Rencontre innatendue [Jardins puis appartements privés] {PV Ambro}

Et voila. La consécration tant attendu. Après des années de loyaux services, après avoir fait ses preuves en tant que soldat tout d’abord, puis garde royale ensuite, Aïser fût promu au poste de Conseiller Militaire de sa Majesté, Trystan de Diantra. Il se devait maintenant de rencontrer les hautes sphères des races « amies ».

Il était encore tôt ce matin, le soleil se levait à peine, le ciel rougeoyant présageait d’un temps clair et magnifique. Un léger vent venait glisser contre les joues d’Aïser lorsqu’il ouvrit les fenêtres de son appartement, de là-haut il pouvait voir une bonne partie de la ville, quel spectacle extraordinaire que d’assister au réveil d’un si grande cité. Les rues étaient encore désertes, les échoppes commençaient à s’ouvrir, on pouvait encore voir des ombres allant se cacher dans les rues les plus sombres.

Comme chaque matin à son réveil, Aïser arrosa les 20 roses qui trônaient fièrement dans un vase de cristal, sur son bureau où se mélangeaient feuilles, plumes et armes. Ces 20 roses lui avaient été offert par sa mère, 20 comme l’âge qu’il avait quand il est revenu à Diantra. C’est pour dire comme il tient à ces fleurs.

Aïser avait pris l’habitude de se promener dans son costume bleu et blanc (ndlr : cousu par sa mère). Capuche sur la tête et sabre au fourreau, il commençait à descendre les escaliers qui menaient à la sortie, croisant nobles et autres invités de sa majesté, toujours le sourire aux lèvres mais l’air un peu intimidé, il les salua les uns après les autres. Comme le disait si bien sa Majesté. Les Conseillers reflètent l’image de leurs Souverains.

Il arriva enfin dans les jardins du Château, un endroit plein de couleurs et de senteurs. Aîser aimait s’y perdre et y rêvasser, bizarre pour un guerrier me diriez vous mais que voulez vous, la guerre vous change un homme. Aïser alla s’asseoir sur un banc, au beau milieu des fleurs, à côté, résonnant sur une pierre, le doux son de l’eau qui coule. Installé sur ce banc, donc, sur lequel il avait l’habitude de passer une bonne partie de sa matinée, il sortit de sa poche un petit carnet rouge, vieillis par le temps, d’où s’échappait quelques feuilles écrites. L’homme se mit à lire, concentré…tout était calme et paisible.

Ce jour, à première vue banale, était justement loin de l’être. Aujourd’hui était en quelque sorte un jour important pour la nouvelle carrière d’Aïser. Aujourd’hui allait avoir lieu la rencontre entre Aïser Dayran, conseiller militaire de Trystan de Diantra, Roi des Hommes et Ambro, sage et conseiller de Garmin Le Vengeur, Roi des Nains.

La matinée passait lentement, il faisait chaud et les fleurs avaient besoins d'être arrosées. S'entendant bien avec le jardinier du Château, AÏser pris un arrosoir et commença à faire boire les plantes. Il était décidément pas un conseiller comme les autres, il était humain avant tout.

Le soleil s’était levé, le ciel reprenait une couleur des plus bleue, la météo était douce. Diantra était réveillé ! Cela annonçait une bonne journée...

Bon sang de bon soir, que le matin est agréable, qu'il est bon de se promener dans Diantra de bonne heure, oh que oui cela fait du bien, l'odeur du boulanger préparant son pain depuis maintenant plusieurs heures, l'odeur de viande qui commence tout juste à mijoter dans on ne sait quelle sauce et qui sera sans doute réchauffée à nouveau avant d'être servie, la bonne odeur des égouts emplies d'un doux mélange de sang et de vomie ... enfin bref malgré ce dernier détail on ne peut plus, il faut bien le dire : dégoûtant, surtout de bon matin, Ambro aimait ce promener de bonne heure, cela lui remplissait de joie et lui donnait du baume au coeur, il n'avait pas l'impression d'être un foutu centenaire. Enfin oui un centenaire, mais pas malgré quel centenaire, pas de ces satanés humains incapable de marcher pour aller faire leur propre besoin ou d'apprécier à sa juste valeur une bonne bière, pas de ces vieillards qui ne peuvent plus parler ou croquer dans une pomme voir même admirer un beau décolleté, oh que non, Ambro n'était pas de ceux ci, il était, comment dire, différent, différent sur plusieurs points, tout d'abord ce n'était pas un humain, il ne l'était qu'en partis, l'autre appartenant à la fière race des nains, ensuite il était fort, beaucoup plus fort que son âge laissait paraître et enfin en ce qui concerne sa virilité et bien elle restera dans son pantalon pour le moment ...

Mais aujourd'hui il ne pourrait pas profiter de cette magnifique journée ensoleillée, aujourd'hui il allait devoir travailler, oui, oui travailler, faire comme la majorité de la population, exercer un métier afin de gagner sa vie, enfin gagner était un bien grand mot, il allait plutôt s'amuser à jouer les conseillers, oui voilà s'amuser était le bon mot ; au final il n'avait pas vraiment à se plaindre, passer la journée à parler de la pluie et du beau temps n'était pas vraiment le pire des métiers, surtout qu'après il avait toujours le droit à un pichet de bière et à un magnifique morceau de boeuf grillé. Aujourd'hui donc, il allait rencontrer le conseiller du bon roi des humains, mais pas n'importe quel conseiller, celui de la guerre, de la guerre ! Fichtre et foutre encore un ancien soldat trop vieux pour tenir les rangs sur un champs de bataille et qui va se permettre de donner des conseils sur tout et n'importe quoi, fichtre et refichtre ...

Le vieux demi-nain se dirigea d'un peu assuré vers les jardins privés du château de Diantra, toujours d'un pas digne des meilleurs grands-pères du royaume humain, bien entendu cela faisait plus ou moins partis de son "rôle", celui d'un homme d'un âge ô combien avancé et ô combien faible, mais le dit un certain proverbe : "Michelle ne fait pas le moine" ou quelque chose du même genre. En bref Ambro n'avait rien à voir avec Michelle.

Notre bon demi-nain arriva donc vers les jardins privés, son statut d'une importance respectée lui permettait d'avoir accès à beaucoup d'endroit dans Diantra, dont ce fameux petit jardin réservé au haut dignitaire de la noblesse humaine. Il aimait s'y promener avant de prendre part à des satanés discussion sur n'importe quoi, il aimait sentir la fraicheur de la liberté, y manger un morceau de fromage en écoutant les oiseaux chanter leur joie ou encore boire une nouvelle fois une bonne bière en regardant les lapins copuler, un véritable petit coin de paradis. Mais cette fois ci, il n'était pas seul, un autre homme se trouvait dans les jardins, ce dernier était à s'occuper d'un parterre de fleur, avec l'aide d'un arrosoir il les abreuvait, mais quelque chose n'allait pas, un satané détail qui foutait la scène en l'air, un truc louche en somme, mais lequel ? Les yeux d'Ambro se posa alors sur le sabre de l'individu, oui bien sûr : ce grand gaillard avait plus l'air d'un soldat que d'un jardinier. Malgré son âge il devait avoir l'habitude des bataille plutôt que des fleurs et cela Ambro pouvait le voir, cela ne faisait aucun doute : le jardinier, si l'on pouvait l'appeler comme cela, n'était ni plus ni moins que le conseiller que le demi-nain devait rencontrer. C'était l'occasion rêvé pour s'amuser un peu avant d'entamer cette ennuyeuse journée.
Tranquillement Ambro s'avança vers l'homme en costume bleu :

- Bien le bonjour mon ami, comment va un gaillard comme vous de bon matin ?

Ce matin Aïser avait donc décidé de jouer les apprentis jardiniers, les fleurs il les connaissait, mais travailler avec elle n’avait jamais été un rêve ni un passe temps, il avait juste envie, en ce jour chaud et ensoleillé de découvrir les joies du jardinage. Arrosoir en main, des gants piquants, grattant, et d’une couleur abominablement laide sur chacune d’elle, il commençait à se prendre aux jeux. Les oiseaux chantaient, les abeilles butinaient et les fleurs s’ouvraient. Tout cela laissait place à un jardin coloré et vivant, le reflet d’une cité propre et accueillante qu’est Diantra, Capitale Humaine.

La journée s'annonçait comme calme et pleine de joie. Aïser prenait le temps de profiter du ciel bleu avant sa rencontre avec Ambro, le Conseiller de Garmin, Roi des Nains. Les Conseillers Humains en avait parlé à Aïser et l'avait mis en garde, apparemment ce vieux sage ne ressemblait pas du tout à ce qu'on pourrait croire de lui. L'humain allait donc avoir la bonne surprise de le voir, il avait tout prévu, il l'attendrait dans la salle de réception sur les coups de midi, affûté de son armure nettoyée et polie pour l'occasion. Un repas très spécial avait été demandé, de la boisson avait été commandé spécialement pour le nain, de la bière oui, Aïser était plus admirateur de vin que de bière mais comme il le dit "il est bon de s'ouvrir à d'autres cultures". Il le dit mais le fait rarement à cause de sa timidité natale.

Le Conseiller Militaire, poète à ses heures perdues, entamait la récitation de son poème favori, poème qui, bien sûr, avait été écrit de ses mains et était sortit de son crâne de guerrier pas si bêta que ça, comme aimait le faire remarqué Nakor, vieux fou et Conseiller en Magie de Trystan.

Qui aurait cru que le songe d'une vie,
Nous mènerait sur ce chemin-ci,
Adorable passage de notre tendre enfance,
Aux tourments de notre adolescence.
Amitié ou amour grandissant du cœur,
En sommes-nous que de simples spectateurs,
Ou peut être le destin eu-t-il voulu que nous en soyons les acteurs?

Ce poème qu'il avait écrit lors de son entrée dans l'armée de Diantra reflétait à merveille son parcours, semé d'embûches mais ô combien renforçant mentalement, depuis qu'il avait quitté le cocon familial.

Aïser leva les yeux, le vrai jardinier du Château était de l'autre côté du par terre de fleurs à s'occuper des rosiers. Il lui fit un signe de main désignant quelqu'un ou quelque chose derrière lui. Le Conseiller se retourna au moment même ou un vieil homme affûté d'une longue robe brune, d'un baluchon et d'une vieille barbe grisonnante. Sans doute un vieux sage du Château, ce ne pouvait être le Conseiller Nain, il n'était que 8h du matin tout au plus et l'étrange vieillard était trop grand pour faire partie de la race naine.Tranquillement, iIl s'approcha d'Aïser et communiqua comme s'il le connaissait déjà.

- Bien le bonjour mon ami, comment va un gaillard comme vous de bon matin ?

Bonjour à vous vieil homme ! Écoutez, je ne peux qu'aller bien par un temps aussi magnifique. Que demander de plus ? Des fleurs, des oiseaux qui chantent et le soleil qui nous tient compagnie, une belle journée en perspective. Aïser ôta ses gants et bu quelque gorgé à sa gourde. Et vous ? Qu'est ce qui vous amène si tôt en ce magnifique lieu ?

Aïser posa l'arrosoir aux abords du par terre de fleurs et s'étira doucement. Satané dos !

[HJ : Pour le baluchon j'ai vu cela dans ta fiche et dans ton équipement, je me suis dit que tu l'avais sans doute avec toi. Dans le cas contraires dis le moi^^]

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