Le froid vivifiant [Libre]

C'était un de ces jours où tout avait été mécanique, comme si l'envie d'agir avait quitté son corps. Un de ces jours ou elle n'avait presque pas parlé ni sourit et ou les choses avaient été faites non pas par envie mais par obligation. Alors qu'elle soupirait pour la énième fois elle se surprit à imaginer la saison chaude et l'ivresse des soirées mondaines. Celà lui manquait un peu. Elle chassa cette pensée et finit de remettre en place la salle commune de l'auberge. Elle se retira dans ses appartement allumant des bougies pour éclairer la pièce qui était sans fenêtre. Elle aurait pu changer avec les rénovation et l'agrandissement de l'auberge mais elle n'avait pas juger nécessaire d'améliorer son confort personnel seulement celui de ses clients.

Elle portait des vêtement chauds car l'hiver battait son plein. C'était une saison assez calme pour l'auberge et il faut le dire un peu compliquée pour nourrir tout le monde aussi copieusement que sa réputation le voulait. Les portions avaient été réduite drastiquement et on servait surtout des soupes et autre plat à base de bouillon. Les cheminées était constamment allumée ce qui permettait de chauffer correctement les deux bâtiments On pouvait trouver sur les lits des peaux de bêtes prévues à cet effet en plus des couvertures habituelles. Enfin tout était prévu pour que le Crin d'Ecume résiste au froid terrible de cette saison.

Eänwen qui était d'humeur morose se glissa toute habillée dans son lit afin de lire son courrier. Il n'y avait là rien de très important ou de nouveau elle soupira et s'enfonça un peu plus dans son lit. Elle n'était pas fatigué on était au milieu de la journée et elle n'avait pas envie de dormir . A vrai dire elle n'avait envie de rien si ce n'est de se sentir vivante. Alors après quelques longue minutes à regarder son plafond et la lumière des bougie qui y dansait, elle se décida à sortir de son lit elle se secoua, s'étira puis enfila une deuxième paire de chaussette puis ses bottes fourrées son manteau d'hiver ainsi qu'une cape à capuche puis se dirigea vers l'extérieur. Quand elle fut dehors elle prit un instant pour apprécier le froid qui lui fouettait les joues et le premier sourire de la journée fit son apparition sur ses lèvres. Elle s'encapuchonna car le vent sur ses oreilles n'était clairement pas agréable et elle se mit à marcher en direction de la mer. Le bruit des vague l'aidait toujours peut importe ce dont elle avait besoin.

1ère ennéade de Verimios
Route de Geresh à Thaar

La légende dit que… la légende… Tu soupires. Tout cela n’a rien d’une légende. Tes ancêtres Sylvains, ceux qui vivent encore de l’autre côté des frondaisons de la forêt, entre les serres de la Prime-Créatrice, leurs peaux restent de marbre tant face au vent qu’à la pluie, et à la neige qu’au soleil. Eux, ni le chaleur ni le froid ne sauraient les faire ciller. Toi par contre…
Ton clan a vécu sous le soleil humide d’Ithri’Vaan trop longtemps. Vos corps s’y sont habitués. Votre sang s’y est accommodé. À jamais pour te rappeler des quelques pas qu’on fait les tiens dans le sillage d’Elda, un léger frisson étreindra ta peau, chaque fois que l’hiver se fait trop rude. Heureusement cela n’arrive pas souvent. Et heureusement, tu es loin d’être aussi frileux que les Hommes et les Sang-Mêlés. Tu dois pourtant bien te l’avouer, sachant la résilience de tes ancêtres, ne jamais pouvoir rivaliser qu’avec les plus enhardis des Courtes-Jambes du Septentrion te paraît une faiblesse. Une faiblesse que tu aurais préféré ne pas avoir.

Il n’est pas bien épais, ton manteau. Mais il l’est beaucoup plus que les chemises de coton ou de lin dont tu t’affubles habituellement. Il l’est assez pour te faire savoir qu’il est temps pour toi de rentrer vers Thaar. Car bientôt les neiges seront assez épaisses, et le froid assez intense, pour que la mort menace dangereusement les Braises errantes de la Principauté. Là tu aurais une carte à jouer, de la même manière qu’il y a bientôt dix ans. Les Thaaris auraient bientôt besoin de toi, et tu serais là pour leur échanger service contre leur reconnaissance. Mais il te reste quelques heures de voyage encore, que tu n’es pas pressé d’avaler.

Il est bien une chose que tu regrettes chaque fois que tu quittes l’une de tes demeures hors de la mégalopole, c’est la mer. L’infiniment bleu, l’odeur du sel, le grondement des vagues et les douces flagellations des alizés. Tu n’as jamais été particulièrement proche de ce monde. Tu n’as jamais parcouru les océans, ou essayé de faire ta vie sur l’eau… et c’est peut-être pour cette raison que la mer te fait tant rêver. À tes yeux ses infinies stridules sont un symbole d’éternelle liberté et de paix. La mer vit passionnément ses colères, mais retrouve toujours le calme. La mer d’un jour à l’autre peut se faire d’une accueillante clarté ou d’une terrifiante noirceur. Et surtout, personne, si ce n’est les dieux eux-mêmes, ne serait capable de la dompter, la mer.

Tu soupires, et te saisis d’un peu du matériel harnaché à ton cheval avant de mettre pied à terre et de quitter la route. Tu cherches un peu de hauteur, un endroit qui te permettrait – autant que possible – de rêver à dominer l’indomptable. Et tu souris, voyant rapidement que tu n’étais pas le seul à vivre ton petit fantasme hivernal.

- C’est qu’elle n’a pas l’air de bonne humeur aujourd’hui ! la mer Mais tant mieux, il n’y a rien de plus beau qu’un peu de passion.

Avançant vers le bord de la jetée, tu tires une flèche de ton carquois, et y attaches un peu de fil de chanvre. Tu plantes ensuite ta bobine dans le sol aussi profond que te l’autorise la rocaille, et puis tu te saisis de ton arc. Ce n’est pas ton arc fétiche. Celui-ci ne paie pas de mine. Mais il reste un arc long tout ce qu’il y a de plus satisfaisant. Et tout juste assez puissant pour ne pas faire la vie dure à ton fil.

Tu encoches ta flèche. Tu bandes ton arc. Les muscles de ton dos et de tes épaules se tendent. Tu scrutes la surface, quelques courts instants. Et tu tires. Ta flèche disparaît vers l’horizon. La bobine de fil se déroule à une vitesse folle. À une centaine de mètres devant vous, ta flèche crève la surface. Tu lâches ton arc. Tu te saisis du fil, et avec une force toute mesurée, tu le ramènes. Ferrer le poisson sans briser ta ligne te prend quelques minutes, mais au bout du compte, c’est un gros rokvenha fatigué de lutter que tu tires hors de l’eau.
Satisfait, tu te tournes vers ta camarade de contemplation.

- Vous avez faim ?

Elle avait marché la bonne heure qui séparait l'auberge de la mer. Elle avait marché toujours en regardant droit devant elle et n'avait croisé personne. Avec un froid pareil la côte n'était pas aussi populaire qu'en saison chaude c'était une évidence. Elle tenait sa capuche en place car le vent avait la fâcheuse tendance à vouloir lui enlever. Elle était le regard plongé dans les vagues quand une voix vint interrompre son flot de pensés. Elle sursauta et faillit dégringoler plusieurs mètre plus bas. Elle ne s'attendait pas à croiser quelqu'un et pourtant il y avait bien une personne vers qui elle se tourna. Elle le regarda faire son manège avec son arc et son moulinet. Elle ne dit mot mais son visage parlait pour elle. Elle était à la fois surprise dubitative puis de nouveau surprise et cette fois ci admirative de cette technique de pêche qu'elle n'avait jamais vu avant. Elle hésita un instant à applaudir mais n'osa pas claquer ses mains les unes contre les autres de peur que ce soit douloureux à cause du froid.

Il lui demanda si elle avait faim. Elle le regarda avec une grande interrogation dans le regard. Elle savait qu'il y avait des gens bons elle en connaissait un paquet, mais là cela était tout de même étonnant ils n'avaient pas échanger un mot qu'il lui proposait déjà de partager un repas. Elle se ressaisit et lui servit un sourire avant de lui répondre.

"Oui. Vous savez le préparer ? Je n'ai pas pris de couteau avec moi pour vous aider..."

Elle affichait une mine désolée. En y réfléchissant c'était totalement imprudent, elle était sortie de chez elle sans rien pour se défendre. Elle connaissait les rudiments de bagarre mais s'ils étaient plusieurs ou bien plus grand et fort qu'elle elle ne s'en sortirai clairement pas. Celà lui fit froid dans le dos rien que d'y penser. Elle décida de chasser ça de son esprit et de se reconcentrer sur la bête qui avait été ramenée.

"Sacré bestiole que vous avez ramené là. Bravo. Technique impressionnante au passage"

- C’est plus amusant que d’y aller à la canne, et moins fatiguant qu’au filet !

Et surtout – quand on a une éducation comme la tienne – beaucoup plus facile que les méthodes traditionnelles. Pour ce qui est de préparer le poisson par contre… sur toi tu as de quoi survivre, mais tu doutes fort qu’une jeune demoiselle sortie prendre l’air ait envie de partager un repas de bivouac.

- Niveau préparation je pourrais tenter, mais je ne pense pas être assez bon cuisiner pour en faire quelque chose de vraiment comestible avec aussi peu de moyens. tu poses les yeux sur l’animal qui termine finalement de se débattre Et puis, à moins que vous soyez vraiment une très grosses mangeuse, je doute qu’on en vienne à bout juste à nous deux.

Tu ris un instant, puis t’en vas fouiller dans tes affaires de quoi attacher sommairement ta prise. Tu souffles des nasaux en passant le baluchon de fortune par-dessus ton épaule. Le bon côté du froid glacial qui s’était abattu sur l’Ithri’Vaan, c’est qu’au moins, vous pourriez être sûr que même en traînaillant, le poisson prendrait un temps fou avant d’être gâté. Non pas que tu comptes le garder avec toi si longtemps.

- Il y a une auberge à moins d’une heure d’ici. Je pensais le ramener là-bas pour demander qu’on nous le prépare. tu fais un pas en avant Ça vous tente ?

Quand il se mit à rire Eanwen eut un rire similaire léger et court. Cette personne était décidément sympathique. C'était presque aussi rafraichissant que le froid ambiant. Quand il évoqua l'auberge elle ouvrit de grands yeux. Savait il qui elle était ? Elle était sure de ne l'avoir jamais rencontré pour autant. Elle hésita un instant sur la réaction à avoir devait elle lui dire immédiatement qui elle était ou bien jouer l'innocente inconnue ?

Un sourire malicieux sur le visage elle choisit la deuxième option. Tant pis pour la méditation au bord de l'eau elle rentrait au bercail.

"Je vous suis"

Elle lui fit signe de la main s'inclinant légèrement pour lui indiquer de passer devant qu'elle marchait à ses côté mais qu'il était le guide. Elle attendit quelques minutes avant de poser une question pour entamer la conversation.

"Vous connaissez l'auberge ? Vous pensez que l'aubergiste acceptera sans sourciller pour le poisson ?"

Elle avait une voix tout à fait normale rien ne pouvait laisser transparaitre qu'elle était l'aubergiste en question. Elle profitait de l'occasion pour en savoir un peu plus sur sa réputation. Ce n'était pas tous les jours qu'elle pouvait marcher droit vers chez elle en faisant semblant de n'y avoir jamais mis les pieds. Elle avait volontairement éviter de demander son nom au sympathique inconnu de peur qu'il lui retourne la question et que sa couverture soit ainsi grillée en moins de temps qu'il n'en faut pour prononcer son nom. Puis elle se dit que c'était prétentieux de sa part de penser que son nom était aussi connu que celui de son auberge. Peut être qu'elle n'avait rien à craindre de ce côté là après tout c'était son auberge qui était réputée pas elle. Elle n'avait rien fait pour sa réputation personnelle. Et ne comptait pas vraiment faire quelque chose pour ça. Ca lui allait très bien comme situation.

- Il a tout intérêt à l’accepter ! tu te retiens de rire en déclarant avec une fausse sévérité De la nourriture gratuite ça ne se refuse pas ! tu regardes le poisson en fronçant les sourcils Mais c’est vrai que le rokvenha n’est pas le poisson le plus facile à préparer, donc au pire, si il n’en a pas l’habitude je le lui dépouillerai. tu pinces les lèvres en une moue dubitative Mais je doute que quelqu’un qui vive aussi près de la mer fasse moins bien que moi.

Tu marches d’un bon pas, enjoué à l’idée de profiter du confort d’un bon fauteuil et surtout, de pouvoir te débarrasser du manteau dans lequel tu es engoncé depuis de trop longues heures déjà. Tu t’apprêtes à reprendre la conversation quand une violente bourrasque fait claquer les pans de ton vêtement et t’arrache un frisson, te forçant l’arrêt un instant.

- Attendez un instant. tu te places légèrement en arrière de la jeune femme Voilà, histoire que vous preniez moins le vent. De toute façon à partir d’ici il suffit de suivre la route.

Tari, Tyra, Teiweon, ou quel que soit son nom, la mère des glaces n’avait décidément pas été clémente cet hiver. Et si toi, en tant qu’elfe, en était gêné, tu ne peux qu’imaginer ce que devaient vivre les sang-mêlés et humains qui affrontaient en ce moment les caprices du climat. Couper le vent pour ta camarade ne changerait peut-être pas grand-chose, mais c’est le moins que tu puisses faire.

- Pour en revenir à ce qu’on disait... tu glousses un instant puis baisses le ton, te rendant compte que tu ne parles plus contre le vent ...je n’ai jamais mis le pied dans cette auberge, donc j’avoue que je ne sais pas trop à quoi m’attendre. Mais difficile de la rater quand on fait le chemin entre les Principautés. C’est que les propriétaires ont eu du flair ! Ils sont bien placés. tu hausses les épaules un instant Et vu comme c’est toujours fréquenté chaque fois que je passe, c’est probablement que l’endroit vaut l’arrêt.

Même pour un Thaari qui ne l’aurait jamais de ses yeux vu, l’idée d’un arrêt au Crin d’Ecume n’était généralement pas vu comme quelque chose de déplaisant. Les voyageurs parlent, et le monde écoute. Un établissement aussi judicieusement situé se trouvait immanquablement au bout de beaucoup de lèvres, et pour autant que tu le saches, rares étaient celles qui en faisaient mauvaise critique.

- J’imagine que vous n’êtes pas du coin du coup. tu réfléchis un instant, l’observant comme si cela pouvait être écrit sur son visage Originaire d’Hanning peut-être ? Ou carrément de Naélis ? Parce que si c’est le cas vous n’en avez pas du tout l’accent !

Elle se concentrait sur ce qui était dit par l'Elfe beaucoup trop sympathique et essayait de ne pas claquer des dents. Il arrangeait un peu les chose en la coupant légèrement du vent mais le froid ambiant bvien que vivifiant était tout de même compliqué à supporter à la longue. Cependant elle pris le temps de sourire quand il lui posa la question de savoir si elle était du coin. Elle se dit qu'elle ne pouvait pas cacher plus longtemps son identité. Enfin si elle pouvait toujours essayer mais c'était un peu suspect non ? elle tenta tout de même de conserver sa couverture un peu plus longtemps.

"Je suis d'un village non loin d'ici, j'ai grandi en bord de mer et j'ai passé plus de temps à pêcher qu'à fréquenter les auberges il faut le dire."

C'était peut être un peu exagéré. Il risquait de se douter de quelque chose mais ce n'était pas grave elle lui dirait à un moment donné qui elle était réellement. Elle ne savait pas encore très bien quand et elle se méfiait toujours un peu de cet inconnu à la gentillesse débordante. Elle laissa quelques seconde de blanc avant de retourner la question au pêcheur à l'arc.

"Et vous vous venez du coin ? Ou peut être êtes vous en voyage ?"

La question l'interessait réellement. Elle n'avait jamais croisé une personne aussi courtoise en Ithri'Vaan et celà la rendait particulièrement curieuse. Elle avait rencontré des gens bons, elle eu une pensée pour Villiam. Mais d'aussi prévenant envers une inconnue jamais.

- Ma famille vient d’Ys, mais ça va faire un bout de temps maintenant que je suis installé à Thaar. tu soupires Et là je reviens d’une visite de routine d’une de mes propriétés de Geresh. Histoire de vérifier que les occupants ne me l’ont pas arrachée à ses fondations. tu ris doucement Mais jusque-là ils en prennent soin donc ça va, je ne m’en fais pas trop.

Une violente bourrasque claque contre le sol et le froid tranche à travers tes vêtements au point de t’arracher un frisson. Tu siffles entre tes dents plutôt que de pester et accélères légèrement le pas. De larges masses noirâtre commencent à s’amonceler dans le ciel. Le mauvais temps – pour peu que l’on considère l’actuel « beau » – ne tarderait pas à venir.

- On ferait mieux de presser le pas. On n’est plus très loin mais la pluie risque de nous rattraper.

Tu accélères, et pousses un peu ta nouvelle camarade. Pas assez probablement. Parce que pire qu’une simple pluie, c’est un orage qui vous aura éclaté au-dessus de la tête.

- Tari n’est vraiment pas de bonne humeur aujourd’hui !

Tu te penches par-dessus la jeune femme dans votre course, essayant de la préserver un peu des trombes d’eau et des cailloux glacés tombant du ciel. Une bien futile tentative de priver la nature d’une victime de plus, parce que lorsque vous arrivez tous les deux au Crin d’Ecume, elle est tout aussi trempée que toi, et probablement plus essoufflée qu’elle ne l’aurait été sans avoir à calquer son rythme sur les foulées de tes longues jambes.

- Au moins tu laisses échapper entre deux rires ça nous fera une autre excuse que le poisson pour être venus !

L’auberge est étrangement calme, les quelques clients présents comme hypnotisés par la danse des flammes crépitant dans l’âtre de la cheminée. Alors comme par mimétisme face à la quiétude se dégageant des lieux, tu inspires, expires, te contiens, et prends, d’un pas serein, la direction du comptoir.

C'est complétement trempée de la tête aux pieds qu'Eanwen fait son retour dans sa demeure. Accompagnée d'un Elfe des plus courtois. Elle n'eut pas l'occasion de glisser qu'elle était la maitresse des lieux avant que la pluie et la grêle ne les fasses courir à toute allure. Ainsi elle hésita à prendre les devant pour continuer cette petite mascarade ou à laisser le tout se faire tout seul et observer la tête de l'Elfe quand il comprendrait qu'il était avec l'Aubergiste.

Elle enleva son manteau trempé et l'accrocha au mur là ou d'autre tout aussi trempés essayaient de sécher. Elle senti un frisson de froid lui parcourir la nuque elle se dirigea vers l'âtre pour se réchauffer un peu sans adresser un mot à qui que ce soit. Elle avait trop froid pour ça. une fois devant le feu elle soupira et se permit d'observer la salle commune qui était pas si pleine que celà mais qui abritait un bon nombre de voyageurs et d'habitués. Elle leur souris aimablement, avant de reposer ses yeux sur son compagnon de route du jour.

Elle lui fit signe de la main pour lui signaler que tout allait bien et qu'il pouvait faire ce qu'il voulait.

A ce moment là Une de ses employés se dirigea vers lui pour savoir si elle pouvait lui être utile d'une quelconque manière. Elle avait un sourire au lèvre mais un air un peu méfiant. Elle était en habit d'hiver simple et portait un tablier blanc maculé de diverses tâches. Ses cheveux étaient tiré en un chignon dont s'échappait quelques mèches brunes ses oreilles légèrement pointu mais pas suffisamment pour être prise pour une elfe elle avait des traits fin mais fatigué. Le froid épuisait presque tout autant que la chaleur mais le boulot à l'auberge était d'autant plus rude en cette période de l'année ou il fallait déplacer les couverture et autres peau de bêtes qui étaient lourdes.

Eanwen quitta à regret la chaleur des flamme pour se diriger vers le comptoir elle aussi.

"Va me chercher Akbabu s'il te plait ma douce."

Elle avait dit cela avec beaucoup de douceur sans tenir compte de l'échange éventuel qu'il y avait eu entre Noerthil et Cylina. La brune acquiesça et parti immédiatement et l'aubergiste se tourna vers l'Elfe et lui tendit la main dans un sourire.

"Eänwen Riba, maitresse des lieux."

Elle eut envie de rire celà se lisait dans son regard.

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