Me voilà fin prêt... Haut les cœurs ! | Termer et Natael

Neuvième ennéade
Verimios 17:XI

De Natael d'Orman
A Adonis de Termer

Monseigneur de Termer,


Par la présente, je viens vous annoncer quelques nouvelles.

Sachant que vos filles cadettes approchent de l'âge de se marier, j'ai fait le chemin jusqu'à Langehack afin de demander en personne la permission d'épouser l'un d'elles.
Je vous informe que l'accord m'a été donné par le Marquis et que l'obtenir du côté de ma baronnie n'a été qu'une formalité. Aussi, je suis désormais prêt à rencontrer Myosotis et Amaryllis afin de faire mon choix quant à celle que j'épouserai.

Avec votre accord, je souhaiterai donc inviter ces demoiselles à venir me rejoindre en la seigneurie de Chiard, dans la demeure de mes parents, ceci afin que nous fassions connaissance et qu'elles s'essaient au climat local.

Je reste dans l'attente de vos nouvelles que j'espère positives.


Que Néera vous garde,

Natael d'Orman

Devant la courte lettre posée sur son bureau, dans la salle que l'âtre et une chandelle eclairait d'une lueur chaude et vacillante, le seigneur de Termer se frottait les yeux.

Natael d'Orman. Il l'avait oublié celui là.

On ne pouvait donc pas le laisser tranquille un moment ? Le jeune homme aurait été un bon parti pour une de ses filles, celle qu'il voulait, cela n'aurait eu aucune importance tant qu'il payait.

Mais voilà, de filles, il n'y en avait plus. C'était gênant pour qui voulait en épouser une.  C'était gênant pour le père qui les avait promises. Les garces... Pourtant il leur avait tout donné, et voilà qu'elle s'ingéniaient à chercher à le détruire.

On ne pouvait faire confiance aux femmes. Il hésitait à ne pas répondre... Mais ce serait risquer l'hostilité de cette familles, et les dieux seuls savaient ce que ces gens pouvaient faire.

Non ce n'était pas une option...

Adonis fronça les sourcils pensivement. Une idée venait de naître dans son esprit. La petite entreprise événementielle dont il avait eu l'idée ne marchait pas trop mal, elle lui donnait un peu d'argent. Il pouvait faire quelque chose.

Neuvième ennéade
Verimios 17:XI
Termer,

Monseigneur d'Orman,

Lire vos mots m'emplit toujours d'aise. Lorsque j'ai reçu votre lettre ce matin, c'est la hâte de pouvoir vous compter parmi les miens qui a empli mon coeur. Amaryllis et Myosotis sont devenues toutes deux de fort jolies fleurs, et ce serait avec une joie sincère doublée de l'inquiétude naturelle d'un père que je voudrais répondre positivement à votre demande.

Malheureusement, une calamité épouvantable s'est abattue sur ma famille, car, il y a de cela plus d'un mois, le sort nous a retiré nos deux plus jeunes filles, sous la forme d'un enlèvement. Blessée en cherchant à les protéger, je ne pu malheureusement arrêter leur ravisseur, lequel me frappa lâchement dans le dos.

Dans notre malheur, il est néanmoins des raisons d’espérer. Alors que tout semblait perdu, leur trace fut retrouvée à Diantra, mais le bonheur de les revoir nous échappa alors, car il fallut que le malheur nous priva d'elles à nouveau : Elles auraient été aperçues en compagnie d'un étranger au teint halé des contrées de par delà les mers.

Pour mon épouse et moi même, il s'agit de la preuve qu'elles sont vivantes, quelque part. Nous esperons qu'une noble âme saura nous ramener nos charmantes fleurs avant que d'infâmes individus ne profitent de leur innocence.

En attendant, nous prions pour elles.

Que Néera vous garde, Monseigneur d'Orman.

Adonis de Termer


Ce n'était pas si mal jugea-t-il. Peut-être un peu mièvre, mais il y avait des chances que cela fasse l'affaire.