Suite à la lecture de
ce sujet et à des recherches approfondies dans le
bestiaire, je vous livre enfin ma nouvelle fiche personnage =]
Cheilan
Voici les données du bestiaire:
- Spoiler:
Loup-mage
Habitat : partout
Type : Mammifère Carnivore
Taille : 1'78m de haut adulte
Psychologie : (très) Agressif
Intelligence : Très Élevée
Densité dans la nature : Faible
Armes : Dents, Griffes, Pouvoirs
Points Forts : Possède des pouvoirs magiques, Rapide, Anti-Magie
Points Faibles : Faible Densité, Toujours seul
Nom : Cheilan de la Compagnie Noire
Âge : 5 ans (adulte)
Sexe : Mâle
Espèce : Loup-mage (voir bestiaire)
Particularité : Couvert de cicatrices invisibles sous son pelage, l'immense loup noir s'est piqué de chercher la présence des humains, chose bien peu courante.
Ceci est propre à son espèce, mais il possède des pouvoirs magiques et la capacité à ne pas être affecté par les autres magies.
Fiche
Équipement : Etant ce qu'il est, Cheilan ne porte pas un sac empli d'inutiles artefacts, ni cape, armure ou arme. Il possède toutefois deux objets.
L'un, petit et invisible car enfoui dans sa fourrure, est monté en pendentif au bout d'une chainette d'argent. Transmis depuis des temps ancestraux dans une ancienne famille d'Humains, cette canine d'Hybride est d'origine douteuse. Originellement, elle aurait protégé contre le Mal et tout ce qui lui était assimilé. Si la jeune femme l'a passé autour de son cou, ce serait donc qu'elle considérait que le loup allait encore être confronté à des situations périlleuses. Ou simplement parce que c'était la seule chose matérielle qu'elle ait pu lui offrir.
Son pouvoir réel n'a jamais été démontré.Le second objet, il l'a acquit durant ces années en forêt. Il a donc apparut parallèlement à ses pouvoirs magiques, qu'il avait jusqu'alors ignorés. Il s'agit d'un minuscule fragment de diamant qui est fiché dans son épaule droite. La blessure initiale, s'il y eut, s'est refermée à la perfection.
Description physique : Cheilan possède les caractéristiques physiques propres à son espèce, à savoir qu'il pourrait pour un total ignare évoquer un immense chien de berger noir -il mesure à peu près un mètre 70 aux épaules-, mais il présente une tête plus large, une poitrine moins profonde, un cou plus épais, des oreilles moins longues et plus écartées, un museau fin. De plus, sa gueule est largement plus fendue et plus puissante que celle d'un chien: il est capable de broyer des cranes de ses quarante-deux dents ou de déplacer une proie trois fois plus lourde que lui.
Ses griffes aussi sont très développées et lui permettent de lacérer nombre de matériaux.
Sa taille, son allure sont donc particulièrement impressionnantes, sensation que vient renforcer son regard aussi pénétrant que glacial.
Description mentale : De par ses origines, le loup-mage noir a une forte tendance à l'agressivité. C'est donc cette solution qu'il a tendance à choisir lorsque la situation lui échappe ou qu'il exprime lorsqu'il décide de se défouler en laissant libre cours à ses sentiments. Cependant, il possède une intelligence tout particulièrement développée, aussi son esprit d'analyse lui fait rarement défaut. Celle-ci égale ce que les Humains appelleraient son "instinct" faute d'avoir d'autre mot, et qui désigne son intelligence primaire, ses réflexes...
Son histoire l'a fortement dévié de ce qu'il aurait dû être et l'a construit sur des bases branlantes. En effet, il a tout d'abords subi la violence des hommes comme des autres races, ce qui a engendré à tout jamais en lui méfiance et haine. Mais il n'a jamais perdu l'admiration qui, louveteau, l'a mené vers eux. Enfin, il a été sauvé et élevé par une humaine...
Il en retiendra donc que rares sont ceux qui sont bons parmi ces êtres faibles et inconstants, et se lancera dans une quête perdue qui aurait du l'amener au bonheur.
Histoire
Kÿrianos, le premier jour de Karfïas, un louveteau noir naquit dans une sombre forêt Miradelphienne, de la race des loup-mages, qui était destiné à régner sur son peuple disséminé tant il paraissait déjà assuré. Seul de sa portée, il prit vite des forces auprès de sa mère, louve-mage parmi les loups du lieu.
Un matin qu'il jouait tout près d'elle se fit entendre un lointain vacarme; le sol en tremblait déjà quelque peu. Les loups -courants- avec lesquels ils vivaient disparurent tous au son du profond hurlement d'alerte. Sa mère, agacée par un mâle adulte gris dans la force de l'âge qui lui mordillait une patte, l'oublia quelques instants. La mémoire lui revint quand la caravane fut visible, qu'elle émergea d'entre les rochers. Aussitôt, elle bondit vers sa progéniture, gueule ouverte afin de l'attraper.
Le louveteau gémissant -c'était sa première sortie hors du terrier- qui s'était mis sur son derrière quelques instants retomba, et les crocs maternel claquèrent dans le vide.
Les premiers chevaux étaient sur eux. Dans un bref sanglot, la louve s'écarta d'un bond. Et les chevaux passèrent, dans un effroyable tintamarre, et le louveteau tâtonnait du museau dans le vide, se cognait.
Il ne fut piétiné, mais son sort en aurait peut-être été adouci, car, lorsque la poussière d'humus sec retomba tous les loup avaient disparu. Tous.
Couinant, gémissant, pleurant, la pauvre chose se redressa et tourna en rond. Ses appels demeurèrent sans réponse. Alors seulement elle erra, et cette errance dura deux jours. Il parvint à un camp humain, au centre de la forêt.
Tout autour et sur le lieu même les arbres avaient été arrachés, la terre battue. Une modeste tranchée emplie de pics faisait le tour de l'immense étendue plantée de tente. Ce devait être l'armée, ou pis encore, une Compagnie de mercenaires. Peut-être étaient-ils deux mille, ou trois mille. Les mêmes chevaux qui avaient tracté les voitures de la caravane de la forêt paissaient les feuilles mortes à l'entrée.
C'étaient eux, c'étaient ces humains qu'il avait vu, et le louveteau le sentit.
Il ressentait une admiration dévorante devant une telle puissance. Il voulait être comme eux, être eux.
Aussi, il n'attendit pas pour traverser maladroitement l'obstacle qui ne lui était pas adapté, sous le regard discret d'une jeune humaine qui affûtait une lame. Il s'engouffra ensuite joyeusement entre les tentes des mercenaires -car c'en était- humant l'air chargé de vapeurs d'alcool, de poussière et d'immondices.
Un humain vint et qui le vit.
Eh, venez voir ! C'est pas un clebs, c'est un loup ! Qu'est-ce qu'il fout là ?!
Un autre rappliqua, demi-elfe de forte taille, mal rasé et la voix rauque, suivi d'un nain.
C'est quoi cette couleur du diable ?
Tout en parlant, les trois êtres l'avaient acculé contre une toile.
Le louveteau se ramassa sur lui-même, et, fou de peur, bondit vers une jambe qu'il mordit.
Vous venez les soudards ? La caravane repart, on a fait notre boulot ! cria une nouvelle voix, de femme, plus lointaine.
Sale bête ! hurla la victime.
Le louveteau fut tabassé sans pitié ni retenue. Ils ne lui laissèrent pas même une fraction de seconde, le temps qu'il lui aurait fallu pour analyser la situation.
Mais, devant lui, derrière les hommes, une toute petite fillette envoyée pour les rappeler le vit. Et son regard se figea.
Qu'est-ce tu fous ? Dégage !
D'un coup sur l'épaule, l'un des hommes la poussa sans ménagement hors de son passage. Et les quatre êtres disparurent, l'un d'eux, plus petit, qui traînait des pieds en pleurant.
Ensanglanté, le louveteau se traina sur quelques mètres, ce jusqu'à ce qu'une main ferme et sûre l'attrape par la peau ample de la nuque. La jeune femme le porta à hauteur de son visage afin de mieux observer l'être prostré, misérable qu'il était, son épée nouvellement affutée pendant à sa ceinture. Leurs yeux se rencontrèrent alors, et ils sentirent combien l'autre était intelligent. Ils s'estimaient déjà.
Elle le soigna, le garda près d'elle. Elle était la fille du capitaine de la Compagnie, ce qui lui conférait certains avantages, dont elle dut user pour faire tolérer le loup-mage. La jeune femme eut des difficultés, particulièrement du fait de l'exclusivité de la créature envers elle. Il ne tolérait pas qu'on le touche, à son exception, et le faisait bien sentir. Son intelligence exceptionnelle, pour un loup, étonnait.
Mais quoi de plus normal, puisqu'il n'était pas un loup ?...
Durant les années qui suivirent, nombre d'évènements se déroulèrent au cœur de la Compagnie. Elle qui voyageait au travers des périples? allait finir déchirée par les ennemis du gouverneur qui l'avait engagée.
Peu avant sa chute, son capitaine fut sauvagement assassiné. Sa fille reprit sa suite, et en assuma les conséquences...
...Jusqu'au jour de l'attaque. Les combats, dans le camp même avaient perduré tout le jour. Le sang imbibait la terre devenue brune et sur le ciel se projetaient les lueurs des incendies et de la terreur qui brillait dans les yeux.
La fillette sauta à bas de sa voiture tractée par deux chevaux, malgré les récriminations de son père. Elle couru dans le camp, dans les entrailles des combats, fragile et éphémère. Un instant, elle sentit quelque chose de mou et gluant sous son pied, elle failli déraper. Etait-ce son frère qui se trouvait au sol, qui avait donc échoué ? Elle osa regarder.
Et ce qu'elle vit la pétrifia.
Maculée de sang, une jeune femme était prostrée sur le coté, une épée à la lame effilée plantée dans le ventre. A moitié couché sur sa tête se tenait un loup de sa taille, ses poils gluants collés entre eux, qui gémissait et lui léchouillait le front. Il avait une plaie béante au coté droit.
Loup... murmura la fillette, la bouche ouverte en un O de stupéfaction.
Elle l'avait reconnu, celui qu'elle avait vu battre deux ans plus tôt.
A cet instant quelque chose passa dans son esprit humain, une fugitive lueur de folie. Elle alla vers lui, le poussa de toutes ses forces, chercha à le relever, et y parvint. Elle le tira en direction de la forêt.
Le loup-mage avait perdu toute force en cet instant, à peine s'il tenait sur ses pattes. Il ne put résister à cette traction sauvage, et dans son regard rejaillit tout le désespoir qui l'habitait.
Couchée sur le coté, la jeune femme expirait lentement. Il n'était déjà plus auprès d'elle, mais il vit sa poitrine s'immobiliser et perçut le silence qui envahissait son corps.
La mère retrouva sa petite fille accroupie, qui tentait de relever pour la énième fois de l'herbe des sous-bois un immense loup noir. Elle se rua sur lui et le frappa de toutes ses forces.
Se levant non sans lenteur, Cheilan soutint le regard de la mère. Il aurait pu l'égorger sans peine, et c'est ce que lui dictait son instinct, agressivité pure que son intelligence avait si souvent étouffée.
Quand il s'engouffra dans la forêt, un peu plus de sang maculait sa gueule.
L'Histoire reste inconnue pour les Hommes au-delà de la lisière
Lorsque l'on vit de nouveau le loup-mage, dans un village non loin de la capitale elfique, ses cicatrices étaient totalement cachées par une fourrure abondante.
Seul, il avait entamé une quête sans fin. Il la cherchait, cette jeune femme qui était morte.
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