[Palais] Serment d'allégeance au Souverrain des Drows [Tebryn]

RP non conforme au BG actuel

Ce Rp a été écrit à une époque ou le contexte de Miradelphia n'était pas le même qu'aujourd'hui. Il décrit des éléments d'univers, des personnages et/ou des évènements qui sont susceptibles d'avoir été modifiés par les refontes successives.
Nous le laissons à la disposition des lecteurs curieux. Vous pouvez y trouver de l'inspiration et quelques éléments à remanier selon votre bon plaisir, mais les BG actuels et le jeu récent priment sur son contenu.

En cas de doute, avant de réutiliser un élément ou un personnage, contactez le Staff.

Date estimée :Barkios 996:X

La nervosité, le stress mêlé au malaise manquaient de faire chanceler Elon Drukh et il n’y avait rien de plus humiliant et gênant pour lui. Il avait traversé les pires champs de batailles en riant, perpétré des massacres innommables, réduis en esclavage des centaines d’ennemis, fais face l’arme au poing aux pires horreurs que le monde portait mais rien n’y faisait. Le corps rigide dans sa lourde armure aux plaques sombres, il ne pouvait dominer le flot continu d’émotions qui menaçait de le submerger et c’est avec une contenance des plus remarquables qu’il parvenait à garder un visage impavide.

Il expira une nouvelle fois une longue bouffé d’air avant de tenter de retrouver son calme, il ferma les yeux, ignorant la sueur qui coulait dans son dos et les démangeaisons horripilantes de sa longue chevelure argent coiffée en tresses guerrières aux motifs compliqués. Il serra son poing ganté de fer et parvint à faire le vide dans son esprit, le moment n’était guère à la panique ou à l’hésitation, le moment qu’il allait vivre allait rester graver au fer rouge dans sa mémoire et l’homme qu’il s’apprêtait à rencontrer n’apprécierait surement pas de faire face à un indécis.

Al’idée de faire mauvais impression ou de déranger son suzerain il frémit d’horreur, la peur fut un bon levier émotionnel qui lui permit de tenir en laisse son stress. Il releva la tête et affermit sa posture. Il n’était plus Elon Drukh quatrième fils de la maisonnée des Drukh et pillard sombre de la race Drow, à présent il devenait Elon Drukh chef de la maisonnée des Drukh et soldat de la première Cohorte au service express du roi des Drows : Tebryn Rylint'tar et cela devait se voir.

Il avança d’une démarche assurée dans le couloir sombre où la lueur des rares torches était vite absorbée par la pierre noire pour instaurer des ténèbres peu rassurantes. Sa longue cape rouge carmin trainait sur le sol, s’empreignant de poussières alors que le fourreau de sa nouvelle lame battait contre sa cuisse. Le jeune noble prit note de son nouvel environnement, il se trouvait dans un long couloir sans ornements excessifs où plusieurs gardes à l’allure menaçante se tenaient immobile le long des murs. Il observa plus attentivement les gardes en faction : parés d’armures noires hérissées de piques, il était assez sinistre avec leurs masques grimaçant surmontés de panaches rouges et l’immense hallebarde qu’ils tenaient dans leurs mains avait de quoi effrayer le plus expérimenté des guerriers.

C’est en ignorant leur présence que le noble Drow continua sa traversé. Milles pensées se bousculaient dans sa tête : quelle serait la réaction de son roi à son arrivé ? Qu’allait-il dire ? Quel effet lui ferait-il ? Hélas la distance entre lui et l’immense porte de ses appartements se diminuait à chacun de ses pas. Il s’arrêta enfin devant les immenses battants de bronzes qui étaient gardés par deux gardes qui fixaient d’un regard sans émotion le nouveau venu. Elon prit une voix qui se voulait assurée et déclara :

-Je suis Elon Drukh, soldat de la première Cohorte, je viens prêter allégeance à mon suzerain.

Dans un mouvement synchronisé exécuté à la perfection les deux hommes écartèrent leurs armes et ouvrirent la porte, laissant le jeune Drow seul face à son destin. Le jeune soldat sentit une bref bouffée de malaise qu’il réprima aussitôt. Il porta un regard circulaire sur la pièce où il se tenait. Les ténèbres y régnait et Elon avait du mal à distinguer tout ce qu’il l’entourait. Spacieuse, la pièce comprenait un bureau de pierre, plusieurs armoires et bibliothèques à l’aspect ésotériques ainsi qu’un lit où figurait d’immenses tentures tendus sur son devant. On y sentait la richesse et le pouvoir d’un homme qui ne craignait rien n’y personne.

Tout était disposé avec soin et une méticulosité telle que Drukh avait peur de respirer ou de faire le moindre mouvement de peur de déranger quoique ce soit. Soudain un froissement de robe lui fit tourner la tête et Il le vit. Vêtu sobrement, le roi des Drows Tebryn Rylint'tar avançait d’une démarche gracile qui convenait à merveille à sa silhouette élancé. Elon resta un instant médusé avant de se rappeler ses devoirs et de se mettre à genoux devant l’auguste personne.
Même en ne le regardant pas, le noble Drow devinait le regard pesant qu’il portait sur lui ainsi que les courbures élégantes de son corps musclé à la peau sombre magnifique. Il émanait de son être une telle aura de charisme et de peur qu’elle en devenait douloureuse. A force de discipline Elon ordonna à son corps de se remettre en marche et dit :

- Vendui'ulu dos, O ussta valuk! Usstan tlun Drukh Elon d'l'qu'ellar'mir d'Drukh lu'maunq'a dos ja'hai ol Usstan orn skrel ussta dro, ussta bashuk lu'ussta killian a dosst klath'ra. Usstan swariy pholor ussta velve sslig'ne dos, heru'nga dos lu'skrel jal ussta dro ulu dosst klath'ra!Maunq'a harl dosst quarth ussta da're orn'la rei rin'ov lu'nindel ussta quortek orn flohlu dos tangis'areion l'Chath lu'Streea.

(-Salutations à vous, ô mon roi ! Je suis Elon Drukh de la maisonnée des Drukh et si vous l’acceptez je mettrai ma vie, mon honneur et mon épée à votre service. Je jure sur ma lame de vous défendre, de vous soutenir et de dédier toute mon existence à votre service ! Que sous vos ordres mon bras ne faillira jamais et que mon âme vous accompagnera même à travers le Feu et la Mort.)

Accompagnant le geste à la parole, il s’empara de son fourreau ouvragé qui contenait sa nouvelle lame et la présenta à son roi.

Un léger instant de flottement suivit l’action d’Elon qui se sentit un peu stupide dans cette délicate position, le rouge manquait de lui venir aux joues ne sachant pas comment interpréter du mieux qu’il le pouvait la situation. C’est donc avec une certaine gêne qu’il resta immobile sans oser lever les yeux vers son souverain, cependant son ouï aiguisée l’aida sans mal à lui faire visualiser la scène. Il entendit les pas légers du roi des Drows ainsi que l’écoulement gracieux d’un liquide qu’il pouvait identifier comme étant issu d’une vigne, l’odeur délicatement fruité du breuvage lui parvenant aux narines qui frémirent.

Il sursauta presque lorsque son suzerain s’adressa de nouveau à lui et tressaillit lorsque le poids rassurant de sa lame entre ses mains disparut pour prendre place dans celles de son roi. Bien qu’il lui eut donné la permission de se relever il garda la tête baissé, même debout, tout en maintenant une distance respectueuse entre lui et le Sombre, selon les règles élémentaires de bienséance de rigueur chez les Drows. Apparemment le dirigeant des Drows semblait avoir accepté son serment et sous son regard perçant Elon sentait qu’il pesait les conséquences de sa décision.

Tebryn retourna vers la table basse avant de jeter sa précieuse lame sur un fauteuil pour ensuite se saisir de nouveau de son verre, emplit d’un liquide rouge sang. L’insulte bien réelle provoqua une bouffé de colère irraisonné dans le sang du jeune noble Drow qui garda néanmoins une attitude respectueuse et silencieuse, modérant bien vite ses ardeurs. S’il voulait rester vivant en ces lieux il se devait de se montrer moins colérique et plus docile. Au-delà du chef des Drows c’était un assassin accomplit qui se tenait devant lui et il n’avait aucune envie que le brasier de son ambition s’éteigne maintenant.

Soudain les mots abrupts de Tebryn le Sombre le rappelèrent à l’instant présent. L’intonation interrogative de sa phrase cachait une inflexion beaucoup plus pressante et pesante qu’il ne le laissait croire. Elon savoura encore une fois ce timbre régulier et puissant qui avait le don de délier les langues, aucun doute qu’il devait être un orateur de génie. Néanmoins ce qui lui demandait n’était pas une banal question, ce n’était pas le genre de son souverain. Derrière cela se cachait une signification beaucoup plus noire qui avait pour objectif de le tester, la véritable formulation était « Jusqu’où es-tu prêt à allez pour moi ? »

Elon Drukh de la maisonnée des Drukh savait ce qu’il avait à faire. Il était jeune, son expérience militaire bien pâle aux yeux d’un homme tel que celui qui se trouvait en face de lui et il n’avait pas encore eu la chance de pouvoir faire ses preuves au grand jour. Il se devait de jouer sur l’audace et l’ingéniosité. Prenant son courage à deux mains et ignorant ses mains moites le jeune Drow déglutit avec difficulté avant de moduler le son de sa voix pour paraître sur de lui et aussi neutre que possible, il releva la tête.

- Ussta fuma zhah xuil dos zuch, ussta quarthas jhal mziln l'vlos nindel zhah wun uns'aa ulu plynn p'luin ussta qu'ellar lu'elendar bauth ussta qu'ellar. Rilu'oh Usstan orn'la alu mzilt felah taga jala d'ussta zhuanth whol dos. Byrren, ussta suliss'itha valuk, belbau dos plak'la velven… Usstan gultah dos ussta quortek, ussta khel lu'…
(-Ma famille vous sert depuis voilà des générations, mon devoir mais aussi le sang qui coule dans mes veines m’oblige à prendre le flambeau de ma maisonnée et de perpétuer la tâche de ma ligner. Cependant j’irais bien plus loin que n’importe lequel de mes ancêtres pour vous. D’autres, mon auguste roi, vous donnent de l’or, leurs forces armées, leurs lames…Moi je vous offre mon âme, mon corps et…)

Prudemment il dégaina son couteau court qui pendait à sa ceinture, cernant tout le danger et l’audace de son geste. Sortir une arme en présence d’une personnalité aussi puissante que le roi des Drows pouvait signifier qu’une chose : que l’on voulait sa mort. L’éclat argenté de la lame refléta la lueur de la bougie. Comme au ralentit, Elon se sépara de son gantelet et enserra fermement la lame, s’entaillant profondément la chair. Un sang sombre s’écoula en perles du long de sa paume scarifiée et le jeune Drow lâcha son arme qui atterrit avec fracas sur le sol. Il leva le bras et exhiba sa blessure sanglante, un rictus malsain sur le visage.

-... ussta vlos. Fol d'dos orn flohlu l'thalack ussta valuk, Usstan orn flohlu dos hwuen uoi'nota !
(-...mon sang. Certains vous suivront sur le champ de bataille mon suzerain, moi je vous suivrai jusqu’en Enfer.)

Elon tressaillit en entend la promesse funèbres de son seigneur. En tant que soldat le plus proche de son suzerain il ne répondrait que de lui et subirait châtiments et punition que de sa personne, une place importante mais qui cachait d’effroyables supplices si l’on manquait à son devoir. Il s’engageait à lui offrir sa vie et son âme et son roi s’engageait à lui rappeler sa promesse, par la force s’il le fallait. Le jeune noble laissa son esprit imaginer quel genre de mort atroce lui infligerait Tebryn s’il avait la malchance de lui déplaire. Il fut interrompu dans ses réflexions macabres par le contact soudain d’un linge contre sa peau. Il attrapa instinctivement le tissu et le regarda avec considération, aussi modeste qu’il était cela restait un présent que venait de lui faire son souverain et il bandit avec soin sa main blessé. Même si cela paraissait insignifiant cela voulait dire qu’il lui accordait une attention.

Il observa son roi et resta attentif à ses paroles, son cœur fit un bond lorsque son seigneur lui soutint qu’il était accepté en tant que membre de sa garde personnelle. Il allait côtoyer l’être qui l’admirait le plus et venait de mettre un pied dans l’ascenseur social qui pouvait le projeter très loin. Il l’observa avec soin se resservir un verre avec une grâce surnaturelle, il remplit un deuxième verre qu’il tendit à Elon. Le soldat inclina la tête de remerciement devant l’honneur qu’il lui faisait et s’empara de sa coupe.

Il observa le liquide carmin qui remplissait son verre de cristal finement ouvragé, ne pas boire aurait signifié insulter son souverain mais la conscience du jeune noble lui criait que la coupe pouvait être empoisonné. Il observa Tebryn et affermit sa résolution, il porta le récipient à sa bouche et trempa ses lèvres dans le liquide et en absorba une infime quantité.Aussi puissant que pouvait être un poison il ne pouvait tuer un Drow avec de si petites quantités…Du moins il le croyait.

Le chant de la voix de son roi le ramena à la situation présente et il se concentra sur les paroles de son roi. Il lui semblait que sa bouche devenait pâteuse, non c’était sans doute son imagination. Il perçu la légère déception qui teintait les propos de son suzerain et se demanda pendant un temps s’il était sincère ou s’il avait remarquablement feint la déception. Tout en se rappelant ses récents dires Elon maudit son impudence et son imprudence, il avait cru qu’avancé la valeur de son rang et de sa famille lui apporterai un quelconque avantage. Assez ironique pour quelqu’un qui avait fait exécuter une grande partie de sa propre famille pour s’assurer sa place.

Quel sot je faisait ! Il avais agit comme n’importe quel petit nobliau de seconde zone désireux d’impressionner ou de faire la cour à un quelconque chef de famille influente. Hors celui qui se tenait devant lui n’attendait pas de ses hommes qu’ils soient issus de grande lignée, juste qu’ils aient assez de tripes pour s’interposer entre une lance et son corps. Il était membre de la première Cohorte ! Et sur le champ de bataille peut importe que l’on soit noble ou pas, grand épéiste ou adepte de la dague de taverne. Les forts et les puissants étaient ceux qui survivaient à la bataille.

Il se mordit la lèvre intérieur et le goût de son propre sang le calma quelques peu. Il venait de s’aventurer en terrain dangereux, son roi le testait. Il testait sa motivation, sa loyauté, il devait s’habituer dès maintenant à ces épreuves de forces car il en subirait sans doute tout les jours. Il convenait donc de choisir ces propos avec choix car n’importe quel mot pouvait devenir une arme qui le propulserait davantage dans l’estime de son seigneur ou le ferait finir dans une geôle obscure ou encore expulsé de la cour sans espoir de retour. Il toussota légèrement et éclaircit sa voix :


- Naut ussta valuk! Xun naut talinth nindel Usstan telanth mu'll xor bel'lain nindel Usstan xo'al ulu inbau dos jala ptau'al, jhal vel'bol Usstan tlun bauth ulu telanth ussta ssiggrins telanthus.Usstan inbal whol dos natha ritze lu'natha charnag bel'lain, dos xunsin biu vholk drokk dazzan garethurl d'rilkhel lu'nindol uriu zuch tlus.Dos mir plithut qua'laen lodias d'udossta dazzan lu'morfeth n'nehr tal'skala, dos phuul natha ventash'ma! L'trantz ventash'ma nindel udossta lodias orn'la zuch inbal!

(-Non puissant souverain il n’en est rien ! Ne croyez pas que je m’étale en vaines flatteries ou que je cherche à obtenir de vous une quelconque considération mais ce que je vais dire reflète le fond de mes pensées. J’éprouve pour vous une profonde admiration et un profond respect, vous menez d’une poigne de fer la race la plus supérieur de tout le monde connu et ce depuis des siècles. Vous entretenez la haine de notre peuple envers les races inférieures et faites fi des querelles intestines, vous êtes un meneur ! Le véritable chef que notre peuple aurait toujours du avoir !)

Il fit une pause et reprit son souffle :

- Ussta quarthas zhah ulu sslig'ne dos ulu ul'plyr dosst, udossta azbahar'uss! Kl'aein Usstan xun naut kl'ae ol whol dos jhal whol udosst! Nindol orn'la tlu biu bashuk ulu kla'ath lu'el a dosst suul.

(-Mon devoir est de vous protéger pour parvenir à l’exécution de votre grand projet, notre suprématie ! En vous protégeant je n’œuvre pas pour vous mais pour notre nation tout entière ! Ce serait un honneur de vous servir et de mourir à vos côtés.)

Il fut rassuré par la voix chaleureuse et le ton aimable de son souverain, son rythme cardiaque se calma quelques peu et les tremblements imperceptibles de ses mains cessèrent, c’est alors qu’il se rendit compte combien il avait été sous tension ! C’était ridicule et il accusait sa jeunesse et son manque d’expérience pour cette faiblesse. Son suzerain lui apparaissait sous un jour nouveau, plein d’empathie mais Elon conserva une certaine mesure de prudence, n’importe qui pouvait se donner l’air qu’il souhaitait avec un peu de talent et c’est seulement lorsque la lame était enfoncée dans son cœur qu’on se rendait compte que tout n’avait été que poudre aux yeux.

Face à la boutade naïve mais toutefois morbide de son roi il se força à rire et ses muscles lui firent mal alors que le faciès froid de son visage se décrispait. Décidément il avait été bien trop sous tension, il devrait apprendre à devenir plus naturel en présence de son seigneur. Il avait espéré s’être bien rattrapé de son écart de langage et le compliment froid de son roi le rassura mais pas complètement toutefois. Qu’est-ce-que cela signifiait ? Que quelqu’un voulait sa mort dans le château ? Qu’il risquait quelque chose ? De la part de qui ? Où ? Il respira et tenta de calmer ses instincts paranoïaques.

La question de Tebryn le rappela à la réalité. Après avoir été accepté dans la première Cohorte son roi s’enquerrait de ses compétences. C’était bien naturel, n’importe quel boucher armé d’un gros couteau pouvait accomplir la tâche d’un soldat et ce qui devait différencier un soldat au service du roi du soldat de base était un esprit fin, acéré et impitoyable totalement au service de son seigneur et de sa lignée ainsi que des compétences diverses comme l’assassinat, la diplomatie et la torture. L’élite du souverain le représentait en tout instant et il se devait pour cela de donner une bonne image de lui. Il ne savait pas encore très bien les devoirs qui inconbaient aux soldats de la première Cohorte mais il les devinait sans peine.

Il réfléchit à la question de son seigneur ce qui le ramena à ses souvenirs de pillages et de tortures en territoire humain. Il avait eu rarement l’occasion de parler leur langage peu subtil puisqu’il arracher en premier lieu la langue de ses victimes était son activité favorite, bien évidement il accomplissait également un travail soigneux au niveau des doigts et des parties génitales. Un sourire féroce se dessina sur son visage à ce souvenir et à celui de l’expression d’horreur sur le visage de son jouet. Bien évidement il avait du « s’associer » avec plusieurs bandes d’humains pouilleux pour s’introduire plus profondément dans leurs terres et il avait même du s’abaisser à parler leur langage !

- Kyreshorlh sil'in valuk, d'ril Usstan talinth nindel ussta xanalress Usstan telanth l'xanalress d'rivvin, Usstan inbal mzild zhaunil wun blynol. Uss d'l'venoch, jiv'elgg, kyon.

(-Bien évidement noble sire, bien que je trouve que cela souille ma langue je parle la langue des humains, j’ai d’autres connaissances dans plusieurs domaines. Celui de l’assassinat, de la torture, de la médecine et de l’infiltration.)

Et comme pour expliciter ses paroles d’un tour de main il fit disparaître le chiffon qui épanchait le sang de sa blessure. Il déglutit avant de poursuivre :

- Jal ussta ph'a dosst klath'ra ussta senger, d'heen, ussta xund shlu'ta tlu 'zil kyone 'zil dosst duk'tak kuk ori'gato uns'aa telanth nindel Usstan zhaun lu'oh ulu telanth mzil xanalressen… vel'drav Usstan xun naut dubo.

(-Toutes mes compétences sont à votre service mon seigneur, bien évidement mon travail ne pourra être aussi soigneux que celui de votre bourreau personnel, je tiens à signaler que je sais délier bien des langues…quand je ne les arrache pas.)

Il tenait à montrer à son roi combien il était impitoyable. Il irait plus loin que quiconque pour le satisfaire et se noierai dans un océan de sang pour lui obtenir ce qu’il souhaitait. Elon ne se considérait toutefois pas comme un fanatique, juste un admirateur qui se tenait devant l’homme qui avait été son exemple durant une grande partie de sa vie.

Même si Elon faisait des efforts pour essayer de se détendre, il restait sous tension. Pour un peu, il devait être aussi raide que la pierre et ce n'était guère une bonne chose pour un soldat d'avoir les muscles ainsi contractés. Il risquait de connaître une légère ankylose passagère et serait donc inefficace si à cet instant Tebryn avait besoin de lui. Mais le Sombre ne prit pas ombrage de cette erreur se contentant de poser une main sur l'épaule d'Elon et de la serre légèrement. Le Cohortier devait apprendre à rester le plus détendu physiquement tout en étant à l'affut du moindre danger. Compliqué.......... mais on demandait, enfin Tebryn demandait souvent à la Première Cohorte l'impossible.

Elon prit du temps pour lui répondre, il en était ainsi de puis son entrée d'ailleurs, et finit par expliquer qu'il parlait plusieurs langues. Bon point pour lui, un autre point intéressa Tebryn

La médecine ?

Des Drow qui savaient torturer, assassiner, empoisonner c'était quelque chose de courant pour lui, mais un Cohortier ayant des capacités dans l'art des soins voilà une nouveauté fort agréable à entendre pour lui. Il cherchait à ce que sa Cohorte soit le plus indépendante possible de tout autre corps de métier. Mais à chaque campagne il devait bien traîner un médecin avec lui car les Cohortiers jusqu'à présent s'étaient révéler incapables de se prodiguer le moindre soin. enfin si ils avaient essayé mais les résultats avaient été plus que catastrophique.

Nous en reparlerons amplement, une prochaine fois Elon.

Comme vous avez pu le remarquer, il utilisait le langage des hommes, non parce qu'il ne croyait pas Elon, mais simplement pour voir son niveau de compréhension et de parlé. Lui même avait la chance de parler les langues de Miradelphia sans accent, mais il préférait oublier pourquoi. En effet repenser à la période où il avait vécu chez les Sylvains, le rendait de très très mauvaise humeur et il ne tenait pas à effrayer son nouveau Cohortier par un de ses accès d'humeur.

Quelque point à savoir, même si tu es sous mes ordres directs, il serait bon que tu te présentes au Maître d'Armes, ensuite je suis le seul avec ton Lieutenant à pouvoir de donner des ordres. Et dernière chose, si je te vois trop proche de mon Prime Conseiller ou de sa femelle ou de quiconque lui est proche je te ferai tuer sur le champs, sans possibilité pour toi de t'expliquer.

Se tournant vers le fauteuil, il reprit l'épée d'Elon et lui tendit.

Mais si tu sais me servir avec fidélité je ferai de ta lignée une des plus reconnues de notre peuple.

C'était un congé poli que lui signifiait le Roi, bien qu'il apprécie son nouveau Cohortier. Malheureusement son devoir de souverain l'appelait, il devait s'entretenir avec son Maître d'Arme, vérifier l'avancée des artisans sur les engins commandé.

(désolé de ce post court)