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 [Incident de Langehack] L'information, le nerf de la guerre

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Harald Barbe-Sanglante
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MessageSujet: [Incident de Langehack] L'information, le nerf de la guerre   [Incident de Langehack] L'information, le nerf de la guerre I_icon_minitimeSam 16 Oct 2021 - 11:30


1er jour de la 2ème ennéade de Favriüs – Premier mois de l’Automne – An XIX du cycle XI.
Dans la caserne de Lante – Fort Hardrek.




Le départ de la délégation Humaine, plusieurs ennéades auparavant, avait permit à Harald de prendre un peu de repos, et surtout, de se focaliser à nouveau sur les besoins internes de son royaume. L’un de ces besoins, qui découlait d’ailleurs de la politique du Grand-Roi, celle-là même qu’il avait motivé lors de l’Althinkalan, était de préparer l’étude des Engeances de Brisséa, et la reconquête de l’Est des territoires. Pour cela, Harald s’était rendu jusqu’au Trône Blanc d’Alëandir, une première pour un souverain Nain, du moins, une première de mémoire d’Elfe et de Nain. De cette entrevue, des accords furent noués… Et ainsi, cette étude pouvait débuter.

Mais le souverain n’avait point oublié ce qui se tramait plus au Sud. Il n’avait pas oublié cet incident diplomatique, ni les conséquences funestes que ce dernier pouvait provoquer. Bien que là aussi, des accords furent trouvés, et qu’une enquête impliquant les deux couronnes devait permettre de lever le voile sur les mystères de cet incident, Harald n’oubliait pas que les Humains étaient des êtres avares, cupides, vicieux, menteurs et prompts à toutes les manipulations et autres bassesses, pour s’assurer plus de puissance, plus de richesses aussi… Quitte à trahir la parole et l’honneur donnés en accords, et sous le regard des divinités.

Pour ce faire, il devait dès à présent prendre les devants… Mais comment faire ?

Il était parti de Kirgan avec ses deux fils, Thorald et Baldwin, et avec une dizaine de gardes royaux. Arrivant à Lante, il ordonna la préparation d’une expédition armée : soldats légers, lourds, chevaucheurs et tireurs d’arbalètes, étaient alors mis à contribution, mais pas seulement eux. Des bâtisseurs, terrassiers, des érudits, et même des runistes, s’étaient joints à cette aventure, car eux aussi auraient fort à faire dans les futures ennéades. Alors que tout ce petit monde se préparait, s’entraînait, s’équipait dans les cours de Fort Hardrek, Harald rejoignit Brynhild, et Nimir, car tous les deux avaient fait le déplacement. Harald avait en effet mandé des guerriers volontaires pour le suivre depuis Kirgan jusqu’à Lante, et la Fraternité du Marteau, bien évidemment, s’était portée volontaire.

Lorsqu’il vit Brynhild, sa liée, Harald lui indiqua de le suivre, sans un seul mot. La complicité entre les deux êtres était telle qu’il ne leur suffisait que d’un regard, d’un petit geste, pour pouvoir se comprendre. Mais lorsqu’il arriva auprès de Nimir, Harald fut nettement plus loquace, bien que très concis :
« Suis-moi. »

Et, à la tête de ce trio, il rallia la caserne et une des salles qui s’y trouvent. Les gardes royaux se placèrent ça et là, et, le temps de la discussion, l’accès aux bâtiments était interdit. Harald voulait discuter du fameux sujet Péninsulaire, et cela lui coûtait de le faire avec Nimir… Mais d’entre eux tous, il était le seul à avoir pu voir de ses propres yeux les ouvrages défensifs Péninsulaires, l’agencement des cités, l’équipement des soldats. Il s’installa, et indiqua d’un geste de la pogne à Brynhild et à Nimir, d’en faire de même, face à lui.
« Nimir. Tu as vécu bien des années en Péninsule, et tu t’es battu dans ces contrées. Où es-tu aller exactement ? Parle sans crainte, capitaine. »


Dernière édition par Harald Barbe-Sanglante le Jeu 21 Oct 2021 - 18:48, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Incident de Langehack] L'information, le nerf de la guerre   [Incident de Langehack] L'information, le nerf de la guerre I_icon_minitimeSam 16 Oct 2021 - 12:52


Le Brissalion était réellement un endroit unique : il n'existait en ce monde aucune plaine, aucune lande, aucun pré ne pouvant se targuer de la beauté et de l'énormesse qu'affichait la taille des steppes naines. Un décor vallonné et herbeux à perte de vue, que les couleurs de l'automne rendaient orangeasse et rougeoyant lorsque le Zharrat daignait pointer ses rayons sur les touffes d'herbe que les grands troupeaux d'herbivores avaient laissé en paix. Non vraiment, aussi loin qu'il ne réfléchisse, Nimir n'avait jamais vu un tel endroit. Pour sûr que certains coins étaient comparables, ou disposaient d'une beauté notable, mais rien de pareil. Absolument rien. Quetchi. Radis. Rideau.

Alors, c'est avec le plus grand des plaisirs qu'il avait apprécié chevaucher des jours et des jours à travers cette contrée à dos de bélier. Il n'était pas accompagné de moult monde, mais juste de ce qu'il fallait. Portedeuil son premier lieutenant et vingt des plus anciens compagnons de la Fraternité du Marteau avait fait le voyage avec lui ; les autres étaient restés à Kirgan sous les ordres de la jeune Oda, et à ne point douter, les faquins regrettaient leurs sorts tant la Mange-Magma était renommée pour sa sévérité. Il l'aimait beaucoup celle-ci, vraiment beaucoup, elle lui rappelait la fille qu'il n'avait jamais eu, mais qu'il aurait apprécié aimer avoir. Mais la vie était ainsi, et aujourd'hui, Nimir appréciait uniquement le temps présent et plus encore, celui qui l'avait vu crapahuter dans la grande plaine. Surtout, qu'il avait chevauché avec le sel de pierre du peuple nain, le Grand-Roi lui même et la Consort Royal, avec pour direction, la cité de Lante.

Il ne connaissait pas bien cette ville, c'était celle qu'il avait le moins fréquenté par le passé, mais cela n'avait pas beaucoup d'importance, car il s'y rendait aujourd'hui dans un but bien précis ; du moins le pensait-il. Car le Grand-Roi n'aurait sûrement pas demandé aux siens qu'ils l'accompagnent, fussent-ils volontaires ou non, sans raisons derrière la caboche. Aussi, le Rouge avait jugé bon d'accepter, sans mot dire, se laissant porter par le destin que le Père lui offrait.

Une fois dans la cour de la caserne qui portait le nom de Fort Hardrek en l'hommage à l'ancien Grand-Roi du clan Poing-de-Fer, Nimir patientait en compagnie de Portedeuil, non loin des écuries à bélier. Lui et les siens se tenaient prêt, huilant leurs armes, calfeutrant leurs équipements et réparant leurs armures.

« Bordel, j'ai le joufflu en miette mon bon ami. Cette plaine de malheur à failli m'avoir, crois moi ! Encore un peu et je prenais le bélier sur mon dos pour m'éviter de voir fondre mon postérieur sur place. J'aurais traîné la bête jusqu'ici, sans faillir et avec toi dessus s'il avait fallu. Encore un kilomètre et je l'aurais fait ! Par les Sainte-bur...»
« Nimir. » Grogna son compagnon, sur un ton qui lui intimait de se taire.

Harald Barbe-Sanglante, venait à sa rencontre. Il avait le regard dur, sévère, et ne semblait pas vraiment content de faire un premier pas en sa direction. Néanmoins, il lui demanda, pardon, lui ordonna de le suivre, car un Grand-Roi ordonnait, que pouvait-il faire d'autres ? Sans rechigner, Nimir s'épousseta la bure et le plastron, puis emboîta le pas au nain qui le précédait. Il partit seul, sans ses compagnons.

Quand il fut dans la pièce, il distingua alors la naine qui avait emboîté elle aussi le pas au Grand-Roi : c'était une nouvelle fois Brynhild du clan Odomar, la consort liée. Se postant en face d'eux, Nimir s'inclina d'un signe de tête assez respectueux, à chacun. Puis il ouvrit sa clape alors qu'on le questionnait.

« Partout, Grand-Roi.» Clama-t-il sans frime, car c'était la vérité . Nimir laissa un petit silence se poser, il allait toujours user de silence, surtout le concernant. Cela lui permit de se rendre compte que, Harald qui avait pourtant peu de considération pour lui, venait de lui donner du titre. Un sourcil s'arquant à cette réflexion, Nimir faillit en sourire : il avait visé juste.

Le paria d'alors, devenait l'espace d'un instant, le pressentit aux réglages des soucis.

« J'ai foulé presque toutes les terres du royaume des hommes, hormis les lointaines îles de Meca et de Nelen. Nous ne sommes pas connus pour avoir le pied marin, comme tu t'en doutes. Je te conterai ce que de mes yeux, j'ai vu, mais avant, je parlerais sans crainte ; Ne crois-tu pas avoir fait erreur en m'invitant à ton conseil ici, Harald des Barbe-Sanglante ? Ils seront nombreux à jaser, aussi nombreux que ceux qui le furent au sujet des Umgis qui foulèrent nos terres. Je t'aiderais Harald, je le jure, mais toi Harald, qui me convie en catimini en ces lieux, m'aideras-tu quand seras venus le temps ou la foule cherchera à me lapider pour ce que je représente aux yeux des nôtres ? »

Il posa ses yeux sombres, injectés de sang, tour à tour sur la naine et le nain qui lui faisait face. Nimir ne tressaillit pas et une certaine colère semblait avoir teinté sa prose.
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MessageSujet: Re: [Incident de Langehack] L'information, le nerf de la guerre   [Incident de Langehack] L'information, le nerf de la guerre I_icon_minitimeDim 17 Oct 2021 - 19:57




Feu son père avait pour habitude de dire que l'art de la guerre était de soumettre l'ennemi sans combat. Un discours très sage pour un fin stratège reconnu par le Haut Roi il y avait de ça des années en arrière. Il maitrisait sa hache comme personne et adorait se battre contre les peaux vertes. Cependant il restait un pacifiste dans l'âme, il préférait la diplomatie en première approche. La thane suivait cette approche bien qu'elle avait une soif de combat. Elle comprenait les tenant et les aboutissant, la pensée du plus grand nombre avant la fièrtée d'un seul.

Les temps étaient tendu et il ne fallait rien précipiter sans pour autant ne pas se préparer. La Odomar avait passer des énnéades a préparer des troupes pour aller à la rencontre des engeances, et suite aux derniers évènements, elle avait focaliser son attention sur la possibilité d'une guerre.
Brynhild n'avait pas passer beaucoup de temps auprès des longues jambes, mais cela était suffisant pour modifier son entrainement quotidien avec ses dawis. Il fallait s'adapter rapidement, mais les nains n'étaient pas connu pour le changement. Ils étaient des experts, et s'entrainaient des années durant afin d'être optimum dans son domaine. Mais un baveux ou une bavette qui s'adapterait et ferait preuve d'imprévisible, il/elle deviendrait redoutable pour les longues jambes.

La naine attendait dans la cours l'arrivé de son lié, tout en s'affairant à indiquer la direction des dortoirs pour les dawis de Kirgan. Elle vit apparaitre sa barbe dans la cours et d'un simple regard, elle comprit qu'elle devait le suivre. On sentait l'union qui s'animait entre eux, celle d'amants, de guerriers, d'amitié. C'était une chose toute simple, mais si un simple regard suffit à communiquer, cela les rendaient redoutablement imprédictible auprès d'un ennemis.
De base, Harald était déroutant de par son physique, mais aussi sur sa présence sur le champ de bataille. Bryn, elle, était plus la surprise, efficace et rapide, mais qui s'attendrait à un p'tit bout de naine qui tranche l'oreille d'une ordure d'un lancer de lame fine.
Elle lança un léger sourire à son lié, heureuse de le voir, et attendant avec impatience qu'ils soient seuls.

Elle emboita le pas du souverain et fut rapidement rejoint par un dawis dont elle ne se rappelait pas avoir été présenté. Elle voulait attendre pour lui demander son nom, mais l'herbe lui fut couper sous le pied lorsqu'ils se retrouvèrent isoler dans la caserne. Ainsi, il se nommait Nimir et il avait fouler les terres du Sud lui aussi.


- Tu n'es pas le seul ici à avoir passer du temps en dehors du Zagazorn. Ton expertise est tout autant à prendre que celle de quelqu'un ne connaissant aucunement les longues jambes. Tu les connais, ils sont long a changer d'avis, mais si tu change la donne dans ce qui se prépare, ils te seront tellement reconnaissant qu'ils en oublieront ton passé.

L'ambiance tendue était palpable, la thane sentait qu'il était fier de son expérience, mais que sa colère sur le regard des autres chefs de clan l'incommodait.

- Pour l'instant nous ne désirons que savoir à quoi nous attendre avec les Umgis et mettre en place ce qui nous est possible dans le temps qui nous est impartit. D'où le côté "secret" de cet entretien à trois.
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Harald Barbe-Sanglante
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MessageSujet: Re: [Incident de Langehack] L'information, le nerf de la guerre   [Incident de Langehack] L'information, le nerf de la guerre I_icon_minitimeMar 19 Oct 2021 - 8:42

Certaines choses, en ce bas monde, étaient immuables. Qu’importe l’origine, qu’importe le pourquoi, qu’importe le comment, tous cherchaient à se tirer la couverture vers soi, d’une manière ou d’une autre. Si les Humains faisaient cela de manière franchement malhonnête, usant, abusant de la trahison, du jugement, des jeux de pouvoirs, de la manipulation et du mensonge, au point que tout ceci pouvait en devenir prévisible, la chose revêtait une autre tournure chez les Nains.

Fiers, forts et rustres, chauvins, territoriaux, fiers d’un héritage de plusieurs cycles, les Nains plaçaient – en général, bien que des exceptions fussent notoires – l’honneur au-dessus de tout. Pour l’honneur, on accepte les missions les plus difficiles, les sacrifices les plus grands. Pour l’honneur, on accepte d’oublier la monnaie sonnante et trébuchante pour ne plus accepter que les promesses, et les reconnaissances faites sur des serments réalisés sur l’honneur justement, les poings frappant les poitrails.

Mais la vie était importante. Nimir, en cet instant, le prouvait en monnayant ses informations contre quelques promesses royales. Serait-ce de l’honneur ? Ou serait-ce simplement la crainte d’une survie compromise, lorsque la vindicte s’abattra sur lui ? Sans doute plus la seconde, que la première.
« Notre peuple connaît la valeur des secrets. Certains d’entre eux, connus depuis les temps jadis, n’ont jamais été connu d’autres caboches que celles des Dawis. Aussi, je gage que tu comprennes sans que je n’aie besoin de te l’expliquer, que tout comme ces secrets ancestraux eurent une raison de naître, celui-ci, le nôtre, est à également à dessins. » Expliqua Harald, après avoir laissé sa liée parler également. Brynhild semblait bien plus proche de Nimir que de Harald, par son franc parler, et par sa manière de tourner les choses. Là où Harald avait dû alléger sa bière pour correspondre aux attentes diplomatiques, Brynhild, elle, n’avait point eu besoin de tels changements. Elle demeurait la fière tresse aux pognes caleuses et à la hache sanguinolente. D’une certaine manière, elle méritait bien plus un tel surnom sanglant, que celui qui le portait actuellement. Il y avait longtemps que la barbe de Harald n’avait point été sanglante, effectivement. « Ma liée l’a très bien dis, notre peuple est prompt à la rancœur, aux remembrances coléreuses et pleines de haines. Le Père, maudit soit-il, n’est plus ni prié ni désiré au sein de nos terres ancestrales, car il s’est attiré la rancœur et les pensées coléreuses des nôtres. Toi, tu ne t’es point détourné de lui, et ce malgré les souffrances des nôtres. Ces choix sont les tiens, et toi seul doit en assumer les conséquences, car c’est toi seul qui aura bien pris cette décision de ne point voir le Père tel qu’il est réellement. Ses prêches sont bannis, son culte considéré comme une insulte à notre mémoire récente. De la même manière que tu as su assumer devant moi, ta décision de quitter nos terres pour de plus verts pâturages, et de plus riches escarcelles, tu devras assumer tes choix ésotériques face aux nôtres. » Martela Harald, qui refusait ainsi tout compromis. Il insinuait aussi qu’il assumait lui-même le fait de s’entretenir avec Nimir, qui, à cet instant, représentait un atout tactique contre l’hypothétique guerre à venir. « La seule manière qui me permettrait de te défendre, serait que tu abjure cette fois honnie, et que tu renie le Père, comme nous tous. Là, alors, tu aurais ma protection. Et sans doute même une place auprès de nous. » Car si Harald voyait encore le traître à sa race, le félon encore fidèle à une entité destructrice ne méritant plus ni respect ni amour, il voyait aussi – et lui-même détestait cela – une opportunité militaire d’exception. Les renseignements possédés par Nimir seraient, dans l’esprit de Harald, ce qui ferait la différence entre la victoire et la défaite. A n’en point douter. « Aujourd’hui, Nimir, je t’offre l’opportunité de te racheter. Outre ta foi, c’est également ton image qu’il te faut restaurer. Ma liée a elle aussi passer du temps au-delà de nos terres, et elle aussi aura monnayée sa lame aux Umgis les plus offrants. A son retour, elle ne fut point bien accueillie. Et moi-même, je n’ai pas bien réagi, lorsque j’ai appris cette partie de sa vie. Et pourtant, aujourd’hui, toutes et tous la respecte, et son nom se murmure quant à la nomination d’un prochain Gazanundi. Pour ce faire, elle à dû accepter les critiques, et regagner son honneur. Elle et son clan ont payé cher tel honneur, en œuvrant pour la sécurisation de l’antique cité de Molgrunn. Aujourd’hui, si nous entrons en guerre contre la Péninsule, ou si nous entamons la reconquête de nos terres Orientales perdues depuis le Voile, tu auras l’occasion de retrouver ton honneur. Et tu n’auras pas besoin de moi pour le faire. Cette entrevue peut s’arrêter là, et tu sais, j’en suis sûr, que ta survie chez nous peut être compromise. Ou alors, ta raison est plus forte, et tu accède aux conditions que tu connais. Et dès lors, nous pourrons poursuivre. »

Les conditions étaient posées. Harald, en son cœur, aurait préféré occire le fanatique. Mais son cerveau, lui, connaissait sa valeur tactique et stratégique. Alors, parfois, un Roi devait taire sa fierté, son orgueil, et son honneur, et cela, pour l’avenir de son peuple.
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MessageSujet: Re: [Incident de Langehack] L'information, le nerf de la guerre   [Incident de Langehack] L'information, le nerf de la guerre I_icon_minitimeMar 19 Oct 2021 - 18:45


C'est la lippe serrée et l'œil toujours folâtre qu'il accueillit les paroles de la  liée au Grand-Roi. La toisant derrière ses épaisses moustaches, Nimir prit un instant pour l'observer. Pour sûr qu'elle n'était pas vilaine pour une naine, mais il avait toujours eu un faible pour les plus dodues, d'où cela lui venait-il ? Très bonne question d'on la réponse se trouvait sans douter, dans les méandres d'une enfance qui l'avait parfois réduit à quémander sa pitance auprès des plus anciens de son clan. Car la vie fut dure dans le Septentrion pour ceux des Croasse-Chronique et on y avait choyé les corbeaux bien plus que les membres du cercle. Toute notion de physique gardé, Brynhild ressemblait renvoyait néanmoins l'image de ce qu'elle semblait être réellement : une cognarde à qui il ne fallait pas trop chercher des toises. Parfait, cela, il l'appréciait, car à lui aussi, il fallait éviter de lui chier sur les arpions.

Ce que manifestement, avait décidé de faire le Grand-Roi alors que sa liée avait tenté une approche qu'il avait jugé plus franche, moins alambiqué et surtout, moins remplis de tricotement de la caboche et de palabre juste bon à prouver la supériorité de son rang en cet instant. Chose qu'il n'avait pas à faire pour Nimir, car il était le Grand-Roi du royaume des montagnes ; un simple « non » aurait suffi, aurait dut suffit, mais Harald tentait-il de masquer une faiblesse plus profonde pour choisir ainsi d'en tartiner toute une tartine de saindoux sur son honneur ? À lui ? Nimir le Rouge ? Cette question-ci restait pour l'instant en suspens, du moins, peut être point pour longtemps.

Tournant la tête sur la gauche, il cracha un glaviot brunâtre typique de ceux qui abusaient de la consommation d'herbe à pipe et à fumer. Ne semblant presque pas s'en apercevoir, il se teint la mine sombre, et s'adressa au couple royal.

« Tu parles juste, Brynhild des Odomar, mais toi et ton époux, semblait avoir tiré des conclusions trop hâtive sur mon compte : je ne cherche pas à racheter mes actes passés, car je n'en tire aucune honte, au contraire. Et quel nain serais-je dans le cas contraire ? Devrais-je me présenter devant le Gardien en reniant ce qui fût mon existence ? Devrais-je minimiser mes faits d'armes, mes victoires, mes gloires et mes richesses, uniquement à cause des lieux où ils furent perpétrés ? J'ai lu les Saintes Écritures, on pourrait même dire d'une certaine façon, qu'on me les enfonça dans le crâne pour toujours et nul ne part, il ne fait pas mention d'une condition à leurs réalisations.»
Il se tourna un peu plus légèrement en direction du Grand-Roi. « Alors toi, Harald des Barbe-Sanglante, seras tu celui qui se substitue aux Dieux dans cette existence ? Prendras-tu la place du Gardien en me sommant de rendre des comptes et en me rabâchant que mon honneur ne vaut pas le tient ? Le poids du devoir doit t'être monté grandement à la caboche si tel est le cas. Je te laisse libre d'insulter mes croyances, libre de penser à tort que partout dans le Zagazorn, tous tes sujets ont oublié le Créateur, berce toi d'insouciance si tu le désires, mais je n'accepterais pas que tu insultes mon honneur. Comme toi, comme nous tous, j'ai payé le prix de la souffrance et je ne dénigrerais pas les actes qui m'ont permis de survivre pour en arriver ici, aujourd'hui, devant toi. »

La dernière phrase fut ponctuée d'un claquement de la guibole droite sur le sol qui emplit la salle d'un écho qui n'annonçait rien de bon. Pourtant, Nimir n'avait pas tressailli et Nimir, n'en avait pas encore terminé.

« Je ne souhaitais pas quémander ta défense Grand-Roi , mais connaître tes réels dessins à mon encontre. Tu ne m'estimes pas encore, car de moi, tu ne sais rien, tout comme je ne connais de toi que ce que raconte les récits, hors voila donc que tu me juges à travers ma simple image et en me forçant de conditions que tu sais très bien qu'il me sera impossible de tenir, car il en irait de même pour toi si nos deux places fussent échanger. Alors écoute bien ce que moi, Nimir, Thane des Croasse-Chronique à a te dire : je ne n'abdiquerais pas le Père, car depuis toujours, il m'accompagne. Je ne m'abaisserais pas à poindre du joufflu pour qu'on me le batte. Je ne louvoyerais pas sur des sentiers exsangue de paroles franches. Pourtant, je me battrais à tes côtés, je ferais front, là où tu m'ordonneras d'aller, j'irais. Je verserais mon sang et ceux des miens sur les terres à reconquérir et j'y perdrai la vie s'il le faut. Je gagnerais la confiance qui te manque à mon encontre. Mais je ne me renierais pas Harald des Barbe-Sanglante. Si tu souhaites mon aide, il faudra assumer tes actes et m'accepter ainsi que tu me voies. »

Et sur ses mots, il écarta les bras, donnant l'impression de loin, de ressembler à la forme écrasé et trapu d'un petit marteau.
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MessageSujet: Re: [Incident de Langehack] L'information, le nerf de la guerre   [Incident de Langehack] L'information, le nerf de la guerre I_icon_minitimeJeu 21 Oct 2021 - 11:40




La naine ne connaissait que trop bien la dent dure des nains. Ils étaient connu dans le monde entier comme des êtres fiers, honorables et têtus. Ils étaient pour autant tout aussi prompt à faire fi d'une erreur de parcours pour se concentrer sur les actes récents, et y voir la repentance du baveux ayant fauté.
Bryn n'avait pas été pardonner d'embler par ses proches, bien que heureux de la revoir de retour dans le foyer clanique. Elle avait œuvré pour retrouver sa place et mériter son titre. Malgré cela, elle s'était tout de même lié à Harald, Haut Roi du Zagazorn. Une preuve qu'un nain pouvait se racheter de ses pêchers. Sa seule faute avait été de monnayer ses talents aux Umgis, mais en des temps comme celui-ci, son expérience devenait un atout pour les nains.
Elle ne pouvait se mettre à la place de Nimir, certes, tout comme elle, il avait vécut en dehors des terres naines, mais il était Mogarite, un pêcher bien plus important et impardonnable pour le peuple dawis. Harald fut clair en ce point. Mais il semblait que ce n'était pas dans l'idée de Nimir.

Estomaqué par tant de nonchalance, la naine ne put s'empêcher d'esquisser un sourire tout en fronçant les sourcils, déplaçant subtilement sa main proche d'une lame.


- Tu joue un jeu dangereux dawis. Comme nous tous tu connais l'histoire de notre peuple et malgré tout tu continue de vouloir mener une guerre sans avenir? Peut être n'as tu aucune honte de la manière dont tu as véçu toutes ses années, mais tu as des comptes à rendre quant à la guerre sainte que tu veux mener. Car si ce n'est pas maintenant, ce sera plus tard. Impressionnant je dois l'admettre, mais futile, une énergie perdue et du sang qui coulera inutilement. L'histoire est certes écrite par les gagnants d'une guerre, mais l'évolution de notre race est primordiale à des croyances du passé.

La naine s'approcha d'un pas de Nimir qui s'était mit dans une position théâtral, s'interposant entre le roi et l'hérétique.


- Harald, tout comme Hardrek, aide notre peuple à se relever des inepties passer et tu te permet d'insulter notre peuple? Ou bien est-ce ton honneur que tu insulte? Soit déjà bien heureux d'être encore en vie en cet instant, car ton refus à coopérer ne met pas en jeu que ta vie, mais aussi celle de ton escouade. Harald a prit de son temps pour te parler en privé afin de ne pas compliqué d'avantage la situation et c'est ainsi que tu accueille son temps?

La naine aurait bien continuer, mais elle sentit la main de son lié lui toucher l'épaule, lui signifiant de se taire. Si elle était en colère, elle ne pouvait imaginer les sentiments du Roi en cet instant.
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MessageSujet: Re: [Incident de Langehack] L'information, le nerf de la guerre   [Incident de Langehack] L'information, le nerf de la guerre I_icon_minitimeJeu 21 Oct 2021 - 18:46


Ainsi, les dés en étaient jetés. Tels deux blocs d’un granit dur, effrités par le temps, marqués par les batailles, Harald et Nimir s’affrontaient. Au milieu d’entre eux, une brise. Une brise se faisant fougueuse, houleuse, battant les deux rocs avec tant de ferveur qu’elle aurait pu les déstabiliser. Lequel allait choir ? Lequel allait subsister ?

Harald, d’un doux geste de pogne, fit comprendre à sa liée que le temps des palabres était terminé, et que devait suivre le temps des décisions, et non celui du joug coléreux. De sa pogne, il pouvait sentir cette pulse vivace qu’était le caractère sanguin de sa liée… Mais il sentit aussi ce très imperceptible soupir. Malgré la fougue, malgré la colère, elle avait senti la pogne amoureuse de la Braise-Vie qui lui est liée. Une marque d’amour en soi : quel amour peut ainsi calmer la fougue impétueuse, sinon un amour véritable ?

L’esprit de Harald, quant à lui, était à d’autres émulations. Par le refus de Nimir, par son verbe, par son attitude. Nimir refusait d’abjurer sa foi, refusant pour ainsi dire le parjure. Se faisant, il se permettait d’accuser Harald d’abus de pouvoirs, ou de se fourvoyer dans les circonvolutions d’un pouvoir devenu trop grand pour sa caboche. Le souverain avait délibérément décidé de mettre le guerrier Mogarite au pied d’un mur trop grand, à l’ombre trop étendue. Et pourtant, d’une habile manière, ce dernier avait su tirer le Roi par les roustons pour le mener dans cette ombre, avec lui. Lorsque deux blocs ainsi battis, se retrouvent tous deux aux pieds du même mur… Seul le plus malin, ou le plus fort, peut en sortir vivant.

L’esprit de Harald, disait-on, était en ébullition. Le refus de se parjurer, était tel le couperet sur un billot : aucune négociation n’était plus possible. Accepter Nimir, malgré ses ambitieuses perspectives pour Almis, semblables à une Guerre Sainte auprès de l’Insoumise, malgré le feu du Mogarisme qui brûlait en son cœur, en ses mires, en son esprit… C’était chier au visage de tout un peuple.

Un peuple qui avait vécu les affres du Voile, sans s’y dérober en fuyant dans d’autres contrées plus verdoyantes. Un peu peuple qui, pour reprendre ce qui lui avait été volé, pour enterrer ses mots, pour se relever de tels affres, n’avait point eu besoin qu’un Roi les appelle jusqu’au bout du monde. Un peuple qui aura accepté de très nombreux sacrifices, de voir mourir leurs pères, leurs frères, leurs thanes, leurs fils, leurs mères, leurs sœurs, leurs liées et leurs filles, dans la reconquête de la couronne, dans le combat contre l’engeance Gobeline, contre les fanatiques Mogarites menés par Dun Eyr le Fou. Le Mogarisme avait tué de nombreux Dawis, que ce soit lors du pillage de Fort Rikkazund, ou lors du siège d’Almis… Accepter ainsi dans le giron de la couronne, quelqu’un qui refuse de se soumettre aux ordres, cela pourrait lui coûter ladite couronne.

Jamais, ô grand jamais, l’on vit des nains s’entretuer ainsi.
Jamais une guerre fraternelle n’avait eu lieu.
Dun Eyr avait tourné des nains contre leurs frères,
Une guerre civile ne saurait jamais se reproduire, ni être oubliée.

Accepter tel Nain, c’était aussi envoyer le mauvais message. Jamais le Père ne serait ainsi autorisé si officiellement, jamais. Plus après le Voile. A Almis, ceux qui abjurèrent leur foi destructrice, pour retourner ainsi dans le giron, et sous la protection de la couronne, virent leurs pognes d’armes être coupées sur les ordres du Roi. Que diraient-ils, ces loyaux sujets, s’ils voyaient ainsi un Dawi revenir bien des années après, sa foi intacte, et ainsi accepté par la couronne ? Nul doute qu’il se sentiraient spoliés, et trahis ! Nul doute qu’ils seraient le terreau fertile d’une nouvelle Guerre Civile… Que Nimir pourrait mener, sans aucun doute.

Accepter Nimir, c’était aussi chier à la trogne des guerriers tués, mais aussi ceux blessés, ceux qui auront souffert… Pour rien, finalement. C’était aussi se chier à sa propre trogne, pour Harald… Car lui, à l’époque, sous les ordres du Grand-Roi, mais aussi ceux de l’ancien Roi Thorgrel, était Capitaine de tout un Régiment d’Infanterie Lourde, régiment qui se trouvait ainsi en partie rassemblé dans la cour de Fort Hardrek, en ce jour. C’était oublier cette lance, qui avait transpercé son flanc de part en part et qui avait faillit lui coûter la vie.

Accepter tout ceci, c’était non seulement perdre sa couronne… Mais c’était aussi se déshonorer, se parjurer lui-même… C’était aussi trahir la confiance de tous les Thanes qui élièrent Harald, lors du Soixante-Huitième Althinkalan. Tout ceci était impensable.
« Les divinités ont parlé. » Conclut-il, sobrement, sans détour cette fois. Ses mires se firent sérieuses, son visage aussi froid qu’un roc et aussi tranchant qu’une lame. « Tu refuses donc d’abjurer le Père. Tu devras en assumer les conséquences, Nimir. »

Puisqu’il était si proche de la porte, Harald n’eut qu’un pas à faire pour l’entrouvrir. Ce faisant, il appela les gardes.
« Gardes. Arrêtez ce fanatique ! »

Alors qu’un premier duo entra, rejoint bien vite par un second, Harald s’écarta légèrement. Il ne voulait pas partir : l’honneur dictait à celui qui prononçait quelconque sentence, d’être là, d’assister, et… D’exécuter ladite sentence. Aussi, il assista à l’arrestation de Nimir. Les gardes, au nombre de 4 étaient armés de hallebardes pour deux d’entre eux, et d’arbalètes pour les deux autres. Ces derniers tinrent Nimir en joug, tandis que les deux autres, lames au clair, s’espaçaient sur les flancs afin d’approcher Nimir.
« Je respecte ta vision de l’honneur, Nimir. Ne résiste pas. Ainsi, tu n’auras pas à mourir, et tu connaîtras ta sentence qui se voudra plus clémente qu’une mort violente en ces lieux. »

Six contre 1… D’aucun pourrait crier au combat déloyal. Mais il ne s’agissait pas ici d’un combat.
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MessageSujet: Re: [Incident de Langehack] L'information, le nerf de la guerre   [Incident de Langehack] L'information, le nerf de la guerre I_icon_minitimeVen 22 Oct 2021 - 13:41


Cette bavette avec autant de couille qu'un poilu, Nimir pouvait le jurer, il n'en avait jamais croisé de similaire au cour de sa vie. A vrai dire, alors qu'il étudiait dans les vastes salles du Grand Temple de Kirgan, il n'avait pas souvent eu l'occasion de côtoyer des naines à la trempe de fer. A cette époque, il était plutôt ce que l'on appelait un gratte-papier, trop occupé à plonger sa réflexion dans les livres saints, l'étude des runes et son entrainement physique au coté de son vieux maître. Pourtant, ses souvenirs lui rappelaient la présence de quelques exemplaires du genre féminin dans les rangs des prêtres de Mogar, mais elles ne l'avaient manifestement pas marqué outre-mesure.

Il s'apprêtait à lui répondre, à lui expliquer les quelques détails pour laquelle il la sentait être dans le déni de sa propre existence guerrière. Peut être même, de sa propre existence tout court. Car bien qu'il ne soit plus dans les cœurs, il existait une vérité immuable : Mogar était le Créateur, celui qui avait fait les nains et qui leurs avaient permis, par l'intermédiaire de ses Fils, d'atteindre ceux qu'ils étaient aujourd'hui. Aujourd'hui, la majorité préférait ce réfugier dans le mensonge, par peur, dégoût, faiblesse ou cupidité, mais même ainsi, ils étaient les enfants du Père-de-Tout. Ainsi, tout comme avec ses géniteurs, ils étaient possible de les renier, de fuir ses racines, mais elles restaient pourtant toujours là, ancré au plus profond de soit. Nimir lui, avait préféré le chemin de la franchise.
Et c'est sûrement cette franchise-  mêlé à une profonde réflexion qu'il n'avait pourtant, pas coutume de pousser très loin, qui l'empêcha d'ouvrir assez rapidement sa clapette.

Dans le fond de la pièce, trônant comme il le devait, le Grand-Roi bougonnait après ce qui semblait être aussi, une profonde retraite en soit. Sans douter avait-il atteint un lieu ou ses propres souvenirs ne lui avaient remémoré rien de bon, car quand il l'ouvrit lui, ce fut pour se libérer de ses réminiscences d'on il jugeait sûrement, Nimir entièrement responsable.

Les gardes arrivèrent rapidement, avec la grâce et l'efficacité que l'on connait aux nains. Ils durent sans douter être surpris, rien que l'espace d'une seconde, car le poilu qu'ils tenaient à porté d'armes, venaient de commencer à rire. Un rire gras, sonore, aux accents de folie, s'échappait des lippes tirées du Rouge, un rire qui résonnait dans la salle. Un rire qui mourut aussi vite qu'il était arrivé et qui laissa dans la gorge de son porteur, un goût de bière bien amer.
« Honneur. » Cracha t'il dans un mot sec accompagné d'un nouveau glaviot. « Est-ce cela le tient Grand-Roi ? Tu laisses parcourir nos terres à des Umgis, tu les laisses voir ce que leurs yeux imparfaits n'auraient jamais du voir et quand il s'agit d'un membre de ton peuple, un membre que tu as toi même convié en ces lieux, un membre qui propose de verser son sang sans contrepartie, tu lui parle de mort, de sentence et de punition sous la contrainte d'armes tenus par ses semblables. »

Nimir ne semblait pas vraiment inquiété, il ne porta même pas une main sur le marteau qui lui ceignait la ceinture, il faisait face, comme un rocher s'apprêtant à accueillir le carrier qui allait le débiter.

« Tu me considères comme fanatique, mais nous ne partageons pas grande différences. Il fut un temps pas si lointain, ou toi, et toi Brynhild des Odomar, alors que le sang coulait et que la mort dansait à vos côtés, vous hurliez le nom du Père-Créateur afin qu'il vous accorde force et courage dans le combat. J'ai choisis de continuer à le faire et comment aurais-je pu faire autrement, moi qui fut formé par l'honorable Hilmar en personne ? Auriez vous acceptez de renier vos haches et vos boucliers ? Aurais tu refusé de laver le sang qui tâche ta barbe, Barbe-Sanglante ? Sûrement point. Mais soit,  si tel est ta justice Grand-Roi, je m'y fierais. Si tu me considères comme plus menaçant que les réels dangers qui parcourent encore nos terres et ceux qui sont à venir, je m'y fierais. Mais avant que tu ne me jettes dans tes geôles, permet moi une dernière accolade à mon lieutenant et a mes frères au dehors, ils sont les seuls qui souffriront réellement de cette situation. »

La demande était étrange, mais Nimir considérait réellement Portedeuil comme son unique amis, son unique frère. Et c'est dans l'épreuve, que ceux partageant le même sang avaient pour devoir de se soutenir. Laissant tomber son marteau à terre, Nimir afin de prouver sa bonne foi, le Rouge attendit la réponse du Grand-Roi.
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MessageSujet: Re: [Incident de Langehack] L'information, le nerf de la guerre   [Incident de Langehack] L'information, le nerf de la guerre I_icon_minitimeMar 26 Oct 2021 - 15:03


Harald écoutait les paroles déblatérées par Nimir dit Le Rouge, du clan Croasse-Chronique. Il comprenait, d’une certaine manière, cette vision unilatérale des choses. Il comprenait, car, en effet, que sont dix-neuf années à renier le Père, face à 150 autres à le louer, depuis le berceau jusqu’aux champs de batailles des diverses époques, avant la Longue Nuit ? Et pourtant ces dix-neuf années importent plus que ce que Nimir pouvait concevoir. Ce fanatisme religieux, qu’il adoucissait par une fidélité guerrière accordée à la couronne, était bien plus dangereux encore que ce que Nimir pouvait penser.

Le culte de Mogar était interdit, partout en Zagazorn. Ses adeptes demeuraient cachés, peu nombreux, rassemblés en sectes qui ne se rassemblaient qu’au plus sombres moments de la nuit. Certes, il n’y avait pas eu de purges actives, ni sous le règne de Hardrek, ni sous celui de Harald. Mais interdit il demeurait.

Fasse aux volontés d’un seul, la volonté des masses prévaut. Que diraient les Mogarites qui abjurèrent pour retourner dans le giron de la couronne ? Que diraient-ils, ceux-là qui acceptèrent dix années de bannissement loin de la Perle du Nord ? Nul doute qu’ils seraient courroucés de savoir qu’une bande de guerriers Mogarites puisse aller et venir, sans qu’ils ne paient un prix similaire au leur.

Et qu’en serait-il de ceux qui combattirent au nom de la couronne ? Ceux qui acceptèrent de perdre un fils, un frère, un père, une mère, une fille, dans les combats contre Dun Eyr et ses fanatiques Mogarites ? Ceux qui furent tondus à Thanor ? Ceux qui furent tués à Gormgrund par les Engeances de Brisséa, commandées ou libérées – ou quoi que ce soit d’autre – par Dun Eyr le Fou ?

Almis était sa perspective. S’y battre dans les souterrains, sous les ordres du Père, prêchant sa parole auprès d’ouailles qui, peut-être, se voudraient d’un nombre grandissant ? Cela n’était point sûr, mais aujourd’hui, il n’y avait qu’une justice possible, celle décidée par Hardrek.
« Il n’y aura pas d’accolade, car tes frères, et tes sœurs, te suivront dans ma décision. »

Harald quitta la pièce, s’assurant que Brynhild, sa liée, puisse le suivre en toute sécurité. Sortant de la caserne, il arriva au centre de la cour où s’entraînaient, s’équipées, et discutaient les soldats de l’infanterie lourde Lantaise, bientôt rejoints par quelques éléments plus légers. Derrière lui suivaient les quatre gardes, qui ceignaient Nimir afin de s’assurer de son innocuité. Afin de garde l’initiative, Harald, au centre de la cour, décida de capter son auditoire, qui dévisageait déjà toute cette scène de leurs yeux curieux.
« Mes frères, mes sœurs ! » Commença-t-il, appuyant ses larges pognes sur ses hanches, son armure noire de jais transcendant avec les couleurs blanches et or des gardes royaux, et des couleurs carmines et rouges des soldats Lantais. « A l’instar de feu Hardrek, aujourd’hui, il est temps de d’appliquer la justice de la couronne. » Harald tend sa pogne droite, et un garde royal, qui se trouvait là, lui tend sa fidèle hache d’arme, arme qu’il saisit d’une pogne vigoureuse. « Je vois autour de moi, des trognes qui combattirent avec moi, avec le Grand-Roi, contre la fureur des Mogarites fanatisés. Ce qui fut décidé voilà dix années, est toujours valable aujourd’hui. Le Père, maudit soit-il, n’est plus vénéré. Son culte est interdit. Ses temples détruits ne seront jamais reconstruits. Ses prêcheurs, et ses cognards, ne seront jamais tolérés. » Harald secoua légèrement sa hache, avant de faire un quart de tour sur sa gauche, dévoilant ainsi Nimir enchaîné, gardé. « J’ordonne ainsi l’arrestation de tous les cognards de la Fraternité du Marteau, et de son chef, Nimir dit Le Rouge. Cognards, vous avez, vous aussi, le choix : abjurez votre foi impie, et enrôlez-vous dans l’armée Lantaise pour la prochaine décennie. Refusez, et vous serez bannis des terres du Zagazorn. » A nouveau, Harald laisse un court silence peser sur l’assemblée. Il tourne son visage vers Nimir. « Nimir, en tant que prêtre défroqué, ta main d’arme sera tranchée. » Il reporte à nouveau son attention sur l’assemblée, et surtout, sur la dizaine de Frères du Marteau. « Gardes ! Qu’on leur mette les fers ! »

Bien que Nimir et les siens soient des Nains fanatisés, ils demeuraient des Nains, et Harald ne désirait pas leur mort. Il ne voulait simplement point de fidèles du Père dans son royaume, et il ne désirait point non plus voir ces mêmes fidèles vendre leurs lames aux plus offrants une fois bannis. Mais si un jour ces mêmes nains venaient à aider une armée adverse, laquelle déciderait de s’attaquer aux Nains du Zagazorn… Alors, ils en paieraient de leurs vies.
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MessageSujet: Re: [Incident de Langehack] L'information, le nerf de la guerre   [Incident de Langehack] L'information, le nerf de la guerre I_icon_minitimeJeu 28 Oct 2021 - 19:15


« Un jour, comme tous les autres, tu seras déçu mon fils. Sache-le, car cette vérité est intangible, immuable, unique. Chacun des nôtres, à travers les siècles d'existence qui furent les leur, eurent une fois, à accueillir ce sentiment en leurs braises intérieur. Un membre du clan décidant de rejoindre une autre voie, un objet manufacturé n'ayant pas le détail requis pour en faire un chef-d'oeuvre, une jeune barbe ratant son Kumenouth, une épouse refusant de se lier ou un apprenti ayant renié tout les savoirs que tu lui avais si patiemment inculqué. Comprends-tu ? Nous aurons tous à faire face à ce dilemme, car il en va ainsi. Mais n'ai crainte, quand sera venu le temps, accueille cette étincelle avec stoïsme, car IL nous a forgés à son image et IL nous a, à chacun, donnés les armes pour l'accepter et l'éteindre. Puis, quand sera passé la déception, alors naîtra le doute et quand viendra l'heure du doute, poindra la colère. Maîtrise cette colère Nimir, car si elle te dévore, elle enfantera le mépris, et dans des fumerolles sombres du mépris, brûlera alors la haine. »

Sage, si sage Maître Hilmar. Croyait t-il vraiment tout ce qu'il lui contait ? Où avait-il simplement pris le pli de répéter, jour après jour, les enseignements de son maître, qui les tenais lui aussi de son maître et ce dernier du maître de son maître ? Nimir se posait encore aujourd'hui cette question quand pointer dans sa caboche les rimes et discours qui y seraient à jamais gravé. Fallait-il qu'il soit à tout jamais le vecteur de cet antique savoir que les membres de son ordre, c'était transmis depuis l'aube des temps ? Il dut une nouvelle fois s'admettre cette évidence, car aujourd'hui, Maître Hilmar n'était plus et ne serait plus. Alors il était bien difficile d'en vouloir à un mort qui festoyait aujourd'hui sans douter dans les Halls du Père-de-Tout, la barbe recouverte de graillon, une belle bavette sur les genoux et un bock de bière qui aurait pu contenir l'océan tout entier. Pourtant, il ne put faire autrement que d'envoyer tout ce sacro-saint savoir aux flammes dans lesquelles il préférait imaginer son vieux maître brûler dans d'interminables souffrances. Oui, cette option était la plus douce à ses pensées, car Nimir avait sauté de la déception, au doute, puis à la colère qu'il avait accueillit pour en arriver directement au mépris.

Alors que les cognards royaux s'activaient à le forcer manumillitari à quitter la pièce où il s'était fait piéger par son Grand-Roi, Nimir ne pouvait faire autrement que d'essayer de capter son regard. Il souhaitait trouver ses yeux, afin que Harald des Barbe-Sanglante puisse y lire toute la morgue et le dégoût qu'il lui inspirait en cet instant face au refus de sa demande. Il souhaitait que le Grand-Roi ce noie dans la folie qui couvait en son fort intérieur pour avoir refusé l'accolade à ses frères. Mais il ne capta qu'un dos royal, bien trop occupé à exfiltrer sa liée.

Quand ils furent tous à l'extérieur et que ceux du Marteau accueillir avec le reste des soldats Lantais la procession qui venait à son encontre, le Rouge sembla que le temps s'épaississait et ralentissait. Il pouvait sentir à travers on renifloir moustachu, l'odeur d'ozone qui annonçait la tempête. Puis le Grand-Roi racola avec son ancienne habitude, de sa voix de stentor, il annonça ses jugements et ses sentences à une vitesse telle qu'on aurait pu croire qu'il cherchait à manier un bouclier contre la marée qui approchait. Alors que son dernier ordre fut celui des fers. Ce fût au tour de Nimir de l'ouvrir.

« Frères ! Soeurs ! Du Marteau ! Le Grand-Roi ordonne ! Au sol les armes, au sol ! » Hurla t-il avant que le sang ne monte au tarin de ses ouailles. Cette demande dut surprendre, car certains battaient déjà du fendoir dans leurs pognes. Puis tout se passa très vite. Les soldats se rapprochèrent des mercenaires qui, uns à uns, commencèrent à faire chuter leurs différents maillets. Portedeuil fut le dernier à le conserver. Fidèle à son habitude, il posait sur cette manifestation de force, un regard sans braise, noir et sombre comme la nuit.« Toi aussi mon frère, toi aussi. » Lui adjoignit Nimir en essayant de lui transmettre toute sa meilleure volonté. Le Rouge refusait de voir abattre son plus vieux compagnon comme un chien, sous ses yeux. Captant ses mires, ils échangèrent ensemble un long regard, puis le colosse émit un grognement sourd avant que son énorme arme de guerre ne chute elle aussi au sol.
Puis, à sa suite, ils mirent tout un genou à terre en signe de soumission.

Devant ce spectacle, Nimir dut retenir un hoquet de douleur. Pas celle du corps, mais celle de l'esprit. Crachant à terre une nouvelle fois, il se tenait comme un roc, toujours cerner d'acier prêt à le larder.

« Thingastag. » Cracha-t-il enfin alors que le silence était revenu ? Pour tout profane, ce mot n'aurait sûrement eu aucun sens. Mais pour tous les nains présents, ils devaient grandement parler, car il signifiait « Le Temps du Jugement ». Une ère antédiluvienne que chacun et chacune de ceux de sous la montagne avait apprit à connaître à travers l'enseignement des prêtres. Une ère faisant référence à la conquête du monde du dessus et au retour promis par Mogar dans les Derniers Halls pour tous ceux ayant mérités de passer le Grand Pont. S'assurant qu'il disposait de l'attention du Grand-Roi et du plus grand nombre, il pointa un doigt, celui de sa main d'armes, en direction de Harald.

« Rappel toi ce mot, Harald des Barbe-Sanglante. Rappel toi des enseignements. Un jour, que tu le souhaites ou non, tu te présenteras devant le Gardien et lui contera tes actes afin de lui demander passage. Oh, il te l'accordera, je n'en doute point, tu passeras les portes et t'attendras la liesse éternel, alors je le jure, tu te souviendras de ces instants, car c'est à la table du Père que tu siégeras. Comme vous TOUS. Comme nous TOUS. » Finit-il par hurler à la foule présente.

« A tout, jamais, tu te souviendras, Harald des actes qui furent les tiens et tu ne seras pas seul, car TOUS ici présent vous vous souviendrez. Vous vous souviendrez qu'en ce jour, notre Grand-Roi aura châtié ses frères innocents qui lui avaient juré loyauté. Vous TOUS vous vous souviendrez qu'en ce jour, en Zagazorn, Harald Barbe-Sanglante aura préféré faire couler le sang des siens plutôt que ceux des assassins Malfait qu'il a accueillit à sa table dans les Halls de nos ancêtres. Vous TOUS, saurez à tout jamais, qu'en ce jour, la peur à pris le pas sur la grandeur et quelle est le prix à payer pour une parole jamais prononcé. »

Nimir par ses braillements, avait dû ameuter un bon nombre de barbes et tresses présentes dans les environs. Les runes tatouées sur son front semblèrent luirent sous l'effet intense de l'adrénaline et de la folie qui couvait en son sein et qui le faisait abondamment transpirer. Levant les yeux au ciel, il respira d'intenses goulées d'air et ferma un instant les yeux avant de reprendre d'un ton ampli de mépris. Offrant toujours sa main en avant.

« Qu'on en finisse, tranche ce qui te revient Grand-Roi. »

Dans les cieux, s'éleva un cri déchirant, strident, qui se perdit dans le vent.
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MessageSujet: Re: [Incident de Langehack] L'information, le nerf de la guerre   [Incident de Langehack] L'information, le nerf de la guerre I_icon_minitimeLun 8 Nov 2021 - 22:06


Harald s’en doutait… Peut-être même le désirait-il… Mais il aurait pu parier sa pogne d’arme à lui, que Nimir profiterait de son arrestation et de sa condamnation, pour faire une tribune à sa foi, et une insulte à la décision du Grand-Roi. Alors qu’il palabrait, alors qu’il tentait d’appâter Harald en parlant du Monde du Dessous, alors qu’il faisait appel au fait que Harald, fut un temps, louait bien plus le Père que toute autre divinité du Panthéon Nain… Harald, lui, regardait ses ouailles. Il regardait aussi celles de Nimir. Il regardait, car il connaissait celles et ceux qui se trouvaient devant lui, puisque, pendant plusieurs décennies, il avait été leur capitaine, leur Première Hâche, leur Gardien des Plaines.

Il trouva en leurs mires, un soutien indéfectible. Certes, certains clignèrent des mires lorsque Nimir évoqua les Mal-faits, mais aucun ne manifesta d’envies rebelles, ni de gestes quelconques à l’encontre du Roi. Finalement, s’en était trop.
« Tais-toi ! » Ordonna-t-il, se retournant d’un coup vers Nimir, dardant un regard si brûlant de colère, qu’il en effraya plus d’un parmi les gardes royaux. « Cette cour n’est pas ta tribune, ces gens ne sont pas les tiens, cette condamnation n’est pas ton épopée. Ta pogne sera tranchée, car j’en ai décidé ainsi, et moi, et moi seul, déciderait quand et comment mener cette condamnation. Un mot de plus de ta part, et c’est ta langue que je couperais également ! » Il laisse une pause, avant de se retourner vers les membres de la Fraternité. « Vous suivez Nimir dans son bannissement. » Se retournant à nouveau vers des soldats, il leur ordonna : « Faites chauffer la lame d’une hache. »

Nimir, lui, fut bâillonné de force. Agenouillé, on positionna devant lui un billot qui comportait d’ores-et-déjà les traces de haches abattues ici par le passé. Rapidement, la hache qui serait utilisée pour cautériser la plaie, fut portée à blanc. Un garde royal s’en saisit, et se positionna aux côtés de Harald, qui, lui, portait toujours sa très fidèle hache. A son tour, il se positionna.
« Nimir le Rouge. Aujourd’hui, sous le regard des Anciens, du peuple, et de divinités, je te condamne à avoir la main d’arme tranchée, et à être bannis des terres du Zagazorn. Plus jamais tu ne fouleras la terre de nos ancêtres. Plus jamais, les poilus et les tresses qui t’accompagnent, ne pourront se recueillir sur les tombeaux de leurs aïeux. Plus jamais tu ne pourras prêcher le Père, maudit soit-il. Car je l’ai décidé ainsi ! »

Sans laisser une once de temps mort, Harald agrippa sa hache de ses deux larges pognes, se positionna face au billot, sur lequel étaient étendus le bras et la main d’arme de Nimir, maintenus par deux gardes royaux. Levant ses bras en l’air, le Grand-Roi prit une grande inspiration, et frappa à grand coup.

La main ainsi tranchée, resta en place sur le billot, alors que le bras, lui, s’y éloigné promptement. Etait-ce la douleur ? Un dernier sursaut nerveux ? En tout cas, Nimir, bâillonné, allait subir une autre douleur : celle de la cautérisation.

On approcha la lame chauffée à blanc contre les chaires du moignon, et, pendant plusieurs longues secondes, on fit fondre les chaires afin d’arrêter le saignement. Et d’un geste, Harald ordonna que Nimir, et ses ouailles, soient immédiatement conduites vers la frontière. Tout du long, Nimir ne serait bâillonné, jusqu’aux Wandres, où lui et les siens seraient laissés à la merci de la nature sauvage de cette partie du monde.
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MessageSujet: Re: [Incident de Langehack] L'information, le nerf de la guerre   [Incident de Langehack] L'information, le nerf de la guerre I_icon_minitimeMar 9 Nov 2021 - 20:13


Les mots n'avaient plus lieu d'être maintenant.

Nimir avait dit ce qu'il avait à dire et il savait parfaitement que sa cible était atteinte. Le comportement du Grand-Roi en était l'exemple même : Harald des Barbe-Sanglante réagissait sous l'effet de la crainte. Tout dans cette mascarade de jugement suintait la sueur et le Rouge pouvait le comprendre, car la vérité faisait toujours peur. On craignait de mourir de faim quand la récolte était mauvaise, on craignait pour son épouse quand était venu le temps de l'accouchement, on craignait pour sa vie une meute de pistard aux trousses.
On craignait pour sa braise, quand on cédait à la facilité. Voila ce qui ce passait aujourd'hui, dans cette cour de la caserne de Fort-Hardrek à Lante. Il aurait put en rire, si un bâillions ne l'avait pas réduis au silence et qui use d'une telle censure s'il ne possède pas la peur des mots en son sein ? Personne.
Alors qu'il se laissait faire, Nimir ne pouvait ôter ses yeux fou du Grand-Roi, cherchant à capter son regard à tout prix afin de lui transmettre la haine qu'il ressentait en cet instant à son égard. Car c'était bien de la haine maintenant qui brûlait en son cœur. Comment pouvait-il en être autrement ? Il avait tout offert à ce nain et sans demander aucunes contrepartie outre celle d'être comme il était, sans fard ni mensonge. Et pour cette franchise, Nimir ce devait de payer maintenant un prix exorbitant, fixé par la seule lâcheté du dirigeant du Grand-Royaume nain.

Quand la hache s'abattit sur sa pogne, il ne sentit d'abord rien et eu le réflexe absurde d'essayer de bouger ses doigts. Sa caboche mit un moment particulièrement long à faire le lien entre sa main tranché et l'inaction de l'ordre qu'il envoyait à celle-ci. Il ressaya, maintes et maintes fois, jusqu'à que la surprise laisse place à une palpitation lançinante, une douleur vive, agressive et sournoise. Serrant son bâillions, il s'en mordit les lèvres, mais aucuns son ne sortit de sa gorge. Pour rien au monde il n'offrirait ce plaisir à cette risible assemblée de frère qui l'avait traité avec moins d'égard que les malfaits qu'il avait côtoyé durant ses années d'absence.

Quand vint le feu, sa braise-vie éclata et se transforma en un brasier vivace. Ses poumons se gonflèrent et il s'apprêta à ressentir l'odeur de la chaire brûlé. Quand la cautérisation fit son œuvre, c'est un rire fou qui s'échappa de sa bouche entrebâillé. Car Nimir connaissait la morsure du feu, plus que toutes autres. Elle l'avait suivit toute son existence et ici, seul ceux du Marteau savait vraiment de quoi il avait été capable grâce aux flammes. Alors, bien que ses yeux se mirent à lui sous l'effet du mal qui lui mordait le moignon, il accueillit cette violence comme une vieille sœur qu'il avait perdu de vue. Puis il continua à rire. A rire et à hurler le nom du Père-de-Tout entre ses dents étouffées.

***

Portedeuil avait observé toute la scène sans rien dire. Lui et six de ses frères avaient abjurés devant le Grand-Roi le Créateur afin de sauver leurs places sur les terres du Zagazorn. Portedeuil ne ressentait rien, hormis une froideur extrême, car depuis des temps immémoriaux, il arpentait seul se monde en quête de la mort. Portedeuil pourtant, ne pouvait s'empêcher de se répéter un mot en boucle dans son esprit : Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi pourquoi pourquoi pourquoi pourquoi pourquoi pourquoi pourquoi, pourquoi ? A le rendre presque fou, ce mot devint une phrase, un mantra, un phare qui réussit à le sauver de la soif rouge qui l'avait envahit en voyant son unique amis affronter la souffrance seul. Il aurait put tuer tout ses engoncés dans l'acier, leur faire avaler leurs langues et chier leurs propres entrailles. Puis il se serait fait un plaisir d'enfoncer dans son fondement, la couronne qui ceignait la tête de cette avorton.
Oui, il aurait fait tout ça, tout. Puis il serait mort, enfin, après tout ce temps.
Mais Nimir lui avait interdit de mourir. Longtemps ils avaient discuté dans ce bateau qui les conduisaient en Zagazorn, du moins, Nimir avait parlé, pas lui, mais ensemble, ils avaient convenus, que si la situation tourné à la malbière, il devrait sauver les meubles, à tout prix.
Alors, comme toujours, Portedeuil sauvait les meubles.
Demain, ils seraient intégrés à l'armée.

***

Trois jours que Nimir et ses quatorze frères et sœurs bannis, chevauchaient en direction du Sud. Trois jours durant lesquels, le Rouge n'avait put prononcé aucunes paroles. Trois jours d'intense transe dans laquelle, le prêtre mercenaire c'était réfugié afin d'éviter de sombrer dans la folie pour toujours. Trois jours qui prenaient fin, maintenant que ceux du Marteau, la Fraternité, étaient hors des limites du Zagazorn.
Tresses et barbes montaient leurs vieux bouquetins et commençaient à harnacher leurs armes. La tension dans l'air était palpable, pourtant, personne n'osa briser le silence. Puis, un nain enfin, un dénommé Satvar Vieille-Souche, s'approcha de Nimir et lui ôta son bâillions.
« Alors, chef, et maintenant ? »
Prenant un instant afin de redécouvrir des sensations qu'il pensait avoir oublié, le Rouge mit un instant à répondre. D'un geste sans main il essaya de se lisser les moustaches, et fut surpris de rencontrer le vide. Puis il cracha, un énorme glaviot, presque une flaque et porta son regard sur l'énorme Mur.
« Maintenant, Vieille-Souche, on se venge. »
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