Les Jardins

Astéride haussa un sourcil...Non mais fallait pas la prendre pour une oie débile non plus hin ! Cela dit, elle n'avait pas vraiment le choix n'est ce pas ? De toute manière, Johann n'avait pas l'air de la croire sur parole...En même temps, en aurait elle fait de même si les situations avaient été inversées ? Possible, bien qu'elevée par un serpent, la jeune noble avait gardé une foi inébranlable dans l'être humain...Un jour, cela la perdrait, elle en était sure...Elle poussa un lourd soupir.

-Bah, je suis sure que vous sauriez vous taire, le seul soucis c'est de savoir si vous voulez le faire...

fit elle en hochant légèrement la tête. Lasse soudain, elle s'assit sur ces talons, sans égards pour sa robe et se passa une main sur le front..

-Franchement, vous me voyez dire a mon frère que..."tiens, je me suis promener dans la foret et j'ai récupérer un gros lézard qui trainait ?" Vous n'etes pas de sa famille, vous ne pouvez pas comprendre ce besoin constant qu'il a de vouloir nous protéger...Même contre nous même. Enfin, je ne vais pas lui jeter la pierre, j'ai hérité de cela aussi. De toute manière, il faudra bien que je le lui dise un jour, j'aimerais juste que ce soit de ma bouche. Cela dit, je vous renouvelle mes excuses. Mon ami a réagit avec impulsivité et c'est moi qui lui est dit de partir, mais aucun doute qu'il viendra s'excuser lui même par la suite.

Alors, ça, c'était pas sur du tout, mais alors, pas du tout ! Elle même ne savait pas vraiment où le trouver...Quoiqu'il lui suffirait peut être de demander au Baron Dilandro...Avec juste ce qu'il fallait de curiosité polie pour cela paraisse anodin...Humm...Enfin, bref, ce n'était pas le moment de ce poser ce genre de question ! Astéride sursauta en entendant les paroles de Johann...

-Quoi ? Comment ça que va-t-il vous arriver ?

Sincèrement là, la jeune noble ne voyait absolument pas où elle voulait en venir...

-Ben..;euh..Rien.

Non vraiment, Astéride n'avait pas la même vision que Joahnn de cette situation...

*Évidemment qu'il n'était pas très facile d'expliquer à quelqu'un que l'on avait un dragon comme animal de compagnie alors que d'autres avec des petits toutous complètement ridicules et qui servaient à rien. De plus comment l'annoncer ? Peut-être à table entre deux plats "Tiens au fait mon frère, j'ai recueillit un dragon, il joue dans le jardin. Dit tu me passes le sel ?" mais ça ne serait pas vraiment très très convaincant.
De plus Astéride ne semblait pas vraiment quoi faire face à Johann qui ne démordait pas de sa position. Après tout, elle n'avait pas vraiment de raisons de le faire : avec la migraine qu'elle avait et les mains attachées, cela n'aidait pas vraiment à sa compréhension des choses autrement que d'une manière la plus simple possible qu'elle connaissait : le statut de prisonnier.
La principale inquiétude de celle-ci était que Johann aille hurler cette situation sur tout les toits, évidemment il y avait de quoi inquiéter : le révéler au grand public risquerai de causer plus qu'un grand mouvement de panique mais aussi la réclamation de l'exécution des dragons pour calmer les foules paniquées de par la présences de créatures soi-disant légendaires et cruelles.*

"Et vous voulez que je créé un vent de panique ? Comme si on avait pas déjà assez à faire avec les Drow il faut maintenant que la population craigne des dragons ?" *Elle fit une pause* "Ma mission est de vous protéger, vous, votre frère et sa compagne le temps de cette soirée. Les ordres sont clairs et indiscutables."

*Concernant la question de ce qu'elle allait faire d'elle Astéride y répondit telle une enfant ne comprenant pas vraiment la situation. Tant qu'elle était attachée, Jo' ne pouvait pas se déplacer librement, ni même vraiment se relever seule sans un appuis quelconque, que ça soit un arbre ou une personne qui l'aide à se mettre sur ses deux jambes. S'en était vraiment exaspérant... On ne fait pas de prisonnier si on ne sait pas quoi en faire après...
Elle n'avait pas vraiment la même certitude qu'Astéride sur le fait que cet homme vienne lui présenter des excuses. Elle voyait plutôt les autres personnes impliquées avec les gros lézards se ramener pour lui mettre les points sur les i l'histoire de la convaincre de ne pas faire de bêtises. Bref... Elle continuait à fixer Astéride, forçant de plus en plus sur la ceinture par des petits mouvements secs pour faire venir du jeu, lentement mais sûrement pour tenter de s'en débarrasser un bout d'un long moment.
Elle ne savait pas quoi faire hein... On aurait presque dit qu'il n'y avait aucuns rapports dans les raisonnements des deux femmes, qui en fait étaient de parfaits opposés que ça soit au niveau de l'interprétation de ce la situation que des mots l'une de l'autre...*

"Comment ça "Rien" ? On va se regarder comme deux statues jusqu'à ce qu'il se mette à neiger ? Ou bien vous vous décidez à me détacher ? A force certains vont se demander ou l'on a pu disparaitre." *l'inciter à la détacher. S'était tout ce qu'elle pouvait faire pour le moment. Et tant que le gros lézard n'était pas dans les environs s'était bon signe.*

Il avait exprimé ses doutes concernant l'avenir et elle le réconfortait de nouveau en lui répliquant qu'elle ne survivrait pas sans lui. Enfn, réconforter n'était sans doute pas le mot adéquat. Il se permit un petit sourire.

- "N'y pensons plus, cela n'arrivera pas."

Il parla de sa mère, d'Astéride, des relations entre les deux, Lilianna répliqua que cela devait être dur et qu'ils n'avaient pas eu de chance dans leur enfance.

- "C'est vrai, mais sans cela, nous ne nous serions pas trouvés je pense. Ne t'en fais pas, Astéride est plus forte que ne le laisse deviner son apparence frêle. Elle mord autant que Mélisandre, si ce n'est plus. Ses attaques ne la touchent plus. Et tu devrais en faire autant. Son avis te concernant n'a aucune importance Lilianna, tu ne devrais même pas en tenir compte tellement il est faussé par la méchanceté et l'arrivisme. Astéride t'adore et t'a acceuillie comme une soeur, c'est elle que tu dois écouter. Tu ne déshonoreras jamais ma maison ou mon nom..."

Il se pencha à son oreille et souffla tout bas :

- "Ni mon nom d'emprunt, ni mon vrai nom... Au contraire. Tu es mon équilibre, tu es la douceur et la lumière là où je suis la dureté et les ténèbres. Et je serais toujours fier de parader à ton bras Lila. Ne doute jamais de cela."

Il sourit. L'épisode de Mélisandre n'était qu'une mauvaise chose de plus dans une liste déjà longue. Il ne devait pas se laisser abattre, il se devait de ramener la bonne humeur chez Lilianna, de tenir son rôle de protecteur.

- "Oui, cela s'améliore nettement et l'avenir sera meilleur que le passé."

Elle s'amusa alors à le recoiffer. Elle semblait adorer passer ses mains dans les mèches raides et soyeuses couleur corbeau de Trystan. Elle lui murmura alors qu'elle l'aimait, et il la serra un peu plus fort, résistant à l'envie de l'embrasser. Puis, elle émit le souhait de rentrer et il soupira.

- "D'accord..."

Et parce qu'il ne voulait pas rester sur une note triste, il ajouta :

- "La prochaine fête sera inoubliable et grandiose Lila et personne ne viendra gâcher notre mariage."

Il la lâcha à regret et se leva, pasant la jambe au dessus du banc et tendant la main à Lilianna.

- "Si ma Dame veut bien se donner la peine. Il nous faut retrouver Johann avant de partir."

Ils se mirent alors en route pou retrouver la garde attachée à leur sécurité et en bien mauvaise posture, bien que tous deux l'ignorent à ce moment là.

La fraîcheur de l‘air de l’extérieur baffa quelque peu la figure d’Illüs. En regardants autour de lui il vit qu’il y avait un grand nombre de personne qu’il ne connaissait pas réellement. Après tout qui pouvait bien se soucier d’un simple Capitaine de l’armée ? Illüs convenait qu’il était présent à cette fête pour honorez ses liens unique envers l’intentent du roi. Illüs l’appréciait, autant pour sa juste valeur, que pour son cœur de vérité et non d’injustice. Le jardin aussi splendide était t’il ne montrait pas réellement sa juste valeur, il faisait noir au dehors et illüs ne pouvait voir bien loin. Fort heureusement des troches avaient été disposé le long de la terrasse et dans le jardin lui même, ce qui donnait une dimension particulièrement romantique. Il remarqua aussitôt le deux majors, sans doutes étaient t’il chargé de prendre soin des invités et de veiller au bon déroulement de la soirée. En se retournant quelque peu, il aperçu une fine silhouette dans son dos, aussitôt il lui fit face afin de faire honneur à qui voudrais lui adresser la parole.

- « Enchanté, je suis le Capitaine Illüs Niënior. Que me veut une si belle dame ? puissiez vous m’accompagner au sein des jardin afin de faire plus ample connaissance ? » Illüs marqua une courte pause. Puis au sein de son esprit une idée fort désagréable germa. « Loin de moi l’idée de vous importuner, mais ici au sein même de la bâtisse je ne puis être à l’aise. Les derniers événement m’ont donné quelques difficultés. »

Illüs ne savait pas comment son interlocutrice allait bien réagir, mais il semblait certain qu’il ne pourrait discuter aisément de chose et d’autre en présence d’autant de personnes appartenant à la mondanité et à la noblesse de Diantra. Aussi espéra t’il que sa demande lui fusse accordé et quel ne soit points considéré comme une avance. Car cela n’en était pas le cas, son cœur avait déjà trouvé son point de reflet et nul ne pourrait entraver ce sentiment qui le faisait revivre.


[HRP : Désolé ce n'est pas bien long, mais j'ai pas assez de temps ]

Eh bien voilà. Lilianna était définitivement calmée. Même si les mots qui l'avaient rassuré n'étaient pas des plus joyeux , ils avaient suffit. Parce que c'était déjà un petit serment , celui de s'appartenir l'un l'autre. Et personne n'avait le pouvoir de leur causer du tort. Maintenant , ils étaient inséparables et ne vivaient que l'un pour l'autre. C'était beaucoup. Surtout pour une jeune femme comme Lilianna , plus habituée à servir de décoration qu'autre chose. Être tout d'un coup considérée et respectée , c'était loin d'être anodin. Les gens respectaient et craignaient Trystan , aussi prennaient-ils soin de considérer sa fiancée comme leur égale. Ce qui , avant , était loin d'être le cas. Avant , elle n'était qu'une jolie poupée à marier , laquelle n'avait évidemment pas son mot à dire. Sauf que son père étant mort , elle avait eu la chance de pouvoir choisir son futur époux. Lequel n'était pas des moindres. Combien de femmes avaient dégringolé de leur nuage , en apprenant que le Duc d'Erac était fiancé ? Et combien d'hommes avaient vu leur fierté mise à mal , lorsque leur cour avait été repoussée , soufflée par Trystan ? Tout comme Trystan souriait , Lilianna s'empourpra légèrement. Elle avait tellement de chance... Et strictement rien rien ne viendrait troubler tout ce bonheur.

Blottie contre lui , elle l'écouta parler. Il avait bien raison , en un sens... Si leurs vies avaient été parfaites , toutes roses , se seraient-ils jamais connus ? Elle en doutait. Finalement , heureusement que leur enfance avait été pitoyable ! Désormais , ils construiraient leurs bonheur ensemble. Peut-être pas dans "la joie et la bonne humeur" , mais ils y arriveraient. Ils s'étaient déjà prouvé qu'ils en étaient capables. Mais Lilianna ne pouvait s'empêcher de songer à Astéride , et n'était pas si rassurée que ça pour elle , même malgré les dires de son fiancé. Il allait vraiment falloir qu'elle s'habitue à l'idée qu'Astéride n'était absolument pas une petite demoiselle en détresse. Elle soupira. Au contraire , même.

« Eh bien , on dirait bien qu'au final , c'est encore et toujours moi la demoiselle en détresse. Peut-être devrai-je songer à songer de rôle. Sauf si celui-ci te plait...»

Est-ce qu'elle aimait être secourue par son Prince Charmant ténébreux ? Bien sûr que oui ! C'était toujours merveilleux de pouvoir se blottir contre , lui , pendant qu'il essuyait ses larmes. Là encore , ce même tableau se déroulait. Il était là , la serrant dans ses bras puissants. Il avait seché ses larmes. Elle tressaillit légèrement , lorsqu'il murmura à on oreille , rassurant. Pour le coup , il l'avait définitivement calmée. Pourtant , il continuait de la rassurer. Jamais elle ne ternirait son nom , quel qu'il soit... Oh , mais c'est que ces paroles ressemblaient drôlement à une déclaration passionnée... Il résumait parfaitement leur relation. Un parfait équilibre. Ombre et Lumière , dureté et douceur. Et puis il fallait aussi compter avec l'amour fou qu'ils se portaient mutuellement.

« Je ne sais pas comment tu fais , mais j'ai l'impression d'être encore plus amoureuse de toi à chaque seconde. Ca en deviendrait presque inquiétant , tu sais. Tu excelles dans ce genre de déclaration , mais moi je m'emmêle trop vite les pinceaux. En fait , tu excelles dans tous les domaines. Je vais épouser l'homme parfait...»

Parce que oui , les défauts de Trystan faisaient parti de son incroyable perfection... Quand à un avenir meilleur... Oui , c'était obligé. A eux le tourbillon du bonheur. Ils comptaient bien s'y perdre , dans ce labyrinthe de joie ! Alors qu'elle jouait avec ses cheveux et lui murmurait qu'elle l'aimait , il la serra plus fort contre lui , lui arrachant un soupir de contentement. Elle le sentit alors soupirer. N'avait-il pas envie de rentrer lui ? Peu propable , il n'était déjà pas très heureux d'avoir dû venir... Puis il parla de leur mariage. Elle ouvrit grand les yeux , surprise. Ce serait un merveilleux mariage , qui lui faisait déjà tellement envie ! Elle se contenta de répondre d'un petit rire joyeux Elle sentit alors qu'il s'éloignait d'elle et se levait , avant de lui tendre la main. Lilianna se leva à son tour , puis saisit sa main. Mais il leur fallait d'abord retrouver Johann avant de partir. Et aussi Astéride , évidemment. D'ailleurs à ce propos...

« Trystan , peut-être devrions nous laisser ta soeur s'amuser encore un moment , non ? Je ne veux surtout pas gâcher sa soirée , surtout si elle a encore envie de s'amuser. Laissons Johann avec elle , non ?»

Léger problème cependant. Ni Trystan , ni Lilianna ne savait dans quelle position se trouvaient Astéride et la garde. Elles aussi étaient dans les jardins et... comment dire... reglaient un problème. Heureusement , le couple ne le savaient pas. Ils avaient tous les deux juste envie de rentrer. Alors , forcément , Trystan et sa fiancée rentrèrent à Diantra , accompagnés par des gardes. Mais avant , son fiancé avait fait appel à une personne ( deux ou trois peut-être ? ) pour raccompagner sa petite soeur en toute sécurité. Dans la calèche , Lilianna s'était blottie contre Trystan , silencieuse , fatiguée... La nuit n'avait pas été aussi joyeuse que prévu.

[ Termine pour Trystan & Lilianna - Voilà , voilà :) Faites comme vous voulez les filles ! ]

Illüs regarda patiemment sa la gente dame qui avait désiré lui accorder un temps précieux. Il en convint qu’il ne faudrait sous aucun prétexte le gaspiller et le lui faire perdre pour de simple broutilles. En regardant il vit que cette demoiselle était fort bien habillé pour une simple dame de compagnie, aussi Illüs se prit à imaginer qu’elle fut la fonction de cette dame. Mais son petit jeux prit fin, et fut remplacé par une vision des plus troublante. Il n’avait vu auparavant la beauté qui émanait de ce corps si simple et pourtant si raffiné. Svelte et élancée, Thyl semblait fait d’une nature intouchable, surnaturel, irréel. Illüs ne comprit qu’après un certain temps que ses premières pensées ne devaient pas être trop éloigné de ce qu’il avait envisagé. L’éducation fort bien accomplit d’une créature si belle donnait une sensation de splendeur inégalé. Bien que son cœur fut quelque peu occupé et attiré vers une autres créature aux traits tout aussi comparable, il fut obligé d’admettre que son interlocutrice n’était pas dépourvu de charmes.

- « Heureux de faire votre connaissance dame. Il me semble en effet que l’agitation qui règne en ces lieux a quelques tendance à me rendre nerveux. Aussi avais je envisagé de faire un tour dans les jardins, et d’y laisser voguer mon esprit. Mais ce serait avec un infime plaisir que je vous accompagnerais et tenterait de vous servir madame. »

Illüs fort heureux de ce trouver en pareil compagnie, se prit à imaginé une telle rencontre avant sa rencontre fortuite avec une autre déesse qui peuplait ses rêves et son cœur. Ses sentiments à son égards, bien que fort marqués ne parvenait pas réelement à étancher ses sentiments et ses convictions. Peu être s’était t’il tromper et s’était voilé la face, du fait de sa libération. Il n’aurait su le dire, mais en cette douce nuit il ne voulait que faire de nouvelles rencontres.
Aussi en profita t’il pour amener sa belle compagnie dans les allées droites du jardins, en observant la lune se profiler à l’horizon il remarqua que tout était étrangement calme. Il contempla un court instant ce paysage nocturne puis recentra son attention sur la dame qui l’accompagnait.

- « Ainsi, dame Asovia vous avez été convié à cette réception fort chaleureuse. Quel qu’en soit les raisons, qui semble vous être propre, je demeure curieux d’y prêter quelques attentions. »

Illüs regarda Thyl et finit par ce demander quel comportement il était bon de garder avec elle. Bien que ses habits la plaçait au rang de bourgeoise, voir de noble, il était évident qu’elle en fut quelque peu maladroite.

-Dragon ?!

Astéride haussa un sourcil, jeta un regard attérée sur Johann, son visage donnait toute l'expression d'un saint d'esprit qui regarde un fou. Et oui, la jeune noble savait parfaitement jouer la comédie et même si elle n'usait que très rarement de ce don, elle le faisait ici par nécessité.

-Je ne sais pas trop de quoi vous parlez, mais les dragons ont disparu depuis des siècles ! Il n'y a que les fous pour y croire encore. De plus, ne confondez pas je vous pris, mon lézard n'a pas d'ailes et il es bien connu que les dragons savent voler ! Mais je vous accorde qu'il peut faire peur.

Puis, Astéride se pencha si prêt de la jeune femme que celle ci pouvait distinguer les paillettes d'or qui parsemaient ses iris sombres.

-Promettez moi que vous ne direz rien. Ni a mon frère, ni a qui que ce soit....Du moins, tant que je ne l'ai pas fait moi même. Après cela, je vous détache et...

En une seconde, elle balaya la tenue de Johann. Mince, elle avait bien morflée !

-Et je vous trouve des vetements et vous détache. Pas d'entourloupes, Johann, se sera ma parole contre la votre et je n'aimerais pas devoir jouer de mon rang, surtout que vous m'étes sympathique.

Là, vous avez un aperçu de ce qu'était capable Astéride. Elle n'était pas la fille de Melisandre pour rien, même si la ressemblance s'arrêtait là ! D'ordinaire, elle n'aimait pas vraiment se servir de son rang, de son sang, mais là, elle sentait qu'elle n'avait pas d'autre choix. Quitte a passer pour une petite peste arrogante. Un soupir imperceptible souleva sa poitrine. Décidement, rien ne s'était passé comme elle l'avait espéré...Qu'avait elle fait aux dieux pour voir cette soirée, pourtant bien entamée, virer dans cette mascarade pitoyable ? Elle n'en savait fichtre rien...Helàs.

*La situation ne semblait pas vraiment vouloir bouger d'un poil, chacun campant sur ses positions. Du moins Astéride qui voulait être sûre que Johann ne ferait pas de "bêtise" en révélant au premier venu l'existence du gros lézard.
Ce n'étaient pas des dragons ! Mais oui bien sûr s'était évident ! Les lézards n'ont pas d'ailes mais volent quand même, ne font pas plus de trois mètres d'envergure, bouffent du poulet comme s'il s'agissait d'une armée de fourmis et passent leurs journées à se prélasser au soleil avec leurs griffes minuscules et leur bouche sans dent, c'est connu ce genre de lézard n'a pas de dents ! Non mais elle la prenait pour une idiote... Elle avait vu les minis dragons dans la salle de bal et surtout le gros arriver de nulle part qui ne s'était pas téléporté et surtout avait de belles ailes. Ce qu'elle avait vu était un déguisement de lézard de muraille en dragon... Mais bon... Elle n'allait pas la contredire plus longtemps.
Et puis la logique voulut le grand classique : la noble qui profite de sa situation sociale pour la menacer, elle simple fille de paysanne. Noble de sang mais peut-être pas d'esprit, de toute manière que l'on soit noble ou troufion dans l'armée il coule toujours rouge. Mais plus facilement d'un côté que de l'autre. Elle lui était sympathique ? L'inverse n'était pas vraiment valable. On ne menace pas quelqu'un qui nous est sympathique... Et la seule chose qu'attendait Johann était une occasion de faire parler cette noble par la force... Mais comme elle l'avait si bien signalé, si on l'attrapait en train de le faire, elle finissait à l'échafaud...
Pendant tout ce temps de "réflexion" Johann avait réussit à créer un petit "jeu" dans ses liens, lui offrant un peu plus de mobilité mais pas encore la liberté. Ses poignets avaient bien évidemment finit irrités et cela ne la dérangeait pas d'aller jusqu'au sang pour réussir à se détacher par elle même si quelqu'un ne le faisait pas.

"Je sais dans quelle situation je suis." *Le ton était encore plus agressif qu'auparavant suite aux menaces.* "Je ne vous l'ai pas déjà dis ? Je n'en parlerai pas, à moins que je ne doive vous l'écrire et le signer avec mon sang peut-être ?" *Fit-elle ironiquement, du fait qu'elle ne savait ni lire ni écrire*

*Elle avait oublié volontairement de confirmer à Astéride que s'était des petits lézards qu'elle avait vu et non des dragons comme celle-ci l'affirmait, mais pour Johann ça ne changerai pas : ce n'étaient pas des lézards comme ceux que l'on trouve sur les bottes...
Puis vint évidemment la tenue... Sa robe était sale maintenant, recouverte de poussière et de terre. Le tissu étant de bonne qualité il avait résisté aux frottements, mais ça ne l'empêchait pas d'être sale*

"Il y a plus important qu'une robe non ? Et j'ai de quoi me changer dans la salle des gardes" *L'occasion rêvée de récupérer son armure et de pouvoir l'enfiler et surtout de récupérer son épée* "C'est juste un peu de terre et de poussière" *finit-elle sans vraiment y accorder de l'importance... Penser à une robe à un moment pareil....*

Là..Astéride n'eut qu'une envie...hurler " Espèce de tête de bois !!!!!!" ! Il n'y avait pas tergiverser quinze ans, Johann était persuadée de ces dires, point final et a moins d'un lavage de cerveau, elle s'accrocherait a cette histoire de dragons ! La jeune noble s'attira l'inimité de la sa voisine en la menaçant, mais tant pis, qu'elle pense ce qu'elle voulait, seuls ces proches savaient que cette facette d'elle n'était qu'un masque. C'était suffisant.

-Ce serait risible de vous demandez cela non ? Bref, je ne vous demande que cela. Trystan sera mis au courant de toute manière.

Puis, la jeune femme prit un air songeur, presque soucieux en gardant son regard fixé sur la soldat. En fait, elle se demandait surtout où l'avait emmenée ces pensées. Après tout, elle ne savait rien du fonctionnement mental de sa voisine. Cela dit, Incanus était inoffensif, dragon ou pas, il ne ferait pas de mal a une mouche, au contraire, il en avait même peur ! C'était pour dire...Astéride était son pilier pour ne pas sombrer dans la panique la plus totale. C'est clair que sans elle, il pouvait devenir très dangereux, mais tant qu'ils avaient ce "lien", tant que ces pensées étaient partagées avec lui, rien de fâcheux n'arriverait.

-Plus important, certes, mais vous ne pouvez décemment pas rejoindre la salle dans cet accoutrement...Oh, vous avez prit vos affaires personnelles ? C'est mon frère qui va être déçu de vous voir enlever votre robe, il a fait tant d'efforts pour vous obliger a la vêtir.

De nouveau un soupir, puis, elle se mit a quatre patte, obliqua derrière Johann et entreprit de lui enlever son lien. Une si belle ceinture...Bref, passons...Ensuite, elle se releva, défroissa tant qu'elle le put sa robe et, se haussant sur la pointe des pieds, regarda par dessus le bosquet qui avait abrité leur conversation. Mmmh...Personne en vu !

-Dommage que je ne connaisse pas de sort d'invisibilité...Au moins, on serait passées inaperçues.

marmonna-t-elle dans sa barbe avant de tourné un regard pétillant de rire sur Johann.

-Si on nous pose des questions, je dirais que je vous ai poussé accidentellement dans la fontaine....

*L'idée de lui faire écrire une lettre "de sang" parut complètement farfelue à la noble face à elle, en effet elle l'était complètement. Elle ne semblait pas vraiment avoir compris qu'il s'agissait d'une touche d'ironie visant à lui faire comprendre plus facilement qu'elle ne dirait rien... De toute manière ce n'était pas dans son intérêt ne sachant pas vraiment jusqu'où les nobles étaient impliqués dans cette affaire ni quels étaient leurs objectifs... Bref, le flou total et quelques recherches seraient donc obligatoires pour comprendre tout ça... Sans bien sûr devoir aller lire quelques bouquins ou il n'y avait pas d'images...

Elle finit par la détacher, ne semblant pas vraiment inquiète de ce que pouvait lui faire Johann qui se massa les poignets une fois les mains libre. Bien sûr lui coller une droite la démangeait, s'était même un miracle qu'elle avait réussit à se retenir une fois sa première main de libre. La neutraliser pour l'assommer et ensuite lui poser les questions nécessaires pour qu'enfin elle crache la vérité sur ce qu'il s'était passé. Le soucis était que si elle se faisait voir en train de l'interroger... Elle aurait de très gros ennuis et finirait a l'échafaud dans les jours qui suivraient si elle ne désertait pas...
Cependant son attitude fut tout le contraire de celle d'Astéride qui semblait détendue... Jo' mit quelques pas de distance entre elle et la noble, visiblement tendue et méfiante comme s'attendant à un coup en traitre quelconque. Elle ne se laisserai pas rattraper quoi qu'il arrive...
L'explication très... Logique pour le changement de tenue n'était pas vraiment... Originale, poussée par accident dans une fontaine alors qu'elle n'était même pas mouillée...*

"Pourquoi vous voulez qu'il y ait des questions ? Le maitre des lieux m'a à peine regardé quand je suis rentré et les nobles présents ont fait comme si je n'étais qu'une ombre. Même avec ces quelques taches sur la robe je passerai toujours inaperçue." *Elle fit une pause* "Et cette robe avait juste pour rôle de me faire passer plus facilement inaperçue qu'en armure"

*Ses sens étaient en alerte et elle ne lâchait pas Astéride du regard, ses mains quant à elle époussetaient quelque peu la robe, en retirant la plus grande partie de la terre et du sable. Seules quelques rares marques subsistaient, mais rien de bien gênant pour qu'elle puisse rester dans cette tenue. Quant à ce qu'en dirait Trystan... Il n'en avait pas grand chose à dire. Elle était chargée de sa protection et en cas de danger il n'avait pas trop le choix de lui obéir même si elle n'était que simple soldat. Alors si elle devait remettre son armure pour ça malgré le fait que ça grille son "camouflage" pour soirée noble il n'en aurait strictement rien à dire*

"Et son état ne me dérange pas plus que ça." *Elle n'en avait réellement rien à faire, gamine des rues puis de la campagne pour ensuite finir voyageuse et militaire, Jo' n'était pas vraiment du genre à se soucier de l'état de sa tenue vestimentaire et al seule dont elle s'occupait le plus était son armure... Elle réajusta une partie de cette satanée robe qui la gênait dans ses mouvements et avait le don d'en rajouter une couche en plus.* "C'est plus la robe en elle même..." *le ton était toujours aussi sec*

*Changer de sujet oui, sinon son esprit se focaliserai trop sur la meilleure méthode qu'elle avait à sa disposition pour neutraliser Astéride de la manière la plus efficace et la plus douloureuse possible. Peut-être l'assommer... Ou simplement la plaquer au sol, lui liant les mains avec un morceau de tissus dans la bouche pour la faire taire et lui poser des questions en ne la faisait répondre que par des signes de la tête "oui" et "non" pour éviter qu'elle ne se mette à hurler. Bref... Elle ne manquait pas d'idées sur les méthodes à employer pour les faire cracher le morceau, même si celle-ci avait déjà pu dire tout ce qu'elle savait, ne déformant que peu la vérité malgré le fait que Johann n'en était persuadée et pensait à quelque chose de plus grande envergure que juste la présence accidentelle d'une poignée de gros lézards*

-Il y a toujours des questions...Vous pensez qu'ils ne vous on pas regardé ? Vous vous trompez...Je connais la noblesse, j'en fais partit et je peux vous dire qu'ils vous ont regardée sous toutes les coutures...

répliqua Astéride avec détermination.Effectivement, elle connaissait la noblesse, savait que chacun reluquait l'autre dans l'espoir d'être plus richement vêtu, plus reluisant que son voisin....C'était pathétique, mais c'était ainsi. Elle ne sut jamais qu'elle venait d'échapper a une droite mirifique de la part de Johann....Un coup dont elle ne se serait certainement pas relevée c'était sur...Mais Astéride était bien loin de toute cette violence et jamais il ne lui serait venu à l'esprit qu'on pouvait lui en vouloir a ce point...

-Cela n,e vous dérange peut être pas,; mais moi si ! Vous ne comprenez pas comment fonctionne notre monde, johann...

Ajouta-t-elle en murmurant doucement...Les nobles...un sac d'arrivistes plus égoïstes les uns que les autres...parfois, elle aurait aimé n'être née que paysanne ! La tête dépassant du bosquet, Astéride scruta les alentours...Etonnant que personne d'errait dans les jardins, ils étaient pourtant magnifiques...Elle repéra bien quelques ombres, mais rien de vraiment menaçant, surement quelque promeneurs enlacés a l'ombre des arbres....

-Bon, je vous propose un passage rapide par les cuisines...Il existe une porte sur le côté...De là, nous irons jusqu'a vos vêtements et après..Nous nous noierons dans la masse avec un large sourire aux lèvres...Vous savez jouer la comédie n'est ce pas ?

Astéride jetait un coup d'oeil amusé sur sa voisine, ignorante des pensées qui occupait Johann...Non, elle n'imaginait pas ce qui dansait dans l'esprit du soldat, elle n'était pas faite pour le combat et, a vrai dire, elle n'aurait jamais su combattre...Sauf avec ces propres armes....

*Décidément elle avait du mal à comprendre la noblesse. Les seules impressions qu'elle avait eut n'étaient pas des meilleures entre la vieille peau qui avait fait tout un tintamarre à cause d'un couple et attiré toute l'attention de la soirée sur elle et Trystan, ensuite le coup des gros lézards ou on l'avait assommée, ligotée pendant un petit moment, puis menacée sans oublier le comportement semi inconscient de la personne qui s'était chargée des deux dernières étapes... La noblesse ne comprendrait jamais rien aux attentes ni à la manière de vie du peuple et dans ce cas particulier d'un de ses soldats...
Astéride démentit les paroles de Johann au niveau du fait que les nobles ne l'avaient pas regardé... Si ils l'avaient regardé mais pas au delà de l'état de considération de "digne d'un intérêt mineur" s'était de ça qu'elle voulait parler, et maintenant que cette étape était passée elle pouvait aller et venir comme une ombre au milieux de ces gens sans trop se faire remarquer...

La noble face à elle semblait s'amuser de la situation, comme si elle jouait à cache cache avec les autres nobles en compagnie de Johann qui ne considérait pas cette situation comme un jeu, mais plutôt une situation risquée qui ne s'arrangerait pas en se débarrassant de la menace potentielle qu'était Astéride sur le moyen et long terme... Passer par les cuisines discrètement hein ? Peut-être qu'elle pourrai y récupérer un couteau à défaut d'avoir son éternelle épée...
Il y a quelques heures, un passage dans les cuisines lui aurait fait du bien, changer de l'ambiance qu'elle trouvait trop pesante pour elle qu'avaient instaurer les nobles. Parler politique et des derniers potins de la vie des autres nobles, cherchant à se faire des relations intéressées... Bref, quasiment tout le contraire à quoi elle avait déjà eu à faire et s'était habituée... Une bande de requins sans scrupules quoi... Et s'était ça qui était aux commandes du royaume... Elle s'annonçait belle la guerre face à une telle situation... Mais maintenant il s'agissait plutôt d'une sorte de nouveau problème à esquiver, surtout qu'elles n'auraient rien à y faire... Et de là à aller se promener en armure devant toute la bande de nobles... Autant signaler par une grande banderole au dessus de sa tête "garde du corps pas discret"*

"Ça serai une très mauvaise idée que je retourne au milieu des autres nobles dans mon armure. A la rigueur il y aurait mes vêtements que je porte habituellement en dessous mais ils sont un peu trop légers." *Le ton était toujours aussi sec, pouvant ramener un peu Astéride à la réalité sur la "coopération forcée" de Johann que celle-ci pouvait très bien laisser tomber à tout moment dès qu'elle aurait une ouverture.* "Comme je vous l'ai dit cette robe me permettait de me déplacer en profitant d'une certaine discrétion. Sans elle, je devrai rester dans l'ombre de la salle et ma priorité est de retrouver Trystan et Lilianna pour partir d'ici"

*Il allait sans dire que s'était pour déguerpir le plus rapidement possible pour mettre une grande distance entre les gros lézards et eux. Évidemment elle incluait Astéride dans ces menaces potentielles vu qu'elle était accompagnées d'une de ces fameuses menaces...*

[hrp : Je te laisse poster aux cuisines. J'éditerai mon post pour mettre le lien vers celles-ci]

Ambre était soulagée de pouvoir sortir enfin. Elle inspira profondément l'air pur et frais de cette soirée automnale. Bientôt, oui bientôt l'hiver serait là, et il ferait bien trop froid pour sortir en petite tenue sans risquer d'attraper la mort. Elle tourna la tête un instant, se demandant si Kaïla traînait toujours dans le coin. Ce jeune loup plein d'ardeur était du genre intenable, il n'obéissait pas même s'il témoignait un respect et une affection de louveteau pour Ambre. Les jardins n'étaient pas aussi désert qu'elle l'aurait espéré, mais ils eurent tôt fait de contourner un peu tous ces gens. Elle repéra même du monde qu'elle n'avait pas invité... Un drow ? Non, il était trop étrange pour être un drow. Mais il ne semblait pas tellement hostile, seulement un peu perdu. Elle décida de ne pas trop se poser de question. Si jamais il décidait d'entrer alors les gardes l'en empêcheraient, voilà tout. Ambre trébucha un instant, elle ne voyait pas très bien dans le noir et de plus elle portait une robe et des chaussures hautes, rien de tel pour une personne comme elle qui n'y était pas habituée. Ils atteignirent rapidement le bord du lac, traversant tout le jardin.

Eowyndil s'y laissa tomber, apparemment soulagé d'être sorti. Ambre eut une pensée pour ses invités. Cela ne se faisait pas de partir ainsi, en les laissant livrés à eux-mêmes. Mais bon, elle avait prévenu les gardes à l'entrée. Si jamais il se passait quoique ce soit, quelqu'un viendrait la chercher. Leur conversation pouvait donc être interrompue à tout moment. La jeune femme s'assit à côté d'Eowyndil, pliant les genoux et resserrant sa robe sur ses jambes. Elle regarda négligemment les cailloux du drow faire quelques ricochets sur la surface lisse du lac, étendue bleu-noir aux reflets argentés. C'était si beau... Ambre songea une nouvelle fois à la vie qu'elle avait mené. Elle voulait y retrouver, elle se sentait tellement prisonnière ici ! Et puis, Ange qui commençait à la détester parce-qu'elle se comportait comme une noble, voilà qui lui faisait mal au coeur. Seulement, elle ne pouvait pas. Elle était enchaînée.

-enfin dehors ,loin des tumultes... si j'ai retenu une chose de mes grands moments de solitude c'est bien ceci : certaines choses restent inchangées ..

Ambre hocha la tête et leva les yeux vers le ciels. Certains choses ne changeaient pas. Que ce soit hier ou demain, le ciel serait toujours là. Il n'était pas dit qu'il resterait le même pourtant.

- Même si les choses ne changent pas toujours rapidement, tôt ou tard il y aura forcément du changement. La question est de savoir si nous serons encore là pour le voir.

Elle posa son regard bleu-vert sur Eowyndil. Il semblait tellement différent du guerrier sanguinaire qu'elle avait rencontré ! Et il semblait aussi tellement déprimé... Ambre ne connaissait rien de sa vie. Elle se doutait de la difficulté, mais elle n'était pas à sa place, elle ne pouvait pas le juger. Cela dit il paraissait calme, serein. La foule le rendait-elle si nerveux ? La peur... Sans doute. Ou la douleur d'être rejeté pour ce qu'il semblait être et non pour ce qu'il était. Elle le vit sortir un drapeau de sa poche, un drapeau qui lui laissa échapper une larme, puis il le rangea. Ambre resta un long moment silencieuse, avant de briser le faible clapotis provoqué par les ricochets sur la surface de l'eau.

- Ce drapeau.... est un drapeau militaire, n'est-ce pas ?

Elle ne savait pas très bien comment animer la conversation, mais au moins elle ne se sentait pas mal à l'aise. Assise dans l'herbe, elle retrouvait un peu de sa vraie nature, celle d'une demi-sauvageonne aimant vivre en liberté. Elle n'était qu'un oiseau en cage avec un anneau d'or attaché à la patte. La jeune femme releva la main et ôta son alliance pour y lire l'inscription. "unis pour le pire". Voilà ce qui résumait parfaitement son mariage avec Vassili. Elle eut un triste sourire et garda l'alliance dans sa main. Où était son image du prince charmant ? Quitte à naître emprisonnée dans un palais, pourquoi n'avait-elle même pas le droit à un peu d'amour ? Mais non. Que de la haine ou du mépris. Tout le monde la regardait comme une étrangère ou comme une débile mentale. Les serviteurs l'aimaient bien mais ils restaient des serviteurs. Elle n'avait plus d'amis, hormis Falcor et Kaïla. Elle comptait Eowyndil parmi ses amis, mais elle ne savait pas ce qu'il en pensait.

Ambre se sentait bien ici, dans les jardins. Elle respirait l'air pur et la liberté qui lui échappait depuis quelques temps. Elle regardait l'étendue du lac. Tout ça lui avait manqué en fait. Elle réalisait que, si la vie d'aventure lui manquait, celle qu'elle avait eu manoir avait également son charme. Elle attrapa un caillou également et lui fit fait un ricochet ou deux.

-ah oui.. c'est un debris du passé ,de toutes les horreurs que j'ai vue ce fut la pire ,vue et subie..bref passosns ..

Ambre n'avait guère envie d'en parler non plus. Elle voulait bien être à l'écoute mais elle avait aussi ses soucis. D'accord, elle n'avait pas une centaine d'années de guerre en mémoire, mais elle avait déjà accumulé suffisamment d'horreur pour toute une vie. Non. Elle n'avait encore jamais vu de compagnons mourir sous ses yeux. Elle ne pouvait même pas imaginer ce qu'il ressentait. Eowyndil se leva et commença à faire les cent-pas, les mains croisées dans le dos, tel un vieillard songeant à une solution. Ambre restait silencieuse. Que pouvait-elle dire de toute façon ? Que pouvait-elle faire ?

- Parfois j'aimerais tout oublier tout recommencer ,mais c'est impossible ces souvenirs me hantent ,j'ai deja essayer de me debarasser de ce drapeaux je ne peut pas cela salirait leur mémoires...

Ambre baissa la tête alors qu'Eowyndil serrait le poing, se fermant la bouche de ce drapeau.

- Nous ne devons jamais oublier, pour ceux qui sont morts, nous n'avons pas le droit d'oublier.

Le jeune drow semblait dans un état de nerfs épouvantable. Ambre eut un soupir. La soirée de rires qu'elle voulait passer pour oublier ses soucis prenait une tournure bien moins agréable.

- c'est la preimere fois que j'assite a une soirée de ce genre ,je dois t'avouer que malgré tes efforts je ne m'y sesn pas bien ,comme un intrus,enfin tu vois je suis un soldat apres tout ...

Ambre secoua la tête alors qu'Eowyndil arrêtait enfin son vas-et-vient.

- A cette fête, il y a des nobles, des serviteurs, des vagadons et même un nain. Un soldat y a parfaitement sa place, le problème n'est pas là. Le problème, c'est que tu ne vois plus autour de toi que des ennemis et des regards méprisants. Regarde la petite Carna, la servante qui voulait t'aider. Regarde Ange, ma cousine. Aucunes ne te voulaient de mal, et pourtant tu les as repoussées. Tu repousses l'aide qu'on peut t'apporter comment veux-tu t'en sortir ? La solitude n'est pas la solution.

Le jeune drow tira un cigare de sa poche et commença à le fumer. Ambre fronça les sourcils. Elle avait une sainte horreur de ce genre de choses ! Mais si ça pouvait le détendre, tant mieux pour lui. Il toussota légèrement, puis ôta le cigare en la regardant.

- pour de rares occasions ,cela doit faire quelques années que je n'ai
pas fumer un de ces cigares .j'en ai meme oublié leur gouts ..tout
comme l'on oublie de faire quelquechose de moindre ,si cela commence deja a 80ans je n'ose meme pas imaginer le resultat a 120ans .

Ambre eut un petit rire. Non ce n'était pas drôle, mais elle s'approcha néanmoins et retira le cigare des mains d'Eowyndil. Elle l'éteignit en souriant et tapota le front du jeune drow avec.

- Tu comptes mourir bêtement par ce genre de trucs plutôt que sur un
champ de bataille ? Ce n'est pas très glorieux monsieur le militaire ! Eow, regarde !

Elle se plaça derrière lui et l'obligea doucement à se tourner vers le lac.

- Comment le décrirais-tu, par exemple ? Moi je vois une étendue d'eau limpide et claire sur laquelle se reflète la valse des étoiles et l'éclat argenté de la lune afin de parer cette eau de milliers de diamants. Ne trouves-tu pas ça beau ? Tu vois, la vie n'est pas facile,
mais il faut savoir savourer le peu qu'elle daigne nous offrir.

Ambre resta un moment comme ça avant de réaliser que, si quelqu'un les surprenait ainsi, une rumeur d'adultère aurait tôt fait de s'ébruiter. Elle rougit légèrement et retourna s'asseoir au bord du lac. Elle défit ses sandales et trempa ses pieds dans l'eau fraîche. Vraiment agréable. Elle se sentait bien mieux ici.

Eowyndil sembla se moquer de son intention de le priver de cigare. Loin d'arrêter, il pouffa de rire et reprit son cigare horrible pour en tirer une grand bouffée. Ambre leva les yeux au ciel, agacée. Les hommes et leurs manières.... Il la défia même en se laissant complètement envahir par la fumée. Ambre secoua la main devant son visage pour ne pas être infestée et s'éloigna, agacée. Qu'il fasse ce qu'il veut, c'était sa santé après tout ! Elle n'avait pas à supporter ça pour lui plaire !

- Je preferais mourrir que d'oublier mes camarades tombé au champ d'honneur un jour ou l'autre j'irais les rejoindre .

Charmante conversation encore, pleine de joie, de vie et de bonne humeur... Ambre soupira. Elle venait à souhaiter la fin de cette fête. Rien ne se passait comme prévu. Mais au moins, tout semblait plus ou moins calme. Ca n'avait rien de vraiment festif cela dit. C'était pénible de se prendre la tête pour organiser quelque chose qui finalement n'intéressait déjà plus personne. Pauvre Ange, finalement, car c'était elle qui avait tout organisé.

pour ce qui est de mes reactions c'est normal ,tout ceux que j'approche de plus ou moins meurent ou fnissent par etre blessé ,et j'en ai la ferme conviction ,meme si cela semble etre de la parano ce qui est possible , je ne sais plus trop ou donner de la tete .je ne me rends meme pas compte de mon comportement ,je suis devenu sauvage ,solitaire c'est probablement ma nature ou c'est mon travail qui veut ceci ...

Ambre l'écouta en silence. Porter malheur à ses proches hein ? Elle savait ce que cela pouvait signifier, mais elle c'était quand elle s'éloignait qu'elle portait malheur. Etrange non ? Après tout, son oncle était mort, son père était mort, sa mère avait sombré dans la folie, sa grand-mère également, ses cousins revenaient à peine de deux ans d'emprisonnement où ils avaient frôlé la mort... Ambre se recroquevilla. Elle avait beaucoup accumulé ces derniers temps elle aussi. Ses nerfs étaient fragilisés. Elle voulait s'amuser, elle ne voulait pas entendre ce genre de choses pour l'nstant. Rire, toujours rire... Mais non, Eowyndil semblait vraiment d'humeur nostalgique ce soir. Il était calme mais il semblait si triste....

je ne risuqe pas d'en mourrir au rythme que j'en fume meme en etant mort la boite ne sera pas vide...

Le drow ôta son cigare et l'écrasa sur sa main, regardant Ambre avec froideur, presque cruauté.

*Tu voudrais me tuer ? Pffff.*

Elle l'ignora, même si elle écouta lorsqu'il lui raconta ses deux versions d'Eowyndil. Il était difficile à cerner. Puis il lui décrivit le lac comme ambre le lui avait demandé. Non, d'une manière bien plus belle qu'elle ne l'avait fait elle-même, du moins pour le choix des mots. Le ton était à travailler... Eowyndil se figea et Ambre laissa un petit sourire étirer ses lèvres. Il s'était surpris lui-même ? Tant mieux ! Elle n'en aurait jamais espéré tant !

le soldat cherche a devenir un guerrier , le guerrie cherche quand a lui a devenir autre chose de ce qu'il est ....

Il cherchait des choses trop profondes, ça ne servait à rien dans l'immédiat. Ambre se plaça face à lui et le regarda dans les yeux.

- Tu es capable de poésie, donc tu es vivant et capable d'apprécier la beauté de ce monde. Ecoute, ressent, laisse-toi porter. Ce n'est pas tellement compliqué pourtant ! Il suffit de vivre avec son passé sans se laisser dominer par lui.

Elle lui prit une de ses mains. Oh elle ne savait pas lire les lignes, mais elle pouvait voir que les siennes étaient marquées. Un soldat...

- Pense qu'un jour, ces mains ont peut-être sauvé des centaines de vies en en ôtant une.

Elle lui rendit sa main et retourna près du lac, fredonnant doucement. Elle avait bien envie de se baigner...

[hrp : mouhahaha... finalement, tu y auras droit ! ]

Eowyndil semblait songeur. Ce n'était peut-être pas une mauvaise chose, mais Ambre l'aurait préféré rieur et amusant. Elle avait besoin de rire, pas de plonger dans les douleurs de la vie. Cette conversation avec Eowyndil ne tombait pas au meilleur moment, mais elle ne pouvait pas le laisser tomber, lui dire tout simplement "tu es pénible, je veux m'amuser" et partir ! Il avait besoin d'écoute et de compagnie, elle était sa seule amie apparemment. C'était bien dommage qu'il ne puisse pas davantage se laisser envahir par l'esprit de la fête. Cela dit, il avait une certaine sensibilité, même s'il n'en avait pas consience. C'était bien dommage. Ce garçon avait vu trop de guerres et trop de morts. Il semblait pourtant si jeune, s'en était désespérant pour lui.

vivre normalment avec mon passé ? je dirais que c'est presque impossible du moins pour moi ,il faudrait trouver un baume au bleus a l'ame car mon passé me hante a chaque fois que je dors ,a chaque fois je me reveille en seur devoré par les remords , des remords pour ma compagnie ,je sais bien que ce n'est pas ma faute mais ces visions de cauchemars reviennes a chanque fois c'est comme si j'y etais ....

Que répondre à ça ? Comment chasser les tourments de son âme ? Comment lui faire découvrir la vie ? Elle était elle-même dans une mauvaise situation. Et il était si têtu...

... je ne prefere pasq t'en parler y repenser m'effraie et je n'ai pas evie de te polluer l'exsitance avec mes soucis ,peutre ne suis-je pas fait pour profiter de cette soirée ,mais ce n'est pas ceici qui devrait t'empecher d'en profiter .

Ambre ferma les yeux un instant. La phrase qui l'empêchait de partir, quoiqu'elle fasse. Il la culpabilisait à présent, même s'il ne semblait pas le réaliser. Eowyndil se rafraichit le visage dans le lac.

- Je n'ai pas l'intention de te laisser seul, surtout dans l'état où tu es... murmura Ambre.

en tuer un pour en sauver des milllions c'est une prases comme les autres tout comme tuer un homme et vous ete un assasin tuer en des milliers et vous ete un héros , si je fais mon boulot c'est pour les autres pas pour moi , le sacrifice de soi c'est une vertu que l'on ma appris ..

Ambre soupira. Il était pénible, vraiment. Que pouvait-elle faire de plus pour lui ? Elle le regarda en fronçant les sourcils, puis afficha un sourire sadique. Il n'arrivait pas à se détendre hein ? Elle allait l'y aider un peu ! Discrètement, elle passa derrière lui puis, d'une poussée du pied, elle lui fit piquer une tête dans l'eau. Elle éclata d'un rire joyeux et lui tira la lanque comme une enfant.

- Allez Eow, ça suffit maintenant le mode dépression ! Toi aussi tu es là pour t'amuser non ? Alors ris un peu sinon je serai obligée de venir de tirer les oreilles ! Et crois-moi ça fera mal !

Des menaces en l'air évidemment. Le problème de l'eau, c'était qu'elle risquait d'ouvrir ses blessures à nouveau. Elle espérait que sa petite plaisanterie ne tournerait pas à la catastrophe.

Elle avait espéré lui arracher un sourire, et bien non. Eowyndil semblait plutôt du genre incapable de se détendre. Que pouvait-elle faire ? Elle n'était pas une spécialiste de la psychologie, encore moins chez un militaire éternel.... Que pouvait-elle faire pour le dérider ? Il s'était un peu détendu sur la piste de danse mais elle était persuadée qu'elle ne parviendrait pas à le convaincre d'y retourner. Il lui jeta un regard surpris alors qu'il s'asseyait dans l'eau. La situation était vraiment comique pourtant... Mais non, il ne parvenait pas à rire, il n'avait même pas un sourire sur les lèvres.

-ben voyons viens donc me tirer les oreilles si tu l'ose !

Il était incapable aussi de reconnaître une mauvaise plaisanterie d'une menace réelle... C'était désespérant. Ambre leva les yeux au ciel un court instant.

-génial, je suis ici dans une eau froide et sans rechange je vien de pourrir la seule tenuue potable que j'ai ,merci mais franchement merci ...

Il l'applaudit et Ambre perdit toute envie de rire. Oui, il était trempé ! Et alors ? Etait-ce un drame ? Il faisait bon, la température était douce même à l'approche de l'hiver. La nuit était magnifique, l'eau également, et lui il râlait parce-qu'une duchesse venait de le pousser dans l'eau... Il ne s'amusait donc jamais dans les tavernes avec ses amis soldats ? Quoique... Il était soldat chez les elfes, les tavernes ne faisaient pas tellement partis de leurs lieux favoris. Avait-il seulement jamais mis les pieds dans une taverne ? Avait-il jamais goûté une bière ? Il fallait qu'elle m'y emmène... Ou alors il suffisait de l'entraîner dans la salle de bal 1... Là où tous les serviteurs de donnaient à coeur joie...

-en plus l'eau est froide ,mais ne compte pas sur moi pour enfiler une tenue de noble en plus je suis trop grand pour ceci , au fond ce n'est pas si grave le cuir seche bien le coton moins bien mais ce n'est pas la mort ..

- Bon tu as fini de râler oui ? Allez sort de là, on va te faire bouger un peu et tu sècheras vite !

Il finit par sortir de l'eau, dégoulinant. Ambre esquissa un sourire moqueur mais garda ses remarques pour elle. Elle l'aira un peu à s'égouter, puis elle lui prit la main ne fois de plus et l'entraina à nouveau vers le manoir. Elle savait qu'avec lui, il ne fallait pas poser de questions ni demander la permission. Sinon, il serait toujours entrain de grogner.

- Allez, je vais te montrer quelque chose... Tu vas avoir tout le temps pour sécher...