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Sujet: Place Tyral | Au retour de la guerre [Libre] Lun 28 Déc 2020 - 12:19
Julas de la 7e ennéade de Favriüs 18e année du Onzième Cycle Place Tyräl - Matin
Tes pas s’enfoncent lourdement dans le parterre humide de la place. Un lourd silence s’empare des lieux, les murmures de la foule s’étant brusquement arrêtés, imités par les chants des oiseaux, alors que ton épouse, ta fille et toi preniez position en leur centre. Un bras autour de la taille de celle que tu aimes, l’autre tenant ton enfant contre toi, tu pèses le poids des mots que tu t’apprêtes à prononcer, trouvant réconfort dans l’indéfectible soutien de celles qui te sont les plus proches. Tant qu’elles sont avec toi, tu n’as rien à craindre. Tu n’as jamais été facile à intimider, mais tant qu’elles sont à tes côtés, tu ne saurais être inquiété par qui que ce soit. Tu inspires, et t’ancre dans le sol. Il était maintenant l’heure d’autant projeter ta voix que ton assurance.
- Nous avons vaincu. ta voix claire tranche à travers le silence Notre participation aux batailles du Royaume de Naélis n’auront pas été en vain. tu marques une courte pause Non, la guerre contre les Sombres n’est pas terminée. Et elle ne le sera – à moins que les Dieux n’en décident autrement – probablement jamais. Mais ces quelques mois sacrifiés à Naélis nous auront au moins gagné quelques années, si ce n’est quelques décennies de tranquillité, le temps que l’armée Eldéenne panse ses plaies. tu clignes lentement des yeux Par la même occasion, nous avons gagné le respect des habitants de Naélis, et maintenant que leur Royaume se reconstruit, il est tout dans notre intérêt d’entretenir ce sentiment. Qu’un Royaume nous respecte et il respectera l’Œuvre. Qu’un Royaume tenant une position aussi avantageuse que Naélis nous respecte et choisisse de se tourner vers nous plutôt que vers le reste du monde, et c’est à la fois un peu plus de pouvoir qui nous revient et un peu de terreau versé pour accueillir les racines de l’Estel.
Ton menton se lève légèrement. Comme beaucoup des tiens, tu te plais à rêver un jour où l’Œuvre retournerait à un état proche des origines. Un jour où la Symphonie Chanterait à nouveau à travers l’entièreté du continent. Un jour où vous prendriez la place de guide qui vous revient de droit, car les autres peuples ne sauraient s’accommoder d’un monde rendu à sa sauvagerie primale de la même manière que vous l’avez fait. Un jour où le monde retrouverait enfin un ersatz de l’harmonie avec laquelle il a été pensé.
- Il n’y a pas que le Royaume de Naélis qui nous a offert son respect. ton visage se décore d’un cérémoniel sérieux Beaucoup d’entre vous – pour peu que vous vous soyez intéressés aux nouvelles du Nord-Ouest – savent le Zagazorn avoir tenté de renouer contact avec nous. ton torse se bombe encore un peu plus En avaient déjà résulté un accord nous ouvrant le droit de pèlerinage dans le Lörn, en échange de quoi nous apprendrions aux leurs à gérer leurs ressources dans le respect de la nature. tu encaisses sans broncher les regards perplexes d’une foule peinant à envisager ce que pourrait être une existence sans révérence envers la Création Au retour des batailles, j’ai eu l’occasion de m’entretenir avec le Grand-Roi du Septentrion. Il aspire à plus. Et en réalité, moi de même. Lui et moi avons noué une amitié autour du rêve d’un retour aux jours où nos deux peuples travaillaient de concert. Nos deux peuples se sont mutuellement énormément enseigné, et lui et moi aimerions que le futur nous offre de nous enseigner de la même manière. Certes, l’entente d’autrefois s’est transformée en heurts, et de ces heurts est née la première des guerres ayant secoué l’Œuvre. Seulement aujourd’hui que nous sommes plus sages de presque dix Cycles, nous n’avons plus de raisons de nous laisser aller à des torts passés. Tu hoches lentement la tête, annonçant la fin proche de ton discours. L’Anaëh rayonne à nouveau en dehors de ses frontières. Et de manière positive. Frères, Sœurs, nous avons le vent en poupe.