont qui goûtera à l'hardiesse Arétanne !

En espérant que la Damedieu vous octroi la santé et bonne vie pour poursuivre votre honorable mission au côté de notre bon Roy,

Seigneur Magnus, Seigneur de Terresang & Comte d'Arétria.

1^er jour de la 9^ieme ennéade de l’an dix-sept de ce cycle

Moi, Louis de Saint-Aimé, Régent et protecteur du Royaume des hommes, Marquis de Sainte-Berthilde, Seigneur de la Toranne, d’Érignac et du prieuré de Saint-Aimé,
Vous, Magnus de Terresang, Comte d’Arétria, mon vassal,

J’attendais avec une impatience non feinte la réception de votre insidieuse missive. J’ai reçu hier la veille, une épistole du même ordre de votre ennemi. Si vous affirmez que les raisons de votre cabale sont simples, elles n'ont à mes yeux rien de raisonnables. Ainsi vous exhorterez vos hommes hors de leurs foyers, loin de leurs familles, ceux-là même qui contestent votre légitimité sur le trône comtal? Tout cela pourquoi ? Car vous n’avez su mettre les mots sur l’agacement que provoqua l’impudence du Comte en votre égard ? Et vous rajoutez de surcroît à ce fol soulèvement l’absurdité de le faire à l’orée de l’hiver! Êtes-vous sous le joug de la malemort ?

Ce projet est une pure ineptie et se doit d’être prorogée séance tenante. Je vous ordonne, vous commande formellement à titre de Suzerain, de faire usage de vos bans à seuls desseins de protection. Si la crainte de représailles vous habite, alors soit, emmuraillez-vous de vos reîtres ; je ne saurai récuser votre prudence. J’ai au jour d’hier envoyé une épître au Comte d’Oédlian, l’enquérant à retenir le déplacement de ses hommes en vos pénates. Je vous recommande ardemment de suivre mes recommandations ; vous êtes mouillé Magnus, jusqu’à la moelle, et si vous embrassez l’idée de ne pas vous noyer céans dans cette échauffourée, vous ferez le choix avisé.

Aussi, à défaut de l’avoir fait au Seigneur Gaubert, prenez soin de préparer convenablement la venue de mes gens, soit la Marquise de Sainte-Berthilde, mon Connétable ainsi que mes égides. D’ici à leur venue imminente, je ne puis que solliciter votre assoupissement ; il me semble que votre tempérament atrabilaire vous causa du tord en suffisance.

S’il est vrai que vous étiez dans votre droit, Magnus, vous serez disculpé de toutes accusations et hériterez d’une compensation à la juste mesure des torts essuyés. S’il advenait qu’à l’inverse, la justice fasse de vous le bréneux criminel dont la missive du Comte vous dépeignait, vous vous devrez d’en payer le prix fort.

Ce soir aux vêpres, j’en appellerai à la bienveillance de la Damedieu et la supplierai que votre parole ne se soit parjurée. S’il reste de l’espoir que votre âme n’en soit pleinement damnée, elle viendra à votre aide, de ceci j’en suis certain.

Louis de Saint-Aimé, Régent et protecteur du Royaume des humains,
Marquis de Sainte-Berthilde, Seigneur de Saint-Aimé, de la Toranne et d’Erignacc.

Magnus de Terresang a écrit:

4ème jour de la 9ème ennéade de l'An 17 du XIème Cycle

Missive adressée au Seigneur- Régent de la Péninsule, Protecteur des Humains et Marquis de Sainte-Berthilde, Louis de Saint-Aimé.

Mon seigneur,

Je reçois bonne note de la prochaine venue de la Marquise de Sainte-Berthilde, Dame Alayna ainsi que de votre Connétable, messire Kelbourg et de leur escorte,  ils seront accueilli comme ils se doit, je vous en donne ma parole.

Néanmoins, vous devez faire erreur, au contraire de mon Némésis, le Comte d'Odélian, j'ai mobilisé les bans et arrières bans dans l'unique but de défendre notre terre, mon seigneur. En effet, je ne compte pas laisser Arétria sans défense alors que l'Odélianne Sucrée prépare possiblement ses troupes pour marcher sur Arétria, s'il est vrai que la moitié de mes vassaux ne me portent pas dans leur coeur, l'inactivité face à une telle menace aurait risquée de me voir encore plus faible au niveau politique.

Je prierais donc la DameDieu à mon tour pour que votre jugement se fasse en toute bonne impartialité et puisse la Lumière de Néera vous éclairer.

Votre dévoué vassal,
Seigneur de Terresang,
Comte d'Arétria,
Magnus de Terresang

4^ieme jour de la 9^ieme ennéade de l’an dix-sept de ce cycle

Moi, Louis de Saint-Aimé, Régent et protecteur du Royaume des hommes, Marquis de Sainte-Berthilde, Seigneur de la Toranne, d’Érignac et du prieuré de Saint-Aimé,
Vous, Magnus de Terresang, Comte d’Arétria, mon vassal,


Vous serez très certainement enjaillé de savoir que votre Némésis, comme vous l'affublez si tendrement, m'assura via une récente épître qu'il fera preuve de magnanimité et patientera le dénouement de cette houleuse histoire. Voilà d'ailleurs l'exacte but du convoiement de mes gens en vos chères pénates : dénicher la racine de cette dispute certainement controuvée par l'un, ou par l'autre.

Renvoyez vos gens chez eux et encouragez-les à faire montre de moult prudence face à la venue imminente de l'hiver : les dévots de notre très bonne et Sainte Mère à tous nous annoncent qu'icelui n'en sera pas des moindres.

Remerciez la Damedieu de s'être montrée aussi miséricordieuse envers vous deux. Nous avons devant de nous plus de deux mois avant que revienne sur table la possibilité d'une guerre et d'ici là, priez, priez mon ami. Car rien n'est moins certain que la prochaine année à venir.

Je vous recommande à Elle,

Louis de Saint-Aimé, Régent et protecteur du Royaume des humains,
Marquis de Sainte-Berthilde, Seigneur de Saint-Aimé, de la Toranne et d’Erignacc.