[salle d'entrainement - Palais] Confrontation ou discussion? [Tebryn]

RP non conforme au BG actuel

Ce Rp a été écrit à une époque ou le contexte de Miradelphia n'était pas le même qu'aujourd'hui. Il décrit des éléments d'univers, des personnages et/ou des évènements qui sont susceptibles d'avoir été modifiés par les refontes successives.
Nous le laissons à la disposition des lecteurs curieux. Vous pouvez y trouver de l'inspiration et quelques éléments à remanier selon votre bon plaisir, mais les BG actuels et le jeu récent priment sur son contenu.

En cas de doute, avant de réutiliser un élément ou un personnage, contactez le Staff.

Date estimée : Verimios 996:X

Drôle d'endroit pour une rencontre, non? Alyryne s'était attendue à être reçue dans la salle du coneil, mais non, on l'avait gentiment aiguillé vers la salle d'entraîement du souverain drow.

Mais pour comprendre ce qu'elle faisait là, il fallait déjà remonter un peu le temps.

Alyryne, la Haute Prêtresse d'Uriz, dieu de la guerre, n'était pas vraiment une fidèle de Tebryn. Il y a plusieurs mois de cela, elle avait entamé un mouvement de révolte à son encontre, jugeant qu'il laissait trop longtemps son peuple à l'abandon. Il s'était trouvé que son aman, Ant'zar, briguait le pouvoir. Connaissant sa fougue, elle avait jubilé en se disant que son poulain mènerait enfin le peuple drow à la guerre qu'elle espérait tant!

Las! Tebryn était revenu et avait maté la rebellion... Les plus faibles avaient été tués, les autres, épargnés par une ruse dont lui seul avait eu le secret... Si Alyryne avait accepté sa proposition de devenir reine que se passerait-il aujourd'hui? Qu'est-ce qui aurait changé? Cette question tournait dans sa tête souvent, mais sans qu'elle éprouve de regrets. Elle était très attachée à Ant'zar, ils étaient complices et s'entendaient à merveille, ils avaient eu un enfant ensemble... Elle l'avait choisi lui, plutôt que le trône. Peut-être était-ce une erreur... Elle savait pertinamment qu'une épée de Damoclès était suspendue au dessus de la tête du prime Conseiller et de sa tueuse. Tous deux s'étaient montré extrêmement virulents avec Tebryn, oubliant toute prudence. Pas elle. Elle était plus tempérée que cela, plus futée peut-être... Mais depuis, la situation au Puy pour le petit groupe de rebelles était assez précaire...

Elle avait attendu pendant des semaines cette convocation. Il lui avait laissé cet espoir lorsqu'elle avait harangué la foule, appelant à la guerre. pas en tant que reine, mais en tant que prêtresse d'Uriz. Une croisade divine, pas une simple guerre... Là était toute la différence. Tebryn s'était montré, avait signé. Evidemment, les troupes étaient à lui, mais la motivation était pour elle.

Aussi, en reçevant le pli au petit matin, avait-elle décidé de se rendre sans tarder chez Tebryn. Pas trop vite pour ne pas lui laisser penser qu'elle sautait sur l'occasion, mais pas trop tardivement non plus pour ne pas lui manquer de respect.

Vêtue d'une robe diaphane blanche, elle était sublime. Sa robe, était attachée aux épaules par des broches en or, son dos, complêtement dénudé, laissant aperçevoir une chute de rein vertigineuse et la naissance de ses fesses fermes et musclées. Le devant de sa tenue était drapé sur la poitrine, fronçé en dessous pour la souligner sans la dévoiler. Le tissu, après la taille, se faisait transparent et laissait voir la noirceur de ses longues jambes à chaque mouvement, avec subtilité. Ses cheveux de neige étaient remontés en un chignon lâche, coiffé avec quelques piques en or, laissant à découvert sa nuque gracile. Elle portait son diadème sur le front. Elégante, mais sensuelle, c'était tout Alyryne.

Elle pénétra donc dans la salle d'entraînement, ses sandales dorées et lassées autour de ses chevilles ne faisant aucun bruit. La salle d'entraînement était un lieu de rendez vous assez étrange, mais aussi un endroit plus intime et moins conventionnel et officiel que la salle de Conseil. Et la jeune femme était curieuse de savoir ce que Tebryn lui voulait.

La jeune drow se retourna quand la porte s'ouvrit et que Tebry entra. Il était vêtu simplement, mais il n'était pas difficile de voir cette aura propre aux leaders. Un petit sourire ourla un coin de sa bouche quand elle fit ce constat : Tebryn était fait pour commander. Il n'y avait qu'une poignée d'hommes qui avait cette prestance qui forçait l'admiration et la crainte et en faisait des meneurs d'hommes. Elle se demandait encore comment les elfes n'avaient pas pu se méfier de Tebryn. Il lui semblait qu'il paraissait naturellement dangereux et rusé... Les elfes étaient-ils stupides ou bien Tebryn leur avait-il montré un visage qu'il n'avait jamais plus aboré au Puy? Mystère.

Tebryn entra donc et remercia la Haute prêtesse d'être venue. Il l'appelait par son prénom, elle faisait de même... malgré leur récente opposition, Alyryne avait siégé plusieurs fois aux côtés de Tebryn, lors de conseils. Elle était un soutien indiscutable, puisque voix d'Uriz. Le dieu de la guerre étant terriblement important pour les drows, si sa srvante suivait Tebryn, c'était donc qu'il avait les faveurs du dieu. Certains drows se fichaient royaement de la religion et la prenaient pour une folle illuminée. D'autres la respectaient énormément par peur de représailles divines. Mais tous avaient peur de son influence et de ses pouvoirs. Des pouvoirs bien réels, si les dieux ne l'étaient pas pour les hérétiques.

- "Comment aurais-je pu refuser Tebryn? La formulation était des plus plaisante. Et depuis ces quelques mots sur la place publique, je suis curieuse de savoir ce qu'il résultera d'une rencontre entre nous deux."

Une manière simple de lui faire comprendre qu'elle avait sans doute attendue cet entretien avec autant de fébrilité que lui. Quels en étaient les enjeux? Tebryn voyait en elle, en Ant'zar, en Illiv'aere et en Nazareth un petit groupe de dissidents et de traîtres et ne serait pas tranquille tant qu'ils s'opposeraient à lui. De leurs cotés, la situation n'était guère envieuse. Ils avaient des privilèges, ils étaient puissants, mais ils n'étaient pas à l'abris d'un assassinat ou d'un coup fourré. Chaque parti vivait donc dans la paranoïa et leur méfiance paralysait la nation drow. Les petits ne devaient pas comprendre la guerre intestine des puissants.

Il l'invita à venir s'asseoir dans deux fauteuils et il s'excusa de l'endroit de cette rencontre insolite. Alyryne se mit à rire, décontractée, un brin malicieuse.

- "J'aurais imaginé ta salle d'entraînement moins confortable encore. C'est donc dans ces fauteuils que tu invites tes adversaires battus après un entraînement?"

Elle prit place et reprit d'une voix de velours, mais légère :

- "Tes appartements? Grands dieux, non... Nous aurions été la cible de ragots forts déplaisants, tu ne penses pas? Et loin de moi l'envie d'être assassinée par une de tes admiratrices jalouses..."

Elle avait un sourire avenant aux lèvres. Cependant, elle reprit son sérieux :

- "Pourtant, j'ai bien failli m'y retrouver en toute légitimité... Qu'aurais-tu fais si j'avais accepté ta proposition de devenir ta reine Tebryn? Je ne suis pas moins digne qu'Aetherya et pas plus dangereuse. Cependant, tu as finement joué en la prenant... Au lieu de risquer un coup de dague dans le dos, tu lui as donné ce dont elle rêvait : le pouvoir. Et tu t'es fais une alliée plutôt qu'une ennemie puissante. Tu en as déjà assez comme cela, non? Mais tu ne peux pas tous les épouser."

Elle se remit à rire, son regard saphir brillant d'une étincelle rougeâtre. Elle revenait sur la façon dont s'était achevée la rebellion. Elle lui avouait à demi mot avoir trouvé cela brillant.

- "Il m'a fallu quelques jours pour vraiment comprendre cela alors qu'elle m'avait avoué vouloir te faire ramper comme un chien aux pieds de sa maîtresse pour punir ton arrogance et jouir de son pouvoir... Je me demande si l'hypocrisie n'est pas la meilleure façon de s'en sortir dans ce bas monde... Qu'en penses-tu Tebryn?"

Un petit sourire éclaira le visage de la Haute prêtresse quand Tebryn s'excusa de l'avoir fait attendre prétextant le travail énorme qu'il avait pour gouverner... pour garder sa place aussi, sûrement.

- "De l'attente, nait la frustration, et il parait que c'est excellent. Qu'est donc le temps pour nous autre, peuple immortel? Que sont quelques semaines? Rien, une seconde à l'échelle humaine. Si cet entretien ne vient que maintenant, c'est qu'il devait en être ainsi."

Elle éclata d'un rire joyeux quand il répondit à sa question. Une simple question et elle avait un aperçu du caractère et des valeurs de Tebryn, ainsi que de sa façon de considérer les autres. C'était précieux de savoir cela et ce n'était pas tombé dans l'oreille d'une sourde. Elle se pencha un peu en avant, pour se rapprocher de lui et reprit d'une voix douce :

- "Ceux que tu bats te sont-ils forçement inférieurs Tebryn?"

A méditer... Vaincre un jour ne voulait pas dire vaincre toujours. Et perdre une fois face à tebryn ne signifiait rien en matière de supériorité et d'infériorité. Perdre une bataille n'était pas perdre la guerre. Elle se renfonça dans son fauteuil et croisa ses longues hambes, sereine.

- "Il est vrai que peu d'hommes peuvent te tenir tête. C'est malheureux à dire, mais beaucoup de drows sont une honte par leur faiblesse et leur bêtise..."

Brylyan était d'accord avec elle et il avait des envies d'épuration drastique. Cependant, ces personnes, aussi faibles soient-elles, avaient leur utilité.

Elle jeta un regard surpris à Tebryn quand il éclata de rire suite à sa remarque sur les admiratrices. Cette discussion s'annonçait bien si elle arrivait à le faire rire. Elle sourit doucement, égranant finalement un petit rire amusé à son tour quand l'image d'un Tebryn poursuivi par une horde de drowettes en folie s'imposa à son esprit, comme elle s'était imposée à l'esprit de Tebryn. Ils dérivèrent sur la "promotion" d'Alyryne et elle pencha doucement la tête :

- "Embarassé?"

Ah ça, pour être comblé, Brylyan l'aurait été. Au delà de toute espérance.

- "Oh, disons que toi tu aurais eu Ant'zar sur le dos et moi Aetherya... Nous n'aurions plus eu une minute à nous, n'est-ce pas?"

Nouveau petit rire amusé. Qui s'éteignit quand Tebryn lui répondit qu'il n'avait pas choisi Aetherya que pour mettre une ennemie dans son camp. Elle lui lança un regard curieux, mais ne releva pas. Chacun son jardin secret. Qu'importent les raisons qui avaiet poussé Tebryn à prendre Aetherya, cela ne regardait que lui et peut-être elle. Comme l'amour ente Alyryne et Ant'zar ne regardaient qu'eux. S'amuser à demander des explications à Tebryn risquait de l'amener à s'intéresser de trop près au couple Alyryne/Ant'zar et ce n'était pas judicieux.

- "Ah, ainsi elle t'a avoué avoir été vilaine dans ses paroles contre toi?"

Il y avait de l'ironie dans sa voix. Elle haussa les épaules et se tut un instant, laissant la placer au silence et observant Tebryn qui semblait perdu dans ses pensées. Finalement, elle reprit, plus sérieuse :

- "Tu te trompes, Aetherya et moi n'avons pas les mêmes objectifs. Nous ne convoitons pas la même chose. Elle, elle veut le pouvoir. Pas moi. Pas dans le sens que tu le penses. Le pouvoir ne me servirait qu'à atteindre un but beaucoup plus grand et ambitieux. Tu es intelligent Tebryn, tu sais ce que je veux, je suis servante d'Uriz."

Il lui demanda alors s'il y avait une remplaçante pour Diva. Elle eut un petit reniflement de mépris.

- "Non, rien à l'horizon, c'est la débâcle. Diva n'avait pas choisi de successeur et maintenant tout le monde se bat pour accéder à ce rang. Si Teiweon ne s'en mêle pas, ils vont se retrouver avec le plus fourbe mais pas forçément le plus compétent pour servir la déesse."

Elle eut un petit claquement de langue agaçé.

- "J'espère qu'ils trouveront quelqu'un de plus posé et moins frondeur... Diva a fait du tort à son ordre avec ses envies de grandeur personnelles."

L'immortalité n'excuse pas tout. Ne devenons pas comme les Sylvains à penser que le temps est un allié car il n'a guère de prise sur nous.

L'espérance de vie des Sombres était loin d'égaler celle des Elfes, les morts étaient souvent prématurés pour des êtres qui pouvaient être plusieurs fois centenaires sans qu'une ride ne marque leur visage. La cause de tout souci, leur société gangrénée par la violence ou ambition était synonyme de meurtre. Il n'y avait qu'à regarder l'âge des principaux dirigeants politiques, militaires et religieux, ils étaient tous très jeunes pour des êtres immortels. Ici ce n'est pas les vieux sages qui avaient la faveur du peuple, mais les jeunes intriguant.

Le Sombre fronça légèrement les sourcils lorsque Alyryne se mit à rire, attendant patiemment l'explication à cet accès d'hilarité.

Ils le sont sur l'instant, mais demain c'est peut être moi qui plierai le genou devant eux. Je ne sous estime jamais ceux que j'ai vaincu.

Ce qu'il avait voulu expliquer à la Haute Prêtresse c'est qu'il attendait d'un vaincu qu'il reconnaisse à l'instant T qu'il était inférieur. Cela ne pouvait le pousser que vers le dépassement de soi et l'excellence, une qualité dont nombre de Sombres semblaient dépourvus depuis quelques temps et Alyryne par ses dires lui montra qu'il n'était pas le seul à penser ainsi.

Lorsque j'ai réunifié notre peuple, il vivait éclaté en tribu concurrentes. La force et une intelligence bien entraînée était obligatoire pour survivre. J'ai comme l'impression que leur avoir fourni un endroit sûr où vivre les a ramolli.

Et encore c'était un mot tendre, les Sombres étaient en pleine décadence. Ça en était à se demander comment le Puy d'Elda tenait toujours debout.

J'en viens à me demander si il ne faudrait pas couper les branches pourries pour sauver l'arbre.

Bien sûr c'était une solution extrême, et vu le faible taux de natalité des Sombre c'était même suicidaire, mais plus le temps passait, plus Tebryn en venait à penser que c'était LA solution. Mais il n'en était pas là encore, il aller tenter encore une fois de remettre tout ce beau monde dans le droit chemin avec un minimum de perte en vu de la guerre qui se profilait. Il en était à ce stade de réflexion lorsque Alyryne rit de nouveau, sauf que cette fois il pensait savoir pourquoi et lui adressa un sourire complice.

Je voulais un compromis et non me mettre Ant'zar et Aetherya sur le dos.

La Haute Prêtresse résuma parfaitement la situation sur ce qui aurait pu arriver si elle avait accepté d'être son épouse.

Il aurait été fort dommage que nous n'ayons guère de temps à nous.

Avoir comme Reine une Drow telle que Alyryne et ne pouvoir en profiter parce que l'on s'était mis deux personnes puissantes et influentes à dos aurait été un vrai gâchis. Finalement le refus de la Haute Prêtresse était une bénédiction. l'ironie du ton lorsqu'elle parla des aveux de la Prime Sorcière fit sourire le Sombre. Décidément Aetherya et la Haute Prêtresse se ressemblait bien plus qu'elles ne voudraient jamais l'admettre. Il l'écouta lui parler de pouvoir, hochant la tête simplement à la fin de sa phrase pour lui signifier sa compréhension.

Puis le sujet dériva vers la succession de Diva, et Tebryn nota mentalement de mettre son nez dans l'histoire. Normalement il ne s'occupait pas des affaires religieuses mais là une catastrophe semblait se préparer. Et il n'avait pas relevé les anciens Dieux Drows de l'oubli pour voir des prêtres incapables les faire replonger dans les ténèbres.

Un religieux ne devrait jamais s'occuper d'affaires militaires.

Est-ce qu'il allait faire le boulot d'un Haut Prêtre ?

Je ne nie pas que votre présence soit obligatoire à nos côtés lors de batailles, mais pas à la tête des soldats. La stratégie militaire est une chose qui ne regarde que les militaires justement, les religieux ne peuvent la comprendre et ça amène à des catastrophes comme celle-ci. Nous avions une large avance avec l'empoisonnement du lac et la Peste de Diantra que nous avons perdu avec le mort de Diva. Nos ennemis ont pu remonter le moral de leurs peuples en leur prouvant que nous pouvions mourir, que nous pouvions payer pour nos crimes.

Jusque là Tebryn avait préféré le harcèlement, infliger des petites piqures douloureuses à leurs ennemis, devenir une guêpe énervante et insaisissable, créant ainsi le doute chez les autres peuples. Les Drows agissaient mais personne n'arrivait à les attraper. C'était une travail de sape qui commençait à avoir les effets escomptés, mais la mort de Diva avait pratiquement réduit tout cela à néant.

Heureusement que les Filles d'Ultuant sont tombées entre nos mains, cela va nous rendre cette avance.

[Ahhh ca y est, tu as ta sign!!! ]

Alyryne lança un petit regard amusé à Tebryn et répliqua du tac au tac :

- "Et ne devenons pas non plus aussi pressés et inconscients que les humains à la vie aussi éphémère que celle des insectes."

En théorie, les drows vivaient aussi longtemps que les elfes. En théorie... Parce qu'en pratique, leurs cousins lumineux ne s'assassinaient pas entre eux pour un peu plus de pouvoir.

- "La précipitation est source d'erreur... Mais je t'accorde que le temps n'est pas forçément notre allié en toute occasion."

Il fallait juste doser le trop et le trop peu. Être plus entreprenants que les elfes, mais moins frondeurs que les humains.

Tebryn lui expliqua alors ce qu'il entendait par inférieur et Alyryne acquiesça, toujours souriante, même un brin complice :

- "Je suis contente de te l'entendre dire Tebryn."

Et par là même, ils parlaient à mots couverts des opposants de Tebryn, battus une fois, mais surement pas inférieurs en toutes circonstances. Si la petite révolte formentée par Alyryne, Diva, Ant'zar, Illiv'aere et Nazareth avait du se conclure par une guerre civile, difficile de dire qui serait auourd'hui à la tête des drows, les forces en présence se valant plus ou moins. Mais les Sombres n'avaient vraiment pas besoin d'une guerre civile, n'est-ce pas? Ils seraient alors bien sans défenses face aux autres peuples unis dans un même but : leur destruction.

- "Ah... Pourtant, les conditions de vie au Puy ne sont pas aussi faciles que dans la forêt Anaêh, mais je pense effctivement, que cette oisiveté, cette relative sécurité n'est pas bonne pour notre peuple. Il suffit de voir le nombre de drows faibles et débiles qui pollue notre pauple fier et pusillanime pour s'en rendre compte."

Son nez s'était pincé alors que son visage affichait du mépris pour toutes ces larves qui n'auraient jamais du naitre dans le peuple Sombre. Selon elle, il faudrait tuer tous les bébés handicapés, porteurs de tare, pour que déjà, tout aille mieux. Tuer aussi les faibles et les incompétents. Radical, mais efficace. Etonnant que malgré le système drow de la loi du plus fort, certains déchets soient encore en vie.

- "Les couper oui... Ecraser les fruits verreux, brûler les branches pourries qui nous tirent vers le bas. Il y a eu trop d'indiscipline ces derniers temps... Notamment dans ton armée."

Et après avoir plaisanté sur une éventuelle liaison entre eux, il dériva sur les religieux et l'armée. Elle fronça les sourcils alors qu'il affirmait que les religieux ne devaient pas se mêler de la guerre.

- "Ce n'est pas la fonction qui fait l'individu Tebryn, ne met donc pas tous les religieux dans le même sac que Diva, j'en serais offensée."

Elle n'était pas du tout comme Diva : la preuve elle était en vie et en train de discuter avec Tebryn, alors que l'hybride était morte et que si elle ne l'avait pas été, elle serait aux cachots désormais, sur ordre de Tebryn.

- "Diva n'était qu'une enfant avide de reconnaissance... Une bâtarde qui voulait prouver sa valeur. Belle preuve en vérité..."

Il lui exposa alors son point de vue et elle leva les yeux au ciel, légèrement exaspérée de le voir réduire les religieux à un rôle si retreint.

- "Tebryn, les militaires peuvent être aussi incompétents sur les religieux. Il suffit de voir dans ton armée certains spécimens pour comprendre ce qui ne va pas. On a l'esprit stratégique ou on ne l'a pas, c'est comme avoir l'âme d'un chef ou pas."

Elle se fit alors pensive alors qu'il parlait de eur avantage sur les humains et les elfes.

- "La Peste et le poison ne sont plus qu'un souvenir douloureux et les elfes et les hommes se rassemblent et s'allient pour nous exterminer... Est-ce seulement la faute de Diva si nous en sommes là? Tu t'essaies à tes techiques peu coutumières des drows, peux-tu les blamer de ne pas comprendre et de douter?"

Elle eut un petit rire ironique :

- "Oh oui, bien sûr que tu peux les blâmer... et même les punir. Tebryn, tu es un souverain de poigne et un bon souverain, mais nous sommes des drows, tu ne peux pas demander une confiance aveugle en toi à notre peuple. Pas comme les elfes, les hommes ou les nains."

Il lui parla alors des fills d'Ultuant et un sourire mauvais se dessina sur les lèvres de la prêtresse.

- "Oui, joli coup de filet... Comme la capture de Comte. Effectivement, nous avons plusieurs coups d'avance sur nos adversaires. Ah comme je regrette de ne pas avoir assisté à leur torture et leur trépas."

Elle gloussa.

- "Sans compter la tête d'Ultuant quand il a reçu ses petits cadeaux. Les humains sont fichus, leur roi anéanti par cette double perte... Il va falloir pousser cet avantage Tebryn..."

Elle se fit soudain sérieuse et le regarda droit dans les yeux :

- "Et pour pousser cet avantage, il va falloir que nous regardions tous dans la même direction, pour atteindre un même but... Les querelles intestines n'ont plus lieu d'être... Les rancoeurs du passé nous empêchent d'assurer notre futur."

Alyryne abordait enfin le problème de fond : la scission chez les drows, l'épée de Damoclès au dessus de la tête de ceux que Tebryn nommait traîtres.

- "Je te propose une alliance, une paix... Tebryn je te propose la réunification réelle de notre peuple. Je serais à tes côtés, montrant ainsi au peuple que tu as la faveur d'Uriz. Fais donc de puissants ennemis de puissants alliés... Mène les drows à la guerre, sors les de leur décadence et ce sera chose faite. C'est une promesse Tebryn, j'engage ma parole, la parole d'Uriz."