Le deal à ne pas rater :
Réassort du coffret Pokémon 151 Électhor-ex : où l’acheter ?
Voir le deal

 

 Correspondance avec Niklaus d'Altenberg

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Blanche d'Ancenis
Ancien
Ancien
Blanche d'Ancenis


Nombre de messages : 1046
Date d'inscription : 21/07/2011

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge : 31 ans. Dans ces zones là.
Taille
:
Niveau Magique : Apprenti.
Correspondance avec Niklaus d'Altenberg Empty
MessageSujet: Correspondance avec Niklaus d'Altenberg   Correspondance avec Niklaus d'Altenberg I_icon_minitimeMer 12 Avr 2017 - 21:58



Verimos, 2ème Ennéade  - Jour 1  ~ 9 ème année du 11ème cycle


Correspondance avec Niklaus d'Altenberg Signat13

Niklaus d’Altenberg,  Baron d’Apreplaine salut.

Mon cher ami, si tant est que nous poussions toujours vous appeler ainsi… Nous avions à cœur de coucher ces quelques mots afin de vous tenir informer de la suite des évènements.
Avant toute chose, sachez que le Duc du Médian, Nimmio de Velteroc se remet paisiblement de l’incident qui survint à la Diète. Sa vie est désormais hors de danger et nous prions les Cinq de lui avoir concéder des années de vie en plus.

Nous tenions aussi personnellement à vous faire part que votre acte quant à la dissolution de la Paix de Diantra était irréfléchi… Quoique… Car sachez qu’à la minute même où mon époux et moi-même ont quitté Erac-la-Ville, nous n’étions plus en sécurité. En effet, mes gardes personnels m’ont rapporté qu’un déplacement de troupe éraçienne était en quête de notre diligence. Et si vous voulez mon avis, cette dernière n’était pas là pour nous raccompagner élégamment jusqu’à nos frontières. A ce titre, le passage vers Velteroc fut d’une difficulté sans nom et il eut fallu le renfort de nos propres soldats tout droit venus des marches pour nous escorter. Dois-je vous faire un dessin ?

Nous désirons aussi revenir quant à votre « soi-disante » enquête qui ne comptait, à ce que nous sachions, aucun membre veltérien ou hautvalois. A ce titre, nous avons récupéré évidemment le « soi-disant » fût empoisonné que nous avons nous-même goûté et aucuns maux ne nous ont affligé par la suite. Nous avons même demandé à notre assemblée de vassaux de prendre part à la dégustation et la conclusion est sans appel : le vin que vous prétendiez empoisonné, ne l’est pas. Nous n’apprécions pas ces accusations mensongères qui déshonorent notre patrie. L’empoissonnement ne viendrait donc pas de la nourriture ni des boissons mais d’ailleurs.

Nous avons longuement réfléchi à cela… Et nous espérons que cet incident « bénin » qui entrainerait inévitablement notre retour à Velteroc n’était pas là une machination dans le but, une fois la Ligue dissolue, de nous capturer Nimmio de Velteroc et moi-même, et de nous livrer à ceux vers qui vous vous tournez en ce jour. En effet, nous avons eu vent de votre voyage pour le Sud.

Nous espérons grandement que tout ceci est un malentendu et que cela est simplement le fait de circonstance. Sachant que Serramire appelle à la guerre et que Sainte-Berthilde saura certainement se joindre à la fête. C’est d’ailleurs très étrange qu’alors que la guerre se prépare, la Ligue se dissout et que par le plus grand des hasards, ceux qui étaient nos alliés nous tournent peu à peu le dos, prenons l’exemple d’Erac et de sa merveilleuse démonstration à la Diète puis par après cette chevauchée sur nos pas.

Sachez, mon cher ami qu’il y’a une chose que nous haïssons par-dessus tout : la traîtrise… Surtout de ceux que nous croyions être nos amis.

Nous prions pour vous et les vôtre. Que les Cinq vous garde et vous apporte félicité.


Votre chère Amie, Blanche d’Ancenis, Duchesse du Médian, Comtesse de Velteroc, Baronne de Hautval,
Mère d'Alcyne & Astrée de Hautval, Princesse de Sang.


Correspondance avec Niklaus d'Altenberg Chouet14

Correspondance avec Niklaus d'Altenberg Signat13

Revenir en haut Aller en bas
Niklaus d'Altenberg
Humain
Niklaus d'Altenberg


Nombre de messages : 476
Âge : 124
Date d'inscription : 20/03/2015

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge : 29 ans
Taille
:
Niveau Magique : Non-Initié.
Correspondance avec Niklaus d'Altenberg Empty
MessageSujet: Re: Correspondance avec Niklaus d'Altenberg   Correspondance avec Niklaus d'Altenberg I_icon_minitimeMer 12 Avr 2017 - 23:02



Correspondance avec Niklaus d'Altenberg Altenb10

Maison Altenberg

Monsieur Niklaus Anasis Termal D'Altenberg




Soulbert-sur-Garnaad, Missède,
Oglicos de la 2ièmeennéade de Vérimios de la 9ème année du 11ème cycle,

Blanche,

Je lis ces quelques lignes avec beaucoup d'étonnement. Tant sur la froideur de leur ton que sur les accusations que ce document porte, je ne comprends ni vos réactions ni vos affirmations.

Tout d'abord pour ce qui est de l'enquête dont vous me parlez. Les preuves circonstancielles ou directes qui m'ont été portées sont accablantes. Pensez vous réellement que je n'ai pas pensé à une fourvoie de l'Erac ? Ou à un complot ? Je ne suis ni né de la dernière pluie, ni un homme ayant peur de dire ce qu'il pense. Je ne vous ai jamais caché à vous ou à d'autre mes desseins ou mes opinions.

Ces preuves étaient d'un niveau suffisant pour me convaincre. Vous connaissez l'honnêteté intellectuelle et politique dont je fais preuve. Il ne s'agit ici nullement d'un faux semblant ou d'une traîtrise dont vous semblez prendre le parti qu'il s'agit ici de mes actions.

Vous connaissant Blanche et connaissant la relation de confiance que nous avons pu constituer, j'ai eu l'honnêteté de vous prévenir immédiatement de mes conclusions et de vous en faire part par voie écrite, sans en informer M. de Velteroc ou le moindre de vos vassaux. Je vous conjure de croire qu'il ne s'agit pas d'un coup monté venant de mes collègues. Si les preuves physiques et les témoignages concordent, y compris des personnes des terres royales en qui j'ai entière confiance, et si de votre côté vous affirmez que la chose ne vient pas d'un de vos sbires ayant agi de manière outrancière, alors soit M. de Velteroc a tenté de mettre fin à ses jours, soit un plan plus triste encore est en action, et si cela était le cas, alors les conclusions de votre première phrases seraient peut-être vérifiées. Quant à l'Erac, la chose est possible mais il me parait clair que cela ne me semble pas le cas à la vue des preuves rapportées.

Pour ce qui est des ennuis que vous avez rencontré par la suite. Je n'en suis ni la source ni même informé. Je le découvre au travers de vos lignes. Il doit s'agir là, dans la panique, d'un méfait de M. d'Erac, que je lui reprocherai lorsque je le reverrai.

Pour ce qui est de la Ligue et la paix de Diantra plusieurs facteurs motivent ma décision :

- Tout d'abord nous faisons la démonstration continuelle que ce traité n'a pas réussi à trouver preneur hors des vaincus des champs poupres, preuve qu'il n'est pas assez inclusif;

- Ensuite la Ligue, par la marche catastrophique de son administration, empêchée à chaque tournant, ne parvient pas à prendre pied;

- Pour continuer je constate que les conditions du traité ne sont pas vérifiées par M. de Velteroc, et que la gestion de plus en plus catastrophique de l'économie de cette terre est un risque structurel pour l'entièreté de la Ligue;

- Enfin je constate que la Diète est empêchée par des manœuvres sombres et que le moindre Acte visant à un lieu de justice et de droit mais n'ayant pas vocation aux intérêt de M. de Velteroc c'est soldé par une tentative d'assassinat.

Quel que soit le coupable de cette action ou des autres, nous observons que les choses ne fonctionnent pas. Vous avez certainement le luxe d'avoir des vassaux fidèles, je ne suis que le représentant du Garnaad et non son chef ou propriétaire. A ce titre je suis redevable de mes actes aux conseils qui m'assistent et les nobles du Garnaad se sentent spoliés du compromis douloureux qu'ils ont réalisé il y a quelques mois.

Par ailleurs nous ne sommes pas sourds aux actions de l'extérieur, et Blanche sachez que la chose me parait inexorable. La situation est claire : en dehors du Médian plus aucun domaine ne soutien votre défi à la succession de Bohémond. Le quorum que je souhaitais proposer dans l'Acte dont je vous faisais part il y a quelques mois est donc atteint. C'est peut être injuste, c'est peut-être insupportable, mais il s'agit là de la réalité politique de la Péninsule. Je n'ai jamais soutenu ni Bohémond, ni vos filles. Mon rôle n'est pas de choisir le prochain roi. Mon rôle est d'assurer une continuité légale sur des terres qui m'ont été confiée tant que la Couronne n'est pas rétablie de plein exercice. Mais Blanche nous devons être raisonnables et comprendre que les jeux sont à présent faits. Outre l'échec de la Ligue, il est clair que l'unité autour de la candidature de vos filles ne se fera pas. Étant votre ami, je suis naturellement malheureux pour vous de cet état de fait, mais je ne peux rien à la situation.

Je ne suis pas propriétaire du Garnaad, j'en suis le tenancier en attendant que cette stupide guerre de successions s'achève. Et je pense, Blanche, qu'elle s'est finie avec le choix de l'Erac. A ce titre je ne dispose d'aucune raison légale pour maintenir une régence auto-organisée sur ces terres. Et notre amitié ne peut être le prétexte d'une forfaiture si grande qu'elle ne laisserai pas d'autre choix à mes collègues que de me déposer ou pire. Il me faut rendre au candidat disposant visiblement de l'essentiel des suffrages les terres que je ne possède pas.

Cette guerre de succession prend fin Blanche, et nous devons prendre nos responsabilités. Mes actions ne sont pas le fruit d'un coup de tête d'un homme aux abois, cherchant à sauver sa tête. Je suis conscient depuis les champs pourpres qu'il m'a été donné un simple sursit. J'ai eu l'honneur de pouvoir, durant ce temps qui m'a été donné, tenter d'éviter le pire aux terres du Garnaad. J'en suis fier et j'en tire un immense honneur.

Le Garnaad Blanche est sous le coup de plusieurs dizaine de milliers de réfugiés, il est au bord de l'implosion depuis des ennéades. Seul notre travail continuel et notre proximité au peuple empêche une révolte paysanne dans les zones les plus pauvres. Pensez vous dans ces conditions que le Garnaad s'associera à la moindre action militaire ? Il n'en est absolument aucunement question.

Je vous conseille sincèrement de parler à votre époux et de le ramener à la raison. La situation est vitale pour ce dernier. La diplomatie et le temps sont de votre côté pour le moment. Dans quelques ennéades je ne serai certainement plus, et si je dois vous donner un dernier conseil, il est de trouver le temps de pardonner et trouver un compromis... Comme le Garnaad a su le faire auprès de M. de Velteroc.


Je prie également pour vous et pour votre époux.



Correspondance avec Niklaus d'Altenberg Signat10
Revenir en haut Aller en bas
Blanche d'Ancenis
Ancien
Ancien
Blanche d'Ancenis


Nombre de messages : 1046
Date d'inscription : 21/07/2011

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge : 31 ans. Dans ces zones là.
Taille
:
Niveau Magique : Apprenti.
Correspondance avec Niklaus d'Altenberg Empty
MessageSujet: Re: Correspondance avec Niklaus d'Altenberg   Correspondance avec Niklaus d'Altenberg I_icon_minitimeJeu 4 Mai 2017 - 11:51



Verimos, 4ème Ennéade  - Jour 2  ~ 9 ème année du 11ème cycle


Correspondance avec Niklaus d'Altenberg Signat13

Niklaus d’Altenberg,  Baron d’Apreplaine salut.

Comment expliquez-vous que mes vassaux et moi-même n’ont pas été empoissonnés alors que nous avons bu le même vin ? Oseriez-vous insinuer que j’ai tenté d’assassiner mon époux ? Car comme vous l’avez si bien souligné ce genre d’affirmations et accusations sont très graves. Je n’ai jamais accusé Erac, ce serait simplement à eux que profiteraient le plus ce genre d’acte… Ni plus... Ni moins… Dans ce sens, afin d’être la plus transparente possible auprès de mes vassaux, j’ai fait lire les passages de votre lettre dans le but de montrer patte blanche.

Après avoir partagé plus de trois années de vie aux côtés de mon époux, je doute que le Duc du Médian souhaite en finir, son désir de conquête est ardent et anime son cœur tout entier. Donc je pencherais vers la deuxième conclusion… or vous ne me croyez pas. Et car votre amitié m’est chère, je vais donc passer l’éponge et ne plus aborder la chose.

Si vous n’en êtes pas la source, je suis étonnée que vous n’en avez pas été informé. Vos gens chevauchaient avec les troupes éraçiennes jusqu’à la frontière de Hautval, il me semble. Cela doit certainement être le méfait de ce Renaud, fils de Léandre d’Erac, le vrai Duc de ces terres. Sachez que je n’approuve pas les actes de mon époux et que je reconnais uniquement Léandre comme Duc mais la politique est ce qu’elle est et j’ai dû me taire.

La Paix de Diantra n’a pas été preneur à l’exception des signataires, uniquement car le reste de la noblesse péninsulaire voit mon époux, Nimmio de Velteroc,  comme l’ennemi de la royauté. Si les conditions n’étaient pas ce qu’elles sont, je suis certaine que nous aurions pu mener à bien ce projet avec… davantage de volonté ce qu’il vous manque cruellement aujourd’hui… Car si je puis me le permettre, les conditions et tracas ont été ce qu’ils sont mais c’est dans l’adversité que l’on devient  plus fort. « La propsérité montre les heureux, l’adversité révèle les grands ».

A ce titre, j’imagine que vous demandez une aide économique quant à la condition de Velteroc est une chose que vous allez me refuser ? J’ai œuvré au maintien de Diantra et j’ai aidé les plus démunis des terres de la Garnaad lors de votre absence. J’espère maintenant qu’à votre tour, vous voudriez bien m’aider pour sauver mon peuple d’une famine certaine avec l’hiver froid qui s’annonce.

Quant aux propensions au trône de mes filles, nous en sommes là tout simplement car la Ligue n’a pas su montrer qu’elle était une entité unie. C’est pour cela que l’avis du reste de la Péninsule est si tranché car les autres nobles  voyaient là des terres désorganisées et aux idéaux divergents, si vous m’aviez soutenu, moi et mes filles ainsi que si Erac m’avait soutenu, la conclusion aurait été toute autre. Si nous n’avions pas été si égoïstes les uns envers les autres et que nous ne nous serions pas contentés d’être des alliés de fortune, si nous avions montré une réelle entité solidaire, je gage que mes prétentions auraient été légitimes et je gage que nous aurions pu trouver la paix sans que le Nord ne décide de nous déclarer la guerre.

Je suis néanmoins rassurée de savoir que vous ne prendrez pas les armes au printemps contre nous et j’espère en avoir votre parole.

Sachez Niklaus, que même si mon époux revenait miraculeusement à la raison, le sort est jeté. Le pardon ne lui sera jamais accordé et seul la mort sera sa délivrance. Entre mourir au combat et se faire décapiter, mon époux préféra prendre les armes car de toute façon, il sait qu’il est mort. Et sa seule chance de survie est de remporter une nouvelle fois la victoire.

Néanmoins, je ferais tout mon possible pour éviter une nouvelle guerre.

Nous prions pour vous et les vôtre. Que les Cinq vous garde et vous apporte félicité.

Votre chère Amie, Blanche d’Ancenis, Duchesse du Médian, Comtesse de Velteroc, Baronne de Hautval,
Mère d'Alcyne & Astrée de Hautval, Princesses royales.


Correspondance avec Niklaus d'Altenberg Chouet14

Correspondance avec Niklaus d'Altenberg Signat13

Revenir en haut Aller en bas
Niklaus d'Altenberg
Humain
Niklaus d'Altenberg


Nombre de messages : 476
Âge : 124
Date d'inscription : 20/03/2015

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge : 29 ans
Taille
:
Niveau Magique : Non-Initié.
Correspondance avec Niklaus d'Altenberg Empty
MessageSujet: Re: Correspondance avec Niklaus d'Altenberg   Correspondance avec Niklaus d'Altenberg I_icon_minitimeVen 19 Mai 2017 - 21:49



Correspondance avec Niklaus d'Altenberg Altenb10

Maison Altenberg

Monsieur Niklaus Anasis Termal D'Altenberg




Syriac, Apreplaine,
Tariho de la 2ièmeennéade de Vérimios de la 9ème année du 11ème cycle,


Chère Blanche,

Si mes gens ont pris part à une expédition vous visant ou visant votre époux, il s’agit d’une faute grave et dès mon retour je ferai la lumière sur cet évènement. Les deux seuls ordres donnés par ma personne ou mon office à l’endroit d’affaires au Médian ont été :

- Kÿrianos de la 9ème ennéade de Bàrkios, 9ème année du 11ème cycle en matinée : d’accompagner une délégation pour la restitution de M. du Lyron conformément à l’esprit de mes déclarations à la Diète.

- Kÿrianos de la 9ème ennéade de Bàrkios, 9ème année du 11ème cycle en après-midi : D’envoyer un messager vous apporter mes conclusions concernant la tentative d’assassinat de votre époux.

En dehors de ces deux points je n’ai donné aucun ordre ou aucune latitude à des personnes représentant ou étant issues du Garnaad. J’en discuterai également avec M. d’Erac si je dois le revoir. S’il est établi que les objectifs de la délégation que j’ai accepté de soutenir ont été modifiés sans me prévenir, il s’agit là d’une faute diplomatique et politique que je ne manquerai pas de lui rappeler.

Je ne suis pas ingrat Blanche de votre travail auprès de la Ligue en mon absence, en particulier diplomatique, mais je vous prie de ne pas affirmer que le Garnaad et ses réfugiés aient bénéficié de votre patronage. Son conseil fut seul aux commandes. Mais cela est point de détail. Pour ce qui est des affaires Diantraise en revanche je vous remercie de votre intervention bénéfique. J’imagine néanmoins que cette action a été désintéressée et n’avait pas pour objectif d’obtenir des services par la suite.

Pour des intérêts aussi importants que la sécurité alimentaire des domaines il ne s’agit pas ici de se rendre des services personnels ou d’en appeler à des services personnels rendus.

La Ligue était le gage de la sécurité alimentaire de nos domaines dans la mesure où une politique conjointe pouvait être menée de consolidation et de distribution des réserves alimentaires. Nous n’avons jamais eu accès aux inventaires permettant de constituer cette stratégie commune. Ici comme ailleurs les obstructions de notre tentative d’administration fédérée ont mené à l'échec.

A ce titre aucun plan, aucune stratégie, aucun indice ne me permets de présager des besoins du Médian en termes alimentaires durant l’hiver. N’étant pas en charge de vos terres, je ne me peux me substituer à ce travail que vous devrez mener ou faire mener par vos assesseurs. Nous avons travaillé de manière très agressive pour arriver à préparer l’hiver dans le Garnaad avec une politique proactive de remise en fonction de jachères et de modification des plantations pour avoir une récolte automnale. Autant de demandes pressantes qui avaient été envoyée à Erac et au Médian et qui n’ont pas été suivies d’actes.

Notre situation alimentaire est tendue mais acceptable au Garnaad. Nous disposons des réserves permettant, au moyen d’un rationnement acceptable de tenir jusqu’à la fin du printemps.

Nous serons disposés à relâcher nos réserves pour venir en aide à Velteroc. A ce titre je vous prie de rapidement me faire parvenir un état des lieux de vos manques afin que je puisse organiser une telle relâche.

Je vous conjure de vous y plier rapidement. En effet j’en viens aux raisons de cette urgence dans la dernière partie de mon message.

Un point de précision sur lequel je refuse d’aider votre mari : la situation financière de Veteroc du point de vue purement des dépenses est également en cause. Je ne connais que l’état relatif des finances que j’ai pu retranscrire dans les dernières ennéades de mon mandat de chancelier. La tenue des comptes de ces terres est désastreuse et toute entière plombée par des décisions de dépenses militaires totalement incompatibles des capacités économiques. Je ne peux défendre la moindre aide financière de la part de nos domaines à ces difficultés financières imputables d’une part à une très mauvaise gestion de la part de votre époux, d’autre part à une guerre civile dont il est l’un des acteur, et pour finir lié au refus continuel d’une mise sous tutelle par la Ligue de ces finances, tous mes messages à ce sujet ou mes demandes au conseil ayant été passées sous silence.

A moyen terme ce point sera plus handicapant encore que la situation alimentaire, même si je souscris au fait que vous devez gérer cette crise là en premier. Encore une fois sur la partie alimentaire, et comme il s’agit du bien être de vos sujets, j’appuierai une aide vers vos domaines.

Concernant le Nord, j’ai entendu bien des rumeurs de guerre depuis des mois maintenant. Vous me dites qu’ils ont déclaré la guerre. Je n’étais pas au courant de ce dernier état de fait. Avez-vous reçu des nouvelles définitives et certaines à ce sujet ?

Pour ce qui est des demandes concernant vos filles, je répète encore une fois Blanche que notre rôle, au Garnaad, n’est pas de faire jouer des faveurs personnelles ou de soutenir l’un ou l’autre. Je regrette mais comprends que vous mélangiez notre amitié personnelle et nos positions politiques. C’est là le drame des personnes ayant de hautes fonctions. Pour autant je ne peux laisser mes amitiés personnelles influer sur mon respect de la Loi. Je n’ai ni la légitimité ni le droit de soutenir un prétendant à la Couronne.

A cette heure il parait de plus en plus certain que le reste de la Péninsule a choisi Bohémond. Il s’agit là d’un drame personnel pour vous, je m’en rend bien compte et je tiens à vous dire que vous soutiens moralement. Pour autant vous devez comprendre que les actions de votre époux ont constitué un gouffre impossible à combler à présent. Penser que mon soutien était la seule chose manquant au succès de votre fille est une fable, je suis navré de vous le dire aussi crûment, mais je pense être le devoir d’un ami d’en appeler à votre raison sur ce sujet.

J’ai côtoyé votre mari, je sais que ses actions étaient le mélange malheureux d’une bonne volonté couplée d’une ambition dévorante. Malheureusement pour lui et pour vous, l’ambition a parfois pris le pas sur la bonne volonté et il a oscillé entre ces deux extrêmes. J’ai du respect pour cet homme dont je sais que l’on a dit beaucoup de mal sur lui. Je l’ai vu faire du mal mais je sais aussi que je l’ai vu faire du bien. Le bilan global de ses actions est néanmoins malheureux. Il bénéficie à mon sens de circonstances atténuantes mais doit comprendre dès maintenant que s’entêter dans ses ambitions seront non seulement sa perte mais signifiera des années de malheur supplémentaires pour la Péninsule.

Vous me le dites fou. Vous êtes donc aux commandes Blanche. Dans ces conditions je vous en conjure : stoppez dès maintenant cette guerre que vous me dites se voir approcher. Entrez dès maintenant aux négociations et sauvez ce qui peut l’être. Si ces gens ont le moindre bon sens, ils accepteront une issue pacifique. Dans tous les cas vous aurez mon soutien en ce sens. Mais mon soutien ne vaudra bientôt plus grand-chose, car j’en arrive à la partie de ma lettre qui va le plus vous décevoir.

Je termine une tournée dans le sud de la Péninsule et j’ai reçu plusieurs réponses écrites du Nord. A l’heure actuelle nous sommes à une voix d’un quorum pour le parti de Bohémond. Dès que je recevrai une réponse de Langehack il me faudra rendre mes titres et rendre à la chancellerie nommée par Bohémond la direction des affaires au Garnaad. Le fait que j’attends leur réponse est formel, car nous savons très bien ce qu’elle sera.

A ce titre dans quelques jours ou au plus quelques ennéades je ne serai plus représentant du Garnaad qui sera rendu à Bohémond. J’ignore précisément quel sort me sera dans les faits réservés une fois les pouvoirs transférés.

Je tenais à vous en prévenir avant n’importe qui d’autre, et je tiens à vous présenter avec mon honnêteté habituelle l’état de la situation.

J’ai toutes les raisons de penser que cette lettre vous fera de la peine. J’ai le cœur serré en écrivant ces quelques derniers mots. Être adulte signifie de voir le monde tel qu’il est et non tel qu’on souhaiterait qu’il soit. Je continuerai à travailler pour que notre monde se rapproche de mes espoirs, mais en attendant, je dois me résoudre à constater une situation pour mieux pouvoir l’influer.

Vous serez certainement déçue, comme je le sens dans le ton de vos messages depuis quelques temps. Peut-être penserez-vous que je suis l’exemple illustré de la lâcheté des hommes. Peut-être aurez-vous raison bien que je n’ai pas une si basse opinion de ma personne. Je n’ai d’autre regret Blanche que de celui de vous faire de la peine via mes actions. Pourtant je les crois être les seules voies possibles étant justes et légales.

J’espère un dénouement le plus heureux possible à cette tragédie dans laquelle notre pays est nos êtres sont collectivement plongés depuis des mois et je vous le souhaite aussi.

Amicalement,

Correspondance avec Niklaus d'Altenberg Signat10
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Correspondance avec Niklaus d'Altenberg Empty
MessageSujet: Re: Correspondance avec Niklaus d'Altenberg   Correspondance avec Niklaus d'Altenberg I_icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Correspondance avec Niklaus d'Altenberg
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Visite de courtoisie [Niklaus]
» Que la Paix soit avec vous et avec nous.
» Réponse ouverte à Niklaus d'Altenberg
» Critique de la faculté d'élire [Niklaus]
» Un gueux lettré [Niklaus]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Miradelphia :: PÉNINSULE :: Terres royales :: Domaine d'Apreplaine-
Sauter vers: