Ceux qui glorifient la débauche | Ethirëlon

An 19, 2e ennéade de Favrius, premier mois d’automne :

— La venue de la princesse-marchande d’Essalia à Baaz'Hima attirera indubitablement l’attention des puissants d’Ithri'Vaan, commence Vah Rohn en l’observant avec un air impassible. Je n’ose croire que les autres princes-marchands n’auront pas vent de cette rencontre.

Ses yeux verts s’écarquillent, se rivent sur le visage de son homme de main. Sa main se lève, fine, délicate, ornée de bijoux et d’or, rehaussant la couleur cuivrée de sa peau. Sa robe mousseline noire se plisse, dévoilant sa cuisse hâlée alors qu’elle s’étire sur ses draps de soies. La pièce dans laquelle elle se trouve est vide. Seule la richesse du mobilier et l’odeur florale d’un été exhalant son dernier souffle subsistent. Vah Rohn et elle sont seuls, comme il l’a été décidé. Comme elle l’a décidé.

— Qu’ils l’apprennent m’importe peu, commente-t-elle d’une voix revêche. Laissons-les sombrer dans la paranoïa, eux qui s’imaginent que chaque ombre cache un assassin, que chaque parole dissimule une dague.

Vah Rohn plisse les yeux. Ses cheveux noir jais tombent négligemment sur son front, tel un rideau dissimulant les rides soucieuses marquant son front. Elle sait ce qu’il pense : il la juge imprudente, insouciante quant à ses responsabilités et à sa position. Elle se gausse. Que sait-il exactement du feu qui brûle en elle ? Que sait-il de ses motivations profondes ? Elle lui sourit, comme celui que l’on adresse aux enfants ignorants.  

— Prépare donc une lettre à son attention, poursuit-elle en plongeant à nouveau sa main au cœur de sa montagne d’émeraude. Dis-lui qu’il me tarde de m’entretenir plus en détail avec lui…

Quelques jours plus tard, c’est une longue procession qui jaillit des portes d’Essalia, rassemblant une dizaine d’hommes armés, dont Kalrias, celle que l’on nommait la Bête, soulevant des nuages ocre sous le fracas des sabots. Dépêché par Vah Rohn, ces gardes faisaient partie de la Garde Embrasée, une unité d’élite destinée à protéger la princesse des dangers extérieurs, mais également d’elle-même.

Confortablement allongée sur son long divan de soie pourpre, elle n’avait fait que dormir durant le voyage. Ce dernier fut des plus paisibles, voire même plutôt ennuyeux. Elle regrettait d’ores et déjà de ne pas avoir amené sa Roue d’Or et passait le temps à dessiner quelques croquis avant de les réduire en miettes. Son pinceau décrivait des courbes élégantes alors qu’elle le passait le long de son nombril avant de le faire tournoyer entre ses doigts. Elle s’en servait ensuite en guise de marque-page à l’un des nombreux volumes qui l’entourait.

Des décorations dorées encerclaient ses chevilles, les faisant cliqueter à chaque fois qu’elle s’emparait d’un nouveau divertissement. De ses cheveux coulait une rivière d’or et d’argent, chaînes de métaux précieux s’entremêlant à un diadème brillant qui trônait au sommet de son crâne. Sa robe de couleur sombre ajustait sa taille, soulignait ses formes, mais demeurait dissimulé derrière son manteau en fourrure immaculée.

— Princesse, s’éleva une voix au-dehors. Nous sommes arrivés.

Elle grimpe les marches avec souplesse, ses yeux émeraude dévorant le palais du prince qui lui fait face. Elle observe l’architecture, détaille les environs et passe une main contre ses lèvres. Le palais est le joyau de Baaz'Hima, la pierre précieuse enchâssée dans son écrin d’argent. En contrebas, des individus s’activent avec énergie dans leur routine quotidienne, ne jetant que peu de regards à ce spectacle déjà familier. Du cœur du marché jaillissent les cris et appels des marchands vantant la qualité de leur produit, certains ayant même tenté de l’approcher avant d’être repoussés sans ménagement par Sa Bête. Arrivant au sommet de l’escalier, elle remarque qu’un des hommes du prince les y attend.  

— Conduisez-moi à votre prince, ordonne-t-elle d’une voix chantante lorsqu’elle arrive à sa hauteur.

-Bien sûr, nous vous attendions Princesse.

D’un geste souple, en bon habitué de ce genre de service, le doeben fit signe à la Dame de le suivre à travers les couloirs du palais de Baaz’hima. Les mains sagement nouées dans son dos, sa dextre ne s’en échappait que pour venir remonter l’étrange paire de lunette trônant sur son nez fin.

-Mon prince me charge de vous informer que vous êtes bien entendue la bienvenue dans cette cité et au sein de ces murs tant qu’il vous plaira. Ajouta-t-il avec le même ton calme.

Et tranquillement il la mena à travers couloirs et galeries qui auraient semblés labyrinthiques pour qui ne connaissait pas les moindres recoins du palais mais toujours décoré avec soin. Finalement, ils atteignirent un vaste salon à ciel ouvert, ceint d’une végétation dense. Partout sur le sol il y avait coussins et canapés sur de riches tapis du meilleur gout vaanis. Quelques tables s’ajoutaient au riche décors, certains disposants de corbeilles de fruits les plus exotiques, un autre d’un calumet fumant.

◈◈◈◈

Quant à moi, j’étais déjà tranquillement installé sur l’un des épais divans. Richement vêtu, un maquillage délicat camouflant mon visage légèrement trop pâle, je l’attendais ainsi depuis déjà de longues minutes. Disons que certains marchands étaient plus ponctuels que d’autres… Enfin, j’avais de quoi m'occuper en attendant, mon violon n'était pas très loin et j'avais du vin en quantité raisonnable. Ne manquait donc plus que la compagnie.

Comme la coutume de la haute société vaanie l’exigeait, je me relevais à son arrivée, toisant discrètement son apparence qui ma foi n’étant pas déplaisante.   

-Princesse Alyna, estimée consœur. Souriait-je avec le charme qui me caractérisais à chaque instant. Une main posé sur mon torse J’espère que vous avez fait bon voyage. Votre présence m’enchante soyez en sûre.

Les politesses habituelles, le miel et le sucre. Je n’en pensais pas la moitié, me fichant bien d’un quelconque récit de voyage, ils étaient tous les même, mais il fallait bien être digne de son image… Et puis j'était curieux de savoir comment elle elle jouait à ce petit jeu.

Le salon:

Elle s’attarde dans les couloirs, hume l’odeur, les parfums sauvages et odorants qui parsèment les lieux et ne suit qu’à contrecœur l’homme de main du prince. L’émeraude s’attache aux trésors, aux parures d’ors et aux coussins d’éclats. Ses mains glissent lentement sur les surfaces lisses ou rugueuses des meubles nobles qui garnissent l’endroit, passent un doigt sur les tiroirs clos comme soudainement envieux. La langue rosée sort, impatiente, mais elle suit le doeb dans un froissement de tissu, pénétrant dans un plus vaste salon. La présence luxuriante de végétation élargit son sourire et elle se penche pour recueillir au creux de sa main une délicate fleur immaculée. Elle retire son manteau de pureté, laisse la robe noire attraper le regard du prince alors que leurs yeux se rencontrent.

L’Indolent lui fait face, droit et noble, comme il sied à un homme de sa condition. Son teint semble pâle, mais a été rehaussé par diverses palettes de couleurs discrètes, lui conférant un air plus chaleureux. Ses cheveux d’ébène sont coiffés et tombent légèrement sur son front lorsqu’il la salue.

— Prince, le salue-t-elle à son tour en se penchant légèrement, faisant cliqueter ses cheveux clairsemés d’or. Il me tardait de mettre fin à cet assommant voyage pour m’entretenir avec vous.

Elle s’approche et sans attendre son invitation, s’allonge sur l’un des divans comme s’il s’agissait des siens. Elle fait un bref geste de la main et un coffret est aussitôt apporté par l’un de ses serviteurs.

— J’ai ouï dire que vous raffolez du vin, prince. Voilà de quoi pardonner mon arrivée inopinée.

Son regard balaye rapidement la pièce avant que son sourire s’élargisse. Ses yeux brillent du féroce feu de l’avidité.

— Quel splendide violon que voici, cher prince, ajoute-t-elle en plongeant son regard brûlant dans celui de son interlocuteur. Pourrez-vous jouer une quelconque mélodie à mon égard ? J’aimerais également beaucoup l’examiner…

J’hésitais sur la manière de prendre sa remarque quand à mon accointance pour le vin. J’aimais effectivement les liqueurs les plus raffinées, et les épices qui rehausseraient la plus fade des eaux, cependant je savais que certains détracteurs utilisaient de biens déplaisantes tournures pour me désigner. Des rutres jaloux et ignorant voilà tout. Il fallait espérer pour elle qu'Alyna n'était pas de ces sots...

Enfin, j’examinais rapidement l’intérieur du coffret que le serviteur ouvrit, avant de le chasser d’un geste de la main.

-C’est un cru splendide, je vous en suis grès. Répondit-je alors.

J’en avait des milliers bien meilleures reposants tranquillement dans mes caves. J’espérais que la princesse avait d’autre chose à me montrer que de vulgaire bouteilles… Mon air affable cachait cette amère réflexion et un rictus amusé vint s’y ajouter à la voir ainsi s’installer comme si elle fut chez elle.

Voilà quelque chose de nouveau. Un peu de cran dans ce visage de poupée de luxe. Alors à mon tour je m’installai tranquillement sur les confortables divans. Quelques esclaves s’affairèrent rapidement pour servir et disposer les fruits et les boissons dont mon invitée pourrait avoir envie et ils disparurent aussitôt. Je n’aimais pas contempler leurs faces terrifiées, ils faisaient tâche dans le décor parfait.

Sous l'inflexion de la princesse, j’observais le violon posé non loin de moi. De bois noir et finement gravés de dorures raffinées, c’était effectivement un splendide objet, cependant sa valeur à mes yeux était autre et je me refusais à le mettre dans ses petites mains.

-J’espère que vous n’êtes pas seulement venue m’écouter jouer. Fit je en en pinçant doucement les cordes. Je ne pouvais guère résister. Cela serait bien décevant…

De cette vague mélodie, Alyna put sans doute percevoir le début de quelque chose. Ici et là, les couleurs de la pièce avaient vibrées l’espace d’une seconde, comme une mosaïque qu’on venait de brouiller. Ma concentration n’était pas optimale de cette façon mais suffisait à agiter légèrement la trame et créer d'élégantes couleurs autours de nous comme lorsque les rayons de lumières venaient exploser au sein d'un prisme.

-Qu’êtes-vous venue chercher ici ? Ajoutais-je en fixant ses émeraudes surprenamment brillantes.

Elle sourit à nouveau. Ses yeux brillent de ravissement lorsqu’elle voit danser la myriade de couleurs qui irise l’air. Elle lève un bras cuivré, comme pour cueillir l’étincelle nacrée qui danse au-dessus d’elle.

— Faut-il inévitablement une raison pour que je vous honore de ma présence prince ? minaude-t-elle en penchant légèrement la tête sur le côté, faisant tomber en cascade ses cheveux d’ébène sur son épaule dénudée. Ne sommes-nous pas tous deux amateurs de bons vins et de musique ? N’est-ce pas suffisant pour échanger une discussion passionnée autour de sujets qui nous font vibrer ?

Malgré son sourire enjôleur, ses yeux ne clignent pas.

— Dois-je également me justifier du fait que je souhaite passer un temps loin de mes obligations pour rendre visite à un confrère ? ajoute-t-elle en refermant finalement sa main sur l’éclat brillant. Même s’il est vrai que beaucoup de maîtres de lumière travaillent dans mes Maisons, il est toujours plaisant de vous voir allier musique et spectacle.

Elle fait un geste de la main et l’un de ses hommes ouvre le présent offert à l’Indolent. Il sert deux verres qu’il tend aux deux marchands. Elle fait lentement tourner le liquide cramoisi dans sa coupe avant d’en boire le contenu lentement. Une goutte vermeille s’écoule le long de ses lèvres avant de se perdre dans son cou.

— J’ai observé les peintures qui ornent vos couloirs, continue-t-elle en basculant légèrement le verre sur le côté, comme pour en étudier la robe cramoisie. Et j’aurais aimé avoir votre avis sur quelque chose.

Deux autres femmes, d’une beauté sauvage, émergent de derrière ses serviteurs. Faiblement vêtus et un sourire tentateur aux lèvres, elles tiennent entre leurs mains deux peintures, l’une représentant un vaste paysage pastel, colorant l’horizon d’un bleu brillant où s’écoule au pied d’une montagne un ruisseau argenté, tandis que l’autre illustre les festivités d’une Thaar en pleine effervescence, hommes et femmes se livrant à des orgies gastronomiques sous les tambours de musiciens qui trônent sur une estrade colorée.  

— Que pensez-vous de ces deux peintures, prince ?  

Tandis que deux nouvelles créatures apparaissaient parmi la suite de mon invitée, je cessais mon manège et me recalait tranquillement sur le divan, savourant ce nouveau spectacle avec un petit rictus amusé bien qu’il me laissa aussi un léger gout de surprise sur la langue. Remarque cette surprise là n'était pas la plus désagréable qu'il puisse être. Elle nous distrayait de l'ennui des bêtes politesses mondaines et autre discussion à propos de quand la pluie viendrait. J'aurais détesté qu'elle en reste à cela.

Par ailleurs, je ne croyais pas à l’absence de raison derrière la présence d’Alyna. Les princes marchands ne faisaient jamais rien sans y avoir longuement réfléchis mais soit, je jouerais son jeu pour un temps. Le mystère finirait bien par s'envoler à force. Et au moins pouvais-je noter qu’elle avait un certain sens du goût en plus de celui de la mise en scène…

-Et à votre avis Alyna ? Lui retournais-je alors la question nonchalamment. Laquelle aurait le plus de chance d’avoir grâce à mes yeux ?

J’aimais les arts, certes, mais la peinture n’avait que peu de grâce à mes yeux si ce n’était pour le plaisir de voir ses murs décorés d’objets plus chers que la vie même de nombre de sujets qui la parcouraient… Mais il aurait été bien stupide d’admettre cela devant la princesse des arts en personne.

Son sourire s’évanouit un moment, comme le soleil s’effaçant derrière les nuages argentés des cieux. Ses yeux s’écarquillent à nouveau avant que le masque ne reprenne forme. La réponse de l’Indolent ne la satisfait pas. Creuse, prudente, elle détourne davantage qu’elle ne révèle. Sa main fine ramène une mèche rebelle derrière ses oreilles pâles, mais l’émeraude demeure fixé sur son interlocuteur. Ses dents se découvrent une nouvelle fois, dans un simulacre de joie alors qu’elle désigne les deux œuvres.

— Votre œil serait bien plus intéressé par les opulentes festivités que décrit le second tableau, lâche-t-elle en déposant sa tête sur ses mains jointes. Une telle réjouissance siérait à n’importe quel prince ou princesse désireux d’asseoir sa richesse auprès de ceux qui lui font honneur de sa visite. Un gage d’influence, de pouvoir et de force.

Le feu vert inonde ses yeux émeraude.

— Et c’est là que viendrait votre erreur. La technique est lamentable et les couleurs ternes révèlent qu’elles ont été mélangées et mal séchées. De surcroît, prince, quelques traces baveuses parcourent la surface, comme si le peintre y aurait renversé quelques breuvages malodorants. D’aucuns vous diraient que ce ne sont que de vulgaires coups de pinceau, mais la technique révèle tout de l’âme et de la personnalité du créateur. N’était-il qu’un vulgaire amateur désireux de célébrité ? Ou un artiste qui tâchait de représenter un message, une image capturée par-delà le temps et l’espace ?

Elle se redresse légèrement et tend nonchalamment la coupe vide derrière elle. L’un de ses serviteurs se hâte à la remplir du liquide pourpre.

— Ainsi prince, sachez reconnaître que ce qui paraît beau ne l’est que rarement et qu’un regard attentif suffit à faire la différence. Notre pouvoir vient du paraître autant que la force sied à un mercenaire. Mais je divague sur des sujets que vous ne connaissez que trop bien. Revenons-en à notre discussion première : que pensez-vous alors de cet autre tableau ?

Si je m’empêchais de lever les yeux au ciel je laissais tout de même échapper un bref soupir. D’abords des tableaux, maintenant des insultes à peine voilées. Quel dommage… Son joli minois avait pourtant quelque chose de plus prometteurs que ces fâcheuses discussions.
Me calant à nouveau confortablement sur le divan, mon regard quitta le sien pour retrouver le ciel.

-Il m’ennuie. Je finis pourtant par lâcher. Un tableau n’a de valeur que ce que l’on vieux bien l’y prêter. Hors il ne me sied guère de lui en accorder.

Je laissais un moment de silence, jouant avec l’archer de mon violon sans émettre le moindre son avant de faire face à nouveau à la princesse étrangère.

-Dites-moi princesse n’étiez-vous pas venue en quête de discussion passionnée et de bon temps plutôt que de considération médiocres?

J’étais contrarié par ses manière et ses petits mystères en fin de compte. J’espérais qu’enfin elle trouve de quoi me distraire de cet ennui qui se tenait prêt à surgir à tout instant.

Elle sourit. Et son sourire s’élargit autant qu’il semble possible. Les mots du prince font mouche et un plaisir certain l’envahit lorsqu’elle comprend que la partie ne sera pas remise et que toutes les cartes nécessaires sont désormais entre ses mains. Son bras droit se lève, pivote avant de descendre lentement dans le creux de son cou. L’émeraude sertissant son regard brille d’un éclat des plus pur : joueur, satisfait. La grimace carnassière semble figer ses traits angéliques, ne dissimulant qu’à grande peine le monstre se tapissant dans l’ombre de son cœur.

— Il n’est médiocre que ce que l’on peine à comprendre, mon prince, lâche-t-elle en faisant un geste de la main pour renvoyer ses suivantes ainsi que les somptueuses peintures. Cela serait faire fi de ce que nous sommes. Mais je comprends… ce qui m’importe m’a été apporté et ce qui vous déplaît m’a été signifié.

Elle se penche en avant et pose son menton dans le creux de sa main.

— Cette conversation m’a été des plus plaisantes, prince. Mais qu’importe, discutons d’autres sujets étant donné que je ne serais demeuré là où vous ne voyez que ténèbres. J’ai eu une discussion récemment avec notre ami commun, Marzaban Ambreroc, un homme assurément des plus intéressants s’il se débarrassait du balai profondément calé dans son fondement.

Elle fouette l’air de sa main, comme pour signifier que cette dernière déclaration n’était qu’une blague des plus innocentes. Son expression reste néanmoins des plus sérieuses.

— Je nourrissais l’idée de pouvoir ouvrir une de mes maisons de fêtes au sein de votre cité, poursuit-elle en penchant légèrement la tête sur le côté avec un air faussement aguicheur. Et souhaitais m’entretenir avec vous de cette incroyable possibilité pour nous deux. Qu’en pensez-vous ?