Proposition étrangère [PV Nobles et/ou pouvoir décisionnel]

[HJ : Avis, ce RP est proposé à la noblesse, ou à ceux qui ont un rôle quelconque aux décisions du château et de Diantra. Le Conseiller et, bien sûr, le Roi sont cordialement invité.]

Et voilà, après toutes ces décennies, elle se retrouvait enfin, pour la première fois à l'intérieur du château de Diantra. Non, mais il était temps. En fait, c'est la première fois qu'elle avait une raison logique et implacable de s'y rendre. Une ouverture commerciale pour Hydra, une terre étrangère, au-delà de Miradelphia. Géééénial !

Elle avait payé à gros prix trois gus à gros bras pour leur faire franchir Diantra jusqu'au palais. Pas le temps de se faire tabasser avant d'aller rencontrer les hautes instances de Diantra... ou mieux, le roi lui-même. Mince, elle rencontrer le roi... c'était... arf, excitant ! Bref...

Un des trois gorilles ouvrait la marche, tandis que Namida suivait, Marion sur les talons et les deux autre gorilles fermaient la marche. Elle avait payé le gros prix, n'avait pas voulu dire à Namida exactement combien elle les avait payé, mais Namida ne pouvait douter que c'était pas mal, puisque même les trois avaient affirmé qu'ils étaient payé assez cher pour ne pas dore combien ils étaient payés, sous l'ordre de Marion. Où Marion avait trouvé les écus, secret. De toute façon, Marion prenait un risque considéré. Ça avait toutes les chances de fonctionner et elle ne doutait pas ne manquer de rien durant un bon moment. Elle aurait peut-être même la chance de piler quelques écus et les cacher quelque part. Si ça ne fonctionnait pas, elle n'aurait qu'à aller se pendre, ou se faire tousser ne pleine figure par un pestiféré. Marion connaissait des milliers de manières de mourir, elle en avait plein la sacoche d'ailleurs. Elle aurait qu'à choisir sa préféré lorsqu'elle en aurait envie. Mais bon, en plus de deux siècles, elle n'avait jamais eu l'intention de le faire.

Marion était une femme (enfin, elfe, mais chut) très organisée. Gorilleun, Gorilledeux et Gorilletrois avaient reçu des ordres précis et s'ils voulaient avoir le reste de ce que Marion leur avait promit en échange, ils devraient s'efforcer... non, ils devraient s'assurer que tout marche comme prévu sans quoi, ils n'auraient pas le reste. Namida avait mise sa plus belle robe et Marion aussi était bien mise. Plus modeste, mais elle n'était officiellement que la camériste de Namida. Officieusement, elle était sa conseillère à Eranth, celle qui lui avait apprit la langue et celle qui lui avait sauvé la vie. Pas mal, hein ?

En gros, aux portes du château, elle avait quitté le petit groupe, en disant à Namida de ne pas bouger, puis elle s'était planté devant l'un des garde avec un aplomb très peu coutumier chez une femme et avait usé d'un ton impératif qui donnait que très peu l'envie de ne pas accéder à sa demande.

- Dame Namida d'Aibushi, Comtesse d'Hydra, souhaite s'entretenir dans les plus brefs délais avec un ministre de Diantra, clame-t-elle, haut et fort. Une seconde, puis elle ajoute, en levant un doigt incisif, le roi en personne, si possible. Ce serait très gentil i ça pouvait de se faire dans les prochaines minutes, c'est de la plus haute importance.

C'est ainsi qu'elles avaient été menées dans la salle du trône, avec les trois gorilles comme escorte. En les voyant si attentif, Marion peste contre elle-même... elle allait devoir les payer les bougres... tssss....

Quelques coups d'œil furtif, deux trois pensées sur les goût architecturaux des Miradelphien et une comparaison entre les deux pays ainsi que, chose la plus importante, la phrase qu'elle va bien pouvoir dire lorsqu'un membre de la noblesse viendra la rencontrer. Voilà ce à quoi réfléchit/pense Namida dans la salle du trône de Diantra.

Elle n'arrive pas à comparer les deux contrées, en réalité, elles doivent être toutes deux aussi riche mais leurs goûts en matière d'Art et d'architecture sont sensiblement différents. La beauté est une chose subjective, certes, mais en général en matière de construction de bâtiments, il n'y a pas tant de différence. La Comtesse reste un long moment à réfléchir sur les influences que le peuple chez lequel elle est a pu avoir, essaie de trouver ce que cela sous-entends pour leurs arts en général ainsi que leurs mode de pensées, en somme, à partir de simple détails, elle analyse l'Histoire, ou du moins une partie de l'Histoire de Miradelphia. Il lui manque les références mais elle ne manquera pas de les demander à Marion.

Celle-ci l'avait d'ailleurs surprise, tout d'abord pendant la semaine et demi qui s'est écoulée avant qu'elles en soient là, lorsqu'elle lui a appris, avec une patience toute relative à parler le miradelphien, la reprenant sans cesse, essayant d'expliquer plus ou moins clairement avec plus ou moins de facilité certaines notions abstraite qui se référait à un mot. Il faut dire que le fait que Namida soit en immersion total aide également à l'apprentissage. Maintenant, l'hydraïenne peut se vanter de savoir parler sa langue couramment ainsi que le miradelphien correctement. Elle arrive à faire des phrases courtes mais rencontre quelques difficultés avec la conjugaison et la construction de phrase trop longue. Tout ceci l'inquiétait, seulement, là encore, Marion a promis à Namida que tout irait bien, qu'elle veillerait à ce que les nobles ne l'embobinent pas trop avec leurs phrases pleines de fioritures.

Le repos forcé a également profité à Namida pour la guérison de sa blessure, il ne restait maintenant plus qu'une vilaine entaille qui la faisait encore souffrir lorsqu'elle restait trop debout. La Comtesse avait profité des bains de l'auberge pour s'habiller convenablement, Marion avait fait de même mais avait refusé la robe vert-pomme que Namida lui avait montré à l'entrée de Diantra, quelques jours avant. Elle a opté pour une robe plus discrète, seyant plus à son "rang", comme elle le disait elle-même. Namida la soupçonne plutôt d'être mal à l'aise dans ce genre d'atour mais elle ne peut lui en vouloir, elle aussi préfère être dans sa tenue de combat ou de voyage, beaucoup plus pratique.

L'apothicaire avait surpris une deuxième fois Namida lorsqu'elle avait insisté pour engager des molosses pour leurs protections, l'hydraïenne ne sait pas combien ils seront payés, ni comment Marion avait trouvé la somme mais il est clair que ce n'est pas une petite somme ... Elle n'a pas insisté lorsqu'elle a vu que sa compagne refusait catégoriquement de le lui dire, et le jour J s'est laissée docilement escorter par les trois molosses.

Cela l'avait mis mal à l'aise, elle n'avait pas l'habitude de se faire escorter par des hommes. Hydra n'est pas un matriarchat, mais les MeDaichi ont une coutume, qualifiée d'excentrique par les autres Maisons, qui est que seul des femmes font partie de la Garde rapprochée du maître et de la maîtresse de leur Maison. La tradition était tellement vieille que personne ne songeait à la revoir et l'entraînement de la Garde tellement difficile que les membres de celle-ci étaient plus que redoutable sur le terrain.

La troisième fois où sa nouvelle Dame de Compagnie l'a surprise, c'est à l'entrée du chateau de Diantra, lorsqu'elle s'est dirigée vers le garde et a prononcé d'une voix forte :

- Dame Namida d'Aibushi, Comtesse d'Hydra, souhaite s'entretenir dans les plus brefs délais avec un ministre de Diantra. Ce serait très gentil si ça pouvait de se faire dans les prochaines minutes, c'est de la plus haute importance.

Jamais Namida n'aurait pensé que Marion jouerait son rôle aussi tôt, ni qu'elle osserait parler comme cela à un garde, surtout un garde royal. Elle fut encore plus étonnée lorsqu'elle vit que l'homme les laissa passer.

Elle vient de repenser à tout ceci, dans l'attente de plusieurs dizaines de minutes mais sa douleur à la hanche la rappelle à l'ordre, elle hésite, puis finalement chuchote à Marion :

- Tu crois qu'on va devoir attendre longtemps ? J'ai un peu mal à mon ancienne blessure. Peut-être qu'on devoir prendre rendez-vous par la voie normal...non ?

Marion était contrariée. Bah quoi. Non, c,est pas parce qu'elle est presque toujours contrariée que ça change pas de d'habitude. Marion trouve des tas de raisons différentes d'être contrariée. On pourrait même dire que c'est une discipline dans laquelle elle excelle, sans prétention. À condition que tout le monde le sache, évidemment.

Pour l'instant, elle fixe le garde devant elle, avec insistance. Par moment, elle pousse un soupir agacé et tape du pied. Quand Namida se penche vers elle, Marion l'écoute attentivement.

- Tu crois qu'on va devoir attendre longtemps ? J'ai un peu mal à mon ancienne blessure. Peut-être qu'on devoir prendre rendez-vous par la voie normal...non ?
- C'est la voie normale, madame. Enfin, la seule que je connaisse si on veut que ce soit fait avant la prochaine année. Marion tape du pied et croise les bras. Non, mais c'est quoi cette histoire de les faire poireauter comme ça. C'était inacceptable ce délai d'attente. Hé, toi ! Oui, toi le garde. Fais quelque chose, madame ne supporte pas d'attendre dans ces conditions. Allez, plus vite que ça ! Il en va d'une proposition marchande des plus intéressante et ça concerne directement la politique de Diantra. Je crois pas que ton chef serait fier de savoir que tu nous fait attendre comme ça. Allez ! Et que ça saute !

Diplomate, Marion ? Hum, hum...