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 [Portes Blueues]Un miroir de chair | Solo

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Cécilie de Missède
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MessageSujet: [Portes Blueues]Un miroir de chair | Solo   [Portes Blueues]Un miroir de chair | Solo I_icon_minitimeMer 26 Aoû 2020 - 11:04



Hiver - début 3e ennéade de Karfias
An 18 du XIe Cycle


La brise faisait frisonner les tentures légères qui bordaient la large arche marquant le passage entre l'étude de la maîtresse des lieux et la terrasse. Malgré le froid, on avait laissées ouvertes les persiennes qui pouvaient l'obstruer en coulissant de part et d'autre. Deux braseros éteints trônaient à côté de la table de travail et et une armoire de bonne taille dévolue aux livres complétait la bibliothèque commune qu'elles avaient installées au rez de chaussée. De nombreuses pierres et autres matériaux étranges étaient également posés sur des étagères ou rangés dans des coffres en attendant de faire l'objet de plus d'investigations. La pièce était agréable et plutôt lumineuse avec ses murs aux motifs pastels et son plafond peint, pourtant, comme la plupart du temps depuis le redoux de la saison, elle était vide.

Ayant emporté une tablette de cire et un livre sur le maniement et l'usage des glyphes, la rousse créature était une fois de plus aller se mettre les pieds dans l'eau dans le bassin du riad central de leur demeure. Ovale et affleurant au sol, la pièce d'eau et la végétation qui l'entourait était soigneusement entretenue par le jardinier au même titre que les parterres extérieurs. La servante qu'avait offert Na'ri avait bien essayé d'y ajouter des pétales de fleur mais elle avait passé toute l'après-midi du lendemain à les ramasser un par un pour éviter qu'ils pourrissent au fond de l'eau.

Avachie sur un grand coussin s'apparentant plus à un matelas qu'à un oreiller, les cheveux lâchés et son corps blanc uniquement habillé d'une fine étoffe plus pure encore, les pieds de Cécilie jouaient avec la surface tandis que son esprits continuait à explorer les possibilités de glyphes, leurs signification et leur mise en application dans ses études. Depuis le mois dernier, et grâce aux ouvrages offerts par Shyn'tae et sous sa supervision, elle s'était entrainée à relever et manipuler des goules. Le rituel était des plus complexes et elle avait du beaucoup travailler, en dehors de ses cours de danse, pour réussir à avoir un geste suffisamment précis pour que la chose fonctionne. Pourtant, une fois l'être créé, le contrôle s'était révélée bien moins difficile qu'elle ne s'y attendait, elle qui avait l'habitude de manipuler ainsi le corps des vivants. Elle n'aurait jamais pensé pouvoir en contrôler plusieurs à la fois, mais ça n'avait rien à voir avec la bataille constante qui avait lieux contre une âme saine. Elle avait donc pu également commencé à expérimenter le rituel sur lequel elle travaillait de façon théorique depuis plusieurs années.

Elle travaillait encore sur les formes et les tracés capable de faire circuler plus facilement la magie, réfléchissant à la composition supposée de l'encre des runistes nains, lorsque la jeune - et unique - servante qui tenait pour l'instant le manoir en état s'approcha en se dandinant d'un pied sur l'autre.

- Maîtresse ?
- Pour la dixième fois, dit ce que tu as à dire au lieu de m'interrompre et de me laisser attendre.
- Euh... Oui. C'était juste pour vous dire qu'un homme vous demande. Il dit qu'il a trouvé ce que vous cherchiez.
- Et il s'appelle ?
- Je... J'ai oublié de lui demander...

La jeune fille sembla soudain mal à l'aise. Cécilie referma son livre à regret.

- Amène le ici. " Ordonnais-je, la faisant détaller.

Qu'il soit ami ou ennemis, il serait plus agréable de s'occuper de lui en ces lieux, loin de la rue. Quant à la gamine... Le bon personnel serait sûrement aussi difficile à trouver que le palais lui-même, mais pour l'instant elle avait bien trop de choses à faire et de dépenses superflus pour me permettre de faire la fine bouche. Rien que pour faire tourner ce palais, et sans qu'elle ne se résolve à l'avouer, l'aide de Na'ri, Shyn'tae et Cassiopée était une manne dont elle ne pouvait encore me passer.

Sans prendre la peine de s'habiller, et ne disposant pas d'une garde robe aussi riche et aussi fournie que cet endroit semblait l'indiquer, elle resta enroulée dans son drap fin, les jambes humides et rouvrit l'un de ses livres pour patienter, affalée sur la hanche. L’écho de pas rapides se fit entendre bien avant qu'elle ne pose les yeux sur eux. Reconnaissant le marchand d'esclave qu'elle avait déniché près du Bae'd, elle se redressa un peu plus correctement et lui offrit un sourire affable.

- Maître Zan'kar. Je ne vous attendais pas si tôt. Ma demeure est la vôtre. Khadija, du thé. " le salua-t-elle en se relevant face au drow massif couvert de riches étoffes brodées. Son visage était amical, mais il y avait quelque chose de faux et de retenu dans sa voix, comme si ce qu'il voyait lui déplaisait au plus haut point. Le seul point de mystère avec lui, c'est qu'elle n'arrivait pas à déterminer si c'était le fait qu'elle soit humaine qui le gênait ou si c'était autre chose.
- Sayida Irulan ! " roucoula-t-il pourtant du haut de son impressionnante stature en venant serrer la petite main dans ses deux énormes pognes. " Votre beauté est radieuse. Vous avez terminé votre installation à ce que je vois. Comment vont vos pensionnaires ? " côté à côte, ils vinrent s'asseoir dans les coussins qui bordait la table basse sur laquelle trônait toujours un plateau d'échec dont la partie n'avait pas été finie pour sacrifier aux bavardages d'usages. Et comment tu vas ? Et la famille ? Et les affaires ? Les doebens de Sol'dorn sacrifiaient avec plaisir à la même dépense de temps que les thaaris en matière de préliminaires. Ce ne fut qu'une fois la conversation agréablement entamée qu'il en vint à ce qu'il avait amené. Ses mains claquèrent deux fois et deux hommes filiformes semblables en tout point sortirent du passage qu'il avait emprunté pour arrivé au riad. Il avait la marchandise et s'ils s'étaient mis d'accord sur le prix de sa recherche, le prix du bien en lui-même était encore à négocier... Et ils n'avaient toujours pas vu la moindre goutte de thé.  

Le dialogue fut rude et plein de hauts sentiments et d'accord. Bien qu'ayant vécu sur les routes pendant des années, la négociation à la façon vaanie n'était pas la plus grande force de l'ancienne péninsulaire. Qu'on lui demande de négocier un accord de passage entre deux nations ou un cesser le feu pour permettre à deux ennemis de parlementer et elle le ferait sans hésitation, mais marchander le prix d'un tapis au souk... On avait plus vite fait de revenir le soir après la fermeture pour le voler et tuer le marchand au besoin. Mais au moins, elle connaissait le véritable prix des choses et elle savait la valeur de l'argent. Le doeben se défendait âprement, montrant les dents, les oreilles et les membres de ses marchandises, les mettant à nu pour dévoiler leur marque discrète et le peu de coups de fouet qu'ils avaient reçu. Au final, son air froid et égal fut sa meilleur arme et elle ne dépassa que de peu l'objectif qu'elle s'était posé.

- Je me saigne, mais ils sont à vous. " sourit le doeben, maussade, en lui serrant la main. D'un mouvement ample, il sorti les titres de propriété des deux esclaves et un contrat de vente qu'ils signèrent dès que l'argent fut en la possession du pourvoyeur. Khadija apporta alors le thé et Zan'kar se leva pour partir, jurant que ça avait été malgré tout un plaisir et qu'il espérait que son geste commerciale la déciderait à faire de nouveau appel à ses talents pour trouver des esclaves aux caractéristiques précises.

Après avoir raccompagner leur hôte, Khadija fut missionnée pour aller prévenir Shyn'tae que les jumeaux leur avait été livré. Pendant un moment, Cécilie les observa à nouveau. Nul doute que l'esclavagiste les avait obtenu à prix cassé. Elle lui avait donné largement plus que leur valeur, mais elle les voulait et il le savait. Les deux hommes d'âge mur n'étaient ni particulièrement beaux, ni particulièrement fort et l'un d'eux avait une jambe tellement mal en point que son ancien propriétaire n'avait pas voulu investir pour le soigner. La guérison aurait sans doute pris des mois et lu serait revenu aussi cher qu'un nouveau spécimen. Mais ils se ressemblaient d'une façon si saisissante qu'ils semblaient être le reflet l'un de l'autre. Même après quelques ennéades de recherche, la sorcière n'avait jamais vu une ressemblance aussi parfaite.

Et c'était bien là tout ce qu'elle leur demandait.

Enfin ça et d'être bien portant.

Fronçant les sourcils, elle nota qu'ils étaient décidément très maigres. Bien, elle devrait attendre un peu avant de s'en servir, mais ce n'était pas plus mal. Continuer un peu à se faire la main sur des sujets moins rare était préférable.

- Comment vous appelez-vous ?
- Naïm. " lança la voix du boiteux, plus profonde qu'elle ne l'aurait cru.
- Ali. " compléta son frère bien portant, les yeux baissés.
- D'ici demain, nous vérifierons votre état de santé. En attendant, vous allez prendre un bain et manger à satiété. Khadija va s'occuper de vous et vous montrer votre chambre. Une fois que j'aurai eu l'avis des médecins, vous vous chargerez des repas.
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