Pas complètement seule. [PV] - A LOCKER

Pas complètement seule
Avec Demoras - sujet effacé de ma chronologie.

Spoiler:

Ce RP à lieu une journée après celui-ci, je ferais peut-être le voyage sur les chemins.

Après avoir fuit, comme une faible et avoir pansé ses blessures, la jeune elfe avait repris la route, sans trop savoir où ses pas l'emmeneraient - à vrai dire, elle cherchait surtout à s'éloigner le plus possible de La Dross.
Elle ne s'était pas encore reposée et sa jambe blessée la faisait souffrir mais elle n'avait pas le choix.
Mieux valait souffrir que de mourir. Les souvenirs lui revenaient par bribes, petit à petit, elle se souvenait des visages de certaines personnes, du combat et de son... amie ?
C'était bien Blad qui l'avait aidée. L'espace d'une seconde, elle revit le visage du soldat face à elle, ses yeux emplits de haine, puis
les crocs de Falhäryl se plantant dans sa chair puis se retirant dans un effroyable bruit de succion tandis que le corps du soldat se convulsait aux pieds de Nölaa, assise, qui était prête à mourir quelques secondes plus tôt. Le corps du soldat s'était encore agité quelques instants puis, plus rien. Il s'est éteint en regardant l'elfe, et ses yeux...
Ses yeux emplits d'effroi qui la fixaient, immobiles dans leurs orbites.
Nölaa frissona, accelera le pas et serra les dents. Elle ne voulait pas mourir...
Pas maintenant. Elle ferma les yeux quelques instants et se calma, en se concentrant sur le paysage. Elle avait quitté les routes et avançait à l'aveugle entre les arbres aux troncs épais, sûre d'elle. Sans savoir où elle se rendait elle était au moins sûre que les gardes de La Dross ne l'y attendraient pas. Peu à peu, les arbres devenaient moins nombreux.
Elle n'était pas passée inaperçue dans cette taverne...
On entendait le bruissement du vent entre les feuilles et - foutus champignons ! - ,
vers l'ouest, l'elfe cru entendre le bruit familier d'un ruisseau.
Assoifée, elle s'apprétait à se diriger vers celui-ci quand elle aperçu une tour délabrée, dépourvue de toits. Laissant sa curiosité l'emporter, elle s'en approcha et,
en pleine forêt, vit des maisons détruites, trouées de parts et d'autres.
La jeune elfe s'aventura plus profondément dans cette cité déchue et promena son regard vide sur les décombres, en proie à une douce mélancolie. Cette cité était morte... De surcroît, il y avait très peu de végétation. Soudain elle sentit une douleur vive dans sa jambe droite et laissa échapper un grognement, s'arrêtant brusquement,
elle s'assit sur un bloc de pierre tout proche et examina sa blessure.
Elle avait été blessée au mollet par l'épée d'un garde, la blessure était assez profonde, contrairement à celle de son dos qui avait déjà commencé à cicatriser - une simple écorchure tout au plus. Sans aucuns pansements, l'elfe était contrainte de laisser son mollet découvert, ce qui la gênait énormément lorsque les herbes hautes la fouettaient. Mais elle pouvait bien supporter ça, c'était beaucoup moins confortable avec le pantalon qui frottait contre la plaie et la brûlait. Assise sur une pierre, Nölaa vérifia si la blessure ne s'était pas infectée, impuissante. Au prix d'un effort de volonté, elle parvint à s'y intéresser suffisament longtemps pour être certaine de la propreté de la plaie qui se révéla ne pas être impeccable - vous vous attendiez à quoi ? - mais pas sale au point de s'infecter. Rassurée, Nölaa s'étira et observa un moment les alentours, immobile sur son siège de fortune. Qui avait bien pu habiter ici ? Des humains, des elfes, ou peut-être des drows ? Elle pouvait dire avec certitude que ce n'étaient pas des nains, le milieu ne leur ressemblait vraiment pas. Quoique... ? Et puis, non. Finalement, la jeune elfe soupira et rejeta la tête en arrière, épuisée.

Errance mortelle.
Encore une âme venait de s'en aller à l'au delà et se transformait à présent en un corps macabre à la peau froide. Qui était l'auteur de ce sinistre crime ou une plaie était ouverte donnant vue sur la beauté charnelle du sang ? Un assassin évidemment... Demoras, un être déterminé aux buts sanguinaires et très mystérieux, assez complexe mais avant tout c'est un être sans pitié, il n'aime personne et personne ne l'aime. Voila pourquoi il est devenu un assassin au cœur de pierre. Le soleil était peut présent dans le ciel mais il était tout de même là, il ne faisait que nous donner la lumière nécessaire à notre survie. Mais Demoras s’en fichait de tout ça, il préférait vivre dans la nuit car grâce à ses yeux couleur sang il pouvait facilement voir la totalité de son environnement dans le noir le plus profond qu’il soit. C’est une de ses grandes chances. Il possède malheureusement un sang-mêlé ce qui n’arrange pas trop son côté impitoyable. A vrai dire être un assassin à double sang ne l’embête pas, il exerce toujours une profession bien secrète. Mais qu’allait-il faire aujourd’hui ? Encore une journée d’errance en compagnie d’un ou d’une personne aussi ennuyante qu’elle soit ? Oui, c’était la stricte vérité : il n’avait rien à faire de ses journées. Il attendait impatiemment les deux jours qui suivent car c’était le début d’une grande fête à la Confrérie du Cercle Noir, une guilde d’assassin fondée par un des rares amis de Demoras. Mais ce n’était pas le bon moment pour parler de cela. Aujourd’hui allait encore être un jour ou il ne ferait rien, il ne ferait que s’ennuyer en regardant le ciel dévoiler différentes formes aux nuages. Peut-être pas à près tout, il se dirige à présent vers les Terres Stériles dans l’espoir de trouver un quelconque divertissement afin que ces heures ne soient pas à mourir. L’air était frais, un doux vent qui poussait ses beaux cheveux sombres vers l’arrière pendant qu’il continuait à marcher aussi lentement possible, il était à la Dross, du moins pour l’instant, il avait fait la rencontre d’une drow assez charmante il fallait dire mais un tantinet ennuyante. La route était longue afin d’arriver aux terres Stériles. Mais pourquoi faire un voyage d’une journée pour rien puisque cela ne lui ferait perdre seulement une journée sur les deux qu’il doit passer ? Et bien car la Confrérie du Cercle Noir donne cette fête là-bas justement. Et il avait une journée pour y aller et la seconde pour attendre… Pour l’instant il se dirigeait vers une taverne non loin des écuries ou son destrier était. Il devait bien prendre quelque chose avant de s’en aller. Il prit quelques verres d’hydromel puis s’en alla en direction de la boucherie. Il posa quelques écus afin d’acheter un délicieux met qu’il mangera en route. Destin n’avait pas besoin de viande, l’environnement lui suffisait amplement. Il était enfin près à partir après avoir rangé le morceau de viande dans son sac. Il passa à l’écurie reprendre sa belle petite jument. Il l’avait bien dressée à présent, elle l’obéissait plus simplement et avait appris à reconnaître les demandes de son maître quand il était en difficulté. Une brave bête qui valait son pesant d’or. Mais fini les remarques de qualité… Demoras avait déjà quitté les portes de la Dross…

Vitesses vives.
L’une des plus rapides des juments de ce monde, elle atteignait des vitesses hallucinantes et son maître prenait plaisir à voir ces paysages défiler à toute vitesse. La nuit tombait, Demoras et Destin était en train de galoper depuis deux heures. L’expression était toujours la même sur le visage de son possesseur. Mais la jeune jument n’était absolument pas fatiguée de cette course folle, elle s’en réjouissait. Plus vite elle sera arrivée, plus vite son maître serait fier d’elle et c’est ce qu’elle aime le plus. Ses sabots étaient propres suite aux soins de la Dross et de sa merveilleuse écurie, sa crinière était lisse et sa robe propre. Aucune marque, rien. A présent le soleil avait disparu et la lune se présentait. L’assassin avait une faim de loup bien qu’il ne mangeait que rarement, toujours concentré sur son métier. Il commença par descendre de Destin afin de la laisser s’hydrater de l’eau qui coulait dans le ruisseau tout proche. Puis il alla ramasser quelques bouts de bois afin de faire un feu. Il les posa aux milieux d’un cercle de pierre puis en frotta deux bouts de bois afin de créer du feu. Il attrapa le gros morceau de viande de son inventaire puis le fit cuire pendant quinze minutes. Il dégusté chaque bouchée quand un loup sortit de la pénombre. Un filet de bave coulait de sa gueule. Demoras soupira puis jeta un assez gros morceau de viande qu’il engloutit dans la seconde qui suit. La bête se coucha près de lui et il lui caressa le visage. Demoras décida de reprendre la route le plus rapidement possible.

« Aller viens, je t’emmène ! On ne va pas te laisser ici tout seul tout de même ! » Annonça t-il à l’égard de la bête réjouis.

C’est ainsi que tout les trois reprirent la route à travers la forêt d’Aduram. La nuit fut longue et on put voir très difficilement leur destination. Elle était encore à trois ou quatre bonnes heures. L’assassin était bien déterminé à y aller. Ils y parvinrent enfin.

Rencontre nouvelles ou simple retrouvailles ?
Les Terres Stériles étaient enfin à porté de vue, toutes proches. Demoras descendit de sa jument et fit un signe de la main puis elle partit, son loup l’imita pour ne pas être mal vu de son maître. L'assassin s'empara de son épée et la fit racler au sol afin de montrer à tous les êtres présents ici de la venue du meurtrier. Il rangea ensuite son arme dans son fourreau. Il posa les yeux sur une maison délabrée. Il s'ennuyait tellement qu'il décida de s'y présenter. Plusieurs pierres décorait cet habitât qui n'était que de simples ruines. Il n'y avait que des meubles de marbre cassés et des miroirs brisés. Surement dû à un assaut de la part de brigant ou bien à cause de quelques drows destructeurs. Le soleil était aveuglant, Demoras passa sa main sur ses yeux afin que ses rayons ne l'aveuglent pas. En plus de la lumière la chaleur était au rendez-vous, c'était la canicule. Insupportable ! Il examina un bijou posé au sol, une sorte de pendentif. Il le posa dans la paume de sa main puis le jeta au sol. Il poussa un long soupir d'ennui. Il n'avait rien à faire pour l'instant, absolument rien. Il monta sur une pierre et posa les yeux sur cette magnifique vue que l'on avait depuis cette maison en ruine. Les ruines dont il voulait se diriger n'étaient plus qu'a une centaine de mètres. Il s'y rendit et vie une femme elfe, aux oreilles finement pointues. Elle lui semblait familière. Il l'avait déja vue quelque part mais où ? Il ne se posa pas plus de questions. Il se dirigea vers celle-ci, elle était assit sur une pierre et examinait une blessure. Demoras s'approcha d'elle après avoir marché quelques minutes. Il la regarda puis dit alors sans même se présenter.

« Attendez je vais vous soigner. »

Il attrapa son mollet et regarda la blessure. Elle était profonde et semblait douloureuse. Demoras posa sa main sur celle-ci et un petit halo vert apparut renfermant la plaie. Il sortit de son sac un bandage et recouvrit la fracture. Il ne restait plus qu'à attendre quelques jours avant qu'elle cicatrise.

« Essayez de ne pas trop faire de geste vifs car il se pourrait qu'elle se remette à saigner. »

Spoiler:

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