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Sujet: [Libre] Quand les dragons se mettent en marche... Lun 26 Avr 2021 - 12:17
Ce RP est le début de la guerre entre Uldal'Rhiz et ses alliées et Qiryah. Tout le monde peut y participer, mais veuillez laisser Marza et Dante répondre en premier. N'hésitez pas à me MP si vous voulez plus d'information!
Arkuisa, IV ième ennéade de Verimios, An XVIII, Cycle XI Palais d'Uldal'Rhiz, Les soieries, Thaar, Ithri’Vaan
Maralina ouvrit doucement le parchemin, et reconnut immédiatement la plume. Cela faisait déjà quelques ennéades qu’elle avait infiltré les rangs du Prince de Qyriah, chose qui, avait été un jeu d’enfant. Après tout, la princesse de la chair n’était pas une amateure, elle, et le prince des arènes avait toute son attention. Ses prunelles azurées procurèrent rapidement le parchemin avant qu’elle ne dépose ce dernier sur son bureau, avant de se caler dans son siège l’air béate. Non… C’était impossible. Comment pouvait-on être aussi stupide? Elle avait toujours su que Diolando n’avait pas l’étoffe d’un dirigeant, mais voilà que ce dernier venait de le prouver une fois de plus. C’était… pathétique. Quel idiot! Maralina se redressa soudainement, parcourant à nouveau le rapport qu’on lui avait envoyé, avant de le déposer à nouveau, comme si elle devait s’assurer d’avoir bien compris, comme pour s’assurer qu’elle n’avait rien manqué. Un sourire carnassier vint orner des lèvres alors qu’elle froissait le message dans ses mains, comme excitée.
« Kona! »
La petite naine haute comme trois pommes fit rapidement son entrée dans la pièce, avant de s’incliner bien bas, évitant soigneusement le regard de sa maîtresse. Si elle n’était plus dans ses bonnes grâces depuis ce qui s’était passé avec Brohan, cela n’empêchait pas la naine de briller par ses qualités de ménagère.
« Va me chercher Tristan, Devan ainsi que Khaled immédiatement. »
Sans attendre, cette dernière se précipita à l’extérieur de la pièce pour trouver les personnages. Cela ne prit que quelques minutes avant que les individus entrent finalement dans la pièce. Khaled semblait plutôt stoïque, comme s’il avait compris l’importance de cette réunion. Tandis que les deux rouquins, bardés de fer, avaient l’air des plus excités. Ils y trouvèrent Maralina, assise à son bureau, en train d’écrire et ils restèrent, là, devant elle, muets alors qu’elle terminait rapidement son travail. Lorsqu’elle se redressa, le sourire aux lèvres de la Vaanie leur fit comprendre que leurs efforts avaient finalement été récompensé. La princesse joint alors quelques plans à une missive, avant de la sceller à la cire. Prenant finalement la parole;
« Il faut croire que le soi-disant dragon ait décidé d’abandonner son nid. »
Khaled, plissa les yeux, avant de pencher la tête l’air interrogateur.
« Il nous attaque? »
Le sourire de la Vaanie s’agrandis avant de secouer légèrement la tête.
« Non, il fuit. Son armée se retourne contre lui et tandis que Qyriah tombe, il décide d’aller jouer avec les dragons. »
Silence.
Les trois hommes s’échangèrent des regards, se demandant si cela était une blague ou plutôt une image que la Princesse leurs donnait. Ce fut Khaled qui brisa finalement le silence;
« Il a déployé son armée vers Uldal’Rhiz? » « Quelle armée? Il n’a plus rien. Le conseil des comices peine à entretenir ses soi-disant miliciens. Non, il a décidé d’abandonner Qyriah pour aller faire son expédition et aller jouer avec les dragons. »
Khaled ne put s’empêcher de cacher sa surprise. L’air ébahi, l’elfe fixait la Princesse Marchande sans rien dire. Si Diolando allait réellement visiter les dragons, ce dernier ne réveillerait pas seulement la fureur de Maralina, mais celle de tous les autres Princes Marchands.
« Quand part-il? » « Bientôt. Nous allons bouger. »
Finalisant, de sceller le dernier parchemin, Maralina tendit le plus épais d’entre eux à Khaled.
« Va voir Marzaban immédiatement. Il a les plans du palais. Qu’il fasse sa tâche dans l’ennéade. Dis-lui que le spectacle aura lieu dans une ennéade. Il doit être rapide. Ne revient pas avant que tu ne lui aies donné cela en main propre et que tu es reçu une confirmation. »
Khaled attrapa le parchemin qui contenait d’importantes informations, alors que Maralina se retournait vers Devan. Désignant les parchemins devant elle du bout des doigts, elle s’adressa finalement à ce dernier; « Quant à toi, va donner le parchemin aux autres Princes de Thaar. Ils doivent savoir que ce dernier ose encore une fois défier l’autorité du conseil. » Puis tendant un dernier parchemin, elle rajouta; « Ceci est pour le chef du guet. Même instruction que pour Khaled, ne reviens pas avant que tu aies la confirmation. Ces hommes doivent être prêt avant le coucher du soleil. » La princesse se releva de son siège avant de se tourner finalement vers Tristan; « Prépare les hommes. Nous partons au coucher du soleil. » Sans attendre les trois hommes sortirent de la pièce pour porter les messages, ou pour préparer les hommes. Maralina ne put s’empêcher de sourire. Les limitations du prince des arènes seraient définitivement sa chute. Diolando ne savait pas ce qu’était l’excellence. Il ne savait pas ce que s’était de diriger et il ne connaissait pas sa place, chose que, Maralina se ferait un plaisir de lui rappeler. Après tout, les rats ne pouvaient pas faire face à un dragon.
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Dernière édition par Maralina Irohivrah le Ven 30 Avr 2021 - 11:55, édité 1 fois
Dante Corvac
Humain
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Sujet: Re: [Libre] Quand les dragons se mettent en marche... Jeu 29 Avr 2021 - 16:20
Si Diolando est ravi que l'Ombre le talonne, ce dernier ronge son frein. Partageant son temps entre les deux Vega aux moeurs douteuses et Gayle sur le navire bleu, il fait parfois un saut sur le Caran quand il en a assez des frasques de la mère et du fils, officiellement pour voir si tout va bien en ce qui concerne leur passagère clandestine dans les cales.
Et tandis qu'ils remontent le cours d'eau, il observe tranquillement les berges, à l'affut DU signe. De celui qui lui permettra de lancer les hostilités.
A la première halte nocturne à un port mineur, Dante invite au matin la mère Vega et Boite de Conserve sur son propre navire, comme si il avait eu une impulsion subite. Son équipage est nerveux, et l'Ombre fait passer ca sur le dos de la présence du garde du corps. Un mec aussi énorme suscite nécessairement quelques échauffements du sang.
Vers le coucher du soleil, ils s'approchent d'une zone particulièrement étroite et dangereuse, aussi l'assassin retourne t'il sur le Calypso à la demande du patron. Grimpant sur le mat pour prendre la place de la vigie, il attache son propre foulard noir sous le pavillon Qyriote avant de s'étendre le plus possible sur la plate forme. Il serait dommage qu'il finisse canardé.
Pourquoi tant de précautions? Parce que, pour lui, c'est l'endroit idéal pour une embuscade et tout le monde semble s'en rendre compte autant sur un navire que sur l'autre. En bas, postée à la proue, Gayle surveille les flots d'ailleurs, pendant que Vega fait les cent pas au milieu de sa bande, brandissant ses Grandes Filles de façon menacante et irrespectueuse tout en tempêtant contre leur allure d'escargot. Il l'entend d'ici. Jetant un oeil derrière, il voit que la vigie du Caran a hissé un pavillon gris sous l'étendard de Thaar.
Parfait. Si ce n'est pas ici, ca sera un plus loin, mais dans un cas comme dans l'autre, c'est mieux de se faire vite, la patience de l'assassin commence à s'effriter.
Marzaban Ambreroc
Nain
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Sujet: Re: [Libre] Quand les dragons se mettent en marche... Jeu 29 Avr 2021 - 21:38
4ème ennéade de Verimios – Premier mois de l’Eté – An XVIII:XI.
Un messager essoufflé courrait à perdre haleine au travers des boyaux des Mille-Caves. Dévalant les escaliers, avalant les kilomètres de ces nombreuses, très nombreuses caves, très nombreux vestibules, le serviteur arriva enfin jusqu’à la dernière cave, celle de Marzaban. S’inclinant respectueusement face au Maître des Caves et Prince-Marchand de Thaar et des Sept-Monts, il déposa une lettre cachetée du sceau d’Irohivrah, sur le bureau de marbre. Déposant sur la lettre de petits yeux mi-clos, Marzaban s’en saisit du bout de ses doigts épais. Prenant une petite lame parfaite décacheter les courriers, il brise le sceau, ouvre la lettre et en lit le contenu.
« Bien. » Dit-il sobrement, sans vie aucune. Il se saisit d’une seconde lettre devant rester parfaitement secrète et qui, bientôt, irait rejoindre la loge d’Onyx pour y être archivée dans le plus grand des secrets. « Faites parvenir à Maralina le message suivant, de votre propre voix. Point de papier, ne laissons aucune trace : le spectacle aura lieu au 7ème jour de la prochaine ennéade. Ne traînez pas. »
Et le messager prit la direction de la sortie, haletant, mais conscient que sa mission, si elle n’était point réalisée en sa totalité, et dans le plus grand secret… Lui coûterait sans aucun doute la vie.
5ème ennéade de Verimios – Premier mois de l’Eté – XVIII:XI. Cité de Qyriah.
les membres de la Loge d’Onyx étaient rassemblés dans la demeure qui, barricadée et abandonnée, avait été choisie pour sa proximité avec le centre de la cité, et pour sa vétusté apparente. De là, les membres de la Loge creusèrent un tunnel qui, grâce aux plans des souterrains et des égouts de la ville, fournis par un atout au nom demeuré secret, reliait la demeure aux sous-sols de sous le palais Qyriote. Dès lors, de nuit, des tonnes de Naphtes furent amenées en toute discrétion, dans des barils placés sous le palais Qyriote. Le but ? Accomplir la volonté de Marzaban Ambreroc : anéantir le palais servant de maigre symbole de puissance du prince Qyriote à la folie sans commune mesure.
« Combien ? Combien de temps ? » Demanda le Mogarium aux membres de la loge qui apportaient les barils. « Deux ennéades complètes, à ce rythme, et avec cet approvisionnement. » Répondit un des atouts, dans une réponse concise. « Poursuivez. Le spectacle nous attends. »
Maralina Irohivrah
Hôte
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Sujet: Re: [Libre] Quand les dragons se mettent en marche... Mer 12 Mai 2021 - 20:35
C’était le moment de détruire son ennemi. C’était le moment de déployer toutes ses forces. Il lui avait demandé de lui montrer qu’elle était un dragon, elle allait lui montrer comment un dragon détruisait ses ennemis. Il s’était attaqué à la mauvaise personne. « C’est le moment. » D’un mouvement agile, la Princesse Marchande monta son étalon noir. Elle roula sa tête sur le côté avant de prendre les rênes de sa monture. Son regard était déterminé, elle était prête. Prête à faire des horreurs si nécessaire. Oh oui, elle ferait des choses horribles pour sa famille, des choses que personnes ne pourraient imaginer. La demie-elfe n’avait aucun scrupule, aucune honte à détruire les rats, surtout ceux qui s’attaquaient aux êtres qu’elle aimait. Peut-être que d’avoir une famille était une faiblesse, mais cette faiblesse pouvait être utilisé pour accomplir des choses monstrueuses. Elle brûlerait des villes pour les réduire à un petit tas de cendres si cela pouvait garantir la survie des Irohivrah.
Les hommes se déployèrent rapidement en ligne alors qu’ils étaient en vue de la ville. La Princesse Marchande s’avança doucement le regard fixé sur Qiryah. Si pour le moment, le groupe d’Uldal’Rhiz n’était pas impressionnant, cela ne prit que quelques secondes avant que ce dernier ne grossisse rapidement. Les hommes qui avaient été déployés depuis plusieurs semaines déjà. Un par un et les miliciens se mettaient en position, armés jusqu’aux dents, prêt à donner leurs vies pour protéger la famille d’Uldal’Rhiz. Puis, ce fut les mercenaires, les mêmes qui avaient travaillé avec la Princesse Marchande depuis plus d’une dizaine années. Peu à peu, le petit groupe commença à devenir de plus en plus impressions, et au travers des bannières d’Uldal’Rhiz, l’on pouvait voir celles de Thaar. Oui, Thaar. Thaar qui avait finalement bougé devant la folie de l’un de ses membres. Si les quelques membres du guet y étaient, ils n’avaient, en réalité qu’une seule mission, celle d’arrêter la Princesse d’Uldal’Rhiz si sa quête de vengeance allait trop loin. En soi, elle pouvait bien s’en débarrasser, débarrasser la vermine, mais elle ne pouvait toucher la ville ou le conseil des comices. Chose qu’elle n’avait, de toute façon pas envie de toucher.
Son regard fixé sur sa cible, elle attend, sa respiration s’accélère alors qu’elle semble entendre des cris. Puis, un léger mouvement de sa main droite. Les cris s’intensifièrent alors que son armée se met en marche vers la ville. Elle sait pertinemment que personne ne peut l’arrêter. Pas un mûr. Pas une âme. Rien. « Fais les entrez dans la ville. Du Shekkel à l’Atrygon je veux tout contrôler. Faites-en sorte que les hommes contrôlent le sénat, les quais ainsi que le dépôt Kherban. » Tristan s’inclina avant de lancer ses ordres à des cavaliers qui allèrent rapidement rejoindre les hommes qui avançaient déjà. Dans quelques minutes, ils entendraient déjà les hurlements, et les quelques personnes sur son chemin ne l’arrêteraient définitivement pas. Un sourire carnassier apparaît sur le visage de la Princesse Marchande alors qu’elle reprend la parole; « Il va faire ce qu’il faut pour survivre. Cet insecte est pitoyable. La seule chose qui compte pour lui est sa personne. Pas le pouvoir, pas la principauté que sa pathétique existence. » Les yeux bleutés semblèrent briller d’une lueur étrange, alors qu’elle continuait; « Sa maison, son nom va disparaître. Le moindre de ses actions seront effacés de l’histoire. Personne ne se rappellera rien de lui. Aucun souvenir, qu’un insecte qui meurt parmi tant d’autres… »
Dante Corvac
Humain
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Sujet: Re: [Libre] Quand les dragons se mettent en marche... Lun 17 Mai 2021 - 11:47
Pendant ce moment, sur l'eau:
Le Dragon, sur son mât perché, regardait d'un air satisfait le virage en épingle à cheveux qui se dessinait. Dante sent les cheveux de son échine se dresser. c'est l'heure.
D'un geste brusque, l'homme retire son foulard du mât et dépose son carquois. C'est l'endroit idéal. Aucune fuite possible. Une attaque rapide et brutale est de mise. Devant, dos à lui, sied Diolando de Vega en train de houspiller le capitaine du navire. A gauche, un de ses sbires, à droite, Gayle qui lève le masque pour le regarder.
Les autres membres de la garde rapprochée du prince marchand sont éparpillées à des endroits stratégiques, ils sont efficaces, ca on ne peut pas le leur enlever. Il attend un événement précis avant de frapper... Evenement qu'il entend sous la forme des exclamations accompagnant un gros plouf sonore, provenant de son navire.
Ils y sont réussit. Il ne sait pas trop comment, mais son équipage a réussit à foutre Boite de conserve à l'eau. Quelques minutes plus tard, le foulard gris du Caran disparait. Les deux bonnes femmes sont maitrisées, parfait...
Le pavillon Thaari est baissé, remplacé par un drapeau pirate. Avec la fougue propre aux dragons dont il tient le nom, le navire de Dante hisse les voiles pour prendre son élan sur le cour d'eau.
Au même moment, commence les festivités. Une flèche transperce la vigie arrière, l'envoyant dans els flots. Un moment plus tard, une autre met fin aux jours du barreur, alertant il ne sait trop qui qui lance l'alarme. Provenant de son navire, une volée de flèche mis le feu à la poupe, causant la panique générale. Pas assez pour brûler l'embarcation, du moins, s'ils s'y prennent assez vite, mais assez pour causer une commotion certaine.
La réalisation ne se fait pas encore qu'ils ont été trahis. Ce n'est que quand une troisième flèche ne transperce la poitrine du capitaine de Vega, propulsant une volée de gouttelettes écarlates sur le gris du demi drow, que la réalisation se fait chez Diolando. Les prunelles lavandes se dressent en l'air pour rencontrer le regard dépareillé pendant que les Grandes Filles de l'assassin tournoient dans les mains agiles sous le regard froid de l'Ombre.
En simultané, les deux ennemis sourient. Ils ont le même rictus dément sur le visage. Bouffer ou être bouffé, telle est la loi immuable.
-DAAANNNNTE!!!! Hurle Vega à pleins poumons.
Comme seule réponse, une flèche se plante avec défi dans le bois devant les pieds de l'ancien gladiateur. L'assassin disparait soudainement au regards. Juste avant qu'une secousse brusque n'ébranle le navire attaqué. C'est le Caran Dath qui le pousse hors de la voie navigable, pour le faire s'échouer, pendant que l'équipage ne bondisse, armes aux poings et bave à la gueule. L'enfer se déchaine alors sur le pont. Et pendant que Diolando attaque et frappe, transperce et tranche, une certitude reste dans son esprit.
L'Ombre vient le chercher. Il va l'avoir enfin son combat contre l'individu. Le frisson de pure excitation qui lui caresse l'épine dorsale n'est pas feinte... Le rire dément de Vega ne cesse de se faire entendre.
Marzaban Ambreroc
Nain
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Sujet: Re: [Libre] Quand les dragons se mettent en marche... Lun 17 Mai 2021 - 17:30
6ème ennéade de Verimios – Premier mois de l’Eté – An XVIII:XI.
Les choses se mettaient doucement mais sûrement en place. Confortablement assis dans son antre, la plus profonde d’entre toutes, Marzaban Ambreroc, Maître des Mille-Caves, Prince-Marchand de la magnifique cité de Thaar, et de la principauté des Sept-Monts, monitorait l’avancée de la guerre contre l’infâme, le fou, le cafard, le cloporte, l’insupportable et l’inutile… Diolando Vega.
Comme à son habitude, le très puissant Nain se mouvait dans l’ombre et le secret. Tel le plus obscur des ciels dans la plus abyssale des nuits, le Marbre Ambreroc est invisible. Ses machinations sont inconnues du monde. Ses projets sont plus secrets que le plus inconnu des quidams de ce monde. Ses envies, ses ambitions, se font et grandissent sans que personne ne puisse les discerner d’aucune manière que ce soit. Là où le soleil éclair, là où le miroir réfléchit, là où me braséro réchauffe et là où la torche resplendit, Marzaban, lui, n’est qu’ombre, il n’est que murmure.
Tandis que l’Ombre Corvac faisait ce qu’il avait à faire, et tandis que la Princesse Irohivrah obtenait tous les feux sur elle – car après tout n’était-elle point adepte de la lumière braquée sur elle – les pions d’Ambreroc se mettaient en place. Sous l’égide du Mogarium, le plan machiavélique du Maître des Caves se mettait en place.
Du lointain Nord, de grandes quantités de naphte – ce liquide épais, visqueux, extrêmement inflammable et, lorsqu’entreposé en grande quantité et exposé à une puissante source d’ignition, hautement explosif – furent importées dans d’épais barils de bois, et placés dans les conduits souterrains directement sous le palais Qyriote. Un ingénieux stratagème fut pensé, afin qu’une rune de feu très puissante provoque la détonation qui, à n’en point douter – car nombreux furent les calculs réalisés et les tests commandés dans le désert – détruirait en des milliers de morceaux cette bâtisse qui, de toute manière, faisait honte aux architectes du monde entier.
Pourquoi donc faire ceci ? Car si les feux du Qyriote furent braqués sur Maralina, au point de la faire choir des grands escaliers du palais de Thaar, et de menacer la vie de ses jumeaux à naître, le fou de Qyriah avait annoncé au creux de l’oreille de Marzaban qu’il avait tout simplement été épargné, pour le moment. Autrement dit, c’était lui, la première cible de la fureur Qyriote. Et c’était lui, la future victime du Qyriote. Ainsi menacé, il était impensable pour Marzaban de laisser Diolando s’en sortir sans aucune égratignure…
Le spectacle allait bientôt débuter.
Alyna Or'Siandbel
Sang-mêlé
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Sujet: Re: [Libre] Quand les dragons se mettent en marche... Lun 17 Mai 2021 - 21:53
An 18, 4e ennéade de Vermios, premier mois d’été,
Le messager accourt, gravit les marches quatre à quatre avant de se précipiter dans le manoir Or'Siandbel. Ses cheveux blonds collent à son front humide et ses traits hagards expriment une crainte indicible alors que les portes ouvragées s’ouvrent en le reconnaissant. Il n’a que trop tardé, ses pas l’ayant conduit à se reposer malgré l’urgence de la missive qu’il transportait. Il se penche en avant pour reprendre son souffle et plonge dans les flots de tissus pourpres qui tombent en cascade dans le hall. Il n’a que le temps d’en écarter certain avant qu’une voix forte ne résonne soudain.
— Nous vous attendions plus tôt, messager, fait Vah Rohn en croisant les bras dans l’ombre. Donnez-moi cela.
Il arrache sèchement la lettre des mains du messager avant de l’ouvrir et de la parcourir des yeux. Il finit par grimacer. Cela ne pouvait pas plus mal tomber.
— Je… je dois la transmettre à la princesse Alyna en personne, proteste le messager en désignant le morceau de papier.
Vah Rohn le foudroie du regard.
— Je la lui transmettrais. La princesse est… indisposée aujourd’hui.
Elle danse dans la pièce et ses cheveux noirs flottent autour d’elle. Les chaînes de métaux précieux ruissellent de ses mèches, claquent, scintillent et jettent des éclats d’ors et d’argents sous le soleil pâle. Son sourire s’étire, sa tête s’agite lentement, ses yeux d’émeraude se plissent de plaisir. Elle tourne sur elle-même, frôle le sol de ses pieds nus, glisse sur les briques chaudes. La lumière, la chaleur, l’or : tout ne fait plus qu’un, tout lui est offert.
— … rin… esse…
Des gémissements, l’air entraînant d’une flûte qui la transporte, le diadème qui ceint son front qui cliquette, l’or qui effleure lentement son cou en une caresse intime. Ses yeux se ferment, ses bras se lèvent vers le haut, fait glisser la couverture qui masque sa nudité. La musique, l’odeur musquée et puissante qu’elle inhale, qui assaille ses sens, elle se sent… entière.
— Princesse ! résonne plus fort la voix de Vah Rohn.
Elle ouvre les yeux et un rictus traverse rapidement ses lèvres. Elle prend lentement conscience de sa Roue qui l’observe, de l’Impassible qui se tient à ses côtés, de la Belle et de la Bête.
— Une missive de la princesse Irohivrah, continue-t-il en lui tendant la lettre.
Elle n’en a cure. Pourquoi lire quand elle peut danser ? Pourquoi écouter quand elle peut jouir ? Elle balaye la lettre d’un geste du bras, ferme à nouveau les yeux, secoue lentement sa tête. La musique… elle l’envahit à nouveau.
— Alyna, insiste Vah Rohn en s’approchant. Sa voix est faible, disparaît lentement sous la mélodie. Ne comprend-t-il pas ? N’entend-t-il pas ? Il jette un coup d’œil autour de lui et ses sourcils se froncent. Qu’ils sortent tous ! Immédiatement !
Le public évacue, mais l’Impassible, la Bête et la Belle demeure. Les portes se referment dans un grincement, mais ce ne sont que des bruits parasites. Rien… rien ne peut empêcher la musique de vibrer.
— Alyna, l’appelle à nouveau Vah Rohn en brandissant à nouveau la lettre.
— Ne voyez-vous pas qu’elle n’est pas en état ? objecte la Belle en saisissant son bras. Sa poigne l’électrifie. Elle la veut. Maintenant. Laissez-lui le temps, laissez-lui jusqu’à demain pour…
Vah Rohn jure et s'éloigne en direction de la sortie. La flûte reprend de l’ampleur. Ses mains se referment sur le bras de la Belle, ses griffes se plantent dans sa chair.
— Qu’elle retrouve ses esprits avant demain, Camélia ! la prévint-il en claquant la porte.
Il allait devoir trouver une excuse pour faire patienter le messager. Derrière lui, des gémissements s’élèvent. Il ferme les yeux, serre les dents et s’éloigne d'un pas lourd.
Le soir,
Sa plume glisse, craque sur le vélin. Elle est attablée, ses yeux d’émeraudes scintillent sous la lueur du feu. Désir et passion sont rassasiés. Pour l’instant. Sa longue chevelure est brossée et sa seconde main plonge dans ses boucles d’ébènes.
— Nous allons soutenir la croisade de la princesse Irohivrah ? demande la Belle en émergeant des draps de satin.
Elle sourit. Ses dents se découvrent et elle penche légèrement la tête sur le côté.
— Pas en apparence, fait-elle en plongeant longuement son regard dans le sien. Diolando Vega ne sera bientôt plus. Je ne prendrais pas le risque de soutenir quelqu’un qui ne verra pas l’aube se lever. Maralina en revanche, dispose de nombreux soutiens… En l’aidant ici et maintenant, je m’attache à ce qu’elle me rende service plus tard. Je renforce ainsi ma position au Conseil. Ses yeux se ferment, sa langue rosée vient recouvrir sa lèvre supérieure. Mais surtout…
Ses doigts se recourbent et un sourire éclaire son visage. Les premières raisons ne sont que prétextes. Elle n’a pas besoin de l’expliquer, car la Belle le sait. Elle connaît son appétit pour l’or et les bijoux, pour les femmes et la chair.
D’un geste, elle signe sa missive et souffle sa bougie. Les rires fusent à nouveau.
Étrangement, c’est deux compagnies de mercenaires qui accompagnent le messager. Clamant n’être ici que dans le but de protéger cette missive, elles semblent étonnamment sensibles à la cause de Maralina lorsqu’elles décident d’employer leur force pour elle.
Diolando Vega
Sang-mêlé
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Sujet: Re: [Libre] Quand les dragons se mettent en marche... Ven 21 Mai 2021 - 7:24
La vigie tombe puis le monstre en armure disparait. Les sens du prince des arènes mobilisent alors ses muscles. Le Calypso, vaisseau de Diolando, est harponné par un autre navire. Dio tient debout et son regard lavandin trouve l’Ombre.
Sabre au poing, Diolando Vega sourit large. « AH AH, TOI ! » Et le voici ferraillant avec l’équipage adverse qui est vomi sur le pont bleu. Dio bouge tel le puma, puissant et magnifique, insaisissable, enfonçant ses phalanges dans les visages, esquivant les frappes grossières et lardant ces pauvres bougres de sa lame vive. Sur son vaisseau il a la place, rien à voir avec cette chambre où s’est tenue sa première rencontre avec l’Ombre. Cette fois, celui-là ne jouirait pas de l’avantage de l’espace réduit.
Les voilà au contact. « Ainsi tu décides d’être le laquet d’une vipère qui s’habille d’écailles de dragons ? Tu déraisonnes Dante ! Reviens-moi ! » Et il s’élance, s’arrête dans son élan pour une feinte. Dante bouge, Dio l’imite et pour le moment seules les énergies de leurs corps se frictionnent, se cherchent, se jouent l’une de l’autre. Les lames attendent encore pour se toucher.
Maralina Irohivrah
Hôte
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Sujet: Re: [Libre] Quand les dragons se mettent en marche... Mar 8 Juin 2021 - 19:53
C’était le moment de détruire son ennemi. C’était le moment de déployer toutes ses forces. Il lui avait demandé dEt les troupes avancèrent, tous… mercenaire, miliciens, membre du guet, s’étaient unis pour un seul but précis; prendre le contrôle de Qiryah et déloger le traître qui se prétendait Prince Marchand. Les hommes, les femmes avancèrent en cœur, armes tendus, prêt à faire couler le sang à la moindre occasion, et derrière, se trouvait la Princesse d’Uldal’Rhiz, qui observait chaque mouvement de ses ennemis, donnant des ordres aux différents généraux qui reliait ces derniers aux troupes. Elle avait bien changé en quelques années, elle avait appris des drows, apprit des innombrables batailles qu’elle avait menés et maintenant elle pouvait finalement utiliser tout son apprentissage. Dire que ses troupes avaient eu du mal à entrer dans Qiryah aurait été un rustre mensonge. La citée, abandonné à elle-même avait succombé au chaos. Nul ne semblait savoir quoi faire, et les quelques lignes de soldats qui tentaient de tenir tête à Thaar se firent rapidement détruire. Après tout, les miliciens d’Uldal’Rhiz étaient beaucoup mieux entraînés, et surtout, n’était pas laissé à eux-mêmes…
Une fois dans la cité, les troupes se séparèrent, ayant presque toute une mission bien particulière. Si les troupes de mercenaires s’occupèrent de bloquer toutes les issues de la ville, y compris le port, les miliciens et le guet, eux, ne perdirent pas de temps pour rejoindre l’Atrygon. Une bonne partie, alla saccager certains palais cibles tandis que les autres allèrent rapidement au sénat pour y prendre le contrôle. On pouvait entendre les cris des citoyens, alors qui tentait tant bien que mal de se réfugier dans leurs maisons, si ceux qui ne résistait point à l’invasion ne subirent aucune perte, ceux qui tentèrent de repousser la Princesse d’Uldal’Rhiz se firent rapidement massacrer.
Néanmoins, cela ne prit qu’une misérable demie-heure avant que la Vaanie ne rejoigne l’énorme édifice qui abritait le sénat. La, ou cinq hommes bedonnant l’attendait, l’air nerveux. Elle eut à peine le temps de descendre de sa monture que l’un deux osa prendre la parole;
« Il n’est pas ici Votre Altesse. »
Le regard azuré se porta sur celui qui venait d’ouvrir la bouche, soutenant le regard terrifié, fuyant du conseiller qiryotte. « Dites-moi quelques choses que j’ignore… » L’homme bedonnant avala difficilement sa salive avant de baisser son regard au sol, incapable de supporter celui de la Princesse Marchande. Se mettant à marcher devant les conseillers, la demie-elfe observe ces derniers, silencieuse, ses prunelles azurées observant ces couards d’hommes qui ne pouvait supporter le regard de la Princesse Marchande.
« Lequel d’entre vous est Nero Tal Hauser? » L’un des hommes soutint finalement le regard avant de faire un pas vers la Princesse d’Uldal’Rhiz. « C’est moi, Votre Altesse. Nero Tal Hauser, conseiller des comices en charge de la communauté doeben de Qiryah. » La vaanie eut un sourire amusé, s’approchant de son pas félin vers ce dernier, elle se mit à marcher autour de ce dernier, « Comment se sent-t-on quand notre nom s’apprête à disparaître de l’histoire? »
Une lame vint rapidement se figer dans la gorge du conseiller. Une lame tenue par nulle autre que la Princesse d’Uldal’Rhiz. Ce dernier, les yeux exorbités ne put que gargouiller que quelques sons, la Vaanie retira d’un coup sec la lame qu’elle avait enfoncé dans la gorge du conseiller. Cela ne prit qu’une seconde avant qu’il ne s’effondre sur le sol, tentant tant bien que mal de porter ses mains à son cou, tentant de retenir tant bien que mal le sang qui coulait de sa blessure. D’un mouvement presque sec, la vaanie sortie un foulard de soie, essuyant le sang du doeb avant de jeter le bout de tissus sur l’homme qui tentait tant bien que mal à survivre à cette attaque plus que gratuite. Se tournant vers les autres conseillers, la vaanie se retourna vers les autres conseillers, la tête haute avant de reprendre la voix. Une voix forte, autoritaire, la voix de quelqu’un qui savait comment régner.
« Je suis Maralina Irohivrah, Princesse Marchande d’Uldal’Rhiz et des Septs-Monts, Membre du conseil de Thaar et vous… »
Elle pointa la lame vers les conseillers, se mettant à marcher devant eux, déplaçant son regard sur chaque homme apeuré avant de continuer; « … Vous êtes mes sujets… Les sujets de Thaar. N’oubliez pas cela. Allez à l’encontre de notre parole et vous subirez tous le même sort. Me suis-je fait comprendre? » Les hommes hochèrent rapidement la tête, alors que les membres du guet semblaient serrer la main sur le pommeau de leurs armes, comme pour mettre l’emphase sur les paroles de la Princesse Marchande.
« Je ne vous ait pas entendu! »
Tous semblèrent répondre à l’unisson, un « Oui, Votre Altesse » apeuré. Maralina se retourna se plaçant devant les conseillers, remettant doucement la dague dans le fourreau qui ornait sa taille.
« Vous avez de la chance… » dit-elle, un sourire amusé aux lèvres avant de reprendre la parole; « Dans ma bonté, j’ai décidé de vous épargner. Mais Qiryah est maintenant sous la tutelle de Thaar. Un seul faux mouvement, un seul ordre non réalisé et votre tête servira de trophée aux portes du joyau. Le conseil décidera en temps voulu qui prendra le contrôle de la cité. Prouvez-nous votre loyauté ou vous allez finir comme lui. » finissa-t-elle en faisant un mouvement de tête vers celui qui avait aidé Diolando à organiser sa soi-disant pathétique milice. Les conseillers s’agenouillèrent l’un après l’autre devant la Princesse Marchande, alors que cette dernière, un sourire amusé aux lèvres, observait le pathétique spectacle qui se déroulait devant elle. Ce ne fut qu’au bout de quelques minutes que l’un deux releva finalement la tête, osant finalement parler à la Princesse Thaari. « Il a pris la fuite sur un navire, Votre Altesse. Il n’est pas dans la ville… »
Maralina éclata de rire, avant de tourner le dos aux hommes, alors que ses hommes se mettaient entre elle et ces derniers, avant de reprendre la parole; « Oh, ne vous inquiétez-pas… Il se joindra bientôt à nous… en attendant nous pouvons profiter du spectacle. » Dit-elle sourire aux lèvres en regardant le palais Vega au loin… Il n’y avait pas de juste milieu. C’était l’un ou l’autre et la Princesse d’Uldal’Rhiz était déterminé à s’en sortir vivante. Elle effacerait tout trace de ce parasite qu’était Vega.
Dante Corvac
Humain
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Sujet: Re: [Libre] Quand les dragons se mettent en marche... Mar 29 Juin 2021 - 22:26
Laissons un peu la relative prise sanglate de Qyriah pour nous porter du côté du Caran et du Calypso où les combats font rage. Les deux équipages reflétant parfaitement la soif de sang de leur dirigeants respectifs. Les deux équipages sachant parfaitement que les chefs adverses ne doivent pas être touchés. Du moins, du côté de Dante. Pour éviter les malentendus, Gayle en profite pour user de son art, apparaissant de ci de là, transpercant un oeil ou lacérant une gorge.
Il faut un léger moment pour que l'Ombre se manifeste. Il laisse l'ancien gladiateur s'exciter et se fatiguer à le chercher. Mais il finit par réapparaitre, sur le pont encombré de cadavres de chaque camps. Le pied botté de cuir souple se meut avec aisance sous l'ample pèlerine. La mort est son domaine. Le chaos, els combats et le sang l'émeuvent autant qu'une étreinte passionnée échangée avec sa femme, Cécilie.
« Ainsi tu décides d’être le laquais d’une vipère qui s’habille d’écailles de dragons ? Tu déraisonnes Dante ! Reviens-moi ! »
Un sourire aussi mauvais que celui de Diolando soulève les coins de la grande bouche, aucun son ne traverse les lèvres cependant. Gaspillerait t'il son énergie à lui répondre? Seule la dague qu'il lui a prise en gage de mise de fond pour son paiement étincelle brièvement de tout ses joyaux, clamant mieux que n'importe quel discours l'évidence même
Diolando a oublié de payer son assassin favori en lui remettant ses Grandes Filles et l'exceptionnelle dague requise. Peut-être s'en rendra t'il compte ou peut-être que non. L'heure n'est plus aux paiement. iL va aussi payer pour tout les viols qu'il a commis parce que, ne l'oublions pas, Dante tue, mutile, torture, déguste les chairs de bipèdes certes, mais le viol est un crime même à ses yeux. Peut-être le dira t'il au petit fils à maman plus tard. Ou peut-être s'amusera t'il à sa manière avec les deux femelles.
Dante n'en n'est cependant pas encore là. Tout au moment présent, le corp caché dans son ample vêtement.
Et comme cette fois à la fumerie Zebell, Diolando avance et se lance à l'attaque de l'assassin. Il feinte et essaye de passer a gauche. Puis à droite. Il le cherche. Dante sait parfaitement qu'il connait sa façon de se battre. Le Qyriote l'a engagé comme bête de foire. lui a fait faire le spectacle des semailles pourpres Il s'est même entrainé contre lui.
Aussi économise t'il ses forces, comme à son habitude. La pèlerine claque et vole au vent tandis qu'il esquive et se laisse pousser au centre du navire. Autour d'eux, les combats s'éteignent, les marins se rangeant le long des balustrades sans camp prédéfini. sachant pertinemment que le vainqueur raflera tout. Est ce que ca sera la légende aux yeux lavandes? La mort aux Yeux vairons?
Soudainement, la cape vole dans les airs, aussitôt mise en pièce par les Grandes Filles que cet hérétique tente de tourner contre leur père. D'un mouvement leste, Dante se désengage avant de sortir ses Jumelles. A sa ceinture, deux tresses de cheveux qu'il balance sur le pont entre eux deux. Les blancs de sa mère et l'autre de la couleur des cheveux de sa bâtarde. Il peut d'ailleurs reconnaitre le ruban.
Que le sang-mêlé se laisse aller à la folie ou bien qu'il comprenne le message, ca va assez bien à l'assassin. Il va lui refaire le portrait, d'une façon ou d'une autre. Profitant de la diversion, il se porte à l'assaut tout de suite, ses deux lames luisantes du puissant paralysant qu'il affectionne tant.
Une attaque haute, suivit d'une pirouette basse. Les pieds se meuvent rapidement et avec aisance, les deux ambidextres se lancent dans un duel épique que les marins se raconteront encore et encore. Dante utilise sa plus petite taille à son avantage, obligeant le fou furieux à taper toujours vers le bas. iL roule sur les corps, s'en sert à son avantage. Des coups et les esquives, les feintes portent de part et d'autre. Le contraste saisissant entre le flamboyant gladiateur et le sombre humain qui a l'air presque d'un gamin à côté. Sa minceur ne le rendant que plus difficile à atteindre. Diolando touche Dante au bras et à l'épaule, ce dernier lui ayant tailladé la cuisse et le mollet. Mieux vaut momentanément perdre un bras que sa mobilité.
Les deux ont une endurance digne de mention... Et autours d'eux, les matelots rivaux finissent par prendre des paris. Ils ne savent pas, personne ne sait que Dante triche. Sa toxine, celle là même avec laquelle il a terrassée Couteau, la prêtresse Drow de Zhak'Bar, s'insinue dans les veines de son adversaire. Encore plus rapidement avec son coeur qui bat avec toute la force de sa rage.
Diolando Vega
Sang-mêlé
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Sujet: Re: [Libre] Quand les dragons se mettent en marche... Jeu 1 Juil 2021 - 7:59
Le roulis ne pose pas de difficultés à nos deux bretteurs. Les appuis d’un ancien gladiateur et d’un vieil assassin sont sûrs, les gestes n’hésitent pas. Du coin de l’œil, Diolando accroche Efrey, sa loyale actrice de combat, qui échange des coups colériques avec Gayle, cette traîtresse. Ivre d'adrénaline, Dio ne sent pas ses blessures. Le tueur frappe bas, tel le ver qu’il est, Dio frappe haut, tel le perceur de tripes qu’il est. Leurs fers se rencontrent et résonnent à faire s’ébrouer l’écume sous le navire. L’Ombre est aussi bon dans cet espace ouvert que dans une pièce exigu. Il bouge vite, frappe et ne prononce pas un mot. Le Prince des Arènes ne comprend pas ce qu’ils font là, tous les deux sur ce pont, à chercher la mort. Dio a de grands projets pour eux, il va chercher un dragon d’azur, l’arme des empereurs de Nisetis. Allons donc ! Le combattant qui lui fait face a toute sa place dans les fantasmes que conçoit son esprit fou d’envies ! Pourquoi vient-il se couvrir d’opprobre avec cette putain déguisée de fils d’or ?
Les mèches de cheveux qui atterrissent entre eux fixent alors son attention. Son sang ne fait qu’un tour et se noircit d’une marée de bile. « RHA ! CHIEN, SALOPE ! » Et il se débarrasse des lames qu’il manie présentement et qu’il a déjà trop emprunté. Elles filent par-dessus bord et il empoigne son fourreau magnifique pour dégainer son glaive. C’est avec lui, instrument de sa gloire dans le Bae’d, qu’il tuera celui qui lui fait face. « Faux frère ! Pion avarié ! CREVE ! » Rageur, ses lèvres pleines forment une moue qui déforme l’ensemble de ses traits. Il bondit comme un puma affamé. Dans ses veines, le drow a pris toute la place. Ce qu’il ignore, c’est qu’une substance maléficieuse gagne ses organes, inexorable. Mais son souffle est encore long et son corps de champion délivre toute l’énergie qu'il contient.
Dernière édition par Diolando Vega le Jeu 1 Juil 2021 - 10:46, édité 1 fois
Marzaban Ambreroc
Nain
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Sujet: Re: [Libre] Quand les dragons se mettent en marche... Jeu 1 Juil 2021 - 10:38
Le Mogarium regardait le palais Qyriote depuis la fameuse demeure à plusieurs étages, abandonnée depuis plusieurs mois, et que la Loge d’Onyx utilisa comme relai pour les multiples actions secrètes intentées contre la cité de Qyriah, et le Prince Qyriote, malade s’émouvant de sa propre folie comme le cloporte appréciant ses propres déchets. Depuis cette demeure, Le Mogarium – un des neuf seigneurs de la Loge, et le plus important d’entre eux – assistait aux derniers préparatifs.
De là où il était, il pouvait observer les troupes Thaaries et d’Uldal’Rhiz attaquer d’un côté de la ville, et, peu à peu, capturer des quartiers entiers de cette cité au destin dorénavant scellé. Le Mogarium pouvait donc être le témoin privilégié de ce qui allait se passer. Il était sûr que le Palais Qyriote ne contenait aucun soldat Thaarie ou d’Uldal’Rhiz. Les quelques armures qui étincelaient au loin, étaient des soldats – ou mercenaires ou autres cafards engagés par le fou des Arènes – à la botte du Qyriote, autrement dit, personne dont la disparition ne saurait être handicapante…
Les minutes s’écoulèrent, à la fois trop courtes et trop longues… Le Mogarium, en son for intérieur, était impatient. Bien qu’il ne soit qu’un outil à la disposition du Maître des Caves, il appréciait fortement ce genre de missions secrètes et… Imprévisibles. Les machinations de la Loge, et plus encore celles de Marzaban Ambreroc, sont si variées, et si correctement menées, qu’aucun esprit de se monde ne pourrait ni les comprendre, ni tenter quoi que ce soit contre elles. Les Mille-Caves redevenaient de plus en plus puissantes… Pour le meilleur des nains, et pour le pire des autres races.
Puis, enfin, la voici. L’ingénieux système élaboré avec une rune de feu, provoqua un tel dégagement de chaleur, et une telle source d’ignition, que tous les barils de Naphtes – plusieurs dizaines ainsi agencés – prirent feu dans moins d’une seconde. Cette potentialisation de la chaleur, au fond de ces très petits caveaux, empêchait l’air de s’expandre correctement, augmentant la pression à l’intérieur de ces caves souterraines. Cette pression augmentée, jusqu’à atteindre un stade critique, couplée à la chaleur, et à la saturation de l’air en vapeurs inflammables toxiques… Et explosives, provoque une explosion d'envergure catastrophique.
De sous le palais, la terre se souleva. Les premières fissures s’agrandirent presque immédiatement après leur naissance, poussées qu’elles étaient par l’incroyable pression souterraine, et l’incroyable quantité de gaz qui n’attendaient qu’un tout petit peu d’oxygène, pour déchaîner les enfers. Et d’ailleurs, l’oxygène ne tarda point à s’insinuer jusque dans les souterrains.
Dès lors, de grandes torchèrent de flammes naquirent depuis sous le sol, torchèrent grandissant dans les airs, avant de se trouver en un immense champignon de flammes, de fumées, de débris, de gaz toxiques et d’autres composés issus de la combustion de la naphte. Et à peine quelques secondes, le Palais Qyriote fut transformé en un immense cratère. Les murs soufflés, les vitres détruites, le mobilier annihilé, l’architecture réduite en cendre, en millions de petits copeaux de bois, de pierres de tailles, volaient dans les airs sur plusieurs dizaines de centaines de toises de hauteur, et de distance. Certains de ces débris atteignirent d’ailleurs les quartiers extérieurs de Qyriah, menaçant nombre d’innocents.
Mais la mission fut menée à bien. Marzaban était resté dans l’ombre, et le Palais Qyriote, maigre symbole de pouvoir, réduit en cendre, avec tous ceux qui se trouvaient à l’intérieur…
Dante Corvac
Humain
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Sujet: Re: [Libre] Quand les dragons se mettent en marche... Mar 6 Juil 2021 - 19:10
Avec Diolando qui part en vrille c'est tout le combat qui monte à un tout autre niveau. C'est comme voir un phish oura et une panthère d'ombre qui s'affrontent. Les lames jumelles soutiennent le sabre. L'ancien gladiateur est étonnamment plus rapide que l'assassin qui a, lui, l'avantage d'avoir deux lames pour soutenir le rythme. Le souffle des deux mâles montent sur le pont désormais silencieux. Celui de l'Ombre, égal et posé, et celui du prince déchu, qui souffle sa hargne comme un taureaux furieux devant une cape rouge.
Un coup de pied envoie d'ailleurs le maitre des ombres valser un peu plus loin sur le pont, suivit du bond étrangement fatigué de Diolando. D'un mouvement brusque, Dante tasse son visage sur le côté, laissant le sabre chéri de son adversaire s'abattre violemment sur le bois bleu du Calypso, projetant une myriade d'éclats de bois. Le drow l'a visé directement à la tête et a bien failli réussir d'ailleurs sans sa présence d'esprit. La lame bien affutée tranche le foulard et la chair, tailladant la joue de l'assassin.
L'écume aux lèvres, un filet de salive coulant de sa bouche, Diolando exulte tandis qu'il recule l'arme pour mieux assener le coup fatal. Tout à sa victoire, il ne se rend pas compte qu'il ralentit. Dante si... C'est le moment qu'il attendait.
Digne de l'acrobate qu'il est, il se dégage d'un coup de rein. Un pied ceuille son adversaire à l'épaule tandis que l'autre jambe s'enroule autour du bras d'arme. Une main se pose sur l'épaule gauche, tandis que l'autre se referme sur le poignet du Quyriote. En une fraction de seconde, ajustant sa prise, il se met à tirer comme un malade pour déboiter le membre. La force de ses cuisse fait tout le boulot et si il force un peu, bataillant contre l'autre main, l'Ombre y arrive tout de même.
Laissant Diolando retomber sur le pont, l'assassin se relève prestement avant de revenir aussitôt à l'attaque. il y a bien encore quelques échanges, mais c'est plus pour donner l'occasion à la toxine de faire encore plus d'effet.
Finalement, Diolando se retrouve au sol, les épaules plaquées sur le pont par les genoux de Dante qui lui assène quelques coups bien placés sur la gueule. Si il a rêvé de cette position avec lui, il est certain que le Quyriote n'a jamais fantasmé sur des circonstances semblables.
Les grandes mains aux longs doigts se referment sur le cou du prince déchu. Deux prunelles dépareillées le fixent sans émotions aucune. Dante sait que son adversaire n'a pas peur de mourir. Il connait aussi son point faible. Sans émotions, il regarde le visage ensanglanté du sang-mêlé. Et le voilà à baisser son foulard avant de lécher l'hémoglobine tachant la joue gauche de son captif maintenant presque totalement paralysé. Puis de lui murmurer à l'oreille.
-nind ph'dro. ol zhah phor ulu dos ol orn zexen'uma nindel i'dol. Elles sont en vie. Il ne tient qu'à toi qu'elles le restent.
Maralina Irohivrah
Hôte
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Sujet: Re: [Libre] Quand les dragons se mettent en marche... Lun 26 Juil 2021 - 19:27
Qiryah sous la tutelle de Thaar. Quel mensonge! Quelle hypocrisie! Tous savaient l’influence qu’elle avait sur le conseil. Tout savait que se tenir contre Uldal’Rhiz était peine perdue, et elle venait de le prouver une nouvelle fois. Tous ses ennemis connaissaient le point faible de la lionne d’Uldal’Rhiz. Tout savait que s’attaquer à sa progéniture était un suicide. Et pourtant le Princes des arènes l’avait fait et c’est pourquoi, aujourd’hui il tombait. Un plan bien précis, bien gérer. Maralina s’en était sortie indemne, mais avait aussi réussi à certifier son influence, et la voilà, après sept ans, la tête du conseil de Thaar. Jetant au regard dégouté au doeb qui lâcha un gargouillement, la Princesse d’Uldal’Rhiz se retourna vers l’horizon, observant le soleil qui se couchait timidement derrière l’affreux palais de Qiryah.
Cela ne prit que quelques secondes avant que la terre ne se mette à trembler. Les conseillers échangèrent des regards apeurés entre eux. Tandis que les gardes de la Princesse n’échangèrent qu’un curieux regard, se demandant quelle était la suite. Et puis finalement, le grondement se fit entendre, un grondement qui sembla éventrer le palais du prince des arènes, propulsant des énormes morceaux de pierre dans le ciel alors qu’un nuage lumineux s’échappa des entrailles de la pierre. Maralina eut un sourire amusé alors qu’elle observait le spectacle lumineux. C’était si… beau, si excitant. Son menton se pencha doucement vers le sol, alors que ses yeux dévorent les flammes qui se saisissaient du palais. On pouvait entendre les cris, l’odeur de la chair brûlée venir saisir ses narines. Tout ce qui appartenait à Diolando Vega serait détruit, effacer. Plus jamais on ne prononcerait son nom. Plus jamais l’on n’admirait le soi-disant étalon. Il n’était plus rien, et la Princesse de la chair s’occuperait personnellement de faire disparaître son nom de l’histoire. Il n’était que vermine, et la vermine ne méritait pas de s’élever à son niveau.
« Qu’avez-vous fait du prince de Qiryah? »
Maralina perdit soudainement son sourire, avant de se retourner doucement vers le conseiller qui avait haussé prendre la parole. Son regard azuré le détailla de la tête au pied, avant de s’arrêter pour jeter un regard hautain à l’humain bedonnant. « Rien. Il a fui. Preuve qu’il n’a jamais mérité ce titre. Son nom disparaîtra, ses paroles disparaîtront, tout ce qu’il a dit ou fait sera condamné, effacer de l’histoire… » Son sourire sembla s’agrandir pendant un instant avant qu’elle ne reprenne la parole; « et il aura ce qu’il mérite. » Du moins, il aurait ce qu’il méritait, car Maralina était loin d’avoir terminé avec ce dernier. Il mourrait comme le moins que rien qu’il était. « Rappelez-vous ce qui arrive lorsque l’on s’en prend à Maralina Irohivrah. Rappelez-vous qui est le dragon. » La Princesse Marchande eut un léger sourire amusé avant de contourner l’humain pour retourner à sa monture. S’arrêtant devant le Capitaine du Guet, la Princesse lui fit un signe de la tête; « Dispersez cette supposée milice. Tous ceux qui vous tiendront tête finiront aux cachots ou comme esclave. Cette ville est sous le contrôle du conseil. Personne d’autre. » Le capitaine hocha la tête, et Maralina mit son pied dans l’étrier pour monter sa monture. Jetant un dernier regard au palais enflammé, un sourire satisfait vint orner son visage avant de tourner rapidement les talons. Son travail ici était terminé, la prochaine partie serait des plus intéressantes…
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Sujet: Re: [Libre] Quand les dragons se mettent en marche...