Fin de trêve [solo]

C’était la première fois depuis de longues ennéades qu’Aegden revêtait son armure. Il prit une seconde pour observer son reflet dans le miroir de sa chambre. Quelque chose d’imperceptible avait changé dans son regard. Physiquement pourtant, son visage n’était pas tant changé. Quoi que…Avait-il toujours porté ces quelques rides discrètes autour de ses yeux ? Avait-il toujours eut des fossettes aussi prononcées ? C’était diffus, imperceptible pour qui ne le connaissait pas. Mais d’autre ne s’y tromperaient pas.

Alors qu’il s’était perdu dans ses réflexions, deux menottes douces entourèrent délicatement sa taille. Le menton délicat de sa femme se posa sur son épaule.

-Voilà mon mari qui repart une fois de plus. Constata Sirthaliel.
-Je ne fait que reprendre mes fonctions. Le soldat se retourna, face à son épouse à laquelle il vola un bref mais tendre baiser. Les dangers de la Prime œuvre attendrons je te le promet.

Elle ne répondit rien, bien qu’elle n’ait pas l’air tout a fait convaincue. Mais, elle se contenta de passer une main dans ses cheveux roux.

-Revient vite. Souffla-elle.

 

 

-Mainyth Aegden.

En s’approchant de la caserne de l’armée royale, quelques minutes plus tard, un soldat qu’il croisait ne manqua pas de le saluer, d’un mot et d’un poing solennel frappé en salut militaire.

-Repos soldat. Aegden rendit son geste à celui qui venait de l’interpeler avec la même déférence.

-C’est bon de te revoir.
-De même.

Et le soldat de prendre la peine d’accompagner son supérieur jusqu'à leur caserne. Visiblement le mot de son retour officiel avait passé, phénomène oh combien typique de la curiosité irrépressible des anehdelle, et lorsqu’ils avaient passées les portes du petit groupement de bâtiments, pas mal de soldat se trouvaient là curieux et désireux de retrouver leur chef. La vie suivait son cours, et tous ne se stoppèrent pas, mais nombre prirent malgré tout le temps de le saluer voir de s'attrouper et Aegden s’en trouva passablement surpris, ne s’attendant pas à une liesse de la sorte. Mais son camarade posa sa main sur son épaule avec un sourire empreint de chaleur.

- Tu ne pensais quand même pas qu’on allait pas célébrer un peu le retour de notre Mainyth quand même ? Trois ans parmi nous, c’est peut, mais tu n’as plus à prouver ta place parmi nous.

- Après les nouvelles de ce que vous avez fait en Aduram, certains ont même commencé à te donner des surnoms. Fit remarquer un autre. Certains plus ou moins inspirés que d’autres. Ajouta-t-il pensivement

- Á Alëccomaïca ! lança un soldat.

Et visiblement, le jeu de mot, désignant à la fois le vent déchainé et son arme de prédilection, la lance, plût d'avantage que les autres idées qui avaient dût fuser au sein de la milice royale et celui là fut adopté. Quelques-uns le reprirent même d’une clameur enjouée.

Rappel de l'armure: