Une nuit sombre pour une belle rencontre (PV Ange)

Ange est la baignant dans une marre de sang, son sang, silex en main, quand toute l'ironie de la situation lui apparait, elle va peut être mourir, rien d'ironique la dedans, la soirée est de pire en pire et s'en devient grotesque, c'est toujours pas la que ce trouve l'ironie .. Non le coté ironique de la situation vient que dans toute l'horreur de cette situation, elle se retrouve a assisté a un combat de Coq.

Elle regarde Aranel, puis Arthur, diable si ce n’est pas un combat de coq, cela y ressemble fortement, c'est vrai, n'importe qui passant par la pourrait se faire cette remarque, pas seulement une femme prise de fièvre dont le délire pourrait être aux portes de son esprit.

Ils sont la a débattre de qui a raison autour d'une masse importante de cadavres, leurs ton est courtois, mais les menaces a peine voilés, ils se jaugent du regard et elle au milieu de tout ça, c'est l'os .. Bon pas un os de première qualité, mais c'est bien l'os de la situation, ils débattent allégrement de sa personne, faites ceci, faites cela .. Un os.

Ange secoue doucement la tète, elle avait due perdre beaucoup plus de sang qu'elle le croyait, non vraiment beaucoup plus, parce que son esprit venait de la comparé a un os. Elle passe une main sur son front, un de ses silex tombe au sol en un petit cliquetis, elle n'y prend pas garde. Son front est humide, des gouttelettes y perlent en abondance .. Fiévreuse, elle est fiévreuse, ceci explique cela .. Pas de quoi être étonnée, elle avait pas mal usé sur la blessure, blessure que Aranel avait lui même aggravé ..

Elle relève la tète vers les deux hommes et ça discute toujours, fantastique, ils allaient débattrent longtemps comme ça, non parce que quitte a mourir, autant le faire dans le calme .. Ou alors essayez de sauvé sa peau .. Mais ça fallait croire que ce n’était pas vraiment dans l'ordre des priorités.

Elle tente de suivre la discutions, du moins avec le peu de cohérence et de conscience qu'il lui reste .. Au vu de sa blessure autant dire pas grand chose. Bref, dans les quelques bribes intéressantes qu'elle parvient à comprendre, elle note que l'homme est bien ce qu'il prétend être et que ces deux la bien que se connaissent, on pas l'air de vraiment se portés l'un l'autre dans leurs cœurs .. Encore quelques jalousies de chateau probablement .. Bon elle exagère, le discours d'Arthur est sensé, elle aime son sens de la justice, il y'a bien eu meurtre ici et ce quelque soit le motif . Mais Aranel n'était pas non plus un meurtrier de sang froid, il agissait sous le coup d'"une folie bien connue des hommes la vengeance. bien qu'elle n'aprouvait pas le geste, il y'avait une nuance a ne pas oublier.

N'empêche que hormis son sens bien développé de la justice, l'homme est pas fin observateur, Aranel l'avait sauvé et puis quoi encore ?? Sous prétexte qu'elle était la femme de l'histoire, c'était forcément elle la victime et Aranel le héros, non, mais ce n’était pas possible de se retrouvés avec deux males aussi arrogant dans la même soirée.

Si la pauvre demoiselle en détresse a la parole, je me permettrai de remettre les faits en place mon brave .. D'ou arrivez-vous à cette brillante conclusion qu'il m'a sauvé .. Non, franchement j'aimerai savoir d'ou vous tiré telle déduction de votre investigation .. Hormis du fait qu'il est un homme et moi une femme ??

Elle pose la main sur son coup, qu'elle frotte longuement, curieux ça pique et c'est humide, elle porte ses doigts a son regard, du sang, encore du sang .. Pourquoi cela irait il en s'arrangeant ?? Ah oui l'épée l'avait égratigné .. Au point ou elle en était, bref elle jette un regard a Aranel et reprend.

Il y'a quelques heures, c'est lui qui était a ma place et c'est moi qui l'ai sauvé ..

Elle porte son regard sur Arthur, regard toujours insondable, mais question inébranlable, il faudra repassée, le regard est quelque peu troublé, fièvre et perte de sang oblige.

Oui, une femme .. Imaginez c'est moi la pauvre femme a protégé qui la sauvé .. Bref je l'ai sauvé et ses amis, connaissances, ennemies ce que vous voulez nous sont tombés dessus, je suis dont resté pour l'aidé et oui la pauvre petite femme sans défense n"a pas pris la fuite.

Non, mais vraiment, a coup sur ces deux hommes étaient bien trop habitués aux dames de la cours, des poupées malléable, sans plus leur accordé un quelquonque intérêt, elle semble soudain se concentré sur sa blessure, si ces hommes cherchaient cohérence a tout cela, ils n'en trouveraient point, la ou elle en est, y'a plus grande cohérence, son esprit est dans du coton.

Elle grogne toute seule dans son coin, elle ne peut même pas découper son pantalon pour regardait ou en est la blessure, sans quoi ils verront qu'elle vient de celle sous le pansement, enfin pour commencé, ils verront le pansement. Si Arthur ne s'étonnera en rien d'une ancienne blessure rouverte, Aranel fera forcément le lien avec celle qui était sienne encore quelques heures plus tard.

Elle sursaute quand elle se rend compte que quelqu'un est près d'elle, elle lève d'une main tremblante le seul silex qui lui reste en main et se rend compte que c'est Arthur, il est bien trop prés, qu'il soit ami ou ennemi, ce genre de proximité avec Ange c'était dangereux.

Elle le regarde, enfin pas sur que son regard soit encore capable de se concentré encore sur quoi que ce soit.

Mon brave, si vous me connaissiez et si je n'étais pas agonisante dans une marre de sang, jamais vous ne vous seriez approché si prés a moins de ne vouloir perdre une chose de votre anatomie de grande importance.

Son regard retombe, ses quelques paroles lui ont pris plus de force qu'elle n'aurait pue le croire.

Dame... Je vous pense tout à fait capable de vous occuper vous-même de votre santé, de cela je ne doute pas. Mais soyez raisonnable, vous êtes grièvement blessée, vous avez perdu beaucoup de sang et la fièvre vous gagne. Vous n'êtes pas en état de le faire pour l'instant alors acceptez l'aide que je peux vous apporter. Si vous préférez mourir dans cette ruelle, je serais désolé de ne pas pouvoir me plier à votre demande... Alors je vous en prie, qu'importe si vous m'appréciez ou non, ça n'est pas là ce que je recherche, soyez raisonnable et laissez moi m'occuper de votre blessure.

L'ombre d'un sourire se dessine sur ses lèvres, dieu c'était quoi ça une méthode de séduction tout droit sorti de la cour, ce petit air de "faites moi confiance je suis un gentil", faisait surement grand effet chez les pauvres nobles dames sans cervelles, mais sur elle ça avait le don de le mettre hors de ses gonds, il était dommage qu'elle n'est plus la force pour cela.

Croyez bien que je suis parfaitement consciente de mon état, mais un conseil si vous voulez que je vous accorde un minimum de crédit, évitez de me traité comme une de ses poupées de la cour .. J'en ai peut être bien plus vue dans ma courte vie que vous Mr le représentant officiel des SSR.

Elle se relève ou du moins elle essaie, il va bien falloir qu'elle suive un de ses hommes, elle est blessé que diable, il la prenne pour folle, pour suicidaire ?? Non, mais sans rire, ils croient qu'elle compte rester la a mourir. Si ces deux la avaient passés moins de temps a jugé de qui à l’égo le plus grand, elle serait probablement déjà remise sur pied.

C'est entre ses quelques pensées qu'elle vacille, ses yeux sont flous, elle trouve que Sir Arthur ne tient pas bien sur ses jambes vu comment il bouge et elle se rend compte que ce n'est pas lui qui bouge, c'est son esprit qui tangue en même temps que son corps, ses paupières se ferment, sa main relâche le petit silex qu'elle tenait avec acharnement puis elle s'effondre.

La chute sera probablement difficile, mais elle n'en aura pas conscience, elle est déjà loin, tout est sombre, elle coule elle même dans les méandres de ses pensées, tout repasse en sa mémoire, de cette sombre soirée a des choses plus lointaines mais encore si proche.

Haize .. Haize Sepida, pensée qui domine chaque chose en son esprit, pensée qui torture chaque fibre de son être, pensée qui brule son cœur d'un feu arrogant, douloureux et San fin .. Haize Sépida, celui a qui elle a couché quelques mots sur le papier avant de le fuir aussi loin que possible .. Haize Sepida, homme pour qui elle ne serait jamais ce qu'elle avait représenté.

Ses yeux s'entrouvrent légèrement, brin de lucidité ou dernier souffle, qui peut savoir, elle s'accroche a ces quelques secondes de force pour lâché quelques mots, par ce que ça ne peut pas finir ainsi, par ce qu'elle est Ange, par ce qu'elle a eu et soigné bien assez de blessure pour dire que la sienne est grave .. Tout simplement par ce qu'elle ne peut simplement ne pas perdre sans avoir dignement combattu.

Je crois que je vais faire la poupée, mais juste pour cette fois .. Alors comptez sur moi pour vivre et reprendre cette discutions quand je serai redevenue pleinement moi .. Je jure que la vous regretterez de m'avoir pris pour la victime ..

Yeux brillants si ils peuvent encore l'être, l'ombre d'un sourire taquin, dans le fond, il a presque gagné cette manche, même si c'est par forfait et cela elle sait le reconnaitre, ses yeux se ferment a nouveau puis plus rien.

Cette femme... Elle avait du caractère, c'était sans doute une bonne chose la plupart du temps... Elle ne se laissait pas marcher sur les pieds ou bien prendre de haut, mais en s'agitant et en prenant une posture agressive avec Arthur, elle puisait dans ses réserves pour rien, il n'était pas à convaincre car il n'avait pas ce genre d'idées que lui prêtait cette jeune femme mais au vue de ses blessures, de son état, il n'en tiendrait pas rigueur... Non qu'il attribue ce comportement à cette blessure mais pour l'heure, discuter était inutile et surtout, aurait provoqué plus de fatigue pour la demoiselle. Alors il encaissa sans prendre pour lui ces mots, le visage ne changeait pas un instant d'expression, mais il releva quand même la version qu'elle lui conta, c'était toujours intéressant, car il ne remettait pas en doute sa version. Il n'était arrivé qu'à la fin de la boucherie, il y avait trouvé une femme blessée, un homme en pleine santé qui venait de se débarasser de ses adversaires et c'était tout... Sans se baser sur des idées sexistes, il avait jugé rapidement qu'elle venait d'être agressé et qu'il l'avait secouru, car c'était elle qui avait le profil de la victime, simplement pour ses blessures qu'elle arborait et qui la mettait à mal... Mais il était prêt à croire qu'il y a peu, les rôles étaient inversés, c'était possible après tout.

Il sourit légèrement plus, amusé quand elle dit en avoir bien plus vue que lui en si peu de temps... Il en doutait fort, oui, mais elle ne pouvait que l'ignorer quoiqu'il arrive alors il n'en fit pas de commentaire, pas tout de suite mais qu'elle ne s'inquiète pas, il ne la considérait pas comme une poupée de la cour. Elle n'en avait pas le caractère, non, pas du tout, elle en était très éloignée mais elle voulait penser qu'il pouvait s'imaginer la prendre ainsi, elle semblait s'accrocher à l'idée que les hommes se comportait et pensait tous de la même façon, il n'allait pas décevoir cet estime de la gente masculine dans ces conditions, alors il se contenta d'écouter sans approcher plus, attendant qu'elle devienne raisonnable et elle le déçu un instant en tentant de se relever, vascillante... Combattive, peut-être à excès, il faut parfois s'admettre incapable de prolonger le combat quand de tout côté, le corps crie qu'il faut cesser, mais il ne peut pas grand chose, elle risque de l'attaquer malgré son état, il ne peut prendre le moindre risque et ne dit mot, mais ne pense pas moins de l'idiotie dont elle fait preuve.
Elle semble partir, son esprit lui-même en vient à céder à la detresse du corps et même en cet instant, elle lui démontre cette force de caractère en le défiant pour une prochaine rencontre, où elle pourra continuer une lutte qui n'a pas encore commencé, au fond. Arthur fut néanmoins amusé par ce défi lancé et lui murmurant doucement avant qu'elle ne s'écroule.

- Je me souviendrais de cette invitation à la discussion, Dame...

Elle s'avouait enfin vaincu au moment où elle s'effondrait, inconsciente, il la rattrapa, la retenant dans ses bras pour empêcher une chute dont elle n'avait pas besoin au vue de son état. Il écoutait le Baron d'Actellys parler alors qu'il allongeait la jeune femme, il l'écoutait avec une attention diminuée, préoccupé plus par l'état aggravé autant par le temps que par l'energie qu'elle avait voulu déployer pour sa petite fierté. Tirant une dague, il déchira un pan de sa cape suffisant pour poser un garrot, l'un des seuls rudiments de soin qu'il connaissait, la seule méthode qu'il imaginait possible pour éviter que trop de sang ne s'écoule en attendant de trouver des personnes compétentes... Il savait également qu'il devrait sur-élevé légèrement la jambe pendant qu'il la porterait, évitant ainsi l'afflut de sang dans celle ci. Heureusement, le chateau n'était pas si loin mais le temps serait juste... Vraiment juste.
Quand il eut terminé, il passa un avant-bras derrière la nuque d'Ange, l'autre derrière les genoux et se releva doucement pour ne pas la brusquer... Heureusement qu'elle ne pesait pas bien lourd dans ses bras, s'aurait été une difficulté supplémentaire, une chance de moins pour elle de survivre.
Il regarda Aranel dont il avait retenu certaines choses et lui répondit sans agressivité, cette courtoisie et politesse bien présente mais parlant rapidement, très rapidement.

- Ecoutez Monseigneur, je n'ai pas l'intention de discuter avec vous plus longtemps, il y a des choses plus importantes que de rassurer votre égo et ce n'est pas là mon travail. Je ne relèverais pas non plus pour l'instant les offenses à peine voilées que vous faites à ma personne, car si cela plait à votre haute-estime de vous-même et que vous êtes rassuré en rabaissant ainsi ma personne, je ne vais pas m'opposer à vous, à votre vision éclatante et pure de votre délicate personne, mon but n'est pas l'hostilité, même si vous tentez de m'inviter en ces pas, je ne vous suivrais pas... Je n'ai exprimé que mon sentiment face à cette situation et à votre comportement, mais je me souviendrais de votre provocation et insulte à ma personne et ma fonction... Peut-être devriez vous dire également au Roi combien il est méprisable et honteux d'en venir à avoir à son service des hommes comme moi, non ?
Ah et... Une dernière chose, Monseigneur. Je ne vous méprise pas, je n'apprécie pas ce que vous venez de faire ce soir, mais je ne juge pas un homme sur un acte... Vous devriez faire de même, mais vous êtes sage, vous devez déjà le savoir, n'est ce pas ?

Il commença à se retirer sans ajouter le moindre regard, Ange dans ses bras.

- Bonne soirée et à une prochaine fois sans doute, Monseigneur d'Actellys.

Et sans attendre la moindre réponse, la moindre réaction du Baron, il se mit à courir, se dirigeant au plus vite vers le chateau, le temps pressait.