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 Non loin de la route royale

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Aetius d'Ivrey
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MessageSujet: Non loin de la route royale   Non loin de la route royale I_icon_minitimeLun 22 Fév 2010 - 21:28

Sous la frondaison d’une poignée d’arbres, les féaux du seigneur d’Helderion profitaient de la pénombre offerte contre le soleil de midi et du spectacle que donnaient deux chevaliers. Au loin, on pouvait apercevoir les ruines d’un village autrefois paisible, triste souvenir de l’encore vivace guerre civile. Non loin du bosquet, dans la lande riante, deux chevaliers s’opposaient. L’un faisait partie des fils de la noblesse heldiroise, on pouvait le comprendre au plaid qui dévorait son armure de plate. L’autre était un chevalier inconnu. Il avait pour signe distinctif un heaume dont la gueule avait été couverte des dents d’un Kerkand, un mammifère géant et agressif. L’étrange casque, malgré tout, ressemblait étrangement à celui d’un aigle et le métal avait été ambré par quelque technique de forgeron. Le dos de son armure était recouvert de la fourrure du sinistre animal et l’un des deux pages qui le servaient portait haut, dans la bise printanière de Diantra, une bannière représentant un oiseau enserrant un Kerkand immobilisé par des sarments ; le tout était dominé par le sinople et l’argent. C’était un blason étrange et qu’on n’avait jamais vu : ce chevalier errant devait s’être arrogé ces drôles de symboles pour son oriflamme personnelle, comme cela arrivait souvent aux guerriers de petites familles ou aux bâtards.

Ainsi, sous les yeux de l’assemblée champêtre, les deux combattants, après avoir brisé leur lance en quelques assauts, s’étaient saisi de leur épée et mettaient toute leur hargne dans la lutte. Les boucliers encaissaient les coups d’une rare violence, accompagnés des lazzis des vassaux heldirois. Bien que les deux adversaires se valaient en puissance, le chevalier déguisé en aigle et en Kerkand maîtrisait avec une rare habileté monture et glaive, combinant les deux pour feindre, parer et attaquer. Bientôt il domina et, d’un coup d’estoc touchant son adversaire de Hautval au casque, fit démonter ce dernier bien malgré lui. La rencontre avait été brève mais brutale. Elle n’avait cependant rien de malveillante. L’atmosphère à la fois festive et guerrière qu’avait provoquée l’annonce du tournoi royal exaltait les jeunes gens, qui voulaient en découdre. Ainsi, les deux hommes s’étaient défiés, espérant la gloire de la victoire et l’équipement de l’adversaire.
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Fergus d'Hautval
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MessageSujet: Re: Non loin de la route royale   Non loin de la route royale I_icon_minitimeMar 27 Avr 2010 - 22:15

Le tintement de l’acier contre l’acier résonnait sous les arbres au rythme des parades des deux combattants, chacun maniait son épée avec précision et ne détournait les coups de l’adversaire que pour contre-attaquer dans l’instant. Les armes fendaient l’air et se percutaient à une vitesse folle. Depuis une heure qu'ils étaient engagés dans ce combat tourbillonnant dans lequel aucun des deux n’était parvenu à prendre le dessus sur l’autre et Eskevar commençait à peiner. Cette fois-ci, son instinct l'avait trompé. A aucun moment, le chevalier de Hautval n'avait envisagé qu'il puisse être battu par le chevalier errant. Il était un bon épéiste. Et pourtant le chevalier au Kerkand se battait comme un vétéran, avec des gestes rapides et des attaques féroces.

Les combattants se tenaient au milieu d'un pré. Plus de deux cents spectateurs ; hommes d'armes, badauds, nobles et serviteurs accompagnés de leur dames, ainsi que des voyageurs et marchands en route pour le tournois de Diantra, c'étaient réunies le temps d'une halte pour assister à la joute improvisée, qui avait commencé sous un déluge d'ovations pour Eskevar. Mais cela faisait déjà des minutes que les deux jeunes hommes se battaient et la foule des spectateurs était devenue silencieuse, absorbée par la démonstration technique de part et d'autre.
Un cri de douleur brisa le silence. Eskevar venait de recevoir un coup d'estoc dans l'épaule gauche et avait dû biaiser pour faire encaisser le coup par son bouclier, avant de contre-attaquer à son tour. Le chevalier au Kerkand tituba, bloqua un violent coup de taille et décocha une riposte qui manqua Eskevar de justesse.

Âgé de vingt printemps, Eskevar était chevalier depuis déjà cinq ans. Il avait pris la tête d'une des bandes de brigands de son père et participé à une dizaine d'escarmouches avec les seigneurs hautvalois. Il avait déjà livré une douzaine de combats singuliers à l'épée et maniait cette arme aussi bien que n'importe qui. Mais il n'avait encore jamais affronté quelqu'un comme ce chevalier errant. Ses attaques et sa vitesse étaient surhumaines. Eskevar parait et se déplaçait sans cesse. Toutes ses attaques étaient repoussées. Il avait failli gagner deux fois : une touche au bras gauche du jeune homme, et un coup d'estoc rapide, mal paré, qui avait entaillé le casque aux dents du monstre. Mais son bras d'arme était fatigué, ils se tournaient autour, bien las et leurs montures piaffaient d'impatience.

Eskevar était conscient que le cercle de spectateurs autour de lui était silencieux. Il riva son regard dans celui de l'errant, mais ne lut aucunes peur dans les yeux de son vis-a-vis. Il avait été impressionné par le fait que le chevalier inconnu accepte son invitation. Il avait cru qu'il n'aurait aucun mal à vaincre ce chevalier de trois fois rien. Une rapide leçon d'escrime, quelques coupures pour faire bonne mesures, et l'affaire aurait été close.

Leurs épées s'entrechoquèrent à nouveau dès que l'inconnu passa à l'attaque. Il ne laissait aucune possibilité de contre-attaque, et Eskevar dut se battre comme un beau diable, toujours sur le recul, pour empêcher son adversaire de percer ses défenses. Son bras le brûlait, à présent, et son épée semblait avoir magiquement doublé de poids. Mais dès qu'ils s'écartèrent l'un de l'autre, il remarqua qu'il en allait à peu près de même pour son adversaire.

_ Courage, mon seigneur ! entendit-il quelqu'un crier parmi les spectateurs.

Le cri brisa la tension un instant, et Eskevar fit abstraction de l'encouragement es essaya de rassembler ses forces pour le prochain assaut. Avec un peu de chance, il pourrait, en passant la garde de son adversaire, le toucher à l'épaule afin de lui faire lâcher son arme... C'est ce moment précis que le chevalier au Kerkand choisit pour attaquer. Eskevar leva son épée, mais il était en déséquilibre et ne put que dévier l'allonge de son adversaire. L'épée de l'inconnu passa ses défenses et percuta la boucle en bronze de son ceinturon. Elle ne pénétra pas la chair, mais la force du coup déséquilibra Eskevar et le projeta à terre. La foule poussa un cri, puis se mit à crier et à applaudir à tout rompre.

Après quelques battements de cœur le chevalier au plaid essaya de se dresser sur son séant. Ce qui se révéla être une belle bévue. La tête se mit à lui tourner, et une vive douleur enflamma sa jambe gauche. Il se releva enfin, tituba et alla ramasser son arme là où elle était tombée, pour ensuite rejoindre le chevalier au Kerkand, qui était resté en selle. Il interpella son vis-à-vis avant d'enlever son casque : « Ce fut un beau combat, ami. »

De la sueur lui coulait dans les yeux. Il l'essuya d'un revers de manche.
Un écuyer lui apporta un gobelet auquel il but une gorgée, tandis qu'un second venait lui prendre son casque et qu'un troisième ramenait son cheval par la bride. Il monta en selle et gratifia son cheval d'un tapotement.

_ Votre adresse est peu commune, compagnon. Qui donc vous a enseigné cet art de manier l’épée ?

Un page vint présenter un rafraichissement au chevalier au Kerkand.
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Aetius d'Ivrey
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MessageSujet: Re: Non loin de la route royale   Non loin de la route royale I_icon_minitimeVen 30 Avr 2010 - 14:19

Le chevalier refusa d’un geste de la main la boisson que lui tendait le page. Ne prononçant aucun mot, il économisait son air, qu’il semblait avaler dans des goulées énormes et à un rythme effrayant. L’armure devait lui peser lourdement, et la chaleur du fer sous ce soleil de midi brûlait sûrement la peau du chevalier au Kerkand. Le baron d’Helderion pouvait entendre la respiration du vainqueur, et il devinait sûrement les grosses gouttes qui coulaient sur tout le corps d’Aetius. Reprenant contenance, ce dernier remit son épée au fourreau et démonta d’un bond énergique.



Le combat avait pesé pour les deux jeunes gens, qui avaient mis toute leur fougue et leur jeunesse dans cette lutte terrible. Le public rassemblé, les lazzis et les encouragements de la foule n’avaient fait qu’exciter l’agressivité de ces deux loups, qui décuplaient la force des coups et la rapidité des passes pour triompher de l’autre de la manière la plus éclatante. Les lourdes épées résonnaient sur les armures tandis que les chevaux dansaient entre eux, louvoyant sous les ordres de leur maître respectif et le cliquetis des glaives qui s’abattaient un peu plus haut.



Hélas, la victoire triomphale ne vint pas, et les deux chevaliers trouvèrent contre eux un adversaire de valeur. Ils ne s’en laissaient pas conter pour autant, et offrirent toujours une défense sauvage. Les attaques s’accéléraient, exaltées par l’impatience, jusqu’à ce que la fatigue alourdisse les corps des damoiseaux, qui n’en finissaient pas de porter leurs coups, d’abord indifférents à cet amollissement, se préoccupant uniquement du bon acier d’épée, toujours plus proche et plus fatal. Bientôt, lorsque la lutte se fit moins vive, Aetius commença à renforcer ses attaques au détriment de la vitesse de ses prestations dans l’optique d’une attaque surprise qui, du fait de sa vitesse, achèverait l’ennemi. Parant toujours l’épée d’Eskevar, il en arriva à douter de cette tactique, se demandant s’il tiendrait assez longtemps pour qu’une faille ne s’ouvre dans son jeu. Se résolvant à pousser son adversaire à se montrer audacieux, il ouvrit un peu ses défenses pour laisser entrevoir au seigneur d’Helderion les possibilités qui pourraient s’offrir à lui.



Cette tactique fut infructueuse et le chevalier au Kerkand ne dut sa victoire qu’à une ouverture inespérée dans laquelle il s’engouffra. Lançant son épée à toute vitesse, celle-ci percuta le flanc ouvert de l’Heldirois et le fit choir de son destrier. La bataille avait été belle, et Eskevar le lui fit savoir.

« Il est vrai, messire, cela fait bien longtemps que je n’eus point l’occasion d’éprouver la valeur d’un chevalier de votre trempe. » Il ne donna pas son avis sur la maîtrise de son cheval que pouvait avoir Eskevar, du fait de son rang social moindre, même si le combat avait été dominé par le chevalier au Kerkand grâce à son éducation de cavalier. « J’ai vécu une grande partie de mon éducation dans le duché d’Erac, messire, où se trouvent les meilleurs chevaux et chevaliers du monde, comme chacun sait. J’espère un jour me montrer digne de leur réputation. »



Après un instant de silence, et comme il était toujours masqué par son casque monstrueux, le chevalier au Kerkand reprit la parole, voulant expliquer cette dissimulation qui aurait pu être pris comme un affront. « Messire, j’ai fait vœu de ne pas dévoiler mon visage au monde durant les joutes royales, j’espère que vous comprendrez ce geste. »
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MessageSujet: Re: Non loin de la route royale   Non loin de la route royale I_icon_minitimeDim 9 Mai 2010 - 23:34

Eskevar observa le chevalier sans nom reprendre son souffle, avant de finalement démonter. Son adversaire lui rendit son compliment, ce qui flatta grandement l'orgueil d'Eskevar. Il se présenta comme un chevalier ayant séjourné plusieurs années en Erac, dont il vanta la qualité de ses chevaliers. Eskevar ne put s'empêcher de repenser aux chevaliers erraciens, cinq cent valeureuses épées, qu'il avait envoyé en première ligne lors de l'assaut Nord contre les murailles de Diantra. Beaucoup avaient périe, la fine fleur de la noblesse fauchée du haut des murs, par les arbalétriers rebelles. Après un instant de silence, et comme il était toujours masqué par son casque monstrueux, le chevalier au Kerkand reprit la parole, voulant expliquer cette dissimulation qui aurait pu aisément être pris comme un affront.

« Messire, j’ai fait vœu de ne pas dévoiler mon visage au monde durant les joutes royales, j’espère que vous comprendrez ce geste. »

L'évocation de cet anonymat volontaire et la surprise que son adversaire se refuse à révéler son identité firent tiquer Eskevar. Peut-être était-ce là l'héritier d'une grande maison, ou un bâtard de quelque renom ? Pour en finir avec ce silence gênant, Eskevar se présenta à son tour. Qui sait ? Le prestige de son nom, de ses charges ainsi que de sa maison pousserait peut-être l'inconnu à dévoiler son nom.

« Je suis Eskevar Helderion, de la maison d'Helderion. Seigneur des Hautes Terres, chef des clans et Protecteur de Hautval. Eskevar marqua une courte pause avant d'ajouter avec un franc sourire. C'est du moins ainsi que l'on m'appelle, passées les frontières de mon pays. Mais passez les monts brumeux et les terres sauvages à l'est, mes compagnons comme mes sujets me connaissent sous le nom de Aeddan ap Loelin, Aeddan Yrth, Aeddan Wledig.* Le Gardien des traditions... le Prionnsa.** »

Aeddan fils de Loelin, Aeddan le Chef, Aeddan l'Impétueux.* le Prince.**

Il laissa passer un instant avant de préciser sa pensée.

«
Mais je suis peiné d'entendre parler de secret, dit-il, l'instant d'après, avec la gravité voulue. Si ce n'est votre nom, pourrais-je connaitre les raisons qui vous pousse à pareille dissimulation ? Car sachez que je puis d'ores et déjà vous offrir ma protection, sinon mon amitié, qui vous est acquise. Faisons route ensembles jusqu'à Diantra, voulez-vous ? Car vous êtes un homme bien mystérieux, et un chevalier de valeur, et il me plairait d'en connaitre d'avantage à votre compte. »
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MessageSujet: Re: Non loin de la route royale   Non loin de la route royale I_icon_minitimeMer 12 Mai 2010 - 23:25

Le chevalier au Kerkand s’inclina légèrement, du haut de son cheval. Son visage, marmoréen sous le casque aquilin, ne réagit pas. Seuls les yeux d’un bleu d’une grande pureté semblaient s’activer à l’ombre des creux servant de cavités au heaume, scrutant son adversaire valeureux. Rangeant au fourreau la lame nue, il s’offrit un instant de silence et répondit à son hôte.
« Messire d’Helderion, mon nom, je peux vous le donner, car il ne trahira point mes origines. Je suis Aetius d’Ivrey, chevalier jeune, et si j’ai fait vœu de ne point dévoiler mon visage avant la fin des joutes, c’est par piété religieuse comme par crainte qu’on ne découvre mes filiations et qu’on agisse en conséquence, en bien ou en mal. Je tournoierai au nom de la vertu et de la valeur seules, et je prouverai ma bravoure, si les Cinq me l’accordent, avant de découvrir mon identité à la gent du royaume.

Quant à votre proposition, messire, je l’accepte avec plaisir. Vous savez, je connais votre maisonnée et j’ai eu l’heur d’entendre vos exploits pendant la guerre civile. Vous mériteriez d’être nommé Eskevar le Bon, car vous sûtes faire valoir la sagesse et les palabres auprès des vôtres, et vous fîtes montre de la clémence qui est propre à la chevalerie en ne vous adonnant pas au massacre généralisé et en sauvant la fine fleur des gens de bien qui était opposée à vous. Permettez-moi, messire, de me considérer comme votre lame lige le temps de ce voyage. Je ne peux que m’employer à protéger un juste comme vous, tant que j’en ai la capacité. »


Et ainsi, la suite, après s’être préparée, a repris la route, accompagné d’un chevalier errant à l’étrange armure, d’une grande pauvreté et d’une couleur ambrée, surplombée d’un casque chimérique et terrifiant.
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