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 La mort du Duc [Evénement - Libre]

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Ashenie De Sephren
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Ashenie De Sephren
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MessageSujet: La mort du Duc [Evénement - Libre]   La mort du Duc [Evénement - Libre] I_icon_minitimeVen 24 Avr 2009 - 17:15

Le souffle mortuaire de la mort du duc s’épandait sur ses terres, laissées à l’abandon, aux mains de la duchesse majestueuse. Là bas, les corbeaux noirs traçaient dans les cieux les voutes astrales de la migration, présage funeste de Néera que la Bonté observait d’un œil froid et distant. Les nuages traçaient l’écume sillonnant des plumes sombres, et jusqu’à s’envoler au-delà des châteaux mêmes, par la présente annihilation du cœur pur. A l’orée d’une aube nouvelle, le froid glaçait les sens, et le duc gisait depuis quelques semaines déjà, victime de ces drows malveillants, dont la population de Langehack pratiquait la xénophobie intensive, sous l’influence marquée de La Divine Lumière Salvatrice. Les assassins déconsidérés subissaient les insultes de la populace, qui, attristée par une mort si tragique, semblait multiplier les chefs d’accusation sur ce peuple sombre et cruel, vaniteux et vicieux en somme, bien loin de la haute pureté De Langehack, vertu absolue. Le retour du roi avait déclenché le soulagement de la duchesse, qui, dans son désespoir continu, trouvait un peu de baume au cœur à la majesté de son neveu. Quel homme de prouesse ! Il avait, à lui seul, mené la guerre au front d’Alonna… Une bien noble cause. Mais à la douleur de la perte de son défunt mari, s’ajoutait la cruauté du destin, surplombant l’écume orageuse des tempêtes chimériques du haut des tourelles de brume ; car en vain, Langehack se berçait de toute la torpeur du sexe féminin, dominé et assagit.

Enfin, la duchesse avait fait appel à de nombreux guérisseurs, afin d’ausculter le corps froid du duc décédé. Ses veines froides, et son corps usé semblaient à l’arrêt lent, et douloureux, tant son dernier regard semblait emprunt d’un délire facial important. La, derrière le miroir de ses yeux glacials, dansait sa fille dans une splendeur étonnante, et pourtant nue, fragile, infantile, et douce, laissant choir les cœurs désespérés à ses pieds, et arrêtant lentement les effusions sanguines d’Arathor sous la musicalité de la valse envoûtante. Le poison l’avait exhaussé. Mais lequel ? Et comment ? On ne s’accordait nullement, et un flou inquiétant planait sur cette mort prématurée. Là, les assassins drows rôdaient, c’était certain ! Et la pauvre famille en était la victime la plus innocente… Ah ! Cruel destin fatidique, rongeur de l’âme et des entrailles…

Une aube funeste emplissait la cathédrale d’une pale lueur câline, envoûtant sur son passage le sommeil lourd des aléas de la noblesse, qui, bientôt, s’avancerait jusque dans l’antre du sacré, où le panthéon trônait de sa superbe nuageuse. La dépouille du duc De Langehack disposait des plus délicats revêtements. Paré d’un pourpoint immaculé, brodé de la soie la plus délicate, et la plus raffinée qu’il eut été donné de toucher. La texture douce du tissu s’accordait avec sa haute valeur, issue même des mains des plus hauts couturiers au service d’Esidenir de Langehack, et le pourpoint affichait des bordures où les fils d’or se croisaient en de délicates et fins arabesques, motifs chaleureux, incrustés de diamants à diverses reprises. Ainsi vêtu radieusement, de bas en satin lisse, et de chausses en soie, dont la blancheur effrayait encore la pale lune, disparaissant dans ses draps brumeux. Atour du duc, s’épandaient une rivière de bougies magnifiques, dont l’or recouvrait en partie la magnificence de la flamme. Enserées dans de fins voiles d’organdi, colorés, les bougies parfumaient légèrement l’air d’un parfum de rose tendre, se dissipant avec les quelques visites religieuse, préparant l’édifice. Au centre, le duc semblait éclairé d’une flamme éternelle, qui jonchait ses atours en demi-lune, de façon à laisser un rayon lumineux transpercer l’âme du spectateur. Les yeux tournés vers d’autres cieux, et le cœur encore appartenant à sa fille, le songe d’Ashenie dansaient encore au creux du brasier de noblesse, en une sulfurante apparition délirante, œuvre du cœur désespéré, refusant de vivre, refusant de mourir.

L’édifice abritait sereinement le calme et l’harmonie De Langhack. Les étendards de Langehack couvraient de leur magnificence quelques pans des murs de la cathédrale magnifique. Bordé, l’écu d’or renfermait le faucon noir de Langehack, encadré de ces éclats magnifiques de pierres précieuses, et riches… Au fond, s’étendaient les majestueuses couleurs du royaume humain, pleurant même la disparition du duc merveilleux. Les drows cruels paieraient leurs affronts, la duchesse le promettait sans doute. En vain, le soleil éclairait la cathédrale haute de toute sa superbe, surplombant le peuple. Bientôt, on s’y presserait… Pour l'heure, l'étrange vide du néant abritait la dépouille du duc. La duchesse et sa fille n'étaient pas encore apparues...


Dernière édition par Ashenie De Sephren le Mar 28 Avr 2009 - 17:19, édité 2 fois
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Zy Meaw
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MessageSujet: Re: La mort du Duc [Evénement - Libre]   La mort du Duc [Evénement - Libre] I_icon_minitimeSam 25 Avr 2009 - 16:08

Zy, exténué, poussa les portes de notre dame de Deina. De nombreux prêtre et autres ecclésiastique s'affairait autour de l'autel richement décoré ou reposait une défunte âme. Beaucoup regardèrent Zy en se posant des questions. Peu de personne reconnaissent le nouveau baron d'Ysari, seul le symbole figurant sur son armure permettent de l'identifier. Le baron s'avança doucement dans l'antre divine et s'approcha de l'autel en faisant un peu de bruit comme toujours à cause de son armure.

Sa femme, la baronne d'Ysari lui avait ordonnée par le biais d'un messager de venir partager la peine du peuple pendant l'enterrement du duc. Cela faisait parti de son "entrainement de Baron" concocté par la baronne. Zy n'avait que faire de ce genre d'événement et d'entrainement car, depuis les 3 jours qu'il était à Diantra, il préférait "feignanter" dans les divers échoppes de la capitale en se faisant passer pour un chevalier solitaire qui recherche l'âme sœur, plutôt que de secourir la veuve et l'orphelin. Mais la seul âme qu'il devait toucher aujourd'hui, c'était l'âme du peuple et de toutes la noblesse venue consoler la famille qui avait perdu leur patriarche.

Zy arriva devant l'autel et contempla le corps du défunt Duc. Même dans la mort, il conservait un brin de noblesse grâce à ce visage blanc et sans aucune émotion et grâce et toutes ses pierreries et soieries venant décorer la dernière demeure d'Arathor De Sephren
. Zy trouva cela assez stylisé et se demanda si, quand il serait mort, on viendrait lui rendre un dernier hommage en continuant à le contempler comme si il allait se réveiller d'un instant à l'autre. Mais cette pensé s'enfuit comme un humain poursuivit par un dragon : il ne s'imaginait même pas mort. Aucun noble n'était en vue et Zy commençait à s'ennuyer. Il trouva son bonheur sur un banc de bois finement gravé. une place vers le fond de la futur scène qui n'était pas trop exposé à la lumière filtré des mosaïques et qui donnait une bonne vu sur toutes la salle. Zy prit donc l'initiative d'aller s'assoir en attendant l'arrivée du gratin de Miradelphia. Pendant ce temps, il imagina quel répliques il pourrait bien dire à toutes ces tristes personnes.
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Varel
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MessageSujet: Re: La mort du Duc [Evénement - Libre]   La mort du Duc [Evénement - Libre] I_icon_minitimeSam 25 Avr 2009 - 20:34

Varel marchait d'un pas trainant son voyage jusqu'à Diantra l'avait épuisé lui et sa compagnie de musicien. Après avoir reçu une missive sur l'acceptation de sa participation pour la musique de l'enterrement du Duc, il s'était pressé de réviser les classiques de musique d'enterrement, et d'en créer quelque une, lui et ses dizaines d'elfe musiciens, sans doute les meilleurs de tout Miradelphia, tous avait plus de milles ans et pratiquait la musique depuis plusieurs siècles.

Varel grâce à son sens de l'orientation très bien développé trouva aisément le grand temple Notre dame de Deina, un édifice impressionnant en taille et en architecture, Varel eut l'idée de proposer la construction d'un grand temple de cette allure à Alëandir, enfin déjà il faudrait que le régent Rima Marcil accède au trône.

L'elfe arriva dans Notre dame de Deina au petit matin, alors que seul quelques prêtes était là, il fit mettre en place ses instrument, son clavecin, une merveille fabriqué il y a peu par l'elfe. Une merveille de son, Varel avait modifié l'instrument incluant quelques nouveau son, lui permettant d'écrire et jouer des musiques exclusif.

Varel laissa ses musiciens monter son clavecin qui par nécessité et besoin pour le voyage avait était démonté. L'elfe alla faire un tour en ville découvrir l'art dont pouvait receler cette ville. Après quelques ballades rapide, l'elfe revint à Note dame de Deina, et il y trouva quelques personnes qui devait venir d'arriver, l'Elfe sans prêter attention aux autres personnes alla visiter la cathédrale.

Pendant ce temps ses musiciens s'occupait de finir la mise en place des différents objets de l'elfe qui très empreint de manie avait besoin de ses repères, sa chaise en or ouvragé recouvert de soie elfique rouge, sa petite table qui toujours à coté de lui, accueillait tout ses objets les plus important, un verre avec une bouteille de ligueur elfique, un cendrier et sa pipe à tabac, une merveille de bois, aux petites gravure dans le bois ou des images d'animaux était parfaitement visibles, et à coté un petit sac rouge qui accueillait des herbes que les connaisseurs en drogue reconnaissait comme étant de l'Ysys rouge, une drogue qui éveillait tout les sens de son consommateur et ouvrez des nouvelles porte à la perceptions des cinq sens. Varel en consommer beaucoup, il en était accroc, cela lui permettait de voir et d'entendre plus.




[HRPG: Je propose ici une liste de musique donnant un aperçu de celle jouer par Varel]

http://www.deezer.com/track/20857
http://www.deezer.com/track/20858
http://www.deezer.com/track/4144
http://www.deezer.com/track/35716
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MessageSujet: Re: La mort du Duc [Evénement - Libre]   La mort du Duc [Evénement - Libre] I_icon_minitimeMar 28 Avr 2009 - 18:30

La chaleur solaire emplissait les pavés de Diantra d’une mer de lumière, tandis que l’été rayonnait de son feu brûlant. Eblouissant les fourmillantes zones actives de la lourdeur, la duchesse plaçait ce soleil intense sous le joug de la mélancolie froide et grave. Là bas, déjà, pointaient les nuages de malheur, présages des larmes et du chagrin ! Quelques fidèles s’amassaient, çà et là, devant le parvis de la cathédrale, dévisageant d’un œil curieux les fastes de la noblesse, allant et venant. La simple venue du jeune chevalier et baron d’Ysari laissait la paysannerie urbaine songeuse.

« - Quel beau jeune homme ! murmurait-on sur son passage.

- Qui est-il ?

- Le baron d’Ysari ! Ne le voyez vous pas ?! Une telle allure, un tel homme !... »

Les lèvres du jeune baron fascinaient un instant, avec éclat, les deux paysannes miséreuses, accrochées à ses lèvres douces et fantasmatiques… On se massait devant la cathédrale, dévorant la silhouette du baron disparaissant dans l’obscure lueur de la cathédrale magistrale. A son passage, la garde s’était inclinée, dans un respect profond et aimant, sous un léger silence, quoi que pesant, sont le seul trouble n’eut été occasionné que par la salutation virile du major d’homme. L’humain était d’une chevelure pâle et blonde, et d’un regard émeraude, passant par delà les barrières du cœur. Ses traits fins complétaient sa lourde mâchoire. Il revêtait un vêtement de soie raffiné, aux insignes du duché de Langehack. Sa voix raisonnait dans la cathédrale, vide à l’aube du requiem mortuaire, avertissant la prêtrise de l’arrivée de la noblesse.

« - Sa seigneurie Zy Meaw, chevalier et baron d’Ysari.

Sa voix se fit soudain moins forte, et murmurait plus tendrement, dans la pâle lourdeur de l’édifice.
Bienvenue, Sir. Langehack vous remet ses plus précieux hommages d’honorer la mort de son souverain. »

Mais déjà, le baron s’était dirigé vers l’autel, et le major d’homme reprenait son post de statue. Aucun sourire, et qu’un regard de glace en guise de présent, suffisaient à rompre l’apparent charme de l’employé. Notre-Dame De Deina se calmait doucement, sombre et mystérieuse, dont la lueur principale revêtait l’apparat de Langehack. La douceur du duc semblait sereine et blanche, sous les feux des bougies, contrastant avec la vaste lueur envahissant l’extérieur. Une mer de lumière s’épandait en une écume aveuglante. Là, les curieux abondaient en un banc de poisson au soleil, fumant dans les ragots, et proliférant les dernières rumeurs humiliant les contenus nobles de la vertu aristocratique. Là, dans la foule humaine, tournait la langue bien pendue d’une naine à la voix rauque, et forte, surplombant touts ces commères de bas étage.

« - Bah ! Elle ne vaut rien, ah non ! Croyez-moi, ma douce… Oh vous savez ! Moi j’n’écoute pas ! Ah non… Bon, je n’dis pas … De temps à autres, quelques ragots de temps à autres parviennent à mes oreilles…-hein ?
Mais vous êtes sourde ma parole ! V’êtes jamais allé au goulot blond, vous! Immanquable ! Dans tout Miradelphia… Ah ! Qu’vous seriez curé Vous y auriez même des souvenirs! Et les plus tendres croyez-moi !! M’enfin, puisqu’il faut tout vous apprendre…
Eh bien ! –Tempus me garde, je ne suis pas de ces commères puériles !- Mais, j’ai bien entendu quelques mots chatouiller mes tympans. Ouiiiiiiiiii ! Et des plus intéressants…
-Ca va ! ca va ! J’y viens, grande perche ! Trystan le beau- aehm !- notre bon roi a connu tant d’amantes, que des jalouses seraient venu témoigner de certaines ardeurs de la reine ! Siiiiii ! Et des plus tendres, croyez moi ! – Ahem ! Satanée toux... Elle m’emportera un jour !- Ah… eh bien, les jupons de la reine seraient visités à tout va, croyez moi ! Cette sainte aurait quelques liaisons dangereuses…. Ah non ? Vous ne saviez pas ? Oh ! Elle serait devenue si rouge sous les doigts habiles des courtisans que….-quoi encore ?! Ah oui ! Ça me rappelle d’ailleurs la fois où cet homme, après l’avoir copieusement éméché… »

La lourde voix de la naine surplombait le diapason des femmes, qui, bientôt, entouraient le scandale de gloussements intenses, pouffant ça et là, murmurant diverses histoires similaires. Pour sûr, le cercle se réjouissait, et commentait à vive allure. Et tantôt, on avait apercu le clair des cuisses de la reine, tantôt on évoquait une liaison avec Morgause de Merval…

Un cri strident retentissait. Une vielle femme, à genoux, hurlait sa passion déchaînée pour le duc, et priait le ciel de l’emporter avec lui ! Ses habits en loque témoignaient de son statut de mendiante ivrogne et dépravée, fusse t-elle encore fille de joie. Sa bouche béante laissait une voix éraillée par le temps atteindre les nuages, tendis qu’elle était prise de tremblements, les bras levés vers le ciel. Les divins la foudroyaient de leur palais brumeux ! Elle succombait, elle était la prophétesse de l’amour discordieux ! Là haut, de son âme pure, elle savait que le duc l’attendrait, encore et toujours, pour l’envoler dans l’extase du septième ciel, tandis que les âmes fusionneraient dans la richesse éternelle…

La garde se mouvait lentement, tandis que la comtesse brune entrait, vêtue d’un tissu noir et sobre, une soie raffinée de Langehack, mais faisant encore pâle figure près du vêtement du défunt. Sur maquillée, elle souriait niaisement au major d’homme, qui l’annonçait d’une voix virile.

« - Son excellence la comtesse de Lancrais !
La bonjour, ravissante dame. Langehack vous remet ses plus précieux hommages d’honorer la mort de son souverain. »

La comtesse de Lancrais était une des intimes de la duchesse Esidenir de Sephren, du moins, en apparence. Sotte et niaise, elle possédait un petit fief de campagne dans le duché de Langehack, et c’était les larmes aux yeux qu’elle accompagnait le deuil de la duchesse et de sa pauvre fille ! Elle s’avançait d’un pas lent, et s’agenouillait près du défunt. Les larmes roulaient dans ses yeux brumés.

« - Que les dieux bénissent votre âme, Arathor… »

Son murmure atteignait les oreilles du duc, dans un désir ardent. Lentement, elle se relevait, effondrée de chagrin, et pourtant gardant la pathétique figure de la dignité surjouée. La lourde voix virile reprenait, lentement.

« - Sa majesté… Varel d’Anisel, descendant du roi elfe Tyräl.
Bienvenue à sa seigneurie. Langehack vous remet ses plus précieux hommages d’honorer la mort de son souverain. »

Le noble compositeur revenant après son escapade n’avait, lui aussi, porté aucune attention à l’homme. Non pas qu’il n’en eut pas de considération, mais il était de convention qu’il reste bien transparent. La comtesse caressait le doux baron du regard, se perdant dans sa virilité, tandis, qu’elle croyait rêver. Le compositeur de renom ? Ici.. ?

Devant le parvis, la gente abondait. La populace parlait sereinement. L’événement était inattendu, et tragique, tant que douloureux. L’oncle du roi, si vilement tué ! Ah les drows ne méritaient rien ! Non rien qu’une maigre insulte ! On se pressait cependant. De nombreuses rumeurs circulaient sur les invités présents, ou non… On disait même que le roi oserait comparaître en compagnie de la reine ! Était-ce vrai ? Quelle joie eut-ce été de pouvoir contempler le couple royal… Certains hommes, au regard sombres, souriaient déjà.
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Trystan de Diantra
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MessageSujet: Re: La mort du Duc [Evénement - Libre]   La mort du Duc [Evénement - Libre] I_icon_minitimeMer 29 Avr 2009 - 11:55

Triste jour que celui-ci en vérité.

Trystan n'avait quitté les charniers d'Alonna que pour venir enterrer un parent au sein même de Diantra la glorieuse. Oh ce serait mentir que de dire qu'il avait versé toutes les larmes de son corps en apprenant la mort de son oncle. Il n'avait jamais été très proche de sa famille de Langehack, Mélisandre s'en était assurée, distillant perfidie et mensonges dans l'oreille de ses enfants. Vieille rancune entre soeurs avides de pouvoir et qui s'étaient déchirée sous l'oeil féroce d'une mère ambitieuse. Fort heureusement, Mélisandre et Esidénir ne semblaient pas avoir réussi à communiquer cette ambition à leurs filles. Astéride se fichait royalement de toutes ces fadaises. Quant à Ashenie... Difficile à dire, mais d'après les échos qu'il avait eu, la jeune fille était un modèle de discrétion et de douceur et personne ne lui prétait de mauvaises intentions derrière son masque de pureté.

Trystan n'était pas assez naïf pour croire tout ce qu'on lui disait et il était le premier à savoir que la vertu pouvait cacher les pires des vices. Cependant, avant de se faire une opinion, il préférait rencontrer les personnes en cause et réfléchir par lui même. L'occasion était certes triste, mais idéale pour renouer des liens avec cette branche volontairement oubliée par sa mère.

Cependant, il avait serré violemment les mâchoires en apprenant la mort de son parent. Encore une victime de la guerre... tué lâchement apparemment. Cependant, il n'écartait pas l'hypothèse d'un meurtre par des personnes plus proches qu'on ne le pensait. C'était si simple de rejeter la faute sur les drows... Mais pour en savoir plus, il allait falloir poser des questions.

Tout naturellement, il avait décidé de se rendre aux funérailles. Le fait que la dépouille soit hnorée à Diantra lui permettait de s'y rendre avec Lilianna, qui n'aurait peut-être pas fait le voyage jusque Langehack. La grossesse se passait bien, mais mieux valait ne pas tenter le diable et Trystan s'était découvert presqu'insupportablement protecteur avec elle, se faisant violence pour ne pas l'étouffer en l'enfermant dans une cage de cristal.

C'est vêtu de noir qu'il sortit du carosse, assuré, malgré sa cécité et surtout, tendant une main gantée de noir à son épouse pour l'aider à descendre. Le ventre de Lilianna ne laissait aucun doute sur sa grossesse. Quant au roi, il était vêtu simplement, n'ayant jamais été amateur de luxe ostentatoire. Bottes noires, pantalon noir, chemise noire, et tunique noire au col montant et aux manches larges. Le tout était agrémenté d'arabesques argentées qui soulignaient la richesse du roi tout en finesse. Une fine couronne d'or ornait sa tête, discret rappel de sa royale fonction.

Ses longs cheveux aussi noirs que ses vêtements étaient attachés, malgré la préférence de Lilianna pour leur liberté folle. Quant à ses yeux verts, ils restaient hermétiquement clos, épargant ainsi à la foule le malaise d'un regard trop clair et aveugle.

Lilianna était à son bras et le guidait discrètement. Cela fonctionnait ainsi depuis le début de leur relation. Cela lui conférait ainsi une aura assurée et charismatique qui en faisait presque oublié son handicap, gênant et débilitant pour beaucoup. De sa noire silhouette émanaient sévérité, rigueur, rigidité et une pointe de charme. Tête haute, toujours, il avançait, sentant la foule autour d'eux, retenant des grimaces aux murmures. Ses oreilles étaient devenues plus sensibles et fous étaient ceux qui médisaient en pensant ne pas être entendus. Il ne voyait pas, mais il sentait la foule autour de lui, saturant l'air. Essayez un jour de vous mettre dos à un mur, de fermer les yeux et de demander à des personnes d'approcher sans savoir leur nombre. Au bout d'un moment, vous sentirez peur présence... Après quelques essais. C'était la même chose.

Silencieux, il n'avait pas besoin de paroles pour communiquer avec Lilianna et c'est naturellement qu'ils approchèrent de la dépouille du Duc, figé dans la mort, visage qu'il ne verrait jamais. Il se contenta de baisser la tête et de recommander l'âme de son oncle à Tari, avant de laisser la place à d'autres. Apparemment, la duchesse n'était pas en vue, puisque Lilianna le conduisit vers l'un des bancs, les plus près, puisqu'il était roi et surtout, de lien direct avec le défunt.
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Lilianna
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MessageSujet: Re: La mort du Duc [Evénement - Libre]   La mort du Duc [Evénement - Libre] I_icon_minitimeMer 29 Avr 2009 - 12:35

Il y a des jours où le sourire semble ne pas être de mise. Le jour d'un enterrement par exemple. Ce jour là , Diantra semblait éteinte et vide. Morte. Morte , comme le malheureux Duc de Langehack , qu'on disait assassiné par les drows. La famille royale était directement touchée. Le roi était directement touché. Ce jour là , on enterrait un mari , un père , un oncle... Lilianna connaissait mal la famille de Trystan. En vérité , elle ne connaissait qu'Astéride. Elle avait eu un bref aperçu de qui était Mélisandre et elle n'avait pas aimé du tout. Evidemment , on ne pouvait pas dire que Lilianna avait été peinée par la mort du Duc. Seulement , elle était peinée pour son époux. En peu de temps , il avait perdu sa mère , qu'il aimait malgré tout , Veldrin , un ami , et sa soeur s'était éloignée. Elle seule demeurait aux côtés du jeune roi. Et les dieux savaient qu'elle faisait tout son possible pour lui offrir l'amour dont il manquait.

Ce fut donc tout naturellement qu'elle choisit de l'accompagner aux funérailles de son oncle. Quand bien même elles auraient eu lieu à Langehack , elle aurait insité pour y aller. Même s'il l'aurait problablement attachée au lit. Trystan avait un peu de mal à réaliser qu'elle n'était pas en sucre. Mais Lilianna ne trouvait pas son comportement désagréable. En réalité , elle était plutôt flattée qu'il prenne soin d'elle ainsi. Lui qui , plusieurs mois auparavant , clamait haut et fort que les enfants , ce n'était pas pour lui. Ce brusque changement l'avait ravie au plus haur point. Mais hélas , ce jour n'était pas un de ces jours où l'on sourit et où l'on s'amuse d'un geste , d'une parole.

En ce jour sombre , Lilianna était vêtue d'une robe d'un bleu nuit , au décolleté en U , décoré de fins motifs dorés , assez sobres , la jeune reine détestant autant que son époux le luxe pompeux. Son ventre rebondi était souligné par une ceinture en soie rouge. Elle avait tressé ses cheveux et les avait attaché avec un ruban pourpre. Hors de question pour elle de mettre du noir. Elle détestait le noir , c'était un fait avéré. Et puis après tout , le bleu nuit , ce n'était pas si loin. Lilianna soupira doucement , lorsque le carosse s'arrêta devant Notre Dame de Deina. Elle eut un petit sourire en tendant la main à Trystan. Sûr de lui , alors que ses yeux ne voyaient que du noir. D'ailleurs , Lilianna s'agaça de les voir ainsi fermés. Dans le carosse , elle avait failli lui dire de les garder ouverts , mais elle s'était ravisé. Pour qui n'était pas habitué , ce regard à priori vide pouvait être gênant. Et puis elle savait qu'une fois seuls , il ne manquerait pas de la laisser admirer ses yeux.

Le couple royal traversa alors la foule , Lilianna faisant mine d'être accrochée à lui , alors qu'en vérité elle le guidait de façon aussi discrète que possible. La jeune reine gardait la tête haute , tâchant de ne pas faire attention aux regards qui s'attardaient sur elle , sur eux. Elle imaginait sans peine à quel point les rumeurs devaient aller de bon train... Fort heureusement , elle avait appris à ne plus y faire attention. Et puis au moins , ils savaient tous les deux qu'aucun n'était fondée. Lilianna conduisit Trystan jusqu'à la dépouille de son oncle. Si lui ne pouvait pas le voir , Lilianna elle , dut faire un effort pour ne pas baisser les yeux devant la mort. La jeune femme conduisit son époux sur un banc où il s'y assirent tous les deux. Lilianna garda sa main dans la sienne , la caressant doucement , apaisante. Et Lilianna garda sa main libre posée sur son ventre rebondi.

Mainteant , ils attendaient que la cérémonie commence. Lilianna étaient un peu tendue , n'appréciant par particulièrement les lieux aussi fréquentés.
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MessageSujet: Re: La mort du Duc [Evénement - Libre]   La mort du Duc [Evénement - Libre] I_icon_minitimeMer 29 Avr 2009 - 16:43

Aranel remontait la grande rue de Diantra l'âme songeuse, aujourd'hui, en ce triste jour aurait lieu l'enterrement du Duc de Langehack. Le Baron avait eu l'occasion de le rencontrer une seul fois, et cet homme lui avait laissé le souvenir d'un homme d'une grandeur et d'un tempérament fort et remplit d'honneur. Le savoir mort était une terrible perte pour le royaume et pour sa famille, Aranel n'avait aucune autre famille à part ses lointains cousin, et maintenant il en perdais une partie. Un lointain cousin par alliance, qu'il n'avait jamais eut l'occasion de connaître plus en profondeur, et il n'aurait jamais cette chance.

Le Baron s'était vêtu de noir aujourd'hui, une couleur si standard pour les enterrement mais irremplaçable, une autre couleur aurait était déplacé. Aranel laissa son cheval à l'entré quand il arriva à Notre Dame de Deina, une merveille d'architecture, un des ses somptueux édifice qui avait forgé l'amour du baron pour cette ville, cette ville Diantra, avec qui il avait lié des liens spirituel tel que seul un elfe pouvait lié avec quelque chose qui n'avait pas d'âme au sens propre du terme, mais pour le demi elfe, ses édifices avait une âme celle de toutes les générations qu'ils avaient vu passer.

Et aujourd'hui, la cathédrale allait accueillir une nouvelle âme, celle du Duc, allant rejoindre ses dieux, ses idées de puissances, qui pour le baron n'était que le fruit d'une imagination en recherche de support. Enfin, le baron se gardait bien de le dire, l'hérésie était assez mal vu dans un royaume ou la religion était un pied d'appuis à la royauté et un secours au bas peuple si attaché à ses croyances.

Aranel laissa un palefrenier emmenait son cheval noir, et marcha droit vers l'entré apparemment la cathédrale avait déjà reçu du monde, car on entendait des bruits de conversation même en n'étant pas encore entré dans l'édifice. La musique elle aussi sortait de la salle ou elle était joué. Varel était venu, invité par la duchesse. Le parrain d'Aranel, ce vieux elfes qui avait l'air d'avoir à peine milles ans alors qu'il en avait bien plus.

Ce virtuose de la musique, ce compositeur hors normes, ce champion des notes, et ce second père. Il était toujours là quand le demi elfe avait besoin d'un soutient, et bien qu'il n'ait aucun lien de sang, les deux étaient plus proches que deux jumeaux. Néanmoins Varel avait beaucoup changé ses dernières dizaines d'années, devenant plus réservé et plus sombre, le résultat d'un usage un peu trop fréquent de drogue.

Aranel entra dans la Cathédrale avec un pas assuré, et l'air triste, cette air était parfaitement naturel et pas du tout travailler comme beaucoup le ferais sans doute ici, beaucoup de monde n'avait aucun lien avec le Duc, certains ne connaissait même pas son prénom correctement, mais il venait rendre un hommage à un homme inconnu, car leurs absence aurait fait tâche à leur image. La cour et ses jeux de réputation étaient si original, qu'Aranel l'avait quitté il y a bien longtemps, enfin il la rejoignait de plus en plus ces derniers temps.

Le Baron salua a peine les personnes sur son passage, il en connaissait peu, si ce n'est aucun, enfin il avança vers les premiers bancs, ou en tant que parent du défunt il devait siéger, aller a l'arrière l'aurait pleinement satisfait, mais cela aurait était mal apprécié par la duchesse et sa fille. Ainsi le baron alla aux premiers rangs, d'ailleurs il y trouva une personne qu'il avait rencontré peu avant la terrible bataille d'Alonna.

-Messire Trystan, qu'elle joie de vous revoir, une joie qui vient rendre ce jour moins triste, même s'il restera pour longtemps un mauvais souvenir, celui de la perte d'un grand homme,

Aranel fit une petite révérence au monarque avant d'apercevoir une dame au coté du roi, la reine Liliana. Il ne l'avait jamais rencontré, et cela était bien triste de la rencontrer en un pareil jour.

-Ma reine, je suis heureux de vous rencontrez, j'ai entendu milles rumeurs sur votre beauté, et pour une fois elles étaient fondées,

Aranel se courba aussi devant la reine et alla s'assoir a coté de Trystan comme la coutume le voulais, les hommes d'un coté et les femmes de l'autre, une coutume fort bête, mais qui se devait d'être respecté.
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MessageSujet: Re: La mort du Duc [Evénement - Libre]   La mort du Duc [Evénement - Libre] I_icon_minitimeMer 29 Avr 2009 - 21:14

Alors que l’enterrement débutait à peine, et toute la Noblesse humaine semblait déjà être présente. Comble de l’honneur pour le duc de Langehack, le Roi en personne avait fait le déplacement, avec sa Reine. Les premières bénédictions avaient été prononcées, solennelles et plus ou moins sincères. Le tout dans l’ambiance de recueillement qui seyait à de telles circonstances. Les noirs chevaux de Serramire tiraient le tout aussi noir carrosse du duc Merwyn. Accompagné pour l’occasion de la controversée Katalina Noblegriffon, dont la passion pour le marchandage n’était pas toujours bien vue, il devait pour l’heure faire face à un tout autre problème que le choix judicieux de ses mots. Le regard aussi sombre que ses cheveux bleu-nuit, elle observait son suzerain comme si elle voulait le tuer, et pour cause, la tournure des événements ne lui plaisait pas du tout.

La raison venait de la petite discussion qu’elle avait eue avec le jeune homme quelques heures plus tôt, quand ce dernier lui avait fait l’inestimable cadeau d’une robe aux couleurs de son duché : noir brodé d’or. Ce que Merwyn avait oublié de prendre en compte, c’était que, fièrement indépendante, elle n’avait pas du tout aimé le geste, y voyant une tentative de la brider. Pire encore, l’absence totale de couleur lui piquait les yeux, et il avait fallu un ordre sans appel pour qu’elle consente à la porter pour l’enterrement. Au vu du regard, elle n’avait toujours pas digéré. Quand finalement le carrosse se figea, le duc l’invita à sortir en lui tendant son bras, mais elle refusa poliment.

- Attendez moi quelques instants dehors, mon duc, j’ai quelques soucis à régler.

La voix était agréable, et elle esquissa un petit sourire mystérieux. Le concerné la regarda un instant avant d’éclater de rire, marmonnant un petit commentaire amusé. Il s’exécuta tout de même. Dès qu’il eut refermé la porte, elle s’activa. Se levant, elle souleva son siège et découvrit exactement ce qu’elle cherchait. Elle avait eu raison de faire confiance au cocher.

Après avoir rapidement mis en place la petite surprise qu’elle avait réservé au duc qui avait cru pouvoir la brider en lui imposant sa robe, elle sortit calmement. Le duc avait fait quelque pas vers la cathédrale et était occupé à la contemplation de l’édifice, aussi put-elle le rejoindre en toute discrétion. Plus royale que la Reine en cet instant de triomphe personnel, elle le dépassa.

- La cathédrale vous attend, mon duc. Il serait dommage de la faire attendre.

S’il devait un jour comprendre qu’on ne contraint pas Katalina aisément, ce devait être celui là. Car si elle portait avec fierté et magnificence la robe qu’il lui avait donné, ce n’était pas elle et les sombres couleurs de Serramire qui attiraient l’attention mais bien la petite touche qu’elle y avait ajouté. Posé sur ses faibles épaules, son long châle, qui lui descendait jusqu’au bas du dos et qui s’enroulait autour de ses manches, se mariait avec grâce à la robe et à la coupe savamment tressée de la noble.

Et le châle n’était pas noir, non. C’était une harmonie de couleurs, plus sombres que celles qu’elles portaient d’habitude afin de s'intégrer à la robe sans que cela forme un ensemble repoussant, qui s’enroulaient autour de fils d’or, à l’instar du présent ducal. Le contraste ne faisait que soulever la beauté simple de Katalina.

C’est d’un pas calme et mesuré qu’elle rejoignit la porte de la cathédrale. Une fois arrivée à son seuil, elle se tourna vers Merwyn, auquel elle sourit, amusée malgré elle, avant de se placer légèrement en retrait, lui laissant l’honneur de fouler le premier le sol saint. A quelques mètres d’elle, une vois s’éleva.

- Sa Seigneurie Merwyn de Serramire, Duc de Serramire.
Soyez le bienvenu, Sire. Langehack vous remet ses plus précieux hommages d’honorer la mort de son souverain.


Une légère pause, le temps que la voix finisse de résonner.

- Dame Noblegriffon, vassale de la famille Serramire.
Salutations, noble dame. Langehack vous remet ses plus précieux hommages d’honorer la mort de son souverain.
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Merwyn Séraphin
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MessageSujet: Re: La mort du Duc [Evénement - Libre]   La mort du Duc [Evénement - Libre] I_icon_minitimeJeu 30 Avr 2009 - 11:32

    Quelque jours plus tôt, le cortège ducale avait quitté Serramire pour se rendre à l'enterrement du duc de Langehack. Un "ami" de feu de mon père. Par contre, moi, je ne le connaissais que de vue pour l'avoir rencontré à quelques occasions particulières. Le voyage s'était passé sans encombre et nous nous sommes arrêté deux nuits seulement. Les différents brigands et pilleurs avaient sans doute fait demi-tour en voyant l'escorte ducale. Et c'est avec elle que nous parvînmes sain et sauf à Notre Dame de Deina. Trois cavaliers devant le carrosse, et quatre à l'arrière. Le carrosse quant à lui, était tiré par quatre chevaux à la robe noire.

    Tous savaient que la couleur favorite des Serramires était le noire. Tous sauf Katalina, qui ne semblait pas vraiment heureuse du cadeau que je lui avait faite quelques heures plus tôt. Une robe noire, laissant les épaules nues avec des fils d'or brodés ici et là. Et c'était avec un ordre sans appel qu'elle finit par consentir. Puis le carrosse se figea, et le cocher descendit ouvrir la seule porte. Je descendis doucement et tendit mon bras à Katalina. Celle-ci refusa poliment, disant qu'elle avait quelque chose à faire avant, avec un sourire aussi mystérieux que son comportement. Je la regarda perplexe avant d'éclater de rire, rire cristallin.

    - Vous êtes une drôle de femme, Katalina.


    Sur ce, je referma la porte derrière elle et m'avança vers l'édifice. C'était la plus grande et la plus majestueuse cathédrale du royaume. Bâti il y a fort longtemps, cela faisait une bonne dizaine d'année que je n'étais pas venu ici. Quelques minutes seulement plus tard, Katalina vint me rejoindre, elle portait un châle non noir, mais à une variante de couleur sombre soulevant une beauté simple mais tout de même présente. Je répondis à son sourire par un autre avant de la complimenter nullement fâché mais juste amusé une fois de plus par son comportement révélant une femme à caractère ne se laissant pas dominer.

    - Vous êtes ravissante.

    Et sur ce, je m'avança seul, alors qu'une voix de stentor m'annonçait puis ma vassale. Je lui tendit mon bras alors que nous nous avançâmes vers le cercueil du duc, où on pouvait le voir figé dans un éternel sommeil, où son a^me est partit rejoindre Tari. On lui rendit un dernier hommage avant d'aller s'assoir à notre place.
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Ashenie De Sephren
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MessageSujet: Re: La mort du Duc [Evénement - Libre]   La mort du Duc [Evénement - Libre] I_icon_minitimeJeu 30 Avr 2009 - 21:20

Derrière le compositeur de renom, la comtesse s’affolait dans ses tourments psychédéliques, dans l’admiration béate d’une mélodie qu’elle ne connaissait que d’une oreille changeante. Et tantôt, elle gloussait, tantôt, elle se faisait silencieuse, et minaudait grossièrement. Elle prenait sa respiration, ample et douce, afin d’aborder le musicien, déjà disparaissant à ses yeux. Elle le caressait, le retenait du regard, mais en vain. Ridicule, elle s’efforçait de se tenir droite, honteuse. Elle attendait impatiemment la duchesse à vrai dire… Où était-elle ? Là ! Elle voyait une ombre se dessiner. Était-ce un ange, une perle ?

Un fiacre noir, escorté de quelques soldats d’apparat, s’arrêtait aux portes de la cathédrale. Des rideaux bleus voilaient les nobles, qui y siégeaient avec classe et maintient. La lourde porte noire s’ouvrait avec lenteur, sous le toucher délicat d’un valet, tendant la main comme pour accueillir une femme. Lentement, une première carrure masculine se dessinait, suivie d’une seconde.

« - Bah ! Cet homme là ne mange pas qu’à un râtelier, ça j’peux vous l’dire... Ah ! Pour sûr ! Le Breagh délie les langues, vous devriez essayer… -Hein ?- Dégage ! Esprit échaudé ! Comment oses-tu penser ça d’moi ?! Bah, à l’occasion, je n’dis pas… mais –Tempus me garde- mes filles l’ont satisfait plus d’une fois… »

Le fils du marquis de Seffraentil, riche noble fréquentant quotidiennement les raffinements de la cour, était l’objet des ragots de la naine. Déchaînée, elle se délectait d’ébruiter des souvenirs disgracieux de cette noblesse prestigieuse. Les deux hommes De Seffraentil entraient dans l’édifice de majesté. La voix grave et lourde du majordome emplissait lentement la cathédrale de son souffle puissant et viril.

« - Son excellence, le marquis de Seffraentil,… et Ezekiel de Seffraentil.

La voix se faisait plus douce et le fils du marquis le foudroyait d’un regard tendrement évocateur d’idéal passionnel. Le vieux marquis n’y prêtait aucune attention, en apparence.

Bienvenue, messieurs. Langehack vous remet ses plus précieux hommages d’honorer la mort de son souverain. »

Le jeune marquis effleurait doucement ses lèvres de sa langue, discrètement, et souriait, fière et triomphant. Ils s’avençaient lentement vers la Comtesse de Lancrais, qui, immobilisée par tant de présences masculine, sentait un déchainement envahir ses entrailles. Car les illusions la berçaient, et qu’elle songeait simplement à la vertu d’un homme, si magnifique soit il… Niaise et indélicate, elle savait pourtant toutes ces histoires de cour, mais semblait encore croire qu’un jour, son prince viendrait l’enlever, sur cet étalon blanc…

« - Comtesse ! lançait le marquis.
- Monsieur le marquis De Seffraentil. Oh... quel honneur, je… ne m’attendais pas à vous rencontrer ici. Ezekiel… mes hommages. Rétorquait la comtesse dans une révérence dépêchée.
- Madame la comtesse, disait le jeune homme, en baisant sa main, votre beauté s’anoblit chaque jour, qui comte sur ses ailes les doux parfums de votre prestance ! Ah… vous éclairez… »
Au loin, une clameur populaire s’élevait. Des hauts murmures perçaient le ciel d’un éclat magnifique. Un carrosse apparaissait devant le parvis de Notre-Dame De Deina. Un bourdonnement se répandait lentement, laissant les bouches des curieux admirer l’exquise noblesse qui daignait comparaître en public. Des acclamations, relative au retour magistral du roi, assiégeaient le couple royal, qui s’avançait lentement vers la cathédrale.
« - Trystan, quel bel homme !
- Le roi me fera rêver toute ma vie…
- Infirme, foutue grouille-pue ! »

Le couple royal apparaissait dans la lumière de l’entrebâillure des portes de l’édifice. Le majordome effectuait une révérence à leur vue, et élevait sa voix, haute, et majestueuse. Sa virilité emplissait toute la cathédrale d’un timbre masculin, qui se glissait dans toutes les oreilles.

« - Leurs Majesté, Trystan et Lilianna d’Erac, roi et reine de Diantra.
La bienvenue à leur majesté. Langehack vous remet ses plus précieux hommages d’honorer la mort de son souverain. Que les dieux vous protègent.»

La noblesse s’inclinait, posant un genou à terre, tandis que le couple royal se déplaçait dans une lenteur sereine. On murmurait à leur passage. Les voix s’entremêlaient, dans un brouhaha chaotique, berçant la cathédrale d’une âme vivante… Là, on distinguait « rayonnement », « aveugle », « beauté », « magnificence », « infirme », « grosse », « triomphe »… Le fils du marquis avait contemplé la radieuse reine, des étoiles dans ses yeux grisés, et s’était attardé sur le dos dur roi, et ses cuisses apparentes… Un silence pesant guettait la confrontation du roi, et du duc. On guettait le moindre signe du couple royal.

Là, au dehors, on laissait encore vivre les triomphes de la guerre, et la rage de la perte de ces pauvres soldats, tombés sous les couleurs du royaume. On évoquait la disparition de Charles de Hautval, et sa fille était hélas tombée sous d’étranges conditions. Les bruits, les ragots, les rumeurs allaient bon train. Les langues bien pendues et les colporteurs de commères effleuraient ensemble les pans de la société aristocratique humaine. Au détour d’un outrage à la reine, les clameurs encourageaient de nouveau les effluves belliqueuses de la paysannerie, déjà échauffée par le soleil…

Un cavalier fendait le soleil, et attirait de nouveau les regards des fidèles curieux, qui se délectaient de voir tant d’arrivées devant leurs yeux ébahis. L’homme faisait l’objet de l’intrigue populaire visant à déterminer son identité. La voix masculine laissait les tympans vibrer, au son de son timbre grave et pourtant clair. Le cavalier entrait, semblant serein malgré tout, sous la musique envahissant la cathédrale. La comtesse s’extasiait d’une telle mélodie, provenant même des dieux.

« -Sa seigneurie le Baron d’Actellys.
Bonjour Baron. Langehack vous remet ses plus précieux hommages d’honorer la mort de son souverain. »

La comtesse, éprise d’une converse douce avec le marquis de Seffraentil, posait son regard féminin sur les courbes du demi-elfe. Un sourire venait se poser sur ses lèvres…



Un carrosse grandiose était parti de Langehack, le matin même. La magnificence de l’apparat se notait considérablement. Le carrosse mêlait l’or à la noirceur du deuil sombre, dans un savant mélange, traînant faste et luxe dans une passion arrogante, et néanmoins éblouissante. Ses roues en or massif étaient incrustées de diamants, disposés en cercle, de façon à ce que des sirènes en obsidienne trônent en son centre, éclatantes. L’une d’elle serrait un ange, enfantin, dans ses bras maternels, tandis qu’une autre chantait les louanges du duc, une harpe à la main, apportant les naufrages dans le fond de ses rochers, et de ses abîmes intenses. Une autre encore était enroulée à un dragon noir, majestueux, dans une fusion amoureuse intense, écho à la majesté imposante du duc. Une toile étoilée reliait les roues, croisant les longues lianes d’or et formant le signe ostentatoire de la divine lumière salvatrice, sur lequel reposait un voile noir, brodé d’or. Les motifs, si on y eut prêté attention, dessinaient le large plumage d’un faucon d’or, majestueux, soutenant la voiture de ses ailes robustes. Aux extrémités, des anges bandaient des arcs aux pointes de cœur, et mêlaient les gravures des fées et des femmes tentatrices dans un mélange suave, incrusté dans l’or massif même. La cabine comportait trois fenêtres, recouvertes d’un voile fin, et noire, où la dentelle côtoyait la soie, et le brodequin se mêlait à l’organza. Quatre lourds piliers, ronds, confondait de larges lignes d’obsidienne dans l’or, et taillait les fresques d’immenses nuits d’amour, et guerres sanglantes, dont on ne distinguait qu’un détail artisanal riche et divers, dans toute la symbolique de l’effervescence de la richesse. Les portes possédaient de grandes arabesques d’or, laissant ressortir divers motifs aux formes psychédéliques. Enfin, le toit du carrosse richement paré affichait les représentations miniatures de la haute noblesse, parente du duc, tendant un lourd voile noir, fermant le carrosse. La magnificence du couronnement, telle qu’elle était appelée, était tirée de 19 chevaux, mêlant les sangs rares aux races pures. Tous d’un fin poil noir, ils possédaient des apparats d’or, couvrant leur museaux et les flancs, ainsi que leurs sabots. De longues étoffes de soie tombaient sur les chevaux de majesté, aux armoiries de Langehack. Un immense colosse menait la cadence des étalons, et imposait tout le respect de Langehack. La bête suivait adroitement les ordres du cocher, au rythme soutenu. L’homme portait les couleurs visibles du deuil de Langehack, dans un noir et or fabuleux.


Les bêtes se frayaient un chemin jusqu’à l’édifice, escortée d’une large garde ducale, déployée aux soins d’Aldénor De Faëorn, à qui la responsabilité de l’armée de Langehack était déléguée. Une porte s’ouvrait, sous la stupeur de la foule. Une silhouette masculine se dessinait, sous la chaleur du ciel déchiré par le funeste jour. L’homme était avenant, au visage d’ange. La merveille ne s’arrêtait pas à sa simple silhouette, qu’on eut d’abord jugée comme étant celle d’Aaran De Sephren, mais hélas, il était brun. Une seconde figure masculine posait pied à terre. Le second homme était jeune, et vraisemblablement fougueux, provenant de la haute noblesse, au vu de ses apparats magnifiques. Enfin, une main gantée tendait le bout de ses doigts à la chaleur du jour, sur laquelle trônaient de multiples bijoux. Délicate et avenante, elle attendait qu’on la baise, avant de daigner, enfin, dévoiler la majesté de la duchesse Esidenir De Langehack.

« - Popopo ! Qu’est-ce que tu m’chante la ma gouribolle ? –Hein ?- Bah ! Regardez-moi cette dorure ! Une simple étoffe pourrait nourrir la population entière de Diantra … Ah ma souveraine…
Mais siiiiiiiiiiiii ! La mort du duc ne changera rien à sa couche ; je peux vous’l’dire ! Ah pour sûr… La duchesse de Langehack n’a jamais aimé son mari. On l’a même retrouvée nue dans les bras d’un amant fougeux… J’me souviens, c’était l’bon temps… Première Rose naine…

- Une pièce belle dame !
Criait une mendiante, près de la cathédrale. La duchesse tendait quelques souverains, dans son infinie générosité. Supérieur, haute, et inaccessible, elle était entourée de l’escorte de Langehack. Quiconque eut intenté une simple entrevue était écarté. Quelques hommes sombres repartaient, vaincus…

« - Sa Majesté, la duchesse Esidenir De Langehack, accompagnée de son excellence Le marquis de Sainte Berthilde ! Et… Aldénor de Faëorn… »

L’homme posait un genou à terre, devant les trois arrivants, éclipsé par la splendeur de la duchesse. Plus rayonnante que le soleil, sa poitrine était largement dévoilée à la douceur de la contemplation humaine. Le clair de sa peau se dessinait sous le rythme lent de sa respiration. Sa robe tombait, serrant ses côtes, et bombant sa poitrine, lacée d’un fil d’or, faite d’une soie rare et délectable, douce au regard. Des voiles d’organdi, noirs, tombaient au niveau du décolleté, et au niveau de sa taille, jusqu’à effleurer le sol, se croisant, ça et là. Incrusté d’éclats dorés, la pièce de collection brillait de mille feux, bombée par une crinoline de fer, donnant toute son ampleur à la robe. Un voile d’organza noir tombait sur sa chevelure, laissée libre. Une tiare dorée, possédant une unique perle blanche, trônait sur son crâne. Un diadème étincelant, en obsidienne, apparaissait sur son front lisse. Une longue traîne en plume de faucon noir asseyait sa majesté. Elle avançait, le pas lent, tandis que les murmures à son égard retentissaient. Elle affichait pourtant une tristesse sur son visage doux, et au maquillage sobre, visant à mettre ses atouts en valeur, délicatement. Elle saluait la gente d’un bref hochement de tête. Là, le marquis, ici, la comtesse… Elle souriait aux convives, digne. Elle semblait troublée, tentant de faire bonne figure dans le monde noble. Hélas, son cœur défaillait. Elle se raccrochait aux doux songes de sa famille. Là, s’élevaient Trystan, et Lilianna, accompagnés d’Aranel.
Elle s’inclina en une longue révérence devant le couple royal. Sa voix, étrangement ternie par l’émois, semblait abattue, et gravement atteinte de la mort de son mari, que les bougies laissaient rayonner faiblement.

« - Veuillez accepter mes plus humbles hommages, ô mon cher neveu. Votre présence est un rayon de soleil à mon cœur meurtri par les étreintes de cette guerre charognarde et perfide. Puisse les âmes trouver le repos dans les mains de Tari…
Ma reine ; vous resplendissez en ce jour sombre. Que les dieux bénissent votre présence… »

Une étrange lueur de sincérité émanait de sa voix, comme si l’abattement avait brisé les masques que sa sœur avait forgée, avec elle. Pure, naturelle, elle apparaissait déchirée, grave, et sombre. Des larmes brillaient dans ses yeux noisette…
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Yagarek Le Masqué
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MessageSujet: Re: La mort du Duc [Evénement - Libre]   La mort du Duc [Evénement - Libre] I_icon_minitimeJeu 30 Avr 2009 - 23:29

C'était un grand jour pour Yagarek, dit "Le Masqué". La plus grosse intrusion de sa vie. Jamais il n'avait tenté un coup aussi gros. Non pas qu'il n'en ai pas les capacités. Il avait déjà été amené à entrer dans des endroit plus gardés que celui-ci. Mais il n'y avait jamais eu autant de nobles dans un même lieu, ou du moins, jamais là où il avait été amené à s'introduire. Il s'agissait là des obsèques d'un grand homme, et il y avait la les représentants de toutes les familles nobles du royaume, et bien entendu la famille royale. C'est un gros challenge.

De plus, qu'il faisait cela dans un simple but d'observation. Il n'y avait pas de commenditaire pour cette intrusion. Il était le seul au courant de sa présence en ces lieux hautement surveillés. Le moindre pas de travers pouvait signifier la mort, après de longues heures de tortures sans aucun doutes. Mais un bon espion, se devait de se tenir au courant de ce qu'il se passait dans le royaume, et il allait sans doute se dire beaucoup de chose aujoud'hui. La suite des évènements par rapport à la guerre entre autre. Il pourrait également connaître les noms, et les visages de tout les nobles pourraient un jour ou l'autre lui demander ses services, ou au contraire être des victimes potentielles.

L'entrée dans la cathédrale de Diantra, n'avait pas été une mince affaire. Il ne fallait bien entendu tuer personne. Si des gardes trouvaient un des leurs assassinné, ils sonneraient l'alarme, et dans ce cas Yagarek n'aurait que très peu de chance de sortir vivant de ce lieu. Il avait donc fallu prévoir tout ses fait et déplacement à la seconde prêt. Mais son vieux maître l'avait bien formé. Il n'avait certe pas été facile de tout planifier, mais cela n'avait pas été impossible.

Il avait commencé par monter sur les toits des immeubles qui entouraient l'édifice sacré. De là, il avait pu voir tout les gardes qui faisait des rondes sur les rempart du bâtiments. Il y en avait en tout et pour tout 105. C'était un nombre concidérable mais les drows, dans leur domaines pouvaient en avoir jusqu'à deux fois se nombre, et cela ne l'avait pas empêché d'entrer dans leur place forte il y avait de cela plusieur années. Le gardes faisaient des rondes parfaites. Il n'y avait, à première vue, pas de faille dans la surveillance des lieux. mais en cerhcant bien, Yagarek avait trouvé la faille. La plus haute tour de la cathédrale, avait un à pic. Il n'était pas possible pour les gardes de surveiller tout un pan de mur, qui partait du sol, de la rue pour finir au sommet de la tour. C'était par là que Yagarek devait s'introduire. Pour ce faire, il avait emmené un arc, et une corde longue de plusieurs centaines de mètre terminée par un crampon. Il avait tiré et le crampon s'était accroché au petit balcon qui se trouvait au sommet.

A partir de se moment là, il avait fallu faire très vite. Il s'était assuré de que le crampon tenait bien, et s'était élancé au dessus du vide, en se tenant à la corde. Afin de ne pas être vu, il avait tout de même, malgré l'engle mort qui le cachait à la vu, utilisé son pouvoir de l'air afin de faire lever un légère brise qui avait fait planée quelques étendar et avait confirmé qu'il ne pourrait être vu. Un fois arrivé dans la tour, il avait enroulé sa corde, et l'avait rangée dans un poche de sa grade veste noir, très classe qui le ferait passer relativement inaperçu. Puis il était descendu pour enfin se retrouvé dan la grande salle de l'édifice, où un grand nombre de nobles se trouvaient.

Pour l'heure, il se trouvait dans un recoin très sombre. OÛ vêtu de noir, il était totalement invisible. Il avait vu le roi et la reine et bon nombre de ceux qui se trouvaient ici. mais pour l'heure il prêtait l'oreille à tout se qu'il pouvait entre... Pour l'instant il ne s'agissait que de condoléance...
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Aldénor de Faëorn
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MessageSujet: Re: La mort du Duc [Evénement - Libre]   La mort du Duc [Evénement - Libre] I_icon_minitimeMar 5 Mai 2009 - 17:15

Il avait peu quitté Langehack depuis son engagement au service de la duchesse. Un peu pour aller voir sa femme et pour annoncer la création de sa guilde mais à part ça il était resté auprès du duché pour réorganiser les troupes. Bientôt, Langehack serait prêt à affronter les drows à lui seul. Mais pour le moment, il n'était pas question de gloire militaire ou de congratulation sur la parfaite formation des gardes ducaux... Non ils étaient là pour la peine et le recueillement... La peine ! Quelle fadaise ! Comme s'il était peiné... Il ne le connaissait même pas ce duc. Il connaissait la chance qu'il avait d'avoir une si jolie femme et une si tendre enfant. En bref, il n'en avait rien à faire de ce macchabée. Peut-être même était-il un de ces hommes boursouflé de son importance crade et grasse qui ne faisait que d'user de son pouvoir pour ses viles envies qu'elles soient physiques ou morales... Non vraiment, il n'avait aucune raison de pleurer cet homme. Il était uniquement là pour son travail et la représentation militaire de Langehack. Malheureusement, la duchesse avait eu l'imprudente idée de se montrer en compagnie du marquis de Sainte-Berthilde... Quelle idée imprudente. Après lui avoir demandé de faire retourner ses troupes chez elle se montrer de la sorte revenait à lui demander d'arrêter. Les rumeurs iraient bon train et le couple Esidenir/Aegar serait bientôt le nouveau couple mondain dont on attendrait le mariage.

Dès la sortie du carrosse, Aldénor se tint en retrait, position préférable lors de ces attroupement. Il avait une vue dégagée sur tous le bigots, malandrins et autres nuisibles de la société : ces hommes et ces femmes venus pleurer un homme qu'il ne connaissaient que de nom, de réputation ou par la domination qu'il exerçait... Des gens comme ça n'avaient que le mépris du maître d'arme et toute sa vigilance. Il n'était pas rare que des chapardeurs se glissent dans la foule, tentant d'accrocher bourses ou bijoux avant de s'enfuir à toutes enjambées. Pour éviter cela, la garde rapprochée instaurée par le maître d'arme et composée des douze soldats d'élite, s'était déployé sur le trajet emprunté par la duchesse. Ces douze formaient un ovale régulier entourant les trois personnes majeures du cortège. Afin de se frayer un passage sans avoir à bousculer qui que se soit, des gardes ducaux avaient formé, à la force des bras, deux cordons de sécurité. N'importe qui voulant attenter à une des richesses de Langehack aurait donc trois protection à passer : des gardes ducaux, des soldats d'élite puis Aldénor. Hélas le marquis bénéficiait de la même protection, si ça n'avait tenu qu'au responsable de la sécurité, il y aurait eu un second groupe constitué du marquis et d'un assassin professionnel... Bien que l'usage de l'assassin eu été inutile, le marquis, bien que veuf attirait énormément les jeunes pucelles et il pourrait bien mourir étouffé sous le flot de leurs adulation, caresses et baisers volés...

Pouah ! Ça puait le renfermé là dedans... Il avait raison de ne vénérer que l'argent, il avait bien meilleure odeur et ne piquait pas les yeux lorsque l'on rentrait dans un édifice qui lui était consacré. C'était un parterre de nobles sans doute plus dégénérés les uns que les autres. Il ne connaissait personne, se savait inférieur mais se sentait cependant plus important que quiconque. Ce sentiment se renforça lorsque la garde particulière de la famille ducale de Langehack se scinda en une parade rythmée et harmonieuse pour se répandre dans la cathédrale de façon à surveiller chaque recoin de manière discrète. Leurs armures, noircies au charbon, les faisaient se fondre dans la pénombre. On en oubliait presque leur présence.
Le maître d'arme quant à lui, s'arrêta quelques pas après être rentré, se tournant vers la sortie afin de vérifier que tout le dispositif était bien en place. Les gardes étaient retournés à la protection des affaire de la duchesse et n'attendaient plus que son signal pour revenir former des cordons de sécurité pour la sortie de l'office. Il se tenait cependant décalé, de façon à ne pas entraver l'entrée des nobles arrivant et pouvoir rejoindre facilement sa maîtresse lorsque les présentations seraient finies.
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MessageSujet: Re: La mort du Duc [Evénement - Libre]   La mort du Duc [Evénement - Libre] I_icon_minitimeMar 5 Mai 2009 - 22:06

L'arrivée du roi et de la Reine de Diantra fut escorté d'une toute petite présence blonde. Évidement, elle portait le noir de circonstance et ses fins cheveux blonds avaient été soigneusement et minutieusement tressés et remontés de manière très... royale, dirait-elle. Mais c'était une coiffure tout à fait banal des demoiselles de compagnie en de telles circonstances.

Elle était sortie la dernière du carrosse, puis elle avait emboîté le pas de la reine, silencieuse, aussi furtive qu'une ombre amicale. Mais sa présence pouvait un minimum déranger. elle n'avait pas le maintient irréprochable et le regard baissé des autres domestiques et demoiselle de compagnie. On devinait aisément que cette gamine de 6 ou 7 ans avait été d,une liberté absolue durant assez longtemps pour avoir l'audace de regarder partout, tous et chacun, sans retenue.

On lui avait expliqué ce qu'elle devait faire. Entrer avec la Reine, puis suivrele roi et la reine marcher jusqu'à l'avant, dire bonjour au mort, et ensuite, elle devait se tenir à l'écart et veiller sur la Reine, en faisant bien attention de rapidement pouvoir être à ses côtés si jamais elle lui faisait un signe, ou si elle avait l'air de la chercher... quoique non. Zoile devait être à côté de la reine avant même qu'elle la cherche.

C'est d,unc d'un pas plus ou moins noble qu'elle entre dans la cathédrale et qu'elle suit le roi et la reine. Surtout la reine, en fait. Les deux époux se recueillent un moment près du cercueil. Zoile baisse les yeux quelques secondes, puis relève la tête et sourit à personne. Du moins en apparence. Si on lui demande, elle dira qu'elle a sourit au duc. Ou plutôt au monsieur assis sur le bord du cercueil.

Quand le roi et la reine vont s'assoir, elle se retire et reste en retrait. Y a d'autres domestiques, gardes, escorte le long du mur. Elle se glisse parmi eux.

- Crrrrraw...
- Shhhhhh... tu vas déranger tout le monde... va jouer, dit-elle en sortant le crapaud de son tablier et en le posant sur le sol. Mais te fais pas marcher dessus.

Elle laisse discrètement partir le crapaud qui se glisse rapidement sous les bancs à la recherche d'un quelconque insecte. Du moins c'est ce que crois Zoile.
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Trystan de Diantra
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MessageSujet: Re: La mort du Duc [Evénement - Libre]   La mort du Duc [Evénement - Libre] I_icon_minitimeMer 6 Mai 2009 - 16:05

Là où certaines venaient avec plusieurs gardes, le roi et la reine n'avaient été escortés que de quelques chevaliers du Lys et surtout, d'une petite gamine espiègle, receuillie par Lilianna et devenue demoiselle de compagnie. Le couple royal fut annoncé comme il se doit, avant d'aller s'installer, bientôt rejoints pas le Baron d'Actellys qui leur rendit hommage.

- "Seigneur Aranel, c'est en effet un triste jour, mais je ne pouvais me soustraire à mes obligations envers ma famille en n'assistant pas aux funérailles de mon oncle."

Il sourit en coin aux compliments que fit Aranel à la reine. Il y avait bien des rumeurs, bien des murmures, certains louant la beauté du cuple royal, d'autre les dénigrant purement et simplement. Il ne fallait pas y accorder d'importance, mais Lilianna avait tendance à prendre les choses à coeur. Trop. Les compliments d'Aranel ne pouvaient que lui être bénéfiques. Elle doutait trop d'elle, ne faisant pas confiance en sa beauté naturelle.

Il entendit le faible croassement du crapaud de la petite, ainsi que son murmure pour le faire taire. Elle s'était éloignée, mais il restait sensible aux bruits. Il espérait que le crapaud n'allait pas faire des siennes et semer la panique. Mais impossible de le dire à Zoïle. Il glissa à l'oreille de Lilianna :

- "Surveille la petite du coin de l'oeil."

Ca ne changerait sans doute rien... L'arrivée de sa tante le ramena brutalement à la réalité alors que la voix veloutée d'Esidenir lui parvenait aux oreilles, une voix séductrice qui n'était pas sans lui rappeler celle de Lomah. Une voix pourtant voilée par le chagrin, mais qui n'en perdait pas son grain qui lui rappelait celui de sa défunte mère. Esidenir et Mélisandre n'étaient pas soeurs pour rien.

- "Ma tante, veuillez accepter mes plus sincères condoléances. Je regrette de ne pas avoir assez connu votre mari, mon oncle, et ose espérer que cet évènement tragique apportera pourtant l'espoir d'une relation plus familiale et étroite entre nous. Je vous assure de mon soutien pour traverser ces heures sombres. Je ne sais que trop la douleur de perdre un être cher. Comment votre fille se porte-t-elle?"

Astéride avait beaucoup pleuré la mort de Charles, ce père qu'elle avait tant aimé, il en était peut-être de même pour Ashenie. Quant à Trystan, il avait perdu l'image d'un père ce jour là et sa mère quelques mois plus tôt. Il ne savait si Esidenir avait pleuré sa soeur rivale.

- "Ma Dame, si le chagrin ne vous accapare pas trop, j'aimerai m'entretenir avec vous au sujet de la mort du Duc. Tant de rumeurs sont arrivées à mes oreilles, que je ne sais à quelle vérité me fier, sinon la votre."

Il inclina doucement la tête, plein de respect et de déférence pour sa tante.


Dernière édition par Trystan le Mer 6 Mai 2009 - 17:56, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La mort du Duc [Evénement - Libre]   La mort du Duc [Evénement - Libre] I_icon_minitimeMer 6 Mai 2009 - 16:53

Assise près de Trystan , Lilianna soupira tout bas. L'ambiance était décidément bien triste. Après tout c'était normal. Mais Lilianna avait eu si peu de soleil dans sa vie avant Trystan qu'elle se sentait un peu mal à l'aise , bien qu'elle ne laissât rien paraître. C'eût été déplacé. Et puis s'il y avait une chose qu'Edward lui avait très bien appris c'était à dissimuler ses émotions. Cela marchait avec tout le monde , sauf Trystan et sa mère. D'ailleurs , où était Ariane ? Sans doute avait-elle été retenue par quelque affaire... Et puis , la jeune reine savait qu'Ariane n'appréciait que très peu ce genre d'évènements. Et puis la reine était là , peu importait l'absence de sa mère. Qui lui manquait d'ailleurs. Mais elle ne pouvait pas en vouloir à sa mère de prendre sa vie en main. C'était une chose qu'elle trouvait naturelle. Et puis personne ne trouvait rien à redire.

La jeune femme releva les yeux vers le baron qui était venu les saluer. Aranel salua Trystan , qui lui répondit. Lilianna le salua aussi et elle ne put s'empêcher de rougir légèrement quand il la complimenta sur sa beauté.

« Eh bien , merci à vous Seigneur. »

Elle ne doutait pas que Trystan devait être ravi d'entendre ce genre de réflexions de la bouche d'un autre homme. Cela n'avait pas le même impact sur Lilianna lorsque lui il lui faisait des compliments. Selon elle , il n'avait pas un regard très objectif. Mais à y réfléchir , elle ne pouvait pas lui coller sa soit disant beauté sous ses yeux tous les jours. Mais cette petite pensée ne rassura pas Lilianna pour autant , qui reperdrait ce peu de confiance en elle très vite. La jeune femme revint à elle , quand Trystan lui demanda de surveiller Zoïle. Lilianna acquiesça , avant de froncer les sourcils légèrement. La place d'une enfant n'était pas à de tels endroits... Mais au moins , elle avait amené son crapaud , cela l'occuperait. En espérant que personne ne marche sur cette pauvre bête.

Bientôt , c'était la Duchesse de Langehack qui se présentait à eux. La ressemblance d'Esidenir avec sa défunte sœur frappa la jeune reine. Cela ne raviva pas en elle de très bon souvenirs. Mais après tout , cette dernière était peut-être différente de Mélisandre. Lilianna trouva que pour quelqu'un qui n'entretenait pas de merveilleux rapports avec sa famille , Trystan trouvait les mots justes. Il trouvait toujours les mots justes. La mort du duc était un drame pour la noblesse. Et surtout pour cette famille. Lilianna savait qu'il laissait derrière lui une veuve et une adolescente de l'âge d'Astéride. Cette famille se ressemblait tout de même énormément.

« Acceptez mes condoléances Ma Dame. La perte d'un être cher est toujours une épreuve difficile à traverser. »

Et les dieux savaient que Lilianna aimerait ne jamais devoir affronter ce genre d'épreuves. Elle n'avait pas les nerfs assez solide. Du moins pour le moment.

Naturellement , Trystan demanda à s'entretenir avec sa tante. Il était vrai que de nombreuses rumeurs étaient arrivées aux oreilles de la cour. Comment savoir laquelle disait vrai ? Si vérité il y avait. Lilianna eut un sourire qui se voulait rassurant. Que faire d'autre en pareille circonstance ?
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Ashenie De Sephren
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MessageSujet: Re: La mort du Duc [Evénement - Libre]   La mort du Duc [Evénement - Libre] I_icon_minitimeSam 9 Mai 2009 - 11:14

Une larme perlait le long de l’œil de la pauvre duchesse De Langehack, et ses atours n’exprimaient plus que ce couteau déchirant le cœur, les vêtements le faste, le luxe. Nue, devant son destin, sa chasteté était un sceau dévolu à l’amour, à jamais incarcéré dans son cœur. La peine semblait lui nouer la gorge, et elle prit une longue respiration. Trop, c’était bien trop ! Elle essayait encore d’esquisser un sourire, mais un vain, tout sonnait faux. Sa voix s’élevait, éraillée par l’émotion, triste et funeste.

« - Voilà un bien funeste nouveau que celle des langues de vipères proliférant les profanations à la mémoire sacrée de mon défunt mari… à jamais retenu dans cette voûte astrale… Ah ! Que ma fille et le marquis de Sainte-Berthilde, ainsi que les dieux de leurs remparts nuageux, soient témoins de mes mots. Mon mari a été victime du poison des drows, si bien que sa fièvre l’a emporté. Nous avons retrouvé l’un des complices par une nuit grave, errant dans les mains des gardes… Il n’est aujourd’hui plus de ce monde… Et le marquis en fut lui-même touché ! Par chance, sa fougeuse jeunesse l’a aidé à survivre…
Quant à ma fille, sachez que la peine lui arrache le cœur. Digne cependant, cette enfant est d’une force extrême… Voyez dans quel état les diverses nouvelles nous ont bouleversées. La jeune enfant a tout d’abord appris la mortifère et triste fin de ma chère sœur, que nous avons tant pleurée. Je gardais de l’estime pour elle, malgré ce qu’elle vous aura certainement raconté… elle n’aimait pas les bannières de sa naissance. La disparition du sieur de Hautval fut une tragédie… tant Ashenie l’estimait. Certaines vipères de la cour la diront éprise, sottises ! Elle n’était que compassion et admiration devant un tel homme… tant bien que son frère, que nous avons également vu disparaître à la guerre… Langehack est meurtrie, et sur le bûcher. Que les dieux protègent notre seul trésor…»


Un sanglot prenait la duchesse, provenant du cœur. Elle avait tout perdu. L’habile comédienne jouait un jeu infaillible. La pauvre veuve, bouleversée, victime de la vie, habitant les méandres d’un vide passé… pauvre femme ! Son cœur souriait… elle épanchait toute sa tristesse, son émotion si réelle, en un jeu mélodramatique intense, et aux couleurs de faste. Lilianna compatissait, que c’était touchant ! Le Roi accordait même ses hommages… bientôt, il tomberait… Le conte du bâtard et de l’illuminée prendrait fin…

Un long carrosse blanc, à l’apparat magnifique, approchait de la cathédrale. La pièce maîtresse de la vie du duc, l’ultime hommage à son cœur ! Là bas, dans la foule, on se pressait à regarder ces chevaux d’apparat, blancs, aux armures argentées. La voiture était une rose de nacre, aux bordures dorée, dont le cœur renfermait la fée du néant. Brillant de mille feux, le carrosse illuminait la petite place.

« - Ggghhhnnn ! Grommelait la Naine farouche. Regardez moi ça, une fleur en guise de carrosse ! On aura tout vu, et ça se dit vierge ! Bah ! La douleur n’est pas qu’à la guerre… ! Ah, j’me rappelle… Première Rose Naine ! M’enfin, v’savez c’qu’on dit !
Comment non ? Ah ? Vous ne savez pas… Vous devriez passer à ma taverne…un peu d’Breagh ! Bah… ! Oh non ?... Pucelle … de… Langehack ? Hein ? Vous devriez vous rincer l’œil plus souvent… l’a cécité vous tourmente… Moi j’vous l’dis… Elle n’a pas eut d’amant que son père, et croyez moi, c’était l’plus doux ! Sa plaie béante n’est pas un symptôme de guerre, ah non ! On l’aurait d’ailleurs excisée… Oh, croyez moi, malgré tout, elle en ferait fantasmer plus d’un... et même le roi aveugle ! Bah… »

Là, les curieux tendait le visage. Le carrosse semblait voiler la mystérieuse colombe qui avait plané le long des courbes du ciel ! Là haut, un garde épiait l’horizon, et attirait son regard vers l’image angélique de la belle petite duchesse. Une ombre furtive, des bruits de pas s’interposaient dans sa vision de clarté.

« - Qui va là ? »

Mais il n’y avait personne… le garde cligna des yeux, un instant. Il s’approcha des escaliers de la tour… mais le calme était si vaste que l’on s’y perdrait. Il s’interrogea un instant. Il avait sans doute rêvé… L’homme qui y avait pourtant pénétré était salué par les quelques gardes qui y patrouillaient, légèrement intrigué de sa présence. Mais en vain, la noblesse était imprévisible, et il semblait bien assez habillé pour en faire parti… Les yeux du rêveur descendaient une fois de plus les tours, et se figeaient sur la rose nacrée.

Lentement, la voix grave et sérieuse du majordome De Langehack s’élevait tandis que ses yeux se ravissaient de la petite damoiselle. Elle était entrée avec une volupté délicate, et l’avait salué courtoisement. La colombe étoilée était apparue avec la grâce d’un ange.

« - Mademoiselle la fille de la duchesse De Langehack. »

Elle n’était pas nommée, on ne lui parlait pas, elle n’était rien, rien que la fille de la duchesse. Conformément aux ordres de la duchesse, on ne lui accordait aucun prestige. Rien qu’un titre dépendant d’un autre… une reconnaissance soulignant la suprématie de sa mère. Toutefois, les regards du majordome et de la fille du duc se croisaient, et il lui souriait chaudement. Elle était la première à lui accorder de l’attention. Langehack était sa vie, Ashenie était son joyau. Il épanchait une longue gratitude courtoise en une révérence presque câline pour la jeune femme, dépourvue de tout protocole, mais néanmoins feignant marquer son respect. Son regard suivait les courbes de la jeune femme, qui s’avançait vers l’autel. Magnifique, elle était presque divinement parée, comme si une voûte céleste l’accompagnait. De fins souliers à talons en pétales de fleur de sureau d’un bleu charronné couvraient ses pieds. Leur teinte profonde perdait doucement les pétales dans un dégradé tirant au noir, funeste. Un soleil d’argent en ornait la pointe, dont deux des rayons se détachaient en rubans argentés pour s’enrouler autour du mollet d’Ashenie. Ses pas étaient pourtant doux, à la musicalité claire, presque inaudible, tant ils étaient soignés et délicats. Une longue traine s’épanchait derrière elle, si fine, qu’elle semblait brumeuse. C’était un long voile d’organza, d’un vert empire profond et doux, sombre et soutenu, semblant à une aurore boréale flottant sous ses pas délicats, bercé par le rythme lent de sa marche délectable. Un dégradait s’offrait aux yeux, et la lumière y jouait un rôle important. Le tissu se teintait d’un vert smaragdin luisant, et même pâle, sous la lueur la plus vive, et tirait presque vers un vert chrome des plus sombre. Une fine bordure d’argent, parsemait, ça et là, le voile de quelques délicatesses arabesques. Le voile semblait presque à une brume se mouvant derrière la petite duchesse, et couvrant sa robe avec soin. Tombant sur une crinoline ample, le tissu raffiné exprimait déjà toute sa douceur aux yeux du monde. Faite en toile de lamé, la magnificence de la robe d’une teinte nuitée tendant vers le noir était complétée de voiles en mousseline rose sombre. De longues manches en satin tombaient, brodées de fils d’argent, et incrustés de cristaux, et jusqu’au sol, découvrant les mains gantés de la petite damoiselle. Le tissu raffiné et brillant semblait en parfaite adhésion avec sa mouvance. Les gants cependant étaient assortis aux souliers, tissés de ces pétales bleus, au dégradé sombre. Son lourd décolleté, serrait la poirtine haute d’Ashenie, était pourvu d’une dentelle fine et délicate, douce. Recouverte d’une mousseline au drapé soyeux, et incrusté de diamants, la naissance de la poitrine de la petite duchesse se laissait tout de même deviner pour qui oserait y glisser un regard, et contempler la clarté et la douceur apparente de sa peau. Sur son front trônait un diadème lumineux, semblant à une lune douce, retenue par une chaine d’étoiles en or. La lune magique semblait briller d’elle-même, comme la lueur des pas menant vers la mort… Ses longs cheveux lâchés au vent était couvert d’un voile magique, semblant à une poussière d’étoile. Fin, d’une teinte argent, incrusté de pierres précieuses en tout genre, mêlant le diamant à l’obsidienne, il couvrait son visage également. Sur son cou, trônait le collier d’Adelrane, offert par son cousin Aranel d’Actellys. D’un métal rose pâle, il trônait, magnifique, sur la petite poupée astral.

Le majordome sourit un instant à la vision pure de la belle enfant. Il se surprit, un instant, à vouloir l’arracher à sa douleur. L’émoi de son regard bicolore, et la douceur de ses lèvres rosées lui restaient avec éclat. La jeune damoiselle contemplait un instant le déploiement sûr des gardes, qui semblaient alourdir la pièce de leur pas lourd. Son regard lent se posait, un instant, sur le duc de Serramire. Elle avait eu l’occasion de le rencontrer, et sa présence arracha un éclat dans les yeux de la damoiselle. Sa vision s’attardait en un toucher suave et délicat sur le duc, tandis qu’elle restait figée dans une image de poupée de porcelaine. Sa subtilité émanait même de son regard, et ses joues s’empourpraient un instant. Elle le saluait d’un bref hochement de tête, ingénu et juvénile.

Ses pas lent la menait vers l’autel, et sa marche évitait habilement les quelques invités sur son passage. Elle frôlait un instant le maître d’arme Aldénor de Faëorn, et si son bras avait effleuré le sien, les pans de sa traine et de son voile le caressaient légèrement, et se soulevaient au rythme de ses pas, glissant sur Aldénor. Elle avait, un instant, osé le contemplé, avec ce même éclat dans le regard. Ses lèvres douces avaient mimé une prière de respect. Là, s’élevait quelques un de la noblesse qui la dévisageaient sous quelques murmures. Parmi eux, Les Seffraentil hostiles, et la ridicule comtesse de Lancrais… ainsi qu’un jeune homme, en retrait apparent, qui attira un instant ses yeux. Elle ne le connaissait nullement, mais il ne semblait pas à son aise.

Elle marchait, seule, seulement poursuivie de la sœur Bonté, Béraude, et SaYoLe, déjà a quelques mètres d’elle. Enfin, elle entrevoyait sa mère, et le couple royal, ainsi que son cousin, unis dans une même conversation. La présence de l’enfant près de la reine lui fendit le cœur, un instant. Pauvre fille, dévolue aux plus abjects rituels de mort. La présence de son cousin, et la luminosité de la reine la portaient un instant, bercée d’un courage illusoire, vers son père.

Là, se dessinait l’autel illuminé, irradiant les ténèbres. L’image de son père émanait à ses yeux purs. Elle se tenait, figée, devant lui, découvrant ses traits, et ses yeux clos, son cœur arrêté… La vie l’avait quitté ! Le temps suspendait son vole, les secondes ne comptaient plus, tout était figé dans l’armoirie cristalline de la jeune ingénue, frappée au cœur. Sans défense, elle se perdait dans la fin de son enfance en un livre ouvert sur le monde, dont les pages ternies par l’émotion s’arrachaient au fil de la contemplation. Sa prison cristalline implosait, et la transperçait de mille éclats. Ses yeux s’écarquillaient, doucement. Elle le contemplait pour la première fois, inanimé. Les lueurs du désespoir dansaient avec elle en une valse infinie. Son cœur s’arrêtait… Son propre père demeurait, livide, blême, dévolu à une autre vie. Non ! C’était inconcevable. Non ! Jamais… Jamais plus !

Quand le désespoir ronge les larmes, quand la vie quitte les veines, et que le cœur n’ose plus battre, quand la prison se fend, et laisse s’éparpiller les âmes pures, quand la noirceur recouvre le ciel azure d’une teinte mélancolique, quand la vie s’acharne et que la vision se fait plus dure, quand les sens s’envolent vers les aurores blanches des îles du soleil, quand le mur de la détresse s’effondre… l’embrasement se fait intense, les ailes portent les étoiles, et la damoiselle s’envole vers les aurores boréales douces, au point de fusionner avec les roses tendres, et illuminer le ciel d’un dernier souffle. Mais en vain, déchirée, anéantie… la jeune femme voyait une larme perler à ses yeux, et décliner doucement le long de sa joue.

Sa lente main retirait son gant, et le posait sur les restes funestes du duc, à l’endroit même de son cœur. Sa main appuyait fébrilement, et pressait le corps rigide, adouci par les tissus. Elle lui offrait son gant, à jamais… Perdue, l’âme serrée, son esprit lui échappait. Tout autour d’elle n’était plus, non, plus rien ! La vision de son père l’obnubilait… et qu’était le monde ? Une suite d’inertes causes sans lendemain, apportant morts et tragédies aux cœurs purs. Son psyché insupportait sa vision… ses sens s’affolaient, son regard se levait vers le ciel, sa poitrine se soulevait ! Une respiration saccadée la rythmait, elle perdait son souffle… elle cherchait sa lumière, tendait à l’attraper, tandis que les fées du néant illusoires venaient défaire sa vertu. Vaincue, amèrement défaitiste, elle pleurait.

La demoiselle s’était laissée choir à genoux, devant l’autel, et semblait brisée. Une fine prière, une dernière prière, et elle n’était plus. Elle fermait les yeux, tandis qu’un brasier la dévorait. Les épines de la rose sortaient, saillante, empoisonnant quiconque eut osé vouloir s’approcher de ce dernier recueillement. A jamais, les langues de vipères iraient au diable, et les considérations futiles ne seraient plus de ce monde ! Non, on ne la toucherait plus sans l’accord de son père… Il était là, elle le savait. Ses yeux se levaient doucement.

Un rossignol se penchait doucement au bord des papillons, et les baisait de son bec doux. Oh, le délectable petit oiseau ! Viens à elle, et dévore son cœur… anéanti ce brasier qui l’anime tant ! Il était l’incarnation même de son père, par son plumage saillant, et ses yeux doux. Oh oui, le fantôme du souverain l’enveloppait de ses bras, elle le sentait contre elle, la chaleur de son torse viril contre sa féminité fragile. Il était là… elle avait besoin de lui. Et le rossignol tournait, vertigineux, triomphant, sur cette mer d’émotions. Un long fleuve coulait sous ses pattes, et emportait le duc et sa fille dans un torrent doux. Nus, délicats, elle s’offrait à ses bras paternels, sans plus de considérations que celle d’une petite fille cherchant la douceur de son père. La voila… la brume des océans, la douceur du monde, le cœur des rivages incessants… c’était lui !

La mort était une douceur psychotrope : la folie. La main de la Bonté osait toucher l’épaule de la demoiselle, fige dans son expression de cristal. Non, jamais plus ! Une sulfurent aura se dégageait de la petite duchesse. Ses larmes brillaient, ses yeux brûlaient. Son épaule se dégageait d’un mouvement doux et gracieux, emprunt de cette agilité féminine. Sa longue robe semblait rayonner sous la chaleur des bougies, et la protéger de tout.

Forte et faible à la fois, et riche et pauvre, morte et vivante, elle se dressait, fière et digne, contre son destin, et se mariait avec la mort. Lentement, elle se relevait tant bien que mal, avec cette même grace. Elle ne rejoindrait pas sa mère, qui l’invitait du regard. Elle se dirigeait vers l'un des bancs, isolée aux yeux du monde, son regard gardant encore les émois de son trouble. Vivante, elle rayonnait, malgré son désespoir…


Dernière édition par Ashenie De Sephren le Lun 11 Mai 2009 - 13:34, édité 1 fois
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Morgause de Merval
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MessageSujet: Re: La mort du Duc [Evénement - Libre]   La mort du Duc [Evénement - Libre] I_icon_minitimeSam 9 Mai 2009 - 17:22

L'annonce de la mort du duc de Langehack fut une bien triste nouvelle qui affecta la baronnie de Merval toute entière. Il était le fière protecteur du duché de Langehack et par la même occasion le protecteur de la baronnie de Merval. Le vent mauvais de la guerre s'infiltrait par cette faille causée par la mort du Duc. Oui, c'était un grand homme que Morgause affectionnait vraiment beaucoup. Il était quelqu'un de droit, de respectable mais aussi il ne laissait pas la baronne de Merval indifférente. Quel malheur que l'annonce de sa perte car il n'y a jamais assez d'hommes aussi charmants chez les nobles. La peine de Morgause était réelle mais cette peine de concernait pas la récente veuve. En fait, Morgause n'avait que trop peu d'estime pour la duchesse en tant que femme et non pas en tant que noble. Pour la baronne elle-même ceci était difficile à expliquer.

Suite à cette nouvelle, on ordonna immédiatement que l'on prépare le voyage de Morgause pour Diantra, là où l'on ferait les adieux à feu le duc de Langehack. On fit préparer l'attelage, les chevaux des plus belles races et dont la robe est d'un noir pur. On fit préparer les provisions pour le voyage bien que ce dernier n'était guère long. Bien sûr, la baronne avait ressorti sa plus belle robe noir - du moins belle à son goût-. C'est ainsi que le convoi partit, quelques jours avant les funérailles.

La baronne de Merval arriva à bon port sans que l'on ai à déplorer une quelconque agression ni la mort en chemin de la baronne ô combien connue et reconnue dans le royaume. Son lourd carrosse de bois sombre et vernis, tiré par quatres chevaux noirs musculeux s'arrêta devant la cathédrale Notre Dame de Deina. Le souffle des chevaux grondait, nerveux. Des traces blanches étaient apparues sur leur croupe. Visiblement, on les avait pressé pour arriver en temps et en heure. Il y avait foule devant la cathédrale, foule de paysans bien sûr. Seul les nobles étaient invités à passer les portes du saint lieu. Un valet vient ouvrir le carrosse pour que Morgause descende de son strapontin rouge et puisse rejoindre les barons, ducs, comtes et certainement le roi lui-même. Quelque chose d'énigmatique - ou presque - lui tira un sourire plein de satisfaction.

Sans un regard vers les pauvres du peuple, elle s'en allait pour voir le défunt. De toute façon, il n'y avait que des pauvres habillés de haillons alors que Morgause était vêtue alors son habituel luxe pompeux. Sa robe noire descendait jusqu'à ses pieds, faite de velour à l'infinie douceur, de satin aux brillants reflets ainsi que de soie fine et délicate. Que de noir hormis des coutures en fils d'argent et les bien habituels bijous d'argent, gros et bien voyants, sertis de saphirs bleus et violet sauf les deux -plutôt petis - diamants de son collier, dans des formes variées. Ses cheveux étaient retenus en deux chignons fixés de chaque côté de sa tête. Une drôle de coiffe de velour noire et sur laquelle étaient brodés des motifs ainsi que des perles termine la description de cette tenue assez unique. En fait, l'apparat de la baronne vomissait le luxe à outrance mais qui oserait le lui repprocher? Car soit on en avait peur à cause de sa laideur, injure à l'espèce humaine, soit on la craignait pour sa magie dont on doutait encore de la bienfaisance. Cependant, il ne semblait à la baronne que personne ne s'est plaint des traitements qu'elle donne à sa populace ou à ses invités.

Quand elle fut dans la cathédrale, on la présenta comme il se dû, bien que Morgause sentit un petit quelque chose dans la voix du majordome qui lui aurait arraché un sourire si les circonstances avaient été meilleures.

« -Son excellence, la Baronne de Merval. Bonjour Madame la Baronne. Langehack vous remet ses plus précieux hommages d’honorer la mort de son souverain. »

Bien sûr, il y eut des têtes retournées, des discussions interrompues. Peut-être que certains guettaient l'arriver de l'affreuse baronne qui ne trouva jamais homme à son coeur. Quant à la baronne, elle jeta un coup d'oeil sur les nobles déjà rassemblés. Elle savait pour la plupart quel était leur rang mais bizarrement, les noms de la plupart des femmes présentes lui échappaient. Pour les hommes, elle avait plus de facilités à les retenir -bien curieuse mémoire-. Le couple royal était là lui aussi mais c'était une évidence que leur présence en ces lieux. Le roi Trystan était toujours aussi investit de sa beauté bien que terni par un visage grave idéale pour l'occasion. La fille de la duchesse et de feu le duc s'en allait, les yeux rougis. Morgause ne lui adressa mot car il semblait qu'elle ne voulait rien entendre et de toute manière, que dire? Il y a bien assez de personnes pour la réconforter. La baronne de Merval s'avança jusqu'à l'autel où elle pu contempler le beau visage du duc déchu. On avait entendu nombre de rumeurs sur les causes de sa mort mais la plupart étaient fondés sur une intervention des drows. Devant ce corps reposant dans les insignes du luxe, on ne pouvait que se rendre à l'évidence: le duc était mort ou appartenant seulement à Tari. Que son âme soit bien gardée.

Puis elle quitta l'autel sans même adresser une quelconque parole au duc dont le trépas avait été le départ d'un grand rassemblement de nobles. Morgause ne voulait pas déranger Trystan et sa reine pendant qu'ils discutaient avec la duchesse de Langehack bien que d'échanger quelques mots avec le roi ne lui aurait pas déplu. Elle se mit donc sur un banc, écoutant la douce musique qui envahissait la salle.
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SaYoLe
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MessageSujet: Re: La mort du Duc [Evénement - Libre]   La mort du Duc [Evénement - Libre] I_icon_minitimeSam 9 Mai 2009 - 21:37

L’enterrement du duc allait un moment difficile pour le Garde du Corps autant que pour Ashenie. Il savait que la Duchesse usera de cette occasion pour assoir son pouvoir et que sa fille et son bien-être n’en serait que relégué en second rang. De son coté, celle annonçait une journée longue et fastidieuse pour SaYoLe qui allait devoir subir la foule pendant un bon moment… Alors que le carrosse avançait, il sortit de sa rêverie pour se concentrer sur les abords proches de la rue. Situé juste à coté du chauffeur, son col volait au gré du vent qui soufflait légèrement. Sa tenue entièrement faite en noire contrastait avec sa brassière de métal. Il ne savait pas comment se sentait Ashenie, et ne savait pas non plus quoi faire… La discussion qu’ils avaient eut le soir de la mort de son père l’avait plus perturbé qu’autre chose…

Une fois devant la cathédrale, la jeune femme descendit et pénétra dans l’édifice, SaYoLe sur ses talons. Le fait qu’il ne soit pas annoncer le soulagea, il n’y avait pas besoin de crier sur tout les toits qu’un Garde du Corps était présent… Son regard balayait tout les personnes qui se trouvaient prêt d’Ashenie, ne s’en détachant qu’à de rare occasion pour observer les coins sensibles. Néanmoins, le jeune homme s’arrêta à plusieurs pas de l’autel, préférant laisser Ashenie seul avec la dépouille de son père. SaYoLe glissa sa main droite dans son habit afin de serré le médaillon de sa famille, seul héritage de sa noblesse passée. Une manière de saluer le départ du Duc à sa manière. Lorsqu’il eut finit son salut silencieux, il reporta son attention sur sa protégée. Elle semblait perdu, mais dégageait quelque chose qu’il ne reconnue pas…

Lorsque sœur bonté chercha à poser sa main sur son épaule, elle se dégagea à la grande surprise de SaYoLe qui, même si comme à son habitude, ne laissa rien paraître sur son visage balafré restait grandement étonné. Cette rébellion était à surveiller, car elle s’enorgueillissait d’un nouveau mais cette fois-vi envers sa mère… En attendant le possible soutient du roi, cela pouvait peut-être lui permette de gagner du temps avant de la sortir du Duché…

Lui emboitant de nouveau le pas, le Garde du Corps surveillait sa protégée tout en cherchant à la sonder pour connaître se qui avait bien pu déclencher ce retournement…

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Hithiel Isylindë
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MessageSujet: Re: La mort du Duc [Evénement - Libre]   La mort du Duc [Evénement - Libre] I_icon_minitimeDim 10 Mai 2009 - 18:08

Suite à sa visite à Diantra pour rencontrer le Haut-Prêtre de Tari, Hithiel avait décider de passer quelques jours dans la capitale des Hommes dont elle ne connaissait que peu de choses. Elle n'avait jamais quittée les murs d'Aleandir et son confinement dans le palais des Elfes faisait que la société humaine lui était mal-connue.
C'est pourquoi elle se mêla à la population durant les derniers jours afin de connaître un peu mieux la société des Hommes. C'était là le territoire sur lequel le Haut-Prêtre de Tari exercait son office, elle-même s'occupant du Royaume des Elfes.

Revenant d'une promenade dans les rues de la capitale, elle s'en retourna vers la cathédrale pour terminer la journée en compagnie du Haut-Prêtre et préparer son retour chez les Elfes.
Parvenue sur le parvis, elle remarqua un grand attroupement d'une foule heurtée par un chagrin palpable. La Haute-Prêtresse ne connaissait que trop bien l'atmosphère qui régnait, l'atmosphère qui emprégnait un décès. Et il devait s'agit d'une personne importante.
L'elfe observa un peu les personnes présentes. Elle reconnue la livrée Royale sur un soldat qui passait, le roi était donc présent. Mais il ne semblait pas s'agir d'un enterrement Royal sinon l'organisation funéraire serait toute autre. Une personne de la noblesse sûrement, cela lui fut confirmé en interrogeant une humaine se rendant à la cérémonie.

La Haute-Prêtresse ne savait que trop faire. La Mort était son domaine mais Licsis était en place dans cette ville pour s'occuper des dispositions du culte.
Mais elle était une Haute-Prêtresse même si elle était inconnue dans cette ville. Ne pas se rendre à l'enterrement d'une personne importante était une chose à ne pas laisser passer. Et puis cela allait peut être lui permettre de se familiariser avec les nobles présents. Elle regretta néanmoins qu'elle soit en tenue de voyage et non en tenue de cérémonie, elle n'avait pas prévue un tel événement lors de son déplacement.

Hithiel s'avanca enfin vers la porte, passant à coté des foules des habitants qui faisaient la queue pour aller voir la dépouille. Elle y allait lentement néanmoins, passant un peu de temps avec les personnes en deuil afin de soulager leur peine avec quelques paroles de réconfort.
Puis elle arriva devant les gardes qui filtraient les entrées. Sa tenue ne l'indiquait pas comme une noble, elle fut donc refoulée et priée d'attendre son tour. Elle ne s'en offrusqua pas et se contenta de montrer son sceptre et le collier qu'elle portait autour du coup tout en révélant son identité d'une voix douce. Le garde reconnut instantannément l'emblème que lui montrait l'Elfe et se mit aussitôt au garde à vous, tremblant presque.

Les gardes lui libérèrent le passage en quelques secondes de manière peu discrète. Cela gêna la Haute-Prêtresse qui, de fait, se voyait introduire dans la Cathédrale à la vue de tous comme une personne des plus importantes. Elle aurait aimé un peu de discrétion.
Silencieuse et rabattant sa capuche sur sa tête, elle s'avanca alors dans l'édifice qui voyait ses allers et venues depuis quelques jours.
Hithiel posa les yeux sur les personnes présentes. Il y avait des nobles, richement vêtus mais elle ne savait que dire leurs rangs pour le moment.
Elle se contenta d'aller là où elle le désirait d'un pas lent et discret, juste pour observer en retrait. Son arrivée n'était sûrement pas passée inaperçue des nobles mais elle préféra les laisser tranquilles dans l'immédiat avant de les confronter à la Haute-Prêtresse de Tari qu'elle était..
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Le Vaisseau de la Voilée
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MessageSujet: Re: La mort du Duc [Evénement - Libre]   La mort du Duc [Evénement - Libre] I_icon_minitimeLun 11 Mai 2009 - 14:32

La pauvre Katalina s’ennuyait ferme. Comme prévu, la cérémonie fastueuse semblait avoir un tout autre but que de rendre hommage au duc. Partout, elle ne voyait que la démonstration la plus éclatante de la puissance du duché de Langehack. Certains y voyaient peut être un moyen vibrant d’émotion d’honorer la mort d’un grand homme, mais Katalina n’avait que trop traiter avec l’hypocrisie pour ne pouvoir s’empêcher de la flairer même là où elle ne se trouvait pas. Elle avait fini par s’éloigner de Merwyn, car sans que sa compagnie la dérange, il semblait bien plus à l’aise qu’elle dans la majestueuse cathédrale. Une fois isolée, elle avait surpris quelques commentaires sur sa personne, désobligeant la plus part du temps, sans vraiment y prêter attention. Après tout, c’était de bonne guerre, elle restait une femme plus riche que la plus part des personnes présentes, son statut particulier lui attirait parfois la malveillance d’une noblesse qui n’était pas prête à l’accepter.

Et puis, il y avait une autre raison qui l’avait faite s’éloigner du duc de Serramire, et elle était d’importance. Peu habituée à porter ce genre de vêtement, elle se maudissait d’avoir eu l’idée de se vêtir d’un châle. Dans le fond, l’idée était excellente, elle avait réussi à marquer son indépendance sans pour autant avoir à désobéir à son suzerain. Dans la forme, l’inconvénient majeur était qu’elle avait toujours l’impression qu’il allait tomber, et qu’elle ne pouvait s’empêcher de le remettre continuellement en place. La voix du majordome unir sa sonorité à ses réflexions, et elle laissa échapper un soupire agacé, marmonnant les paroles rituelles en même temps que lui. Qu’elle ne fut donc pas sa surprise quand elle se retrouva seule pour la remise des « plus précieux hommages » du duché. Relevant la tête, elle chercha du regard la personne introduite, et put ainsi observer la lente avancée d’une adolescente vers l’autel. S’assurant une énième fois que son châle était bien en place, elle retint une grimace peinée quand elle vit la pauvre enfant tomber à genoux devant le monument de pierre. Qui était-elle, déjà ? Fouillant dans sa mémoire, elle tenta de se souvenir le nom annoncé par le majordome, mais à sa grande surprise en fut incapable. Observant l’enfant, elle se força à recoller les pièces du puzzle. La petite ne devait pas avoir plus de dix huit ans, voir seize, et elle était la première personne que Katalina aurait qualifiée de sincère, hormis la duchesse qui semblait à fleur de peau pour ce qu’elle avait pu voir - jeu ou réalité, elle ne se permettait pas de juger. Or feu le duc avait une fille, d’à peu près son âge. Oui, la jeune négociante devait surement suivre le parcours de la jeune Ashenie de Sephren, parcours qui se termina sur un banc, en retrait du reste de la noblesse.

En un sens, la jeune femme comprenait ce que vivait la « fille de la duchesse ». Après tout, avant ses seize ans, n’avait-elle pas été « la dernière héritière des Noblegriffon », puis, après son mariage, « la femme d’Elyas Noblegriffon » ? L’homme s’était approprié son nom et sa noblesse, et en échange il lui avait appris les bases de la négoce. Il avait fallut qu’elle attende sa mort prématurée pour devenir enfin « Katalina Noblegriffon », et estimait avoir eu de la chance de pouvoir le faire si vite. Il suffisait de poser un regard sur une Esidenir rayonnante de santé pour comprendre que la libération d’Ashenie ne viendrait que bien plus tard, si bien sur elle venait un jour, ce qui n’était pas assuré.

Katalina traversa l’allée centrale juste avant l’entrée de la Haute Prêtresse de Tari, mais elle marqua tout de même une pause pour observer l’elfe. La voir rabattre la capuche dans ce lieu saint la surpris, mais qui était-elle pour juger ? Se concentrant de nouveau sur l’adolescente, elle recommença et s’approcher et ralentit le pas quand ce fut fait. Ne voulant pas s’imposer, elle éleva la voix. Une partie d’elle-même voulait soutenir cette enfant brisée, l’autre n’avait aucune idée de la manière de s’y prendre, aussi essaya-t-elle de se montrer avant tout sincère.

- Vous venez de rendre le plus bel hommage qu’une fille puisse faire à son père. Et même si je ne le connaissais pas, je suis certaine que votre vibrante et visible affection l’aura profondément touché.

Et, surement, aurait-il été fier en voyant sa fille ainsi. Car il y avait quelque chose de charismatique dans son maintien, comme si rien au monde ne pouvait briser son étonnante sensibilité.
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Trystan de Diantra
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MessageSujet: Re: La mort du Duc [Evénement - Libre]   La mort du Duc [Evénement - Libre] I_icon_minitimeLun 11 Mai 2009 - 15:16

Trystan écouta le récit de la duchesse, étonné qu'elle lui réponde dés à présent. Il avait pensé qu'elle lui accorderait une entrevue privée pour exposer les faits calmement, mais il n'ne fut rien et elle livra sa version des faits, outrée que l'on puisse faire courir des rumeurs sur cette mort tragique.

- "Ma Tante, je ne vous apprendrais pas que le moindre évènement est sujet à rumeurs et calomnies, même les plus tragiques. Je ne désire pas ajouter à votre peine en vous demandant éclaircissements, mais la mort d'un tel homme ne peut souffrir calomnies, vous le comprendez."

Son visage était grave, parfaitement adapté à l'évènement. Etonnamment, parmis tous ces nobles qui rivalisaient de richesse et de luxe, il était l'un des plus simplement vêtu. Il ne cherchait pas à attirer l'attention sur lui et trouvait déplacé que l'on profite de funérailles pour imposer sa puissance. Mais la décence n'était pas une composante connue chez la plupart. Peu importe qu'on le juge trop pauvrement habillé, trop austère, il avait sa ligne de conduite, il comptait honorer le mort, pas parader comme un coq de foire. Et Lilianna avait le même raisonnement que lui à ce sujet.

- "Il est inquiétant que des drows aient pu s'infiltrer ainsi jusqu'en votre château Duchesse... Si cela vous agréé, je peux vous fournir des hommes pour patrouiller et surveiller plus étroitement vos terres, afin que pareil drame ne se reproduise."

Proposition généreuse s'il en est... mais également un moyen d'implanter ses hommes en Langehack et d'en savoir plus sur la duchesse et son entourage, tout en surveillant le duché. Il s'enquit de la récation d'Ashenie par la suite, reçevant réponse qu'elle restait digne dans la douleur et que Langehack pleurait la perte de grands hommes.

- "Les temps sont sombres pour les hommes de valeur et d'honneur. La disparition du Baron de Hautval est regrettable, la chevalerie a perdu un grand homme et la couronne l'un de ses plus fidèles défenseurs. Votre fille a été bien guidée pour reconnaitre ces hommes là, à ce que je constate et cela met du baume à mon coeur endeuillé que de savoir que si ravissante et chaste demoiselle prie pour l'âme d'un homme qu'elle admirait sans même le connaitre. Je prie les dieux que votre fils soit retrouvé, Langehack a été durement éprouvé ces derniers mois et je vous assure de mon soutien le plus vif en ces heures sombres. Perdre un parent est difficile... perdre un enfant est intolérable."

Qu'il soit sincère ou non peu importe, le ton y était. De fait, ses paroles étaient sincères, de même que la gravité de sa voix. Mais il n'ne oubliait pourtant pas qu'Esidenir était la soeur de Mélisandre et qu'elles avaient été élevées dans le même moule, quoiqu'elle en dise. Il pouvait compatir à sa peine, ce n'était pas lui ouvrir grand les bras. Elle pouvait tout à fait jouer la comédie, ou être sincère, cela n'était pas important.

Trystan releva la tête en entendant le majordome annoncer la jeune duchesse. La fille du Duc... Pas d'Ashenie, juste la fille de... Si Astéride avait été élevée correctement, elle aurait eu le droit au même traitement... La fille du Duc d'Erac, la soeur du Duc, la soeur du Roi. Mais jamais il n'en avait été ainsi. Et maintenant, c'était la pute d'Erac, bien que personne n'osa prononcer ces paroles avec le roi dans les parages. La baronne de Merval fit elle aussi une apparition. Elle était venue honorer la mort de son suzerain. Nombre de murmures saluèrent son passage, désobligeants pour la plupart.

Un silence religieux se fit alors. Encore une fois, Trystan dut réprimer son agacement de ne pas voir ce qui se passait. il entendit le silence, puis les pleurs juvéniles. Ashenie? Il se pencha vers Lilianna, quêtant ses yeux pour comprendre ce qu'il se passait. Ashenie rendait hommage à son père et pleurait à chaudes larmes. Spectacle sans doute émouvant, mais il n'y était pas sensible. Non, ce qui le touchait, c'était l'émotion qui se dégageait de ce receuillement, cette doulour sincère et sans fards... Cela le ramena des années en arrière quand ils avaient enterré Charles. Il n'avait pas versé une larme, Astéride non plus, du moins, pas devant tout le monde. Ils s'étaient montrés dignes dans la douleur, unis. Mais Ashenie n'avait pas son frère pour s'épancher...

Une voix surgit alors et il fronça les sourcils. Cette voix, il la connaissait. Une femme venait de rompre le silence receuillit et tentait de réconforter la pauvre enfant en deuil. Y parviendrait-elle? La duchesse ne verrait-elle pas en cette intervention une offense à la noble famille de Langehack?
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Aegar Le Déchu
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MessageSujet: Re: La mort du Duc [Evénement - Libre]   La mort du Duc [Evénement - Libre] I_icon_minitimeMar 12 Mai 2009 - 6:37

Aegar n’a jamais aimé les enterrements. Surtout lorsqu’il avait plus ou moins aidé à la mort de la dite personne. Le peu qu’il a vu du Duc lui a montré un homme bon et droit, peut être un peu trop.

Aegar pénétra dans la cathédrale avec la Duchesse. I lavait pour ce jour revêtu un habit sobre. Une simple tunique en soie noire, magnifiquement bien taillée, mais aucunement enluminé . De plus Aegar ne portait aucun bijoux . Il suivit la Duchesse jusqu’au cœur de la cathédrale et lorsqu’elle alla voir le Roi, il se sépara d’elle et alla voir seul la dépouille du Duc. Etrangement il eut un semblant de tristesse en voyant la dépouille.

Après tout il s’agissait d’un grand homme, un homme bon. Un noble cœur au service du peuple…néanmoins si il ne s’était pas montré si…inébranlable, il ne serait pas la aujourd’hui. Dommage…

Il y avait vraiment du beau monde aujourd’hui… Combien de personne ici même connaissait réellement le Duc ? Cet homme est un homme bon, et d’une manière certaine Aegar avait de l’admiration pour cet homme. Etais ce la jalousie qui l’avait poussé à le tuer ? peut être… Non, il devait mourir pour le bien de la maison Kal’Halan, c’était inévitable. Pauvre homme.

Aegar se retourna et se dirigea vers le Roi. De tout les hommes présent dans cette salle le Roi était bien le plus noble. De tous les autres courtisans et hypocrite venu se montrer, le Roi était venu en toute simplicité enterrer un parent, un oncle. Aegar s’approcha et s’inclina

Majesté, je vous présente de la part du Marquisat de Sainte-Berthilde nos plus sincères condoléances .

Voilà c’était tout, inutile d’en faire plus. Aegar alla s’asseoir au second rang de la cathédrale, attendant avec impatience la fin de ce macabre évènement.
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Lilianna
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MessageSujet: Re: La mort du Duc [Evénement - Libre]   La mort du Duc [Evénement - Libre] I_icon_minitimeMar 12 Mai 2009 - 14:47

De plus en plus , on se pressait dans Notre Dame de Deina , pour assister aux funérailles du Duc de Langehack. Lilianna n'aurait pas imaginé que tant de Nobles eussent fait le déplacement. D'un côté , c'était un honneur pour la famille. Tant d'hommes et de femmes venus pleurer le Duc... La jeune femme se demandait si l'enterrement de Charles avait été aussi important. Selon Trystan , c'était un homme extraordinaire. Sans doute avait-il fait déplacer de pareilles foules. Lilianna réprima un frisson. Elle espérait de plus remettre les pieds à des funérailles avant un long moment. Elle ne se sentait pas très à l'aise en pareil endroit , puisqu'il empestait la mort. Étrange paradoxe , elle portait la vie en son sein. Pour un peu , cela semblerait presque déplacé. Mais qu'importe , d'ici quelques heures il n'y paraîtrait plus.

Trystan était en pleine conversation avec sa tante , et ils mettaient au clair les circonstances de la mort du Duc. Les drows , encore une fois... Le fait que certains aient pu arriver jusqu'à Langehack , c'était une chose plutôt effrayante. Lilianna était bien heureuse que ses terres et celles de Trystan n'aient pas été touchées. Le danger était pourtant passé près. Il suffisait de voir ce qui était arrivé à la fille de ce pauvre Charles... On disait qu'elle avait été massacrée sauvagement , comme si une bête sauvage en avait fait son repas. La jeune reine soupira doucement , les yeux clos. De telles horreurs ne devraient même pas exister. Lilianna fut choquée d'apprendre que le fils de la Duchesse avait disparu. Mais qu'allait-il rester de cette famille ? Trystan avait raison , perdre un enfant était une chose intolérable. Par réflexe , elle porta une main à son ventre rebondi. Intolérable...

Lilianna tourna légèrement la tête , quand on annonça l'arrivée de la jeune Ashenie. Pauvre enfant... Comme elle semblait fragile , ainsi ! Le silence se fit , dès l'instant où la petite se rendit vers son père. Trystan se penchant vers elle et elle murmura à son oreille :

« Ta cousine est maintenant auprès de son père. Pauvre enfant , elle semble dévastée. »

La jeune fille se mit à sangloter , et le cœur de Lilianna se pinça légèrement. Elle n'avait pas pleuré son père et ne le pleurerait jamais... Pour autant , elle comprenait la peine de la petite. Le regard améthyste de Lilianna se porta sur la jeune femme près d'Ashenie. Lilianna soupira tout doucement. Quelque part , elle regrettait l'absence d'Astéride. Elle avait toujours le mot pour arracher un sourire... Mais elle était restée à Erac. D'un côté tant mieux , les mauvaises langues n'auraient pas de piques à lui envoyer. Un homme , vraisemblablement le Marquis de Sainte Berthilde , vint saluer Trystan , ne prêtant aucune attention à la jeune reine. Elle n'était même pas vexée , tant ce genre de comportement lui était familier. Discrètement , Lilianna continuait de caresser la main de Trystan. C'était un geste machinal , comme quand elle caressait ses cheveux lorsqu'il était contre elle. De petites attentions , simples mais ô combien précieuses. Elle souffla tout bas :

« Ne trouves tu pas qu'il règne ici une chaleur étouffante ? »
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MessageSujet: Re: La mort du Duc [Evénement - Libre]   La mort du Duc [Evénement - Libre] I_icon_minitimeMar 12 Mai 2009 - 16:29

En effet, il faisait très très chaud dans la cathédrale. Yagarek transpirait à grosses goutes sous son masque et son chapeau. Sa cape noire lui tenait chaud. Il crégnait quelque peut que l'odeur de sa transpiration ne le trahisse! Il restait toujours totalement imobile dans le recoin sombre où il était caché. Il avait pourtant l'habitude de rester des heures sans bouger, à ne rien faire d'autre que d'écouter les personnes qu'il était venu espionner.

Aujourd'hui, il y avait un nombre inimaginable de personnalités du royaume. Des ducs, des duchesses, des marquis, des marquises, Le Roi, La Reine... le gratin de la haute société de Diantra. Tout cela pour la mort d'un des leur. Un Duc... Lequel déjà? Il avait entendu le nom du malheureux, mais étant mort et ne pouvant par voie de fait plus lui proposer de mission, Yagarek n'avait pas prêté attention à son nom. Par contre, il avait vu et entendu des noms prestigieux. Aegar De Sainte-Berthilde, Katalina Noblegriffon, Hithiel Isylindë... Et bien d'autres... Il aimait entendre ses noms et ces personnes parler. C'était autant de clients potentiels! Il fallait profité pour reperer ses futurs clients.

Yagarek risqua un regard hors de sa cachette. La salle était pleine a craquer. Il ne savait pas vraiment comment il allait faire pour sortir... Entrer, c'était une chose... mais maintenant, il y avait plus de personnes que quand il était arrivé, et il serait autrement plus dificile de là...
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Hithiel Isylindë
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MessageSujet: Re: La mort du Duc [Evénement - Libre]   La mort du Duc [Evénement - Libre] I_icon_minitimeMar 12 Mai 2009 - 17:28

Parmi toute la noblesse réunie dans cette cathédrale, la Haute-Prêtresse se sentait assez étrangère. Certes cette atmosphère lui était familière, il ne lui arrivait que trop de voir les nobles discuter entre eux de politique et de rumeurs et même dans la cathédrale elle pouvait voir de petits groupes parler entre eux, délaissant le corps et la cérémonie.
Le fait que l'enterrement légérement mis en retrait au profit d'autres sujets avait de quoi gêner Hithiel mais elle en avait vu d'autres à la commémoration des funérailles de l'ancienne Reine des Elfes.

La Haute-Prêtresse délaissa les nobles discutant entre eux même si elle avait remarqué que le Roi était parmi eux. Elle ne les connaissait pas personnellement et elle n'avait pas à se mêler de la politique donc elle porta plus son regard sur le travail des prêtres qui officiaient à la cérémonie. Ceux-ci faisaient preuve d'un grand professionnalisme et la présence de la Haute-Prêtresse les poussait à faire encore plus qu'ils ne devraient.
Elle remarquait que Licsis ne s'était toujours pas manifesté, elle ne manquerait pas de lui en tenir un mot dès qu'elle en aurait l'occasion.

Hithiel s'approcha du centre de la cathédrale et observa le cercueil devant lequel se trouvait une jeune humaine en compagnie d'une autre femme plus âgée. La douleur montrée par cette jeune humaine indiqua à la Haute-Prêtresse le lien privilégié qui l'unissait au défunt. De plus les paroles de la noble venue la réconforter confirmaient ce qu'elle imaginait.
L'Elfe s'avanca vers les deux femmes. Être auprès des familles des défunts était dans ses obligations dans ce genre d'événement. Et qui sait parler à la Haute-Prêtresse de Tari pouvait apporter un peu de réconfort à la jeune fille sur le salut de l'âme de son père.

Hithiel aborda doucement la fille du défunt ainsi que la noble qui l'accompagnait. Calme et montra une compassion certaine, elle parla d'une voix douce à la jeune fille.


Duchesse .. Sachez que l'ensemble du clergé de Tari comprend votre peine et est présent pour vous aider à l'affronter. Je ne connaissais guère votre père mais je peux vous assurer que son âme repose désormais à la place qui lui était due, auprès de Tari qui l'a accueillie dans son Royaume Eternel.
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