L’Isle de Méca est un repaire de brigands et autres forbans qui ont décidé de faire des mers leurs territoires. Impitoyables hommes et femmes qui ne jurent que par l’or et qui ne souhaitent rien de plus que s’enrichir en étant couronné de gloire en œuvrant sur les flots. La société mécane est tout de même organisée et gérée, bien qu’une certaine liberté régît les habitants. Le Conseil Mécan, constitué des plus grands seigneurs sert d’autorité sur ce petit bout de terre perdu en pleine mer.
Le Conseil est là pour maintenir l’ordre et la discipline parmi ces individus en établissant les règles et les codes à suivre, pour éviter que les nombreux équipages ne se marchent dessus ou viennent à s’entretuer pour quelques souverains. Cependant, s’ils sont avant tout perçus comme des héros pour la majorité des marins, les membres du conseil font en sorte de garder la main mise pour ne pas être prit au dépourvu.
Car à Méca, c’est le mérite et la gloire qui prime. Avec tout ça, un marin peut devenir plus influent, être rejoins et monter sa propre flotte et par la suite commencer à devenir lui aussi un de ces héros. Pour les Seigneurs en place, il est primordial qu’aucun des marins ne soit plus influent ou plus puissant qu’eux.
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Depuis quelques temps une rumeur circulait à Méca, dans les tavernes et les ports principalement. On entendait des histoires parlant d’un marin qui aurait réussi à conquérir une rose, La Rose. Si pour la majorité de ceux qui tendaient l’oreille ce n’était là encore qu’une histoire bonne pour les enfants, certains y voyaient là une métaphore plus sérieuse. En effet, le nom du Rokvenha était connu de certains sur l’île et les descriptions données dans l’histoire rappelaient à d’autres les terres d’une baronnie bien connue de la Péninsule ; Alonna.
D’une simple histoire sont nés quelques racontars peu raisonnables. Certains faisant rire à gorge déployés comme l’idée de voir le Rokvenha devenir péninsulaire et épouser une baronne. Mais d’autres, plus probables et citées à demi-mot. Le Rokvenha aurait-il réussi à capturer une noble influente de la péninsule ? La Baronne d’Alonna elle-même ?
Rien de concret et les jours passèrent sans que l’on puisse confirmer les dires des uns, ou réfuter ceux des autres.
Puis un autre jour arriva et de part la mer un équipage accosta accompagnait des vagues en provenance de la Péninsule. En son sein d’anciens camarades mécans tous heureux de retrouver leur terre et leurs habitudes qu’ils croyaient perdues. Il faut dire que quelques jours auparavant ils étaient encore dans les geôles d’un seigneur attendant de savoir quel sort leur serait réservé.
Mais finalement, les voici et ils avaient avec eux un message qui redonnerait de quoi causer aux habitants.
Ces marins se disaient d’anciens prisonniers d’Adriano, duc de Soltariel, et que ce dernier leur avait fait la grâce de les libérer dans un unique but ; Faire passer un message important au Rokvenha. Les mécans avaient donc cherché le capitaine durant plusieurs jours, sans réels succès. On leur disait que le Wagyl Noir avait prit la mer sans dire où il allait et qu’aucun ne savait quand il rentrerait.
Si la majorité des gens ne demandaient pas plus à ces pauvres marins d’autres plus curieux les firent parler davantage afin de savoir pourquoi un tel homme cherchait à contacter le Rokvenha. Était-ce pour un contrat ? Peu probable aux vues de la réputation qu’avait le duc au sein de l’ile pirate, bien connu pour faire la chasse aux forbans.
Non, il se disait, après plusieurs bouteilles d’alcool gracieusement offertes que le duc en question voulait faire passer une missive scellée de la plus grande importance au capitaine.
De tels propos ne tarda pas à remonter aux oreilles de ceux qui les avaient déjà laissaient trainer auparavant et qui réfléchissaient bien mieux que la majorité du peuple mécan. Entre l’histoire de la Rose et celle d’une demande si urgente de la part d’un Duc, tout ne pouvait qu’être vrai du moins quelque chose se passait concrètement et il fallait en avoir le cœur net.
Ainsi, pour garantir leur statut au sein de la société, les Seigneurs qui étaient de ceux qui avaient prit ces racontars le plus au sérieux, commencèrent à se questionner et dans l’ombre décidèrent qu’il était préférable d’agir pour connaitre la vérité sur toute cette histoire.
Aucun n’homme ne fit de mal aux porteurs de missive envoyés par le Duc et il fut même ordonné dans la plus grande discrétion de rapidement retrouver le Rokvenha afin que ce dernier puisse mettre la main sur ce pli scellé.
Les Seigneur veille au grain, comme il se dit dans le jargon marin, car pareille nouvelle serait semblable à une tempête qu’ils ne pourraient pas être en mesure de passer s’ils ne s’y préparaient pas correctement.