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 Fiiriel Norionil, Intendant de Malereg [Terminé]

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Fiiriel Norionil
Elfe
Fiiriel Norionil


Nombre de messages : 5
Âge : 38
Date d'inscription : 23/03/2024

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  997 ans
Taille
: 1m90
Niveau Magique : Maître.
Fiiriel Norionil, Intendant de Malereg [Terminé] Empty
MessageSujet: Fiiriel Norionil, Intendant de Malereg [Terminé]   Fiiriel Norionil, Intendant de Malereg [Terminé] I_icon_minitimeVen 12 Avr 2024 - 23:29


Identité
Nom/Prénom : Fiiriel Norionil
Âge/Date de naissance : 997 ans (selon l'âge comptabilisé en l'an 21 du XIème cycle). Sa naissance remonte à l'an 23 du Xème cycle.
Sexe : Masculin
Race : Elfe Taledhel
Faction : Cités d'Anaëh
Langue parlée : Elfique
Alignement : Loyal Neutre
Liens notables : /

Particularité : /

Métier : Intendant de Malereg (futur Seigneur Protecteur)
Classe d'arme : Magie des Ombres


Possessions & Equipements :

S’il est coutume de considérer que les elfes d’Anaëh n’ont pas de possessions propres et que toute propriété est commune à la cité et partagée équitablement entre tous, il semble qu’à Malereg, le partage soit plus équitable chez certains que d’autres. A Malereg, la prédominance des vieilles lignées se maintient grâce au système de l’héritage : les biens transmis au fil des générations dans les familles anciennes entretiennent, chez ceux qui en sont issus, une forme de richesse qui ne dit pas son nom. De la lignée maternelle des Larethiën, Fiiriel a hérité d'une somptueuse demeure, d'objets précieux et de livres anciens, ainsi que d’un grand nombre de tenues d’apparat. En outre, une impressionnante collection d’armes orne les supports muraux de la résidence familiale. La plupart sont des armes d’apparat, destinées à briller lors des cérémonies plutôt que sur le champ de bataille, les Larethiën ayant toujours été plus portés sur les arts oratoires que sur l’usage de la violence.
De son père, Fiiriel devait conserver la demeure où lui-même vit le jour au début du Xème cycle. Celle-ci a toutefois disparu lors du démantèlement de la cité.
Ses parents lui ont offert à la fin de son cursus académique classique un sceptre en bois d’ébène ouvragé orné à l’extrémité d’une tête d’aigle en ivoire ; ce dernier lui sert depuis de focaliseur.

Apparence :

L'apparence de Fiiriel est marquée par la dignité et la prestance typiques des elfes des cités. Ses yeux d'un bleu pâle sont encadrés par des sourcils épais qui confèrent une certaine sévérité à un regard souvent perçant et scrutateur. Ses cheveux argentés, longs et soyeux, tombent librement autour de son visage. Mesurant 1m90, Fiiriel a la haute stature des elfes mais n'est clairement pas le plus grand de ses semblables ; il compense toutefois cet aspect par un port altier et une allure savamment étudiée qui lui permettent de capter l’attention lorsqu’il entre dans une pièce.
A l'approche du premier millénaire, il porte les premiers signes du vieillissement lié à un âge que l'on peut qualifier de respectable chez un elfe. Ses traits ont perdu de leur finesse et se durcissent, son corps devient sec et noueux. Nulle fatigue n'en ressort toutefois ; il semble au contraire animé d'une forme d'énergie nouvelle, celle de la sagesse et de l'expérience.

  • Taille : 1m90
  • Couleur des yeux : bleus
  • Couleur des cheveux/pilosité : argentés


Personnalité :

Fiiriel est un elfe cultivé, versé dans l'histoire des peuples et du monde. Amateur d'art, il apprécie la beauté et le talent, mais il méprise les divertissements futiles. Autrefois frivole, naïf et volontiers rieur, les années d'études, les épreuves vécues et l'approche de son premier millénaire l'ont rendu austère.
Pragmatique, il jette sur le monde un regard froidement lucide. Sans renier son attachement pour la forêt d'Anaëh, il rejette les idéaux utopiques des Noss, considérant que leurs valeurs sont dépassées et impraticables dans le monde actuel. Il pense en outre que les elfes des cités eux-mêmes peinent à couper définitivement le cordon avec les traditions anciennes. Pour lui, le peuple d’Anaëh est encore trop tourné vers son passé, et cela l’empêche de s’accomplir et de se préserver des menaces du monde extérieur.
On aurait tort toutefois de penser qu'il n'est pas aussi pieux que les autres. Comme tous les elfes, Fiiriel vénère la déesse Kÿria et recherche l'harmonie et l'équilibre en toute chose ; il pense cependant que ce but ne sera atteint qu'en poursuivant l'expansion des cités, toute autre voie menant inexorablement vers le déclin.


Capacités magiques :

Fiiriel se montre volontiers critique à l’égard des magiciens érudits qui, amoureux de la théorie, pratiquent l’étude pour l’étude. A ses yeux, la magie ne trouve sens que dans l’usage qu’on peut en faire. Il est un technicien, et en est fier ; il oublie volontiers que ce sont ses longues années d’apprentissage académique qui forment le socle sur-lequel il a pu bâtir sa technique.

Lorsqu’il incante, Fiiriel tend généralement son focaliseur - un sceptre en bois d’ébène ouvragé orné à l’extrémité d’une tête d’aigle en ivoire - en direction de la cible, comme le parfait prolongement de son bras.

Parlons tout d’abord des classiques. Comme la plupart des Ombromanciens, Fiiriel connaît les ficelles qui lui permettent de manipuler les ombres et abolir la lumière. Pour s'emparer du vide qui caractérise l’ombre, il doit d’abord vider son esprit pour mieux se projeter dans le néant. Telle une main invisible agitant des fumées, il disperse les rayonnements lumineux, chassant la lumière pour laisser place à l’ombre. L’usage le plus simple qu’il puisse en faire sur le champ de bataille est de plonger les troupes ennemies dans le noir. Il dédaigne toutefois cet usage qu’il juge bien trop réducteur et simpliste ; par ailleurs, il ne saurait l’employer contre toute une armée, le sort devant être localisé dans un rayon relativement restreint.

La technique de Fiiriel trouve ses lettres de noblesse dans sa maîtrise des lois de l’entre-deux-mondes. Le magicien ne s’aventure pas au-delà des limites du seuil du plan des ombres, mais l’entre-deux est son terrain de jeu fétiche. Ses incantations étirent l’espace entre le vide et la matière comme on déchirerait un voile. Il créé ainsi des portails donnant sur des corridors intangibles, qui lui permettent d’échapper à ses ennemis ou de franchir des obstacles physiques. Avec le temps, il a développé d’autres formes d’usage que la simple téléportation personnelle : ces chemins de traverse peuvent être utilisés par des troupes alliées aux fins de surprendre l’ennemi. Fiiriel n’en abuse pas cependant ; la traversée de ces tunnels fantômes les placent, lui et les siens, à la merci de ce qui vit de l’autre côté, dans le plan des ombres. Il a donc développé un tout autre usage à ces portails : en incantant au bon moment, il peut créer de véritables boucliers absorbant les projectiles ennemis. Lorsqu'il en a le temps, il peut même tisser le fil du chemin à suivre sous la forme d'une boucle, de sorte que les projectiles, une fois leur trajectoire accomplie dans l'entre-monde, réapparaissent dans le plan terrestre en fonçant tout droit vers l'adversaire ; ce tour de passe-passe nécessite toutefois une préparation préalable que Fiiriel ne peut improviser dans le feu de l'action, aussi se contente-t-il la plupart du temps de faire tomber les flèches, javelots et autres armes de jet dans les méandres de ses portails d'ombre, d'où ils ne ressortent jamais.
Il a également acquis la capacité d'attirer un ennemi dans un portail. Il ne peut y parvenir toutefois qu'en se trouvant lui-même dans l'entre-monde et en saisissant physiquement son adversaire au travers du portail pour l'y entraîner avec lui. Cet usage est donc peu commode sur un champ de bataille face à des troupes nombreuses, et Fiiriel n'y a généralement pas recours.

Enfin, s’il n’a jamais expérimenté cet usage sur un champ de bataille, Fiiriel s’essaye régulièrement au façonnage des créatures d’ombre. Projetant sa conscience au bout de son focaliseur tel un peintre maniant le pinceau, il élabore la silhouette de familiers qu’il invoque et renvoie à volonté. Il se montre toutefois discret sur cet usage de l’Ombromancie, méconnu et mal compris par les profanes ; à ce stade, celui-ci reste un objet d’étude que le mage entend perfectionner afin d’en tirer les meilleurs avantages.


Histoire

I - Au commencement

A l’instar des Adantar, des Tindanen et des Dorvaniel, les Larethiën revendiquent une ancienneté qui remonterait à la fondation de la cité de Malereg, et ses membres y ont régulièrement occupé des responsabilités. Les Norionil, quant à eux, semblent avoir toujours gravité dans les hautes sphères de la cité de Rindanim. C’est de l’union de ces deux prestigieuses lignées que naîtrait Fiiriel, fils d'Ungarion Norionil et d’Aelinoril Larethiën.

Fiiriel vit le jour au sein de Rindanim au début du Xème cycle, et dès son plus jeune âge, il fut destiné à une vie d'apprentissage et de service, héritant des traditions et des responsabilités de sa famille, dans l’une des rares cités elfiques qui continue de promouvoir une forme d’aristocratie familiale.

Sa naissance intervint dans une période relativement paisible dans l'histoire des elfes. De ses cent premières années, il n’y a pas grand-chose à dire et lui-même n’en garde que peu de souvenirs, si ce n’est qu’elles furent heureuses ; elles sont semblables à celles de la plupart de ses semblables et il grandit dans une confortable insouciance, à observer le monde d’un regard candide, laissant s’écouler les années avec la tranquille assurance que la légèreté qui rythmait son existence ne connaîtrait jamais de fin.


II - L’apprentissage

À l'âge de 127 ans, il fut repéré par des précepteurs de l’académie d’Alëandir en visite à Rindanim qui décelèrent chez lui une sensibilité naturelle pour la magie. En dépit d’un caractère un brin frivole, que les mages sauraient mater avec le temps, il lui fut offert l’opportunité d’intégrer la prestigieuse institution dirigée par le célèbre Caranthir. Fiiriel ne se rappelle plus aujourd’hui s’il accepta de bonne grâce de s’y rendre, ou si son choix fut imposé par sa famille. Toujours est-il qu’il rejoignit la cité royale d’Aleändir et entama une longue formation, qui se poursuivait bien au-delà du cursus classique.

Pendant vingt ans, il étudia les pratiques de base et les théories magiques, le socle commun à tout mage qui se respecte. C’est à l’issue de ce premier apprentissage qu’il lui fut demandé de choisir une voie de spécialisation pour la poursuite de ses études. De nature curieuse, et déjà désireux de ne pas se fondre dans la masse, il opta pour l’une des disciplines les plus mystérieuses qui soient : la magie des ombres. Le domaine le fascinait : le peu qu’on en savait laissait imaginer des potentialités vertigineuses, et l’on en savait si peu ! L’art des ombres était une friche à déboiser, un domaine à conquérir. Pendant les 130 années d’étude du cursus classique qu’il passa sous le contrôle d’un référent, Fiiriel absorba les connaissances que ses prédécesseurs avaient accumulées sur le sujet pendant des siècles, mais l’essentiel de ce qu’il y avait à apprendre sur la magie des ombres était essentiellement une liste de questions demeurées sans réponse, associées à une immensité d’hypothèses non-vérifiées. A l’issue de son cursus, Fiiriel n’était pas rassasié ; contre l’avis de ses parents, qui souhaitaient le voir revenir à Rindanim plutôt que de prendre la poussière entre des rangées de grimoires à se perdre dans un domaine d’études dont on ne cernait pas bien l'utilité pratique, Fiiriel décida de prolonger son internat à Aleändir. Il y poursuivit ses travaux, désormais dans une relative autonomie, associant à la théorie une expérimentation pratique, en veillant toujours à ne jamais dépasser certaines limites. La magie était capricieuse et dangereuse, et son étude nécessitait de progresser par petits pas ; combien d’histoires avait-il entendues tout au long de son apprentissage, dans-lesquelles des arcanistes trop téméraires avaient commis l’erreur de sauter une étape ?


III - La révélation

Hors les murs d’Aleändir, le monde vivait, et Fiiriel l’avait quelque peu oublié. En 300 du Xème cycle, les tensions se ravivaient entre les elfes des forêts et les elfes des cités. Fiiriel en entendait vaguement parler ; lui-même avait éprouvé une certaine attirance pour les idéaux prônant un retour aux racines elfiques. L’étude du passé de son peuple l’avait parfois conduit à juger sévèrement le mode de vie des citadins. Toutefois, en 300, l’assassinat du roi Glorfindel par empoisonnement fit naître des rumeurs diverses quant à l'auteur présumé du crime. En effet, le jour-même, un elfe d'apparence monstrueuse avait été tué par la garde dans les rues d'Alëandir ; beaucoup se rangèrent à l'avis qu'il s'agissait de l'empoisonneur. Les raisons de son apparence monstrueuse firent débat, à une époque où les elfes d'Anaëh ne connaissaient encore rien des terribles drows. Au milieu des spéculations, certains firent un douteux parallèle entre l'apparence de l'assassin et une malédiction provoquée par les clans Noss. Les prémices de tensions naissantes entre elfes des cités et elfes des forêts se faisaient sentir, et le regain de défiance qui en résulta à l’égard des Noss incita Fiiriel à dissimuler ses sympathies.

Grand bien lui en fit, car les tensions n'étaient pas parties pour s'apaiser. La situation allait s’embraser pour de bon cent ans plus tard, lorsqu'une véritable guerre ouverte éclata entre les clans des Noss et la plupart des cités elfiques. Le conflit fut particulièrement violent à Rindanim, où le propre père de Fiiriel, Ungarion Norionil, fut pris dans une embuscade et sauvagement mis à mort.

La mort de son père agit chez Fiiriel comme un révélateur qui devait ébranler ses convictions les plus profondes. Il s’était toujours figuré un monde figé dans une tranquille éternité ; il réalisait qu’il n’en était rien. Les choses n’étaient pas immuables, et la manière dont il avait mené jusqu’à présent son existence s’en trouvait remise en cause : à quoi avaient servi ses années d’étude, s’il ne pouvait les employer à oeuvrer à quelque chose d’utile pour les siens ? Pourquoi étudier de la théorie pour ne rien en faire ? Il s'arracha à la contemplation béate d'un monde faussement harmonieux pour en discerner soudainement toute la laideur.

Il sut, ce jour, que rien n'était acquis et qu'il fallait se battre pour conserver ce qui en valait la peine.

Il quitta l’Académie pour rejoindre sa mère. Devenue veuve, Aelinoril Larethiën avait quitté Rindanim pour regagner Malereg, sa cité natale, et y occupait une place au sein du Conseil. Elle l’enjoignit à entrer en politique à son tour, arguant que ce serait là sa meilleure chance de servir sa famille et son peuple. Mais la guerre entre citadins et clans Noss faisait rage, et Fiiriel éprouvait en ce temps un sentiment que son cœur avait ignoré jusqu’alors : la colère associée à un puissant désir de vengeance. Il voulait prendre part aux combats, alors même qu’il n’avait aucune formation militaire. On tenta bien de l’en dissuader, mais rien n’y fit. Il prit part aux expéditions menées par les soldats de Malereg, au plus profond des bois, à la merci des créatures hostiles et des ruses des elfes des forêts.

Pour la première fois, il expérimenta l’usage de la magie en situation de combat. Il y avait bien, dans les troupes de Malereg, quelques mages de guerre habitués à incanter. La plupart étaient toutefois des élémentalistes, quelques-uns pratiquaient la magie de Lumière ; aucun ne s’était jamais frotté à la magie des Ombres, et ils imaginaient encore moins l’usage qu’on put y faire dans un cadre militaire. Dans un premier temps, l’intervention de Fiiriel se borna à seconder des déplacements de troupes furtives, manipulant les ombres pour mieux camoufler éclaireurs et avant-gardes. Petit à petit, il se fit plus entreprenant et plus créatif. Il avait longuement étudié et pratiqué à l’académie l’Art de marcher à travers les Ombres, créant des passages dans l’entre-deux mondes et avait acquis la capacité de s’y mouvoir et de s’y fondre. Les passages qu’il ouvrait ainsi pouvaient tout autant être empruntés par les troupes de Malereg, qui pouvaient ainsi surprendre l’ennemi à tout instant.

Les tensions entre citadins et Noss, sans jamais disparaître, finirent par s’atténuer et les combats cessèrent - officiellement du moins. Fiiriel, toutefois, avait entamé sa mue. Le temps consacré à l’étude pour l’étude était révolu. Sa magie serait utile ; il serait mage de guerre.


IV - Le mage de guerre et le diplomate

Un mage de guerre, toutefois, n’est pas si utile en temps de paix. Cédant aux instances de sa mère, Fiiriel accepta de la seconder dans le cadre de missions diplomatiques pour la cité de Malereg.

En 570, il prit part à une entrevue diplomatique à Alëandir réunissant des ambassadeurs de toutes les cités. A cette occasion, il s'opposa à un diplomate du nom de Telrunya, lequel prônait le rapprochement avec les Noss en leur ouvrant le commerce d'armes de métal. En dépit des vives protestations de Fiiriel, la proposition de Telrunya emporta l'assentiment de la majorité. Le soir venu, il y eut un banquet suivi d’un bal. Fiiriel y aperçut pour la première fois la belle Orelindë. Elle ne lui adressa qu’un simple sourire poli, mais cette vision enchanteresse le toucha en plein cœur ; il en tomba immédiatement amoureux. Orelindë, hélas, était l'épouse du diplomate Telrunya. Tout espoir était vain, mais la belle s’était invitée durablement dans les songes du mage de guerre.

Il ne cessa jamais d'étudier la magie des ombres et sa mise en pratique à des fins militaires. Lorsqu'il n'était pas en mission diplomatique, Fiiriel s’exerçait avec les soldats de Malereg. Il se devait de comprendre les enjeux et les tactiques propres au champ de bataille pour mieux savoir déployer ses charmes et ses incantations. Il ignorait que se profitait devant lui l’une des pires batailles de l'histoire des elfes, et qu’elle lui offrirait un nouveau champ d’action pour mettre en pratique ses nouvelles techniques.

En l’an 700 se produisit la première opposition frontale de l'Histoire entre les elfes d'Anaëh et ceux qu'ils commençaient peu à peu à identifier comme drows, des milliers d'années après le départ des Exilés. Une armée hostile avait franchi le fleuve séparant Anaëh de Faëlia. Une formidable armée elfe se réunit pour affronter l'envahisseur aux abords du lac d'Uraal. L'ost était dirigé par l'archimage Caranthir en personne, le plus grand magicien de son temps, mentor suprême de l’Académie des mages d’Alëandir, une véritable inspiration pour Fiiriel et tant d’autres de ses semblables. Les cités d'Anaëh n'ayant momentanément plus de roi, Caranthir faisait office de régent et, par la même occasion, de chef des armées.

Fiiriel était présent sur les bords de l'Uraal. Il déploya au cours de l’affrontement ses sortilèges, déployant notamment des portails de l’entre-deux-mondes pour absorber les projectiles ennemis. Ses artifices n'étaient toutefois pas de nature à influer sur le sort du combat : les deux armées en présence étaient trop puissantes et la haine trop féroce pour que la bataille se solde autrement que par un bain de sang généralisé. Les drows furent stoppés, certes, mais nul Elfe ne se risquerait à qualifier la bataille d'Uraal de victoire. L'archimage Caranthir y trouva la mort en affrontant le haut prêtre d'Uriz Zeph'kat, et pour beaucoup, ce fut la fin d'une ère.


V - Une épine dans le coeur

Les Protecteurs d'Anaëh désignèrent le diplomate Telrunya pour siéger sur le Trône Blanc en tant que nouveau roi des Cités. Telrunya devait insuffler un nouveau souffle ; pour Fiiriel, ce fut avant tout un crève-coeur que d’assister au couronnement de son rival. La belle Orelindë, dont le visage continuait de hanter ses songes, devenait par la même occasion la reine des cités d'Anaëh. Était-elle heureuse de son sort ? Fiiriel vous jurerait que non, mais qu'en sait-il réellement ? Le roi et la reine avaient deux enfants et semblaient nager dans le bonheur - en public du moins. Les usages de la politique vous imposent toujours de briller en façade. Peu de temps après le couronnement du nouveau roi - et de la nouvelle reine - Fiiriel fut désigné par le conseil de Malereg en qualité d'ambassadeur permanent à Alëandir. Qui mieux que lui pouvait s'acquitter de pareille mission ? Il avait longtemps vécu dans la capitale royale. Investi de sa nouvelle charge, il allait désormais côtoyer, presque chaque jour, la reine Odelindë - et le roi son époux.

Le roi Telrunya était un souverain respectable et respecté, et débordant de confiance en son entourage. Ce fut cet excès de confiance qui le perdit. Alors qu’il avait, contre l’avis de ses conseillers, pris à son service un exilé drow prétendument repenti, ce dernier - que la postérité retiendrait plus tard comme étant Tebryn, futur roi du Puy d’Elda - eut tôt fait de l’empoisonner. La mort soudaine de Telrunya, en l’an 965, secoua les cités d’Anaëh, et si l’on imagine bien que Fiiriel n’était pas le premier à verser des larmes, elle n’était que le premier pan d’une série de tragédies. La reine Orelindë prit la régence à cette époque. Cernée par une armée de courtisans aux allégeances instables tout autant que les échos de menaces extérieures, elle put trouver en Fiiriel une oreille attentive et un serviteur dévoué - et désintéressé. Dans le plus grand des secrets, quelques années après la mort du roi Telrunya, Orelindë et Fiiriel devinrent de proches amis. Par égard pour le rang qu'elle occupait, Fiiriel n'osa jamais avouer ses sentiments. Peut-être eut-il fini par s'y risquer un jour, si les caprices du destin ne s'en étaient pas mêlés avant.

En 994, les drows empoisonnèrent le lac Uraal, répandant en Anaëh une maladie mystérieuse à laquelle les elfes n’étaient pas immunisés. La reine Orelindë attrapa le mal ; elle n’en succomba pas, mais sombra pratiquement dans la folie pendant un an, avant qu’un antidote ne soit finalement découvert. Fiiriel la veilla pendant toute sa convalescence. Guérie du mal, Orelindë recouvra ses fonctions. En 997, elle prit la route de Kirgan avec ses deux enfants dans l’espoir de négocier une alliance avec les seigneurs nains. Prise dans une embuscade de guerriers drows, la rumeur dit qu’elle fut violée et exécutée sur place, et ses deux enfants également passés au fil de l’épée.

La mort d’Orelindë resta à jamais comme une blessure incurable dans le cœur de Fiiriel. Et s’il parvint à vivre avec, une partie de son âme semble s’être définitivement enfuie ce jour-là. Orelindë avait été la pierre angulaire de son existence depuis la première fois qu’il avait posé les yeux sur elle, un peu plus de quatre siècles auparavant.

L’eut-il pu, Fiiriel se serait précipité jusqu’aux pentes volcaniques du Puy d’Elda pour hurler sa colère et réclamer justice. Alors que s’achevait le Xème cycle, il crut qu’il en aurait l’opportunité : à la cour du nouveau roi Dyarque, une faction de conseillers menés par la nouvelle reine Elya militait en faveur de la formation d’une alliance avec les nains et les humains, l’Alliance de la Lumière, en vue de mener front uni contre les drows. Mais la disparition de la reine Elya lors d’un voyage diplomatique vers Diantra tua le projet dans l’oeuf : le roi Dyarque ne rouvrit jamais les négociations, au grand dam de Fiiriel. Démissionnant de sa charge d’ambassadeur, il quitta Aleändir pour s’en retourner à Malereg. Nul ne sait ce qu’il fit exactement au cours du voyage de retour, qui s’éternisa plus que de raison. A l’été cette même année, les drows attaquèrent en force le Fort Ellyrion, qui tomba sous la pression ennemie. Fiiriel n’eut vent de cette terrible débâcle qu’à l’issue des faits.


VI - Le Voile

C’est à Malereg que Fiiriel assista aux événements du Voile lors du passage entre les cycles. Quatre-vingts jours de nuit plongèrent le monde dans une tourmente sans précédent. Fiiriel vit de ses yeux les phénomènes étranges dont chacun a gardé le souvenir : extension de la forêt, invasion de la végétation dans les cités, folie s’emparant de la faune. Nombre d’elfes prétendirent avoir recommencé à entendre la Symphonie, mais Fiiriel fit la sourde oreille ; d’abord parce que lui ne l’entendait point, ensuite parce qu’il n’y croyait guère : comment pouvaient-ils être si sûrs que ce qu'ils entendaient était bel et bien la Symphonie, s’ils ne l’avaient jamais entendue avant ? Il assista impuissant au phénomène d’exode qui poussa nombre de citadins à retourner vivre dans la forêt selon les préceptes du temps jadis, persuadés qu’ils étaient d’accomplir la volonté de Kÿria. En dépit de sa foi, Fiiriel n’était pas certain d’attribuer tous ces phénomènes à la volonté divine : pourquoi Kÿria les poussait-elle à s’affaiblir, à se diviser ? Si elle désapprouvait réellement leur mode de vie, pourquoi les avait-elle laissés s’égarer si longtemps ? Cela faisait des millénaires que les elfes vivaient dans des cités. Ils l’avaient fait, parce que telle était la meilleure manière de protéger le patrimoine qu’elle leur avait légué.


VII - Siéger au conseil

Les événements du Voile avaient laissé la cité de Malereg en proie au doute et vidée d’une grande partie de ses habitants, à l’instar de toutes les autres cités d’Anaëh. Alors que renaissait le soleil et que débutait le nouveau cycle, Fiiriel entra au conseil de Malereg, reprenant le siège qu’avait occupé sa mère. Aëlinoril Larethiën était bien vieille, et si elle avait conservé toute sa tête, elle estimait que le moment était venu de passer la main ; au vrai, le Voile l’avait ébranlée elle aussi, et elle n’était pas fâchée de se reposer enfin sur son fils. Fiiriel oeuvra désormais aux affaires publiques, sous la conduite du Protecteur de l’époque, Timérion Adantar.

Pendant les années qui suivirent, il eut à connaître des grands axes de la politique locale et extérieure. An l’an 6, les dirigeants des cités de Malereg et Daranovar échafaudèrent ensemble l’ambitieux projet de conquérir la péninsule. Ce projet fut tué dans l’oeuf l’année suivante avec la chute d’Eraison, conquise par les drows - et reprise par les elfes l’année d’après. L’an 8 vit la disparition du roi Dyarque, que l'Histoire retiendrait comme un grand roi, mais que Fiiriel, à titre personnel, jugeait avec plus de sévérité : le grand Dyarque, trop soucieux de maintenir la paix, avait laissé se produire l'exode massif des cités après le Voile avec une complaisance coupable.

Un certain Anornedellon occupa la régence pendant plusieurs années avant que le conseil des Protecteurs n’élise, en l’an 11, le roi Artiön Laergûl. Ce nouveau souverain apporta au problème des cités désertées une étonnante solution : démanteler la majeure partie des cités existantes pour rassembler les populations dans les cités qui subsisteraient. Les hauts conseillers de Malereg s’y opposèrent farouchement - au début - mais pour la plupart, ce n'était là qu'une opposition de façade qui ne tarda pas à s'éteindre, car l'on savait que Malereg, elle, ne serait pas démantelée ; elle recevrait les populations de Rindanim, Eldarinwa et Enwaëh, cités qu’elle avait eu autrefois sous sa coupe et qui avaient pris leur autonomie quelques cycles auparavant.

Fiiriel était du rang des réfractaires. Rindanim, sa cité natale, allait disparaître ; s’il n’y avait que peu vécu, elle demeurait la cité de son père, et de tous ses aïeux dans la lignée des Norionil. Le démantèlement de Rindanim lui donnait l’impression d’éparpiller les traces de son passé, d'arracher ses propres racines, et finalement, de déchirer une part de lui-même.
A bien y regarder, la cité de Malereg, elle, n’en sortait pas perdante : indirectement, cela conférait à ses élites le sentiment de recouvrer d’anciens droits perdus, et qui sait ? Les cités démantelées pourraient être rebâties un jour - et demeurer, cette fois, sous la coupe du Trône d'Ébène de Malereg. Tout en gardant dans la bouche un goût amer, Fiiriel s'accrocha à cette idée. Le passé, après tout, est destiné à être perdu ; mais les choses perdues peuvent être rebâties, pourvu que l'on croie en l'avenir.


VIII - L’Intendant

En l’an 18 du nouveau cycle, le vieux Protecteur Timérion Adantar, sentant venir sa fin prochaine, avait souhaité passer la main en désignant en qualité de successeur un elfe relativement jeune, Enime Tindanen. Par égard pour Timérion, le conseil ratifia la nomination du jeune Tindanen à la charge d’Intendant, sans pour autant lui octroyer le titre de Protecteur - le rendant ainsi plus aisé à défaire s’il n’apportait pas satisfaction. Le nouvel intendant n’eut certes pas la tâche facile : héritant d’une situation complexe - le démantèlement des anciennes cités, l’accueil de populations nouvelles, et les négociations avec les clans Noss environnants toujours plus tendues - il ne sut réellement endiguer une nouvelle montée des tensions avec les elfes des forêts, alors que montait également la grogne chez les citadins. En l’an 21, les membres du conseil votèrent la révocation d’Enime, et son remplacement par Fiiriel Norionil.




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MessageSujet: Re: Fiiriel Norionil, Intendant de Malereg [Terminé]   Fiiriel Norionil, Intendant de Malereg [Terminé] I_icon_minitimeDim 14 Avr 2024 - 8:37


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