Sur la route du reste de ma vie (Charles)

En bonne perdante, Aulyanne trouvait donc un nouveau perchoir sur les cuisses du châtelain et enfilait son deuxième gobelet d’eau de vie, une grimace de circonstance déformant un instant son avenant petit minois. Même si elle n’en était pas à ses premiers verres d’alcool fort… on ne pouvait, croyait-elle s’habituer à un tel goût. Le liquide laissait sa marque bien chaude au fond de sa gorge alors qu’elle secouait sa tête pour en chasser les derniers souvenir, chatouillant au passage le nez de ce pauvre Hector de ses fins cheveux de braises.

« Oh désolée Hector… je ferais plus attention »

S’excusait-elle en riant. Même si elle acceptait son sort, elle tentait néanmoins de ne pas se montrer trop aise et se faisait donc raide sur son assise de chair faite. À la bonne heure, Ninon acceptait de se joindre à eux et tant pis pour l’exactitude des comptes. À 6 têtes, ils devraient bien arriver à se rappeler ensemble des divers gagnant de la soirée! Il fallait en tous cas l’espérer…

Comme Ninon avait su faire son entrée dans le petit salon, elle fit un nouvelle fois les choses en grand en proposant un gage qui tout en étant sans grande conséquence était loin d’être innocent. Quand il s’agissait d’alimenter lentement les passions, Ninon jouait sur un terrain sur lequel elle était experte et savait calmer les ardeurs trop rapides et maladroites d’une Lucie de Bellevue par exemple. Ainsi les lancés de dés commencèrent à fuser d’un côté puis de l’autre de la table de jeu, provoquant rire, faux pleures ou fierté selon les résultats obtenus.

Lorsqu’arriva le tour d’Aulyanne, elle fut quelque peu piquée au vif par Hector qui s’amusa à ses dépends en relevant son propos de quelques moments passés. Oh, elle allait bien évidemment lui rétorquer une pique bien placée si ce n’était que Ninon la devança sur le coup, attaquant la qualité du bretteur manquant d’entrainement.

Les propos semblèrent avoir leur effet sur le jeune homme, mais voilà qu’Aulyanne sentait les mains de celui-ci se risquer à ses jupons tandis qu’il lui murmurait à l’épaule. Pu-t-il voir alors le frisson qu’il lui provoqua à la nuque qu’elle avait dégagée au passage de son souffle chaud? Sans lui répondre de suite, et de peur que trop d’attention se porte sur eux, Aulyanne choisissait finalement ce moment pour lancer les dés.

1-4-5-5 = 15

Semblait-il qu’on ne pouvait être de toute les manches… et elle n’était pas libérée non plus de son « tourment » qui avait toujours un bras autour de sa taille soit dit en passant. Au moins elle échappait aux deux gobelets qui revenait maintenant de droit à Gontrand. Lui en revenait néanmoins un, son troisième de la soirée jusqu’à date… rien pour la conduire à l’ivresse, mais assez pour ne pas être embarrassée par la proximité du garçon.

« Semble-t-il que ça s’arrête ici pour moi cette fois… j’échappe donc à la ronde finale et dis aurevoirs à mes suzerins et… le risque du gage! »

Un sort tout à fait acceptable en soit n’est-ce-pas?

« Commencez déjà par tenter de la vaincre aux dés! Je vous croyais redoutable monsieur de Bourbont.. »

Glissait Aulyanne à Hector d’un ton taquin par-dessus son épaule tandis que Ninon tirait les dés de plus bel afin d’amorcer cette deuxième manche.

3-6-2-2 : 13
Totale après 2 : 29

Un résultat un peu plus décevant cette fois, mais assez haut pour sans doute lui permettre d’espérer éviter de subir son propre gage! Aulyanne, un mince sourire aux lèvres échange un regard complice avec sa protectrice. Dans le pire des scénarios, nul doute que Ninon saurait s’en tirer en se défaisait d’un soulier ou d’un bijou… ou peut-être encore les surprendrait-elle en osant davantage! Le mystère régnait, et autant Gontrand que Hector ne se faisaient sans doute trop d’espoir en cette soirée encore jeune, mais oh combien commencé divinement pour ces deux garçons entourés de quatre désirables et pourtant bien différentes jeunes femmes.

« Allez Hector… ce lancé… il est pour tous les hommes de la cour! Enfin… particulièrement nous deux! »

L’encourageait Gontrand la mine bien sérieuse pour une fois devant le considérable enjeu du gage! Il se savait moins enviable que son frère d’arme auprès de la gente féminine, mais à quatre jeunes femmes pour eux deux, il était permis d’espérer bien des choses pour cette soirée qui s’annonçait plus qu’arrosée pour autant que lui et Hector se mettent à être plus chanceux aux dés!

Reprenant le manège qui amenait Aulyanne à s’incliner vers l’avant pour que le châtelain puisse effectuer son lancer, elle sentit sous sa croupe cette fois le… enfin… la virilité tant réputé du jeune homme qui malgré sa détente semblait effectivement impressionnante… c’était, affreusement gênant, mais pas tout à fait désagréable. Aulyanne n’en fit donc aucun cas, se contenta de se redresser et quitter la « chose » une fois les dés dans leur roulade.

3-3-1-1 = 8
Total après 2 : 24

SI Gontrand secouait la tête, n’en croyant pas ses yeux, Lucie elle ne put s’empêcher d’applaudir en couinant… Peut-être car elle avait d’énormes chances de l’emporter, ou peut-être car à moins d’un terrible coup du destin, c’est Hector qui devrait retirer un morceau de vêtement. C’est donc dans l’excitation profonde qui la caractérisait bel et bien à présent autant que la poisse de Gontrand qu’elle ne laissa à personne le temps de réagir pour elle-même effectuer son lancer.

6-3-4-2 = 15
Total après 2 : 34

« Ha! Voilà! C’est sans appel, Hector doit retirer un morceau de vêtement… et je décide c’est cela? Ou c’est possible de prendre le perchoir du Phoenix? Ha non… Bon… allez allez! »

Ses yeux brillants ne se détachant du châtelain, elle attendait son dû ou enfin, c’était ainsi qu’elle le voyait, même si son véritable gain se comptait plutôt en suzerains!

« C’est quand même une bonne idée ça pour le prochain tour! Le gagnant décide du vêtement retiré par la perdante! Ou le perdant… mais j’espère une perdante hein! Allez par la Damedieu, cette fois-ci c’est mon tour hehe »

Et sans attendre l’accord général sur le gage proposé, Gontrand provoquait une fois de plus les dieux de la chance, désintéressé qu’il était de ce que révélerait à ses dames ce fichu Hector qui n’avait pas su gagner quand ça comptait vraiment!

4-4-5-3 : 16

Et il s’exclama en joyeux jurons, provoquant la surprise puis l’hilarité général devant ce résultat inespéré. Déjà il faisait quelques clins d’œil provocateur vers Alice et ses désobligeantes remarques sur sa malchance…

« Pff, un bon lancer ne veut rien dire! Regarde toi bien faire le plus mauvais score malgré tout! »

Lui rétorqua-t-elle en cueillant les dés d’une main et y souffler pour la chance. Malgré tout, peut-être avait-elle attrapé ce mystérieux mal de Gontrand et était celle abandonnée par toute forme de chance à présent? C’était une possibilité à envisager suite au pointage indiqué par les dés lorsqu’ils terminèrent tristement leur course sur le plateau de jeu.

2-3-5-3 : 13

Devant le sourire encore plus large de Gontrand, Aulyanne prit sur elle de vaincre ce prétentieux dragon au nom des femmes présentes, avançant sa main sur le plateau de jeu pour y rassembler ce qui seraient ses armes.

« Ne vous en faites pas mesdames… je compte bien non seulement regagner ma place, mais aussi faire taire notre cher Gontrand d’un score à la Elwin! »

Et c’est ainsi que sur cette déclaration épique, elle plongea ses yeux dans ceux du jeune homme sans même un regard à la valse des dés contre le bois.

2-2-6-5 : 15

« Nooon, c’est pas juste! »

Feigna un Gontrand juste assez bien pour y faire mordre la bourgeoise qui crut bel et bien avoir donner suite à ses belles paroles… mais non, voilà qu’il lui grimaçait, comme il en avait pris l’habitude semblait-il, se moquant gentiment d’elle après ce discours enflammé.

« La malédiction est enfin levée! Cette manche et pour moi! Allez Lucie, à ton tour vite… vite! »

Gontrand trépignait presque à présent, même si son pointage de 16 était encore très battable, surtout avec trois lancers restants. Pour autant, il restait encore en première place et la ronde finale lui était donc pour une première fois accessible… et qui savait alors!

« Oh ça va hein… me presse pas vilain! On joue pour se détendre quand même… et tu finiras bien par être celui qui subira son propre gage tu verras! »

3-3-3-1 : 10

Vraiment rien pour calmer les ardeurs de l’homme… qui réalisait alors une chose tandis que les trois jeunes femmes ayant déjà tiré s’entre-regardaient bien amusée. Et si c’était avec Hector que Gontrand passait à la ronde finale !? C’était encore beaucoup demandé à la mère du hasard… mais comme elles l’espéraient tous alors que les pointages de Ninon et de Hector seraient décisifs pour cette ronde où rien n’était encore joué après tout!

La chance du débutant semblait à présent échapper à l'audacieuse bourgeoise dont le résultat de son lancé l'éliminait provisoirement de la compétition. Se targuant d'échapper au gage pour toute forme d'aveux et pour relativiser sa non performance, elle donc la voix et la fierté avait été omniprésente jusqu'alors, Aulyanne piqua son étalon dans une réplique des plus taquine, ne manquant pas de faire réagir le chatelain par d'autres armes de rhétorique.

- Certes, vous avez raison Aulyanne, cependant à preuve du contraire, vous êtes toujours confortablement installer sur mes cuisses, preuve que vous n'avez pas réussi à sortir trois chiffres identiques.

Adressant une œillade complice à la rouquine, Hector reporta alors son attention sur la suite de la partie. Si Ninon réussit un score honorable, le chatelain avait là l'occasion d'espérer encore arracher une seconde victoire. Encouragé par Gontrand, le noble attendait donc que sa comparse s'exécute à lui servir d'assistante une fois de plus. Mais, forces est de constater que les mouvements du Phoenix stimulait son bas ventre, Hector ressenti d'agréables sensation que sans nul doute devait également ressentir sa cavalière. Rien de désagréable à cela, qui puis est, l'alcool aidant à désinhiber les esprits. Un léger souffle chaud vint alors chatouiller la nuque de la bourgeoise lorsqu'elle se redressa pour laisser respirer les attributs du châtelaine légèrement mit à rude épreuve dans son carcan de tissu. Sans vraiment que les deux personnages s'en rendent compte, une forme d'affinité commençait à se former.

La suite des évènements tourna à la défaveur d'Hector qui pourtant relativisa volontiers sa défaite, choisissant d'ôter sa chemise pour révéler à son assemblée d'amis une musculature plutôt enviable. Dès lors, il fallait bien qu'Aulyanne se fasse à l'idée que sa peau n'était séparé de celle du charmant noble que par sa toilette gracieusement prêter par sa protectrice Ninon. Evidemment, ce torse mit à nu provoqua moultes réactions, faisant burlesquement chavirer ces dames alors qu'on commençait déjà à enchaîner sur une autre partie, toujours sous la bienveillance de l'alcool qui glissait dans l'estomac de chacun des participants. S'il décocha un sourire charmeur à l'attention de la demoiselle de Bellevue, il profita alors que l'attention se reporte sur le trublion de service, j'ai nommé Gontrand, afin de glisser discrètement quelques murmures au creux de l'oreille de la rouquine.

- Dans ma défaite, j'espère ne point trop vous mettre mal à l'aise mon amie...

Susurra-t-il non sans presser, taquin, son buste contre le dos de la bourgeoise. Suite à cette aparté, l'ensemble des esprits se reporta sur la compétition qui venait d'être derechef relancée, malgré une nette avance à présent à mettre à la solde de Lucie qui emmagasinait une rondelette somme de suzerains suffisamment importante pour s'offrir bien des étoffes ou bijoux de luxe. Mais voilà, pour elle aussi la roue de la chance semblait tourner et ce en la faveur de ce Gontrand jusque là bien malheureux au jeu ! Seulement l'arrogance était à nouveau à porter à l'attention d'une Aulyanne qui reprenait confiance et dévoilait bien son esprit de compétitrice acharnée. Alice et Lucie hors jeux, toute l'attention était reporter sur les deux derniers participants n'ayant pas encore fait rouler les dés. Ainsi, avec courtoisie, Hector laissa volontiers Ninon le soin de continuer, s'offrant le dernier lancé.

3-4-2-2 = 11

Ninon venait d'être défaite, sombrant en avant dernière position du classement. Haussant les épaules, elle se redressa ensuite pour récupérer les dés et éviter à son oiseaux le supplice de se frotter une fois encore au bas ventre de son étalon, non sans adresser un clin d'œil à son Phoenix lorsqu'elle déposa les dés dans le creux de la main d'Hector. Si Ninon le priva de se petit plaisir, il s'offrit une parfaite parade en se pressant une fois encore contre la taille d'Aulyanne jouant des hanches pour la faire s'enfoncer un peu plus contre ses cuisses qu'il entrouvrit légèrement afin de piéger la croupe de cette dernière de façon à n'éveiller aucune réaction hostile. Subtilité de mise, il frotta alors les dés entre ses mains avant de les lancer sur le plateau.

5-5-5-5=20

Personne n'en cru ces yeux et d'ailleurs tous les écarquillèrent pour réaliser ce carré de cinq que venait de sortir le chatelain pas peu fier comme l'en prouvait sa réaction héroïque, les bras levés triomphalement avant de les abaisser et tapoter de bon cœur les cuisses de sa cavalière.

- Ahah ! Vous auriez bien aimer sortir cela n'est ce pas petit Phoenix. Dit-il narquois et taquin avec la plus grande légèreté du à l'alcool.

Mais la réaction de Gontrand ne se fit pas attendre, maudissant son ami de lui jouer ce mauvais tour.

- Non non non !!!!! Hector ! Pourquoi me fend-tu ainsi le cœur !!! ce n'est pas juste ! Annonça-t-il de manière dramatique, feignant de perdre conscience telle une damoiselle prit d'un trop plein d'émotion. Puis il serra le point en venant arracher les dés du plateau pour relancer la partie.

6-4-5-4=19
Total après 2 : 35

Hector ricana devant le saut en l'air que venait de s'offrir un Gontrand presque revenu à un gosse d'une dizaine d'année tout au plus.

- Ne cri pas victoire trop vite, jeune nigaud ! Aulyanne. Voulez-vous me rapporter les dés ?

Il desserra les cuisses pour laisser quitter de son emprise le fessier de la donzelle avant de rapidement, dès lors qu'elle lui redonnait els dés, la priver une fois de plus de toute tentative de s'extraire de cette position gênante mais non moins agréable.

5-2-2-3=12
Total après 2 : 32

Gontrand s'en retrouva pour une fois la star de la soirée sous une autre manière qu'on le connaissait et c'est en fixant Hector victorieux que son regard se reporta sur la silhouette de la rouquine qui lui avait joué un vilain tour quelques temps plus tôt en lui laissant croire l'espace d'un instant qu'il aurait pu être son assise. Un large sourire coquin fendit son visage alors avant de prononcer le gage, qui irait à l'avantage de son ami le chatelain au grand déplaisir des deux autre demoiselles, Valliers et Bellevue.

- Retire donc tes braies sous tes chausses mon ami !!!!

Alors que cette déclaration aurait été choquante en temps normal, il fallait dire que le groupe était à présent bien imbibé d'alcool ce qui provoqua l'hilarité du groupe, excepté Ninon qui malgré un large sourire, était encore doué d'un minimum de conscience. C'était sans doute le moment d'agir, mais déjà Hector s'exécutait non sans les applaudissements et les encouragement des autres participants. Tendit qu'Aulyanne était invité à se redresser pour laisser Hector se déshabiller, Ninon Lenclos vola à son secours, la tirant par le bras pour l'extraire des prochaines conséquences que causerait sa redescente sur les cuisses nue du noble.

- Je crois que je vais vous voler ma protégée mes amies ! Aulyanne à un rendez-vous d'importance demain et je crois qu'il serait sage d'en rester là.

Ces mots furent nourrit de protestation, les demoiselles Lucie et Alice cherchant à récupérer la bourgeoise tant bien que mal sans succès, tout comme ce Hector, les braies à demi baissées baissées seulement. Une vague de protestation dont seul Aulyanne pouvait mettre fin. Ninon craignait que sa protégée prenne la mauvaise décision, mais quelqu'en soit cette dernière, la décision et les réactions serait toujours aussi bon enfants après ces grammes d'alcool dont le sang de chacun devait supporter la présence.

Aulyanne, petit phœnix esseulé d’Arétria avait instantanément été adopté par les jeunes membres de la cour Odéalian qu’elle avait tant redoutée. Elle qui quelques jours auparavant se moquait encore ouvertement des nobliaux faisait maintenant partie de leur cercle qui ne ressemblait à rien à ce qu’elle s’était toujours imaginé. Ils étaient en tout point semblables aux amis qu’elle avait laissés derrière elle, sinon mieux car ils étaient les siens et non pas ceux de ses frères d’abord. Rapidement donc, elle s’attachait à chacun d’entre eux et sans doute à deux plus particulièrement en la personne de Ninon et celle de Hector.

Ninon prenait une place de grande sœur, sinon de meilleure amie en devenir… la complicité entre elles était évidente pour tout regard extérieur, même si leur relation présente et à venir était bien plus complexe qu’elle le voulait bien le laisser paraître.

Et puis… ce Hector. Il semblait fait du même bois que le comte. Un de ces meneurs d’hommes naturels qu’on se promet d’éviter mais sous le charme de qui on finit inéluctablement par tomber. Il était cependant beaucoup plus facile pour Aulyanne d’accepter ce qu’elle ressentait pour le jeune homme, même si elle ne forcerait certainement jamais les choses. Il était de son âge sinon peut-être légèrement plus vieux, sans grandes responsabilité ni de famille déjà en route et surtout… il ne cherchait pas à s’imposer à elle… non pas qu’elle eut complètement détester la chose de la part du comte cependant qui avait lui aussi ses avantages sur le châtelain, notamment en l’expérience et la maturité.

Aulyanne secouait la tête un large sourire aux lèvres, à la fois embarrassée et amusée par le bretteur en pleine séance d’effeuillage. Bon joueur, Hector semblait tourner le tout à son avantage, sachant peut-être un peu trop l’effets qu’il avait sur les dames de la cour. Il attisait donc le cœur de ces dernières en prenant soin de lentement leur dévoiler la parfaite sculpture de son torse. Même Aulyanne se surprit à distraitement se mordiller la lèvre inférieur un moment, mais elle reprit bien vite sur elle-même et s’assura que personne ne put remarquer ce moment de distraction. Heureusement pour elle, les autres jeunes femmes bien plus assumées qu’elle avaient toute leur attention rivée sur le jeune homme. Seul Gontrand était entièrement désintéressé par la scène et opta pour une relance rapide, espérant bien avoir le droit à une vue semblable offerte par l’une des quatre jeunes femmes, peu importait laquelle à vrai dire.

Tandis que la joute reprenait sur ce champ de bataille où les dés tombaient les uns après les autres, Aulyanne tentait de rester le plus indifférente du monde à son geôlier qui ne lui rendait certainement pas la tâche facile. S’amusant à ses dépens, il pressait plus que de mesure son torse divinement dessiné contre elle, l’obligeant à sentir le puissant de ses muscles mais aussi la brûlant de sa peau à travers les vêtements qui lui semblait une bien piètre protection tout à coup.

Au moins pu-t-elle compter sur Ninon qui, en parfaite amie, lui évita de renouer contact avec la virilité du jeune en prenant sur elle de porter directement ses armes cubiques à Hector. C’était toutefois sans compter sur l’habile parade de celui-ci qui s’offrit plutôt d’entrouvrir les cuisses de manière à former un gouffre juste assez léger pour qu’Aulyanne s’y enfonce, rendant cette fois permanant le contact aussi indésirable que désiré. C’était à la fois terriblement gênant que de sentir cette… chose… et terriblement… hmm? Elle n’aurait su dire, mais elle y trouvait aussi une certaine forme d’excitation? La désinhibition de l’ivresse graduelle l’amenant à accepter… voir apprécier son sort plutôt que de s’en offusquer.

Qui plus est… le malaise ne dura qu’une seconde pour Aulyanne. Le lancer d’Hector causa une surprise générale de par la hauteur du score que par l’amusant agencement des dés en quatre faces identiques. Appréciant son porte-bonheur en la personne du phoenix qui semblait dorénavant être le surnom accepté de la bourgeoise, Hector vint lui tapoter les cuisses, la narguant au passage.

« Et bien… tout dépend si vous comptez faire preuve de constance pour le tour suivant petit bretteur! »

Lui répondit-elle, tout aussi bonne enfant, se laissant même basculer vers l’arrière pour lui répondre, ses yeux d’un bleu de saphir brillant d’orgueil. Ils échangèrent alors un regard tout aussi complice que malicieux, chacun cherchant à prendre l’ascendant sur l’autre, tout aussi compétitif l’un que l’autre. Puis, sans trop prolonger l’instant, elle se redressait pour regarder Gontrand faire encore mieux que son premier lancer qui, en mince consolation, le voyait faire un des meilleurs pointages totaux de la soirée.

Sans étonnement donc, Hector, malgré une confortable avance de 4 points fut frappé de malchance. Ou peut-être était-ce les jeunes femmes qui reçurent une bénédiction de la Damedieu? En tous les cas, Gontrand croyant pouvoir se venger d’Aulyanne exigea d’Hector qu’il retire ses braies… ce qui obligerait Aulyanne a un contact… enfin.

Ninon se porta aussitôt à la défense d’une Aulyanne qui n’osait pas et pourtant regardait tout de même le spectacle des braies dévaler ses cuisses toutes aussi musclées que le reste, dévoilant en images ce qu’elle avait quelque peu sentit contre sa croupe…

« Ninon… comment ça peut être si gros… je n’en avait jamais vu d’aussi près avant… »

Murmura-t-elle à son amie, les joues d’un rose violacé devant ce Hector tout près d’elles. Ne voulant déplaire à sa protectrice, ni à ses nouveaux amis, Aulyanne, légèrement éméchée, ne pouvait donc qu’essayer de convaincre Ninon de demeurer avec eux…

« Ninon… Restons encore si tu veux bien, je ne veux pas rester sur une défaite après tout… puis j’ai finalement terminé mon gage non? Après 3 dés pareils tirés par moi ou Hector… je pouvais m’épargner de sa présence, alors je pourrai revenir près de toi! »

Fit une aulyanne, le regard suppliant envers Ninon. Espérant que ce fut assez pour la convaincre

« Quoi!? Non mais… »

S’offusqua Gontrand qui voyait sa vengeance quelque peu gâchée à présent.

« Le phoenix dit vrai! Ça m’était sortie de la tête! Mais elle peut revenir me servir d’oreiller! Ou je peux prendre son perchoir sur Hector hihi! Et puis, une soirée de ne commence pas vraiment avant que Hector ne soit à moitié nue… ou complètement pour le cas! »

Fit une lucie arrivant à peine à détacher ses yeux de ce qui pendait entre les cuisses du bretteur, joignant sa voie aux autres dans l’espoir de convaincre la demoiselle Lenclos de ne pas leur enlever deux joueurs aussi tôt!

« Et… je viens de vérifier mais il ne reste plus personne au grand salon… donc nous pourrons peut-être finalement commencer à établir de vrais gages! »

S’amusa Alice qui avait profité de la cohue pour se glisser jusqu’aux rideaux et observé l’état de la soirée plus conventionnel. Il ne fallait cependant pas être surpris de l’annonce, il n’était pas question d’un banquet après tout, mais d’une soirée informelle dans l’un des nombreux salons du château.

« Alors… tu en dis quoi Ninon? Nous restons encore un peu? »

Aulyanne avait prit les mains de la jeune femme dans les siennes, attendant sa réponse avec appréhension, prête à lui sauter dans les bras et regagner un coin de canapé avec elle, ou encore faire ses adieux à la petite troupe et regagner ses quartiers si ses mots ne trouvaient échos auprès de sa mentore.

Désinhibé de toute retenue, gêne et timidité, la chatoyante demoiselle de braise montrait un aspect mordant de sa personnalité et son attitude provoquante se faisait de plus en plus aise à mesure que la soirée se déroulait. Au point d'ailleurs qu'elle qualifie son étalon d'un soir de "petit bretteur", ce qui provoqua chez ce dernier une étincelle de défi dans son regard sous un sourire qui devenait carnassier. Jouer dans la cours des grand de ce monde semblait paradoxalement plaire à Aulyanne dont les appréhensions semblaient à présent toute tombée telle un château de carte, se plaisant, se lovant dans ce confort et ces excès à milles lieux d'être puritain.

Un murmure, un aveux, tout portait à croire que le Phoenix était suffisamment éméché pour apprécier certaines choses à leur juste valeur sans que sa conscience ne l'oblige à la pudeur et la réserve. Ninon lui servit un fin sourire entendu, lui répondant sur un ton discret.

- Il y a un début à tout mon Phoenix. Vous avais-je averti que cet homme n'usurpait pas sa réputation... preuve en est sous vos yeux.

Mais alors que Ninon semblait espérer que son oiseau la suive sans résistance, voilà qu'Aulyanne insistait pour que leur participation à cette soirée festive ne s'achève pas derechef, vantant au passage le fait qu'elle n'était plus obligé de s'offrir la proximité du châtelain. L'avis fut soutenu d'ailleurs par Lucie de Bellevue dont la situation pouvait de fait lui être favorable. Ainsi face à toutes les protestations qui s'élevèrent, comment Ninon pouvait-elle exfiltrer son amie si tôt ? Finalement, la demoiselle Lenclos prit le temps de la réflexion avant d'hausser des épaules pour toute forme de consentement.

- Bien bien... mais ne partons pas trop tard. Déclara-t-elle de vive voix avant de venir murmurer un avertissement à sa petite protégée. Vous devez être présentable demain je vous rappelle.

La soirée informelle pouvait donc se prolonger dans le salon principal si besoin. Ainsi Ninon se rassie non sans que la bourgeoise lui saute littéralement dans les bras, faisant s'écrouler le duo sur le canapé à quelques pas du châtelain presque vêtu comme à sa naissance.

Face à ce rebondissement, la petite troupe cria victoire, fort content de voir qu'aucun membre n'écouterait pour l'heure sa présence dans ce lieu festif et à présent désert de toute autre présence adjacente. Sans surprise donc, certains commencèrent à prendre leur aise, c'était le cas de Lucie qui vint se lover contre Hector, cherchant du regard Aulyanne pour mesurer son degré de jalousie non sans lui adresser un clin d'oeil taquin. Ce fut alors Gontrand qui regagna l'intérêt de tous en venant malmener les esselles d'Alice Valliers qui se trouvait à proximité du large rideau, profitant de l'avoir déstabiliser pour alors la basculer et la porter à bout de bras.

- Que vous êtes lourde Alice ! Il faudrait que vous arrêtiez la tourte à la viande !

Vexé par cette pique totalement injustifiée, la demoiselle de Vallières envoya une pichenette d'un index sur le museau du malotru.

- Menteur ! Tu fais ça uniquement pour que je te prouve le contraire ! Gontrand, je te sent venir à cent lieux tu sais !!

Gontrand, en réponse, tournoya alors sur lui même, Alice à bout de bras, s'enroulant alors par inadvertance dans le rideau, manquant de s'effondrer. Cela provoqua l'hilarité des spectateurs tandis que Lucie, bien lové contre Hector, étala quelques pants de sa robe pour venir dissimuler le bas ventre de son Apollon. Un petit coup d'oeil à Aulyanne au passage... provoquant mais pour le moins léger et complice.

Ninon frappa alors dans ces mains pour requérir l'attention de tous.

- Encore deux parties et nous prendrons congé. Alice, annoncez le prochain gage ! Le dernier gage énoncé sera privilège de notre Phoenix qui a su admirablement bien s'intégré ce soir à nos occupations de salon, nous offrant de belle promesse pour l'avenir.

Ce faisant, Ninon enlassa discrètement sa petite protégée, car fallait-il tout de même l'avouer, ces esprits a elle aussi semblait peu à peu altérer par l'alcool. Mais Aulyanne, confortablement installé dans le coin du canapé gagnait-elle toute l'attention de la demoiselle Lenclos ou de cet arrogant mais si charmant chatelain qui lui aussi du coin de l'oeil cherchait à gagner son attention, tout comme Lucie cherchait à gagner sa jalousie. Bref un savant mélange si on y incluait Gontrand le "Maladroit" espérant jouer sa dernière cartouche avec la demoiselle de vallières.

- Le petit bretteur espère donc que le petit Phoenix ne soit nullement emprunté lorsqu'elle décidera du gage. Il le faudra à la hauteur de sa prestation de ce soir. Annonça Hector, mordant, provoquant sous ce regard charmeur.

Les protestations pleuvaient de toute part sur la personne de Ninon suite à sa décision de quitter la petite troupe en compagnie du joyau de la soirée. Encore assez sobre pour faire preuve de sagesse, cette dernière comprenait bien l’importance de la rencontre avec la comtesse qui attendait Aulyanne au lendemain et assurément, il valait mieux pour elle s’y présenter en toute possession de ses moyens. Malheureusement pour elles cependant, la principale intéressée trop éprise du moment et peut-être déjà quelque peu enivrée lui fit elle-aussi résistance, la forçant à revoir ses positions. Elle ne pouvait après tout forcer la rouquine à la suivre, bien qu’en protectrice qu’elle était, elle proposa un compromis qui fut accepté de manière unanime.

Ils joueraient encore deux manches avant de se retirer, ce qui laisserait amplement le temps au phoenix de se remettre de l’eau-de-vie jusqu’alors ingéré d’ici son importante réunion… à l’annonce de Ninon, Aulyanne ne perdit d’ailleurs aucune seconde pour lui sauter dans les bras et l’enlacer avec toute la joie qui emplissait son cœur aux mots de sa complice. Une joie qui les emporta toute deux à chuter mollement sur le canapé, tout près du dangereux serpent de chair! Elles s’écrièrent alors tous deux à la réalisation accourant s’abriter un peu plus loin, demeurant néanmoins l’une contre l’autre, ne pouvant s’empêcher de rire pendant une bonne minute.

Il n’en fallait pas davantage cependant pour que Lucie de Bellevue saute sur l’occasion d’inspecter de plus près la plastique de l’adonis, se lovant tout contre le corps nu et musculeux de ce dernier sans gêne aucune. Pour Aulyanne, il ne faisait pas l’ombre d’un doute qu’il n’était pas la première fois que Lucie et Gontrand se retrouve dans cette position… et elle ne sut dire ce qu’elle ressentait à cette réalisation. Ils semblaient tous bien plus libérés qu’elle… Non pas que les mœurs étaient beaucoup plus pudiques en Arétria, mais elle n’avait simplement jamais côtoyé un garçon assez longtemps pour… Enfin!

Elle se contenta donc de secouer doucement la tête en riant au petit regard provoquant mais sans malice de Lucie à son endroit. Avait-elle identifié qu’elle-même n’était pas indifférente au charme de Hector…? Et puis tant pis… oui il lui plaisait, elle ne se jetterait certainement pas à ses pieds cependant comme le faisait Lucie!

À peine sortie des rideaux dans lesquels Gontrand venait de la noyer avec sa maladresse notoire qu’on demandait à Alice de choisir le prochain gage… Avec un Hector déjà complètement nu et une limite de deux derniers jeux imposés par Ninon, il convenait de peut-être hausser la mise. Une petite moue songeuse pendant un moment, Alice prit tout son temps pour réfléchir à un gage digne de ce nom. Puis, après quelques instants, un éclat de malice vint habiter son regard, regard qu’elle partagea alors tour à tour avec chacun d’entre eux, suspendus qu’ils étaient à ses lèvres.

« Cela devrait rendre ça plus qu’intéressant… au lieu d’être un gage pour le perdant… un avantage pour le gagnant! Il pourra effectuer trois vœux, n’importe lesquels que les perdants devront chercher à exaucer! »

Puis, comme point final à sa proposition, ne cherchant de contre-avis à ce gage qui pouvait connaitre bien des conclusions, la demoiselle qui s’était discrètement emparé des dés les relâcha sur la table de jeu. Oh, sans s’y tromper, elle démarrait fort et avec de tels enjeux, les souverains semblaient bien secondaires tout à coup!

6-4-4-3 = 17

« Voyons si tu sauras toujours être aussi chanceux quand ça compte mon cher Gontrand! Ou si la Damedieu te punira pour tes vilains mots à mon endroit… sans parler de tentative de me noyer dans les rideaux! »

Si Alice ne se gênait pas pour faire figure de jeune femme plutôt dominante, quelque chose dans son sourire dévoilait qu’elle n’était pas tout à fait indifférente au maladroit grontrand. Elle lui tendait d’ailleurs les dés alors qu’elle prenait place près de lui, le gardant près d’elle sans se montrer aussi mielleuse que pouvait l’être Lucie à l’endroit du châtelain.

5-5-4-3 = 17

« Oh bon sang! OUI! »

S’écria simplement Gontrand dont la nouvelle qu’ils était à présent bien seul rendait encore moins discret. Le poing en l’air, il était bien aisé pour ces dames de deviner la nature de ses vœux éventuels, bien qu’il se doutait à quelque part de certaines limites raisonnables à ne pas franchir.

« Est-ce que le phoenix ou sa gardienne pourront faire mieux!? Ils devront bien s’ils veulent éviter le pire hehe »

Laissait aller un Gontrand débordant d’une soudaine confiance quant à la solidité de son pointage pourtant égal à celui d’Alice!
Ninon fut donc la première du duo féminin à l’autre bout du canapé à annoncer ses couleurs et quelles furent-elles…

« Non mais c’est pas possible! C’est pas possible! »

Répéta Gontrand qui n’en croyait pas ses yeux… Le reste de l’assemblé aussi un instant médusé ne put s’empêcher de rire cependant à la réaction de leur fou de service. C’est que sur la table de jeu se présentaient des cercles noirs en nombre bien connu…

4-4-5-4 = 17

Et oui… une triple égalité après les trois premiers lancers pour trois vœux… Ça ne s’inventait tout simplement pas! Au moins restait-il encore trois autres lancers, mais chose certaine, avec Ninon et Alice dans la course, le destin des jeunes femmes dans la pièce leur était bien favorable à présent! Aulyanne cueillit les dés que lui tendis une Ninon non pas peu fière de son dernier résultat, une complicité évidente entre elles passant autant par leur sourire partagé que le brillant de leur regard plongeant l’un dans l’autre.

2-6-1-6 = 15

Malheureusement Pour Aulyanne cependant, elle ne fut pas aussi chanceuse que ses paires, n’obtenant qu’un simple 15 qui la privait de ce fait d’accéder à la ronde finale et de pouvoir elle-même exprimer des souhaits… Lui resterait-il cependant le dernier jeu de la soirée à remporter, et avec cette élimination rapide, elle pouvait d’ores et déjà réfléchir à un gage digne de ce nom pour celui-ci.

« Roh… pas de chance pour notre phoenix! Laisse-moi te montrer pourquoi je suis la championne de la soirée jusqu’à présent! »

Lança Lucie un sourire en coin en envoyant voler, à son tour les dés sur la table de jeu.

1-3-6-5 = 15

« Hmm… tu disais Lucie!? »
La provoqua Alice alors en riant de beau cœur à la fois au pointage malheureux de son amie, mais aussi parce qu’avec ce 15, elle passait, avec Ninon et Gontrand en final assuré. Il ne demeurait plus qu’à Hector de tirer les dés à présent… et… aussi improbable que cela pouvait l’être… les dés affichèrent encore une fois…

6-5-1-5 =17

« Oui! Ça c’est mon Hector! OUI!

Sauta de joie Gontrand… Après tout, voilà qu’ils se trouvaient à forces égales dans la bataille des sexes, et même si les souhaits ne reviendraient qu’au seul et unique gagnant, on pouvait bien imaginer qu’ils avantageraient l’un ou l’autre des deux camps.

La bande de joyeux lurons nobliaux pouvait donc prolonger, au complet, les festivités après que la demoiselle Lenclos ai cédé aux désirs de sa petite protégée. L'enthousiasme était tel que la demoiselle de Valliers ne laissa aucun répit à l'assemblée, sautant sur l'occasion que lui offrait le chatelain pour poser les nouvelles conditions de jeu, tout du moins, concernant les gages. Avec une certaine agilité d'esprit, Alice semblait donc vouloir pimenter les enjeux en inversant la donne finale. De fait, ce serait au vainqueur de soumettre trois vœux, devant être exhaussés par le ou les perdants.

Ce faisant, dans une ambiance mêlant compétition, convivialité et plaisir, l'oratrice, suivie successivement de Gontrand, Ninon, Aulyanne, Lucie et enfin Hector, lancèrent chacun leur tour les dés. Les résultats semblaient en être époustouflants et inédits puisque pas moins de quarte participants s'arrachaient une place en finale ! Mais l'on pouvait noter que le Phoenix avait perdu de sa superbe à travers la chance qui lui avait jusque là sourit. Dans son malheur, finalement, elle ne serait point sujette à gage, mais était-ce réellement un élément qui pouvait la satisfaire et atténuer sa déception? En tout cas, elle pouvait à présent compter sur une toute autre complicité ou rivalité, peut-être les deux après tout ? En quoi me direz-vous et avec qui ? Non sans mal, je vous dirais qu'il s'agissait de cette nouvelle forme de relation qu'elle entretenait non pas avec Ninon mais avec la demoiselle de Bellevue dont semblait s'instaurer un esprit de compétition tout voilé, au sujet d'Hector.

Mise hors jeu, tout comme Aulyanne, Lucie ne pouvait à présent qu'endosser le rôle de première supportrice de son champion, le châtelain et pour toute forme d'encouragement, à l'abrit des regards, la donzelle glissa une main sous ses jupons pour venir saisir le serpent de chair tant redouté et objet de fascination de la part de la rouquine qui siégeait non loin. Les quelques mouvements de poignées exercé par cette dernière sur le chibre du noble n'était absolument pas visible et Hector se gardait bien d'exprimer une certaine forme de plaisir par cette méthode d'encouragement qu'on lui servait.

L'attention s'en retourna bien vite vers Gontrand qui semblait vouloir jouer le maître d'orchestre non sans tenter de plaire à Alice, seul espoir d'une possible nuit bien agréable. Mais l'homme ne se dépâtissait pas de son caractère trublion et de vive voix, il s'exclama.

- L'équité homme / femme ! Voilà qui promet un final explosif ! Qui du sexe fort ou du sexe faible vaincra !!??...

La demoiselle de Valliers s'offrit le luxe de l'interrompre, lui envoyant une pichenette à la pointe de son nez. Non tout à fait indifférant à ce Gontrand qui ne cessait de la faire rire, elle lui adressa un sourire radieux avant de lui arracher les dés dont il venait de s'emparer puis les lança derechef sur le plateau de jeu.

3-3-5-3 =14

Nul besoin de compter les points puisque les finalistes étaient à exéco. Une moue mitigé s'afficha alors sur le visage de la belle blonde avant qu'elle ne récupère les dés et les déposent dans le creux d'un paume de Gontrand, lui susurrant au passage.

- Si tu gagne mon rigolo... réserve-moi un gage... et réfléchi bien car tu n'auras pas là d'autre occasion d'obtenir ce que tu veux.

Un sous entendu qui fit monter le rosé aux joues du jeune homme introverti, loin des stéréotype de sa classe sociale. Mais, vous connaissez à présent Gontrand d'Herbeval pour savoir qu'il lui était difficile de garder toute discrétion dans ses émotions, alors il sautilla telle un jeune nigot pour rapidement lancer les cubes chiffrés.

3-2-5-1 = 11

Plus grande fut sa déception et pour signer son amertume, il posa les genoux à terre, implorant la Damedieu en levant la tête et les mains vers le ciel, enfin vers le plafond plus précisément.

- Pourquoiiii !!??? Ô GRAND DAMNE !! Qu'ai-je fais pour mériter cela ô Damedieu!!!!

L'assemblée ne pu face à cette scène qu'exploser en rires communicatifs, l'occasion pour Ninon Lenclos de se soustraire à son Phoenix l'espace d'un instant, le temps de récupérer les dés, non sans au passage laisser l'emprunte de ces lèvres sur le front de sa petite protégée. Plus que jamais concentré, Ninon espérait briller et faire taire tous ces détracteurs d'un soir, mais hélas à la vue de son score...

1-1-6-1 = 9

Elle se résigna à aller trouver du réconfort dans les bras de la Demoiselle de Braise, cherchant dans son contact, peut être un peu plus que du réconfort, l'alcool aidant, bien évidemment, car les gestes devenaient de plus en plus spontanée et insouciant chez chacun des participants à cette sauterie mondaine.

C'était finalement la demoiselle de Valliers qui se trouvait, à l'aube du dernier lancé, en tête de cette partie et ce fut presque avec une forme de condescendance et de faux méprit pour Hector qui ne semblait plus dans ces petits papiers qu'elle lui apporta les dés, roulant des yeux vers Lucie en comprenant que cette dernière venait de dépasser les limites de la décence. Pourtant, elle ne s'en offusqua pas car elle était très complice avec la demoiselle de Bellevue pour savoir qu'un jour, elle partagerait certains appétit.

Bombant le torse, Hector dissimula une grimace d'aise face aux mouvements délicats de poignées qui éveillaient son noble attribut encore bien caché par les pants de robes de la brunette. Bien difficilement alors, il visa le plateau de jeu en bois muni de rebords.

1-1-3-1 = 6

Autant la première manche avait été un enchainement de score élevés, autant là, les résultats frisaient le ridicule ! Hector était bon dernier et ce fut paradoxalement celle qui avait su redynamiser les enjeux qui sorti victorieuse de cette 5ème partie. Mais avant de se focaliser sur la réaction d'Alice, mieux valait vous faire un tour complet des réactions des perdants, entre autre.

Gontrand tout d'abord qui malgré la défaite, avait à présent l'espoir d'être sujet à un gage qui le rapprocherait de la belle blonde, à moins que cette dernière ne se joue de lui comme s'était joué de lui Aulyanne un peu plus tôt dans la soirée. Préférant ne pas penser à cela, il frappa dans les mains, très exciter de savoir les gages qui seraient prononcés et pour qui.

- Allez Alice !!! Dit-nous tout!!!!! je trépigne d'impatience !!!! Promis, plus de mauvais mots à ton endroit ma douce colombe.Dit-il en mêlant rédemption et courtisanerie.

Du coté d'Hector, l'homme à moitié nu redoutait d'être bientôt la cible d'une vengeance toute légitime, mais cela restait à voir. De fait, il gardait humilité et silence, ce qui était une première ce soir. Lucie se faisait aussi discrète, profitant du gable de ce tronc de chair qui pulsait entre ces doigts, pendant qu'elle le pouvait encore, non sans une énième œillade provoquante vers Aulyanne. Quand à Ninon, elle serrait Aulyanne contre elle, priant la Damedieu que la demoiselle de Valliers n'ait pas l'idée de bizuter la bourgeoise qui une bonne partie de la soirée avait jouer le coq fier. Le suspens était donc à son comble !!! Que recevrait donc suiccessivement Gontrand, Ninon et Hector ?

Force est de constater que cette fin de soirée prenait un virage bien plus lubrique et salacieux. L'alcool aidant, la complicité que semblait nourrir et entretenir ce petit groupe de jeune adulte, permettait aux corps et aux esprits de chacun de se libérer de tous les carcans conventionnel. L'atmosphère, mêlant jeux et plaisirs divers, insufflait aux divertissements de cette génération de mondain, une saveur bien particulière. Preuve en fut à nouveau lorsque la demoiselle de Valliers énonça les gages ou plus précisément, souhaits à venir. Douée d'une certaine forme d'audace, de revanche et d'une certaine manière, de poigne, la ravissante blondinette s'employa alors méthodiquement à dresser un tableau de fin de soirée porteur de bien des extravagances et pêchers de la chair.

Pour commencer, Alice s'occupa du sort de ce trublion de noble en la personne du Sieur Herbeval, réduit à un objet d'ameublement. S'il contesta derechef, croyant à nouveau endosser le rôle de "dindon de la farce", le jeune homme changea bien rapidement d'attitude, se voulant, suite à la seconde réplique de la demoiselle de Valliers, bien plus docile à accepter son sort, et pour cause ! Ainsi, devant les cinq autre pairs d'yeux, l'amuseur publique s'exécuta à prendre une position à quatre pattes, progressant docilement vers la blonde qui reprenant ses aise sur le divan. Bien, pour Gontrand, se résigna-t-il à être privé de la vision de ces comparses de jeu, mais évidemment pour une bonne cause. Dès lorsque que le jeune homme senti les jambes d'Alice reposer sur son dos, il s'évertua à lentement effeuiller les différents jupons bien heureux d'être ainsi dissimuler sous la robe de sa partenaire. D'ailleurs, l'invitation à la luxure ne faisait aucune doute puisque les cuisses de la demoiselle de Valliers s'écartèrent suffisamment pour que le jeune homme comprenne les intentions promises et offertes par l'heureuse gagnant de cette 5ème partie de dés.

Dès lors que cette dernière reprit de la voix pour énoncer son second souhait, Gontrand en profita pour découvrir dans l'obscurité, un bien joli endroit aux vertus gourmandes. Entendant le rire d'Alice et les réactions de ses amis, le trublion fini par nicher sagement son visage tout contre un abricot de chair plein de promesses, s'efforçant pour l'heure que d'en embrasser du bout des lèvres les contours, se gardant de rester silencieux.

Plus haut, c'était une autre affaire dont devait faire face les participants. Celons les volontés d'Alice, ce fut donc Aulyanne et Ninon qui furent mis en valeur, la première, invitée à reprendre place sur le chatelain, dans une position bien plus explicite tandis que la seconde était sommée d'offrir ces lèvres à l'assemblée. Non sans un regard entendu en direction du Phoenix, la demoiselle Lenclos lui signifia par cela, qu'elle devait assumer à présent ses choix suite à la tentative de l'extraire d'une tournure de fin de soirée plus propice à des rapprochements charnels. Au dernier moment, elle retint sa protégée par l'avant bras, qui était déjà en train de regagner l'assise de chair, la gratifiant d'un long et profond baisé, cherchant ainsi à marquer son territoire dans l'esprit de la bourgeoise. Ce faisant, Ninon l'a relâcha venant ensuite effleurer Hector des lèvres pour finalement venir s'installer entre Lucie et Alice.

- Désolé Gontrand, tu n'aura pas le privilège de m'embrasser. Tu n'est plus vraiment un joueur après tout !

Et c'était un fait ! Le jeune homme serait en effet incapable de participer à la dernière partie de dés, n'était-il pas un pouf ? Cela écartait donc de la compétition le trublion s'était après tout retrouvé moins malchanceux durant cette dernière demi-heure.

Mais focalisons un instant le cours des évènements sur la rouquine et le chatelain. Hector n'était pas peu fier de retrouver la saveur de la flamboyante bourgeoise qui vint le chevaucher de la plus agréable de manière, mettant paradoxalement hors jeu la jalouse Lucie qui pourtant se défendit de garder en main l'objet de chair de ces convoitises. mais face au rouge des joues de la demoiselle Eldwin, la demoiselle de Bellevue ne put s'empêcher de nourrir une certaine forme de provocation.

- Ohhhhh... le visage du ravissant Phoenix se colore de son rouge apparat... que c'est mignon.

Seulement Hector n'en avait cure, il fixait droit dans les yeux Aulyanne, lui adressant un sourire complice et pourtant doux. Quelques secondes plus tard, alors qu'Alice exhortait le Phoenix de définir l'ultime gage, et ce afin de briser, tempérer sa gêne, le châtelain prit l'initiative durant l'exposer d'Aulyanne, de glisser ces main sous la robe et venir enlacer, épouser de ces paumes, l'appétissant fessier de la donzelle avant de venir légèrement se redresser pour lui susurrer à l'oreille.

- Aussi doux qu'une peau de pêche... Avant de lui envoyer un clin d'œil taquin pour venir finalement fixer ce décolletée riche en promesse.

Il fallut l'intervention de Lucie pour interrompre la couardise d'Aulyanne, tout du moins pour permettre à cette dernière de se laisser bercer par des sensations nouvelles. Comment me direz-vous ? La brunette, je vous le rappelle, avait encore en sa possession ce fameux sceptre de chair et alors, elle s'amusa à venir sensuellement le frotter par quelques mouvements de haut en bas contre le bas ventre de la rouquine, stimulant sans conteste un certain bouton de chair à la sensibilité anatomique connue de tous. Mais alors que la brune toisait la moindre réaction sur le visage de la pauvre Aulyanne, elle fut soudainement priver de son observation, recevant un baisé de Ninon qui se permit de lui mordre la lèvre inférieure, comme un avertissement à ne pas dépasser certaines limites. Et Lucie su alors qu'elle ne devait en aucun cas provoquer la moindre pénétration entre ces deux intimités dont elle en possédait une certaine prise en main.

Après l'avertissement insufflé à Lucie, la demoiselle Lenclos reporta son attention sur sa gauche pour venir cueillir les lèvres de la championne de la précédente partie et Ninon écarquilla discrètement les yeux lorsqu'elle comprit soudainement l'attirance que lui portait sa comparse... Surprise, elle rompu alors le baisé pour prétexter aller récupérer les dés et en finir au plus vite avec cette situation qui commençait à largement déraper vers une forme certaine de libertinage.

- Allez ! Allez ! N'oublions pas qu'il nous reste une dernière partie à jouer!

Elle récupéra alors dés et plateau et s'offrit le luxe d'initier cette dernière partie.

4-5-6-2 = 17

Ninon serra le poing face à ce beau score qui lui permettait sans nul doute d'éviter de se retrouver serviteur du vinqueur. Elle passage rapidement les dés à Lucie, toujours bien occupérer à éveiller les sens d'Aulyanne et Hector, lançant à l'aveugle les dés sur le plateau sans vraiment se socuier du résultat.

2-5-2-4 = 14

Se retournant, elle laissa au soin d'Alice à jouer à son tour alors que Gontrand ne trahissait sa présence par quelques mouvements du haut de son crâne qque l'on pouvait percevoir sous les pants de robe de la demoiselle de Valliers.

3-3-2-2 = 10

Alice affichait-elle des grimaces de déception ? de Plaisir ? Ou peut-être les deux à la fois ? En tout état de cause, elle prenait la dernière place du classement et Ninon lui adressa un regard inquisiteur face à toute possible contestation ou espoir de faire jouer Gontrand, il en était hors de question ! Ce faisant, la demoiselle Lenclos quitta sa place entre les deux demoiselles qui avaient accompagné Hector à la soirée, venant reprendre sa place initale en bout de divan tout à coté du couple Aulyanne / Hector de circonstance, sans doute au grand damne d'Alice qui devait sans doute éprouver une frustration de ne pas plus d'avantage profiter de Ninon. Ce fut avec amertume que le chatelain dû laisser sans son contact la fesse droite de sa cavalière de braise pour lancer les dés à son tour.

3-6-2-3 = 14

Hector était donc sauvé lui aussi et laissa rapidement sa main droite regagner la chaleur de cette fesse laissée quelques instant orpheline de son contact. Ninon prit alors entre ces doigt le menton du Phoenix, la fixant avec intensité et bienveillance, lui indiquant ainsi qu'elle était toujours là pour elle, sa petite protégée.

- A toi à présent de lancer les dés. Je prie la Damedieu que tu retrouve ta chance mon Phoenix.

C'est alors sous le supplice d'une verge qu'on frottait contre son bouton de chair et de ces bourses qui tenait d'assise à son abricot de chair humide qu'Aulyanne rendit le verdict de son lancé à son tour.

5-2-4-6 = 17

Ninon accueillit ce résultat avec soulagement et offrit un ravissant sourire à Aulyanne avant de cueillir ces lèvres l'espace d'un instant avec passion avant de proclamer les résultats.

- Nous avons déjà un perdant, ou plutôt une perdante en la personne d'Alice de Valliers, qui endossera donc le rang de serviteur ! C'est fort cocasse comme situation mais la Reine se trouvera être soit moi, soit ma petite protégée. Oh que j'aimerais voir Aulyanne reporter le prochain lancé qui nous départagera !

Lança Ninon en direction d'Alice. Ce serait une revanche bien justifiée pensa Ninon vu dans quelle situation Alice avait pu mettre la demoiselle Eldwin.

Ah qu’il faisait bon de remporter un jeu… ce jeu en particulier où elle avait pu voir s’exaucer trois de ses souhaits! Ninon voulait leur dérober la curiosité de la soirée après ces deux derniers jeux? Elle devrait alors payer le prix cher, et c’était entre autres ce qui avait motivé les choix de la blonde. En ciblant la nouvelle venue, elle savait fort bien que Lucie continuerait… de prendre les choses en mains et veiller à ce que son initiation se déroule dument. Ce groupe de jeunes adultes n’en était pas à leurs premières frasques, et si Aulyanne voulait réellement se joindre à eux… elle devait réaliser à quel point il pouvait parfois se montrer proche les uns des autres.

Assurément, le châtiment infligé sur la personne de la rousse laisserait sa marque… La pauvre Aulyanne, légèrement ivre, ne pouvait même plus compter sur l’aide de sa protectrice à présent qui devait elle-même s’obliger à une tournée générale de baisers, repose-pieds exclus évidemment. Ce serait une leçon acquise pour Aulyanne que le jugement de Ninon dans les affaires de la cour devait être pris avec le plus grand sérieux. Ainsi, elle ne put trouver le support de son amie que dans le langoureux baiser qu’elle lui gratifia alors qu’elle n’avait pas encore gagner son siège…

C’était bien la première fois qu’Aulyanne partageait une telle attention avec quelqu’un de son propre sexe… les lèvres de Ninon lui semblèrent douces et légèrement sucrées, comme deux pétales habillés par la rosée matinale. Ce n’était certainement pas désagréable… au contraire, et la chose la surpris un peu, aurait-elle dû être plus choquée par le geste? Pourtant Voilà que Ninon faisait de même avec Alice… et cette dernière semblait même en redemandé. Aulyanne venait réellement de tomber sur un groupe de jeune gens tout à fait unique… et plutôt lubrique. Était-ce commun? Fallait-il avouer qu’accompagnant plus que souvent ses frères lors de ce même genre de fête en Arétria, le contexte empêchait certainement de tels… tangentes?

Au final… ils ne faisaient rien de mal après tout. Ils profitaient de l’instant, entre rire… et soupirs à présent fallait-il avouer. Soupir d’Alice au baiser de Ninon… ou de Gontrand… sans doute les deux! Soupir de Hector, prisonnier de cette main habile qui le guidait vers le monde des sens où la raison n’avait lieu d’être.

Dans plus sa grand naïveté, ou peut-être trop embarrassée ou encore trop éméchée pour se rendre compte du changement d’air dans la soirée, Aulyanne quant elle ne semblait pas trop remarquer encore le changement d’air dans la soirée… Fallait-il aussi lui donner qu’elle avait la lourde responsabilité d’énoncer le dernier gage de la soirée… Ce serait donc un classique des soirées d’Arétria où serait déclaré le roi ou la reine des dés! L’idée sembla bien reçue par tout le monde ce qui aurait normalement dessiner un sourire ravi sur le minois d’ange de la rouquine… mais voilà qu’un vilain bretteur profitait de la distraction pour glisser ses mains sous ses jupons… jusqu’au galbe rebondis de son fessier.


Elle entrouvrit la bouche un instant, à la fois surprise et choquée par le geste du châtelain mais tandis qu’il lui murmurait quelque provoquantes paroles et qu’elle s’en allait pour le lui faire regretter, elle ne put retenir le murmure d’un gémissement dans son oreille.

« Vous ne per… han… »

C’est que les mains du jeune homme sur sa croupe semblaient à présent une chose bien superficielle. N’étant pas à son premier coup d’audace, Lucie de Bellevue comptait bien profiter pleinement de ses deux cibles de la soirée. Après tout, Elle avait longuement profité du confort de la poitrine du Phoenix avant de profiter davantage du châtelain à la réputation qui n’avait rien de surfaite comme elle en faisait la preuve à Aulyanne à présent.

C’était à la fois si gros et puissant… si brûlant… contre elle, contre son ventre… son intimité. Aulyanne avait souvent imaginé la chose… mais jamais elle n’avait été même en contact avec un sexe masculin… et voilà qu’il y en avait un qui frayait contre ses chairs les plus intimes… et pas n’importe lequel… celui d’un Hector dont elle avait follement envie, l’alcool n’aidant certainement pas à relativiser ses désirs. Les sensations se faisaient si électrisantes… qu’elle ne chercha même pas à s’en dérober. Semblaient-elles être les même pour lui…? Elle portait encore l’aurore sur ses jolies pommettes, mais dans son regard un éclat fiévreux pour Hector, ses lippes légèrement entrouvertes sans qu’aucun mot n’ose s’échapper, sa volonté alors trop faible pour se priver de plaisir interdit… ou l’était-il vraiment… interdit? Tous semblaient épris des mêmes envies charnelles alors… ne pouvait-elle simplement profiter elle aussi ce jeune homme qui lui faisait tant d’effet?

Et puis, elle saurait interrompre leur jeu, si cela devait aller trop loin… ou qui sait? Était-ce si grave… si elle se laissait aller? Si l’esprit d’Aulyanne était encore troublé par ses sensations nouvelles et fort enivrantes qu’elle ressentait, son corps lui se préparait naturellement à la suite des choses, recouvrant d’un voile invisible et humide l’imposant serpent de chair, devant assurément décupler les sensations que son possesseur en tirait. Le jeu de dés suivait cependant son cours et bientôt… ce fut le tour d’une Aulyanne dont le mouvement des hanches, bien qu’encore discret permettait de chasser les derniers doute d’innocence sur ce qui pouvait se tramer sous ses jupons. Au final, il n’y avait cependant rien pour choquer l’assemblée qui n’avait, depuis longtemps, plus aucune gêne l’un envers l’autre fallait-il le deviner.

Au moins le lancer lui permettait-elle une pause fort salvatrice pour elle qui avait semblé perdre ses repères au fil des secondes. Faisant preuve d’une grande souplesse qu’elle avait développé au cours de ces derniers années d’entrainement avec son ancien mentor, elle réussit à se cambrer habillement vers l’arrière pour alors, en faisant un presque pont, lancer ses dés sur la table.

Un résultat alors qui la plaçait en bien bonne posture pour se voir couronner comme reine des dés pour cette soirée, lui permettant d’accéder à la ronde finale en compagnie de nulle autre que sa protectrice. Ninon célébra alors d’un geste qui semblait de plus en plus devenir coutume auprès de son phoenix en lui cueillant les lèvres tandis qu’elle se redressait sur l’apollon pour l’embrasser avec passion. Hector aurait certainement une histoire à rendre jaloux tous ses autres compères au lendemain… était-il du genre à raconter haut et fort ses aventures lubriques? Cela aurait semblé être davantage du genre de Gontrand… mais voilà qu’occupé sous les jupons d’Alice, il ne pouvait assister à tout cela… et c’était tant mieux. Aulyanne n’aurait certainement pas été à l’aise alors de profiter des caresses d’Hector sous les yeux d’un autre homme…

1-2-6-5 = 14

Son nouveau lancé était du coup bien moins bon que son premier… serait-ce suffisant? Se redressant alors d’un autre pont… elle sentit quelque chose glisser… Une erreur d’inattention de Lucie? Un mouvement trop brusque de Aulyanne? Heureusement, il y avait encore une certaine résistance, petite, mais alors suffisante pour éviter... N’empêche, il s’en était fallu de bien peu et si Aulyanne avait senti son cœur ne faire qu’un bond… une part d’elle en avait follement envie et regrettait peut-être de ne pas retenter immédiatement l’aventure. Son regard dans celui de Hector, elle ne trouva aucune réponse… ni aucune objection. Les lèvres du trop séduisante jeune homme cependant trouvaient les siennes et elle partagea donc avec lui ce territoire à présent connu de Ninon, ses mains d’homme toujours sur ses fesses, la serrant contre lui et contre ce membre qui pulsait d’excitation sur son abricot de chair qui ne pouvait être plus humide à présent.


Il restait donc à Ninon de lancer pour conclure cette soirée de jeu au salon… car elle était bien finie cette soirée de jeu à présent… non?

L'on pouvait à présent se rendre compte que le petit salon baignait dans une chaleur significative des sens. L'ensemble des protagonistes laissait libre cours à leur libido, même si pour l'heure cette légèreté physique s'interdisait certains plaisirs de la chair. Pourtant, il ne tenait qu'à un fils que cette fin de soirée ne se termine dans quelques orgies que la raison aurait répudié. Paradoxalement d'ailleurs, le trublion de service, en la personne de Gontrand, se faisait, une fois n'est pas coutume, des plus discret et pour cause, soumis à la volonté de la demoiselle de Valliers, il explorait un pâturage plein de promesse qu'il n'aurait jamais cru possible durant les prémisses de cette "sauterie". A la satisfaction d'Alice, le jeune homme semblait fort inspiré et consciencieux, broutant sans vergogne ce palais des saveurs offert. D'ailleurs, il comprit bien assez tôt que ces efforts portaient leur fruit, pour preuve de ces cuisses qui venaient à mesure se serrer contre ses joues. Sous les jupons de la blonde, il lui était de plus en plus difficile de respirer convenablement, mais pourtant, son plaisir lui permettait de faire face à cette épineuse difficulté.

Tout à coté, la situation était bien plus respirable pour ses semblables, même si le contexte en était tout autant lubrique. Les désirs charnelles de la rouquine n'étaient à présent plus un mystère pour personne et surtout pour le chatelain qui était au centre de cette affaire bien aidé par sa complice Lucie qui menait les débats d'une main de maître, exploitant les désirs tout autant d'Hector que d'Aulyanne. La demoiselle de Bellevue ne put d'ailleurs cacher à plusieurs reprises son émerveillement au sujet de la bourgeoise. Tout d'abord lorsque sa main qui tenait le chibre de chair d'Hector se retrouva maculée de la cyprine de cette dernière, gage que ces efforts se retrouvaient payant. Ensuite, ce fut la vision de la rouquine, se révélant d'une grande souplesse pour venir se cambrer afin de lancer les dés qui subjugua la brunette.

- Wow ! Le Phoenix semble doué de souplesse ! J'en reste bouche bée ! Il vous faudra m'apprendre ce secret ma chère !

Fit-elle remarquer avant de l'aider à se redresser. Et s'il ne s'en était fallut de peu en effet que la demoiselle Eldwin ne s'empale sur ce sceptre de chair, ce fut bien grâce à la vigilance de Lucie qui avait préalablement été averti de ne commettre aucun impaire sous risque de vengeance de la part de Ninon. Mais une pointe de jalousie l'envahi lorsqu'Aulyanne prit soudainement l'initiative d'embrasser le chatelain, à moins que ce fut l'inverse ? Qu'importe, Lucie aurait aimé être à la place de la demoiselle de braise.

Hector ne boudait en tout cas pas son plaisir face a cette surprenante découverte. Noyant son regard dans celui de la bourgeoise, le jeune homme n'était à présent plus le moins du monde taquin à son endroit. Mais voilà, cette soirée était riche en rebondissement et ce fut sous une douce mélodie de gémissements de chacun des participants que la demoiselle de Bellevue s'offrit le luxe, une opportunité de rebattre les cartes lorsque la situation s'y prêta. Comment me direz-vous ? Et bien elle profita simplement de l'instant où Ninon se redressa pour replacer le plateau de jeu sur la table basse et d'y lancer les dés afin de tirer hector et lui permettre de s'allonger, privant au passage Ninon de toute possibilité de se rasseoir. Là, Lucie enjamba l'étalon et s'offrit l'outrage de se placer sur le torse de l'homme entre Aulyanne et Hector. Puis, d'un habile mouvement de hanche, elle glissa contre le bas ventre d'Hector non sans venir entourer la taille de la rouquine et chercher sa proximité, la dévorant d'un regard suave et provocateur. Les poitrines encore emmitoufler dans leur carcan de tissu se frottèrent alors, tandis qu'en bas, leur abricot de chair respectif se frottait frénétiquement sur l'imposant tronc de chair sujet à des rumeurs bien avérée.

- J'espère ne pas vous offenser ma chère. Dit-elle alors que d'extérieur leurs jupons semblaient se mêler, laissant toute discrétion à leurs intimités de baver avec délice sur l'objet de convoitise qui semblait prit en étau.

2-3-2-5 = 12

- Il y a une justice en ce monde ! Alice, te voilà donc au service de ta reine, en la personne d'Aulyanne !

Au même moment, d'un poing rageur, la demoiselle Lenclos n'était pas peu fier de finalement accorder la victoire à sa petite protégée, mais cette satisfaction se dissipa bien vite lorsqu'elle se retourna pour constater de la perfidie de la demoiselle de Bellevue.

- Lucie !!!!! Fustigea-elle la donzelle en lui adressant un regard sévère. En retour, Lucie lui tira la langue avant de venir embrasser la nuque d'Aulyanne.

Ninon semblait désemparée, pourtant ce risque, elle l'avait mesuré après avoir alerter sa petite protégée de conclure plus promptement la soirée. Mais à présent ? Que faire !? Tout semblait hors de son contrôle...

- Aulyanne ! Nous devons prendre congés, rappelez-vous de votre important rendez-vous de demain.

L'espoir demeurait mince, mais il existait pourtant. La rouquine aura-t-elle une once de présence d'esprit de se désolidariser de ce duo qui jouait avec les émotions nouvelles qu'elle découvrait en son bas ventre ? Quant à Ninon, elle hésitait quelques secondes pour agir, contournant la table à hauteur du couple Alice/Gontrand, donnant là l'occasion peut-être à Alice de l'attraper au vol pour l'attirer à elle et asseoir son assurance sur elle. Des suppositions voilà tout. les réactions ou non réactions n'allaient sans doute pas se faire attendre ! Si Alice se contentait de son pouff bien docile, cela laisserait une marge de manœuvre à Ninon, toujours sous condition qu'Aulyanne obtempère. Dans le cas contraire, la soirée risquait de déraper en un moment de libertinage par excellence.

Après les multiples baisers de Ninon et leur rapprochement lubrique sous ses jupons, il avait semblé bien naturel pour Aulyanne que de partager cela avait ce garçon pour qui, il fallait en convenir, elle avait développé bien rapidement de puissants sentiments. Ne venaient-ils pas, après tout, seulement de se rencontrer? Et pourtant, comme elle avait senti pour Ninon qu’elle serait dans cette vie nouvelle sa plus proche amie… elle avait cette inexplicable certitude d’avoir trouver cet homme, son homme peut-être, en la personne du châtelain. Elle qui ne s’était jamais réellement intéressé à la chose avant son arrivée à Odélian… Voilà qu’après ce comte-capitaine, elle rencontrait son petit bretteur.

Pourtant, et Lucie se chargea de lui rappeler, elle était loin d’être la seule dont le cœur battait en échos à celui du jeune-homme. Cela avait d’abord repousser Aulyanne, mais Ninon lui avait ensuite assurer que si on le courtisait, le jeune homme n’était pas connu pour être un coureur de jupon… Lui était-il donc permis d’espérer gagner une place particulière auprès de lui? Peut-être aussi serait-elle rappelée à la réalité en découvrant des côtés de lui qui la refroidirait, des traits qu’ils n’avaient encore exhibée en sa présence ou dont Ninon ne lui avait pas fait mention.

Ainsi suite à leur langoureux baisers ou les lippes charnues et rosées d’Aulyanne valsait avec celle délicieuses et masculines du châtelain, Lucie décida de refaçonner la disposition des joueurs sur le grand et luxueux canapé. Ainsi les corps maintenant pressés des deux jeunes gens durent se quitter tandis que la brune amenait le fortuné bretteur à s’étendre de tout son long ce qui permettait donc à Lucie de venir elle aussi profiter de la fort généreuse turgescence comme l’avait fait la rouquine sous ses propres soins.

Si la scène nouvelle était alors plus que luxurieuse, Aulyanne ne pouvait s’empêcher de s’en montrée déçue. C’est que la proximité du châtelain y était pour beaucoup dans son abandon… et voilà qu’elle en était séparée. Elle continua donc un temps à jouer timidement de ses hanches sur le sexe tendu, mais sans répondre davantage aux gestes d’affection de Lucie à son endroit. Peut-être s’il s’était s’agit de Ninon avec qui elle était plus confortable, mais sa relation n’en était certainement pas là avec la demoiselle de Bellevue si bien qu’en raison de son manque d’expérience et l’importance de Hector à ses yeux, Aulyanne vint se défaire des mains posées sur elle et finalement quitter sa bien particulière assise.

C’est Ninon qui en serait heureuse, ne venait-elle pas de la rappeler à son rendez-vous important du lendemain? Pourtant, la pauvre Ninon semblait à présent prise dans ses propres filets! Effectivement, peu avant que la bourgeoise ne reprenne sur elle, Alice avait profité de la proximité de la protectrice pour l’attirer à elle et l’emprisonner de ses bras, à la quête de plus langoureux baisers tandis que Gontrand continuait à s’abreuver de son essence la plus intime entre ses cuisses.

« Cela fait longtemps que je souhaiter goûter tes lèvres… te voir avec ta nouvelle protégée comme ça, m’a rendue un peu jalouse je crois… »

Venait lui susurrer la blonde dont l’alcool qui courait dans ses veines lui faisait révéler des désirs longtemps dissimulés et que fort récemment assumés. Tout en continuant de quêter malicieusement les lèvres de la belle brunette des siennes, la blonde risquait ses mains à la poitrine de celle-ci, cherchant à savoir si cette dernière était réceptive à davantage en cette fin de soirée lubrique.

De son côté, Aulyanne, après être allé cueillir un gobelet d’eau se faisait spectatrice captive des deux scènes offertes à elle. Pour elle qui avait vécue lors des dernières minutes plus des plaisirs de la chair qu’elle ne l’avait fait du reste de sa vie, la vue était riche en apprentissage sur les différentes manières de… donner et recevoir du plaisir. Pour l’instant en tous les cas, elle ne semblait pas se plaindre de sa solitude et n’était pas pressée de quitter sa place. Bien au contraire, elle était curieuse, d’un côté comme de l’autre pour diverses raisons. Comment agirait Hector avec cette insatiable Lucie ou comment agirait Ninon tandis que, profitant des baisers et des attentions d’Alice capturant son attention, Gontrand alternait de jupons pour aller s’en prendre à cette nouvelle victime… et que faisait-il d’ailleurs là-dessus? Était-ce vraiment quelque chose que les gens faisaient de mettre leur bouche… là!?

Fallait-il blâmer le pauvre châtelain de n'offrir aucune réaction à l'égare de la fuyard ? S'il avait senti ce doux fessier se dérober à ses paumes, Hector n'eut ni mot ni geste pour retenir la bourgeoise au sein du palais des plaisir. Des sentiments semblaient naître chez la rouquine mais pour le châtelain il était encore trop tôt pour en exprimer la similitude. Ainsi, pour seule réponse, il tourna la tête sur le coté cherchant du regard Aulyanne pour alors la dévisager alors que son esprit embrumé d'alcool commençait à comprendre qu'elle en pinçait pour elle.

Lui adressant un sourire complice, loin de se douter que pour Aulyanne ces émotions étaient plus forte qu'une simple forme de lubricité et de libertinage, le visage du châtelain qui se voulait invitant, charmeur et rassurant, disparut alors soudainement sous les pants de robe de Lucie de Bellevue qui par ce geste d'appropriation, captant l'attention du Phoenix en pleine observation des deux scènes qui de jouaient devant elle.

- ... petite joueuse... hihihi.

Sussura-t-elle a distance maisnnien audible pour sa destinatrice la bourgeoise. Lucie avait l'esprit revanchard et elle avait su récupérer l'objet de sa convoitise. Pourtant, dans son regard, aucune animosité ne semblait présente car pour elle comme pour les autres participants, tout ceci n'était que je et plaisir des sens et toute querelle malveillante n'avait sa place en ce lieu. Force est de constater que le châtelain était en terrain bien gardé, l'homme n'était pas un coureur de jupons mais pour autant, il pouvait céder aisément à l'appel de la luxure.

Ainsi, après une ultime oeillade victorieuse à l'endroit d'Aulyanne, Lucie s'allongea de tout son long sur le ventre d'Hector pour alors se saisir du membre veineux de son étalon avant de venir jouer de ses lèvres sensuellement contre le chapeau gonflé qui surplombait ce membre effectivement à la mesure bien impressionnante. La demoiselle de Bellevue avait donc par la même occasion offert son bas ventre à la langue de l'homme mais dont les jupons ne permettaient à Auly d'en distinguer quoi que ce soit, ne pouvant alors se contenter d'observer une Lucie qui durant son œuvre ne cessait de laisser son regard compétiteur fixer la fuyarde.

Peut-être que l'attention du Phœnix se reporta plus à sa droit où une autre scène lubrique se déroulait. Non contente de la première réaction de la demoiselle Lenclos, Alice l'avait prise au piège alors que cette dernière allait se porter au secours de sa protégée. Sous l'effet de l'alcool, les langues se déliaient et alors, toute la jalousie de la demoiselle de Valliers ainsi que certains de ses sentiments s'exprimèrent à l'endroit d'une difficile conquête.

Emprisonnée contre les bras d'Alice, la brune lâcha un hoquet de surprise avant de céder aux langoureux baisers de la blonde. Puis à la révélation de sa jalousie, Ninon étira ses lèvres pour lui offrir un sourire satisfait.

- Jalouse ! Toi ? Cela me touche, c'est si tendre et surprenant de ta part. Dit-elle avec une once de taquinerie. Peut-être devrais-je nourrir plus encore ta jalousie alors durant quelques temps? La saveur de nos eventuels échanges... intimes n'en sera que meilleurs... Murmura-t-elle entre deux échanges de brûlant baisers dont elle en était l'instigatrice.

Provoquante, Ninon offrait une perspective à long terme à sa geôlière qui devait alors ronger son frein et alors elle chercha à s'extraire de son emprise. Mais sa tentative de se dégager de ce scénario semblait vein puisque le bougre de Gontrand cherchait à présent à profiter d'un abricot de chair jumeau de celui qu'il dégustait depuis de longues minutes. Mais au-delà de ça, c'était surtout la demoiselle de Villiers qui la retenait et qui se permettait à présent de se montrer plus audacieuse encore. Comment me direz-vous ? Par le savant mélange de ces langoureux baisers qu'elle venait associé à des mains qui a present venaient se balader sur la poitrine de Ninon.

Cette dernière protestait dans quelques gémissements d'aise. Tout s'emballait si vite. Bientôt un sein quitta le carcan de sa robe puis une jambe au galbe parfait, enrobé d'un bas vert pomme, pendait sous une épaule de l'aventureux "repose pied". Cible de sieur Herbeval et de demoiselle Vallières, Ninon semblait perdu dans un nuage de plaisir alors que des lèvres goûtait un téton tandis que d'autres s'attaquaient à son bouton de chair. Pourtant, elle eu la force de relever le menton et appeler du regard à l'aide la spectatrice, sa protégée qui l'avait maladroitement mise dans cette situation.

Ninon eut même la force de lever un bras dans sa direction et sous quelques gémissements de plaisirs, elle réclama à Aulyanne d'inverser les rôles et venir à son secours.

- Mon Phœnix, hmmm...vient m'aider, attrape... hannnn...la main et sort moi de ce....guêpier !

Il n'y avait là aucune roublardise, elle avait besoin d'Aulyanne qui avait pu s'extraire à temps des démons du plaisir et enfin clore la soirée dans ce salon. Mais fallait-il encore qu'Aulyanne répond favorablement à cette requête, qui sait après tout dans quel état était la jeune femme pour réagir durant ce complexe événement qui tourmentait sans doute nombres de ses émotions et sentiments.

Et alors, dans un dernier élan de lucidité pour sauver sa peau, Ninon rappela à sa protégée tandis qu'Alice faisait rouler entre ces lèvres la pointe dur et rosée de son sein découvert.

- N'oubli... humpfff... pas... tu es sa reine... prend les dés et elle devra... han !!!! T'obéir.

Aulyanne n’en voulait ni à Lucie ni à Hector de prendre tout ce que le présent pouvait avoir à donner. À vrai dire, si elle sentait une attraction naturelle envers la personne du châtelain, il était encore bien trop tôt pour définir quoi que ce soit en rapport à la nature de ses sentiments. Elle ne le connaissait que trop peu, et si Ninon n’avait eu que du positif à rapporter à son endroit, il y avait peut-être certains défauts à ce joyau qui pourraient venir en ternir l’éclat.

Et puis… assurément, il ne devait pas s’agir de la première fois que ces membres de la jeune cour comtale se laissent aller à de telles extravagances. Il y avait un passé, des relations tissés entre eux au fil des ans dont elle ne savait encore rien. Au final, elle était celle qui venait mélanger les cartes, un nouveau pion d’importance pour certain, une potentielle amante pour d’autre, une opportunité de s’enrichir pour d’autres. L’alcool et… son plaisir… avait peut-être trop endormie sa méfiance naturelle? Peut-être que non… elle pensait bien pouvoir être simplement elle avec ce groupe de jeunes gens, qu’aucune vipère mal intentionnée à son endroit ne s’y trouvait… mais elle devrait véritablement faire preuve de plus de retenue les prochaines fois. Après tout, sa présence à la cour, ne devait-elle pas l’oublier, était pour représenter l’affaire familiale. Ainsi, ces 5 individus seraient à présent son cercle de proximité… cercle qu’elle devait éviter d’agrandir pour le bien de la compagnie.

Pour autant, ces cinq individus de familles et d’environs distincts lui permettraient d’établir des contacts d’importance avec la haute société d’Odélian en plus d’aider grandement à son intégration à celle-ci. Fallait-il avouer qu’elle avait, le croyait-elle, démontré qu’elle avait l’audace nécessaire à faire partie de leur petite bande même s’il lui restait encore à faire, autant en termes d’apprentissages qu’en confiance à gagner, et ce, autant en eux qu’en elle-même. La lubricité des actes en cours ne faisait aucun doute sur l’absence de jugement et l’acceptation totale des uns et des autres qui y régnait et si c’était bien nouveau pour la bourgeoise, il y avait certainement une grande beauté à l’intensité de cette amitié débridée.

« Ho… il faut savoir quitter la partie à temps parfois! »

Se contenta de répondre Aulyanne à Lucie, un sourire mince mais sincère pendu aux lèvres. Elle voulait lui faire comprendre qu’elle n’éprouvait aucun ressentiment envers elle. En fait, à tête déjà plus reposée, libérée qu’elle était de la virilité du garçon contre ses chairs intimes, elle en était même plutôt heureuse car qui sait où l’aurait mené ce feu de passion qui s’était alors épris d’elle. N’en demeurait pas moi qu’elle se rappellerait longtemps de ce membre puissant qui avait passé si près de faire d’elle une femme… et de ses lèvres sur les siennes.

« Et bien… comme tu sembles en être à ta première armes ma petite chérie… laisse-moi te montrer quelque chose qui mettra n’importe quel de ces garçons à tes pieds! »

Et sans perdre de temps alors, la brunette s’étaient étendue de tout son long sur l’étalon qu’elles avaient partagée l’espace d’un trop court instant pour venir chercher de ses lèvres l’imposante turgescence. Aulyanne n’en croyait pas ses yeux! Elle put d’abord finalement voir dans son entièreté le sexe herculéen d’Hector dans toute sa splendeur, ses veines puissantes y tournoyant mises en évidence par le reflet des flammes sur la pellicule humide le recouvrant… C’en était assurément intimidant! Puis, n’ayant même jamais entendu parler de cette pratique, voilà que la rouquine voyait son amie non seulement faire jouer de ses lèvres et de sa langue sur l’entièreté du sexe, mais elle en avalait même une partie ce qui n’avait pas manqué de faire râler ce Hector que Lucie fit rapidement disparaître sous ses propres jupons? L’obligeait-elle à lui rendre de semblables attentions? Cela confirmait en tous cas ses hypothèses sur ce qui avait fait taire Gontrand depuis un moment.

Parlant de Gontrand… Voilà qu’il supportait à présent non pas une mais deux paires de jambes. Des jupons d’Alice, il avait cependant passé à ceux de Ninon qu’il avait d’ailleurs suffisamment remontés pour plus laisser aucun doute sur ce qu’il y fabriquait réellement. Aulyanne ne pouvait qu’être curieuse de ses attentions buccales bien particulières ayant cours dans cet intime alcôve du grand salon bien qu’elle n’aurait été nullement à l’aise de s’y prêter elle-même!

« Si tu veux… je te montre petit phœnix! Je suis certaine que ça ne déplairait pas à Hector de se porter cobaye hihi! »

Si Aulyanne ne put alors trouver le regard d’Hector, prisonnier des étoffes de la brunette, le sexe de celui sembla posséder un moment alors qu’il pulsa d’excitation à l’idée, frappant lubriquement contre la joue de Lucie qui ne put s’empêcher un petit rire amusé avant de le reprendre en bouche. Si l’idée d’essayer lui traversa l’esprit… elle aurait encore une fois préférée s’y frotter en compagnie de Ninon pour la guider dans ce qu’il convenait de faire et non pas en compagnie d’une Lucie qui se voulait bien plus compétitive et possessive avec la personne du châtelain.

Plus loin cependant, Ninon attirait son attention en l’appelant à son aide même s’il était permis de douter de ce que la brunette désirait réellement. Laissait-elle après tout s’extirper de concupiscent gémissement d’entre ses lèvres qui avaient tendances à chercher d’elles-mêmes celles de la blonde contre laquelle elle était maintenant. Ses seins libérés de leur carcan se faisait caresser de toute part, autant par Alice que par Gontrand semblait-il qui continuait de tourmenter son entre-cuisse. S’agissait-il d’un faux appel à l’aide… comme si elle cherchait à se donner bonne conscience? Ne sachant donc pas trop de quelle manière réagir à tout cela… Craignant de ne pas jouer le jouer ou encore de ne pas répondre aux appels à l’aide s’ils se voulaient réels, Aulyanne s’empara des dés et opta pour une demi-mesure…

« Alice, ma servante… en tant que reine des dés, je t’ordonne de laisser notre Ninon en paix. »

La règle d’un jeu serait-elle assez pour mettre un terme aux explorations passionnées de la blonde? Et si Aulyanne avait cette toute relative autorité sur Alice, elle n’avait aucun pouvoir sur un Gontrand affamé qui avait l’air d’être aux anges devant cet inespéré banquet de chairs féminines.

L'amitié débridée de ce groupe de noble venait de significativement se renforcer sous l'impulsion de cette bourgeoisie qui venait en quelque sorte rabattre les cartes et insuffler un vent de nouveauté propice à l'expression de jalousie qui engendrèrent aveux et actes salacieux. Loin d'être déplu, malgré une déception apparente, Aulyanne se faisait alors un long moment observatrice de cet entremêlemant de corps, de ces pratiques encore inconnue pour elle, tour cela au son des gémissements de chaque participant.

La dignitaire d'Arétria semblait bien intrigué par les pratiques des uns et des autres et la demoiselle de Bellevue ne manquait d'ailleurs pas de lui exposer l'une des façons de contenter un homme, avec sa bouche. Si Aulyanne n'avait jusque là poussé sa découverte de l'anatomie masculine, voilà que la chose n'avait plus de secret pour elle. Lucie ne rencontra malgré tout aucune sensibilité de la part du Phœnix, mais cela n'était que bien normal après si peu de temps. Ainsi, après avoir laissé de longue seconde en bouche ce membre veineux, non sans de sa main libre flatter d'attention les bourses d'Hector dont les râles s'étouffaient entre les cuisses de la brunette, cette dernière redressa le menton, laissant un filet de bave relier sa lèvre inférieure à la queue de son apollon.

- Tu as fais preuve de beaucoup d'audace petit Phœnix. Prend le temps de réfléchir à ma proposition. Après tout, nous aurons d'autres occasions comme celle ci de s'amuser tous ensemble.

Dit-elle en lui décochant un clin d'oeil suggestif pour alors venir prendre en bouche les testicules d'Hector tout en branlant suavement son noble tronc de chair. Mais ce fut Ninon qui finalement permis à Aulyanne de ne voir la suite de ces événements qui touchaient l'homme dont elle semblait éprit. Devant un tableau tout a fait insolite et face à la presque théâtrale prestation ou représentation de son amie Ninon, la demoiselle de braise mit tout de même quelques instants pour réagir et venir en aide à la demoiselle Lenclos. La cause en était peut-être la curiosité qui avait piqué la rouquine face à l'oeuvre enfin dévoilé de Gontrand, jouant de sa langue et de ces lèvres pour donner un étrange plaisir, tout comme d'ailleurs Lucie le faisait en s'attaquant aux pointes rosées qui trônaient au bout de seins de Ninon.

Fort heureusement, Aulaynne Eldwin se décida à venir en aide à la dame de cour. Contre toute attente, Alice se plia à la règle, quittant la poitrine de Ninon non sans au passage lui voler un ardant baisé. La toisant d'un regard fauve,  tout portait à croire qu'elle nourrissait le désir d'entretenir la flamme de la passion avec Ninon, avant que son attention ne se reporte sur le Phœnix.

- A votre bon vouloir majesté. Dit la demoiselle Vallières légèrement à contre cœur bien que cela allait à l'avenir stimuler certains de ses appétits.

Un petit coup de talon à hauteur de cote et Gontrand comprit qu'il lui fallait aussi rebrousser chemin pour regagner la discrétion des jupons de la belle blonde. Enfin libéré de cette émulsion de sensations lubrique, Ninon rejoignit Aulyanne en riant. Apres tant d'efforts, la brunette servit deux coupes, assoiffée qu'elle était depuis qu'on avait mit à mal ses sens. Buvant presque d'une traite, elle incita sa petite protégée à en faire de même, puis comme deux enfants jouant à ne pas se faire attraper par le loup, la demoiselle Lenclos attrapa l avant bras d'Aulyanne, récupéra les deux paires de chaussures et courut hâtivement a l'extérieur du salon non sans un dernier regard aux quatre protagonistes semblant continuer à libérer tout leur sens.

Ne cessant de courir, pied nu tout du moins en bas, tout comme la rouquine, Ninon riait, entraînant sans doute sa comparse dans son hilarité, comme deux chapardeuses qui conscientes d'avoir fait de délicieuses bêtises, cherchaient à présent à se mettre à l'abri. Gagnant alors le couloir, Ninon ne remarqua qu'à cet instant là que ses seins pendaient à l'extérieur de son décolleté.

- Mon Phœnix tu aurais pu me le dire voyons ! Plaisanta-t-elle, gloussant tout en rangeant comme il fallait ces attributs de femme. Que d'émotions ce soir ouffff !!! Je crois bien que le groupe t'as adopté,  hihihi !
Au détour d'un couloir, une ombre apparut soudain et Ninon freina juste à temps pour pouvoir faire demi-tour tout en entrainant toujours Aulyanne dans son sillage.

- Owwww... j'ai cru voir un homme au loin. J'ai un autre chemin pour que l'on puisse rejoindre nos appartements.

Un homme qui n'était autre que le Comte, mais ça ! Aulyanne était encore sous les effluves d'alcool pour, en si peu de temps, être sûre que sa vision ne lui avait pas joué de tour. Toujours est-il que le duo réussit finalement à trouver d'autres couloirs qui les menèrent jusqu'aux appartements de Ninon. Poussant la rouquine prestement, elle se hâta de la rejoindre avant de se plaquer derrière la porte le souffle court.

- Quelle aventure !!!! Ouffff... j'ai encore le souffle court hihi, pas toi ?

Elle verrouilla la porte de ces appartements avant que son attention ne soit à nouveau rivée sur sa petite protégée dont elle cherchait alors à savoir ce qu'elle avait pensé de cette soirée un peu particulière.

- Alors raconte moi ! Comment as-tu trouvé une partie de mes amis et donc depuis quelques heures, tes nouveaux amis ? Hihi tu leur a fait fort impression, plus que je ne l'aurais jamais imaginé! Et ce Hector... ôôôô mon Phœnix, ne me dit pas que tu es déjà... hihi... éprit de lui...

Elle se rua vers elle, attrapant ses mains tendrement en lui adressant un sourire complice. En quête de réponse, même si les deux esprits étaient toujours altéré par le taux d'alcool dans le sens, Ninon savait que c'était encore le meilleur moment pour que la rouquine s'exprime librement,  sans aucune retenue.

- Allez, fais-moi part de tes impressions sur chacun de tes nouveaux amis. Cela restera entre nous. Tu peux me faire confiance mon petit Phœnix. Dit-elle en venant imprimer ses lèvres sur le front de sa petite protégée.

Pleine de joie, Ninon l'a fit tournoyer autour d'elle deux petits tour avant de l'étreindre contre elle, poussant un soupir de soulagement.

- Tu m'a sauvé d'une situation bien cocasse. Mais je n'aurais pas dû m'y trouver, j'étais venu te porter secours avant que cette Alice ne joue de perfidie pour m'attraper. Hihi. Tu en avais mit du temps d'ailleurs ? Au moins, je sais à présent qu'elle en pince pour moi, il faudra que je tire profit de ce aveux lubrique. Et toi, fair bien attention de rester la reine de ce jeu le plus longtemps possible !

Dès lors que le Phœnix et sa protectrice regagnèrent la sécurité des appartements de cette dernier, les deux femmes se montrèrent aussi bavarde que tactile. Un baisé pour rassurer, un autre en retour, des mains qui s'enlassaient, la situation et la relation entre les deux jeunes femmes les prédisposaient alors aux confessions du cœur et du corps. D'ailleurs, et sous l'impulsion de Ninon, ce fut Aulyanne qui de prêta la première à l'exercice car finalement c'était bien elle qui venait de découvrir cet univers qui l'avait autant surprit que plu.

Vallières et Bellevue avaient en effet des caractères bien différents mais qui pouvaient s'avérer complémentaire, Gontrand etait ce qu'il était, mais ce que cherchait à déterminer Ninon c'etait bien ce que ressentait la rouquine à l'endroit de Sieur de Bourbon. Lui servant un sourire entendu et complice, la demoiselle Lenclos répliqua avant que le duo, face à ces confessions, n'éclate en rire franc et sonore.

- Ahhh mon Phœnix, je te les listerais bien volontiers. J'ai des yeux et des oreilles partout au château qui saurons me dresser cette liste à ton bon vouloir ! Hihi ! Quand à ce truc, ne t'avais-je pas prévenu ? J'ai bien l'impression que tu t'es comportée avec beaucoup de modestie, d'autant que cette chipie de Lucie t'as provoqué, mais tu as su garder du bon sens et ne pas céder à l'appel de ce terrifiant serpent. Hihi.

Cependant et c'était bien l'objet, le but recherché par Ninon Lenclos, la demoiselle de braise avoua son inexpérience et sa fascination pour ce qui s'avérait être un bon panel de "préliminaires". Face aux mots et hésitations, les deux femmes s'embrassèrent comme pour se donner du courage, de la complicité et qu'aucune gêne ne vienne enchaîner l'expression de leurs pensées et sentiments. Et alors qu'un défilé d'émotions submergeait la dignitaire d'Arétria, son esprit songeur vint alors anticiper une initiative qu'allait naturellement proposait Ninon a mesure de leurs échanges de toute fin de soirée. Lenclos était donc prédestinée à apprendre, à initier la bourgeoise au plaisirs de la chair et Ninon en était ravi, cédant un sourire de circonstance avant d'imprimer à nouveau ses lèvres contre celle de sa partenaire avant que les faux reproches dans une dernière tirade d'Aulyanne, quand à son intervention tardive au salon fut le moment déclencheur, l'opportunité qu'attendait la Dame de Cour pour enfin passer à la suite de son dessein qu'elle avait pu mûrement réfléchir tout du long de la soirée riche en rebondissement.

Se pressant alors soudainement contre sa petite protégée, la brunette passa une tendre main sur la joue gauche de la rouquine tandis qu'une seconde main se glissa dans le dos de la bourgeoise. Se voulant protectrice et conciliante, Ninon hochant de la tête en silence non sans arborer son plus beau sourire. Alors doucement, sa main droite vint desserrer les ficelles du corset se trouvant dans le dos d'Aulyanne, permettant à cette dernière de trouver plus d'oxygène, et elle en aurait bien besoin. De sa main gauche qui caressait avec une infinie douceur le minoi du Phœnix, Ninon la dirigea vers la nuque de cette dernière avant de passer ces doigts dans la chevelure braise pour alors libérer cette crinière de ce chignon qui semblait avoir parfaitement tenu toute la soirée durant.

Ce fut avec une grande sensualité et délicatesse que Ninon suivi ces geste par la parole, ce gardant bien de laisser toute possibilité d'échappatoire à la demoiselle Eldwin qui lui était enfin offerte et qui pour sûre permettrait par la suite à ce duo de renforcer plus encore leur lien personnel et... Ninon l'espérait aussi, leur alliance professionnelle.

- Ohhhh mon Phœnix, tu peux compter sur moi et je crois que tu en a plus que jamais besoin... tu ne pourra rêver meilleur préceptrice. Tu sais, les pulsions, nous ne pouvons toujours les contenir et je comprend quand tu parle de ces papillons qui te chatouillent le bas ventre, même si je constate que tes pensées et désirs se portent sur deux hommes. Elle posa derechef un index sur les lèvres de la rouquine pour lui intimer le silence. Mais ! Je ne veux pas que tu proteste ou te formule en excuses ou confusion car il est normal de pouvoir nourrir des sentiments et désirs charnels à l'endroit de plusieurs personnes, peuvent en fut tout à l'heure dans ce petit salon.

Se faisant, avec une extrêmement finesse, Ninon guida sans qu'Aulyanne s'en rende compte, cette dernière jusqu'au bord gauche du lit tout simplement en la forçant docilement à reculer alors qu'elle se pressait tout contre elle. Et dès lors que la bourgeoise butant contre le bois du lit, la demoiselle Lenclos l'invita d'un regard suggestif à s'allonger en l'aidant d'une voix douce et par des gestes convainquante.

- Je me plaisais certes en leur compagnie, mais plus encore en la tienne...

Son regard brilla alors d'une étincelle lubrique où la passion semblait avoir toute sa place. Et dès lors que son initiative fût couronné de succès, Ninon, joueuse, mima une querelle, comme pouvait le faire deux amies complices et taquines, cherchant à donner plus de légèreté à la situation dont elle pouvait de targuer d'en avoir le contrôle et ce dans un premier temps pour mettre totalement à l'aise ce petit oiseau encore oisif aux plaisirs de la chair.

- Tu es loin d'être coincée petit Poenix, mais ne lutte pas contre moi, ta préceptrice ! Je vais t'initier mais seulement si tu me laisse prendre le dessus ! Hihi !! Mais gage à toi, lorsque tu sera prête d'un jour, inverser les rôles ! Hihi.

Jeu de mains, de corps et d'esprit, le duo s'en donnait à cœur joie sur la couche jusqu'à ce qu'Aulyanne ne daigne enfin s'immobiliser sur le dos, laissant ainsi la demoiselle Lenclos débuter son œuvre non sans au préalable adoucir et préciser les mœurs qui seraient en vigueur lors de cette nouvelle expérience sous le symbole de l'apprentissage et de la découverte des corps et de ces particularités liées au plaisir.

- Tu dois être prête à accepter ton corps, à donner tout autant qu'à recevoir. Tu ne devra pas rester passive si tu souhaite conquérir Hector ou bien même le Comte et qui sais je encore.

Ninon Lenclos s'allongea alors sur sa proie, glissant une main sous les étoffes et les jupons de la bourgeoise qu'elle lui avait gentillement prêter pour la soirée. Caressant le creux de ses cuisses, elle ne se fraya pas encore un accès à sa fleur intime encore bien mouat de son expérience passée, s'assurant de sa docilité en venant l'embrasser avec une ardeur certaine pour finalement la guider en vu de bientôt pouvoir jouer de son doigts contre les lèvres intimes de sa petite protégée

- Ouvre tes cuisses Auly'... n'ai pas peur, laisse moi te guider. Les hommes aiment préparer le champ de bataille... si je puis me permettre cette comparaison... viril... hihi!!

Le temps était aux confidences dans la chambre de la demoiselle Lenclos. Désinhiber par l’alcool réchauffant ses veines, Aulyanne se confiait sur la nature de ses sentiments et de ses ressentis de la soirée à sa protectrice, sa mentore de ces hauts lieux de la noblesse odéliane. Ninon la félicitait d’avoir résister à l’appel de ce colossal sceptre de chair, mais en aurait-elle vraiment été capable si cela n’avait été de l’irruption de Lucie? Il était permis d’en douter… même si Aulyanne n’était certainement pas mécontente de la tournure des évènements. Bien au contraire, elle sentait plutôt que la demoiselle de Bellevue l’avait, involontairement peut-être, tirer d’une situation qu’elle aurait sans doute regretté au lendemain.

Non pas qu’elle était d’un coup moins attirer par le jeune homme… comment l’aurait-elle pu? Mais le contexte n’était peut-être pas idéal pour celui des premières expériences aux affaires de la chair. Cela aurait été un baptême sans doute un peu trop intense et elle désirait encore, après tout, qu’il y ait davantage d’affection entre elle et l’homme à qui elle se donnerait pour la première fois. Même si elle ne rêvait pas d’un prince charmant ou d’une ambiance féérique parfaite pour cette étape importante de sa vie de jeune femme, elle espérait quand même quelque chose de plus intime qu’une orgie de salon…

Pour autant le jeune homme qui lui plaisait était déjà la cible de demoiselles bien plus expérimentées qu’elle et… devait-on l’avouer, bien plus compétentes et libérées qu’elle ne l’était. C’est ainsi que par peur de paraître ennuyeuse ou simplement médiocre aux affaires de la chair, elle osa demander à Ninon de lui enseigner, autant qu’il était possible, à plaire à un homme…

Les mots de cette demande semblèrent musique aux oreilles de Ninon qui, un sourire ravi et un regard malicieux, vint aussitôt l’enlacer, se voulant sans doute rassurante. Puis, tandis qu’elle se laisser serrée tout entière dans les bras de sa mentor, Aulyanne sentit sa poitrine se détendre légèrement, sa respiration se faisant du même coup plus facile au rythme des lacets dénoués par Ninon. Peut-être un peu Naïve alors, Aulyanne ne vit aucune intention autre aux agirs de celle-ci… Comme elle l’avait aidé à se revêtir que cette robe était et leurs chambres communicantes, elle voyait le tout comme tout à fait innocent, ne se doutant point que son apprentissage débuterait plus tôt que tard.

« Roh… comme on respire mieux! Je ne me ferais jamais à ces lacets qui nous sert tant… »

Soufflait-elle, gratifiant son amie d’un sourire en guise de remerciements. Si elle avait pris l’habitude de de se panser la poitrine pour mieux s’intégrer à ce monde d’homme qu’était le sien en Arétria, l’inconfort de ces corsets cherchant plutôt à la mettre en valeur en resserrant tout le reste était de loin supérieur. Pourtant avec cette vie nouvelle, elle devrait s’y habituer, que cela lui plaise ou non. Ninon souleva alors un point qui sembla gênée la bourgeoise de plus bel en soulignant ses désirs changeant pour deux hommes distincts. Sentant sans doute les protestations et les excuses se présenter aux lèvres rosées de la rousse, Ninon venait y poser un index pour l’intimer au silence.

Mais c’est qu’elle avait tort… elle avait pensé au comte… ou plutôt, au capitaine… peut-être de cette façon, mais jamais cela n’avait été aussi fort qu’avec Hector, même si, devait-elle avouer que la virilité dans les gestes dominants du haut noble ne l’avait pas laissé indifférente. Et puis… Ninon chassait tout embarras ou récriminations dans la gorge de la bourgeoise en lui soulignant les évènements du salon… les désirs s’exprimaient librement en ces jeunes gens complices et elle-même avait, l’espace d’un instant, songé à voir Gontrand se glisser lui-aussi entre ses cuisses pour lui faire connaitre ces plaisirs qu’il donnait à Alice et Ninon.

« Tu as raison… et puis je ne contrôle pas mon co… Ohh. »

Aulyanne buttait contre le ferme d’un cadre en bois, celui du lit de Ninon contre lequel elle l’avait subtilement mené. Puis contre toute attente, une courte lutte s’entamait entre les demoiselles où les rires de gamine volèrent une fois de plus en échos candides. Ce n’est qu’à bout de souffle qu’Aulyanne regagna finalement le moelleux du matelas, ses cheveux en éventail derrière elle, la poitrine se surélevant au rythme de ses respirations.

La mine rieuse, elle restait là, simplement heureuse et un peu étourdis par l’alcool et leur lutte enfantine, interrogeant l’éclat de malice qui brillait dans le regard de Ninon du sien. Puis, tout en étendant sur la bourgeoise sa toile, la brunette y allait de premiers conseils pour sa protégée… Apprendre à connaître et accepter son corps… et surtout, sa féminité, mais aussi à donner tout autant que recevoir. Si le premier ne lui était certainement pas acquis, elle était bien davantage disposée au second, bien que pour celui-ci, c’est l’expérience, le savoir-faire qui lui manquait.

« Mais… Comment peut-on apprendre à leur faire plaisir… avant d’y être? Pour le comte… je ne cherche pas à lui plaire… il a beaucoup de charme oui… mais il y a la comtesse et son enfant à venir… puis toi déjà qui… le contente? Hector… il m’embête aussi tu sais… tu dis qu’elles sont plusieurs à se jeter à ses pieds, mais je ne souhaite pas être une parmi d’autres… Ha rhalala… ma vie était moins compliqué quand les beaux garçons n’osaient m’approcher par crainte de mes frères »

Laissait-elle alors aller dans un rire désolé avant que Ninon ne comble le peu de distance entre leur visage et vienne une fois de plus déposer ses lèvres sur les siennes. Aulyanne se sentait bien… en sécurité avec sa noble protectrice. Ninon était un véritable cadeau de la Damedieu dans toute cette affaire. Si elle n’éprouvait d’attirance physique réelle envers la noble, n’en demeurait pas moins que leur baiser lui faisait du bien… et, c’est sans doute cette absence de sentiment plus profond qui l’amenait à pouvoir profiter librement des caresses prodiguées. Répondant aux baisers de la brune du propre charnue de ses lèvres bientôt humide, Aulyanne aimait à vivre simplement l’affection affranchie d’un cadre qu’il y avait entre elles.

« Le champ de… comme vous êtes viril demoiselle de Lenclos hihi! Bien… montre-moi… Doucement. »

Et se laissant donc toute entre les mains de sa mentore, laissant à son rythme le bout des doigts de la noble doucement escalader le satiné de ses cuisses de neige. Se mordillant la lèvre inférieure, elle frissonnait à la caresse, laissant un premier soupire chatouiller les lippes toute proches de la noble, se tendant légèrement alors qu’elle apprivoisait des ressentis encore tout à fait nouveaux…

Aulyanne se posait bien trop de questions et tentait de justifier ces désirs jusque là inavoués pour le Comte, remettant en question également ces sentiments pour Hector. Fort heureusement, Ninon œuvrait pour que la jeune femme retrouve le moelleux de la couche et de l'esprit. Il était temps de l'initier, de profiter d'elle et tout ceci toujours à des fins de gagner plus encore la confiance et la sympathie de la dignitaire de la Compagnie Eldwin.

Ainsi, après quelques légères péripéties, les deux amies se retrouvèrent pressées l'une contre l'autre, la demoiselle Lenclos prenant naturellement l'ascendant de par sa qualité de préceptrice. Gloussant pour toute réponse à l'endroit de la rouquine qui venait de lui accorder les faveurs de la guider vers les sentiers des plaisirs de la chaire, Ninon laissa alors disparaître entièrement son avant bras gauche sous les jupons de sa petite protégée, laissant apparaître un sourire satisfait à la commissure de ses lèvres.

D'un habile mouvement de balancier, la Dame de Cours s'osait alors du bout des doigts à explorer les pourtours des lèvres intimes de son élève, ces lèvres flirtant sans cesse avec celles de la rouquine afin de la garder en total éveil de ces sens. Alors que son souffle se faisait de plus en plus chaud, Ninon laissa ensuite un index faire irruption dans cette cavité humide, habilement préparée depuis quelques instant, la demoiselle Lenclos lâcha un soupir d'aise tandis que son regard se figea sur celui de sa comparse.

Le temps d'un murmure, suave, la mentor cherchait à rassurer toujours plus son Phœnix, lui expliquant certains aspect de cause à effet.

- C'est ici que l'homme trouvera votre bénédiction et sa satisfaction. Surtout... laisse lui le temps de s'approprier ce lieu, mais exige de lui tendresse et douceur... sinon cela pourrait l'être douloureux...

Son majeur joignit l'index dans cette exploration intime alors que son pouce venait stimuler avec bienveillance le bouton de chair se trouvant juste au dessus et ainsi permettre de décupler les sensations qu'elle cherchait à provoquer chez sa partenaire de couche. Mais la demoiselle Lenclos s'évertuait également à garder son emprise sur la bourgeoisie en se montrant plus torride dans ses baisés au point de mêler sa langue à la sienne non sans émettre quelques râles d'aise.

Malicieuse, non sans maintenir un certain tempo au niveau du bas ventre de la rouquine, la brunette vint alors laisser ses lèvres dévaler le menton puis le cou pour venir un instant effeuiller du bout des dents le décolleté d'Aulyanne avant de remonter un sourire taquin aux lèvres, conscient de la frustration qu'elle avait pu provoquer chez la rouquine en s'interdisant pour l'heure de prendre soin de sa généreuse poitrine.

La douceur et la complicité de l'instant permettait alors à Ninon de revenir sur certains points évoqués plus tôt par la dignitaire d'Arétria.

- Concernant le Comte... laisse-le te désirer... repousse si nécessaire ces avances sans pour autant le décourager... Fait-lui comprendre que tu n'es pas insensible à ces charmes jusqu'à ce qu'il te mange dans la main et que tu puisse qui sait, incarner une femme d'influence à ces côtés si tu souhaite aspirer un jour à cela ou que tes frères s'y incitent. Mais le risque avec un tel homme de pouvoir est que tu pourrais y laisser tes plumes... a toi de savoir si tu lui laissera l'ascendant sur votre relation ou si tu le dominera. La Comtesse te laissera sa bénédiction si elle juge que tu incarne un élément bénéfique pour le bien-être de son mari. Quand à moi, rassure toi... je ne l'ai contenter qu'à demi mesure et une seule fois.

Apres cet exposé mêlant aveux et conseils, la jeune femme, s'osa à mordiller la lèvre inférieure d'Aulyanne, noyant avec passion son regard dans le sien tandis qu'elle rouvrait à présent contre le bas ventre de cette dernière, armée de trois doigts tandis que son bassin simulait les mouvements, de déhanché d'un homme montant sa jugement avec une sensuelle virilité.

- Ta vie sera bien différente ici. Regrettes-tu de ne plus être sous le joug de tes frères pour quelques complications ? Ralala... Auly'... Si tu ne souhaite pas être "une parmis d'autres", gage à toi de t'affirmer et de faire d'Hector... une "chasse gardée" si tu vois ce que je veux dire, hihi. Élimine tes concurrentes et approprie toi l'homme par le cœur et la chair. Dans chacun des cas, je serais à tes côtés mon petit Phœnix.

A mesure du temps, de sa relation exclusive avec la demoiselle Eldwin, Ninon s'évertuait à alimenter de tous les ingrédients possible cette forme d'élixir mental et physique qu'elle nourrissait et entretenait auprès d'Aulyanne avant que d'autres courtisanes, telle la Baronne de Monglat, n'essaient s'y planter leurs ongles.

S’en remettant aux bons soins de sa préceptrice, Aulyanne avait accepté de renouer avec les plaisirs explorés un peu plus tôt contre la virilité du châtelain. Elle était orgueilleuse et souhaitait donc paraître compétente dans tout ce qu’elle entreprenait. Dans ce domaine cependant, il fallait admettre qu’elle était à des milles des autres jeunes gens de cette cour. Avec Ninon cependant, elle tenterait de rattraper autant qu’il était possible, son retard, davantage pour sa propre fierté que pour son époux éventuel, quel qu’il fut. Après tout, les possibilités qu’elle fut un jour mariée à un Hector, un Gontrand, ou un autre jeune homme de cette cour débridée étaient là et ils verraient qu’elle ne valait pas moins qu’une autre.

Il convenait cependant de ne brûler aucune étape et à la suggestion de Ninon, elle débuterait par connaître son propre corps et à en accepter sa féminité. C’était déjà nouveau pour elle… et elle comprenait mal le bien que cela pouvait lui apporter avant de murmurer un gémissement tout contre les lèvres de la brune. Entre ses cuisses, les doigts de la noble passaient en brise sur le pourtour de sa féminité, assumant, au rythme des baisers leur place et amenant Aulyanne à renouer avec cette humidité. Le contact était exquis et entre ses cuisses parfaitement dessinées, une humidité toute naturelle venait imprégner les aventureux doigts de Ninon.

Souvent, Aulyanne se tendait, soupirait ou encore gémissait sous les attentions lubriques de sa mentore, certaines zones se montrant beaucoup plus sensibles que d’autres… Un certain bourgeon de chair entre autres qui provoqua dès le premier touché une plaisante tension en son bas-ventre qui ne demandait qu’à être polie, intensifiée. Pour autant, il n’était pas tant question de lui donner ce qu’elle désirait tout de suite que d’exploration des divers ressentis possibles… Ainsi, sans qu’elle s’en attende, elle renoua avec une certaine pression à l’orée même de son alcôve de chair tandis que Ninon faisait entrer en elle ce qui devait être un doigt.

Possédée des meilleures intentions, Ninon se montra patiente tandis qu’Aulyanne se cambrait doucement sous l’intrusion. Comment décrire cette sensation… étrange, inconfortable peut-être même et pourtant… excitante et agréable à la fois? Sans nul doute, cette cavité inexplorée représentait un écrin bien mince et un intrus légèrement plus massif aurait assurément redéfini certaines frontière, témoins physiologiques de sa virginité encore à donner.

Si la bourgeoise n’accordait pas une importance démesurée à ce symbole, elle avait ouïe certaines histoires qui l’amenait à attendre un jeune homme attentionné en qui elle aurait confiance pour cette étape. La plupart de ces histoires n’étaient cependant que des histoires justement, racontés par ses frères pour la décourager… des femmes qui s’étaient vidés de leur sang entre autres! Si elle se doutait du non-sens de plusieurs d’entre elles, ils avaient cependant installé quelques craintes et doutes dans l’esprit de la rouquine. Quelle aurait été sa surprise d’apprendre que pour plusieurs, une simple balade à cheval pouvait parfois suffire et qu’elles pouvaient même ne pas en avoir conscience!

Elle avait beaucoup à apprendre au contact d’une Ninon de Lenclos, cela ne faisait aucun doute! Aussi confirma-t-elle à Aulyanne ce qu’elle savait déjà, elle devrait choisir un homme qui saurait faire preuve de tendresse et de douceur, et cela était encore plus vraie pour ses premières fois.

« Est-ce que… plus il est gros… plus ça fera mal? Juste ton doigt… han… déjà… ça me semble beaucoup. Alors hmmm, j’ose pas imaginer avec Hector… Devrais-je tenter de le faire avec quelqu’un de… plus petit pour mes premières… hoo Ninon c’est bon… premières fois? Gontrand…? »

Parce que bon, fallait-il avouer que si ses désirs avoués envers Hector le désignaient naturellement comme celui qui ferait d’elle une femme… Il demeurait un problème… de taille, de taille assez majeure même! Gontrand… pourrait donc peut-être être un candidat, mais alors… peut-être que Hector serait déçu de ne pas avoir été son premier et comme ils étaient amis… Le comte alors? Mais non, Ninon lui recommandait de le faire attendre… de le faire languir, pour le bien de ses propres affaires commerciales. Elle avait raison, il valait mieux qu’elle cultive doucement son intérêt plus que professionnel envers elle afin d’en tirer quelques avantages.

Si Ninon se montra une autre fois généreuse de conseil en ce qui concernait Hector, Voilà que l’attention d’Aulyanne ne se faisait plus tout à fait la même. Les baisers semblaient être plus langoureux, et les jambes de la rousse, sans même qu’elle s’en rendre tout à fait compte, se relevaient pour se croiser au niveau des chevilles derrière Ninon, l’amenant à se presser davantage contre elle alors.

« J’ai si chaud… et c’est si bon Ninon… »

Elle soupirait, ses mots entrecoupés de gémissements murmurés sur les lèvres de la brune. Puis... on cognait à la porte… plutôt faiblement, comme par peur de réveiller sans doute les autres chambres autour. Qui pouvait bien visiter Ninon à cette heure tardive? Un de ses amants? Alice? Le comte peut-être? Une simple servante un peu trop attentionnée? Les possibilités étaient aussi nombreuses qu’il y avait d’âmes en ce château et encore davantage, car se trouvait aussi celle pour Ninon de continuer comme elles n’avaient rien entendu… mais avait-elle fermé la porte à clef? Et oserait-on entrer alors?

Tout semblait se dérouler sous les meilleurs hospices dans les appartements de la Dame de Cour. S'évertuant à initier sa jeune protégée dans un univers jusque-là inconnue, affirmer et accepter également sa féminité, Ninon était une mentor attentive, soignée et organisée. Rien pour l'heure n'échappait à son contrôle, ce qui lui permettait d'anticiper chaque étape de cette première leçon qu'elle dispensait à une rouquine des plus réceptive.

Malgré l'ivresse des sens, ce ras de marré d'émotions, de sensations nouvelles, Aulyanne semblait encore en capacité de réflexion, doutant alors que son premier étalon puisse être le châtelain dont la monte serait plus compliqué par la présence de ce légendaire sceptre de chair. Cela provoqua naturellement une réaction chez la demoiselle Lenclos qui s'interrompit l'espace de quelques secondes, envoyant une pichenette du bout d'un doigt sur l'extrémité du nez de la demoiselle de braise.

- Tu ne manque pas de jugeote mon petit Phœnix ! Je t'accorde ce point, pour une première fois, tu vise un étalon de concours ! Il serait judicieux comme cavalière néophyte, de faire tes dents sur une monture plus sobre, mais crois-moi, plus tu seras préparée moins tu doutera d'avoir mal. Sache que notre jardin intime a quelques capacités à s'adapter à ces intrusions... hihi !

Elle reprit le cours de son œuvre sous la douce mélodie des gémissements de son élève si bien disciplinée. Tant et si bien d'ailleurs que la bourgeoise s'osait à exprimer ses sensations verbalement avant de donner des signaux physique suffisemment explicites pour qu'une courtisane de la trampe de Ninon ne puisse échapper à sa perception. Aulyanne commençait à se donner à son amie, se délivrant de toute retenue et il n'était dès lors plus vraiment question de relation élève/ préceptrice, mais bien d'amies plus intimes que la moral le consentait.

Voilà qui allait permettre à la brunette de passer à la suite de son plan, même si pour se faire il fallait que sa proie lui laisse la liberté de mouvement de ses jambes, ce qui n'était plus le cas depuis quelques minutes maintenant. Ainsi, Ninon se décida à une technique qui saurait s'en trouver efficace : la patience. Jouant de ces hanches en harmonie avec celles de la rouquine, leur pair de bas respective se frottant l'un à l'autre au rythme des mouvements de Bassins dictés par le va et viens de ce doigt intrusif, la demoiselle Lenclos allait bientôt réussir à regagner un contrôle légèrement mit à mal pour délicieusement se défaire de l'étreinte d'Aulyanne et ainsi descendre sensuellement pour imiter l'oeuvre précédemment vue par un certain Gontrand, plus tôt au salon.

Pourtant encouragée par les soupirs et gémissements du Phœnix, Ninon ne put s'employer à cette perspective de gourmandise intime, faute à ce bruit provenant du couloir et plus exactement de la présence manifeste d'un individu qui venait à une heure tardive déranger sa quiétude et surtout son rapprochement intime avec la dignitaire de cette influente Compagnie marchande. Le nuage d'érotisme et de sensualité retomba alors soudainement d'un cran, même si Ninon cherchait à garder une totale proximité physique avec Aulyanne. Se figeant, son index toujours confortablement installé dans l'antre des milles plaisirs, la brunette fixa Aulyanne, les yeux écarquillés avant de chuchoter, le souffle court et chaud.

- M'as-tu vu fermer la porte à clé !? Je ne crois pas... Vite !!! Va sous mes couvertures et... heuuuuu... fait en sorte qu'on crois que tu me fais certaines choses, entendue ?

Sans attendre et avec des gloussements à demi amusés par cette perspective cocasse, Ninon tira les draps pour s'y engouffrer en invitant Aulyanne à s'y rendre également à sa suite, la hâtant par une petite claque sur sa croupe en passant. Et finalement le flair de la demoiselle Lenclos ne l'avait pas trahir, car sans même attendre qu'on lui laisse ou non le droit d'entrer, le trouble-fait pénétra les lieux et il n'était autre que...

... sa domestique, une femme dévouée qui lui servait aussi d'yeux et d'oreilles au château. Pensant le lieu désert, elle avait donc clenché et s'était engouffrée dans la chambre de sa maitresse pour y effectuer quelques tâches, officielles comme officieuses. Mais voilà, la jeune femme sursauta lorsqu'elle vu Ninon dans sa couche et semble-t-il en bonne compagnie.

- Oh ! Milles excuses mademoiselle Lenclos, je vous croyais encore au salon... je vais vous l...

Sachant ce qu'elle allait entreprendre, en tournant les talons, Ninon l'arrêta dans son élan.

- Soyez tranquille, restez. Il s'agit seulement d'un discret ami, que j'ai sollicité afin de m'aider à m'endormir. Vous pouvez entrer, réaliser vos obligations et parler sans crainte.

La petite domestique acquiesça, referma la porte et se dirigea à pas de velours à l'opposé de la pièce afin de vider le pot de chambre et préparer quelques banalités pour le réveil du lendemain de sa maitresse.

- Dois-je prévoir pour... deux personnes demain matin ?

Ninon répliqua par un "non" lassif, mimant prendre du plaisir au niveau de son bas ventre. Peut être d'ailleurs cela réveillerait des idées à Aulyanne ? Sachant cette dernière roublarde et disposée à éprouver des envies charnelles avec son amie. En tout cas, la Phœnix se trouvait en bien bon endroit entre les cuisses de sa préceptrice, une vue imprenable sur l'intimité de sa comparse de couche.

- Tient d'ailleurs ! As-tu prit soin de vérifier que tous les effets de mademoiselle Eldwin on bien été installés dans ses appartements ? Oh ! Quand à la lettre que je t'ai demandé de récupérer auprès de mon ami de la haute, tu me fera le plaisir de la ranger immédiatement dans mon coffret sur la coiffeuse. J'espère que cet affaire est en bonne voie.

L'alcool trahira t il les prémisses de sentiments initiés plus tôt par Aulyanne à l'endroit de Ninon ou la sagesse serait de mise, une fois n'était pas coutume chez Aulyanne, la dame de braise ! La domestique était en tout cas encore présente et curieusement, même si elle n'émit aucune remarque à ce sujet, il lui semblait étrange de trouver deux paires de souliers...

Sans doute encouragée par ses gémissements de plus en plus assumée, Ninon en était à dévaler le corps de la bourgeoise, laissant présager d’encore plus intimes caresses. Allait-elle lui faire connaître ce que Gontrand leur avait fait un peu plus tôt au salon? En tous les cas, cela en avait tout l’air car pourquoi la quittait-elle sinon? Devait-elle laisser la chose arriver? Elle hésita un peu, incertaine de vouloir laisser la noble demoiselle mettre son visage à cet endroit. Heureusement pour le plan de Ninon cependant, elle avait habilement préparé son élève, effritant au rythme de ses lubriques attentions la résistance de celle-ci à toute explorations amorales.

Malheureusement pour le plan de Ninon cependant, c’est à cet instant précis qu’on les dérangeait en cognant à la porte. Coup du sort fatal peut-être pour la suite des choses, l’intrusion à leur cocon de luxure avait l’effet d’une véritable douche froide pour la bourgeoise. Aulyanne sentie son cœur ne faire qu’un bond alors qu’une gêne morbide l’envahissait… Même si elle savait la cour du château bien plus libérée et que les chances étaient grandes pour qu’il s’agisse d’une Alice désirant parler un peu plus de ces récents aveux, elle était trop mortifiée pour faire appel à la logique.

En tous les cas, Ninon qui ne devait pas en être à ses premières surprises fut rapide à dissimuler l’identité de la rousse au nouvel arrivant en les recouvrant toutes les deux de ses draps. Sous les recommandations de sa protectrice, Aulyanne vint donc porter sa tête entre ses cuisses, tout près du jardin intime de celle-ci. Oh… elle n’allait certainement pas tenter quoi que ce soit cependant… pourquoi l’aurait-elle fait d’ailleurs? Ninon lui enseignait à apprivoiser son corps de jeune femme et les plaisirs qu’elle pouvait retirer, mais aussi donner à ces jeunes hommes par celui-ci. Il ne s’agissait donc aucunement d’une affaire de plaisir unique entre elles… non?

Dans sa prison d’étoffes et de chair alors, Aulyanne perdait quelques détails de la conversation extérieure, même si vraisemblablement, il semblait s’agir d’une domestique fidèle à Ninon. Celle-ci sembla même se montrer hésitante un moment, et si Ninon aurait peut-être voulu davantage d’initiative de la part de son phoenix tandis qu’elle invitait sa domestique à s’attarder, elle en resterait déçue. Au contraire même, la présence prolongée de l’intrus, qui visiblement n’en était pas tout à fait une, eu plutôt pour effet d’éteindre les derniers feux subsistant encore au bas ventre de la bourgeoise.

Ainsi, lorsqu’elle put enfin refaire surface et extirper sa petite tête rousse des draps, elle déposa un chaste baiser sur le front de sa protectrice, se détachant d’elle après un rire complice et une brève étreinte pour descendre du lit.

« Roh… Je suis bien fatiguée moi et avec la rencontre de demain… je ne dois plus tarder! Merci… vraiment, merci pour tout ce que tu as fais pour moi aujourd’hui Ninon. Tu es une véritable amie… qui j’en suis certaine, deviendra une véritable sœur pour moi ici! »

Elle glissait ensuite jusqu’à la porte communicante entre les deux chambres, ne retrouvant plus sa paire de souliers où elle l’avait laissé mais n’en faisait pas un cas, ne le mentionnant même pas… assurément, ils devaient être dans un coin sombre ou derrière un meuble…

« Il faudra absolument qu’on trouve un moment demain après ma rencontre avec la comtesse pour que je puisse tout te raconter… étais-tu déjà occupée dis-moi? »

Pouvait-on parler de déception ? Non, Ninon ne pouvait tenir rigueur à Aulyanne de sa passivité sous la couverture. Après tout la bourgeoise découvrait cet univers de luxure et de découverte de son corps. Non, seule une pointe de frustration envahi la Dame de Cour dès lors que sa domestique quitta finalement la chambre et que sa petite protégée fit réapparaître le bout de son nez.

Était-il judicieux de lui faire confession de ces quelques sentiments charnelles à son endroit ? Non, la demoiselle Lenclos n'avait jamais avouer de telles choses pour quiconque, préférant maintenir intact une carcasse qui dès lors brisée, pouvait vous nuire ou tout su moins vous donner quelques arguments de faiblesse.

La demoiselle de braise était si belle mais encore si naïve, pourtant Ninon ne pu que lui servir un adorable sourire en retour de ces mots. Venant alors lui caresser la joue avec une infinie tendresse, la brunette déposa finalement un doux baisé sur ces lèvres.

- Je serais ce que tu désirera mon Phœnix.

Sans commune mesure, elle accompagna de la pointe des pieds Aulyanne jusqu'à la porte qui faisait office de vase communiquant entre les appartements des deux amies. Acquiescant alors à la seconde requête de la dignitaire d'Arétria, Ninon, laissa son interlocutrice regagner ses appartements avant de lui répondre avec un certain enthousiasme même si évidemment celui ci était surjoué.

- Ce sera avec joie ! J'ai quelques affaires mais pour toi, je pourrais bien me libérer de l'une d'entre elle.

Se glissant dans son dos, elle fini par défaire les lacets et laisser choir au sol la robe qu'elle lui avait prêter. A la vue d'Aulyanne dans son plus simple apparat, seul le tissu de ces bas mettant délicatement ces jambes en valeur, Ninon se pinça la lèvre inférieure face à la vue de ce si délicieux bonbon. Regagnant alors ces esprit, elle alla chercher une chemise de nuit pour sa petite protégée qu'elle lui tendit non loin du lit à baldaquin.

- Je crois que tu ne manque de plus rien Auly. Je vais donc te laisser te reposer. Demain est un jour important pour toi.

Et si Aulyanne pour quelques autres raisons ne la retenait pas, Ninon s'en retourna dans sa chambre pour regagner sa couche alors qu'au même moment dans le couloir, Charles intercepta la domestique attitré de la demoiselle Lenclos pour lui soutirer de précieuse informations. En réalité, il n'avait pas échappé à la domestique la pair de souliers et... le bout d'un pied qui avait pendu du lit l'espace d'un instant, laissant les conclusions parler d'elles même. Une information que le Comte utiliserait peut-être ou pas un jour, qui sait...