Les origines de la lignée et l'adieu à un ami (PV Valkayre)

Voila que Valkayre était revenue de son petit voyage dans les terres du nord, il avait vécu certaines choses et surtout c'était posé bien des questions. Son corps, sous les effets des pouvoirs de Nakor se remettait de ses blessures, mais son esprit ne semblait pas guérir, hors la guerre se préparait, et aussi bon soldat qu'il était, si son esprit était ailleurs, jamais il ne pourrait gagner et prêter correctement main forte aux forces de la lumière! De jours en jours Valkayre montrait des signes de guérisons du corps et pratiquait l'épée avec ses hommes. Mais son esprit se refermait petit à petit, comme si le pauvre enfant était complètement perdue et pensait que lui et ses idéaux n'avaient plus aucunes raisons d'exister. Ce sentiment horrible amplifié par le fait qu'il ignorait complètement ses réelles origines, c'est à dire son appartenance à un autre monde, une autre race qui s'était autodétruite presque totalement il y a si longtemps! Tout cela Nakor le savait parce que le père de Valkayre avait décidé de transmettre cette histoire au vieux fou peu avant que le récent chef de la lignée vienne le trouver en Evenstar. Avant même leur première rencontre Nakor savait que Valkayre viendrait à lui et ce qu'il lui demanderait, bien sur il n'avait jamais pensé que cela irait jusque là où toute cette histoire de fou l'a mené mais en tout cas, en y repensant, le vieux fou était très fier d'être allé aussi loin au coté de son jeune et fougueux ami Valkayre! Il était donc du devoir du mage de régler le problème de Valkayre et de lui révéler enfin son secret, l'histoire de sa famille et tout ce qui allait avec, Nakor savait que c'était à double tranchant, soit cela lui donnerait la force de reprendre le combat, soit ... cela lui donnerait envie de quitter ce monde pour aller là où sa famille à vue le jour, là où son peuple pourrait avoir besoin d'un meneur! Mais tant pis, Nakor n'avait plus le droit de retenir et de garder pour lui seul, un secret qui ne lui appartenait pas! C'est pourquoi il fit mander un messager et l'envoya dire une chose claire à Valkayre

"Va jeune soldat et dis à Valkayre les mots suivants : Nakor t'ordonne de venir immédiatement seul sous sa tente!"

Nakor était sur qu'avec une autorité de la sortes, Valkayre viendrait, pour comprendre pourquoi le vieux fou lui donnait un ordre aussi pressant! Le mage attendit peu et entendit des pas se faire de plus en plus proche, une fois une ombre devant la tente, Nakor martela

"Entre Valkayre, et assis toi veux tu?"

Nakor ne demandait pas cela, il donnait des ordres, car avec l'état d'esprit actuel du meneur de la lignée, il fallait le secouer pour qu'il s'éveille de nouveau et tienne le choc. Le vieux fou se mit donc à marcher dans sa tente, les bras croisés dans le dos, puis se mit à parler.

"Te souviens-tu de notre première rencontre mon ami ? Sais-tu qu’à l’époque, je savais que tu allais venir me trouver là bas chez moi en Nisetia?"

Nakor planta son regard dans celui de Valkayre et resta ainsi, les yeux perçants et pleins d’une antique sagesse respectable, durant quelques instants avant de continuer à parler.

"Oui Valkayre, ton père était venu me trouver il y a quelques années de cela, déjà vieux et fatigué de porter un fardeaux lourd de souvenirs et de mystères qui se sont étendus sur bien plus d’une génération. Il m’a confié un secret important, sur tes origines, sur ton passé, en me faisant jurer de ne jamais te le révéler si tu parvenais à t’intégrer complètement dans ce monde et surtout, si tu parvenais à laisser l’obscurité de ton passé de coté et qui tu te fondais une nouvelle vie, sur des bases solides qui n’auraient dépendu que de toi! Ce secret, je n’ai plus le droit de le conserver pour moi seul maintenant, car ton esprit est affligé d’une souffrance que ma magie ne peut pas guérir … et que seul la connaissance et la vérité parviendront à rétablir. Mais je me pose une question Valkayre … es tu prêt à entendre tout ce que j’ai à te dire?"

En effet, comme tout bon magicien qui se respecte, ou tout du moins qui se respectait, Nakor ne pouvait révéler tout cela, si son interlocuteur refusait de recevoir cette vérité, qui pouvait être destructrice et donc trop lourde à supporter. Après tout, Nakor pourrait aussi bien dire à Valkayre qu’il était l’héritier de la couronne, que le vieux batard issu du viol d’une humaine par un drow ! Il fallait donc que Valkayre accepte de savoir ce secret, sinon Nakor l’emportait dans la tombe, comme l’une des nombreuses choses et des nombreux savoir, qui finiront de toutes les façons, un jour où l’autre dans la tombe du vieux fou.

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Une bonne journée d'entrainement et de sueur était prévu pour le jeune chef aujourd'hui, il combattait du mieux qu'il pouvait pour ce préparer à la guerre. Mais il sentait en son cœur une blessure...Un plaie qui ne guérissait pas car elle était en suspens...Alors qu'il rigolait avec un garde en cette journée il fut demandé par Nakor. Il fonça le voir car on ne sais jamais Nakor pouvait avoir un soucis lui aussi. Une fois arrivé il le vit et ce vieux fou lui donna l'ordre de s'asseoir. Valkayre ne comprenait pas vraiment sur le moment...Mais il accepta comme un sage garçon. Une fois assis Nakor lui parla d'une chose qui sonnait étrangement à ses oreilles...

Ainsi Nakor savait...Il connaissait le passée du jeune chef, il voulait tout lui dire...Il se leva et en lui régnait une colère et une curiosité débordante...Il le regardait et lui répondit

Ma fois vas y vieux cinglé je dois savoir d'où je viens raconte moi qui je suis et pourquoi je suis là et pas avec mon peuple car je sais que je ne suis pas de Miradelphia alors vas y je t'écoute

Il se rassit sur la chaise sachant que Nakor allait parler...Valkayre était fatigué de Miradelphia pendant toutes ses années il avait vue la destruction et l'anarchie s'imposer en ce monde. Il avait vue aussi l'impuissance des rois et la lenteur des conseillers...Il avait vue temps de mal et peu de bien...Daneva était surement morte...Son frère aussi d'ailleurs...Ceux qu'il avait comme amis proches étaient disparu...Hormis Nakor toujours la le bougre. C'est alors que Valkayre ajouta une chose

Nakor parle je t'en pris je suis fatigué de ce monde je le vois sombré et toi aussi tu vois qu'il est voué à la mort...Alors si tu me racontais d'où je viens ? Peut être que je pourrai revenir avec un armée de fou comme toi ou bien de guerrier...

Un peu d'humour dans ce monde d'hypocrite et de malheur...

Nakor observa les réponses de Valkayre, son esprit était donc véritablement en grande détresse, car derrière un masque de chef, il était ravagé et déçu par Miradelphia. Nakor avait vécu bien des choses, il avait affronté la folie, la mort, le mal à l'état pur, avait chassé des sorciers dangereux et il avait vue le mal partir pour revenir sous les traits des drows, dans sa vieille sagesse, il savait qu'ici ou ailleurs était la même chose, et qu'il fallait bien choisir un camp. Mais cela était simple pour le vieillard, après une vie entière passé sur Miradelphia, à apprendre et comprendre les choses, et puis il était sur d'être originaire de ce monde. Pour Valkayre c'était différent, il fallait donc lui révéler ce que son esprit voulait cruellement savoir. Et s'il était absolument prêt à recevoir ce savoir alors, il ne fallait pas le retenir ici! Nakor prit place dans son siège, les yeux toujours rivés sur son ami furieux et en même temps perturbé par tout cela et commença à parler

"Je sens la fatigue de ton esprit, tu te poses trop de questions, tu n'as pas réussi à t'intégrer à Miradelphia, parce que ce monde est étouffé par un mal qui t'es étranger, parce que la corruption et les manigance font rage dans ce monde encore jeune et frais. Ton évolution, malgré tout cela à été splendide, tu as donné vie à un vieil ordre, ramené des hommes, des femmes, des nains et des elfes à ta cause. Tu peux être fier de tout cela, car sans connaitre ton passé, tu as fondé un avenir fort. Mais justement avec les pièces manquante de ton passé, tout est en train de s'écrouler, je vais donc placer la dernière pierre à ton édifice, afin de stabiliser ta construction ... à toi ensuite de me dire ce que tu désireras le plus au monde!"

Un silence s'installa, puis Nakor prit une inspiration et se mit à parler

"Voila mon enfant, il y a quelques années de cela, un homme fatigué, te ressemblant en bien des points est venu me trouver, et il a décidé, sous ma protection loin du monde de poussière, en Nisetia, de me compter une histoire et de me demander un service ... voila son histoire comme il me l'a compté : tu es le descendant d'un homme qui autrefois, et quand je dis autrefois, c'était bien avant ma naissance, appartenait à un peuple différent du notre, tes ancêtres ne sont pas nait sur Miradelphia, ils sont nait sur une contrées lointaine, dans un monde différent. Un monde fait de paysans, de sorciers, de guerriers, et bien sur d’une haute noblesse presque inaccessible, tous au service d’un roi. Cette lointaine région, nommée Zikaria, était dotés d’une terre très fertile, car au début de la création de ce peuple, les sorciers développèrent leur maitrise de la magie de la nature, et se mirent en puissante communion avec celle ci. Une fois la parfaite harmonie atteinte, la nature décida de faire un don inestimable à ce peuple à la magie pure et naturelle. La nature décida donc de donner à cette région des arbres blancs. Ces arbres auraient le pouvoir de transmettre la fertilité au sol dans lequel ils étaient plantés. Ces arbres blancs étaient l’incarnation des forces de la nature, vénérées par ce peuple. Mais au fil des années, les Zicarien finirent par perdre leurs croyances, et chaque homme considéra l’arbre qui lui avait été donné par les anciens mages, comme un bien leur appartenant et dont ils pouvaient abuser à souhait. Dans leur fierté absolue, les nobles demandèrent que le roi possède le plus grand des arbres blancs. Les sorciers se réunirent donc et déployèrent tout leur pouvoir pour amplifier les forces du premier arbre blanc et en firent le Grand Arbre. Malheureusement le roi devint fou et tyrannique, au fils des ans, les abus des hommes et des mages firent que la nature au travers des arbres blancs détruisit les terres! Avec tout ça la famine vint rapidement et un petit groupe d'homme, mené par un général courageux et juste, Gorindol Arandar, se leva. Avec l'aide du dernier sorcier non corrompu Trinine, ils menèrent une rébellion à terme et prirent d'assaut la salle du trône. Le peuple révolté ne tarda pas à entrer dans le palais pour tout dévaster. Ce monde était sur le point de sombrer totalement Valkayre! Alors Trinine, voyant ce petit groupe d'homme fier et défendant encore les vieux idéaux de ce monde, avant l'âge de corruption, utilisa ses pouvoirs et se sacrifia pour transporter par magie, ce petit groupe dans un autre monde! Entre temps Gorindol avait récupéré une graine, sur une des branches du grand arbre blanc. Je te laisse devenir où ces Zicarien ont atterrit! Ici en Miradelphia. Ils ont développé leurs us et coutumes dans un petit village, amenant avec eux certains miradelphiens qui le voulaient. Ils ont finit par lever une armée et aider le monde des hommes il y a plus de quatre cents ans, comme tu le sais. Ensuite le roi de l'époque les a traqué, c'est pour cela que la lignée à disparu et que cette histoire, légué de père en fils, du général Zicarien à continué à être transmisse, mais en secret. L'histoire fait, que ton père à voulu vous cacher cela, suite à certains événement et à sa traque par des bandits dangereux! Mais il m'a confié ce secret, de sorte que je te le confie, si un jour venait à ce que tu ne puisses plus vivre et avancer dans la vie sans connaitre ton passé! Voila Valkayre, tu sais tout, tu es le dernier Zicarien, qui défend encore les idéaux d'un monde respectable et en accord avec la nature, comme le faisaient tes très lointains ancêtres!"

Nakor cessa de parler et resta sur ses gardes, car toutes les réactions étaient maintenant possible. Quoi que peu importe ce qui arriverait, Nakor ne craignait qu'une seule chose, que Valkayre lui demande s'il pouvait l'envoyer là bas. Car la vérité était une chose difficile à porter, mais Nakor ne mentait plus à ses amis depuis des générations et oui, il pouvait le renvoyer sur Zikaria.

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Nakor avait parlé, comme toujours il mélangea son talent d'orateur à la sagesse des mots. Ainsi Valkayre ne venait pas d'ici...Ainsi il était d'un autre pays...Mais quel pays ? Un qui était encore plus ravager par la mort...Mais ce qu'il venait de dire expliquait tout le secret sur son passée et aussi les rêves qui faisait...La lignée n'avait pas sa place ici...Miradelphia n'était pas chez lui et sa il l'avait toujours cru. En tout lorsque Nakor eut terminé, le jeune chef ce leva et enleva ses bandeaux ainsi que son arme et sa griffe qu'il posa calmement sur la table...Il regardait Nakor puis dehors rapidement...Aucun mots de ne sortie de sa bouche...en miradelphia la lignée était tout pour lui...Et là il vient d'apprendre que ce n'est pas le lieux pour la crée...

Il découvrit que son sang n'était pas celui d'un miradelphien...Il comprit que son pays existait ce n'était pas de la folie...Il se retourna vers le vieux et quelques larmes tombèrent sur le sol

Tu veux dire...Tu veux dire que je suis un étrangé ? Tu veux dire que mon peuple est mort d'un auto génocide ? Es tu vraiment sur que ils sont tous mort ? Et répond moi franchement ?

C'est alors qu'il fut envahie d'une peur soudaine et qu'il fonça dans les bras du vieux sage. Et il le serra fort dans ses bras. Et lui dit à l'oreille

Nakor j'ai peur...ce sentiment que j'ai depuis toujours d'être si seul...Il est vraiment là et j'ai peur...Mon peuple est mort...Et je suis seul...Je n'es jamais été compris ici maintenant je sais pourquoi...

Il lacha Nakor et recula un moment son corps criait à travers les larmes qui coulait sur son visage...C'était la première fois qu'il pleurait...Il n'avait jamais vraiment pleureur ainsi...

Depuis toute ses années j'ai cru en Miradelphia et pour quoi ? Pour une bande d'abrutie qui dirige les peuples dans une guerre certaines. Et pourquoi ? Pour le pouvoir ? Pour survivre ? Quand je pense que mon peuple lui devait plus parler que frapper...Même si il n'est plus je suis sur qu'il n'était pas pire que ici...

Mais Nakor quesque je vais faire...Il doit y avoir des survivants...Je dois me rendre là-bas . C'est chez moi que la Lignée aurai du être crée et pas ici je me suis trompé...Ce n'est pas mon combat ici...Ici c'est une guerre pour le nombrile des grands rois impuissants...Chez moi on ce battait pour la nature et notre créatrice à tous...

Et moi je suis là depuis des années pour RIEN j'ai tué et sauvé pour RIEN j'ai laissé mon peuple mourir..

Et pour obtenir quoi ? Une mauvaise réputation et aucun merci...Alors que chaque matin j'imagine ces rois et reines qui se prélasse dans un lit chaud et paisible pendant que des hommes ce battent en vain dans la boue...Je ne suis peut être pas un roi mais ne devrai il pas être avec ses hommes dans la mélasse au lieu de tripoter sa femme...Je parle du roi humain, elfe, nain, drow, tout ces crétins qui ne comprennent pas ce que le peuple à besoin...Et toi tu sais c'est quoi Nakor c'est l'espoir et le courage

Et j'ai essayé d'apporté sa et regarde ce que je gagne...Je me suis attaché à mon passé sans le savoir...J'ai cru sauvé le monde en alliant les gens mais non, je passe pour un fou. Et bien je préfére être fou que servant d'une noblesse ignorante...

C'est alors que il reprit ses armes et ses écharpes haut en couleur et regardait Nakor

nakor tu peux me rammené chez moi ? Si oui je veux y allé je suis sur de trouver des survivants et reformer mon pays . je dois aidé mon peuple et après peut être que les grans de ce royaume reconnaitrons qui je suis !

Le chagrin était devenu rage...Comment pouvait il ce calmer? toutes les idées dans sa tête explosèrent une par une

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Nakor avait parlé sans s'arrêter, en disant du mieux qu'il pouvait tout ce que le père de Valkayre lui avait confié. Voila, maintenant le vieux mage était débarrassé d'un lourd fardeau, quoi qu'il risquait de devoir en supporter un encore plus grand. le jeune chef semblait perdu dans ses pensées, il se leva, déposa les armes puis regarda à l'extérieur tout en demandant confirmation de ce qui venait d'être dit, en posant des questions, comme si le monde s'écroulait autour de lui sans qu'il ne puisse rien y faire et qu'un marteau s'abattait sur sa tête. Et c'est donc des larmes aux yeux, que Valkayre courut vers le vieil homme et se jeta dans ses bras. Nakor serra fort celui qu'il considérait comme un petit fils, le vieil homme offrait de toutes ses forces la protection succincte mais seule possible des bras apaisant d'un grand père. Il écouta aussi les paroles de Valkayre, chuchoté à son oreille d'une voix tremblante et qui vinrent transpercer le cœur du magicien. C'était une réelle épreuve pour Nakor, de voir dans quel état toute cette histoire mettait son ami, celui qu'il aimait tant nommer son enfant. Le pauvre était apeuré, perdu et désemparé, car il n'avait aucun contrôle sur tout cela et que ce n'était rien d'autre que la vérité. Valkayre lâcha Nakor et s'écarta puis se mit à parler, pour rien au monde Nakor n'aurait stoppé ce flot de parole qui devait sortir, il se permit juste de poser ses deux mains sur les épaules de Valkayre, comme pour l'entourer et le protéger de tout le reste tout en le soutenant. Toute la hargne, tout ce qui pesait lourd dans le cœur de Valkayre contre ce monde ravagé lui aussi par la folie, le mensonge, les manipulations et la haine, tout était en train de prendre forme, pendant que Valkayre parvenait enfin, à poser des mots sur ses émotions et qu'il comprenait chaque seconde un peu plus, qui il était vraiment, les larmes affluant au possible. Puis quelque chose bascula dans l'esprit de Valkayre, quelque chose que Nakor redoutait, mais qui arriva. Nakor se planta donc devant un Valkayre revigoré et enfin sur de lui et se mit à parler avec une énorme boule dans la gorge, d'une voix tremblante comme celle d'un véritable vieillard fatigué de vivre et de souffrir

"Mon enfant, je suis terriblement désolé, j'aurais tant aimé que tu vives une vie plus simple, moins douloureuse et mystérieuse ... mais les choses sont ainsi! Je ne te mentirai pas ... ton monde ne s'est pas éteint, après l'âge de folie qui l'a ravagé, il s'est lentement mais surement relevé! Je doute qu'une société puissante ait de nouveau vue le jour, mais il doit y avoir encore là bas des gens, qui ont fondé ce qui doit s'approcher d'un village, même plusieurs village ... car la vie est encore présente oui!"

Nakor avait dit tout cela en baissant petit à petit les yeux, comme s'il avait peur d'affronter le regard de Valkayre, pour pouvoir dire ce qui allait suivre sans lui même verser des larmes

"Valkayre je ... le mensonge est hors de mise ici, même si j'aurai aimé user de cela ... oui, je peux t'envoyer sur Zikaria mais ... ce que je t'offre ici est un voyage sans retour mon enfant, si je t'envoie là bas, tu ne pourras plus revenir en Miradelphia car la magie à deployer est dangereuse et personne là bas ne pourra te renvoyer ici, pas plus que je ne serais capable de faire l'inverse et de te ramener!"

La sentence etait tombé, si Valkayre partait, il ne pourrait pas revenir. Nakor cessa de parler, puis prit une profonde inspiration et releva la tête pour venir planter son regard dans celui du chef de la lignée et, avec un début de larme aux bords des yeux, Nakor développa un peu plus ses pensées

"En six cents vingt deux ans de vie, j'ai eu même à enterrer de mes propres mains, des enfants, comme toi, que j'avais rencontré et que j'avais élevé ... mais c'est la mort, ou la guerre qui les avaient emporté et ... j'ai déjà versé toutes les larmes de mon corps sur chacune de ces tombes que mon immortalité m'a obligé à contempler! Mais là Valkayre, ce que tu me demandes ... c'est d'utiliser mes pouvoirs pour éloigner de moi à jamais un de mes enfants."

Et voila, c'était dit, Nakor se mit de nouveau à pleurer comme à chaque fois qu'il avait eu à regarder de ces propres yeux, le départ d'un de ses enfants que le destin lui avait envoyé et qui ne reviendrait plus. Mais Valkayre n'avait pas besoin de cela, sa vie ici avait été assez dur comme ça, et les épreuves qui l'attendrait là bas le serait d'autant plus! Nakor devait être fort, il sécha donc ses larmes d'un revers de main, puis avança difficilement aidé de son bâton magique, étrangement nécessaire soudainement. Nakor invita Valkayre à le suivre et alla dehors, pour que l'air frais vienne aider le vieux fou

"Ne pense pas cela Valkayre, ton combat ici n'a pas été vain! Grace à toi, nous avons pus rappeler au monde que ... tout n'est pas immuable et ainsi fait, que des gens peuvent apporter du changement et de nouvelles idées, et que sans cesse, nous devons nous remettre tous en question pour que le monde devienne meilleur! Ne perd pas cette flamme et ne regrette pas cette vie ici, qui t'a finalement permise de croitre en sagesse et en expérience ... bien ... ton passé est maintenant clair, ton avenir est ouvert devant toi, alors dis le moi clairement Valkayre ... veux tu vraiment de ce voyage sans retour que je t'offre?"

Nakor ne voulait pas que Valkayre parte de Miradelphia en regrettant sa vie passé ici. Mais en même temps le mage avait véritablement l'air d'un très vieil homme, la voix faible et tremblante, les yeux fatigué, la démarche bancale et aidé d'une canne, le corps agité de soubresaut dû à l'ancienneté. Cela était simplement la marque que, même s'il posait la question, Nakor savait que Valkayre était sur de lui, il ne lui manquait plus qu'à lui dire adieux, bonne chance et savoir ce que le désormais ancien chef de la lignée en Miradelphia voulait que Nakor fasse de tout ce qui avait été construit.

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