Dante Corvac
Humain
Nombre de messages : 1697 Âge : 45 Date d'inscription : 09/07/2018
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 29? Taille : 1.80 m Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Perdue en mer (solo) Jeu 6 Aoû 2020 - 14:58 | |
| 4e jour de la 4e enneade de Karfias, an 18 du XIe cycle. a bord de l'Hirondelle, en direction d'Isgaard 3e jour de voyage, 3 heures du matin, météo: neige et fort force du vent Beaufort 6
Non mais c'est quoi cette merde, peste le capitaine sur le gaillard arrière. Les marins s'attellent et travaillent fort pour rejoindre le port le plus proche, avant que la météo ne se dégrade encore plus. Le bateau roule et tangue, prend bien les vagues, mais n'empêche. L'hiver est toujours imprévisible.
Ca n'empêche pas sa précieuse passagère de dormir du sommeil du juste, probablement abrutie par le chagrin... Pauvre gamine. Ce qu'il ne sait pas par contre c'est qu'il y a un clandestin à bord. Dans la cale, avec les rats ... ne remontant que la nuit en utilisant les ombres du navire. Elazar se dit qu'il aurait été mieux de louer une cabine. Mais Dante s'y est formellement opposé. Louer une cabine est s'exposer à la suspicion. Augmenter les chances d'être découvert.
Comme s'il n'avait pas de chance d'être pris, pense le vieux pour la millième fois en se cachant des marins assoiffés qui viennent chercher leur rations de rhum. Même si ses vieux os protestent contre se traitement, lui rappelant qu'il est trop vieux pour ces merdes, Elazar est content, ca lui rappelle le bon vieux temps. Une chasse... C'est sa dernière, il peut bien endurer cela. Se levant, étirant ses vieux os pour la tâche à venir, il caresse la chevalière de sa famille qu'il porte à l'auriculaire. Puis, il se fond dans les ombres dansantes.
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Dans la cabine de Blandine, les ombres s'épaississent. Elles dansent et se coulent dans les interstices, entre la couchette et le coffre de la cabine que le capitaine a gracieusement laissé à la jeune fille en deuil. Sans hésitation, une lame lui transperce le coeur, la tuant directement dans son sommeil. Lui laissant l'arme, l'assassin fait une rapide inspection, pour s'assurer qu'elle est seule, en verrouillant la porte de l'intérieur.
Alors ouvre t'il la fenêtre du gaillard arrière, traîne le jeune corp frêle avec lui, laissant une piste de quelques gouttes écarlates, pour la faire passer par l'étroite ouverture, non sans avoir préalablement récupéré son arme. Le vent et le roulis ne lui facilite pas la tâche, mais Blandine est frêle et légère. Sans ses atours, il y arrive sans trop de mal.
Sans bruits, se met il à foutre le bordel dans la cabine, simulant une agression. Pour terminer, la touche, il tord et abîme l'ordre de mission, le déchirant en deux morceaux, en laissant un sur les lieux du crime, papier qui ira se cacher sous la couverture de la couchette. Ecrit sur le papier taché de sang de Blandine, il y a un montant et un Début de signature, à l'arabesque aisément reconnaissable. Comme si l'agresseur avait essayé de faire chanter, de prévenir ou de tourner casaque, mais que ca avait raté.
Puis, il repasse dans les ombres, disparaissant du lieu du crime. La garde ne s'inquiétera pas trop de ne pas voir la jeune Odelianne, le chagrin et le mal de mer devant l'indisposer. Le temps qu'ils s'inquiètent ils auront atteint un port avant et Elazar sera déjà loin. Ainsi fut le chant du cygne du Lys Noir aka l'Empoisonneur. |
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