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 Calaàth Löthfìn [Chef de Cavalerie de l'Armée des Divins] Validé

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Calaáth Löthfìn
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Calaáth Löthfìn


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MessageSujet: Calaàth Löthfìn [Chef de Cavalerie de l'Armée des Divins] Validé   Calaàth Löthfìn [Chef de Cavalerie de l'Armée des Divins] Validé I_icon_minitimeJeu 26 Fév 2009 - 19:21

C a l a á t h . L ö t h f ì n

Calaàth Löthfìn [Chef de Cavalerie de l'Armée des Divins] Validé Dcalaath01




    • Identité

    • Nom : Löthfìn
    • Prénom : Calaáth
    • Âge : 130 ans, soit 26 ans en apparence
    • Race : Elfe sylvain




    • Profession

    • Métier : Chef de la cavalerie de l’Armée des Divins
    • Alignement : Neutre bon
    • Guilde : L’Armée des Divins
    • Classe d'arme : A distance
    • Armes : Calaáth est un fin archer, qui ne loupe jamais sa cible, fût-il au grand galop sur sa monture. C’est pourquoi, jamais vous ne le verrez sans son arc en bandoulière et son carquois plein au dos. Ce poids, d’ailleurs minime, a quelque chose de rassurant pour lui, non tant parce qu’il s’agit d’un redoutable engin de mort mais parce qu’il fait partie intégrante de la vie de l’elfe.
    L’arc, un peu plus grand que la moyenne mais d’une légèreté sans pareille, a été taillé par Calaáth lui-même dans un bois sombre aux nuances bleutées. Fait sur mesure, il a la même grâce que son possesseur. Les décorations sont discrètes, car l’esthétique de l’objet ne doit pas empiéter sur son objectif premier : être une arme meurtrière, des plus fonctionnelles. Toutefois une observation attentive de l’arc permet de discerner à quel point l’ouvrage est finement travaillé sous ses allures de simplicité –du travail d’elfe, sans aucun doute, et d’un elfe qui sait y faire. Calaáth fabrique également lui-même ses flèches, ou du moins la plus grande partie. Longues, fines, rigides, munies d’une pointe de métal acérée, elles portent aussi la signature de l’elfe, avec leur empennage typique qui consiste en une plume coupée en trois.
    S’il manie bien à peu près toutes les armes, lorsqu’il combat à cheval sa préférence va pour la lance, encore une fois créée par ses soins, légère mais avec un équilibre parfait et d’une solidité à toute épreuve.
    Enfin, au cas où le combat tournerait au corps à corps, Calaáth porte quoi qu’il arrive un long poignard fin forgé par les elfes, attaché à sa cheville, bien dissimulé.


    Calaàth Löthfìn [Chef de Cavalerie de l'Armée des Divins] Validé Cala01 Calaàth Löthfìn [Chef de Cavalerie de l'Armée des Divins] Validé Cala02 Calaàth Löthfìn [Chef de Cavalerie de l'Armée des Divins] Validé Cala03


    • Histoire

    Biographie : De mémoire d’homme, sa naissance remonte à loin, bien loin. Mais Calaáth n’a rien en commun avec ces êtres fragiles à l’existence si brève, rien qu’une étincelle de vie à la surface de la terre millénaire de Miradelphia. L’elfe a vu des printemps, beaucoup de printemps, cinq générations d’humains se sont succédées tandis que lui est toujours si jeune. 130 années. Qui ne sont que le début d’une longue, très longue existence d’immortel.
    C’est dans les contrées profondes de Miradelphia que Calaáth vit le jour, au cœur d’une forêt épaisse et sombre, protégée de toute atteinte extérieure. C’était un territoire reculé et tenu secret, où vivaient en harmonie et dans la tranquillité quelque deux cents elfes éparpillés dans les bois. Beaucoup avaient eu une existence rude, autrefois, et avaient trouvé refuge dans la paix de cette région presque déserte. Les plus jeunes étaient nés là, et n’en étaient guère sortis. Calaáth, lui, passa quarante ans au milieu des siens, dans ce monde presque utopique.
    Et il était heureux, oh oui ! il était heureux. Il vivait dans la famille paternelle, avec ses trois frères. Son père le laissait aller et venir à sa guise, et le petit elfe vagabondait dans la forêt, guettant les animaux, écoutant le murmure des arbres et sautant de branche en branche. Il eut une enfance joyeuse au milieu de ses frères, jusqu’à ce que Tinérion, l’aîné, quitte le foyer pour partir à l’aventure, loin des terres paisibles de la famille. Dès lors, Calaáth connut une certaine solitude car ses deux autres frères, pratiquement du même âge, étaient très proches, et ne s’occupaient pas du petit dernier. Mais cela ne le dérangeait pas, déjà à cet âge il montrait un certain penchant de solitaire. Et puis, il n’était jamais seul à proprement parler ; la forêt bruissait d’animation autour de lui, il y avait toujours quelque chose à faire ou à observer.
    Chaque chose a une fin, dit-on. Et cela est tout particulièrement vrai lorsqu’il s’agit du bonheur. Calaáth avait moins de cinquante ans (soit à peu près 9 ans) lorsqu’ils arrivèrent. Eux. Les êtres les plus vils, les plus odieux que la Terre ait jamais porté en son sein. Les Drows.
    Le jeune elfe avait entendu parler d’eux, bien sûr. Dans les légendes et vieilles chansons elfiques, on racontait l’histoire de ces anciens elfes qui avaient mal, très mal tourné. Et qui menaçaient de se soulever, de semer la dévastation sur leur passage. Mais Calaáth n’avait jamais quitté sa forêt et il ne croyait qu’à moitié à ces fables, l’idée que des elfes puissent être si maléfiques lui paraissait… impossible, tout simplement. Et pour cause, il avait vécu loin du mal toute sa vie.
    Rien n’aurait pu le préparer à cela. Ils débarquèrent à la tombée du jour, à l’heure à laquelle les familles se retrouvaient, et où l’on se préparait à se réunir autour du foyer pour écouter les histoires des anciens. Comme la foudre, ils s’abattirent sur le campement, sans que l’on ait rien vu venir.
    Les cris, le sang. La peur. La mort. La mort qui s’abattit comme un couperet, sans prévenir, dans toute sa brutalité, dans toute sa cruauté. Les elfes tentèrent bien d’opposer une résistance, mais ils n’étaient pas préparés, les Drows étaient trop nombreux, trop puissants.

      « Papa ! »
      Il était là, au pied du grand chêne, dans ses vêtements déchirés, l’air hagard. Soudain la rumeur des combats sembla s’apaiser, et le jeune elfe sentit un soulagement sans bornes l’envahir. Il était là, il allait le protéger, ils allaient s’en sortir.
      « Papa ! »
      Il se tourna vers lui, et Calaáth eut un mouvement de recul en voyant ses traits tirés, durcis, et ses grands yeux assombris, voilés de peur et de souffrance.
      « Calaáth ! »
      L’enfant voulut courir vers lui, mais d’un regard son père l’en dissuada.
      « Va-t’en ! »
      Il ne comprit pas.
      « Va-t’en ! Tout de suite ! »
      Il resta sur place, hésitant, dans une douloureuse incompréhension.
      « Ne reste pas là ! hurla l’elfe. Va-t’en, va-t’en, éloigne-toi ! Cours et ne t’arrête pas ! »
      Il y avait dans cet ordre une inflexion qui ne laissait nulle place à l’hésitation. Le petit elfe tourna les talons, s’éloigna. Se glisser furtivement entre les troncs, derrière les combattants, sauter par-dessus les cadavres, zigzaguer entre les flaques de sang. Il réussit à passer inaperçu et à atteindre la sortie du camp, fermant les yeux aux tueries autour de lui, bouchant ses oreilles aux hurlements des victimes qu’on égorgeait.
      Une dernière fois, il se retourna.
      Là où était son père un instant plus tôt,se tenait un drow à la mine patibulaire, qui considérait d’un œil amusé sa lame dégoulinante de sang frais.
      Alors, il courut. De toutes ses forces, sans s’arrêter, sans réfléchir. Longtemps, longtemps après qu’il se soit éloigné du camp dévasté, il entendait encore le rire du drow, les cris de panique. Et il voyait le sang qui tombait, goutte à goutte, de l’épée souillée.

    Calaáth fut l’un des rares survivants. Il avait couru jusqu’à la limite de ses forces et même au-delà, jusqu’à s’écrouler par-terre, pantelant. Alors, il s’était redressé et avait continué à marcher. Pendant des jours. Il finit par rencontrer un petit groupe d’elfes. Ils n’étaient que huit. Huit à avoir survécu, sur près de deux cents. L’enfant ne fut pas très bien accueilli parmi ses semblables. Tous avaient vu celui qui était là, au milieu des rangs ennemi. Tinérion. Le propre frère de Calaáth. « C’est lui qui nous a dénoncés ! S’il n’avait rien dit, nous serions encore en sécurité, nos familles seraient encore en vie ! » Le jeune elfe n’en croyait rien, ne voulait pas y croire. C’était impossible, il y avait forcément une explication. Son aîné n’était pas un traître. Peut-être avait-il été fait prisonnier, peut-être avait-il été enrôlé de force, mais il n’avait pas trahi sa propre famille. Il essuyait les injures des autres, sans répondre, essayant de se persuader de l’innocence de Tinérion.
Calaàth Löthfìn [Chef de Cavalerie de l'Armée des Divins] Validé Sid02 Calaàth Löthfìn [Chef de Cavalerie de l'Armée des Divins] Validé Aim01 Calaàth Löthfìn [Chef de Cavalerie de l'Armée des Divins] Validé Cald01
    « Ils reviendront. » C’étaient les paroles d’un vieil elfe, le doyen des rescapés, qui avait, disait-il, combattu les drows dans sa jeunesse, quand ils étaient moins nombreux. « Nous ne serons plus jamais à l’abri ici. » Mais personne n’avait voulu y croire, personne n’avait accepté de quitter la forêt qu’ils aimaient tant, même à présent qu’elle était blessée, souillée par les tueries qui avaient fait pénétrer profondément le sang dans sa terre, en partie brûlée et dévastée par le passages des drows. Mal leur en prit. Car ils revinrent.
    Ils tuèrent ceux qui résistaient, firent prisonniers les autres. C’est ainsi qu’à cinquante et un ans, Calaáth se retrouva enchaîné comme un esclave à la suite des autres prisonniers de toutes races. Il avait la chance d’être un enfant, et échappa aux tortures ignobles et aux mises à mort atroces qui attendaient les autres. Au lieu de quoi, il connut les pires humiliations, réduit à l’état d’esclave des drows. Inutile de s’attarder davantage sur ce passage douloureux de la vie de Calaáth. Il était fier, trop fier, et à cause de cela essuya de nombreuses raclées retentissantes. Il obéissait, certes, car sa vie en dépendait, mais son esprit vif ne cessait de trouver le moyen de s’échapper, de se venger.
    Et il trouva l’occasion, un beau jour. C’était une nuit tiède, infiniment tranquille. Les drows avaient installé leur camp à la lisière des marais putrides de Faelia, et une atmosphère paisible régnait sur le bivouac. Du moins, aussi paisible qu’il l’est possible au milieu de ces êtres… Enhardis par leurs victoires, gonflés d’orgueil par la taille que prenait leur butin, ils avaient laissé leur vigilance baisser la garde était réduite, cette nuit-là. Calaáth, agile et discret, parvint à prendre la poudre d’escampette. Renversant au passage les quelques torches qui se trouvaient sur son passage, en espérant que le feu tuerait suffisamment de drows. Il s’enfuit vers la première direction venue : les marais. Ce fut une erreur, mais une erreur salutaire car ses geôliers ne pensèrent pas à aller le chercher là.
    Le petit elfe tourna en rond pendant des jours et des jours dans ce marais fétide, sans savoir où il allait. Éreinté, affamé, il continua à errer, jusqu’à ce que ses jambes cèdent sous lui. Alors, il sombra.

      « Hé… Hého ! »
      Obscurité. Il tâcha d’entrouvrir une paupière, ce qui lui coûta un effort démesuré. La lumière pénétra à flots dans son œil et s’imprima douloureusement sur sa rétine. Vivement, il referma sa paupière avant de la relever, curieux de voir qui l’appelait ainsi.
      Une espèce de visage flou lui faisait face, tout près. Il lui fallut lutter pour faire la mise au point sur cet inconnu et discerner ses traits alourdis par l’âge. Son premier réflexe fut de reculer vivement, mais son corps ne lui obéit pas.
      « Hé là, doucement, petit… »
      Après réflexion, l’inconnu n’avait pas l’air de lui vouloir du mal. Il posait sur lui un regard bienveillant.
      « Mais quelle idée d’aller se balader dans ces marais ! Tu te rends compte que tu aurais pu y laisser ta peau si je ne t’avais pas retrouvé ? »
      Calaáth ne répondit pas, il se concentrait sur ses perceptions, tâchant de retrouver les limites de son corps. Il parvint à remuer les orteils et les doigts, ce qui le rassura sur son état physique.
      « Où… suis-je ? » demanda-t-il d’une voix pâteuse, rauque.
      « Chez moi ! » répondit son hôte avec un sourire ironique. « Et c’est bien ce que je leur répète, à ces idiots. Tu es chez moi, c’est à moi de juger… Ils sont trop méfiants, on ne va pas laisser un gamin crever à notre porte tout de même ! »
      Calaáth fronça les sourcils en tâchant de donner du sens à tous ces mots.
      « Mais… où ? » insista-t-il.
      « Peu importe » assura l’autre d’un ton ferme.
    En réalité, comme il ne tarda pas à le découvrir, Calaáth se trouvait dans une petite forteresse à l’orée d’une forêt humide. Quelques dizaines d’elfes de toute origine s’étaient rassemblés là, à l’abri de leurs murailles, et formaient une petite société très méfiante envers les étrangers. Aerwión, celui qui l’avait recueilli dans le marais, était le doyen du groupe et c’est ce qui lui permit de convaincre ses compagnons d’accepter l’enfant malgré leurs réticences. Il faut dire que s’ils étaient là, ce n’était pas par hasard. Conservateurs convaincus, ils s’étaient regroupés en un petit noyau de résistance qui attaquait sauvagement quiconque empiétait sur leurs terres, humains, nains ou drows, ces derniers étant les plus concernés.


Dernière édition par Calaáth Löthfìn le Sam 28 Fév 2009 - 18:14, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Calaàth Löthfìn [Chef de Cavalerie de l'Armée des Divins] Validé   Calaàth Löthfìn [Chef de Cavalerie de l'Armée des Divins] Validé I_icon_minitimeJeu 26 Fév 2009 - 19:21

    C’est parmi eux que Calaáth passa les années qui suivirent, jusqu’à son entrée dans l’adolescence. C’était un gamin farouche et fier qui gardait toujours de prudentes distances avec les autres. L’incursion des drows dans sa vie avaient ruiné sa confiance en les autres.
    Le groupe faisait de régulières expéditions pour s’attaquer aux individus indésirables. Lorsque leurs espions les avertirent qu’un escouade drow était en approche, les elfes montèrent leurs plans. Pour la première fois, Calaáth qui était devenu assez grand se joignit à eux.
    Ils montèrent une embuscade dans la forêt, et tombèrent sur leurs ennemis par surprise. Toutefois, ceux-ci étaient bien plus nombreux que prévu et les attaquants furent rapidement neutralisés. Trois furent faits prisonniers, dont Calaáth.
    Cette fois, sa jeunesse ne le sauva pas. Les trois elfes furent interrogés, et quiconque connaît un tant soit peu les drows peut se douter que ce ne fut pas en douceur. Calaáth refusait obstinément de parler. On le battit à mort, le priva de nourriture, lui fit subir diverses tortures plus élaborées les unes que les autres, sans succès. Et pour cause, le jeune elfe n’étant jamais vraiment sorti de la forteresse où on l’avait hébergé aurait été parfaitement incapable de la localiser, si tant est qu’il l’eût voulu.
    Les deux autres prisonniers moururent des suites de leurs blessures, mais Calaáth résistait mieux à la torture, ce qui excitait les pulsions sadiques de ses geôliers. Bientôt, ceux-ci ne lui posèrent plus de questions, se contentant de le faire souffrir de la manière la plus atroce possible.
    Tant qu’on n’y a pas été confronté, il est impossible de se douter de l’inventivité de ces bourreaux.
    L’elfe se faisait torturer pendant des jours, puis subitement, on le laissait tranquille pendant une longue période, jusqu’à ce qu’un beau matin on revienne le chercher. Il perdit la notion du temps, se concentrant uniquement sur un seul et unique objectif : Survivre. Il s’enfonçait dans un brouillard sombre, qui atténuait ses perceptions et l’empêchait de penser comme de ressentir la douleur.
    Ne nous attardons pas sur ces longs, interminables mois. Les mots ne sauraient retranscrire les atrocités qu’il vécut.
    Les drows se déplaçaient à travers le pays, pillant sur leur passage. L’une des batailles tourna mal, et dans la débandade, personne ne songea à enchaîner correctement Calaáth. Ce dernier, avec ces forces et cette détermination ultimes, s’enfuit.
      Il n’avait aucune idée de l’endroit où il se dirigeait. Son esprit ne fonctionnait plus, comme si son cerveau s’était mis en mode automatique. Un mode qui recommandait à ses jambes d’avancer malgré leur faiblesse, de continuer malgré la douleur. Gauche, droite, gauche, droite, il fallait qu’il s’éloigne, quitte cet enfer qui avait été le sien durant tant de temps.
      Il sentit quelque chose de froid et mouillé sous ses pieds. Un ruisseau. De l’eau ! Il tomba dans le torrent, incapable d’aller plus loin. C’était doux, c’était frais, c’était agréable. Il ferma les yeux, s’enfonça dans un tunnel noir pavé de douleur.
      Autour de lui, l’eau se teintait de rouge.
      ***
      Il reprit connaissance des heures plus tard. Se retournant sur le flanc, il enfonça son visage dans le liquide limpide et froid et ouvrit la bouche. Il s’étouffa après deux gorgées, surpris par cette sensation comme s’il n’avait plus bu depuis des années. C’était un plaisir tellement simple, que de sentir l’eau s’écouler dans sa gorge en éteignant sur son passage le feu de la soif…
      Au bout d’un moment, il réunit ses forces et s’extirpa du ruisseau à quattre pattes. La berge était sèche et moelleuse. Il s’y laissa tomber.
      ***
      Lorsqu’il reprit conscience, il était recroquevillé au bord du ruisseau, replié sur lui-même comme pour se protéger. Il se traîna jusqu’à l’eau, et but très doucement, à petites gorgées, avant de se renverser sur le dos, les bras en croix. Au-dessus de lui, au-delà des feuillages noir, un croissant pâle brillait dans le ciel sombre. Calaáth fut ému jusqu’aux tréfonds par la vue de la lune et des étoiles, des frondaisons qui se découpaient en ombre chinoise. La brise tiède qui soufflait était sur sa joue la caresse la plus tendre qu’il ait jamais sentie, le mouvement des feuilles la chanson la plus douce qu’il ait jamais entendue.
      La gorge serrée, il ferma les yeux tandis qu’une joie douloureuse éclatait dans sa poitrine.
      Vivant. Il était
      vivant.
    Les jours qui suivirent, Calaáth flotta dans la brume, ne reprenant conscience que par intervalles, pour boire. Tout son être était concentré sur un seul objectif : reconstituer son corps dans son intégrité. Le processus de guérison avançait rapidement, fascinante illustration de la ténacité de la vie. Les blessures se refermaient, le sang se renouvelait et se diffusait dans les veines, irriguant les muscles réparés au rythme des battements lents du cœur.
    Bientôt, les jours et les nuits s'étant succédé sans que l'elfe n'en tienne le compte, il put se relever et bouger à nouveau ses membres, avec précaution. Il avait utilisé toutes ses réserves, et même davantage, pour cette guérison. Maintenant, il devait manger, recouvrer des forces, s’il voulait rester en vie.
    Alors, il réapprit à vivre. Il retrouva les sensations simples que l’on éprouve à marcher dans la forêt, à pister un animal, il recommença à chasser et à manger normalement. Pendant des jours, des mois peut-être, il s’interdit de penser, se contentant de vivre l’instant présent sans réfléchir. Chasser, manger, dormir, chasser, et ainsi de suite. Rien d’autre. Il baignait dans un état de flottement hors du temps, d’inconscience éveillée.
    Il est des blessures qui cicatrisent bien plus lentement que les autres, et qui ne guériront jamais tout-à-fait. Calaáth ne serait plus jamais le même, il le sentait confusément et dans un réflexe d’autoprotection, son cerveau refusait obstinément de réfléchir ou de se souvenir.
Calaàth Löthfìn [Chef de Cavalerie de l'Armée des Divins] Validé Calb02 Calaàth Löthfìn [Chef de Cavalerie de l'Armée des Divins] Validé Calc01 Calaàth Löthfìn [Chef de Cavalerie de l'Armée des Divins] Validé Calc02
    Il lui fallut des mois, peut-être même plus, avant de redevenir davantage qu’une simple créature primaire qui se contentait de pourvoir à ses besoins immédiats. Son corps était réparé et le traumatisme dépassé. Ce qu’il restait à soigner en lui, seul lui-même pourrait le faire.
    Calaáth resta longtemps encore dans la forêt, revivant chaque nuit les scènes de torture, toujours les mêmes, qui tournaient en boucle dans sa tête. Il n’était pas prêt à retourner dans le monde, à se confronter à nouveau aux autres. Pas encore.
    Mais il réussit à se reconstruire. La forêt était bienveillante, protectrice, et partageait avec lui sa paix et son harmonie. Ce fut grâce à elle qu’il retrouva le goût de vivre qui lui donna la ténacité de continuer.
    Il ne pouvait rester là, indéfiniment dissimulé. Alors un beau jour, il prit la route. Il ne savait trop où il allait, mais ce n’était pas grave. Au premier village où il parvint, il observa les gens avec intérêt. Cela faisait tellement de temps qu’il vivait seul, en ermite. Il poursuivit sa route, dormant à la belle étoile et chassant pour se nourrir, ou bien proposant ses services à des villageois pour les travaux afin de gagner quelques pièces pour manger dans une auberge. C’était un vagabond qui choisissait son chemin au jour le jour, sans trop se casser la tête.
    Une rencontre changea sa vie.
      Ils étaient dans le seul pub du bourg, une petite salle enfumée chauffée par un feu malodorant. Deux chopes les attendaient, posées devant eux. Calaáth remarqua que le vieil homme le fixait étrangement et il cilla, mal à l’aise.
      « Hé bien… à la vôtre », fit-il en levant sa chope.
      L’autre l’imita sans le quitter des yeux. Gêné, Calaáth piqua du nez dans sa chope et avala quelques gorgées de bière tiède. Ce n’était franchement pas bon, mais après une journée passée à travailler aux champs avec le vieux, c’était agréable de se reposer et de voire un coup.
      « Qu’est-ce qu’un elfe comme vous fait ici ? » demanda soudainement l’humain.
      Calaáth le regarda, prudent, mais l’expression de son interlocuteur ne reflétait qu’une sincère curiosité. Il haussa les épaules et l’autre reprit :
      « Vous errez comme un vagabond sans le sou. C’est inhabituel pour un elfe, surtout ici où l’on est à l’écart de tout. »
      Une fois de plus, Calaáth éluda d’un geste.
      « Vous souffrez », dit doucement le vieil homme.
      L’elfe tressaillit et croisa son regard compréhensif.
      « Je dois vous laisser, lâcha-t-il rapidement. Avez-vous encore besoin de moi demain ? »
      L’homme secoua la tête face à cette esquive.
      « Oui, il y en a encore pour quelques jours de travail, si vous comptez rester ici. »
      « Alors, à demain », le salua Calaáth en s’en allant un peu vite.
    Ils passèrent une semaine à travailler au coude à coude. Au début, l’elfe était très mal à l’aise face à ce vieil humain qui l’observait comme s’il lisait à livre ouvert dans son âme. Puis, ils apprirent à se connaître, même si Calaáth, prudent, restait toujours très secret sur ce qui le concernait. L’homme le déconcertait. Il avait toujours considéré les humains avec distance. Ce n’étaient que de fragiles créatures dont l’existence ne représentait guère qu’une étincelle face aux siècles que lui-même vivrait. Cet être était plus jeune que lui, mais déjà au crépuscule de sa vie. Et il y avait en lui une sagesse et une profondeur qui le surprenaient.
    Il apprit que ce paysan, Galead, était un ancien maître d’armes qui avait pris sa retraite dans une campagne reculée, loin des machinations du pouvoir.
    « Vous m’apprendriez ? »
    Si l’homme fut surpris par la requête, il ne le montra pas et prit volontiers en charge l’apprentissage de l’elfe. Il commença par lui apprendre à manier l’épée. L’élève progressa très vite, et le maître l’affrontait en duel pour l’entraîner.
    « Cesse ! » lui commanda-t-il, un jour, durant l’un de ces duels. « Tu ne réfléchis pas assez. Tu te laisses dominer par ta rage. Tu vois ? Tu as failli me trancher la tête à l’instant, parce que ta colère te pousse à m’attaquer. Je ne sais pas ce qui t’est arrivé ni ce qui te pousse à agir comme ça, mais quoi que ce soit cela te rend faible. Tu es plein de haine, je le sais, je le sens, même si ce n’est pas contre moi. Cette rage est dangereuse, Calaáth, pour les autres comme pour toi. Quand tu te bats, tu dois rester mesuré. En toute circonstance. Tu es puissant mais face à un adversaire habile et malin tu ne prendras pas le dessus, parce que tu te laisses gouverner par ta colère. C’est toi qui dois la dominer, et pas l’inverse ! »
    Galead avait raison. Calaáth ne pouvait se défaire de cette rage qui bouillonnait en lui, menaçait parfois de le submerger. Sa haine envers les drows n’avait aucune limite, mais l’elfe refusait d’écouter les sages paroles de son maître.
    Ce dernier poursuivit malgré tout son enseignement en lui apprenant à se battre au corps à corps, sans arme, puis à tirer à l’arc. Un an et demi s’était écoulé lorsqu’il lui annonça : « Tu peux repartir. Je n’ai plus rien à t’apprendre, tu en sais autant que moi désormais. Continue à t’entraîner, mais souviens-toi toujours de ce que je t’ai dit. Ne laisse jamais ta colère te dominer. »
    Calaáth quitta donc Galead, à regret car il s’était attaché au vieux maître. Il reprit ses errances.
    Durant des années, l’elfe parcourut les routes, sillonant le pays dans tous les sens. Il est difficile de reconstituer tous ces vagabondages. Durant ces années qui le virent devenir adulte, Calaáth affina son art des armes. Oui, un art, c’était ainsi qu’il le considérait à l’instar de son vieux maître dont il commençait peu à peu à comprendre la sagesse. Avec cette avidité d’apprendre typique des elfes, il s’investit entièrement dans son apprentissage et devint un excellent combattant, à pied comme à cheval, avec toutes sortes d’armes même s’il préférait toujours l’arc et ses poings. Il apprit beaucoup, durant ces décennies. Il accompagna un barde pendant quelques mois, puis passa un temps auprès d’un sculpteur sur bois, puis auprès d’un forgeron.
    Toutes ces multiples expériences forgèrent sa personnalité. Il acquit de très nombreuses connaissances dans des domaines des plus variés, et surtout retrouva la paix, quelques dizaines d’années après sa captivité chez les drows. Il comprenait maintenant ce qu’avait voulu lui enseigner son premier maître, et suivait désormais ses préceptes de son mieux.
    Il apprit un jour qu’une guilde s’était formée, réunissant plusieurs races, afin de lutter contre les drows. C’était une occasion rêvée, et Calaáth et son cheval rejoignirent l’armée des divins, mettant fin à des années de vagabondage.
    Désormais, l’elfe est chef de la cavalerie, et déterminé comme jamais à permettre à son camp de remporter la victoire.
Calaàth Löthfìn [Chef de Cavalerie de l'Armée des Divins] Validé Cald02 Calaàth Löthfìn [Chef de Cavalerie de l'Armée des Divins] Validé Cal04 Calaàth Löthfìn [Chef de Cavalerie de l'Armée des Divins] Validé Cal01

    • Aspect physique

    Description physique : Une parfaite maîtrise de son corps, des gestes réfléchis et calculés, des mouvements fluides et gracieux. Calaáth n’est pas un elfe pour rien, et en combattant chevronné qu’il est, il a acquis une assurance et une grâce supplémentaires. Si, dès qu’il s’anime, son corps souple émane le charme, quelque chose cependant prévient l’observateur attentif qu’il a face à lui un être potentiellement dangereux. Des détails, comme cet œil toujours en éveil, cette oreille attentive, ce regard prudent qui jauge toute situation en une fraction de seconde. Derrière cette beauté, cette grâce de danseur, le guerrier calculateur demeure et ne faillit jamais derrière le masque affable et innocent.
    Je parlais il y a quelques instants de beauté… Oui, la beauté est bien un des attributs majeurs de Calaáth. Étant un sylvain, il attire naturellement l’œil des autres races, mais aussi des autres elfes, car il fait partie de ceux que la Nature a le mieux dotés ; il émane le charisme, et son visage, s’il n’a pas la perfection marmoréenne de beaucoup de ses semblables, n’en est que plus attirant, car il laisse deviner par ses marques ce que furent la vie et les obstacles de Calaáth. C’est pourtant un visage un rien juvénile, qui garde ce quelque chose indéfinissable de l’enfance, peut-être dans la profondeur et la clarté des regards, ou dans une vague rondeur des joues si lisses. Mais, ces traits d’une finesse extrême, qui semblent trop bien dessinés pour avoir même été taillés par le sculpteur le plus talentueux qui soit, ont rarement l’expression paisible qui fait paraître Calaáth si jeune. Même lorsque l’elfe est tranquille, une certaine dureté demeure, comme à fleur de peau, figeant ce joli visage dans une expression d’impassibilité un brin sévère. En vérité, dans ses regards rêveurs et ses airs absents, on sent que l’âme qu’abrite ce corps jeune est, elle, beaucoup plus âgée, beaucoup plus blessée qu’il n’y paraît.


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Calaáth Löthfìn
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MessageSujet: Re: Calaàth Löthfìn [Chef de Cavalerie de l'Armée des Divins] Validé   Calaàth Löthfìn [Chef de Cavalerie de l'Armée des Divins] Validé I_icon_minitimeJeu 26 Fév 2009 - 19:28

    La peau de Calaáth n’est pas pâle à proprement parler ; sans être bronzée, elle possède une teinte dorée. Toutefois, elle est très fine et, à certains endroit comme les tempes ou les poignets, devient presque translucide, au point de laisser deviner le dessin sineux des fines veines bleutées. La pomette du jeune elfe est marquée d’une longue cicatrice fine, blanche, qui s’étire jusqu’à son front, passant sur l’œil et sur le sourcil qui ne pousse plus régulièrement à cet endroit-là. Cette balafre, bien que pas trop voyante, a quelque chose d’incongru chez l’elfe, et perturbe étrangement la perfection de son visage. Si je puis vous donner un conseil, c’est d’éviter de poser des questions à Calaáth à ce sujet. D’abord, parce qu’il ne répondra certainement pas, et ensuite, parce qu’il devient d’humeur assez renfermée dès lors que ses pensées s’orientent vers certaines périodes de son passé. L’elfe est doté d’un regard assez étrange, avec ses yeux vairons qui en surprennent plus d’un. L’un est bleu, d’un bleu très, très pâle, presque transparent, quand il est en pleine lumière, et d’un bleu azur soutenu quand il fait plus sombre ; l’autre est brun doré et, lorsque le soleil l'éclaircit et renforce ses teintes de métal précieux, un léger vert vient piqueter la prunelle. Ce regard atypique est également redoutablement envoûtant, enjôleur, et un excellent transmetteur d’émotions qui montre très bien l’état d’esprit de l’elfe, quand il ne fait rien pour le masquer. Ce qui passe des étincelles rieuses qui montrent la joie à la dureté d’acier de la colère, une colère du reste extrêmement impressionnante quand elle éclate.
    Calaáth a des cheveux clairs et fins, d’un blond très pâle dont la nuance varie, selon l’environnement, de l’or au blanc. Coupés courts devant et un peu plus longs derrière, ils volent le plus souvent en mèches désordonnées qui dansent autour de son visage ovale et frôlent parfois ses épaules. L’elfe les attache souvent, mais de face il n’y a aucune différence visible car ses cheveux sont trop courts et trop folâtres pour demeurer en place plus de quelques minutes ; toutefois, de dos, ils sont assez longs pour atteindre les épaules et demeurent gentiment réunis en une queue de cheval lâche.
    Grand, même pour sa race, Calaáth est d’une minceur extrême et, comme ses semblables, d’une légèreté telle qu’il peut se poser sur une branche sans la casser ou marcher en silence même sur un sol couvert de feuilles mortes et de brindilles. Vif, agile, doté de réflexes fulgurants, il est capable de se mouvoir à une vitesse impressionnante comme d’accomplir des bonds prodigieux grâce à la détente puissante de ses longues jambes. Sa haute silhouette, souple et fine comme un roseau, est cependant énergique, sportive ; l’entraînement acharné de l’elfe lui a permis d’acquérir des muscles longs et secs qui, s’ils ne sont pas aussi visibles que chez les autres races, lui donnent une certaine force physique.
    Ã première vue, que ce soit par son visage délicat, sa silhouette mince ou ses gestes gracieux, on a souvent une impression de fragilité, mais rien n’est plus faux. Calaáth est solide comme un roc, et sait se battre comme un lion.

    L’elfe ne se préoccupe pas beaucoup de son apparence physique ; il a bien d’autres soucis en tête, et puis il sait que, si besoin est, ses regards envoûtants lui suffiraient à parvenir à ses fins. Il affectionne les couleurs vives, mais n’en porte guère à moins qu’il ne s’agisse d’une fête ou d’une occasion spéciale où l’élégance serait de mise. Au quotidien, Calaáth porte du vert, du bleu ou de l’argent. Sa tenue habituelle consiste en une tunique resserrée à la taille par une ceinture de cuir ou, au pire, par tout autre lanière à laquelle il puisse attacher, entre autres, sa bourse. Des jambières de cuir s’ajoutent à la panoplie, ainsi qu’une longue cape de voyage argentée. À moins que le froid ne soit vraiment mordant, Calaáth a une tunique sans manche qui laisse nus ses bras musclés, et de larges lanières de cuir entrecroisées recouvrent et protègent ses avant-bras.

    Signe distinctif : Le premier et le plus important des signes particuliers de l’elfe est indéniablement la couleur mal assortie de ses yeux qui le rendent très reconnaissable. À quoi est donc due cette asymétrie ? Peut-être la cicatrice qui s’étend de la pomette au front de Calaáth, et passe sur son œil, explique pourquoi il a les yeux vairons : la blessure, qui avait atteint l’œil aujourd’hui heureusement guéri, aurait bien pu provoquer ce changement radical de teinte. À moins que ce ne soit une étrangeté de naissance, sait-on jamais…
    Le second de ses signes distinctifs, ce sont ses cicatrices. D’abord, bien sûr, celle que je viens de citer, la longue ligne blanche qui court sur le visage de l’elfe, et qui est la plus visible d’autant qu’elle brise la régularité parfaite de ses traits. Mais il y en a d’autres, notamment de longues traces parallèles qui sillonnent les avant-bras de Calaáth –probablement est-ce pour les dissimuler qu’il porte ces lanières de cuir au bras. En vérité, son corps entier est marqué, à des degrés différents, du sceau de la douleur. Les tortures atroces des drows ont laissé leurs séquelles, en particulier sur le dos et le torse. L’elfe a une profonde aversion pour ces cicatrices, qu’il ne montre jamais : il se débrouille toujours pour avoir des vêtements sur le dos, se refusant à dévoiler au regard de quiconque les marques qui balafrent son corps parfait d’immortel.


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    • Aspect moral

    Caractère : Calaáth a acquis au fil du temps une espèce de sagesse, une philosophie de la vie qui fait de lui quelqu’un de calme et détaché. Les pires tuiles peuvent lui tomber sur la tête, cela ne lui tire rien d’autre que son habituel petit sourire en coin. Cela frôle le je-m’en-foutisme, et c’est particulièrement irritant pour les compagnons de l’elfe qui ont l’impression que celui-ci n’accorde d’importance ni d’intérêt à rien. Pourtant, c’est loin d’être le cas ; seulement, il sait prendre les choses avec suffisamment de recul pour ne pas s’enflammer pour rien. S’agiter vainement dans tous les sens, avec force cris et larmes, ne lui inspire que mépris ; la clé, c’est de réfléchir, de tourner le problème jusqu’à trouver sa faille et de le résoudre, quitte à prendre une certaine distance avec les événements. Cette manière d’aborder la vie le fait passer pour optimiste –à tort. Pourtant, non, c’est sûr, il n’a rien de pessimiste ; l’espoir lui est précieux et jamais il ne voit le côté négatif des choses. Mais parler d’optimisme est vraiment exagéré : le moins que l’on puisse dire de Calaáth, c’est qu’il a perdu absolument toutes ses illusions. Contrairement aux véritables optimistes, il ne se voile jamais la face ni ne regarde la vie à travers le verre rose de ses lunettes ; il la prend comme elle vient, pour ce qu’elle vaut, et tâche de s’y adapter.
    C’est un personnage réfléchi, et même, intelligent et rusé, voire un peu calculateur. Pas fourbe, non, mais assez astucieux pour tirer avantage de toute situation. Cette habileté fait de lui un bon stratège qui sait négocier les batailles, mais aussi un bon diplomate ; débordant de charisme, l’elfe a un véritable talent d’orateur et une sensibilité aux autres qui frôle l’empathie, et lui permet de trouver le bon mot au bon moment pour convaincre la partie adverse.
    Calaáth, derrière son air impassible, cache une profonde sensibilité. L’enfant innocent qu’il fut pendant ses premières années demeure, tout au fond, un enfant rêveur toujours saisi par la poésie et la beauté de la vie. Les arbres lui murmurent des secrets et les animaux le guident, le ciel est son refuge et la rivière son ménestrel. Aujourd’hui encore, il lui arrive de se réfugier, seul, dans la forêt, aussi loin que possible du reste du monde. Cette solitude est un besoin, comme si elle lui permettait de se ressourcer, de reforger sa carapace pour pouvoir à nouveau retourner dans le courant infernal de la vie et affronter tout ce et ceux qui se dressent sur son chemin. La souffrance des autres lui est douloureuse, même s’il fait tout son possible pour le cacher, s’affranchir de cette sensibilité. En tant de guerre, la douleur est omniprésente et s’y attacher excessivement peut devenir une faiblesse –or, faible, Calaáth se refuse à l’être.
    L’elfe est sensible à son environnement, à la nature, mais aussi à ceux qui l’entourent. Ouvert aux autres, il est particulièrement à l’écoute. C’est le genre de personnage à parler peu, mais qui vous écoute avec une intensité peu commune, une attention qui n’a rien de feint. On se confie souvent à lui, tout naturellement, même en le connaissant peu, car il attire la confiance dès le premier abord. Lui ne pose pas de questions, il n’a rien de cette curiosité malsaine qui pousse certains à la recherche du moindre ragot. Mais son silence n’en est que plus incitant à la confidence. Le calme, la paix qui émanent de Calaáth se diffusent tout naturellement à son interlocuteur. « Si la parole est d’argent, le silence est d’or », ce proverbe est encore plus vrai lorsqu’il s’agit de l’elfe qui sait donner une valeur particulière à ces moments sans paroles qui, s’ils paraissent parfois lourds, gênants ou ennuyeux avec d’autres, ne le sont jamais avec lui.
    Calaáth possède de plus un feeling particulier avec les animaux, en tout premier lieu avec les chevaux qu’il arrive à apaiser en un rien de temps et à diriger avec la plus grande facilité. Sa monture, Kwaÿr, lui est inestimable et ils forment un duo redoutable, extrêmement complice et fortement lié.
    Le jeune elfe est très attaché à ses valeurs, ses idéaux, et à ses objectifs. Déterminé, il sait ce qu’il veut et est prêt à tout mettre dans ce qu’il entreprend, sans réserve aucune. C’est avec cette avidité d’apprendre qu’il a pu devenir l’excellent combattant qu’il est aujourd’hui. Courageux, il ne recule devant aucun adversaire et dans les batailles, fonce sans la moindre hésitation. Comme il le dit lui-même, il n’a plus rien à perdre… Alors, plutôt que de se laisser aller à la mélancolie et à l’apitoiement, il s’est donné une cause et la défendra jusqu’au bout. Il a rallié l’Armée des Divins et est prêt à donner sa vie sans réserve pour la guilde. Pour autant, Calaáth est loin d’être suicidaire, il reste prudent et rusé car conscient que son camp a besoin de lui. Ses années de torture l’ont immunisé contre la douleur, il sait en faire abstraction et pour l’empêcher de se battre, il lui faudrait vraiment de très, très graves blessures qui ne lui permettraient plus de tenir son arme.
    N’allez pas croire pour autant que Calaáth aime la bagarre. Infliger la mort n’est pas quelque chose qu’il fait à la légère, et il répugne à tuer –hormis les drows. En-dehors du champ de bataille il fait tout pour éviter le conflit, ne se bat que pour se défendre, s’il n’y a pas d’autre solution.
    Il demeure une exception majeure à tout cela : les drows. L’elfe garde une certaine mesure, une certaine impassibilité, en toute circonstance, mais il ne parvient plus à s’affranchir de ses émotions face à eux, ces êtres vils qui ont brisé son enfance et détruit sa vie. Il gardera à jamais les séquelles de sa captivité, et une haine brûlante contre les bourreaux qui ont assassiné sa famille. C’est là sa seule faille, le seul moment où il peut lui arriver de manquer de son fameux recul. La colère bouillonnante qui a coulé en lui pendant des années, il a réussi à la domestiquer, à la faire taire tout en la transformant en atout, toutefois dans certaines circonstances, face aux elfes noirs, elle rejaillit dans sa violence. Calaáth ne s’estime toujours pas vengé, et garde une profonde rancune qui ne semble pas près de s’estomper.

    Manies, tic, petites habitudes : Calaáth a une passion particulière pour le bois, cette matière noble, naturelle, à la fois dure et malléable, dont les nuances varient à l’infini et dont chaque morceau est unique, avec son grain, sa couleur, sa texture, ses lignes, ses nœuds. « Le bois me parle. Il me raconte son histoire, ce qu’il a vu et entendu, ce qu’il a senti. Tout s’est imprimé dans ses veines, et chaque morceau à sa destinée propre. Ce n’est pas moi qui choisis ce que je sculpte, c’est le bois qui me souffle ce qu’il doit devenir. Chaque nœud, chaque irrégularité a sa raison d’être et c’est à moi de la sublimer. » Lorsqu’il a du temps libre, l’elfe taille le bois au poignard, avec cette habileté que confèrent la passion et l’habitude. Cela l’occupe et lui vide l’esprit, le calme et l’apaise. S’il est une chose à laquelle il tient particulièrement, c’est à tailler ses armes lui-même, en particulier son arc. Il lui est difficile de faire confiance à un arc dont il ne connaît pas le créateur, même si c’est une œuvre d’elfe ; et si c’est une arme conçue par une autre race, il considère que ce n’est même pas la peine de l’essayer. Il en va de même pour les flèches, qu’il préfère tailler personnellement bien que parfois, il en utilise d’autres.



    • Autres

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    La fiche de Kwaÿr arrive d'un instant à l'autre !
    Désolée pour les 3 messages, j'étais inspirée ^^'
    J'ai remanié le formulaire, j'espère que ça ne dérange pas ? =S


Dernière édition par Calaáth Löthfìn le Sam 28 Fév 2009 - 18:20, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Calaàth Löthfìn [Chef de Cavalerie de l'Armée des Divins] Validé   Calaàth Löthfìn [Chef de Cavalerie de l'Armée des Divins] Validé I_icon_minitimeJeu 26 Fév 2009 - 19:49

Je m'occupe de ta fiche. C'est en cours de lecture. Wink

Ton avatar est déjà utilisé. Il faut que tu en trouve un autre.
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MessageSujet: Re: Calaàth Löthfìn [Chef de Cavalerie de l'Armée des Divins] Validé   Calaàth Löthfìn [Chef de Cavalerie de l'Armée des Divins] Validé I_icon_minitimeVen 27 Fév 2009 - 18:02

Double post, désolée. ^^'

Pour commencer j'ai préféré lire les descriptions. Certes agréable mais il y a deux petites choses qui posent problème.

La première c'est la couleur de tes yeux. Bleu ça va mais violet ça va pas du tout. Seuls les Drows ont les yeux colorés de cette façon. Choisis une couleurs plus "normale" tel que le vert ou le marron.
Ensuite cette fameuse cape sortie du monde de Tolkien. Je ne pense pas que ce soit accepté. Je me renseigne auprès du reste du Staff.

Donc change la couleur de l'oeil et en attendant moi je te ramène des nouvelles par rapport à ta cape "dissimulatrice".
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MessageSujet: Re: Calaàth Löthfìn [Chef de Cavalerie de l'Armée des Divins] Validé   Calaàth Löthfìn [Chef de Cavalerie de l'Armée des Divins] Validé I_icon_minitimeVen 27 Fév 2009 - 19:46

Valàà, corrigé ! =) Le pauvre, avoir les yeux comme ses pires ennemis... !
Me reste plus qu'à re-coloriser les images, mais ce soir j'ai pas le temps.

Pour ce qui est de la cape, c'est pas important, je peux la transformer en simple cape argentée s'il le faut ^^
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MessageSujet: Re: Calaàth Löthfìn [Chef de Cavalerie de l'Armée des Divins] Validé   Calaàth Löthfìn [Chef de Cavalerie de l'Armée des Divins] Validé I_icon_minitimeSam 28 Fév 2009 - 12:22

Ca y est j'ai lu l'histoire! What a Face

Concernant la cape c'est refusé. Comme tu dis tu peux la transformer en simple cape argentée.

Je tenais à te dire que tu écris vraiment très bien, malgré la longueur de ta fiche, j'ai pris du plaisir à la lire.

Il y a juste deux choses qui pose un petit problème. Quand tu es dans la forêt au bord du ruisseau, tu dis que tu chasse mais les elfes ne chasse pas en général vu que nous sommes une race végétarienne. Puis tu dis, je cite:

"Le processus de guérison avançait rapidement, fascinante illustration de la ténacité de la vie. Les blessures se refermaient, les os se ressoudaient, le sang se renouvelait et se diffusait dans les veines, irriguant les muscles réparés au rythme des battements lents du cœur."

C'en est presque magique comme guérison! Calaàth Löthfìn [Chef de Cavalerie de l'Armée des Divins] Validé 657689250 Ce sont surtout les fractures qui m'embête. Par ta simple volonté tu a réussis à faire ressouder tes os sans que ça te laisse de séquelles? C'est long à guerrir quand même ce genre de blessure. Tu peux dire que tu t'es fait des sortes d'atèles en bois ou je ne sais quoi et dire que ça a pris un certain temps. Enfin voilà trouve un moyen pour que ça fasse moins miraculeux. Change ça et je te valide. Wink
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MessageSujet: Re: Calaàth Löthfìn [Chef de Cavalerie de l'Armée des Divins] Validé   Calaàth Löthfìn [Chef de Cavalerie de l'Armée des Divins] Validé I_icon_minitimeSam 28 Fév 2009 - 18:12

Ah, il me semblait avoir lu dans la description de la race que les elfes étaient d'excellents chasseurs qui aimaient traquer le gibier scratch J'ai dû confondre p'têtre x)
Voilàà, c'est édité sinan =) Tu as raison en me relisant, la guérison a l'air rapide alors qu'en vérité dans ma tête, ça durait un bout de temps. Quand je dis 'rapidement', c'est un peu exagéré ^^ Bref, j'ai aménagé pour qu'on sente mieux la durée et j'ai viré l'histoire des os par pure flemme d'écrire sur les atèles xD
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MessageSujet: Re: Calaàth Löthfìn [Chef de Cavalerie de l'Armée des Divins] Validé   Calaàth Löthfìn [Chef de Cavalerie de l'Armée des Divins] Validé I_icon_minitimeSam 28 Fév 2009 - 18:31

Je valide! What a Face

Je t'invire donc à visiter ces quelques liens pour bien te lancer dans l'univers Miradelphien:

Like a Star @ heaven Foire au RP ~ Pour tout ce qui est recherche de compagnons RP. En bref, que du bonheur !
Like a Star @ heaven Inventaire ~ Pour suivre ton évolution {obligatoire}.
Like a Star @ heaven Le comptoir ~ Pour créer ton compte en banque et gérer l'argent que tu gagnes / que tu dépenses^^
Et enfin, si tu as des question, n'hésites surtout pas à demander de l'aide à un parrain, ou à tout simplement poser tes questions dans la partie créée à cet effet.

Like a Star @ heaven Charte de l'Armée des Divins a signer.
Like a Star @ heaven Quartier Général pour te tenir informé.
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