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| Les serres alonnais [Caleb] | |
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Adélina
Ancien
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| Sujet: Les serres alonnais [Caleb] Jeu 17 Nov 2022 - 19:55 | |
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Arkuisa, IXe ennéade de Favriüs, An XX, Cycle XI Seigneurie de Bransat, Alonna, Péninsule
C’était une magnifique journée de printemps. La neige avait presque toute fondue, alors que les bourgeons faisaient tranquillement leur apparition. La petite seigneurie de Bransat bourdonnait d’activité en ce bel après-midi, alors que les gens vaquaient à leur occupation. Le port était d’ailleurs en pleine effervescence, de nombreux bateaux attendraient d’être déchargés avant que leur marchandise ne prenne les innombrables routes qui desservissent l’Alonnan. Bref, une journée comme toutes les autres en soi. Enfin, une journée qui aurait pu être comme les autres, si une figure bien connue n’était pas là à déambuler dans les rues. Cela faisait bien longtemps que la jeune baronne ne s’était pas attardée dans le fief que sa mère lui avait léguée. Trop occupé à gérer une baronnie, à défaire les innombrables complots et sectes qui se propageaient en péninsule. Mais cela ne sembla guère avoir affecté sa popularité, car tous la reconnaissaient sans problème. La saluant par son titre honorifique avant de vaquer à leurs occupations. Adélina devait avouer que cela était un vent de fraîcheur. Ici, personne ne s’avançait pour lui parler de la mort de Théodoric. Ici, le drame ne semblait pas avoir pris une quelconque importance. Tant que la seigneurie fleurissait, tout allait. « Cela fait trop longtemps que nous ne sommes pas venus.»Son cousin hocha rapidement la tête, marchant nonchalamment au côté de la baronne. Contrairement à son habitude l’alonnais ne portait aucune armure, qu’une simple tunique et une ceinture d’où pendait son épée. Tandis que la jeune femme portait une longue robe noire et rouge. Une tenue assez sobre comparativement à son habitude, mais qui dégageait une certaine élégance. « J’en avais besoin. » Murmura la jeune femme avant de saluer d’un sourire une énième personne qui la salua avant de faire une révérence. « Tu n’es pas la seule. L’ambiance à Alonna est particulière ces jours-ci. Presque étouffante.»« Ne m’en parle pas. Au moins, tu n’es pas devenu le centre d’attention pour tous ces seigneurs un tant soit peu ambitieux. »Aubry eut un sourire avant de jeter son regard à sa cousine; « Mais je suis déjà le centre d’attention de toutes ces dames.»Un sourire éclaira les lèvres de la baronne, avant de soupirer. « Ton humilité te tuera, cher Cousin. Néanmoins, merci de m’accompagner. J’avais définitivement besoin de me changer les idées après tout ce qui s’est passé. »Aubry passa son bras autour de l’épaule de la baronne avant de la serrer contre lui, comme un frère ferait à sa sœur. « N’importe quand Lina. Tu aurais fait la même chose pour moi.»Adélina eut un léger sourire triste avant de retourner son regard vers l’avant. Aurait-elle fait la même chose ? Difficile à dire, elle qui avait tenté d’apporter un peu de réconfort au Duc de Soltariel, mais elle n’avait jamais mesuré l’ampleur d’un deuil tel que celui de perdre son époux. Du moins, jusqu’à maintenant. Pas une seule journée ne semblait passer sans qu’elle n'ait l’impression que son cœur était en mille morceaux. Pas une seule journée ne passait sans qu’elle ne ressente cette solitude. Elle avait l’impression qu’elle n’avait guère eu le temps de faire son deuil, qu’elle s’était enfoncée dans son rôle, réalisant les innombrables tâches qu’on attendait d’elle. Mais rien n’avait pu combler le trou béat qu’avait laissé la mort de Théodoric. Tellement de peine, tellement de tristesse et pourtant elle ne voulait pas oublier, car se débarrasser de sa peine voulait aussi dire se débarrasser des bons souvenirs. Souvenirs qu’elle voulait chérir à tout prix. Elle qui avait idolatré son mariage... Curieux à quel point on pouvait tomber de haut lorsque l’on croyait posséder tout ce que l’on voulait. La baronne fut soudainement sortie de ses pensées alors qu’elle entendit un cri horrifié. Le duo s’arrêta net en regardant l’un des quais, alors qu’un attroupement se forma sur l’un des quais. Les deux cousins n’eurent qu’à s’échanger un regard, avant de se diriger rapidement vers le quai, deux gardes sur leurs talons. Rapidement, les Lourbier se frayèrent un chemin dans la foule, avant de finalement voir l’objet de cette macabre curiosité. Un homme gravement blessé se faisait transporter par deux hommes. Sans attendre, la baronne s’élança vers l’homme blessé, faisant fi de son cousin qui l’interpella par son surnom. Elle rejoignit rapidement l’homme avant de regarder avec horreur sa chemise tachée de sang. On aurait dit que l'homme avait reçu un coup de lame dans le ventre. Sa respiration se coupa pendant un moment, fixant la blessure qu'elle connaissait que trop bien, avant de finalement reprendre ses esprits. Ses mains entourèrent rapidement le visage du blessé alors qu’elle s’arrêta à un souffle de ce dernier, relevant son visage vers le sien. La baronne observa son expression pendant une seconde, il lui semblait pâle, trop pâle. Il avait de la chance de respirer encore. « Tenez bon. Nous vous occuperons de vous. » Murmura-t-elle à ce dernier avant de le lâcher aussi rapidement que possible. « Aubry, va chercher père Phillipe. » Ordonna-t-elle sans se retourner vers son cousin. Son regard bleuté toujours attaché à celui du marin blessé. Le chevalier haussa un sourcil, en regardant sa cousine, mais cette dernière ne lui laissa guère le temps de répondre, et renchérit ; « Rejoins-nous à l’auberge. Dépêche-toi ! » Le dénommé Aubry, tourna rapidement les talons avant de se frayer à nouveau un chemin dans la foule alors qu’Adélina lâchait doucement le visage de l’homme blessé. « Il a besoin de soin, maintenant. Il y a une auberge au coin de la rue. Il y sera plus confortable pour récupérer. Suivez-moi. »
Dernière édition par Adélina de Lourbier le Jeu 24 Nov 2022 - 13:36, édité 1 fois |
| | | Caleb "Le Rokvenha"
Humain
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| Sujet: Re: Les serres alonnais [Caleb] Ven 18 Nov 2022 - 10:01 | |
| Le Wagyl Noir avait naviguait durant plusieurs jours en direction d’Alonna, première destination choisie par le Rokvenha afin d’y déposer deux des trois amis de Viliam. Si la majeure partie du trajet s’était déroulé sans encombre, une fois sur la Syrillia, tout avait basculé pour les mercenaires.
Une fois sur la Syrillia, lors d’une navigation de nuit, ils avaient été attaqués par des bandits, des sortes de pirates d’eau douce, comme aimaient les appeler Caleb. Ces agresseurs avaient profité de la noirceur de la nuit pour se rapprocher du boutre et l’aborder, pendant que bon nombre de marins dormaient encore. L’alerte avait été rapidement donnée et les mercenaires du Wagyl Noir, bien plus expérimenté que les simples bandits de passages avaient rapidement prit le dessus sans grande perte. Du moins c’est ce qu’ils avaient pensé.
Le Rokvenha avait été touché au ventre par un coup de lame sournois. Blessé, il était tombé sur le pont du navire et tous retenaient leur souffle en le voyant dans cet état-là. Rapidement, Croqueuse et le Charcu-Doc s’était empressé de le prendre en charge, pansant sa blessure et évitant une hémorragie. Ils faisaient en sorte de le maintenir en vie, le temps de trouver un port pour s’y amarrer et y trouver des soins.
C’est ainsi que le Wagyl arriva alors au port de Bransat. Rapidement la Seconde souleva Caleb en le tenant par les épaules et descendit le pont pour se retrouver sur le port. Cul-Béni, le Prêtre du navire, l’accompagna se préparant à donner les derniers rites à son capitaine.
« Dégagez ! Poussez-vous ! Y’en a pas un d’vous qui serez médecins dans l’coin ?! » Hurla la sang-mêlé en traversant le flot de curieux qui s’étaient regroupé en les voyant débarquer. « Dégagez bordel d’merde ou j’vous jure que j’vous étripe ! » Cul-Béni quant à lui, continuait de suivre en agitant une breloque. « Sainte Patronne des Eaux ! Si tu reçois l’Rokvenha prochainement accueille le en ton sei …. – Ferme ta gueule Cul-Béni, il a pas encore clamsé aide mois plutôt à trouver d’l’aide – … Mais s’il n’a pas … - Cul-béni fais attention à toi ! – … Je… Heu… Au secours à l’aide ! » Cria alors le prêtre sans réelle conviction.
C’était à ce moment-là qu’approcha Adélina, accompagnée de son cousin, ils prirent en charge Caleb et demandèrent aux deux autres de les suivre dans la taverne. Croqueuse suivit sans rechigner, aux vues de l’apparence de la jeune femme au milieu de ceux qu’elle considérait comme des bouseux, Adélina lui offrait un semblant de confiance. |
| | | Adélina
Ancien
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| Sujet: Re: Les serres alonnais [Caleb] Sam 19 Nov 2022 - 12:20 | |
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La rose conduisit rapidement le trio à travers la foule de curieux. Il faut dire que leurs curiosités n'étaient pas vraiment mal placées. Il était très rare que de tels événements n'arrivent dans la petite Seigneurie et cette dernière vivrait bien en paix depuis plusieurs années en n'accueillant pas d'étranger. Donc la venue d'un bateau étranger, avec un blessé de surcroît, attirait définitivement l'attention. Mais c'est dernier était bien tombé. L’avantage de la position de la baronne était que les gens lui cédaient rapidement le passage et cela ne prit que quelques minutes avant qu’ils n’arrivent à l’auberge qui se trouvait au bout du quai. Adélina leur ouvrit rapidement la porte, les laissant entrer alors qu'ils supportèrent l'homme inconscient. L’aubergiste, un homme légèrement bedonnant et aux cheveux poivre et sel ne put s’empêcher de cacher sa surprise lorsqu’ils arrivèrent. Il n'eut pas le temps d'ouvrir la bouche que l'alonnaise l'interrompit. « Ulric, est-ce que la chambre au bout du couloir est libre? » L’aubergiste regarda l’homme blessé pendant une seconde avant de réaliser l’ampleur de la situation.
« Euh, oui Ma Dame. Je vous apporte des linges et de l’eau tout de suite. »
Adélina guida rapidement les étrangers dans la dite chambre, ouvrant et tenant la porte pour les laisser passer de nouveau. « Mettez-le sur le lit et enlever lui sa chemise. » Ulric suivit rapidement avec un plateau contenant des linges et un bol d’eau chaude, qu’Adélina prit rapidement de ses mains. « Merci Ulric, pourras-tu guider Père Phillipe et Aubry une fois qu’ils vont arriver ? » Le dénommé Ulric hocha rapidement la tête, avant d’attraper la poignée de porte pour la refermer derrière lui, se disant que ses autres clients ne voudraient pas assister à cette scène et que le trio voudrait bien avoir un peu de paix. Adélina, quant à elle, ne perdit guère son temps, déposant le plateau près du patient, avant de reprendre la parole, tout en trempant un des linges dans le bol ; « Cela fait combien de temps qu’il est inconscient ? » Ce ne fut qu’une fois qu’elle porta son attention sur le blessé qu’elle sembla être déstabilisée, s'arrêtant net l'espace d'une seconde.
L’alonnaise haussa un moment un sourcil en voyant le torse tatoué du blessé. Elle jeta un rapide coup d’œil aux deux acolytes, avant de porter son attention à la blessure. La jeune femme n’était pas dupe. Elle avait rapidement compris ce qu’ils étaient. Leurs accents, leurs accoutrements, la façon que la femme avait de cacher ses oreilles… Disons qu’ils n’étaient pas des marchands péninsulaires. La baronne mit rapidement sa main à son cou, tentant tant bien de prendre un quelconque battement. Elle poussa un léger soupir de soulagement lorsqu’elle le sentit finalement, bien que faible, cela lui donnait un certain espoir. La rose attrapa ensuite un linge, avant de le déposer sur la blessure, enlevant le mélange de sang et de poussière. La vision qui lui fit face était beaucoup trop familière. Son ventre se contracta alors qu’elle chassait les souvenirs qui commençaient à remonter. « Comment a-t-il reçu cette blessure ? » La baronne releva la tête pour observer les deux individus qui lui faisaient face, tout en continuant à appliquer une certaine pression sur cette dernière, tentant tant bien que mal de retenir le flot de sang. Son expression était sérieuse, qui respirait étrangement une certaine autorité. Il fallait dire qu’ils apprendraient assez vite qui elle était si cela n'était pas déjà fait. Le coup de lame était assez apparent. Ce n’était pas quelque chose que l’on faisait en s’empalant dans une fourche. Soit l’homme avait été attaqué, soit il avait attaqué et cela s’était mal fini pour ce dernier.
À ce moment précis, quelqu’un cogna à la porte, avant que cette dernière ne s’ouvre sur Aubry et Père Phillipe qui s’arrêta net, l’air surpris. Son regard se porta d’abord sur le blessé avant de regarder les deux êtres qui se trouvaient à ses côtés. Puis, il sembla se rappeler de qui l’avait fait mander, alors qu’il retourna finalement son attention vers la baronne aux mains maintenant ensanglantée.
« Votre Ho…» « Ce n’est guère le moment, Père Phillipe. Il a besoin de vous.»
Surpris par l’attitude de la jeune femme, le prêtre acquiscat avant de s’approcher du blessé, Adélina lui laissant l’espace non sans arrêter la pression qu’elle mettait sur la plaie. Elle regarda l’homme un moment, constatant qu’il était toujours inconscient. Alors que le prêtre remontait rapidement les manches de sa tunique bleutée.
« Retirez vos mains.»
La baronne s’exécuta alors que le prêtre se mit à inspecter lui aussi la plaie. Puis, il prit un linge propre avant de mettre sa main à son tour pour ensuite réciter une incantation. L'ambiance n'aurait pas pu être plus solennelle à ce moment-là. Aubry se crispa alors que la baronne regardait la scène avec une certaine peine, comme si elle assistait à nouveau à un cauchemar. Cela ne prit que quelques secondes avant que ce dernier ne relève la main, et le linge, dévoilant une plaie maintenant refermé. Il passa sa main par-dessus l’homme, avant de faire un soupir de satisfaction malgré son air grave.« Il va survivre. Il a perdu beaucoup de sang, donc il se peut qu’il soit encore inconscient pendant quelques heures. Peut-être pourriez-vous vous occuper de nettoyer le reste, comme à l’habitude ? » Dit-il en se tournant vers Adélina qui acquiesça sans attendre. « Y a-t-il d’autres blessés qui demande mon attention ? » Continua-t-il se tournant finalement vers le duo d’étrangers.
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| | | Caleb "Le Rokvenha"
Humain
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| Sujet: Re: Les serres alonnais [Caleb] Dim 20 Nov 2022 - 12:37 | |
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Les trois mercenaires sous escorte arrivèrent jusqu’à la taverne sans difficulté, la voie étant libéré par les deux personnes venues à leur rescousse. Croqueuse soutenait toujours le Rokvenha comme elle le pouvait, il faut dire qu’il était assez lourd et ne l’aidait aucunement à cet instant, tout comme le prêtre du Wagyl Noir, qui continuait ses prières et ses appels à la « Mère des Eaux ». La sang-mêlé était davantage consciente que Cul-béni, ils avaient bousculé les habitudes de la bourgade qui d’habitude devait être paisible et un tel évènement allait sûrement attirer davantage de curieux ou pire, les autorités locales. Ainsi dans un geste peu assuré, tout en tenant son capitaine de l’autre main, elle essayait de maintenir le bandeau sur ses cheveux qui servait à dissimuler ses oreilles, légèrement plus longue que la moyenne des habitants des environs. Une fois à l’intérieur de l’établissement, ils suivirent sans poser de question Adélina qui les dirigea dans une chambre à l’écart. Croqueuse déposa finalement Caleb sur le lit et pu reprendre son souffle, massant ses frêles bras qui pourtant habitués à des efforts physiques. Elle garda les yeux rivés sur Caleb, dans un une expression mêlant l’inquiétude et la crainte et quand la jeune femme lui parla elle ne répondit pas. Ce fut le prêtre, qui en arrêtant ses prières rétorqua. « La nuit dernière Madame, quelques heures je dirai. Nous n’avons pu qu’essayer de contenir l’hémorragie sans y apporter les soins nécessaires. C’est surtout que… - Ferme la Cul-Béni » Coupa la Seconde dans un ton sec et ne laissant pas de place à la remise en cause. Le prêtre s’exécuta sans demander son reste et s’excusa d’un petit signe de main en direction d’Adélina. « Il s’magne votre médecin oui ou merde ? » Finit-elle par gronder, s’impatientant. Les marins observèrent Adélina retirer le haut de Caleb, si aucun deux n’avaient dit quelque chose, ils n’en pensaient cependant pas moins. Ils n’appréciaient pas ça, mais ne le disaient pas, laissant faire. Le Rokvenha se retrouva alors le torse nu, à la vue de tous il laissa ses innombrables tatouages ; Des symboles religieux reconnaissables des péninsulaire comme ceux de Tyra, Othar principalement. D’autres bien plus abstrait comme des symboles mécans ou typiquement marins et finalement d’autres moins importants en apparence. Il en avait un sacré nombre, tous devaient avoir un sens et une histoire et il était actuellement tel un livre ouvert pour ceux qui se tenaient autour du lit. La blessure située sur le flanc gauche n’était pas belle à voir. Sans soucis, on pouvait comprendre qu’il s’agissait d’un coup de lame portée sciemment et non un accident. L’entaille était assez profonde, mais par chance ou pas on ne sait quel miracle, elle n’avait touché aucun organe vital. Il était en vie et le resterait si les soins apportaient étaient suffisant. Quand le médecin entra dans la chambre, Croqueuse se retourna subitement, à vif, elle porta la main à sa ceinture de laquelle pendait un poignard et s’interrompit subitement quand elle comprit que c’était le médecin appelé plus tôt par la jeune femme. Ainsi, elle se détendit un peu et lâcha un cinglant « T’en as mis du temps l’cureton. » Cul-béni, lui aussi prêtre, salua alors Père Philippe correctement et tenta de tempérer son amie en posant sa main sur son épaule en signe d’apaisement. « Il est entre d’bonnes mains, t’en fais pas. Souffle un peu et repose toi. » Il le savait, c’était peine perdue, même si la jeune demi-elfe se détendit, rassurée, elle ne quitta pas pour autant sa place et son regard porté sur ceux qui s’approchaient de trop près à son gout de Caleb. Quand le prêtre finit son travail et qu’il rassura les inquiets autour de lui quant à la survie du mécan, les deux marins soufflèrent de soulagement. Cul-béni le remercia chaleureusement et se tourna vers Croqueuse pour lui dire qu’il se retirait pour en informer le reste de la troupe, qui devait aussi s’inquiéter. Croqueuse, quant à elle, ne remercia personne et se plaça aux côtés de son Capitaine, restant à son chevet en attendant son réveil. Elle regarda alors Adélina qui fit de même et elle expira sèchement du nez restant néanmoins silencieuse. ***** Après plusieurs heures à guetter en silence. Croqueuse perçu un mouvement de la part de Caleb, elle se releva dans l’impatience et lui prit la main. Sa voix se fit douce et mielleuse comme pour ne pas le brusquer. « L’Rok ? Comment tu t’sens ? Doucement mon chou… » Elle le laissa reprendre peu à peu ses esprits. Le mécan ouvrit doucement les yeux, non sans difficulté, et observa autour de lui, dans l’incompréhension la plus totale, marquée sur son visage. Il grimaça et grogna de douleur en cherchant quelque chose qu’il pourrait reconnaître et il tomba sur sa seconde, fronçant les sourcils. « Aaah… Croqueuse, j’suis… j’suis où ? » Elle ne répondit pas tout de suite, désignant alors Adélina du regard à Caleb, qui tourna la tête vers cette dernière, haussant davantage ses sourcils. « Qu’est-ce que… ? » Croqueuse se releva alors, lâchant doucement la main de Caleb et se tourna vers la jeune femme, planté sur ses appuis. « Maint’nant tu peux dégager ma mignonne, tu peux attendre en bas qu’le Rok reprenne des forces avec les autres si tu l’souhaites. » La sang-mêlé n’avait pas l’air de laisser le choix, ell ne semblait pas supporter la présence d’une autre femme, qui en avait déjà un peu trop fait à son goût, aussi près de Caleb.
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| | | Adélina
Ancien
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| Sujet: Re: Les serres alonnais [Caleb] Dim 20 Nov 2022 - 13:45 | |
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L’attitude de l’elfe eut le don d’exaspérer la baronne. Si au départ elle lui aurait donné le bénéfice du doute vu la situation dans laquelle se trouvait, le fait qu’elle coupe l’autre homme à chaque fois qu’il répond, cela en disait assez et Adélina était maintenant consciente qu’elle n’aurait absolument aucune information de cette dernière. Une fois que Père Phillipe eut terminé de guérir ce dernier, la baronne le remercia de nouveau avant de lancer un regard à son cousin. Ce dernier n’eut guère besoin de poser quelconque question. Il comprit rapidement l’ordre silencieux. Il s’inclina devant sa suzeraine, avant de refermer la porte derrière lui, laissant les deux femmes seules avec l’homme inconscient. Adélina alla s’asseoir de l’autre côté du lit, faisant fi de l’attitude de la demie-elfe, joignant ses mains ensemble pour former une coupe, avant de fermer les yeux. Priant silencieusement la Damedieu.
Ce ne fut que quelques heures plus tard que le blessé bougea finalement. Si la jeune femme se releva, elle ne s’approcha guère du blessé, laissant l’étrangère prendre le dessus. Après tout, cela n’était pas sa place et il voudrait définitivement voir un visage qu’il connaissait après ce qu’il venait de se passer. Néanmoins, Adélina haussa un sourcil en regardant la situation devant elle. Elle avait beau ne pas comprendre ce que la femme disait à l’homme, mais le ton de sa voix ne laissait rien au hasard. Un mélange d’affection, de soulagement, qui soyons honnête, annonçait assez bien la relation qu’avaient les deux individus. Sans oublier la charmante demande que cette dernière lui lança. La rose n’eut aucune réaction lorsque la femme lui ordonne de partir. Oui, définitivement de la jalousie. À croire, qu’elle ne pouvait supporter qu’une autre femme soit près de ce dernier qu’elle désire ou non l’homme blessé. « C’est curieux… » Commença la baronne, son regard planté sur la semi-elfe devant elle. « J’allais vous dire la même chose. » Sans attendre, la jeune femme ouvrit la porte, et Aubry entra l’air soudainement plus sérieux. Il avait troqué ses vêtements de tous les jours par une armure qui ne laissait aucun doute quant à son occupation. Le chevalier jeta un regard suspicieux à l’homme avant de retourner son attention vers la femme, s’attardant au poignard qui ornait sa ceinture.
« Messire de Lourbier, dites-moi, combien de gardes alonnais y a-t-il dans l’auberge? » « Au total, dix. » Adélina acquiesça, l’air le plus sérieux du monde, son regard toujours planté sur la demie-elfe. « Très bien. Rappelez-moi, si j’offre ma protection à quelqu’un. Iront-ils contre mes ordres ? » « Jamais. Ils sont dédiés à servir leur suzeraine. »
Adélina retourna au côté du lit, où elle était il y a quelques secondes, son regard toujours sur la demie-elfe, alors que ses bras se croisèrent sur son ventre. « Je ne crois pas que tu réalises réellement dans quelle situation vous êtes. Alors laissez-moi t’expliquer ce qui va se passer. Tu vas gentiment retourner sur ton navire avant que d’autres voient tes oreilles, cela éviterait une autre commotion dans le village que je ne pourrais contenir. Vous êtes en Alonna, pas à Thaar. Si quelqu’un d’autres serait intervenu, cela ferait longtemps que tu serais au bout d’une corde. Si tu veux que quelqu’un d’autres veille sur lui, va chercher le prêtre humain ou n’importe qui d’autres qui ne soit pas visiblement étranger. Aubry te raccompagnera pour être certain que rien de fâcheux ne t’arrive. Quant à ton confrère ou amant ... » La jeune femme posa son regard sur l’homme qui venait de se réveiller ; « Il restera ici jusqu’à ce que j’ai une réponse à toutes mes questions, ce que, dois-je te rappeler ait volontairement éviter. Lorsque je serais satisfaite des réponses, vous retournerez, tous, d’où vous venez. Me suis-je bien fait comprendre ? » Adélina reporta le regard vers son cousin, sans que ce dernier n’y réponde réellement. Il était clair que tous ses sens étaient aux alertes, comme s’il n’attendait qu’une occasion pour se débarrasser de l’étrangère. « Messire de Lourbier, assurez-vous que des gardes soient sur le quai. Que personne n’approche ou descendent de ce navire sans mon autorisation. Envoyez aussi un message à Alonna-les-trois-murs pour les avertir que les eaux de la Sirilya ont été troublées, que des renforcements sont nécessaires. » C’était primordial d’éviter que les curieux ne s’approchent trop du bâtiment, et la baronne avait maintenant la certitude qu’elle contenait encore plus de sang-mêlé. Si un noirelfe était aperçu, cela serait définitivement dangereux pour eux. Le chevalier acquiesça, avant de se mettre au côté de sa suzeraine, attendant que la sang-mêlé prenne gentiment la porte. Adélina reposa le regard vers la femme devant elle avant de s’adresser à nouveau à cette dernière. « Vous prenez l’offre ? Ou vous allez causer plus de problèmes et retarder votre départ ? » Oh parce que si elle décidait d’aller plus loin, la jeune femme n’aurait aucune pitié à la mettre en geôle pour qu’elle se calme. Beaucoup l’auraient déjà fait à commencer par le chevalier à ses côtés qui était plus que sérieux.
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| | | Caleb "Le Rokvenha"
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| Sujet: Re: Les serres alonnais [Caleb] Lun 21 Nov 2022 - 20:13 | |
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Il venait à peine d’ouvrir les yeux, ne reconnaissant pas la pièce dans laquelle il venait de se réveiller. Il essayait tout juste de se souvenir de ce qu’il avait pu lui arriver et n’y arrivait visiblement pas. Il porta la main à son ventre douloureux et grimaça sous l’effort. Perturbé il chercha du regard une nouvelle fois et reconnu sa Seconde, qui se tenait debout à ses côtés. Sa voix l’apaisa sur l’instant et il se sentit rassuré avant de voir qu’une autre femme, cette fois-ci inconnue, se tenait elle aussi à ses côtes.
Il n’eut pas le temps d’ouvrir la bouche que les deux femmes se disputèrent pour savoir laquelle des deux devait quitter la pièce et laisser l’autre seule avec le mécan. Il eut un bref rire, qui lui arracha une vive douleur au ventre, il savoura l’idée que deux femmes se disputaient sa présence, mais il n’était pas en état de subir ça, pas maintenant. Il avait besoin de calme et de repos. « … Fermez-la… » souffla-t-il, sans être entendu par les deux présences dans la pièce.
Croqueuse, quant à elle, toisa Adélina d’un regard mauvais. Elle le savait, elle n’était pas en position de force, la femme qui se tenait devant elle devait être influente car tous l’avaient écouté. Quand on évoqua les gardes présents dans l’établissement elle eut une grimace de dégoût. Mais les deux derniers coups finaux arrivèrent enfin quand la noble reprit la parole. Son garde l’appela « suzeraine » et enfin, elle évoqua les longues oreilles de la sang-mêlé, qu’elle s’était pourtant efforcée de cacher. Elle émit un long grognement et machinalement sa main glissa de nouveau à sa dague à sa ceinture, lentement, comme si elle s’imaginait que ceux d’en face ne la verrait pas faire ce geste. La Seconde était décidée à en découvre, cela se lisait dans son regard, elle ne céderait rien à ces inconnus.
« … Vos gueules… » Lâcha de nouveau Caleb dans un grognement, mais encore une fois, rien, il n’eut aucune réaction de la part des deux femmes.
« Tu veux des réponses ? Tu n’auras rien, l’Rok est guérit on va r’partir directement sans demander notre reste et tu vas nous laisser faire. Gardes ou pas, si t’oses faire quoi que ce soit à leur Capitaine, les gars sur l’navires vont tout brûler et t’en seras la seule responsable. »
« FERMEZ VOS GUEULES !!» Finalement, Caleb se redressa et se fit de enfin entendre, il haussa le ton sèchement et même si cela lui fit mal et le fit tousser à plusieurs reprises, il le jugea nécessaire. Une fois qu’il eut de nouveau l’attention de tous, et que sa quinte de toux passa, il reprit d’une voix plus basse qui trahissait sa faiblesse. « … Maint’nant… Par l’Mère des Mers… Croqueuse, dégage… La donzelle t’as dis c’que tu risquais à rester là et j’ai besoin d’toi sur l’navire… Alors dégage et tu ramène personne… - … Rok’ – Et t’discutes pas. » ordonna le capitaine sur un ton ferme. La demi-Elfe jeta un regard noir à la noble et son garde avant de se diriger vers la porte pour sortir.
Caleb se tourna en direction d’Adélina et son compagnon avant de reprendre sur un ton tout aussi ferme. « … J’vous dois p’t’être la vie, mais ne vous avisez plus d’menacer l’un d’mes gars devant moi, ça à tendance à… m’rend’ un p’tit peu nerveux … Et eux aussi. » Il balança sa main dans le vent avant de se rallonger, résigné à rester dans cette pièce, regardant alors le plafond en soupirant. « … Vous avez fait dégager ma S’conde, maint’nant vous allez dégager vot’ garde, aye… Si vous voulez qu’on puisse discuter, j’veux êt’ sûr qu’on soit tous l’deux sur l’même pied. »
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| | | Adélina
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| Sujet: Re: Les serres alonnais [Caleb] Mar 22 Nov 2022 - 16:57 | |
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L’ambiance n’aurait pas plus être plus tendue dans la chambre. Si Adélina entendit l’homme leur demander de se taire, sa comparse ne semblait pas vouloir lâcher le morceau. Au contraire, elle aurait remuée ciel et mer pour ce dernier. Sa main se porta inévitablement à sa ceinture, rejoignant son poignard. Aubry ne manqua guère ce mouvement et se rapprocha doucement de sa cousine, la main sur la garde de son épée, prêt à intervenir au moindre instant. Son regard était fixé sur l’elfe qui cracha alors son venin. Elle n'eut guere le temps de répondre que l’homme se redressa finalement pour leur ordonner de se taire. Ce qui en soit, n’était pas une mauvaise chose, car la seconde n’aurait définitivement pas aimé la suite… Elle se fit congédier alors que le dénommé « Rok » ne lui demande de faire de même avec le chevalier. Adélina fit un léger signe de tête à son cousin, qui s’inclina avant de sortir pour rejoindre l’elfe, non sans jeter un dernier regard méfiant à l’homme. Il sortit rapidement avant fermer la porte derrière lui. L’Alonnaise retourna ensuite son attention vers l’homme avant de finalement reprendre la parole; « Ce n’était guère une menace, mais un rappel de la position dans laquelle vous vous trouvez. Contrairement à ce que vous et votre seconde venez de faire. » Adélina joignit ses mains sur son ventre, l’air sérieuse, portant finalement son attention vers l’homme. « Les gardes ne toucheront pas à votre navire ou à vos hommes tant que je ne leur donnerais pas l’ordre. » Ou que rien n’arrive à leur suzeraine, mais ça, il le comprendrait bien assez vite. Elle replaça gracieusement la longue écharpe rougeâtre qui ornait sa robe avant d’observer silencieusement l’homme pendant quelques secondes. Assez grand, son torse était recouverts d’innombrables tatouages, tous plus différents les uns que les autres, une peau légèrement hâlée, preuve de son temps dans le sud. Ses mains abîmées étaient couvertes de bagues disparates, tout ça ne laissant que très peu de questions sur son occupation.
« Vous permettez ? » Demanda-t-elle, alors qu’elle désigna sa blessure d'un léger mouvement de tête. Il eut l’air résigné alors qu’il lui donna la permission. Adélina s’approcha de l’homme, s’assoyant à ses côtés. Sa main se posa sur la peau chaude du pirate, avant qu’elle ne presse légèrement son pouce contre cette dernière, provoquant probablement une grimace chez ce dernier. La rose leva le regard pour guetter sa réaction avant de continuer son examen. Ce n’était pas qu’elle n’avait pas confiance en les capacités du Père Phillipe, mais disons qu’elle faisait plus ou moins confiance en la magie, même si cela était un don de la Bienveillante. Les épaules de la baronne semblaient se détendre pendant une seconde, alors qu’elle constata que la plaie était complètement refermée, certes une ecchymose se formerait, mais c’était toujours mieux que de mourir au bout de son sang. Ne restait qu’une toute petite cicatrice qui lui rappellerait son charmant séjour en Alonna. « Je ne vous mentirais guère, cela risque de ne pas être facile les prochains jours. La douleur sera toujours là, mais au moins, vous pourrez reprendre vos activités. » Adélina eut une drôle d’expression, comme si elle revivait un mauvais souvenir avant de rajouter ; « Du moins, c’est ce qui s’est passé avec moi, lorsque l’on m’a poignardé ainsi. » Son regard remonta finalement vers le pirate alors qu’elle enlevait rapidement sa main pour ensuite se relever et rabattre la couverture sur ce dernier, après tout, les journées étaient toujours fraîches au Nord. Surtout lorsque que vous n’y étiez pas habitué. Elle fit un pas vers l’arrière, remettant une certaine distance entre eux. Après tout, il aurait été indécent qu’elle reste aussi près de l’homme plus longtemps. Ses mains se croisèrent sur son ventre, alors qu’elle soutenait le regard de ce dernier. « Je suis certaine que vos hommes voudront vous revoir aussi rapidement que possible. Alors je ne vous retiendrai pas longtemps si vous répondez à mes questions. » Adélina se rassit gracieusement sur sa chaise, le regard toujours rivé vers l’homme avant de reprendre la parole : « Peut-être pourriez-vous commencer par qui vous a attaqué ou qui avez-vous attaqué pour avoir une telle blessure ? Et ensuite enchaîner par ce que vous faisiez en Alonna ? » La jeune femme n’était pas dupe. Ils étaient définitivement des pirates, chose qui était relativement rare sur la Sirilya, ou du moins elle n’en avait jamais entendu parler. Peut-être étaient-ils responsables des pillages qui avaient lieu sur la rive, ou peut-être avait-il rencontré les brigands de l’Arduram qui semblaient de plus en plus entreprenants…
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| | | Caleb "Le Rokvenha"
Humain
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| Sujet: Re: Les serres alonnais [Caleb] Mer 23 Nov 2022 - 9:28 | |
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Le calme était enfin revenu dans la chambre d’auberge. La tension était redescendue après que Croqueuse ait quitté la pièce accompagné du chevalier. Caleb le savait, elle ne ferait pas de vague jusqu’au navire, mais l’après l’inquiétait davantage. Il connaissait bien ses camarades et ces derniers ainsi coinçaient et entourés de gardes ne mettraient pas longtemps à demander des réponses sur l’état de leur capitaine. Les membres du Wagyl Noir avaient beau être de sacrés énergumènes avaient des torts, mais le manque de loyauté ne leur était pas connu, ils ne reculeraient devant rien ni personne pour Caleb et il faudrait trouver une solution pour désamorcer toute véhémence de leur part assez rapidement. Une fois seul avec Adélina, le mécan reposa sa tête sur l’oreiller, cherchant encore à reprendre ses forces et à rassembler ses souvenirs. Il se souvenait d’une attaque et d’un combat assez rapide et brutal puis, plus rien, avant de se réveiller dans ce lit dans un endroit qu’il ne connaissait pas et aux côtés d’une femme qui lui était tout autant inconnu. « … J’veux bien croire qu’ici on est pas l’bienvenues, aye… On l’est nulle part… aha…kof kof » Il porta la main à son ventre qui lui était douloureux. « … Vous êtes qui pour qu’les gardes de c’coin paumé vous écoutent ? Mmh ? C’est vous qui gérez ici ? » Il fixa Adélina en relevant légèrement la tête, le sourcil haussé dans une expression d’incompréhension. Il chercha à la détailler pour y voir un quelconque signe d’appartenance ou de de hiérarchie, militaire ou sociale. Il laissa ensuite la jeune femme inspecter la plaie, bien qu’il n’eût guère envie de se laisser approcher de la sorte, il n’en avait pas le choix, ainsi il se laissa faire. Rallongé sur le lit, il ne fit cependant aucun effort pour aider la jeune femme à atteindre la plaie, grognant sous le toucher de cette dernière qui lui arracha une vive douleur. Ce n’était pas son premier coup de lame encaissé, mais il ne se faisait toujours à la douleur qu’il pouvait ressentir dans pareil instant. Il se crispa alors sous l’inspection et serra les dents. « .. J’repartirai l’plus tôt possib’, dès qu’mes jambes me tiendront. »Il releva une nouvelle fois la tête quand elle évoqua sa propre blessure. « … Ah donc vous connaissez l’goût du fer et d’vot’ propre sang ? … C’est pas l’plus désagréab’ qui soit, mais on s’y fait toujours pas. »Il ramena ses mains devant lui, en regardant Adélina qui s’était enfin écartée. Il joua nerveusement avec ses bagues en les faisant tourner une à une sur ses doigts en l’écoutant en silence. Il était toujours épuisé et subissait là encore un interrogatoire. Le Rokvenha chassa de sa main l’air devant lui d’un air de dégoût. « … Vous comptez vraiment m’faire subir un interrogatoire là maint’nant ? »Il s’appuya sur ses coudes, soufflant sous l’effort et dans la douleur afin de pouvoir mieux voir son interlocutrice. « Aye, il faudra tenir informés mes hommes si vous voulez pas qu’ça s’envenime là-bas… Ca s’ra rien cont’ vous, mais faut pouvoir les t’nir. » Il opina à ses propres propos et reprit alors. « Mes affaires vous r’gardent pas M’dame. C’que j’fais ici ou là-bas ne r’garde que moi et l’miens. J’vous dois p’t’être la vie, aye, mais va falloir vous contenter d’un simp’ merci. Si ça peut vous rassurer, on est que d’passage, dès que j’serai sur pieds, on r’partira aussi vite qu’on est v’nu et tout ça s’ra fini et pour vous et pour ce p’tit coin calme. »*** Pendant ce temps, sur les quais au retour de Croqueuse… La sang-mêlé raccompagnée par le Chevalier n’avait pas ouvert la bouche une seule fois, semblant se retenir pour ne pas faire de vague. Une fois de retour sur les quais elle rejoignit le reste de l’équipage qui s’amassa autour d’elle. Elle prit le temps d’observer la garde qui s’était elle aussi regroupée devant le navire afin de former un cordon de sécurité, puis ses hommes qui avaient pour la plupart une expression inquiète sur le visage. « L’Rok est en vie. » Des acclamations s’élevèrent du pont, les mercenaires pouvaient enfin reprendre leur souffle. De l’amas on entendit des « on repart quand ! - Il est où ? » Que la Seconde s’efforça de calmer le plus rapidement possible. « Il lui faudra un peu d’temps pour êt’ d’aplomb. Actuellement il s’trouve avec une donzelle qui s’occupe de lui. Il m’a demandé d’pas faire de vague et cette même donzelle à dit qu’les gardes feraient rien d’plus que nous éviter des emmerdes. » Elle se tourna vers Aubry qui pouvait tout entendre, y comprit les autres gardes, après tout, elle ne se cacha pas. « Pas vrai mon beau ? Ta maîtresse va tenir ses chiens ? »Elle revint alors au reste des mercenaires et pointa du doigts une personne. « Morveux ! Approche. Tu s’ras chargé d’aller voir l’Rokvenha d’ici une heure pour voir son état et si la donzelle a pas osé lui faire aut’ chose que des soins et tu reviendras nous dire tout ça. » Le Morveux sauta de joie et sourit, heureux qu’il soit chargé de pareille mission. Morveux était un adolescent d’une quinzaine d’années tout au plus, les cheveux blond mi-long et à la stature droite et fière. Il portait lui aussi l’anneau symbolique des membres de l’équipage mais dans son apparence se dégageait quelque chose de plus noble que le reste.
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| | | Adélina
Ancien
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| Sujet: Re: Les serres alonnais [Caleb] Mer 23 Nov 2022 - 14:46 | |
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Adélina ne détacha guère son regard de ce dernier alors qu’il lui mentionnait ne pas être le bienvenu nulle part. Pour ça, elle n’avait guère besoin de plus de preuves pour le croire. Les pirates n’étaient jamais réellement appréciés autant sur terre que sur mers. « Si vous arrêtiez de menacer les gens de saccager leurs terres, peut-être que votre charmante compagnie serait plus appréciée. » Et lorsque la question arriva, la rose se demanda quoi répondre, restant même silencieuse pendant un moment. « En quelque sorte… » Commença-t-elle avant de répondre à sa question ; « Vous êtes sur l’un de mes fiefs. » Répondit-elle tout simplement la jeune femme. En révéler plus était un couteau à deux tranchant. Si d’un côté, il inspirait le respect, le dire aussi facilement pouvait la mettre tout autant en danger. Après tout, il était un pirate. Un pirate blessé, certes, mais elle ne sous-estimerait pas ses capacités. Changent volontairement le sujet, reportant plutôt l’attention sur le blessé. « Et vous ? Capitaine Rok, je suppose ? Ou un surnom destiné à faire trembler vos ennemis ? » Elle avait entendu parler des pirates mecan. Apparemment des êtres terrifiants sans honneur qui voguaient au gré du vent sans se soucier des autres. Des histoires qui lui avaient semblé si surréalistes, mais voilà qu’un se trouvait devant elle et il n’était pas si terrifiant. Quoique cela expliquait peut-être la réponse au sujet de sa blessure. La baronne haussa un sourcil en entendant la réponse du pirate, l’air légèrement perplexe. « Je suis curieuse de savoir ce qui a de pire comme douleur… »Son agacement par contre, ne se cacha guère, surtout avec la charmante réplique qu’il lui lança. « Pourquoi pas ? Préfériez-vous que je vous invite demain au château pour prendre le thé et discuter de vos arrangements ? » Demanda-t-elle en haussant un sourcil. Voyant que ce dernier tentait de se relever, la jeune femme s’approcha rapidement de l’homme pour l’arrêter, mettant sa main sur son épaule. « Éviter de vous relever. » Murmura-t-elle. Son regard s’arrêta un moment dans celui de l’homme, l’azur rencontrant l’azur. Adélina s’arrêta un moment sentant son cœur se serrer avant de détourner rapidement son regard, semblant porter une attention sur la literie. Son autre main, rejoignit son bras, le guidant doucement pour que ce dernier ne se rallonge, alors qu’elle tentait tant bien que mal de reprendre contenance. « Néanmoins, vous avez déjà répondu à une première question. Ce n’était guère difficile, n’est-ce pas ? » Adélina croisa de nouveau son regard, avant de le relâcher, remettant doucement la couverture sur ce dernier. Ils étaient de passage qu’il avait dit, ce qui en soit n’était pas un problème en soit. Le problème était de savoir qui était responsable des pillages qui avaient lieu sur les berges du fleuve. Peut-être qu’ils n’étaient point responsable, mais le fait qu’ils ne veuillent point répondre à la question faisait de lui un coupable. Après tout, quelqu’un d’innocent défendrait définitivement sa peau. « Donc, peut-être aurez-vous l’amabilité de répondre à la dernière question, cela vous évitera d’avoir à endurer ma compagnie un peu plus longtemps. » Adélina se redressa à ses côtés, restant volontairement dans son champ de vision. « À moins qu’un repas ne réveille vos souvenirs ? » Une question simple en soi, alors que la Baronne plongeait son regard dans le sien, observant sa réaction. *** Aubry grinça des dents alors qu’il entendit les remarques de la demie-elfe. Il se retourna vers elle avant de lui jeter un regard noir. « Tant et aussi longtemps que tu fouteras pas le bordel. » Murmura-t-il entre ses dents alors que Sir Norian le rejoignait. « Son honneur est vraiment seul avec leur Capitaine? »Aubry fit un rapide signe de la tête. « Non, il y a dix Invertebre Sanguis avec elle. Je suis venu raccompagner l’elfe. Peut-être devrais-tu aller chercher plus de gardes. J’ai l’impression que le vrai problème sera au port et non à l’auberge. »Norian ne répondit rien, se contentant de tourner les talons pour se mettre à marcher vers le château. Voyant que la charmante seconde avait désigné un jeune garçon pour faire le message. Le chevalier s’avança d’un pas avant de finalement lui adresser la parole ; « Il peut même y aller tout de suite. Cela aura au moins pour effet de faire fermer le clapet d'une certaine gueuse.»
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| | | Caleb "Le Rokvenha"
Humain
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| Sujet: Re: Les serres alonnais [Caleb] Mer 23 Nov 2022 - 15:21 | |
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Le mécan se laissa rallonger, opposant aucune résistance si bien qu’Ad2lina aurait pu croire qu’il n’était pas dérangé par son geste. Cependant, il se crispa sous l’obligation et émit une longue expiration nasale comme ennuyé. Il se laissa mener ainsi un certain temps avant d’entendre la jeune femme évoquer ses possessions, son sourcil se haussa alors et un sourire s’étira doucement aux coins des lèvres, un sourire en apparence narquoise, mais qui était tout autre quand on le connaissait, il semblait presque carnassier. « … Un d’vos fiefs… ? » Il se redressa à nouveau sur ses coudes, ignorant tout de ce qu’avait pu faire Adélina juste avant. Le Rokvenha était visiblement devenu très intéressé et davantage bavard. « … J’suis en compagnie d’une p’tite Dame d’la Haute ‘lors ? héhé… Aye l’Rokvenha. » Il replaça une de ses mèches en gardant son sourire de façade, le teint toujours pâle et les cernes encore bien visibles. « Vous savez M’dame, l’surnoms sont pas là qu’pour terrifier… On vous l’donne en fonction de c’que vous êtes ou vous r’présente. Moi c’est l’Rokvenha, la belle aux longues oreilles Croqueuse, aye…C’est les actes qui terrifient l’monde et après, l’surnom et la réputation fait l’reste. » Il finit par se replacer sur son séant, appuyé sur l’oreiller derrière son dos, le drap retombé sur ses hanches dévoilant de nouveau sa blessure et ses marques sur le haut de son corps. « Y’a tant d’choses qui sont pires… Y’a l’blessure qui se r’ferment jamais » Il désigna sa propre tête en la tapotant de son index. « … Puis y’a s’faire ‘corcher vif, s’faire brûler ça aussi ça sembl’ plus douloureux qu’un sim’ coup d’lame… Y’en a tant d’aut’ aye que j’pourrai vous citer. » Il ria de plus belle comme si ce qu’il décrivait à Adélina l’enchantait. « Mais bon… J’doute que tout ça, ça vous traverse l’esprit un d’ces jours. »Quand elle évoqua l’idée du thé, il hocha la tête de plus belle. « Bah hé… J’dis pas non à vot’ invitation… Surtout si j’suis en compagnie d’une M’dame d’la Haute, aye, ça doit valoir l’coup que d’y êt’ invité… Après j’digère assez mal l’thé… » Il se massa le ventre en grimaçant, venant ensuite caresser la nouvelle cicatrice. « Par l’Mère des Mers… M’a pas loupé c’fils de… » Il s’arrêta brusquement et regarda de nouveau Adélina en souriant. « J’vais êt’ franc avec vous, car du coup j’pige bien que j’y ai pas l’choix et j’ai pas envie d’croupir dans vos cachots… Ca arrangerait les affaires d’personnes. On s’est fait attaquer d’nuit noire comme l’plus noiraud des noirauds du Sud. On a rien vu v’nir, mais c’était qu’des p’tit bandits on s’en est vite débarrassé, car si on clamse devant c’genre d’choses ça aurait été la honte sur nos noms ahaha, mais y’en a un qu’a réussi à m’filer un coup d’son couteau à beurre et me v’là, devant vous. »Il agrémenta son discours de gestes, mimant les combats et jouant même la comédie en refaisant la scène ou il fait le mort, allongé sur le lit, la langue pendue. Il ria de plus belle en se redressant de nouveau. « Aye, j’veux bien un bon r’pas bien chaud, chez vous du coup dans vot’ beau Manoir d’Dame d’la haute, ça serait parfait. »***** Sur les quais, Croqueuse continua de discuter avec les matelots, répondant à chaque question qui fusaient à tout va « On fait quoi d’temps ? On peut pas d’barquer pour prend’ d’la bouffe ? A boire ! » La sang-mêlé continua ainsi un temps avant de se tourner vers un autre officier, Rocaille, un humain dépassant les deux mètres le visage fermé et sévère. « Rocaille, tu m’surveilles tout l’monde, pas un d’eux doit descendre ou s’amuser à emmerder l’gardes, Rok’ veut pas d’vagues et y’en aura pas, t’as pigé ? » Le colosse opina simplement de la tête et la Seconde reprit « L’premier que tu vois faire, tu m’le met de côté et l’Rokvenha s’en occupera personnellement. » Entre temps Morveux descendit du navire et se rapprocha d’Aubry. Il se planta devant l’homme en question et lui offrit un sourire de courtoisie en le détaillant. L’adolescent avait un peu de crasse sur le visage, mais sa dentition était parfaite. Il se présenta alors. « Mes sincères salutations, Messires. » Les propos et la gestuelle de l’adolescent était à l’opposé totale de son apparence de mercenaire. « Je me présente, Morveux, je suis chargé de rendre visite au Rokvenha afin de m’assurer de son état de santé, pourriez-vous m’indiquer l’endroit où il se trouve, je vous prie ? »Des rires se firent entendre en provenance du navire quand les marins entendirent Morveux parler, ils étaient pourtant habitués à ça mais ils étaient toujours autant amusés par tant de formulation et de courtoisie de sa part.
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| | | Adélina
Ancien
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| Sujet: Re: Les serres alonnais [Caleb] Mer 23 Nov 2022 - 20:07 | |
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C’était une situation bien curieuse. Deux mondes complètement différent qui se rencontraient. La jeune femme se rassit dans la chaise aux côté du Rokvenha, passant la main sur le tissu pour le liser alors qu’elle écoutait attentivement ce que ce dernier lui disait. Curieux surnom, mais qui annonçait bien les couleurs du personnage. « C’est curieux comment nos mondes sont différents…» La jeune femme remonta finalement le regard vers ce dernier, posant ses mains sur ses cuisses. « Rokvenha…Dites-moi, c’est bien le poisson carnivore? Le fléau des rivages? » Ce n’était pas réellement une question, vu qu’elle connaissait déjà la réponse. Elle observa le pirate qui s’était redressé de nouveau, lui qui cette fois avait l’air un peu plus locaces maintenant qu’il savait qu’il s’adressait à une noble. « Intéressant, alors dites moi, vous a-t-on donné ce sobriquet dû à votre agressivité? Ou parce que vous avez quand même une faiblesse malgré votre peau rocailleuse? » Elle ne fit guère l’analyse du surnom de sa seconde, il était assez clair de comment elle l’avait eut… Adélina eut un léger sourire avant de continuer; « Voyez-vous, il y a quelques années on m’a aimablement surnommé la rose de Lodiaker. » Elle haussa les épaules avant de reprendre la parole; « Surnom qui semble bien pâle comparativement à mon nom… Mais je serais curieuse de voir si ma réputation est à la hauteur de ce dernier. »Le pirate reprit rapidement parole, parlant d’innombrables supplices qui semblaient tous plus douloureux. « Et pourtant il y a pire…» Répondit-elle avant de secouer la tête. Qu’est-ce qui lui avait fait le plus mal? Une épée dans le ventre ou la perte de son mari? Difficile à dire, surtout qu’elle avait l’impression de revivre ce jour tragique encore et encore. La baronne avait la nette impression que la douleur morale était celle qui l’avait le plus changer. Le deuil, la séparation, l’abandon pouvaient causer les pires ravages, même chez les personnes les plus fortes. Adélina secoua la tête, balayant de nouveau sa douleur au plus profond d’elle-même. Avant de retourner son regard vers le pirate alors que ce dernier expliquait finalement ce qui s’était passé. Au final, ces derniers avaient été victime des ladrossiens qui traversaient le fleuve, rien de plus rien de moins. La rose l’observa un moment, tentant de déterminer si ce dernier mentait ou c’était que l'enthousiasme d’un combat qui aurait pu être mortel. À croire que chacun avait sa motivation… « ce n’était guère difficile n’est-ce pas? » Commença-t-elle. « Si vous aviez répondu avant vous vous seriez débarrasser de ma personne avant.» Adélina se leva finalement de la chaise, replaçant en même temps sa robe avant de reprendre la parole; « Néanmoins, j’admire votre culot. » Elle lui lança un léger sourire, avant de marcher vers la table de chevet. Elle attrapa la chemise tachée du pirate, avant de la déposer sur le lit. « Mais je croyais que vous ne pouviez marcher. Cela serait dommage de retarder votre convalescence ainsi que votre départ, vous qui étiez si pressé…» *** Aubry regarda avec curiosité le gamin qui venait de se trouver devant lui. S' il était habillé comme tel, le garçon n’avait définitivement pas l’allure des autres mercenaires qui l’accompagnaient. Le chevalier ne put s’empêcher de penser qu’il avait peut-être un piège. Tout cela lui semblait trop beau pour être vrai. « Qu'est-ce qu’un garçon comme toi fait avec eux? » Demanda-t-il non sans jeter un regard à l'équipage qui riait de bon coeur sur le pont. Il n’était clairement pas originaire d’estrévent. « Tu vois l’auberge là-bas au bout du quai. » Dit-il en pointant un établissement à deux minutes de marche. « Il est là. Demande aux autres chevaliers à l’intérieur de te montrer la chambre. »Il était hors de question qu’Aubry ne quitte son poste, surtout avec l’attitude que la semi-elfe avait eu… Des plans pour qu’ils se fassent attaquer aussitôt qu’il aurait le dos tourné…
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| | | Caleb "Le Rokvenha"
Humain
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| Sujet: Re: Les serres alonnais [Caleb] Jeu 24 Nov 2022 - 8:09 | |
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Toujours assit sur le lit il l’écouta en continuant de jouer avec les bagues de sa main. Une des pierres se mit à scintiller plus que les autres, d’un rouge brasier durant quelques secondes et Caleb l’observa d’un air intrigué. Il s’adressa alors à son interlocutrice, sans même quitter le bijou des yeux. « J’saurai pas dire M’dame, p’t’être bien que j’suis un fléau des rivages, aye… Ou alors qu’j’suis juste un gaillard teigneux qu’aime barboter dans l’eau ? Qui sait ? ahah ! On a tous des faiblesses, M’dame, vous-même en avez j’suis sûr. » Il sembla éviter la véritable raison, qu’il était considéré par les siens comme ce prédateur en mer qui se jetait sur la moindre proie qu’il pouvait aisément mettre à mal et tuer. Il profita alors du changement de discussion pour reprendre. « L’Rose… Une belle donzelle qui pourrait s’faire piquante ‘lors ? Mmh ? Ou l’côté éphémère d’la chose … Ou un peu d’tout ça p’t’être bien, aye ! Et vot’ nom pourquoi pas l’garder plutôt que d’se faire ‘ppeler l’Rose si vous l’préférez ? Il est si éclatant qu’ça pour qu’vot’ surnom soit si pâle ? C’est quoi vot’ nom d’ailleurs mmh ? » Il pencha alors la tête en l’observant, semblant guetter une quelconque réaction de sa part. Se figeant un instant. Il finit par tenter de se mettre sur le côté, grimaçant encore sous la douleur de l’effort. « Y’a toujours pire, aye. Suffit juste d’se le dire à chaque fois… » Il resta alors ainsi un temps, semblant chercher à tester ses jambes en les appuyant sur le sol pour voir si elles étaient en mesure de le soutenir. « Bah M’dame… Mes hommes et moi sommes d’mercenaires » Il moulina de la main l’air de rien « C’est pas d’petits brigands d’eau douce qui vont quand même nous mettre à mal ? » Il lui offrit un sourire amusé et continua. « J’commence à m’y faire à vot’ présence, c’est pas l’plus désagréable qui soit… J’exècre les gens d’la Haute en général, aye, mais c’est parce qu’en temps normal ils veulent m’voir au bout d’une corde ou qu’ils veulent ma peau en étendard… Là pour l’moment, ça m’convient »Il réceptionna sa chemise et chercha à la remettre l’endroit pour s’en vêtir, les propos de la jeune femme l’amusèrent un temps et il reprit. « Avec l’culot on fait d’grandes choses par moment ! Bah ‘coutez, si vous m’trouvez de quoi me sout’nir pour m’aider à marcher, j’vous montrerai qu’rien peut abattre l’Rokvenha, aye. J’peux prend’ l’temps d’un repas avant de remett’ les voiles. »***** Le jeune homme sourit en inclinant la tête pour remercier le chevalier. « Aye…heu… Bien bien, je vous remercie Messire et pour vous répondre, Messire Rokvenha m’a recueilli quand j’en avais le plus besoin, les siens aussi. Depuis je le suis et lui suis loyal. » Il offrit un large sourire de courtoise à l’homme, l’adolescent ne sembla pas en dire davantage et il le salua avant de partir en courant en direction de la taverne indiquée. Après un certain temps il arriva à l’auberge et vit les gardes présents, disant qu’il avait l’autorisation du Chevalier en charge des quais, il monta par la suite jusqu’à la chambre désignée. Une fois à l’intérieur il regarda la pièce et s’approcha lentement, se présentant à la jeune femme. « Madame, mes salutations, je suis Morveux. On m’a demandé de venir voir l’état du Rokvenha et de le rapporter. » Il s’inclina correctement et en se redressant portant son regard sur son Capitaine. Sa formulation courtoise se perdit un peu quand il s’adressa à lui. « Comment tu t’sens l’Rokvenha ? C’est Croqueuse qui m’envoie on est tous coincés sur le navire, entourés par la garde on peut rien faire, ni même aller boire ou manger à l’auberge… Comment tu t’sens toi ? » Le mécan sourit en entendant le jeune adolescent et hocha la tête en désignant sa cicatrice sur le ventre. « J’me sens déjà mieux, aye. Tu pourras dire aux aut’ que j’vais bien et que j’vais faire en sorte d’revenir assez vite, j’viens tout juste d’êt’ invité chez la Dame… D’ailleurs, j’insiste sur une chose, Morveux, pas d’vagues on est sur ses terres, l’premier qui bouge j’le… - T’en fais pas, Rocaille s’en occupe déjà, tu les connais dès qu’ils sont surveillés par lui, les autres bougent pas d’un poil ! – Alors ça m’va… »Caleb se tourna ensuite vers Adélina et s’adressa à elle. « Y’a pas moyen d’laisser mes gars s’rend’ au moins à l’auberge ? Même ceux qu’ont d’longues oreille, d’courtes pattes ou l’noirauds ? Si vous les enchaîner au vieux pieu noir sans leur donner d’quoi boire ou manger ça risque d’se tend’ un peu… ‘coutez, j’suis assez joueur, si vous voulez, vous les autorisez à s’rend’ à l’auberge, ils ont d’quoi payer ça y’a pas d’soucis, et j’répond à vos question et même j’met ma tête sur l’fait qu’y’aura pas d’vagues d’leur part, même si un d’vos hommes les cherche ils s’tiendront. J’peux vous assurer une chose M’dame, qu’les miens sont tout sauf des gars qui m’écoutent pas et puis…Si vous avez ma tête, j’peux vous assurer une chose, la Rose s’ra reconnue dans pas mal d’coins, aye et remerciée… Alors ça s’tente ? »
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| | | Adélina
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| Sujet: Re: Les serres alonnais [Caleb] Jeu 24 Nov 2022 - 9:47 | |
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Il n’y avait pas à dire, cette conversation était bien différente de tout ce qu’elle avait eu jusqu’à maintenant. Oh, elle avait eu son lot avec paysans, serf en tout genre, mais avec un pirate, jamais. Un pirate particulièrement bavard et bravard qui plus est… Adélina ne put s’empêcher de sourire alors qu’elle entendit sa réponse sur les nobles. « Certains nobles n’ont pas le sens de l’humour il faut croire. » Ou certains n’avaient aucun problème à inventer un prétexte pour tuer des gens. « Quoique si je peux vous donner un conseil… éviter les insultes et les menaces. Cela pourrait aider votre cas la prochaine fois. »Quant à l’analyse de son surnom, cela la fit sourire de plus belle, en réalité elle n’avait aucune idée qui avait lancé ce surnom, peut-être que son ascension en avait surpris plus d’un. Elle qui semblait si effacée il y a quelques années. « Je suis péninsulaire, Rokvenha. Le nom et le sang sont plus importants que les surnoms. Les gens ne l’utilisent pas quand ils s’adressent à moi. » Lui répondit-elle en lui faisant un sourire. Il était un peu rustre, mais au moins sa compagnie changeait de tout ses petits seigneurs ambitieux qui tentaient de réclamer la main de la baronne. « Généralement, ils utilisent Votre Honneur pour me saluer. Ma famille proche utilise Lina.» Elle le regarda un moment, sourire aux lèvres, avant de reprendre la parole; « Je suppose que c’est d’autres surnoms. Au lieu d’utiliser Son Honneur, Adélina de Lourbier, Baronne d’Alonna, Dame de Lodiaker et de Bransat. » Elle observa sa réaction pendant un moment, se demandant s' il allait faire comme tous les autres en changeant sa façon de la traiter. Mais avant qu’elle ne puisse répondre quoi que soit d'autre, un jeune garçon entra dans la pièce en se présentant.
Si la baronne haussa un sourcil d’étonnement en regardant le dénommé Morveux. Elle ne lui répondit rien, reprenant son air normal avant de l’encourager à prendre la parole d’un signe de tête, non sans lui accorder un sourire bienveillant. Décidément le pirate avait un équipage des plus disparates. La rose se demanda même si ce dernier était réellement l’un d’eux, après tout la différence de comportement était… disons… flagrante? Elle fit quelques pas de reculons, les laissant discuter ensemble, leur donnant un semblant d’intimité avant que le Rokvenha ne mentionne la soi-disant invitation. Adélina haussa un sourcil d’étonnement avant de finalement porter son attention vers ce dernier. À croire qu’il voulait vraiment venir… Puis vint la fameuse demande. Adélina se mordit l’intérieur de la joue, clairement déchirée. Bien que les mercenaires n’avaient rien fait sur son territoire, avoir des elfes et des noirelfes qui se promènent librement à Bransat était clairement hors de question. « Je ne peux laisser des noirelfes ou des elfes sur mon territoire. Cela serait me condamner à mon tour et je n’ai guère envie de finir en geôles…» Il était hors de question qu’elle ne laisse une occasion à son soi-disant suzerain de l’écarter. Elle eut un air pensive pendant un moment, se demandant ce qu’elle pouvait faire pour les accommoder, avant de reprendre finalement la parole; « À moins que l’auberge se déplace à votre navire…» Elle haussa les épaules avant de regarder le pirate; « Question de manquer à ce manque de liberté pour une nuit, prenez cela comme un cadeau. Ça sera ma tournée. » L’alonnaise se retourna vers le jeune homme qui était clairement péninsulaire, lui adressant finalement la parole; « Peut-être que tu devrais aller chercher des compagnons qui pourront ramener ton capitaine sur le navire. » Adélina retourna son attention vers le Mecan avant d'ajouter; « Si cela est solution acceptable, j’irais arranger le tout avec Ulric. Qu’en dites-vous? »
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| | | Caleb "Le Rokvenha"
Humain
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| Sujet: Re: Les serres alonnais [Caleb] Jeu 24 Nov 2022 - 11:04 | |
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Enfin finit de se rhabiller, il regarda la jeune femme, toujours assit au bord du lit, massant ses jambes endolories par le manque d’effort. « Nous aut’ on parle d’la sorte, c’est comme vous d’la Haute avec vos titres et vos courbettes… Ca m’débecte ces choses-là » Il renifla sèchement ne laissant aucun doute à ce qui allait suivre, puis il cracha de dégoût par terre avant de revenir à son interlocutrice, remarquant à peine son erreur. « Ah… Ouais…Ca aussi ça s’fait pas ici. » Il essaya alors de nettoyer avec son pied en riant un peu.
Soudainement, quand Adélia lui donna son nom il tiqua de plus belle, se raidissant en reportant aussitôt son attention sur elle. Ce geste était quasi invisible pour la noble et le mécan la regarda alors avec un large sourire. « … J’ai du mal à appeler l’gens d’la sorte, ça… J’le fais parce que sinon ça m’vaut des tours en cachots, mais sincér’ment, j’vais pas vous faire de courbettes ou aut’ conneries d’ce genre… Adelina ou Lina, ça m’plait bien c’est un beau prénom… Mais j’vais vous appeler M’dame la Rose, si vous préférez ça d’vant les aut’. » Visiblement il n’avait que faire des titres de noblesses ou du moins s’en servait quand ces derniers lui permettaient de vivre un jour de plus. Il offrit néanmoins un sourire amusé et un clin d’œil à Adélina comme s’il venait de devenir un de ses confidents proches.
Caleb avait entendu la contre-offre de la part d’Adélina et finit par sourire à cette dernière. « Tant qu’ils peuvent avoir d’quoi boire et manger, ça ira. Si j’suis dans l’coin ils s’tiendront bien… Faudra juste qu’certains aillent faire l’plein de temps à aut’ ou qu’vos serveuses l’fassent… Mais ça m’botte bien. » Il essaya de se relever en prenant appuie sur la tête du jeune homme comme s’il s’agissait d’un simple accoudoir. Morveux ria en le voyant faire, l’aidant un peu, tandis que le Mécan se redressa difficilement. « Je… Pas b’soin d’aide… Surtout pas. » Il le savait que trop bien, cette blessure l’avait déjà affaiblit et montrer qu’il l’était toujours serait une mauvaise chose aux yeux de son équipage. Certains de leur loyauté, il ne craignait pas les mutineries, mais les simples doutes et les apitoiements des autres étaient quelque chose qu’il détestait. « … Ca va l’faire, aye… »
Il s’efforça de se tenir debout, vacillant quelque peu sur ses jambes, sa tête lui tournant un instant. Il reprit appui sur les épaules de Morveux le temps de reprendre contenance. « … V’nez vous joind’ à nous pour l’restant de la journée, aye j’vous invite sur mon navire, j’vous dois bien ça ‘près tout. Vous pourrez boire c’que vous voudrez et d’mander la compagnie d’vot’ Chevalier servant. Vous s’rez mes invités. » Il lui sourit, une telle offre se refusait rarement tant elle était symbolique, c’est pour ça que Morveux se tourna vers Adélina et rajouta. « Madame, si je peux me permettre… C’est une façon assez rustre, je le conçois, qu’a le Rokvenha de vous remercier pour les soins et l’hospitalité de votre hameau… Pareille invitation est semblable à celle que vous pourrez offrir à une personne de marque en votre demeure. »
Le Mécan siffla en entendant le Morveux et lui gifla l’arrière du crâne, visiblement, il n’appréciait pas que le jeune homme parle ainsi. « ‘rrête tes conneries toi et d’embêter l’Dame et avance, va prév’nir les aut’ que j’arrive. » Morveux sourit alors et salua d’une brève courbette en direction d’Adélina avant de repartir en courant en sortant de la pièce, toujours enjoué.
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| | | Adélina
Ancien
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| Sujet: Re: Les serres alonnais [Caleb] Jeu 24 Nov 2022 - 13:35 | |
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Adélina eut un léger air dégoûté alors que le pirate cracha devant elle. Il fallait avouer que ce n’était guère le genre de comportement auquel elle était habituée. Néanmoins, elle ne fit guère de commentaire alors qu’il tentait de l’essuyer avec son pied. « Je m’en doute. Mais si j’aurais voulu que vous utilisiez mon titre ou que vous faites quelconques courbettes, je vous aurais dit mon nom avant. » C’était complètement faux, en réalité elle ne savait guère si elle pouvait lui faire confiance ou non. Mais maintenant qu’elle avait vu qui il était- ou du moins c’est ce qu’elle croyait - la baronne se sentait assez confortable pour révéler son identité. Nom qui d’ailleurs sembla le déranger légèrement, puisqu’il refusa d’utiliser son titre, ce qui, soyons honnête ne la choqua aucunement. « Peu importe. » Répondit-elle en haussant les épaules. Après, tout ce n’était pas comme si le temps qu’il avait ensemble n’était pas déjà sur sa fin et elle ne croyait pas qu’elle le reverrait un jour. « Utilisez le nom que vous préférez. Cela ne m’empêchera guère de dormir la nuit. »Le reste de la conversation fut quelque peu surréaliste pour la baronne. Voir un jeune garçon se faire traiter ainsi ne l’enchanta guère, mais elle ne fit pas un commentaire, après tout ce n’était pas réellement sa place. Ses mains se joignirent devant elle, alors qu’elle reprit la parole ; « Je vous remercie de votre invitation. » Commença-t-elle en lançant un regard au jeune garçon. « Mais avec tout le respect que je vous dois, je dois décliner cette dernière. » Après tout, il aurait été inconcevable qu’elle se retrouve ainsi sur un bâtiment mécan, et ce même si sa curiosité appelait au contraire. « Au revoir, Rokvenha. » Dit-elle en lui lançant un sourire sincère. « Je vous souhaite un bon rétablissement et bonne fortune dans vos prochains voyages. » Elle inclina légèrement la tête, une habitude qui semblait aucunement nécessaire pour le pirate avant de sortir de la pièce, laissant les deux hommes ensemble. *** Le lendemain… « Nous allons retourner à Alonna-les-trois murs demain.»« Déjà ? » S’étonna son cousin. « Je croyais que tu voulais rester plus longtemps…»« Je voulais » Commença-t-elle avant de déposer le parchemin que lui avait envoyé son oncle sur la table. « Mais je crois que l’un de mes projets nécessite mon attention.»Aubry fronça des sourcils, avant d’attraper le parchemin qu’il parcourut rapidement des yeux. « Et si j’y allais à ta place ? Cela te laissera quelques jours de plus. »« Tu ferais cela ?»« Bien entendu. Si cela te permettrait de te remettre plus rapidement. »La baronne fit un sourire triste à son cousin, elle lui serra le bras doucement, le remerciant silencieusement. « Je vais partir dans l’heure. Norian s’occupera des pirates pendant mon absence.»« Ils sont encore là ? » Demanda la baronne l’air surprise. Aubry acquiesça, un air grave au visage. « La soirée à terminer tard apparemment…»Adélina haussa les épaules ; avant de rétorquer du tac au tac « C’était un prix à payer pour la paix. Bransat n’avait pas besoin d’une attaque de ce genre.»« Et s’ils reviennent ? »« Ils ne reviendront pas. »Aubry eut un air incertain, n'osant pas demander ce qui s'était passé dans l'auberge. Il sembla se résigner, avant de s’incliner. « Alors je vais partir à l’instant.»Adélina salua son cousin, alors que ce dernier sortit de la pièce pour se mettre en route. Le reste de la matinée passa lentement, trop lentement, ce qui sembla ennuyer la jeune femme. Décidant finalement de faire quelque chose, la jeune femme rejoignit finalement les écuries pour aller faire une promenade. Elle congédia ses gardes, se disant que rien ne lui arriverait en bordure du village, avant de se mettre à marcher avec sa monture. Adélina traversa le village, tenant les montures de son destrier derrière elle. Si la jeune femme avait du mal à contenir sa peine, elle ne laissa rien paraître. Fixant droit devant elle, saluant d’un sourire accompagnée d’un mouvement de tête à ceux qui firent l’effort de l’approcher. Sans le vouloir elle se réjouissa d'avoir quelques jours de tranquilité supplémentaire, elle ne devrait pasretourner à sa vie normale tout de suite, loin de la paix que pouvait offrir la sympathique petite bourgade qu’était Bransat. Un endroit idyllique pour elle, qui avait toujours été un lieu de paix. Où elle pouvait avoir une existence presque normale. Enfin, aussi normale qu’on le pouvait lorsqu’on était noble. Elle était presque arrivée à l’entrée du village qu’elle s’arrêta net, croyant avoir aperçu une silhouette qu’elle avait rencontrée dernièrement. Adélina tourna légèrement la tête vers un homme qu’elle reconnut rapidement. Elle haussa un sourcil d’étonnement avant de lui offrir un sourire accueillant. « Je croyais que vous vouliez partir à la première occasion… » L’alonnaise se retourna gracieusement, tenant la traîne de sa robe afin de la déplacer derrière elle, faisant quelques pas pour rejoindre l’homme qu’elle venait de rencontrer. « À croire que vous ne pouvez vous passer de l’hospitalité alonnaise, Capitaine. » Sa monture laissa s’échapper un hennissement d’impatience, ce qui donna une idée à la baronne. « Vous êtes aussi à l’aise sur terre que sur mer, Rokvenha? » Lui lança-t-elle avec un sourire amusé.
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| | | Caleb "Le Rokvenha"
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| Sujet: Re: Les serres alonnais [Caleb] Jeu 24 Nov 2022 - 14:51 | |
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Caleb ne s’offusqua pas du refus de son invitation, il comprenait très bien qu’une telle personne ne pouvait se le permettre, bien qu’il aurait trouvé pareille situation assez amusante. Il sorti de la pièce à la suite de la baronne, accompagné par Morveux, essaya tant bien que mal de se rendre vers les quais. Après avoir descendu les escaliers, il aperçu les gardes à l’intérieur de l’établissement et se mit à rire un bref instant. Il s’efforça même d’avoir une certaine prestance pour ne pas paraître si affaibli à leurs yeux, sans grand succès. « Ils ont fait l’choses en grands, Morveux, t’vois ça ? Tout ça pour l’Wagyl. » Souffla alors le mécan à l’adolescent qui lui sourit en retour, lui aussi amusé. Une fois dehors, il prit le temps de souffler un peu et de prendre l’air, fermant les yeux pour en apprécier chaque bouffée. Il faut dire qu’il n’était pas passé loin de ne plus pouvoir sentir le vent frais sur son visage et de ne plus pouvoir respirer à plein poumon comme il aimait le faire. Il sembla y prendre plaisir un instant et suivit par la suite le jeune homme qui le dirigea vers les quais. La démarche boiteuse et le teint blafard, il s’approcha alors de son navire sous le regard curieux des habitants du hameau mais aussi des quelques membres de son équipages qui le virent arriver de loin. « L’Rok est là ! L’Rok est là » crièrent certains d’entre eux. Quelques mercenaires décidèrent de venir lui prêter main forte, mais aucun ne trouva preneur, Caleb les renvoyant sans vergogne sur le pont du navire. Une fois en haut, il sourit aux siens et leur annonça la nouvelle. « L’baronne paye sa tournée pour c’soir… Quelqu’un d’ent’ vous vont s’rendre à l’auberge, j’veux pas d’longues-oreilles, pas d’nabots et pas d’noirauds, que des gens normaux qui vont faire les allers et v’nus pour récupérer les commandes. C’soir on profite un peu d’calme et on verra c’que demain nous réserve l’gars ! » Les marins s’exclamèrent, satisfaits alors de pouvoir boire et manger sur le compte de la baronne. Les premiers allers retours commencèrent très tôt. Pendant ce temps, Caleb et ses officiers s’enfermèrent dans la cabine du capitaine pendant quelques minutes. Le Rokvenha leur parla de son état et qu’il n’était probablement pas en mesure de reprendre la mer sitôt, surtout qu’il venait de faire une découverte des plus intéressante. En embrassant sa pierre en mozalite il leur annonça avoir trouvé la dénommée Adélina de Lourbier, avec qui il aimerait davantage discuter car quelques informations pourraient leur rapporter gros. Les officiers étaient d’accords avec lui, mais il faudrait trouver une solution pour les hommes afin d’éviter qu’ils s’ennuient bien trop rapidement et décide à vouloir piller pour s’occuper. Ainsi pendant la soirée, le petit village fut secoué par les cris, les rires, les allers et venus des marins saouls qui ne firent pas de vagues, se tenant tous à carreaux sous la surveillance de Rocaille, Croqueuse et du Rokvenha. On entendit même des chansons pour le moins intéressantes. Certains comptant des aventures épiques et d’autres, tournées vers des membres de l’équipage, cette fois-ci c’était au tour du Capitaine de prendre. « Oooooh si vous voyez la Belle Dites-lui mes amis Qu’le Rok’ est tout fou d’elle Et qu’il s’sent puni Qu’ça n’a rien d’drôle D’se la foutre sous l’bras En cherchant de l’or Dans tout Miradelphia !
Si vous voyez la Belle Dites-lui mes amis Qu’le Rok il bande pour elle Qu’il en perd l’appétit Et même s’il nous ment Qu’il dit vouloir êt’ pendu Il a les mains qui tremblent Dès qu’il pense à son cul
Dites aussi à la Belle Qu’sa virilité Bien qu’elle soit pas modèle Elle lui est réservée Bien qu’cette foutue danseuse D’quartiers de Thaar Lui ait laissé l’valseuses Comme des petits têtards
Si vous voyez la Belle Dites-lui que s’il elle l’aime Il en sera tellement content Qu’il oubliera même L’nom du putain feu père d’ses enfants
Qu’il la fera s’sentir pucelle Qu’il sera même tout niaiseux Qu’il lâchera la bouteille Qu’il trichera plus aux jeux » *****
Le lendemain matin, le Rokvenha eu un réveil difficile entre la douleur et la boisson il mit du temps à se lever. Les autres membres de l’équipage dormaient encore et il décida de quitter le navire pur aller respirer un coup et laisser sa tête se remettre de toutes ses émotions.
Il passa au milieu des gardes qui ont dû assister à la soirée festive et les salua en riant. Il fit de même à quelques passants, davantage aux femmes qu’aux hommes, puis se dirigea vers la sortie du village, se plaçant au bord de l’eau. Il commença à retirer son eau pour inspecter la cicatrice et trempa sa main dans la rivière afin de venir la nettoyer. Soudain une voix se fit entendre derrière lui, il pivota subitement, manquant d’être emporté par son manque d’équilibre dû à la faiblesse et les restants d’alcool. « Ah…heu… Ahoy M’dame Lina. » Lui dit-en souriant, tanguant un peu sur place, la chevelure éclatées. Visiblement la nuit avait été courte, très courte. Il se frotta ensuite les yeux encore presque fermés. « … On a décidé d’passer l’nuit ici, aye… » Il retient un relent avant de cracher dans l’eau ce qui avait pu remonter sans pour autant vomir. « J’me faisais un brin d’toilettes là… » Il désigna l’eau devant lui et garda toujours son sourire. « Moi ? A ch’val ? Par l’Mère d’Mers… J’ai pour habitude d’plutôt les manger qu’les chevaucher ! » Dit-il essayant l’humour maladroit pour se sortir de ce piège tendu par la jeune femme.
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| | | Adélina
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| Sujet: Re: Les serres alonnais [Caleb] Jeu 24 Nov 2022 - 21:24 | |
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Le Rokvenha attirait définitivement sa curiosité, certes, il était un bel homme, elle ne le dénierait guère, mais il était extrêmement rare de rencontrer une telle personne. Surtout pour une baronne comme elle. Une créature, rare et unique, probablement dangereuse, et pourtant la jeune femme ne pouvait pas réellement se détacher de ce dernier. Les pirates et leurs coutumes n’avaient jamais réellement fait partie de son éducation. On lui avait dit de s’en méfier, de les éviter et que les chances d’en rencontrer un était minime. Pourtant en voilà un qui se tenait en chair et en os devant elle. Enfin, qui essayait de se tenir. À croire que la soirée avait été particulièrement amusante pour ce dernier, Adélina se demande bien comment cette soirée lui avait coûté. La baronne regarda le pirate alors qu’il avait peine à tenir debout, un sourire vint orner ses lèvres. Pour le coup, il avait l’air un peu moins sanguinaire ce matin. « Passer la nuit ici ? Ou incapable de partir d’ici ? » La jeune femme eut un air moqueur, alors qu’elle haussa un sourcil, observant le Rokvenha. Elle replaça sa cape de voyage sur son destrier avant de mettre les rennes sur la clôture, observant ce dernier pendant une seconde. « Dommage, j’allais vous proposer une promenade, mais il faut croire que vous avez perdu votre sens de l’aventure. » Doucement, la jeune femme s’approcha de ce dernier, avant de s’arrêter au rebord de la rivière.
Les deux pieds dans l’eau, ce dernier faisait réellement pitié à voir. Les cheveux en pagaille, le regard hagard. La baronne, silencieuse, porta son regard sur le pirate, observant les innombrables tatouages qui ornaient son torse nu avec intérêt. D’innombrables cicatrices en tout genre zébrait son corps, preuve d’une existence pas réellement facile. Adélina releva finalement le regard vers le Rokvenha, et lorsque leurs regards se croisèrent, elle rougit et détourna ce dernier, semblant avoir un intérêt particulier pour le sol boueux. « Comment se porte votre blessure? » Demanda-t-elle tout simplement, avant d’oser regarder cette dernière. Elle avait soudain l’impression d’avoir dépassé une limite. L’alonnaise lui fit un sourire gêné, avant de rétorquer. « Je ne devrais pas être ici. Je vais vous laisser en paix. » Sans attendre, cette dernière tourna les talons, avant de relever l’ourlet de sa robe, ne voulant pas se vautrer dans la boue ou dans la rivière.
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| | | Caleb "Le Rokvenha"
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| Sujet: Re: Les serres alonnais [Caleb] Ven 25 Nov 2022 - 9:37 | |
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C’était une situation assez étrange à observer de l’extérieur. La baronne, bien habillée et apprêtée faisait face à cet homme qui était dans un état lamentable. Il tenait à peine debout, essayant de rester stable sur ses deux jambes, ce qui semblait bien difficile. Caleb continua de regarder la jeune femme en souriant, ne se souciant pas de son état face à une telle Dame. Après tout, il n’avait que faire du regard des autres et ça depuis bien longtemps.
Le mécan avait le torse nu. Il laissa à la vue d’Adélina son corps recouvert de tatouages qui, quand on regardait de plus près lui servait de seconde peau afin de cacher les stigmates d’une vie passée dans la douleur ; Marques de coups de fouet, cicatrice de lacérations et autres blessures. Le capitaine avait sur son corps d’imposantes pièces qui recouvraient sa peau en grande partie. Dans le dos, se trouvait un navire au pavillon noir au-dessus duquel trônait une couronne, symbole de capitanat. D’autres symboles religieux pouvaient se voir sur ses flancs et ses épaules.
Il la vit le regarder et ne pu cacher un sourire amusé en la voyant faire. Il pencha la tête sur un côté puis l’autre en gardant son silence, attentif à ce qu’elle pouvait lui dire. Elle était une baronne et lui un étranger sur ses lieux, mais il savait que sa venue pouvait piquer la curiosité de la jeune femme, après tout, elle ne devait pas rencontrer beaucoup de personne de son genre. Il garda son air amusé avant de prendre la parole. « Vous êtes ici chez vous, naye ? Vous avez donc bien l’droit d’aller ou vous voulez. »
Il plongea ses mains dans l’eau avant de se frotter le corps énergiquement en frissonnant sous l’effet e la morsure du froid. « J’vais bien mieux, j’pense qu’c’est encore les effets d’l’alcool qui font que j’sens presque plus rien, mais pour l’coup ça m’va bien… Merci pour c’te tournée, héhé, mes gars l’ont bien ‘pprécié. » Il le savait ses hommes ne demandaient que ça, pouvoir s’occuper avant de s’ennuyer. Caleb en était conscient il ne devrait pas tarder à vite reprendre sa route afin que ses hommes ne commencent à perdre patience et décide de s’amuser autrement. « La nuit, jolie Rose, y’a rien qui m’retient ici et nulle part ailleurs d’abord… C’est là toutes nos différences M’dame, j’vais ou bon m’semb’ et ou m’porte l’vent, vous devriez essayé d’connait’ ce qu’est la liberté, vous verrez ça en d’vient vite appréciab’. »
Caleb le savait leur monde était bien différents, mais il ne changerait pour rien au monde sa position et celle d’Adélina. Les conventions, l’étiquette et tout autre étaient vraiment ce qu’il détestait le plus. Ne pas pouvoir faire ce qu’il voulait, dire ce qu’il pensait où aller où bon lui semblait lui paraissait pire que la mort et pour lui, les gens de la Haute, tout riches qu’ils étaient n’étaient en aucun cas libre, guère plus que leurs paysans qui les servaient à longueur de journée. Caleb avait un nom pour ça, pour le pouvoir et le manque de liberté : Le pieu noir.
« Vous savez M’dame la Rose, vous êt’ peut-êt’ bien la Baronne d’ses lieux et les aut’ vous écoutent et font l’moind’ de vos caprices, mais… Ca n’est pas êt’ lib’ les aut’ le font pas par choix et vous-même non plus d’ailleurs. Ca c’est pas l’mieux pour viv’. » Il lui sourit finissant de se laver en se secouant un peu. « Vous avez l’droit d’faire ça ? Sans vot’ chien d’garde, il est où d’ailleurs ? J’voudrai pas qu’on croit que j’vous enlève et risquer d’me prend’ une flèche dans l’dos ahah ! » Il rit de nouveau, feintant de chercher à gauche et à droite le Chevalier qui accompagnait toujours la baronne, avant de reprendre en sortant de l’eau. « Bah … Pourquoi pas, j’vous suis M’dame Lina, j’ai encore un peu d’temps devant moi. »
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| | | Adélina
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| Sujet: Re: Les serres alonnais [Caleb] Ven 25 Nov 2022 - 20:24 | |
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Elle avait à peine fait un pas que le Rokvenha l’interpella, l’arrêtant net. « Ce n’est pas le point.» Elle aurait voulu se retourner, mais elle savait pertinemment que cela serait une très mauvaise idée tant qu’il ne serait pas présentable. Après tout, elle avait déjà assez regardé. « C’est ce que demande la bienséance.» Bienséance ou pudeur? Adélina avait déjà du mal à soutenir le regard d’un homme qui la courtisait, alors le regard d’un homme à moitié nu… Cela était presque un vice… Adélina se retourna légèrement alors qu’elle entendit le bruit de quelqu’un qui plongeait ses mains dans l’eau. Incapable de relever son regard sur ce dernier, elle se mit à fixer une plante à ses pieds, tentant tant bien que mal de contrôler le rose qui montait à ses joue. « Vous me voyez ravi de vous voir sur pieds si rapidement. » Au moins, il ne garderait pas un mauvais souvenir de l’Alonna… La gêne de la jeune femme se fit de nouveau sentir alors qu’il la complimenta d’une certaine façon. Sachant très bien qu’elle ne pourrait pas éviter sa réaction, la baronne attrapa doucement le bas de sa robe pour rejoindre son étalon qui broutait tranquillement l’herbe.
Peut-être lui faisait-elle dos, mais cela ne l’empêcha guère d’écouter tout ce qu’il lui disait au sujet de la liberté. « Je sais pertinemment que je ne suis pas libre. J’ai des devoirs envers ceux que je dirige. Je leur dois ma position et pour cela je me dois de gérer ces terres avec honneur. C’est un privilège de les servir ainsi. » Oh elle savait trop bien qu’elle n’était pas libre. Être noble pouvait être une prison. Une prison dorée certes, mais qui pouvait devenir pesante rapidement si vous n’étiez pas bien entouré. Après tout, ces devoirs l’avait forcé à travailler de jour en jour, refoulant sa peine et son deuil depuis plusieurs ennéades. Et ce mal là, se faisait ressentir qu’elle le veuille ou non. Il y avait des jours où elle peinait à entendre quelconques doléances, ou se tenir devant certaines personnes et de parler de son prochain mariage par exemple, alors qu’elle n’avait même pas terminé le deuil de son premier. Les jours qu’elle avait prit pour pleurer Théodoric était nul. Adélina prit sa cape, avant de la mettre rapidement sur ses épaules, passant ses bras dans les emmanchures. « Mais contrairement à d’autres, je vis dans des châteaux, ma table est toujours pleine. Des tenues pour chaque heure du jour… Qui suis-je pour me plaindre d’un manque de liberté alors que certains de mes gens peinent à nourrir leurs familles? » Son regard se reporta vers le pirate; « Me plaindre d’un manque de liberté me semble particulièrement déplacer. » Adélina replaça rapidement sa cape, avant de placer les rennes de sa monture sur la selle.
« Aubry? » Demanda-t-elle, se tournant la tête vers le pirate. Sans attendre, la jeune femme mit le pied dans l’étrier avant d’attraper le pommeau de sa selle. D’un geste presque gracile, elle monta sur le cheval, faisant virevolter le tissu de sa robe pour ne pas s’entraver de ce dernier. « Non, il est partie à Alonna-les-trois-murs avec les termes de mon abdi…» Elle s’arrêta net comme si elle en avait trop dit avant d’hausser les épaules. « Choses peu intéressantes pour quelqu’un comme vous. » Elle s’avança un peu sur la selle, tentant de lui donner le plus de place possible sur cette dernière, avant d’enlever son pied de l’étrier. Adélina tendit la main au pirate pour aider ce dernier à monter avant de répondre. « Tant que vous me laisser diriger mon animal, non il n’y aura pas de problème. » Elle savait pleinement qu’elle courrait un risque en faisant cela, mais elle n’était plus une jouvencelle, qui plus est, elle connaissait assez bien les environs pour savoir que les risques qu’ils croisent quelqu’un étaient minimes.
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| | | Caleb "Le Rokvenha"
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| Sujet: Re: Les serres alonnais [Caleb] Ven 25 Nov 2022 - 21:23 | |
| Il s’essuya avec une de ses tuniques en riant, continuant de regarder la jeune baronne en face de lui. Amusé par la gêne qu’elle pouvait ressentir en le voyant ainsi dénudé. « L’bienséance… Mmh mmh… » Il laissa échapper un rire moqueur bien audible à cette idée. Il faut dire que le mécan n’avait aucune pudeur en règle générale, vivant sur un navire à longueur de journée il n’avait guère eu le choix que d’agir de la sorte, même s’il avait une cabine attitrée. Il se saisit par la suite d’un second haut, sec et propre qu’il enfila tout en continuant de répondre à son interlocutrice. « … Vot’ mage a fait c’qu’il fallait pour ça. Ca devrait m’tirer encore un peu un certain temps, mais rien d’bien grave. » Il finit par enfiler son haut, l’ajustant alors sur lui avant de se baisser pour se saisir de ses bottes.
« Chacun à son pieu noir jolie Rose, vous êtes celui d’ceux qui vous servent… Vous c’est tout aut’ chose, j’pense que vous êtes vous-même l’servante d’un aut’ ou d’un quelque chose… L’or et tout l’reste n’a aucune saveur dans d’telles situations, j’préfère encore crever l’dalle et êt’ sans l’sous tant que j’ai ma liberté d’agir et d’aller où bon m’semb’… Faudrait qu’vous essayez une fois dans vot’ vie, car vous risquez d’le regretter sur vot’ lit d’mort. Y’a temps à voir, tant à faire d’part vos terres. » Il enfila ses chaussures et se redressa alors, en se recoiffant. Le Rokvenha avait repris une certaine prestance, se retrouvant apprêté devant Adélina.
Il s’approcha du cheval alors, en penchant la tête aux derniers propos. « Tout m’intéresse M’dame Lina, si vous m’dérangez j’vous l’aurai fait comprend’ bien plus tôt, ‘llez y poursuivez ! Mais sachez que j’suis bien content qu’vot’ chien d’garde soit pas là, il aurait peut-êt’ pas apprécié qu’vous et moi on s’retrouve sur vot’ canasson d’la sorte. » Il s’appuya et bondit alors pour se positionner sur la selle, visiblement il savait monter à cheval ou du moins s’y placer sans trop de mal. Il ria en entendant Adélina qui souhaita mener la balade. Il n’avait pas pour habitude d’être dirigé et ne l’appréciait guère, mais pour cette fois il ferait une exception, après tout, la jeune femme valait pareil effort.
« J’vous laisse m’mener, même par l’bout du nez Jolie Rose, aye, ahah ! Profitez-en, c’est pas tous l’jours qu’on peut s’permettre de diriger l’Rokvenha d’la sorte, tant d’aut’ donzelles tueraient pour êt’ à votre place ! » Il s’installa correctement, le peu de place le força a se coller à elle et il plaça ses mains autour de la taille d’Adélina pour se tenir, avant de la lâcher en levant les mains, l’air innocent « L’bienséance, aye… Mais si j’tombe et qu’ma blessure s’réouvre j’vous laisserai vous expliquer auprès d’mes hommes pour l’coup qu’vous m’aurez porté. »
Il regarda autour de lui les environs et grimaça un peu. « J’espère qu’vous cherchez pas à m’perd’ loin d’mon navire afin d’me faire enfermer, et qu’vous allez surtout pas nous perd’ »
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| | | Adélina
Ancien
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| Sujet: Re: Les serres alonnais [Caleb] Ven 25 Nov 2022 - 23:42 | |
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Adélina écouta avec attention les dires du Rokvenha, tentant de ne pas rougir de nouveau alors qu’il utilisait de nouveau le sobriquet. Elle se demanda bien ce qu’il voulait dire par “pieux noir” avant de venir à la conclusion que c’étaient peut-être une figure pour parler des attachés péninsulaires. Puis, elle se demanda si elle regretterait réellement une vie de servitude. Elle avait été élevée pour régner. Pour prendre ce qui lui revenait de droit pour créer le bien. Elle ne connaissait rien d’autre que cela et pouvons-nous réellement regretter quelque choses que l’on ne connaissait point. « Je crois surtout que l’on vient de deux mondes différents. D’aussi loin que je me souvienne, on me disait que je serais une Dame. Que je devrais diriger. Avec les années, les responsabilités ne firent que s’accumuler. C’est aussi le coût de ma propre ambition. Je voulais Alonna et je l’ai eu. Je ne peux tout abandonner pour découvrir le monde. » Une jolie façon de dire non de nouveau. Elle ne pourrait jamais se permettre de partir ainsi, insouciante face à toutes ses responsabilités.
Il n’y a pas à dire, elle regretta légèrement son empressement à inviter ce dernier. Il était si près! Elle pouvait le sentir contre son dos alors qu’il s’installa. Elle pouvait sentir son parfum, un mélange de mer et de sueur, puis se fut ses mains sur sa taille menue qu’elle put sentir, et là, cette dernière se crispa. Sa respiration se coupa pendant une seconde, avant que ce dernier ne la relâche finalement, semblant comprendre l’effet qu’il avait fait chez la jeune femme. Cela prit bien quelques secondes avant que son coeur ne reprenne un rythme normal, et Adélina ne perdit guère de temps, en lançant sa monture à un rapide trot. L’air frais lui fouettait le visage et pour un moment, elle se sentit en quelques sortes libre, du moins jusqu’à ce que le pirate ne reprenne la parole, ce qui fit remonter une bien curieuse question; « Alors si je peux me permettre… Pourquoi suis-je l’exception? » Qu’avait-elle que les autres damoiselle n’avait pas? Après tout, le Rokvenha ne semblait aucunement perturber par son titre ou son nom.
Quant à son protecteur… « Et pourtant, cette surprotection est justifiée…» Dit-elle non sans bouger son regard de la route, signalant à sa monture d’aller légèrement plus vite. « Notre famille n’est guère appréciée dans le nord. Ma cousine, Constance, a pris de mauvaises décisions, ce qui a poussé la baronnie en guerre civile. D’un côté les Lourbier et les Chtoll, de l’autre, les Broissieux et l’armée du Roy. Inutile de dire que nous avons perdu à ce moment-là. Mon oncle, le père de Constance, mourut de peine quand il apprit la mort de sa fille. Par après, les Broissieux nous ont toujours vu comme des épines dans leur pied. Lodiaker est l’une des plus influentes Seigneuries d’Alonna et ce fut mon oncle, Ebéharde, le père d’Aubry qui prit Lodiaker par après.Il fut condamné à mort sans raison par l’ancienne baronne. Aucun procès. Que des accusations montées de toutes pièces. Mon père n’eut même pas le temps de se rendre à Alonna-les-trois-murs qu’il avait été exécuté. Ce fut particulièrement difficile pour Aubry. » Elle soupira, se rappelant l’ambiance qui s’était emparée du château à cette époque. « Mon père l’a pris sous son aile, l’anoblissant par la même occasion. Depuis ce temps, je crois que je l’ai considéré plus comme un grand frère qu’un cousin. Il a toujours été là pour me protéger et me conseiller. » La baronne sembla se crisper pendant une seconde avant de rajouter; « Et si ce n’était pas de lui. Mon souffle ne serait définitivement plus de ce monde… C’est Aubry qui m’a retrouvé lorsque l’on m’a poignardé à Diantra. » Elle balaya rapidement se souvenir de sa mémoire se concentrant sur la route, puis elle fit bifurquer ce dernier vers la droite, dans un sentier dans la forêt. Concentrée à éviter les branches, la jeune femme ne continua point son récit. Retenant certaines pour ne pas que son invité ne les reçoive en pleine figure. Puis, au bout de quelques minutes, ils croisèrent de nouveau la rivière, bien que cette vue là fut particulièrement différente. Bransat était toujours visible, mais le soleil semblait donner une toute aura. On pouvait aussi voir le port avec d’innombrables petits bateaux ainsi que le navire mecan qui semblait détonner dans ce paysage qui devrait être si typiquement nordien.
« J’ignore si l’on peut considérer cela comme loin de votre navire. Mais cette vue est loin d’être une prison. » commença-t-elle alors que son esprit semblait bien perdue dans ses souvenirs. « Ma mère m’amenait souvent ici avec mon frère…»
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| | | Caleb "Le Rokvenha"
Humain
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| Sujet: Re: Les serres alonnais [Caleb] Sam 26 Nov 2022 - 8:38 | |
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Il était bien assis sur la selle, contemplant les alentours avec un sourire gravé aux coins des lèvres. Les secousses causées par le cheval lui donnaient une drôle de sensation au niveau du ventre, tirant quelque peu sur la cicatrice encore fraîche. C’était une certitude pour lui, chevaucher n’avait rien d’agréable, il avait toujours préféré marcher ou naviguer plutôt que de monter sur cet animal qui bien souvent lui rendait bien en sentant qu’il n’était pas apprécié. Les deux promeneurs traversèrent alors différents endroits des terres de la baronne, Caleb sembla apprécier l’endroit et profita de l’air sur son visage en se laissant même surprendre à fermer les yeux. Du moins c’est ce qu’il aurait voulu faire si les branches dans la forêt ne manquèrent pas de lui décrocher la tête à plusieurs reprises, il leva ses mains en sécurité et sourit en voyant qu’Adélina en faisait de même pour lui éviter tout problème.
Quand elle évoqua son devoir de naissance, Caleb souffla longuement du nez comme lassé de telles paroles. Il entendait toujours de bonnes raisons de la part des autres pour ne pas quitter leur confort, leur vie même si c’était dans la servitude la plus totale. Pour lui, même les gens de la haute société avaient ce pieu noir auquel ils étaient enchaînés. Cela pouvait être un supérieur dans la hiérarchie sociale, un duc ou même le roy lui-même. Mais bien souvent le pieu noir désignait pour lui simplement le « pouvoir » établi par les pays et les sociétés. Et ainsi, il désignait à la fois les règles et les obligations que chacun devait à sa propre société. Exactement comme lui expliqua Adélina à l’instant. Il sourit et ponctua simplement « Aye, vous aussi êt’ enchainée à c’pieux noir, M’dame Lina. Vos obligations dû à vot’ naissance c’est ça c’qui vous retient d’êt’ lib’, jamais vous avez voulu voir c’que ça faisait d’pas en avoir d’obligations ? De d’voir rien à personne ? D’pas devoir assurer les attentes d’tout une tripotée d’personne ? »
Quand ils arrivèrent à l’endroit voulu par la baronne, Caleb descendit aussitôt du cheval en râlant un peu sur la bête, il retint même une envie de lui frapper l’arrière-train du plat de sa main et s’en mordit les lèvres pour ne pas craquer à l’idée. Puis il se retourna et vit le paysage, la rivière, le port de Bransat et surtout, il vit son navire. Il s’était tu un temps laissant Adélina parler et visiblement, elle en avait besoin, alors il ne l’avait pas coupé un seul instant. « Disons qu’j’vous laisse le faire, car ça m’plait bien, j’ai rarement eu la chance d’pouvoir discuter d’la sorte avec une donzelle d’la Haute, j’me contente bien souvent d’la compagnie de catins alors bon… J’y suis pas trop pour discuter si vous voyez c’que je veux dire. » Il ria de plus belle, d’un rire gras et graveleux. « Puis visiblement, vous-même vous avez besoin d’parler alors p’t’être qu’un gaillard qu’est juste d’passage et qui vous écoute ça peut vous faire l’plus grand bien. » Il se retourna vers elle en gardant son sourire aux lèvres.
Caleb la détailla des pieds à la tête sans une once de gêne, il ramena ses mains l’une contre l’autre et joua avec ses bagues en les faisant tourner sur ses doigts, puis il toucha celle faite d’obsidienne et mozalite et baissa le regard dessus. La pierre scintilla quelques secondes d’un rouge incandescent et le mécan haussa les sourcils un bref instant. Il avait cette fâcheuse croyance concernant cette pierre qu’elle détenait des propriétés magiques, qu’elle lui permettait de découvrir des trésors ou ce qu’il désirait le plus à l’instant ; Incapable de savoir ce qu’elle pouvait lui signaler à cet instant, désirait-il la baronne ? Ou voulait-il simplement la voir comme une personne riche, semblable à un trésor ? Il releva le regard vers Adélina et moulina de la main en sa direction. « J’ai pas tout pigé vot’ histoire j’dois l’avouer, mais j’retiens qu’vous êtes en guerre civile avec un aut’ membre de vot’ famille… Ca doit êt’ vraiment la joie les repas d’familles chez les péninsulaires… » Il ria de plus belle et comprit subitement la gravité des propos d’Adélina avant de tousser comme pour masquer son rire.
« Quand on vous a poignardé, c’était là aussi à cause d’vot’ place ? En fait, vous aut’ vous êtes guères différents des p’tits gens… Vous vous mettez d’coups de lames pour des jeux d’pouvoirs et d’contrôle, à la différence d’nous aut’ ou la majeure partie l’font pour surviv’ un jour d’plus sur cette foutu terre pour vous servir, vous et les aut’ d’la Haute. »
Il reprit alors son observation des lieux et mit sa main pour mieux apercevoir son boutre amarré au port. « Ca ira, j’pensais pas qu’on s’éloignerait autant du village, puis bon… C’est vous qui m’avez emmené là, à l’écart d’tout le reste. »
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| | | Adélina
Ancien
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| Sujet: Re: Les serres alonnais [Caleb] Sam 26 Nov 2022 - 10:53 | |
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Pour être honnête, la réaction du pirate ne la surprit guère. Pouvait-elle réellement espérer que ce dernier comprenne réellement son point de vue? Son sens du devoir? Il était un pirate, un homme typiquement épris de sa soi-disant liberté. Il ne comprendrait jamais son monde, comme elle ne comprendrait jamais le sien… « Je.. eum…» Elle s’arrêta un moment, ne sachant pas réellement quoi répondre à cette question. Était-ce quelque chose qu’elle désirait? Cette soi-disante liberté dont le pirate lui parlait? Difficile d’y répondre, puisque cela ne lui avait jamais réellement effleuré l’esprit. « Peut-être… Je ne me suis jamais posé la question car cela serait impossible. Je ne peux pas partir. » Elle haussa les épaules avant de reporter son attention sur le pirate. Du moins, jusqu’à ce qu’il fasse une remarque sur les catins. La jeune femme ne put s’empêcher de cacher de nouveau sa gêne. Elle savait que beaucoup d’hommes allaient voir les filles de joies, trahissait leurs femmes qui les attendaient à la maison, tout comme beaucoup de femme, même les nobles prenaient amant dans le dos de leur mari. « Je… Disons que oui, je vois bien l’idée… » Enfin, elle n’avait guère besoin de dessin. Ce concept était très différent et surtout très difficile à imaginer, elle qui n’avait jamais eu d’autres hommes que son mari. Elle resta pensive un moment, se demandant si elle devait poser la question qui lui brûlait les lèvres. « Donc, vous n’avez aucune femme qui vous attend chez vous? Pas même votre seconde? » Après tout, cette dernière s’était montrée particulièrement protectrice envers ce dernier, comme elle l’avait fait pour Théodoric. La jeune femme bougea finalement son pied avant de glisser doucement de la selle, mettant finalement pied à terre pour rejoindre l’étranger. Généralement elle aurait eu de l’aide, mais ne voulant guère répliquer l’étreinte qui s’était produite sur son destrier, elle se dit que mieux valait se débrouiller toute seule.
Ses doutes quant à ses connaissances sur la péninsule se confirmèrent, alors qu’il tentait un maladroit résumé de la guerre du Nord. « Non, aucunement. Notre famille est tissée extrêmement serrée. Si l’un doit bouger ciel et terres pour l’autre nous le ferrons. Disons que nous étions en guerre contre une autre famille, ce qui nous a presque décimés. De toute ma famille, ne reste plus qu’Aubry et mon oncle Charles. Les autres ont rejoint Tyra. » Familia Omnia Supra. Une devise très représentative du clan Lourbier. La famille était d’une importance capitale pour eux, et c’était aussi impressionnant de voir à quel point ils étaient soudés. « Quant à ma blessure, non, ce n’était pas relié à la baronnie.» Adélina lissa du plat de sa main le taffetas de sa robe, ne remarquant guère l’intérêt avec lequel le mecan la regardait avant de s’avancer pour se mettre aux côtés de ce dernier, regardant à son tour le paysage devant eux.« Disons que la sœur de mon mari n’était guère enthousiaste à ce que je rejoigne sa famille. » Son air devint grave, alors que son regard s’obscurcit. « Enfin, feu mon mari devrais-je dire.» La jeune femme soupira alors que son regard se porta au sol, clairement dérangée. Elle avait beau être à nouveau fiancée à un autre homme, cela ne changeait guère le fait que Théodoric avait toujours son coeur. La baronne secoua la tête, comme pour se débarrasser des sentiments qui remontaient avant de hausser les épaules; « J’aimerais vous dire que nous sommes tous des êtres sans vices, mais c’est complètement faux. Si certains l’ont fait pour survivre, d’autres le font pour conquérir ou pour garder un contrôle. À ce moment-là, c’est aux gens de déterminer qui ils veulent à leur tête. » Du moins, c’est ce que croyait la baronne. « Si vous voulez retourner au village ce n’est guère un problème. Vous n’étiez aucunement obligé de m’accompagner. Je ne vous en aurais pas tenu rigueur. » Dit-elle en lui faisant un sourire rassurant.
Dernière édition par Adélina de Lourbier le Sam 26 Nov 2022 - 20:19, édité 1 fois |
| | | Caleb "Le Rokvenha"
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| Sujet: Re: Les serres alonnais [Caleb] Sam 26 Nov 2022 - 18:32 | |
| Il semblait apprécier ce moment à sa juste valeur, lui qui n’avait jamais eu pareille occasion de discuter avec un membre de la haute société péninsulaire. Il se laissait porter par l’instant et s’installa au sol, contre un arbre, les bras reposés sur ses genoux. Il savait très bien pourquoi il appréciait cet instant, au-delà de son interlocutrice, il savait que plus il la faisait parler et obtenait des informations plus la récompense promise par la princesse de la chair serait grande et c’est ce qui semblait le poussait à se satisfaire de la discussion. Il regarda Adélina en l’observant avec attention et l’écoutant.
Elle était une belle jeune femme, il n’en doutait pas, mais elle n’était clairement pas le genre de femme qui pouvait l’intéresser. C’était une Dame et ce genre de femme se devait d’être courtisé ou du moins, comme l’était la coutume en péninsule, mariée pour diverses raisons politique. C’était bien trop compliqué et à l’opposé des standards du marin qui lui ne prenait jamais le temps d’apprendre à connaitre une femme, il se contentait d’aligner les sommes demandées et de passer du bon temps, rien de plus. Cependant il garda son attrait pour les femmes et ne retenu aucunement son regard sur celle qui lui faisait face, bien qu’elle fût cachée sous d’épaisses couche de vêtements.
Quand la baronne évoqué la vie sentimentale du Rokvenha il laissa éclater un rire sincère et bien audible. « Avec Croqueuse ? Par l’Mère des Mers… Jamais d’la vie ! AHAHAH ! C’est ma s’conde, rien de plus et j’aurai l’même comportement pour elle… Vous m’parlez de votre famille et vous m’dites êt’ soudés entre vous… Les hommes et l’femmes qui sont sur l’navire que vous voyez au loin, c’est ma famille… On a pas l’même sang, pas l’même parents, mais… Nous sommes tous sous l’même galère et si l’un d’eux souffre, les aut’ aussi. Avec tout c’qu’on a vécu et traversé… » Il offrit un sourire courtois avant de poursuivre. « Et naye, aucune donzelle pourrait dompter l’Rokvenha, j’pense aussi qu’aucune n’est interessée, mais ça… C’est une toute aut’ affaire ! » Il se mit à rire. Quelle idée ! Lui, le Rokvenha, en couple et attaché à une seule femme, cette idée lui arracha un rire et en même temps un frisson de dégoût. Peut-être que certaines femmes l’avaient voulu et l’espéraient, mais il n’en savait rien, il se contentait depuis toujours de changer de femme à chacun des ports qu’il visitait. « Et vous ? Mmh… Une baronne comme vous, même si feu vot’ époux n’est plus… J’me doute que ça va pas durer, vous devez avoir une tonne d’courtisans qui attend’ leur tout devant vot’ porte, j’me trompe ? » Il fronça le sourcil, l’air intéressé par les réactions et la réponse de la baronne.
Il cala sa tête contre le tronc de l’arbre et ferma ensuite les yeux, continuant de savourer l’instant. « J’m’y plais bien avec vous, aye, j’aurai l’temps de retourner à mes occupations et de reprend’ la mer, ça m’manque mais j’l’apprécierait davantage d’la sorte… » Il se redressa quelque peu et en plantant son regard dans celui d’Adélina prit un ton plus sérieux. « J’me doute que vous pouvez pas, mais c’est l’principe de se défaire des chaînes du pieu noir, d’faire ce que not’ cœur nous dicte et pas les aut’… V’nez avec moi, j’vous montrerai aut’ chose que vot’ lopin d’terre et c’qu’est la véritable vie un temps. Promis j’vous ramène sans une mèche décoiffée !» Il lui sourit semblant amusé à l’idée.
Au fond de lui, il s’en doutait, la réponse serait négative, mais il se devait de lui demander. Il manquait cruellement de temps pour récolter le maximum d’informations nécessaires et demandées par Maralina. Ses hommes n’attendraient pas éternellement dans le calme et il se devait de trouver un moyen d’avoir plus de temps avec cette baronne. Sa demande ne lui paraissait pas si incroyable à première vue, il fallait s’essayer, peut-être que la baronne serait intéressée par un peu d’aventure dans sa vie.
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| | | Adélina
Ancien
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| Sujet: Re: Les serres alonnais [Caleb] Sam 26 Nov 2022 - 20:25 | |
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Sa remarque sembla amuser le pirate, qui ne put s’empêcher d’éclater de rire. Au moins, cela confirma que l’elfe et ce dernier n’était pas ensemble, mais il lui expliqua bien vite pourquoi cette dernière avait été aussi protectrice avec lui lorsqu’il était inconscient. À croire qu'eux aussi, était soudé. « L’on ne sait jamais ce qu’il va arriver… Je serais curieuse de rencontrer celle qui réussira à vous dompter. Ou peut-être devrais-je lui donner quelques conseils ? Après tout vous l’avez dit vous-même, que je vous menais sur le bout du nez… » La jeune femme lui lança un sourire amusé, consciente que cette familiarité ne devait pas réellement être attendu par le pirate. Puis, Adélina eut une grimace avant de faire volte-face. Elle avança vers la rivière, avant de se croiser les bras. Son regard bleuté fixant un point au loin. « Il venait à peine de mourir qu’ils essayaient déjà. » Elle aurait voulu avoir un ton confiant, voulant montrer le dégoût que ces soi-disant courtisans lui avaient inspiré, mais il entendrait la peine. Cette peine toujours prenante, toujours là à chaque fois qu’elle pensait à lui ou à leur enfant à naître. Adriano lui avait dit qu’elle ne l’oublierait probablement jamais, et elle savait que c’était vrai. Jamais elle ne retrouverait ce qu’elle avait partagé avec le fils du Marquis de Langehack. Adélina avala difficilement sa salive, dos à lui, elle pouvait enfin se permettre de laisser paraître un quelconque signe de faiblesse. C’était indéniable, elle aimait toujours Théodoric, et il lui manquait terriblement. Ses mains se resserrèrent sur ses bras, semblant chercher un quelconque réconfort et pourtant, aucune larme ne coula. Pour être honnête, elle se demandait encore s’il lui en restait… « Mais en effet, des événements se sont produit ne me laissant pas le temps ni la luxure d’attendre trop longtemps. Je suis déjà promise. D’ici la fin de l’année, je ne serais étonnamment plus baronne, mais Duchesse de Soltariel. » Certes, ils restaient encore quelques aspects à négocier et à voir, mais la demande avait été fait et elle avait accepté. C’était un très bon parti. Excellent même. Chose qui l’avait profondément surprise. Jamais elle n’aurait cru qu’un homme tel qu’Adriano pourrait s’intéresser de près ou de loin à elle. Mais la jeune femme aurait été bien sotte de dire non à un homme aussi puissant, qui avait une certaine affection pour elle, qui plus est. Ses mains se serrèrent un peu plus sur ses bras alors qu’elle était toujours de dos au pirate, son regard perdu dans les petites vagues de la Sirilya. « J’ai encore du mal à réaliser qu’il m’a choisi pour être honnête. »
La baronne expira doucement, avant de reprendre une expression un peu plus légère, c’était un sujet beaucoup trop sensible pour aller plus loin, ou en parler plus. L’Alonnaise se retourna finalement vers le Rokvenha, l’observant alors que ce dernier s’était installé contre un arbre, lui mentionnant qu’il appréciait bien sa compagnie, ce qui la fit humblement sourire. « C’est réciproque. » Répondit-elle tout simplement. Il avait beau être rustre et quelques fois cinglant, mais c’était quelqu’un qui apportait une espèce de vent de fraîcheur. Qui plus est, il la respectait assez pour ne pas la considérer que comme une pièce de viande, ce qui était rafraîchissant en soi. Mais soudainement, l’expression du pirate changea pendant une seconde, devenant beaucoup plus sérieuse alors qu’il l’invitait de nouveau sur son navire. Adélina supporta sans problème son regard, l’écoutant avec attention. Elle eut un léger sourire triste alors qu’il renouvelait son invitation. D’une certaine façon, la jeune femme admirait cet amour pour la mer, cet amour pour la liberté. Mais tout cela n’était pas pour elle et jamais elle n’abandonnerait de plein gré ses devoirs. « Je vous remercie de votre invitation, mais je dois la décliner de nouveau. » Ses mains se rejoignirent sur son bas-ventre, avant de reprendre la parole ; « Je suis consciente que vous ne le comprendrez jamais. Mais il y a trop de facteurs qui me retiennent ici. »
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