Pour quelques pièces d'or - [Caleb]

-Je t’en foutrait des pirates…

-Je sais toujours pas ce qu’on fout là. On sait déjà que ça va pas se passer comme on l'a prévu.

-Que veux-tu. J’ai pas d’autre solution vus que ces fils de putes nous on lâché au dernier moment. C’est eux ou rien.

Les eux en question que désignait discrètement le semi-elfe encapuchonné n’étaient autre qu’un petit groupe de pirates attablés dans le coin de la taverne crasseuse longeant le port de Thaar. Hauts en couleurs, il n'étaient pas vraiment difficiles à repérer, même si dans ce genre de lieu, tout le monde détonnait à sa propre et étrange façon... Les rumeurs disaient donc visiblement vraie quant à la présence de ce groupe dont le chef se faisait surnommer «Rokvenha» partout dans les environs. On les disait efficaces tant que l’argent était là, malgré certaines méthodes que Viliam ne pouvait que réprimer avec un dégout profond. Tout donnait envie au bandit de tourner les talons et de quitter cet endroit, mais voilà, ils n’avaient pas tellement le choix.

Certains des fugitifs les plus récemment accueillis par l'Aile blanche, arrachés à quelques caravanes marchandes en transition de Thaar à d’autres cités vaanies, avaient émis le souhait de fuir le pays. Certains ambitionnaient même retourner dans leur terre d’origine, que ce fut Méca, la Péninsule ou bien Naëlis. Viliam ne pouvait plus attendre alors que leur premier contact venait de les trahir, prétextant un paiement trop maigre malgré leurs accords et les avances. A la place, le propriétaire des quelques hommes sauvés des chaines ce jour-là avait été prévenu et, évidement furieux, était activement à leur recherche. Bientôt les déplacement ne seraient plus assez sûrs pour eux et le chef des bandits ne voulais pas se le permettre.

-Reste en arrière. Si ça dégénère on traine pas.

Ni une ni deux, la plus petite des deux discrètes silhouettes s’en alla s’accouder au bar et l’autre vint directement prendre la seule chaise libre de la tablée, faisant signe a une serveuse non loin que la prochaine tournée serait pour lui.

Retirant bien entendu le tissu qui cachait son visage, les quelques pirates purent alors faire face à un semi elfe dont l’âge semblait difficile à définir. Probablement jeune, ses traits durs et la barbe de quelque jour à ses joues tendaient malgré tout à le vieillir un peu. Il ne portait rien qui sortait particulièrement de l’ordinaire, mis à part peut-être un foulard à la blancheur relative à son cou, et une rapière de plutôt bonne facture à la hanche. En faisant attention, dans un mouvement, brillait de tant à autre une timide broche, cachée dans ses vêtement, mais il était difficile d'en distinguer le motif.

-J'entends pas mal de rumeurs à propos de poissons de la mer venu s’ébattre sur nos côtes ces derniers temps... Se permit-il en faisant tambouriner ses doigts sur la table. J'espère que ce ne sont pas que des mensonges.

Le voyage avait été particulièrement long et éreintant cette fois-ci. Le « Wagyl Noir » n’avait pas chômé et son équipage avait décidé de faire escale à Thaar pour reprendre des vivres et profiter un peu de repos. Ils avaient aussi quelques marchandises à écouler, certains acheteurs étaient connus d’avance et d’autres se trouveraient sur le moment.
Il faut dire que Caleb vendait de tout et tout pouvait être vendu à Thaar ; Des marchandises ordinaires, comme des tissus, de l’alcool ou autre, mais aussi quelques objets bien plus exotiques, comme des bijoux, des œuvres ou même des esclaves, même si cette fois-ci il n’avait pas désirait charger son boutre de ça.

Mais avant de passer aux affaires, Caleb avait donné quartiers-libres à ses hommes, qui allaient sûrement rôder aux alentours des tavernes et autres tripot mal famé pour écouler leurs économies. La seule condition n’était qu’aucun d’eux ne devait faire de vague sous peine d’en subir les conséquences, non pas des autorités locales, mais celles du Rokvenha et leur choix était vite fait, ils ne feraient aucun pas de travers.
Le capitaine avait décidé de se rendre lui-aussi à la taverne. Il s’était installé à une table un peu à l’écart du reste de la clientèle pour discuter avec d’autres des prochaines destinations et directives. Caleb était accompagné des mêmes personnes presque tout le temps, il s’agissait de ses officiers.

Pour ceux qui connaissaient un peu l’histoire du "Wagyl Noir", il s’agissait des premiers membres qui avaient décidé de suivre le Rokvenha dès le début ; Assise à ses côtés, une belle et séduisante jeune femme, de sang-mêlé, à la chevelure blonde attachée en une queue de cheval et aux yeux verts qui répondait au doux nom de « La Croqueuse ». En face de lui, se tenaient « Rocaille » et « L’Enclume », si le premier était un véritable colosse dépassant les deux mètres, à l’allure peu commode, portant une longue barbe et un crâne rasé, visiblement avare de discussion, le second était presque son opposé, il s’agissait d’un nain à la chevelure rousse et tressée qui se faisait entendre de l’autre côté de l’établissement.

La joyeuse troupe discutait calmement, quand cet inconnu vint s’installer à leur table. Les réactions ne se firent pas attendre, « Rocaille » se raidit aussitôt, laissant échapper un grognement sonore et posant ses lourdes mains sur la table, paré à se saisir de l’inconnu. « La Croqueuse » et « L’Enclume » le fixèrent simplement, surprit par le culot de l’homme. Caleb, quant à lui, sourit à l’arrivant avant de calmer ses hommes.

« Allons, cet homme doit avoir quelque chose à nous dire, laissons le parler » Il se pencha légèrement vers l’avant, visiblement intéressé par l’individu. Il plaça ses deux mains recouvertes de bagues, paumes ouvertes vers le plafond et reprit aussitôt. « Ils vont et viennent au grès des courants dirons nous, mais ils ne sont jamais bien loin. Peut-on faire quelque chose pour toi, l’ami ? » Dit-il en lui offrant un grand sourire avenant, qui, quand on le connaissait suffisamment, n’avait rien de rassurant.

-Il se pourrait que j’ai besoin d’un peu d’aide de ces courants. Fit-il sans se démonter face à l’attitude peu amicale des subordonnés supposés de celui qui lui parlait.

Ses yeux s’étaient plissés en même temps qu’un sourire avait étiré ses lèvres tandis qu’il tapotait toujours doucement sur la table de bois. Il ne se montrait guère intimidé, ayant visiblement capté l’attention de leur chef.

-J’ai quelques amis désireux de… Hm... Il s’interrompit un instant laissant une jeune femme déposer quelques pintes sur la table. Il ignora totalement les regards se voulant probablement tentateur de la demoiselle qui, déçue, s’en retourna bien vite à quelques autres tablées. Prendre le large définitivement. Termina-t-il alors sa phrase. Et j’ai cru comprendre que la place était en train de se faire avec succès dans votre banc de poisson. Félicitation...

Un trajet, c’était tout ce qu’il voulait. Les bijoux, et autres richesses que l’homme pouvait refourguer ne l’intéressait pas. Il avait besoin d’un bateau et il savait que les individus en face en avaient un. Un qui savait naviguer et passer à travers les pièges des dragons autant que ceux des Wagyls qu’on disait avoir refait surface près des îles libres du nord…

-Malheureusement pour mes amis, la discrétion et l’efficacité se font particulièrement rare de nos jours... Termina-t-il en poussant nonchalamment du doigt la choppe de bière amère qu'il venait de payer au pirate.

Ils l’écoutaient parler, silencieux, le colosse s’était visiblement détendu à la demande de Caleb et les deux autres avaient perdu leur air surprit pour se parer d’une expression cette fois-ci concernée, attendant que Viliam poursuive. Caleb quant à lui, le fixait toujours avec un large sourire, attentif et visiblement intéressé par les propos de son interlocuteur.

Après s’être installé, Viliam pouvait davantage observer les mercenaires assit autour de la table. Ils ne paraissaient pas comme ça, au premier coup d’œil, mais ils avaient visiblement amassé assez d’argent durant leurs années de pillages et de contrat. Enclume, pas autant que Caleb, avait lui aussi quelques bagues de valeur à ses mains. Croqueuse, elle, avaient les oreilles recouvertes de bijoux en pierres. Seul Rocaille ne portait pas d’objet de valeur si ce n’est cet anneau en or à son lobe. Anneau de bonne qualité que tous semblaient avoir en commun au niveau des oreilles.

Quand les boissons offertes par Viliam arrivèrent à leur tablée et furent distribuées, l’invité pu remarquer qu’elles ne trouvèrent pas forcément preneur ou du moins que son geste n’avait pas forcément été le meilleur. L’homme silencieux s’en saisit et ne remercia même pas Viliam, tandis que la sang-mêlé repoussa machinalement, non sans une grimace de dégoût, son verre en direction du nain accompagnant ses propos d’un « … Sans façon… ». Ce dernier se fit un réel plaisir à boire les deux pintes offertes en riant « Ahah ! Il commence bien l’gaillard ! J’suis en mesure d’écouter maint’nant ! ». Caleb, lui, remercia Viliam en levant sa bière et vint renifler le contenu de longues secondes, le faisant tourner et l’observant, avant d’enfin se décider à en boire une gorgée.

« Et bien… P’t’être bien qu’on peut t’être utile nous autres, hum ? » Dit-il en le regardant, ses mains se reposèrent sur la table, aux côtés de son verre qu’il délaissa le temps de la discussion. « Tu t’doutes bien qu’rien n’est offert non plus, pas vrai ? Et si tes amis veulent prendre l’large c’est qu’y’a forcément d’bonnes raisons à ça… Ne doute pas d’notre efficacité, demande-toi surtout quelle valeur t’donnes à tes amis et à partir d’là, on avisera, ça t’va ? » Fit-il alors, en reniflant bruyamment, étant visiblement prompte à négocier et à écouter la proposition de Viliam.

Le bandit s’était mis à légèrement rire lorsque l’autre lui expliqua que rien ne serait gratuit. Bien idiot aurait été celui qui en aurait douté une seule seconde en ces terres et encore plus là dans cette taverne, à négocier avec de parfaits inconnus… Impulsif, forte tête et habitué à bien de risques, Viliam était peut être trop imprudent pour son propre bien, mais idiot il ne l'était pas. Il savait que ce qu’il demandait, il le paierait.

-Je ne serait pas ici si je doutais de votre efficacité. Répondit-il simplement, éludant la première remarque. Quand à quelle valeur je donne à mes amis… Une seconde passa tandis qu’il, portait lui aussi une gorgée d’alcool amer à ses lèvres. Derrière sa chope, le mercenaire pouvait toujours voir ses yeux plissés dans un sourire joueur. Je suis du genre à ne pas apprécier marchander la vie d’un homme. Question de formulation certes, mais c’était important. Il posa ensuite de l'objet en bois et se redressa un peu. En revanche leur sécurité m’importe. Il y a effectivement de bonnes raison à leur envie de prendre le large et ces raisons impliquent une certaine rapidité d’action que je suis prêt à payer. Un homme dont le travail est honnête vaut une vingtaine de d’écu pas jours. Je t’en donnerais vingt-cinq pour chacun et par jours de voyage. Ils seront tenus de contribuer à la vie à bord, bien évidement en fonction de tes ordres. En échange, ils iront à Alonna et Meca. Qu'en dit tu?

C'était aller droit au but, sans chercher à jouer les marchand vicieux et négociateurs mais après tout, son interlocuteur semblait apprécier autant que lui cette façon là d'aborder la question. C'était clair net et précis et il n'y avait pas d'entourloupe... Et puis au fond c’était déja une jolie somme qu'il posait sur la table, somme qu'il n'avais pas spécialement prévu de donner de la sorte et qui était le fruit de pas mal de travail... Mais comme il l'avait dit lui même, la vie de ses camarade n'avait pas de prix.

Caleb et les siens écoutaient Viliam qui donna son prix, visiblement il lui importait beaucoup que la sécurité de ces pauvres âmes égarées soit assurée et qu’elles puissent retourner sur leur terre d’origine. Noble de sa part, pensa Caleb, mais il n’en avait que faire, pour lui il s’agissait là encore de marchandises qu’on lui demandait de transporter d’un point à un autre et même si ces dernières n’avaient pas de chaîne et un destin funeste, elles avaient elle aussi leur poids en souverains.

Une fois que Viliam finit et donna les destinations, Le Rokvenha sourit à pleine dents, lui aussi vint boire une longue rasade de sa bière et resta silencieux quelques instants, plongeant son regard dans celui du mercenaire au grand cœur avant de se tourner vers le nain attablé.

« L’Enclume, tu m’fais les comptes ? Mmh ? » Le nain grimaça et cogna sa pinte sur la table. « Naye ! J’suis en pause là l’Rok’ tu m’fous la paix et tu m’laisse… » Il n’eut pas le temps de finir que le colosse à ses côté le coupa de sa voix monotone et grave. « …Compte » lâcha-t-il lourdement, le Nain se mit alors à rire et reprit « AHAH l’avez ‘tendu ? Il parle l’géant !! Tu m’excuseras mon gros, mais non c’non ! Là j’picole et…"  Cette fois ce fut au tour de la sang-mêlé de s’y mêler « Mon chou… On te demande un service, on parle d’une belle somme en souverains, là, une sacrée somme… Donc s’il te plait, mon chéri, compte si tu ne veux pas que je t’arrache ce qui te sert de … et que je te ... t’as compris ? » Caleb se mit à rire, couvrant les propos de Croqueuse et il regarda Viliam d’un air presque désolé, tandis que le nain marqua un air surprit et apeuré un bref instant et reposa lentement sa bière sur la table.

« Bien alors… Mmh… Ving-cinq souverain par jours, donc… Si on doit aller en Alona, puis Meca… EN partant d’Thaar, ça fait dix, là, puis une vingtaine d’jours là… Mmh… Vingt-cinq que j’retiens de douze, plus trente, multiplié par trois … Oui c’et ça, j’crois pas m’êt’ gourré… Attend j’recompte, ahaha ! Ouais l’gaillard va nous devoir une p’tite somme coquette ! Six cent ving-cinq souv’rains et encore j’compte que si on fait tout d’une traite sans escales ! » Tous les pirates se mirent à rire, il est vrai que la somme était agréable à l’oreille, mais Viliam l’avait-il prévu de la sorte ? « Tout les bijoux et les soieries que je pourrai m’acheter avec ça… » lâcha la jeune femme, rêveuse.

Caleb quant à lui, se tourna vers le mercenaire et reprit aussitôt « T’es sûr d’ton prix l’ami ? Mmh ? Nous ça nous va, mais j’serai bien curieux d’savoir si t’as cette somme avec toi et qu’t’es pas en train d’nous la mettre à l’envers t’vois ? Si t’as cette somme, j’veux en voir la couleur avant l’départ, si t’las pas… On peut s’arranger, p’t’être bien que t’as des choses à offrir qui peuvent intéresser l’Wagyl Noir ? Mmh ? T’en penses quoi ? »

Il le fixa alors, lui laissant le temps de réfléchir à cette possibles renégociations du prix. Le Rokvenha fit alors signe de la main à la serveuse pour qu’elle leur ramène une seconde tournée.

-Sûr et certain.

La somme avait déjà été discutée bien entendue et si le bandit l’avait posée ainsi sur la table, ce n’était pas par hasard. Il se tenait plutôt tranquille en apparence car il n’était pas surpris des frais et rassuré sur le fait que les mercenaires n’essayaient pas de l’entourlouper au passage.

Sa main se glissa au-delà du regard des pirates, derrière le bois de la table avant de revenir s’y poser. Sous ses doigts brillèrent alors discrètement deux étroites pierres à l’éclat écarlate. Il en poussa une dans les mains de son interlocuteur tandis que l'autre disparaissait à l’abri. Bien évidemment, ce n'était qu'un petit aperçut parmi le coffre qu'avait réussit à arracher le groupe quelques ennéades plus tôt. Le reste était en sécurité, loin de tout risques de pillage par eux ou les potentiels curieux autour.

-Bien que j’avoue être curieux de savoir ce que le "Wagyl Noir" peut bien désirer d'autre. Il ajouta en posant nonchalamment ses mains derrière son crâne.

Savait-on jamais, peut être y avait-il d’autre affaires à tirer de cette rencontre hasardeuse…

Caleb hocha la tête quand le bandit assura son prix, puis, il suivit le mouvement de ce dernier. Les yeux rivés sur la main de Viliam il disparu quelques instants avant de revenir chargée. De là, le Rokvenha vit alors la pierre précieuse et eut un large sourire de satisfaction, sans pour autant poursuivre.

Ce fut alors la Croqueuse, qui, en voyant le rubis eu les yeux qui se mirent à briller d’une attirance certaine, elle releva alors la tête vers Viliam et lui lança, sur un ton amusé, accompagné d'un bref rire cristallin et d'un clin d'oeil « Et bien… J’vois que t’es quelqu’un d’bien et d’fort intéressant… » elle se pencha un peu en avant afin d’atteindre la portée de Caleb et lui arracha la pierre des mains, ce qui fit rire ce dernier.

« Pour c’qui est d’la caillasse et d’belles choses, j’laisse ça aux aut’. » Fit-il en observant Viliam. « Et t’en as combien d’ce genre de choses ? Mmh ? »

Dans le même temps, Croqueuse et Enclume inspectèrent le rubis sous tous les angles, le nain avait même sorti une de loupe d’orfèvrerie en monocle afin de l’examiner, puis il sourit de plus belle en rendant la pierre à la sang-mêlé avant d’acquiescer pour Caleb dans une sorte d’approbation silencieuse, signifiant que le rubis était digne de valeur et de bonne qualité.

« J’pense qu’on peut faire affaire d’la sorte, aye, j’prend tout type d’paiement. D’la monnaie, d’bonnes caillasses ou tout c’qui a d’la valeur ou un intérêt quelconque… » Fit-il en moulinant dans le vent comme pour montrer que les possibilités sont nombreuses.

Le Rokenha s’accouda alors en rapprochant quelque peu son visage en direction de Viliam, l’air nonchalant. « J’cherche tout c’qui peut m’êt’ utile, si t’avais pas eu d’quoi payer t’aurai peut-êt’ eu les oreilles qui avaient trainé dans l’bons endroits et auxquelles l’vent aurait ram’né de bonnes informations, j’prend aussi ça… Pour l’reste, on a toujours besoin d’un coup d’pouce d’temps à aut’ pour quelques conneries qui trainent ci et là tu t’doutes bien… J’ai pas qu’des amis dans l’coin ailleurs et des gens sur qui j’peux compter j’suis toujours preneur. » Sur un ton presque confidentiel, tout en désignant de l’index d’autres personnes qui sortaient de la taverne au même instant, sans réellement dire s’ils faisaient partis des alliés ou non. « Puis bon, savoir qu’on peut toujours faire affaire dans un port c’est une bonne chose… Si d’aventure t’as encore besoin d’quoi que ce soit, j’pourrai encore t’êt’ utile moi aussi. »

-Combien j’en ai ? Viliam laissa échapper un bref rire. Ah ! J’en ai assez pour trois voyageur en tout cas. Rassurez vous vous aurez votre compte.

Il les laissa examiner ce qui venait de devenir l’objet de leur désir immédiat, visiblement pas plus dérangé que cela de leur laisser l’examiner. La jeune femme avait l’œil autant que son compagnon à courtes pattes car il s’agissait là de sacrés joyaux, dérobés au nez même de la princesse Alyna Or'Siandbel. Autant dire qu’ils valaient leur prix…

-Hm… Une gorgé d'alcool lui alloua quelques seconde de réflexion. Des informations j’en ai. J’ai aussi quelques bras prêts à aider ceux qui partagent nos intérêts. Mais je crois que ça demanderais d’autres négociations. Des précision…Ce genre de chose. Il redressa un peu, ayant tout de même l'air légèrement pressé de terminer cette transaction là dans un premier temps. Disons-nous la fin de l’ennéade pour nous revoir. Pas ici mais dans un lieu plus…Il désigna la porte vers laquelle les inconnus que Caleb avait remarqués étaient partit. Sûrs. Vous aurez votre paiement et j’aurais mes amis.

Il tendit sa main à plat, laissant l’opportunité au mercenaire de sceller cet échange.

-Quand à d’éventuelles futures transaction. Il sourit à nouveau. Qui sait ce que l’avenir nous réserve ?

Une entente entre colombes et poissons de mer. Voilà qui sonnait particulièrement amusant.