Nombre de messages : 86 Âge : 29 Date d'inscription : 28/04/2020
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 24 ans Taille : 1m65 Niveau Magique : Apprenti.
Sujet: Ophelia Aiguille Dorée Mer 29 Avr 2020 - 15:14
Possessions & Equipements :
Au delà des traditionnels objets que l'on peut attendre d'une dame de la bourgeoisie estréventine, Ophelia peut compter sur certaines possessions auxquelles elle tient particulièrement :
- Avant tout, l'Aiguille Dorée qui représente son pouvoir sur la compagnie éponyme. Il s'agit d'une aiguille de tisserand aux dimensions exagérées. Longue de 30 centimètres et recouverte d'une fine couche d'or, elle peut facilement être suspendue à une ceinture et servir comme poignard - La chevalière de Martin est une énorme bague d'argent massif - Le Manoir des Foulons, la demeure traditionnelle de sa famille à Ashraï, il s'agit d'un imposant bâtiment. Historiquement construit autour de l'architecture d'un donjon péninsulaire, les annexes ajoutées au fil des ans sont du plus pur style estréventin. Par crainte, le bâtiment originel reste séparé du palais et pourrait soutenir un siège. - Soie, un hongre de couleur beige, fidèle compagnon depuis son séjour en Péninsule
Apparence :
Taille : 1m65
Couleur des yeux : Verts
Débute l'histoire de l'Aiguille Dorée Au visage damnant le passé, A la rouge lippe cruelle, Au caractère d'un castel
- Début de la Tisserande, chanson populaire d'Ashraï
Du haut de son mètre soixante-cinq, Ophelia a tout de la poupée de porcelaine, et des origines de ses ancêtres péninsulaires. Avec sa peau d’albâtre parfaitement entretenue, la Marchande a la chance de compter sur la beauté d’une lignée de bourgeois de Langehack. Son visage arbore ainsi des traits fins et bien dessinés, des lèvres charnues et naturellement rouges ainsi qu’un petit nez aquilin ajoutant du chien à son allure générale. Le pli cruel de ses lippes crée un réflexe de rejet ou de dégoût inconscient.
Ses cheveux blonds sont habituellement gardés longs et relâchés, mais sont loin de constituer un élément de beauté ou flagrant chez elle. Secs et épais, c’est une véritable gageure pour la femme de les entretenir. Cependant, leur présence est nécessaire à l’image, importante aux yeux de Ophelia, de femme séductrice et indépendante. Cette vision est renforcée par son corps menu et tonique. Elle ne peut se targuer de la voluptuosité d’une Drow n’ayant qu’une taille fine et une poitrine des plus légères. La marchande ne peut donc compter que sur sa vitesse et son énergie pour combattre, ne disposant que d’une force médiocre et d’aucune d’endurance.
Son style de combat est d’ailleurs très proche des duels à la rapière et la dague, qu’elle maîtrise. Ainsi Ophelia compte beaucoup sur les mouvements rapides, voir acrobatiques conférés par sa taille et sur la surprise donnée par ses réflexes. Sa défense est beaucoup plus erratique et classique, devant se replier sur l’utilisation d’un lourd stylet. C’est pourquoi le style d’Ophelia est largement axé sur l’attaque et la déstabilisation.
En dehors du combat, où grognements et insultes éraillées s’enchaînent, Ophelia est dotée d’un joli mezzo-soprano aux accentuations nobles qu’elle a appris à moduler à volonté. Ainsi son parler est noble et posé, avec une pointe nasillarde dont elle n’arrive pas à se débarrasser. Assez chaleureuse, la marchande n’hésite pas à être tactile. Elle est consciente de l’aspect nostalgique et triste de sa beauté. Aussi en joue-t-elle pour créer des liens affectueux. En présence d’autres d’inconnus, Ophelia sait se créer un véritable carcan de glace et de maîtrise de soi, le visage renfermé et plongé dans l’ombre de sa tunique…
Les traditions sont nombreuses dans le clan de l’Aiguille Dorée et leurs poids façonnent ses habitants. Ophelia s’est donc fixé un devoir à remplir envers sa famille, sa richesse et surtout son influence. Son sens du devoir est constamment sollicité et elle ne saurait se sentir libérée et pleinement heureuse que lorsque cette quête sera accomplie. Au-delà de la tradition et du devoir, Ophelia s’est fixé de nombreuses valeurs, étrangement chevaleresques. Tout d’abord, elle accorde une profonde importance à l’amitié et aux liens affectifs qu’elle peut donner. Douée d’une empathie profonde, il est nécessaire pour la marchande de développer certaines relations en profondeur. Ainsi, lorsque sa loyauté et son attention sont retenues, Ophelia se montrera toujours disponible et prête à aider ou servir pour célébrer son lien affectif.
À ses yeux, l'existence des Cinq ne fait aucun doute et le Voile a prouvé leur réFalité même. C’est en cela que Ophelia voue une haine profonde envers les cultures draconiques. Lorsqu’elle voit les politiques d’Ashraï prendre des positions en leurs sens, Ophelia voit souvent rouge et remet en question le bien fondé de ses politiques — bien qu’elle n’ait jamais osé énoncer tout haut ses doutes. La Dame n’est pas au-dessus d’Ashraï. Si elle se sait un rouage compétent et important de la puissance de la ville, elle est assez modeste pour ne pas s’élever contre les choix des autres dirigeants.
Modeste dans sa recherche de pouvoir personnel, Ophelia se veut autonome et n’apprécie guère de se savoir un simple rouage. Son ambition la ronge chaque jour de sa vie et n’aura de cesse de la voir s’élever, ou échouer en essayant. C’est par ailleurs en cela que Ophelia se laisse aller à un certain hédonisme. Elle connaît le pouvoir qu’elle peut exercer sur autrui et n’hésite pas en abuser. Cela constitue pour elle une motivation une partie de sa vie. Dès qu’elle rencontre une nouvelle personne, il lui faut user de son charisme, ou de son aura de terreur, pour la mettre en confiance.
Ophelia apprécie toutefois l’ordre et comprends tout à fait l’intérêt d’un pouvoir fort, voir écrasant vis-à-vis de ses opposants et de ses minorités. Discrète et modeste, elle constitue une politicienne parfaite, pouvant aisément se glisser dans l’entourage de quelqu’un et en étant sûr de ne pas être retourner par un adversaire convaincant. Cherchant l’élévation, Ophelia aime sa réussite et demande un minimum d’attention et un respect absolu de ses pairs pour prix de ses compétences et de sa fidélité. Cependant, même rejetée, Ophelia resterait fidèle au clan qu’elle dirige d’une main de fer cachée dans un gant de velours.
Ses missions dans le monde lui ont souvent permis d’observer, parfois d’intégrer les régimes politiques au-delà des frontières de Thaar ou d’Ashraï. Ainsi ses jugements sont fondés avant tout sur une observation brute et subjective de la part de la jeune femme, teintée en partie de sa culture et de sa jeunesse. Ainsi Ophelia éprouve un certain respect pour les Péninsulaires et en particulier de leurs chevaliers. Elle apprécie leur combativité ainsi que leur loyauté vis-à-vis des idéaux religieux. Cependant, leur honneur ainsi que leurs multiples codes complexes la rebutent légèrement et elle tend à se moquer des soi-disant valeurs que représentent les chevaliers dans un État pourtant reconnu pour ses complots, au moins autant que Thaar.
Ce ne sont que de simples moqueries comparées à l’arrogance et la hargne qu’a développée Ophelia vis-à-vis des Elfes. Elle considère qu’il est malsain de se cacher derrière un bouclier de vertu alors que l’on connaît les mêmes torts et travers qu’on reproche à ses adversaires. Cependant, son jugement est nuancé par la très rare diaspora elfique. Autrefois profondément amoureuse d’un élémentariste venu de l’Anaëh, les elfes représentent certainement les mages que Ophelia respecte le plus devant les humains et les Drow. Enfin considérant les Nains et les Drows, Ophelia n’a pas un jugement fixé sur ces deux entités. Les premiers sont d’honorables combattants, féroces, mais têtus. Les Eldéens représentent à ses yeux une menace et Ophelia craint leur retour bien qu’elle n’ait connu que de manière très lâche leur emprise.
La marchande ne partage d’ailleurs pas la misogynie commune du clan de l’Aiguille Dorée, bien qu’elle n’en fasse pas étalage. Mâles comme femelles savent combler ses besoins aussi bien sexuels qu’affectifs. Aussi elle préfère juger les gens pour leur nature que simplement sur leurs attributs physiques. Par ailleurs, Ophelia ne s’embarrasse que rarement des poids morts, n’hésitant pas à les tuer si aucun lien ne s’est créé… Sans être fanatique, Ophelia prend par ailleurs plaisir à sa capacité de destruction et a tué à l’ordre, mais également à se libérer des codes.
Capacités magiques :
Ophelia n’a jamais su qu’elle était sensible à la magie avant le Voile et les Chants d’Arcam. Les mois qui suivirent l’éveil du Dieu, elle fut hantée par des réminiscences musicales, des voix dans ses rêves. Lorsqu’elle se plaignit d’entendre ses bruits même pendant de ses moments de repos, ce fut son grand-père Martin qui se rendit compte de la sensibilité d’Ophelia à la magie. Il réussit à trouver un elfe exilé de l’Anaëh, Taelish pour la former. Élève assidue et concentrée, Ophelia n’eut que peu de temps pour s’entraîner — guère plus de trois heures hebdomadaires sur une dizaine d’années. De plus son précepteur maîtrisait la magie de la Vie, notamment la manipulation des tissus. Son premier sort, et sa première véritable ouverture à l'Art, fut après quatre longues années d'entraînement après s'être liée à à son focaliseur, une plume de hibou grand-duc offerte par son grand-père alors qu'elle était jeune et à la pointe en argent. Ce n’est qu’à l’âge de 21 ans qu’elle réussit à réparer un doigt brisé d’un ouvrier, la laissant épuisée et nauséeuse pour des jours durant. Effrayée par la puissance de la magie, Ophelia est prudente et concentrée, n’ayant pas confiance en ses capacités physiques. Bien qu’endurante, elle préfère user de rituels, notamment en écrivant avec son focaliseur sur un parchemin pour occuper son esprit et l’aider à se concentrer. Si elle a appris à ignorer la musique ambiante qui constitue l'Art, elle sait néanmoins se concentrer et écouter chaque mélodie pour composer ses sors et autres rites. De la même façon, une mélodie s'imposera à ses oreilles lorsque d'autres mages conjureront auprès d'elle. Ophelia est persuadée qu'elle saurait décrypter la nature des sorts par rapport aux notes entendues mais sa maîtrise de la magie n'atteint pas encore ce niveau là.
Histoire
Le clan de l’Aiguille Dorée est le parfait exemple de dynastie non nobiliaire dont l’influence s’étend aussi bien en Péninsule, dont il est originaire, qu’en Ithri'Vaan. La branche principale prend ses racines dans les collines surplombant Langehack, et la ville elle-même. Au cours du VIIIe siècle du Xeme Cycle, les mariages ont permis le monopole d’une famille sur les tisserands et les drapiers. L’ensemble des guildes sont alors sous la coupe de Olivier le Tisseur de Toiles. Dans le but d’affermir son pouvoir, il fait forger une aiguille dorée, longue d’une trentaine de centimètres et tranchante, et crée la Compagnie de l’Aiguille Dorée. Il invite les dernières familles indépendantes de le rejoindre pour contrôler le marché. Tout au long de sa vie, Olivier s’efforcera de créer des comptoirs commerciaux dans d’autres villes du Duché puis jusqu’au sud et au nord de la Péninsule. En l’an 870, le fils d’Olivier, Jared l’Incongru, est arrêté et exécuté par le Duc de Langehack, brisant ainsi le monopole de la branche principale. Son cousin, Pietro, reprit la Compagnie de l’Aiguille Dorée et gagna le surnom du Piqueur. À la fin de sa vie, il envoie une partie de sa famille s’établir en Ashraï, non loin de Thaar pour sécuriser certains apports de teintures.
Les années 900 virent la survie difficile de la Compagnie en Péninsule. La succession de dirigeants incapables et le déchirement de la famille, souvent conservatrice, faillirent provoquer sa disparition. Seule la branche estréventine prospéra, notamment en mettant la main sur les nombreux fouloirs et tanneries d’Ashraï. En injectant de l’argent, Ulysse Mains-Noires, à cause de la teinture ayant rongé ses doigts, sauve la compagnie. Certains lui attribuent la phrase « L’or n’a pas d’odeur. » Devant les sourires narquois de son cousin éloigné, arrogant face à la puissance commerciale des tanneries, réputées pour leurs odeurs. En 970, Martin Fil-d’Argent, grand-père d’Ophelia, bloque les prix des teintures et des foulons d’Ashraï, ruinant la filière textile de la ville. La Compagnie de l’Aiguille Dorée apparaît en sauveur lorsqu’elle rachète l’ensemble de l’industrie locale. Avec ce coup d’éclat, Martin devient la branche principale et le propriétaire de la Compagnie. Il développe principalement le commerce des tissus en Ithri'Vaan et fait des branches péninsulaires des points d’entrée pour des marchandises de luxe.
Ophelia vit le jour sous le règne de Martin dans le manoir familial d’Ashraï. Elle grandit sous la domination de son frère, Charles, et dans le creuset culturel de l’Ithri'Vaan. Cependant, Martin fit venir un précepteur de Soltariel, selon la tradition familiale. Ainsi, Charles s’appropria bien vite les légendes et histoires péninsulaires, se rêvant chevalier. Il fut principalement une brute et un persécuteur pour sa sœur. Ophelia fut une gamine douce et rêveuse, mais également intéressée par les affaires de son grand-père. Pur produit estréventin, ce dernier n’hésita pas à la prendre sous son aile, au grand dam de son fils Michael. Âgée de huit ans lors du Voile, Ophelia n’en garde qu’un souvenir aussi terrifiant qu’envoûtant. Une profonde foi la prit lorsqu’elle s’éveilla du chant d’Arcam, mais également autre chose.
La petite fille se plaignit bientôt d’entendre de la musique au loin, lors de ses rêves, mais également lors de ses temps de pause. Craignant que sa fille ne fût atteinte de folie, Michael la tient occupée à chaque instant, ayant jusqu’à payer un maître d’armes pour elle et son frère. Ophelia découvre la joie de combattre, même si sa carrure ne la destine guère plus qu’à la rapière et la dague. Martin se trouve à Thaar pour négocier auprès de la Compagnie du Ponant pour garder ses affaires. Si l’affaire est un succès, il se rend compte de la faiblesse relative face aux puissants Vossula. À l’âge de 11 ans, Ophelia fit expédier un message à son grand-père pour lui faire part de ses craintes. Fil-d’Argent revint aussitôt à Ashraï et condamne son frère pour ne pas avoir compris. Il s’avère qu’Ophelia est sensible à la magie.
Martin trouva un nouveau précepteur pour sa petite fill. Il s'agissait du mage de la vie, Taelish, un elfe exilé. Cependant, les heures d’apprentissage avec Ophelia sont rares et se comptent sur les doigts d’une main chaque ennéade passant. Si la jeune fille découvre l’Art et à contrôler sa sensibilité, la pratique lui manque et elle n’est guère plus qu’une néophyte. Cependant, Taelish lui enseigne également certaines bottes de l’escrime et lui sert de garde du corps. L’elfe devient son plus proche compagnon, notamment parce qu’il la protège de son frère et l’ire de son père. À partir de l’an 6, Martin intégra de manière plus poussée Ophelia dans ses affaires. Les déboires drows firent que l’homme se sentait de plus en plus intéressé par la puissance de Thaar et de son indépendance désormais bien établie. Désirant s’établir comme Prince-Marchand d’Ashraï, le vieil homme fit de sa petite fille son ambassadrice. Refusant d’être traitée comme une vulgaire putain, Ophelia s’imposa comme un élément clé de la politique d’Ashraï et il ne fallut guère plus d’une année pour que Martin ne devienne le dirigeant de la ville.
Le vieil homme se retrouva affaibli par une apoplexie foudroyante et, bien vite, dut renoncer à sa charge de Prince Marchand qu’il céda à Michael. Le père d’Ophelia l’écarta aussitôt de toute affaire politique ou économique et plaça son héritier, et fils, à leur place. Aussitôt, la Compagnie de l’Aiguille Dorée recula sur de nombreux fronts dus à la gestion désastreuse de Charles. Ophelia s’opposa aussitôt à son frère en même temps que ses sentiments fraternels pour Taelish évoluaient. Si cet amour ne fut jamais que dans un sens, son précepteur se montra fidèle de nombreuses années durant lors du conflit entre la jeune fille et les siens. Forte du soutien de Martin et de la plupart de leurs cousins estréventins, Ophelia se plaça comme héritière légitime de la Compagnie. Il ne fallait plus que tanner la résistance péninsulaire.
En l’an 10:XI, alors âgée de 18 ans, Ophelia quitta Ashraï pour gagner Langehack où elle passa un an auprès de leur représentant, son cousin Henri. L’homme, usé par la guerre et les troubles locaux qui avaient ravagé leur commerce, s’opposât farouchement à l’influence de la jeune fille. Celle-ci ne désespéra pas et profita de sa beauté pour mettre dans son lit plusieurs proches d’Henri. Elle découvrit rapidement que l’homme, veuf, désespérait de se remarier. Or, Ophelia connaissait une jeune fille parfaite, aussi belle que douce pour cela. Elle arrangea la rencontre puis les épousailles entre l’ingénue Marie et Henri. Ce ne fut que le lendemain des noces qu’elle annonça à son cousin l’énorme dette qu’avait sa nouvelle femme envers plusieurs usuriers péninsulaires. Une dette que la fortune personnelle d’Ophelia pourrait éponger en échange du soutien d’Henri pour lui laisser la tête de la Compagnie de l’Aiguille Dorée.
Cette affaire réglée, et la paix semblant revenue dans le royaume, Ophelia quitta Langehack pour visiter Serramire et y rencontrer une autre branche familiale sous les ordres de Osberth. Précédée par des lettres d’Henri, Ophelia se retrouva face à un mur de silence et de reproches voilés. Même l’offre d’une blanche jambe au détour d’une couverture ne sut attirer l’œil des nordiens. Frustrée et énervée, Ophelia essaya à de nombreuses reprises d’attirer aussi bien ses cousins que Taelish dans son lit, les premiers par opportunisme, le second par amour. Sans succès. L’estréventine monta un plan radicalement différent et profita du caractère belliqueux d’Osberth. Elle fit insulter la vertu de sa fille et l’homme le frappa si fort qu’il le tua. L’affaire fit grand bruit dans la communauté marchande de la ville lorsqu’il refusa de payer le prix du sang et Osberth fut bientôt arrêté et condamné. Ophelia accepta cependant de s’acquitter de cette tradition contre un serment de la part de l’homme et son soutien dans sa prise de contrôle de la Compagnie. Qu’il donna du bout des lèvres.
L’an 13 vit ainsi le retour d’Ophelia dans sa ville natale, forte du soutien financier et spirituel des branches péninsulaires de la Compagnie. Elle s’opposa aussitôt à son frère, cherchant du soutien auprès de plusieurs notables de la ville. Véritable commerçante parallèle à celui de Charles, Ophelia eut la primeur d’entendre parler d’une pénurie de teinture rouge, venue des plaines de Valmar. Rachetant de larges stocks, s’endettant lourdement auprès de nombreux banquiers, elle obtint un monopole quasi exclusif du produit sur une partie de l’estuaire, ruinant son frère par la même occasion. Charles finit par céder et demanda à Ophelia une rencontre où il lui céderait officiellement l’Aiguille Dorée. La passation de pouvoir eut lieu de nuit au cœur du manoir. Nul se ne sait ce qui se passa, mais Charles fut retrouvé mort le lendemain dans un canal, la gorge déchiquetée alors même que sa sœur arborait des marques violacées au visage et au cou. Les mauvaises langues murmurèrent que la jeune femme avait essayé d’empoissonner son frère qui, sentant le poison ronger ses entrailles, se serait jeté sur elle pour l’étrangler. Quelques coups d’aiguille bien placés auraient achevé l’œuvre sombre de celle qui désormais portait sur elle l’Aiguille Dorée.
La vérité fut que Charles attaqua bien Ophelia, mais sans une trace de poison dans son corps. Enragé d’être floué par sa sœur, la colère l’aveugla. L’Aiguille Dorée ne dut sa survie qu’à ses réflexes, attrapant l’arme à la hanche de son frère pour lui planter en pleine gorge. Ce fratricide, bien qu’un élément de légitime défense, effraya Taelish. L’elfe refusa de servir plus longtemps une femme qu’il ne reconnaissait plus depuis leur départ pour la Péninsule et la quitta sommairement et sans un mot. Bien qu’elle sût son amour futile, Ophelia en eut le cœur brisé et s’enferma dans un mutisme profond et un deuil pendant près de 4 mois. Cela sauva en partie les apparences. Officiellement, Ophelia pleura son frère un an durant.
Les années qui suivirent virent l’opposition entre la puissance commerciale d’Ophelia face à celle politique de son père. Malgré leur mésentente, toute naturelle après le meurtre de Charles, ils résolurent à travailler pour la famille avant. Ainsi la première mit à disposition de folles sommes d’argent au second qui n’hésitait pas à révéler des informations commerciales ou politiques. Ainsi Ophelia rattrapa l’ensemble des erreurs de son frère et finit même par installer un véritable comptoir de la Compagnie à Thaar en lieu et place de leurs représentants habituels. Plusieurs drapiers furent même incorporés au conglomérat. A Ashraï, Ophelia s’imposa comme la principale opposante à toute influence eldéenne. De la même façon, elle n’hésita pas à se battre pour faire éradique les cultes draconiques, un succès des plus mitigés.
Bien vue par les foules, Ophelia finit par s’opposer de plus en plus à son père et lui retirer son soutien. Michael, loin d’être stupide, essaya de lever l’opinion publique contre sa fille. À grands coups de discours enflammés, il rappela son éducation par un elfe — peuple mal vu en ville — mais également l’assassinat de son frère. Dans le même temps, il chercha à récupérer le soutien d’Osberth et Henri. Ophelia réagit aussitôt en faisant venir la fille du premier en tant que pupille à Ashraï et en menaçant le second de le priver de son soutien financier. La vision politique d’Ophelia fut accomplie par un miracle. Martin, en partie remis de ses crises, désavoua son fils en public. Tout soutien officiel de Michael disparut telle de la glace au soleil et il en fut réduit à une seule chose. Fuir la ville.
Enfin libre, Ophelia réclama aussitôt le titre de son père, s’appuyant sur de généreux pots-de-vin, des reîtres à ses ordres mêlés à la milice d’Ashraï. Cependant, un autre homme devint le dirigeant de la ville, à son grand déplaisir. Mais la jeune femme ne désespère pas. Il n’est qu’une question de temps avec qu’elle ne le fasse tomber pour qu’ainsi s’ouvre la voie du Conseil de Thaar…
HRP:
Dernière édition par Ophelia Aiguille Dorée le Ven 8 Mai 2020 - 21:37, édité 7 fois
Ophelia Aiguille Dorée
Humain
Nombre de messages : 86 Âge : 29 Date d'inscription : 28/04/2020
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 24 ans Taille : 1m65 Niveau Magique : Apprenti.
Sujet: Re: Ophelia Aiguille Dorée Sam 2 Mai 2020 - 9:19
Fiche terminée ! En espérant qu'elle vous convienne et en ayant hâte de vous rejoindre sur le plateau de jeu
Aerianna Hiisi
Ancien
Nombre de messages : 584 Âge : 31 Date d'inscription : 18/10/2018
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 28 ans Taille : 1m70 Niveau Magique : Eveillé / Néophyte.
Sujet: Re: Ophelia Aiguille Dorée Dim 10 Mai 2020 - 17:29
Tout est bon, bienvenue en IV o/
Code:
[Métier] : Marchande
[Sexe] : Féminin
[Classe d'arme] : Corps à corps
[Alignement] : Loyal Mauvais
Foire au RP ~ Pour tout ce qui est recherche de compagnons RP. En bref, que du bonheur ! Journal de bord ~ Pour archiver tes liens de RP qui content l'histoire de ton personnage {Vivement conseillé}. Et enfin, si tu as des question, n'hésite surtout pas à demander l'aide d'un parrain, ou à tout simplement poser tes questions dans la partie créée à cet effet.
Sujet: Ophelia Aiguille Dorée 
Mer 29 Avr 2020 - 15:14
