[Mare Noire] De l'ombre à la lumière

| Précédemment La venue d'une obscurité

Règles spécifiques à ce RP :

• Pas de longueur de poste minimale
  
• Double-post autorisé au bout de 48h sans réponse
  
• Pas d'ordre obligatoire

Sujet HRP de l'évènement

7e jour de la 1ère ennéade de Favrius
17e année du XIe Cycle
Almis

Une nouvelle fois le peuple d'Almis s'était retrouvé à la surface, fuyant une menace venue du dessous... Cette fois-ci, cependant, cela avait été de courte durée. Non sans soulagement, les dawis avaient appris ce qu'il en était : la créature d'ombre et de froid avait été terrassée. Dans la nuit, le petit peuple avait pu retrouver sa demeure, avant que le soleil ne pointe à l'horizon. Focalisée sur la gestion de ce chaos organisé, de dawis sortis de chez eux au creux de la nuit, avant d'être ramené, la Narundi n'avait - presque - pas eu à penser que ce n'était pas un plafond de roche au dessus d'eux, mais le ciel...

Bien des heures plus tard, la population était de nouveau sous terre, et les nains avaient fait le tour de leur domaine, des demeures laissées à l'abandon de brèves heures, au même titre que les tunnels reliant toujours l'Almis survivante à ses entrailles abandonnées. Après quoi... La Narundi avait sommé un rassemblant les plus hautes instances de la ville, afin de statuer sur la situation... Et d'une question qu'il était nécessaire de poser. Aux vues des circonstances particulières, les renforts venus de Kirgan avaient été conviés, et plus particulièrement la noirelfe et la maître forgerune, quand bien même la nuit avait été courte.

Dans une demeure autrefois prestigieuse, désormais austère, ceux-ci furent escortés jusqu'à une grande salle, où la Narundi se trouvait, ainsi que nombre d'autres tresses et barbes, assemblés autour d'une table.

"... Retrouvé des traces d'grobit dans les niveaux inférieurs. Mes nains leur mettront l'grappin d'sus bien assez tôt, pour sûr. disait militairement une barbe.
- Comme je le disais... gronda un autre. L'bonnes gens ont r'trouvé leur demeure, quand bien même certaines ont été... Retournées. Cela, ainsi que cette évacuation, sans ennemi visible, en a dérangé plus d'un.
- Ceux qui ont vu la chose pourront parler, et faire connaître le danger encouru." répondit la Narundi aux traits tirés, sans une émotion. Voyant les étrangers fléchir les portes, elle inclina la tête à leur encontre.

De nombreux regards dawis scrutèrent les nouveaux venus, certains s'écarquillant légèrement à la vue de la noirelfe, quoique moins que les premiers habitants à l'avoir croisé. Les mines ne s'en renfrognèrent pas moins. A l'inverse, le forgerune fut salué avec un respect notable... Et un certain soulagement, de la part de son confrère, maître Linard.

"Narundi, la présence de cette elgi est-elle bien nécessaire ? fut-il dit.
- Au cours de la nuit, elle fit part d'une certaine expérience à l'égard de la magie... Ombreuse. De plus, elle est Ongrumthrong Royal. Ainsi son conseil me semble non négligeable concernant l'un des points nous rassemblant, au même titre que celui de maître Frappe-Rune." Si certains acquiescèrent, quoiqu'à contre-cœur, le ressenti général n'allait pas à l'allégresse.

Les mires glaciales de la Chante-Roche n'en dévisageaient pas moins l'elfe noire avec une intensité dérangeante, tandis que le duo prenait place.

"Maître Linard, pourriez-vous nous exposez ce qu'il est su de la mare noire ? attaqua sans tergiverser la Narundi.
- Croyez-vous que... Ah, plaise au Grand-Roi ! s'agaça un instant le runiste, avant de s'exécuter. Ce que l'on nomme 'mare noire' a été découvert en l'an 15, lors de travaux de rénovations, sous le temple de Mogar. De mémoire de nain, cela n'avait jamais été vu auparavant. La roche a été creusée pour accueillir son 'liquide' noir, quand bien même elle passe à travers tout récipient dont nous ayons pu nous servir pour l'en sortir. De sa surface, du froid se répand, et tout contact est douloureux. Autour d'elle, la magie est... Perturbée. Jusqu'à il y a peu, elle était d'un noir profond. A présent, sa surface est irisée, sans que nous n'en connaissions la raison. Tantôt encore... Non sans un soupir, maître Linard fronça les sourcils. Voyez-vous, par précaution, la mare avait été cernée d'une barrière pour empêcher tout passage d'être magique comme vivant. Cette barrière a été rompu... Et la créature d'ombre est sortie de la mare.
- Qu'avez-vous pu apprendre de maître Brunghard ?
- Eh bien... Bien peu de choses en réalité. Il est encore très confus.
- Et cette créature d'ombre, qu'a-t-elle donc fait ?
- Des morts. répondit durement Linard, avant de détailler. Son contact a causé de graves brûlures, ayant tué plusieurs nains. Sa présence perturbe grandement la trame magique, et répand le froid.
- Avec quoi combattons cette chose ? demanda gravement la barbe.
- L'Ongrumthrong et maître Frappe-Rune me semblent les plus à même pour répondre à cette question. Cependant... dit la Narundi. Un instant, elle laissa se répandre le silence... Avant de poursuivre, sans que son ton ne faiblisse ni ne varie, quoique son regard eut semblé pouvoir fendre la pierre. Il vous faut savoir ceci : en plus de la barrière des runistes, le Grand-Roi fit mettre en place un autre dispositif. S'il s'avère que la mare noire représente un trop grand danger, des explosions feront s'effondrer une partie de la montagne sur celle-ci, afin d'en sceller l'accès. Définitivement."

Après un lourd instant... Des poings se fermèrent, des poils se hérissèrent, des yeux se révulsèrent en réalisant le poids d'un tel choix. Après tant de blessures, il n'était pas sûr qu'Almis se relève d'une telle blessure. Il n'était pas sûr qu'Almis soit encore après cela. Certains des conseillers n'étaient pas nés au sein de la cité; d'autres si. L'idée même de risquer la ruine d'une cité naine n'en faisait pas moins ruer dans les brancards. Laissant ses semblables encaisser, la Narundi ne reprit pas de suite la parole, jaugeant silencieusement leur réaction. Peut-être ses mains s'étaient crispées un petit peu.

"Une fois éclairé de ces savoirs, ils nous faudra décider quel choix prendre : quel risque prendre. Pour Almis. Pour le Zagazorn." asséna-t-elle.

Brutalement, tourna la tête vers la sombrelfe. Quand bien même ses mots se voulaient tout aussi atones que d'ordinaire, une dureté s'y trouvait, qui ne demandait qu'une cible.

"Ongrumthrong, que savez-vous de ces créatures ? Puis, dévisageant les deux étrangers. Que pensez-vous ?"

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Le Maître du Jeu s'adressant à ses joueurs... Suite à la destruction de l'ombre, les Almiens sont retournés dans la cité, et notamment, les secours sont arrivés. Vous avez été logés et soignés (dans la limite du raisonnable en quelques heures) gracieusement.

Le Maître du Jeu s'adressant à T'sisra... Si les nains présents pendant la course te regardent avec un respect obtenu à la dure, les autres se montrent toujours distants/méfiants à ton égard.

Que dire face à tous ces évènements qui s’étaient déroulés la veille au soir. Yörl, le fils d’Yggdar, avait été sérieusement blessé dans la tentative de destruction de la créature de l’ombre. Une partie de sa barbe avait littéralement grillée sur place, et, bien que blessé sérieusement en d’autres parties, Yörl s’était afféré à éteindre l’incendie de ce qui faisait sa fierté, faisant fi pendant un instant, des cloques qui poussaient sur son visage et ses mains. Là, on reconnaissait bien les nains : préférer sauver sa barbe à un de ses membres. La barbe est chose importante pour un Nain. Cependant, elle qui faisait presque 60 centimètres, n’en faisait plus qu’une vingtaine, le reste ayant été réduit à l’état de cendre dans une odeur de charcuterie trop cuite.
Sa main était également cloquée et en bien mauvais état. Main droite, main principale du runiste, qui avait servie à tenir la tablette qui s’était désintégrée sous la puissance du sort dénaturé par l’onde magique. Son visage fut également touché, la partie droite surtout, exposée à la lumière alors que le runiste tentait de tourner le visage pour se protéger de la chaleur et de la lumière. L’oreille avait en partie fondue, repliée sur elle-même. Une partie du crâne, de la tempe droite jusqu’au début de la nuque, avait été brûlé et la peau, boursoufflée, ondulée, trahissait le cataclysme et l’horreur de l’incident. Toujours à droite, le sourcil avait été grillé, et l’œil, ayant eu trop chaud, s’était percée. Les runistes ne purent que sauver l’esthétique de l’œil, permettant à Yörl de battre des paupières, et de tourner son œil là où il voulait regarder, mais son iris, elle, était d’un blanc laiteux, signe de la perte définitive de la vision de ce côté du visage. Pour la main, seuls deux doigts furent sauvés : le pouce et le majeur. Les trois autres, grièvement atteints, ne purent qu’être maintenus dans une position suffisamment utile pour pouvoir continuer de tenir une tablette, un stylet ou encore une pipe en bois. Récupérer une certaine dextérité cependant, nécessiterait plusieurs mois, plusieurs années même, de travail et de rééducation. Mais Yggdar était fier de son fils qui, bien qu’handicaper, venait de s’assurer une place aux côtés de Yaron dans les Derniers Hall, Heidum, le laissant assurément franchir le pont face à cet exploit héroïque.

Conscient du sacrifice consenti par son fils, Yggdar l’avait veillé tout le restant de la nuit, assistant aux soins des runistes et conférent une présence paternelle ô combien douce, bien plus douce qu’à l’ordinaire, alors que son fils avait été plongé dans un coma volontaire afin de l’empêcher de souffrir inutilement. Dormir, pour oublier la douleur, et se réveiller un jour prochain lorsque les souffrances seraient passées, afin de reprendre un semblant de vie normale.

Face à l’assemblée réunie en cette matinée, face aux bavettes et aux nains aux traits tirés, les yeux nimbés d’une fatigue qui était facile à deviner, Yggdar faisait figure de fierté alors qu’il tentait de rester droit et fier, quand bien même ses vieux os lui faisaient mal, et sa condition de Gromtrommi se rappelait à lui. Lorsqu’un membre de l’assemblée demanda comment combattre cette créature, et que la Narundi évoqua l’expertise du Rhunki il fut coupé dans son élan face à la reprise de la parole de la cheffe des lieux, et, ensuite, face aux attentes qui ciblaient plus particulièrement l’Elfe Noire présente à ses côtés.

Encore trop bouleversé par les blessures de son fils, et par la soirée passée la veille, Yggdar ne prit pas la parole, se contentant de grimacer dans sa barbe, se demandant maintenant de quel côté il allait être : avec ou contre la noiraude.

Sous les regards graves des barbes et tresses d'Almis, la sombresang parla. Les plus belliqueux s'agitèrent plus d'une fois, tandis que les plus prudents écoutèrent avec réserve. Certains cherchèrent le regard de maître Linard à l'évocation de cette magie peu familière : il ne fit que se renfrogner tout en prêtant l'oreille. La Narundi regardait sans un mot, fixant d'un regard froid. De révélation en conseil, la sombrelfe finit par se taire... Mais le silence ne dura guère.

"Les dawis ont vécu près d'un volcan... Le Père l'leur fit payer." commença gravement une barbe aux atours guerriers, crachant au nom de leur ancien dieu tutélaire.Et cette cité broyait du grognard 'vant ta naissance, noirelfe. Mais cette chose... Un portail sur plus d'ces choses ? Après qu'les runes aient failli, on l'contiendrait 'vec des miroirs et un peu d'lumière ? Par les Ancêtres ! Not' Grand-Roi avait prévu un tel danger, c't'a nous d'faire c'qu'il faut. Ces choses sortiront pas d'là si leur précieux portail n'est plus qu'ruine !
- Nous ne savons pas encore comment il fonctionne... souffla Maître Linard.
- Pourquoi vouloir l'savoir ? Combien d'temps, combien d'autres ombres sortiront ? Une fois détruit, c'qu'il renferme n'nous nuira plus, ni ne pourra s'répandre au d'là d'nos murs. poursuivit le guerrier.
- Risquer de perdre la cité, sans garantis que le portail soit bel et bien détruit ? s'offusqua une tresse.
- S'il l'faut. Oeil-Tempête et les Varagal n'hésitèrent pas, et scellèrent les profondeurs d'leur vie, afin d'rendre Almis aux dawis." Répliqua la barbe, des échos de métal dans la voix.

Les voix naines se firent entendre à foison, le guerrier ne cédant pas d'un pouce, d'autres considérant cela comme un trop grand risque pour un succès peut-être illusoire, là où la lumière avait fait ses preuves. Certains ne prirent pas la parole, songeant furieusement, le regard ombrageux sondant l'attitude de la noirelfe aux grandes paroles. Il y eut une fois pour s'offusquer de l'intervention de la sombrelfe : qui était-elle pour parler ainsi des usages nains ?
La Narundi observait sans un mot, les traits tendus comme bien d'autres. Une ample inspiration.

"DAWIS. Sa voix claire fendit les autres. Sans laisser le temps à un autre éclat de survenir, elle fit un geste en direction du forgerune. Que les maîtres runistes nous éclairent : ces ombres ont perturbé leurs runes, la magie n'en reste pas moins leur domaine. Gromtrommi Frappe-Rune, vous étiez présent lorsque l'ombre fut vaincue. La lumière serait-elle une protection suffisante ?"

Si l'avis de la sombrelfe était difficilement entendu, en raison de son origine, les figures se défirent d'une once d'hostilité, alors que les barbes attendaient que parle leur semblable.

Cette situation était ô combien désagréable aux goûts du vieux runiste. Il avait beau la détester de toutes ses forces, désirer la battre de sa canne et la renvoyer par-delà les hauts murs de l’Hunzrung-Langk, Yggdar était forcé de reconnaître qu’une grande partie de l’expertise de la noiraude s’était avérée véridique. Il s’agissait effectivement d’une créature des ombres, enfin, cela semblait certain. Le fait qu’elle puisse utiliser les zones obscures comme tremplins semblait attester cette hypothèse.

Le fait cependant que la trame magique soit changée aussi brutalement par sa présence, soulevait énormément de questions dans l’esprit du runiste. Ajoutez à cela le fait que, quelques jours avant, un golem de pierre avait semé la mort dans les rangs des Dawis, et qu’un autre avait été détruit juste sous les yeux du runistes, et vous obtenez une situation mystique, curieuse, incompréhensible. Devant la rudesse des Nains, qui semblaient refuser les propos de la noiraude – et il ne pouvait les en blâmer – Yggdar comprenait petit à petit qu’il allait devoir être la clé de voute de cette situation. S’il cédait à ses pulsions Dawis, et à sa haine de l’étrangère, il s’assurerait alors de l’effondrement de tous les propos de la noiraude, et condamnerait Almis à, au mieux, être désertée, au pire, à une destruction plus brutale encore que celle de Kirgan. Mais s’il appuyait les propos de l’Elfe aux oreilles sombres, il creuserait un énorme sillon entre les Almiens de souche et les Nains des autres cités venus combler les rangs depuis la dernière reprise de l’insoumise, il serait à tout jamais associé à la noiraude amie du clan royal, et, surtout, il devrait sans doute prendre la décision – ou participer à cette prise de décision – de l’avenir de la ville, et de sa défense.

Yggdar se redressa quelque peu sur sa chaise, un mouvement de fesse après l’autre, et appuya ses coudes sur la table. La Narundi ayant fait taire les plus virulents et les plus craintifs, tous purent entendre avec précision, les bruits qu’Yggdar ne prenait pas peine à camoufler, ni à écourter. Le vieux runiste savait que rien n’était plus important dans pareille situation que le silence. Le silence fait parler les plus ambitieux, s’exprimer les plus idiots, s’enfoncer les plus méchants. Laissez quelqu’un face à vous dans un silence profond, et il se sentira obligé de le combler d’une quelconque manière que ce soit, quitte à exprimer son vrai visage, ses véritables pensées. Désireux de comprendre, avant de parler, de quel métal étaient faits les poilus et les bavettes devant lui, il prit donc le temps de nettoyer sa pipe. Le bruit de l’outillage en bois grattant l’intérieur de la tête de pipe était tout à fait caractéristique. De ses gros doigts caleux, aux ongles noircis, il manipulait les petits outils de telle sorte que la moindre feuille soit grattée, expulsée, afin que de nouvelles puissent prendre la place. Une fois sa besogne terminée, il reluqua l’assemblée réunie en ce jour, et plongea ses mires dans celles de ses compatriotes. Prenant quelques longues et silencieuses secondes pour faire le tour de la table, il les reporta alors sur sa pipe, toussa un bon coup, racla sa gorge, et… Reprit sa besogne. Sortant de sa blague à tabac quelques feuilles au goût si particulier et à la douce odeur chocolatée, il les bourra soigneusement dans l’antre de la tête de pipe, et la porta à la bouche. Il aspira deux fois, rapidement, afin de vérifier que le tabac n’était ni trop ni pas assez bourré et que l’air pouvait passer. Il passa ensuite la pulpe de son index sur la rune d’ignition, et la magie opéra. Une légère lumière rougeâtre provenait de la tête de pipe, et tandis qu’il prenait une grande inspiration, cette lumière emplissait avant de décroître et de redevenir latente. De ses narines sortirent deux épais nuages de fumées, qui allèrent chacun leur tour bercer les narines de celles et ceux qui attendaient ses paroles, enfin. Il racla encore une fois sa gorge, tenant sa pipe au creux de sa large pogne droite.

- Jehum… Il grommelle quelque peu, n’ayant pas beaucoup dormi. Effectivement, c’t’ombre aura bel et bien déformée la trame magique d’ces lieux, mon fils, qu’Yaron l’bénisse, en fut l’témoin. La noiraude a proposée une tactique bin’ étrange, mais elle a marchée d’façon surprenante. Est-ce que j’pense qu’la lumière s’rait l’arme principale contre c’te chose putride ? Ip. Ip. Il faudrait au plus vite créer d’quoi r’fermer c’te mare sombre sur elle-même : des miroirs, des œuvres d’forg’rons pour maint’nir c’t’architecture, des runistes pour une lumière éternelle, et r’créer ces runes afin qu’rien n’puisses en r’ssortir, jamais. Il marque une pause et prend une seconde grande bouffée sur sa pipe en bois, et reprend ses paroles, chaque étant bercé par les volutes cherchant à s’extirper de ses poumons. Mais j’n’en sais pas plus sur ces créatures. Je n’comprends pas pourquoi ni comment qu’elle aura pu altérer la trame magique à c’point. J’dois r’faire des recherches, d’grandes recherches. La Narundi m’a déjà investi d’une mission que j’rempli, Yaron m’en soit témoin ! Mais j’avais avoir b’soin d’aide. Comme vous l’savez, l’cœur runique d’notre monde s’trouve à Molgrunn, antique cité où s’trouvait l’clan Gueule-Brûlante, et la Grandsalle des Scriberunes s’y trouve dorénavant. Mais la quantité d’savoirs gardée est bien moins grande qu’par l’passé, aussi aurais-je besoin qu’vos runistes partagent leurs… Connaissances, afin d’les compiler et d’les utiliser.

Puis il se renfrogna et reprit une position avachie sur sa chaise, les fesses vers l’avant et le haut du dos contre le dossier de l’assise, sa pipe en main, attendant la suite.