[Taverne] La belle et la bête [ Pv Feyja ]

La nuit venait de s’abattre sur la cité d’Abyssea, la fière cité du Chaos, mais contrairement aux autres cités de Miradelphia, la vie continuait durant la nuit, au contraire même, on aurait dit qu’elle commençait, de nouveau marchand arrivèrent, les prostitués se postèrent, les boutiques ouvrèrent, oui c’était bien cela Abyssea se réveillait, même si elle ne dort jamais, elle toujours attentive, prête à répondre à l’appel de son Maître.
La foule était plus dense que n’importe où dans l’artère principale, une centaine d’enfants du Chaos se bousculaient, criaient, certains étaient ivres, d’autres se battaient, bref l’animation était normal pour une ville. Mais soudains, plus un bruit, les ivrognes dessoulèrent, les bagarres s’arrêtèrent, et tout le monde se collèrent au mur, le regard apeuré, certain s’enfouirent dans des boutiques, pour se cacher sans doute, tout les regards se dirigèrent vers un endroit, vers une personne qui venait de pénétrer dans l’artère. L’homme en question était plus grand que tout le monde, et aussi plus large que deux être humains, son regard vide et froid imposait le respect. Lorsqu’il passait, certains habitants inclinèrent la tête, d’autre se mettait à genoux. Tous craignaient et admiraient cet homme, Théos, Gardien et Protecteur d’Abyssea, il est la Loi, il est l’Ordre, il prend ces ordres directement d’Arashkam, le Fils du Chaos, leur chef a tous, celui qui entend. Théos avait pour mission de maintenir l’ordre dans la ville, de tuer sans sommation ceux qui troublait la vie d’Abyssea, de torturer ceux qui n’avaient pas le droit de rentrer, il était le Bourreau. Balançant sa longue hache de droite à gauche, il se promenant, ou plutôt il surveillait, il le savait s’il se passait un trouble et qu’il n’était pas là, il en subirait les conséquences, et surtout il ne voulait pas décevoir Arashkam, pour satisfaire cet homme Théos était près à tout, même à mourir.
Il posa un regard de dégout devant ces individus qui se prosternaient devant lui, il n’aimait pas cela, il ne voulait pas de cela, ces salopards d’habitants feraient mieux de prier le Chaos, lui seul mérite ces gestes de respect, lui il n’était rien il n’était qu’un foutue humain au service du Dieu le plus Puissant, du seul Dieu.
La lune relatait sur son armure d’une couleur rouge sang, son bâton se trouvait accroché derrière lui, ce dernier lui permettait de l’identifier en tant que bourreau, même si ca ne servait à rien, tout le monde connaissait son visage, car tous ont eut à faire au moins une fois au géant Théos. Ses mains puissantes tenaient une hache de près d’un mètre vingt, c’était la hache de cérémonie, celle qui servait à décapiter les impurs, les infidèles. Justement la tête ces maudits aventuriers qui ont osé poser leur pieds sur Abyssea, trône sur des pieux accroché dans le dos de l’armure de Théos, symbole de sa toute puissance sur la cité.

Lorsqu’il quitta la rue principale, la vie reprit, les gens reprirent leur activité, oubliant qu’un homme qu’ils craignaient venait de passer, et de disparaitre.
Théos se dirigea vers la grande Forteresse d’Abyssea, lieu où toutes les décisions sont prises, lieu du véritable pouvoir, là où habites les chefs et dirigeants du Chaos. Mais il tourna très vite dans une petite ruelle, là se trouve une petite taverne, peu connus des ivrognes et amateurs de cartes, mais réputé pour sa bonne bière, son ambiance calme, et pour la propreté de ces prostitués. Il s’y rendait une fois par jours, c’était un peu sa pause, son petit moment de détente, quelque fois cette taverne avait l’honneur d’y accueillir une des muses ou autre personnage important de la vie d’Abyssea.
La salle principale de la taverne était banale, ni trop, ni trop petite, beaucoup moins sale que celles qui se trouvaient aux alentours de l’artère principale. Une dizaine de table étaient réparties dans la salle un peu n’importe comment, elles étaient toute occupées, soit par des joueurs de cartes, ou d’autre personne qui était personne qui était venue pour se souler ou faire la rencontrer d’une charmante prostitué. Les jeunes femmes qui donnaient du plaisir aux hommes étaient quand à elles à l’étage supérieur, elle ne descendait que si le prix en valait la peine, sinon c’était aux hommes de monter les voir, et d’occuper a bon escient les chambres au prix exorbitant de la taverne. Théos avait sa chambre de réservée, il ne la payait pas, c’était un de ces nombreux avantages de Bourreau, par contre il devait payer pour les femmes, et il ne s’en privait pas. Il avait aussi sa table de réservée, malheureusement ce soir, elle était prise, il posa un regarde, juste un seul, en direction des quatre joueurs de poker, et ceux comprirent qu’ils n’avaient rien à faire ici, ils quittèrent l’établissement sans protester, sans rien dire, le regard vers le bas, de peur de croiser celui du géant.
Il s’assit pour se reposer, il avait patrouillé toute la journée, sans se reposer, il avait beau être fort, il avait besoin de reposer ses muscles, son armure commençait à le peser, il l’enlèverait sans doute pour monter à l’étage. Mais pour le moment, il avait soif, et était fatigué, il ne voulait que personne ne le dérange, de toute façon personne n’oserait le déranger …

[ -> Chez les Drows...]

Une silhouette ondulante qui se meut avec gerâce dans les rues ténébreuses d'Abyssea. Elle n'est qu'une ombre, une brise... Elle peut se faire oublier, comme elle peut attirer tous les regards. Dangereuse prédatrice, terrible guerrière aux griffes acérées...

Freyja, la Muse du Chaos, la guerrière, marchait tête haute dans les rus d'Abyssea. Elle revenait du Puy d'Elda. Elle avait fait le voyage de retour avec Lenalee et la Voix, ainsi qu'avec le canasson d'Arashkam qui l'avait abandonné. Ils avaient conlu un accord avec les drows, afins de s'allier à eux dans leur croisade purificatrice. Freyja n'avait aucun avis là dessus, on ne lui demandait pas de penser à ce sujet, juste d'obéir. Et elle le faisait à merveille. De cette croisade, elles avaient ramené une soeur, la dernière de la sainte trinité de mort. Lenalee gérait la magie, Mina, les semeuse de mort à distance et Freyja, la farouches amazones au corps à corps. elles se complétaient de façon admirables.

D'un mouvement de tête, elle rejeta son opulente chevelure noire en arrière. Ses courbes avantageuses étaient mises en valeur par sa robe noire presque transparente, qui offrait un vif contraste avec sa peau nacrée. Ses yeux sombres semblaient éteints. Freyja ne ressentait plus aucune émotion, mise à part les émotions primaires. pauvre fleur fanée par la barbarie et la peur des hommes. Petite poupée désarticulée, mais réassemblée sous le talent d'un marionnettiste de génie. Le Chaos... et Arashkam.

Freyja avisa alors une taverne et décida de s'y rendre. Aujourd'hui, elle ne passait pas inaperçue et nombreux étaient les regards posés sur elle. Mais aucun n'aurait eu l'audace de l'approcher. Son épée longue à ses côtés était assez dissuasive, surtout quand on l'avait déjà vue la manier. La petite poupée de chiffon, la souillon souillée par les hommes n'était plus. Elle n'était plus passive.

Elle pénétra dans l'auberge et remarqua tout de suite la silhouette imposante du Bourreau. Une étincelle d'intêret alluma son regard vide, avant de disparaitre. La suave muse se faufila à travers les tables et vint se glisser dans le dos de Théos, précédée de son parfum sulfureux. une main aux doigts blancs fins, mais vigoureux vint courir sur la nuqye du colosse avec légèreté alors qu'elle susurrait à son oreille :

- "Bonjour Théos."

Le Bourreau était un personnage trouble et effrayant de par sacarrure et son visage mutilé. Il suffisait d'un regard de lui pour sentir ses entrailles se liquéfier. Mais Freyja n'en avait pas peur. Freyja n'avait plus peur de rien, ses pires peurs s'étaient déjà réalisées et l'avaient tué. Que pouvait-il lui arriver de pire? Elle se glissa aux côtés du colosse et s'assit gracieusement sur la chaise d'à côté.

- "Tu me payes un verre Bourreau?"

elle croisa ses longues jambes gainées de cuir d'un mouvement sensuel et provoquant et observa l'humain monstrueux.

Deux minutes, il n’avait été tranquille que durant deux petites minutes, Théos n’avait même pas eu le temps de boire une gorgée de la bière qu’il venait tout juste de commander. Bon sang quel était cet individus qui avait osé le déranger, ce devait être une femme, une saloperie de prostitué qui avait osé poser ces mains sur sa nuque, elle allait payer, ce soir une nouvelle tête ornerais sa demeure, à moins qu’il décide de l’utiliser d’une façon plus frugale … Au moment où il s’apprêtait à prendre sa hache poser au sol, la demoiselle révéla enfin son identité, ce n’était pas une prostituée, c’était une des muses, une des dirigeantes du Chaos, d’une grande beauté et d’une sensualité à faire tomber nombreux humains. Mais pas Théos, pas le bourreau d’Abyssea, certes il avait besoin de la chair des femmes, oui il avait des besoins, mais la fille importait peu pour lui, Freyja était une muse, et par conséquent elle réfléchissait, Théos n’aimait pas les femmes qui pensait, qui se posait des questions, ou pire encore, capable de manier une épée. Car oui, Freyja était une des meilleurs combattante que le bourreau est vu, ce n’était pas pour rien qu’elle était la Douloureuse, chef des Guerrières du Chaos. Elle était l’opposé de Théos, d’une grande beauté, petite, fine, et rapide …

Mais cela n’empêchait pas la Muse de s’assoir devant Théos, sans son accord, sans avoir peur du bourreau, il était d’ordre publique que cette muse était bizarre, qu’elle ne ressentait plus rien, ni tristesse, ni peur, rien aucune émotion. Théos ne lui ferait rien, d’ailleurs il n’était pas sur de sortir gagnant du combat, mais surtout cette Freyja était une des protégées de Arashkam, il ne tentera donc rien, il ne veut pas décevoir celui qu’il respecte le plus.
Il la regarda s’assoir, il observa ses magnifique jambes, il ne cacha pas son regard, il ne voyait pas pourquoi il n’avait pas le droit de poser son regard sur cette femme. Puis il reposa son regard sur sa bière …

Bonjour à toi Muse, que viens tu faire dans la rue, tu n’as donc rien d’autre à faire dans ton château.

Il ne voulait pas être dérangé, et par n’importe qui, il garda donc son air froid et distant, il avait besoin de repos, les Muses pouvaient vivre dans la forteresse, elles avaient tout ce dont elles avaient besoins, de la nourriture, de la boisson, des hommes, tout, pourquoi diable celle-ci venait dans la ville, dans Sa Ville.

Ma chère Freyja, je ne me trompe pas ? Tu es une grande fille, tu es capable de commander toi-même à boire !

Il se leva, et se dirigea vers le comptoir, il avait faim, et cette étrange arrivée n’allait pas lui gâcher son seul moment de tranquillité de la journée. Il revint s’assoir avec une assiette pleine d’une étrange mixture de couleur marron …

Je ne vais rien te cacher, mais je comptais me reposer, et ne pas avoir une conversation, j’ai patrouillé toute la journée. Alors bon sang Muse dit moi ce que tu viens faire !

Sur ces mots il jeta son assiette contre le mur, et émis un son inhumain, un cri bestiale. Il ne voulait pas être dérangé …

Freyja laissa un fin sourire danser sur ses lèvres sombres alors que la Bourreau l'acceuillait de manière... glaciale. Il était humain, oui, d'ailleurs, il ne se refusait pas un petit coup d'oeil lubrique sur les formes féminines de la Muse, des formes qu'elle ne cherchait nullement à cacher. Seulement, contrairement à beaucoup qui se laissaient envouter, lui, il luttait, il attaquait. Il se fichait d'avoir une aussi voluptueuse créature à ses côtés. Quel drôle de personnage. Terrifiant. Et solitaire. Les enfants du Chaos étaient une belle et grande famille, mais comme dans toute famille, il y afvait des individus que se la jouaient solo. Théos était de ceux-là. Sa solitude lui pesait-elle? Freyja était-elle aussi assez solitaire, ne se confiant jamais à personne, entretenant des rapports courtois et ambigus avec ses soeurs et frères. Mais elle ne faisait pas peur comme Théos.


Mi amicale, mi menacante. Voilà comment était sa voix. Elle ne souhaitait pas défier le bien nommé Bourreau, mais elle n'était pas non plus une petite biche apeurée. Elle n'avait de comptes à rendre à personne sauf à Arashkam.


Elle soupira alors qu'il se levait, manifestement pas décidé à accéder à sa requête. Bon, elle n'allait pas lui sortir qu'il n'était pas bien élevé ou quoique ce soit, puisque bon nombre d'hommes ici ne l'étaient pas. Résolue, elle leva la main pour héler une petite serveuse grassouillette et lui commencer un alcool fort alors que Théos allait se chercher quelque chose à manger. Quelque chose de très appétissant.

Il commença alors à s'énerver et finit par balancer son repas contre le mur, laissant une trainée marron sur le torchis crasseux. Ah comme ça, c'était de plus en plus acceuillant. Freyja suivit le trajet de l'assiette mais ne broncha pas devant la colère du colosse. Par contre, tous les bruits autour s'étaient tus et les regards rivés sur eux. La demie drow les regarda dans les yeux un à un, les obligeant à baisser le regard. Elle se pencha alors vers Théos et noua ses mains pour y déposer son menton, coudes plantés sur le bois de la table.


Elle se rejeta en arrière, alors que la serveuse lui apportait son verre. Elle s'en saisit et en but une gorgée, avant de reprendre :

Le Bourreau continuait d’observer la jeune muse, le sourire aux lèvres, il semblait s’amuser, prendre du plaisir à tenter de l’effrayer, certes ce jeu marchais moins bien que sur les passants ou autre bas peuple, mais cela n’était pas grave, il aimait être froid, il aimait repousser les gens. Freyja n’avait pas peur de lui, cela se voyant, et Théos le savait, mais elle restait sur ses gardes, provocantes et à la fois effacer, les deux guerriers ne voulaient pas se battre, juste se provoquer, mais jusqu'à quel point …
Tout en l’écoutant parler du manque de plaisir qu’n château pouvait provoquer, le bourreau regarda la magnifique muse de la tête et des pieds, bon sang, c’était sur, elle ne laissait personne indifférant, ses habites étaient si transparent que l’on pouvait l’imaginer sans aucun problème nu, et cela ne laissait pas indifférent le géant, son rien laisser paraitre il sentit la chaleur lui monter à la tête. Mais il devait garder ses esprits, une Muse n’est pas une simple prostitué, elle agit en connaissance de cause, si Freyja était là ce n’était pas simplement du au hasard, elle voulait quelque chose, il fallait maintenant pour Théos de découvrir ce qui avait amenée une femme aussi puissante dans une simple auberge, dans son auberge.

Le fait d’avoir jeté son repas contre un mur accentua la colère du bourreau, pour se calmer il alla rechercher de la nourriture, mais de la vrai cette fois, pas cette saloperie de bouillie marron. Il revint très vite à la table, avec deux poulets rôtis sortant tout juste du four. Il plongea son regard froid dans les yeux noirs de la demi-drow.

- Tiens Muse, mange donc, tu es tout maigrichonne, ce n’est pas avec des os que nous conquérons le monde.

Il jeta négligemment le poulet vers la muse, atterrissant au bord de la table, laissant une longue trace de gras et de sauce sur le bois sale de ce qui servait de planche à manger.
Aux paroles de la Freyja, Théos sourit de toutes ces dents, et il se mit à rire, un rire effrayant, les derniers membres de l’auberge quittèrent celle-ci sans rien demander, laissant les deux hauts membres du Chaos seul, l’aubergiste quand à lui avait déjà fuis une fois les poulets servis.
Mais cela ne gêna en aucun cas Théos, qui d’ailleurs ne remarqua pas qu’il était maintenant en tête à tête avec Freyja.

- De bonne compagnie, pouah ! Garde cet argument pour les gens du peuple Muse, je n’ai que faire de ta compagnie, j’ai soif et j’ai faim, reste si cela te chante, mais ne me dérange pas.

Il arracha un énorme morceau de poulet, et pris une gorgée de bière, une fois le tout avalé sans vraiment mâcher, il continua :

- Oh, mais je n’ai jamais dit que j’étais le seul à travailler chère Freyja. Mais il est vrai que partir chez les drows, se battre quand il le faut, et convertir des paysans à notre cause n’est pas ce qu’il y a de plus fatiguant. De plus tu étais avec Arashkam il me semble ? Alors que moi j’ai du patrouiller dans cette ville, et y faire régner l’ordre, j’étais l’un des seul petite Muse, vous avez réquisitionnés presque tout les gardes pour patrouiller dans les environs. Sais tu combien de salopards j’ai du tuer ? Combien de tête j’ai du entreposer dans ma demeure, je t’y amènerais bien, mais je doute que mon confort archaïque ne te plaise, je n’ai pas un château, et de plus j’ai faim, et je suis fatigué.

Une nouvelle fois il venait de provoquer la Muse, c’était devenue un jeu pour lui, il attendais maintenant de voir comment la demi-drow allait réagir, attaquer ou continuer de lui répondre, ou mieux encore, partir …

La jeune femme ne dit mot alors qu'il la reluquait sans vergogne. Elle savait pertinamment quels regards étaient jetés sur elle et elle faisait exprès de s'habiller ainsi pour s'attirer ces regards. La demie drow était dérangée et avait développé un drôle de logique, tordue pour beaucoup. Elle avait été violée, souillée, et pourtant, elle continuait à offrir son corps, malgré le traumatisme, ou plutôt, à cause de lui.

Elle le regarda se lever de nouveau et revenir avec deux poulets. Eh bien dis donc, il en avait de l'appétit celui-là! remarquez, il fallait bien ça pour nourrir une grande carcasse comme celle-là! Mais à sa grande surprise, il lui balança négligeamment l'un des poulets qui laissaune trainée grasse sur la table douteuse. Freyja regarda la bête rotie et releva le regard vers Théos qui lui disait de le manger.

- "Parce que c'est avec un corps tout gras et lourd qu'on gagne peut-être?"

Théos était une montagne de muscles. Concernant le gras, il devait bien en avoir, mais son corps massif était celui d'un taureau, plus que d'un porc. Par contre ses manières... bref, passons. c'était une force de la nature et elle était certaine qu'il suffisait que Théos se saisisse de sa ravissante petite tête et appuie pour lui faire sortir la cervelle par les oreilles. Grisant... cela la faisait vibrer.

N'importe qui aurait été dégouté par le poulet ainsi souillé par la table douteuse, mais pas la Muse qui avait vécu des années en mangeant des saloperies sans nom. Elle déchira une aile et mordit dans la chair à pleine dents, tranquille, alors que Théos riait. Elle remarqua la désertion massive du coin de l'oeil, tout en mâchant son aile. Elle ricana à sa réponse et regarda autour d'eux.

- "Je vois en effet que la meilleure compagnie que tu puisses t'offrir, c'est la tienne."

Elle fit un petit bruit avec sa bouche, comme compatissante à cette solitude provoquée et bien sûr moqueuse. Freyja se mit à rire aux paroles du Bourreau, un rire glacé et pas du tout sincère, ni amusé.

- "Tu vas me faire pleurer Théos. Je ne vais pas te plaindre de faire ce pour quoi tu es payé mon grand. Et arrête de penser savoir ce qui me convient ou pas, c'est offensant. Et en plus, tu as tout faux. Tu as vraiment une image déformée de ma personne Bourreau... Crois-tu que je me vautre dans le luxe et l'opulence? Bah, je suppose que oui, on ne peut pas avoir des muscles et un cerveau perfectionné."

Les piques pleuvaient. Les attaques étaient simplement verbales, mais cela allait-il durer? Théos ne devait pas être quelqu'un de très patient... Elle l'observait de ses yeux métalliques, une lueur de défi dans le regard.

Théos plongea à nouveau son regard blanc et vide dans celui de la belle demi-drow. Les provocations fusaient, personne ne savait comment cette discussion entre deux des meilleurs combattants du Chaos, et sans doute même de Miradelphia. La pièce était toujours vide, laissant les deux seuls, au milieu du silence, l’aubergiste, était caché dans sa cuisine, aux aguets, écoutant ce qui se passait, espérant retrouver son auberge comme il l’avait laissé. Lui qui croyant passer une bonne soirée, car d’habitude avoir le bourreau comme client était de bonne augure, car il faisait régner l’ordre et la sécurité. Mais pas ce soir …

Théos ne détacha pas son regard de Freyja, oubliant les courbes de la jeune muse, oubliant sa fatigue, oubliant sa faim, oubliant son envie de prostitué … Puis soudain, sans vraiment prévenir, il se remit de nouveau à rire, un rire rauque, gras et glaciale.

- Bon sang, Muse, je commence à t’apprécier, j’aime les femmes avec du caractère, tu ne te laisse pas faire. Je t’aime bien, tu es une bonne distraction.

Il se remit de nouveau à rire.

- Tu trouves mon corps gras, et bien, et bien, ce n’est pas ce que certaines prostitués m’ont dit, sache le, peut être qu’un jour tu auras le plaisir de le voir sans mon armure …

Il mangea un énorme morceau de poulet, suivit tout de suite par une gorgée de bière.

- Je vous connais un peu vous les muses, vous vous croyez supérieur, surtout vous les batardes, issus de deux races, vous vous croyez supérieur aux humains, ou aux autres races. Fait ce que tu veux Femme, je m’en fiche, je suis un guerrier, je ne suis pas là pour penser, notre Dieu et son Fils sont la pour penser à notre place, je ne fais que exécuter les ordres, si on me dit de saisir ta ravissante petite tête, et de l’écraser entre mes mains, je le ferais, même si tu es appétissante, je préférais avoir autre chose de toi que ta tête trônant dans mon logement, mais comme je te le dis, j’exécute les ordres, un point c’est tout.

Il se leva, et alla se resservir au comptoir, sa choppe était vide.

- Que souhaites-tu maintenant Freyja, veux tu te battre avec moi ? Ce serait dommage que un des deux meilleurs guerriers d’Abyssea meurt, surtout si c’est une muse, tes sœurs te pleurons, et je devrais les réconforter. Quoique j’aime bien cette hypothèse.

Ou alors, tu préférerais me parler un peu, j’ai envie de savoir ce que foutiez avec tes sœurs et autre dirigeant, pendant que je me les gelais ici ! Bordel, vous êtes partis longtemps !

[Le temps passe trop vite, je pensais pas que ça faisait déjà trois semaines sans réponse T_T]

L'ambiance était à couteaux tirés. Tout le monde avait fuit, craignant que la situation entre la guerrière et le bourreau dégénère. Les idiots... Freyja ne cherchait pas à se battre. Elle avait son caractère et ne se laissait pas faire, c'est tout. Et taquiner le colosse était une disctraction vraiment sympathique, bien que terrifiante pour les pauvres civils.

Mais le Bourreau éclata finalement de rire, disant à la Muse qu'elle lui plaisait par son caractère. Freyja eut un petit sourire en coin. Une bonne distraction...

- "Merci du compliment Théos... Tu n'as pas ton pareil pour flatter les femmes."

Il y avait bien une trace d'ironie dans ses propos, mais pas davantage que depuis le début de leur conversation. Mais son sourire s'élargit quand il lui répliqua qu'il n'était pas gras pour les femmes qui avaient eu la chance de caresser son torse musculeux pendant un rapport intime.

- "Peut-être oui..."

Et même peut-être plus vite qu'il ne le pensait.

- "Je vois... moi aussi j'obéis, et je ne me pense pas supérieure à vous. Je le suis."

Elle lui adressa un sourire désarmant.

- "Pour écraser ma jolie tête, il faudrait déjà me battre très cher, chose qui n'est nullement certaine."

Elle se mit à rire, un rire froid et dépourvu de gaieté.

- "Arashkam ne te pardonnerait pas cela Théos. Comme il ne me pardonnerait pas de te mettre à mort. Détends-toi Bourreau, je ne veux pas me battre avec toi..."

Féline, la Muse se leva et vint s'asseoir à califourchon sur les genoux de l'humain, passant ses bras autour de son cou, lui donnant une vue imprenable sur son décolleté appétissant, alors que ses jambes pâles émergeaient du tissu noir de sa robe fendue.

- "Le voyage jusqu'au Puy n'est pas de tout repos et rencontrer les hauts dignitaires drows est long et fastidieux. Nous avons signé une alliance avec les elfes noirs. Ils sont porteurs de Chaos, sans même le savoir et sont des instruments efficaces pour accomplir Son oeuvre. Leur soif de pouvoir et de vengeance les rend terriblement malléables et avides. Notre heure approche Théos..."

Elle avait rapproché sa bouche de son oreille et en lappa le lobe alors qu'elle achevait de parler. Que voulait-elle? Difficile à dire, mais son attitude était claire pour tout mâle qui se respecte... Elle éclata alors de rire, et échappa au Bourreau en virevoltant, gracieuse nymphe sanguinaire.

- "Ce fut un plaisir Bourreau."

Elle lui fit une petite révérence moqueuse et s'en alla, un sourire aux lèvres.

[RP TERMINE]