[A bord du Caran] Tant qu'à attendre. (Maralina)

Sous ses dehors impassibles, quand il entre, une lueur de reconnaissance se fait voir dans les prunelles dépareillées. Maralina Irohivrah est une de ces créatures que Dante respecte. Impitoyable, retorse, usant de ses charmes comme d'un violon. Sachant tirer le meilleur parti de ce qu'elle a.

Il ne lui a jamais dit. Il ne l'a jamais montré non plus. Il n'est pas payé pour cela. La façon dont ca a tourné en Oesgard lui a tellement déplu. Qu'elle se fasse traiter comme une vulgaire courtisane... Il en grince intérieurement des dents. Il n'est pas resté pour savoir si Maralina avait apprécié se faire user de la sorte. Il ne lui a jamais demandé non plus. Il n'est pas payé pour s'enquérir de ses états d'âme.

Enfin... n'était... Maintenant qu'il est indépendant de fortune, il peut se permettre de s'enquérir de ses sentiments. Si la demi elfe en a. En tout cas, tant qu'elle n'essaye pas de le mettre dans son pieu, elle peu bien faire ce qui lui chante. La princesse de la chair a droit a un minimum de respect. Dante a toujours eu une affinité naturelle avec les courtisanes de tout acabit. Probablement parce qu'il n'essaye pas de les sauter à qui mieux mieux.

C'est sur ce fond de pensées un peu décousues qu'il se laisse regarder, de cette façon qu'elle a toujours de le faire au début de chacun de leur entretien. En position de repos, la cape doublée de fourrure chaude laissant deviner qu'il retourne dans ce maudit royaume péninsulaire, Son matériel est flambant neuf et manifestement fait sur mesure, lui donnant une tout autre prestance que son vieux matériel précédent. Sobre et modeste, mais néammoins d'une facture exceptionnelle. Ses cheveux, coupés, lui frolent les épaules, laissés libres en ce moment, ce qui accentue la ressemblance avec Rutsi, ressemblance encore soulignée avec la barbe d'un jour lui ceignant le visage.

Ca fait longtemps oui, Maralina... Je suis content de te voir.

C'est la première fois qu'il l'appelle par son prénom. le premier signe de familiarité qu'il lui donne depuis le début de leur collaboration en l'an 13. L'expression inhumaine de ses yeux ne faiblit pas. Il n'a pas besoin d'arborer de masque quand ils sont ensemble. Ils savent parfaitement prendre la mesure l'un de l'autre. Aussi va t'il enlever sa cape. Maralina peut voir que sa carrure n'a presque pas changée depuis qu'il se connaissent... A peine est t'il un peu plus large d'épaules. La silhouette de l'homme sur le côté pile est cependant fort plaisante a regarder.

Il entend le froufroutement de la robe tandis qu'elle s'approche de lui. Son parfum lui monte aux narines. Aussi se tourne t'il, et la laisse le regarder encore. Au moins, elle n'est pas tactile ni exigeante. Dante consent volontiers à ce sacrifice visuel. En retour, là où bien des prunelles s'allumeraient de concupiscence, celles de l'assassin restent toujours fidèles à elles-même. Pas intéressé, c'est à se demander s'il est gay.

J'ai vérifié ce matin. S'il y a des clandestins, ca sera bien, ca me fera un peu de loisir pour me désennuyer.

Répondant à l'invitation de la princesse marchande, même si techniquement c'est sur SON navire qu'ils sont, l'homme ne fait pas de chichi et s'évache sur la chaise... Avant de froncer les sourcils quand elle renifle les coupes.

Rutsi ne laisserait pas passer ca. Attends.

Se relevant d'un bond, il sort sur le pont, pour alpaguer son intendant, comme le vrai marchand de marbre le ferait.

AKHAN! JE T'AI DIS QUE JE PARTAIS ET DE TOUT ARRANGER! OU SONT MES BAGAGES ET MA NOURRITURE? ET MON VIN?

Une réponse étouffée parvient.

J'AI SON ALTESSE DANS MA CABINE ET JE N'AI QUE DE LA PISSE D'ANE! POUR QUOI JE PASSE MOI? TU AS 15 MINUTES POUR NOUS TROUVER DE QUOI DE CONSOMMABLE QUI NE MALTRAITERA PAS SON PALAIS, SINON C'EST TON DOS QUI VA Y GOUTER!

La réponse se fait entendre, avant que Dante ne rentre, faisant claquer la porte telle une diva. Et de reprendre sa place.

Bon, désolé, je sais pas comment les gens font pour blairer Rutsi... Akhan sait que je ne le maltraiterai pas pour ca, mais on devrait avoir un peu mieux quand le stock de voyage de mon identité va arriver. Ma prochaine destination est le long de la côte de Péninsule. Pour une fois, j'ai un contrat ou le plaisir et les affaires se mélangent.

Il renifle le vin dans la coupe en bois et grimace.

Putain j,exagérais pas quand je parlais de pisse d'âne....

Dante repose son verre.

Je te remercie de venir prendre de mes nouvelles, je me plais à croire que c'est la raison de ta visite. A moins que tu n'ais un contrat pour moi?

« Ça fait longtemps oui, Maralina... Je suis content de te voir. »


Pas besoin de lui répondre, il savait très bien que c’était réciproque. Cela faisait bien des années que les deux êtres entretenaient cette relation mutuelle, et il fallait avouer qu’elle avait été très lucrative d’un côté comme de l’autre. Jamais il ne l’avait déçu, jamais il ne l’avait trahi er sa discrétion était sans équivoque. C’était pour ses raisons qu’elle appréciait autant l’assassin. Elle n’eut même pas besoin de dire quoi que se soit avant que l’assassin ne se lève pour aller chercher de quoi de mieux. Son éternel sourire aux lèvres, la Princesse observa attentivement la scène, remarquant la couardise du manant qui tentait de faire plaisir à Dante… pardon… à Rutsi.



Bon, désolé, je sais pas comment les gens font pour blairer Rutsi... Akhan sait que je ne le maltraiterai pas pour ca, mais on devrait avoir un peu mieux quand le stock de voyage de mon identité va arriver. Ma prochaine destination est le long de la côte de Péninsule. Pour une fois, j'ai un contrat ou le plaisir et les affaires se mélangent.

Que répondre à cela? Elle n’en n’avait rien à faire du comportement dudit Rutsi. Peu importe ce qu’il était ou ce qu’il faisait dans ses temps libres. Si Dante avait pris son identité, c’était probablement qu’il était au fin fond de la mer en ce moment. Mieux valait ne pas poser de question, qui plus est, ce n’était pas quelques choses qu’elle avait besoin ou tout simplement envie de savoir. Elle remarqua le pli qui se forma sur son nez alors que l’odeur détestable du vin aigri se répandait un peu plus dans la salle.



« Putain j’exagérais pas quand je parlais de pisse d'âne... »


« Non, en effet. »


Une réponse courte, simple mais qui voulait tout dire. Un langage un peu plus doucereux que celui de son interlocuteur, mais qui pouvait être encore plus cinglant que ce dernier. Dante posa à son tour son verre avant de reprendre la parole;

« Je te remercie de venir prendre de mes nouvelles, je me plais à croire que c'est la raison de ta visite. A moins que tu n’aies un contrat pour moi? »

Un léger soufflement de nez, alors que son regard bleuté se posa sur Dante. « J’ai l’impression que tu me connais trop bien Dante. Il faudrait peut-être que je remédie à la situation?» Elle haussa un sourcil l’air faussement sérieux avant d’éclater de rire. Un rire cristallin, presque innocent. Puis, reprenant son calme, elle reprit la parole; «Malheureusement pas de contrat pour le moment, bien que ton départ de Thaar ne m’enthousiaste pas au plus au point, je tiendrais les clauses que nous avons convenus. » La demie-elfe se cala un peu plus dans son siège. Tapotant l’accoudoir de sa chaise à l’aide de son doigt parfaitement manucuré. « Mais je viens en effet prendre des nouvelles sur toi ainsi que de mes intérêts. Crois-tu revenir dans la principauté bientôt? »[/b] Soudainement le sourire de la Princesse changea, devint un peu plus obscure, alors que la prochaine question lui brûlait les lèvres. « Crois-tu pouvoir m’offrir la tête de notre problème au Nord? » Inutile de dire son nom, il ne méritait même pas qu’on lui fasse cet honneur… Soudainement des cognements résonnèrent dans la pièce avant que la porte s’ouvre. Maralina sembla se détendre alors qu’elle prit un air un peu plus accueillant. Après tout, la pauvre âme qui allait entrer dans cette pièce n’avait pas besoin d’être terrorisé… Dante gérait déjà bien tout ça…

Connaitre les gens c'est mon boulot. Dit il en écoutant son rire. C'est la première fois qu'il l'entend s'esclaffer de la sorte. Et si le faciès reste de marbre, une légère lueur approbatrice travers l'imperturabilité de l'oeil marron. Sans surprise aucune, il l'entend parler de ses intérêts, mais il ne se laisse pas leurrer. La princesse marchande est une personne comme une autre. Il sent plutôt comme une certaine insécurité provenant d'elle et il n'aime pas vraiment. Un genre de "ne pars pas s'il te plait" Bien caché sous sa confiance habituelle.

Voilà quelques années, ca l'aurait effrayé. pas aujourd'hui. Il fronce plutôt des sourcils, interrogatif.

je vais revenir Maralina, quand le temps sera propice... Tu n'as qu'à écrire à Akhan si tu as besoin de moi. Et tu le sais. J'étais déjà en vadrouille un peu partout. Ca ne change pas de d'habitude...

Et il adore le pli de ces lèvres quand elle esquisse ses obscurs sourires. Ca lui plait.

« Crois-tu pouvoir m’offrir la tête de notre problème au Nord? » 

Un sourire de matou relève le coin de la grande bouche. Inspirant, l'estreventin vient pour répondre quand quelqu'un cogne à la porte.

Sans bouger, Dante intime l'ordre d'entrer d'une voix puissante et impérieuse qui traverse sa gorge sans forcer. Une demi douzaine de personnes entrent alors, deux portant des plateaux de nourriture fraiches bien garnis d'aliments de toute sorte et deux autres portant les deux énormes coffres de Rutsi. le matériel de Dante ne tient même pas totalement dans le double fond de l'une des malles. Des vieux trucs inutiles du marchand qui donnent le change...  

En silence, sans même bouger, l'homme les laisse les servir, Akhan entrant avec une bouteille d'un excellent cru qu'il ouvre et sert aux deux compères, avant de sortir discrètement après avoir regardé DAnte qui lui fait un geste du menton en signe de remerciement.

Quand la porte se referme, il compte jusqu'à 5.

Bon... Comme je disais donc. Reprend il placidement. Je ne sais pas pour sa tête, enflée comme elle est, ca risque d'être encombrant sur le chemin... Mais je te ramène ses couilles, garanti. Mais...

Il marque un moment de pause... Hésitant soudainement.

Il faut que je te le dise. J'aurais du l'égorger cette nuit là. Sa garde et lui même si tu ne m'a pas donné le signal. j'aurais bien aimé te voir baigner dans le sang de ce porc... Et te cuisiner ses roubignoles aux petits oignons.

Termine t'il avec une tranquille assurance. Révélant entre les lignes qu'il la considère plus que "la patronne"
et que la façon dont elle a été traitée l'indigne au plus haut point.

Le fait est que j'aimerais bien avoir de tes nouvelles depuis qu'on s'est séparé à Oesgard. Qu'est ce qui t'es arrivé?

Il a bien vu que ses enfants n'étaient pas avec elle. Par délicatesse, il n'en pipe mot. il a bien remarqué un paquet de choses et il n'est pas habilité à amener le sujet sur le tapis. Pas parce qu'elle le paye, mais parce que c'est son jardin secret.

Maralina ne lâcha pas Dante du regard alors que des serviteurs arrivèrent avec des plateaux emplis de nourriture. Une fois servi du véritable vin, un sourire amusé aux lèvres, elle porta la coupe à ses lèvres avant de savourer le délicat nectar qui vint titiller ses papilles, beaucoup mieux que l’horrible vinaigre d’il y a quelques instants! Néanmoins elle ne put s’empêcher de sourire en voyant  comment se comportait l’assassin. Qu’il était arrivé de loin Dante! On était bien loin de l’assassin méfiant qui était arrivé dans son bureau il y a quelques années déjà… Combien de contrat lui avait-il donnés depuis ce temps? D’innombrables vies à s’occuper ou à éteindre. Il était presque de la famille maintenant, certes,  il y avait toujours un léger fossé qui les séparait, mais tout le monde a son jardin secret n’est-ce pas? Les serviteurs sortirent finalement de la salle, laissant la pièce silencieuse. Maralina baissa doucement le regard sur sa coupe, faisant tournoyer le vin dans sa coupe, attendant que son hôte brise finalement le silence. Après tout, elle se trouvait chez lui.


Bon... Comme je disais donc. Je ne sais pas pour sa tête, enflée comme elle est, ca risque d'être encombrant sur le chemin... Mais je te ramène ses couilles, garanti. Mais...


Elle arrêta son mouvement en relevant les yeux, un air neutre au visage alors que Dante semblait hésité. Puis prenant finalement son courage à deux mains, il finissait finalement sa phrase.


Il faut que je te le dise. J'aurais du l'égorger cette nuit là. Sa garde et lui même si tu ne m'a pas donné le signal. j'aurais bien aimé te voir baigner dans le sang de ce porc... Et te cuisiner ses roubignoles aux petits oignons.  


« L’égorger cette nuit-là n’aurait apporté rien de bon. Que des ennuis. » Soupirant, elle porta la coupe à ses lèvres, avalant une nouvelle gorgée avant de déposer le gobelet sur la table de bois. « C’était une situation où l’on devait survivre et jouer  finement. L’Odélian n’a pas payé encore, et crois moi, j’attends ce jour avec impatience. » La Vaanie eut un sourire aux lèvres, mais pas son éternel air amusé, non. C’était quelques choses de plus noirs, de sombres et de très dangereux. Une envie guidée purement par la haine et la vengeance. Elle allait être mêlée de près ou de loin à la mort du Comte et elle savourerait ce moment avec plaisir. On pouvait se jouer de la Princesse Marchande d’Uldal’Rhiz, mais le sort finissait toujours pas vous rattraper. « Si tu l’avais égorgé cette nuit-là, les péninsulaires nous auraient automatiquement accusés. Bref, on aurait mal fini en plus de faire un grave accident diplomatique. Le plus loin je suis de la péninsule,  moins de soupçons tournent autour de nous. » Elle attrapa doucement un raisin avant de le mettre dans sa bouche, avalant tranquillement le fruit en laissant peser un silence. « Néanmoins… » Reprit-il une fois qu’elle eut avalé « Je te remercie pour tes inquiétudes. » Elle lui fit un clin d’œil avant de continuer; « Je n’ai pas encore perdu ma fougue, et je n’ai aucunement envie d’abandonner. » Mais l’assassin semblait avoir une question qui lui brûlait la langue, et d’un regard, la Princesse l’incita à parler;


Le fait est que j'aimerais bien avoir de tes nouvelles depuis qu'on s'est séparé à Oesgard. Qu'est ce qui t'es arrivé?


Maralina s’arrêta net avant de soupirer. Elle se cala un peu plus dans son siège avant de relever son regard azuré vers Dante. Son air aurait pu être neutre, mais Dante la connaissait trop bien. Il pouvait aisément voir la peine qui infligeait la Vaanie. « Je crains que mon mariage soit terminé. Moi et Brohan avons eu une discussion, qui malheureusement a mal fini. Et je ne peux me permettre de rester avec quelqu’un qui ne me fait pas confiance. »  Elle baissa doucement les yeux, fixant à nouveau sa coupe avant de continuer; « Il faut croire que cela n’était pas fait pour durer. Je devrais m’en sortir heureuse, trois enfants et plusieurs années de bonheur. Maintenant je peux passer à autre chose. » Avait-elle réellement envie de se remarier? Non, aucunement. Pour le moment, elle voudrait se contenter de ce qu’elle possédait et travailler pour que ses enfants aient un avenir hors du commun, et il y avait encore bien du travail à faire…

Il pourrait dire qu'il est désolé. Il pourrait dire aussi qu'il comprend. Qu'il compatis et toute cette merde est moche. Qu'elle n'y est pour rien. Même si c'est faux parce qu'il n'a aucune empathie. De plus, ce n'est pas nécessaire. Ils savent tout les deux très bien que ce monde est pourri jusqu'à la moëlle. Ca serait des mots gaspillés pour rien.  Elle a du jongler avec une situation de merde avec une finesse digne de mention. Elle a protégé ses enfants au prix de son mariage. Brohan n'a pas vu, lui, l'expression de Gaubert quand il la regardait elle, quand il la regardait quand elle ne le regardait pas... Lui, qui était dans la foule, lui a vu. Il a vu l'expression de dédain. Il a vu la façon qu'il avait d'approcher les morveux, s'en servir contre elle. Pour la plier à sa volonté. Et sans personne pour la supporter.  

Et il était où le fameux Brohan? Il en l'a vu qu'une fois, avec un manteau sur le dos, comme s'il avait quelque chose à cacher. Si il suspectait que Maralina avait une idylle avec, il ne se doutait pas qu'elle était mariée avec. Mariage... Un si grand mot jusqu'àlors vide de sens.

Il faut que tu aime ton compagnon énormément, pour que tu accepte de l'épouser, que tu porte et mette au monde ses héritiers, que tu accepte ce jeu, ces éloignements. Ces secrets... Parce que, pour lui, il n'y a qu'un pleutre pour cacher sa femme de la sorte. L'empêcher de vivre avec.

Mariage... Dante cache son expression derrière une lampée de vin. Si le divin nectar plaît à Maralina, le vin l'indiffère totalement. Il préfère l'eau entre toute les boissons. Maralina est forte... Le détachement apparent avec lequel elle lui a annoncé la nouvelle cache de la tristesse. Il a déjà eu l'occasion d'apprendre cela quand il lui a ramené Elia.

Et maintenant il est où le beau seigneur? Il n'a même pas prêté l'oreille à sa femme. Il est content d'être Estreventin. L'hypocrisie de ces seigneurs phallocrates l'indisposent grandement. Mentalement, Dante le met dans une liste imaginaire.

-Il ne te mérite pas. Dit il simplement, d'un ton grondant, ne se donnant même pas la peine de cacher ses sentiments et émotions. Il tait le reste... Ca lui donne à réfléchir. Maralina a une famille... Ca ferait quoi, exactement en avoir une?

Tu as pensé à ses enfants. T'as rien à te reprocher. C'est lui qui est en faute.

Ce qu'il déteste comment ces hommes traitent leurs femmes... Ca va bien tant qu'elles vont dans leur sens, belles et soumises, fragiles. Les femmes fortes et fières, intelligentes, indépendantes, féroces et, surtout, libres,  comme Cécilie et Maralina, elles, leur font peur. Alors du haut de leur virilité gonflé d'orgeuil mal placée, ils essayent de les écraser, de les soumettre de les tuer.  

Je suis là.

Dit il doctement en la regardant dans els yeux de cette façon particulière, sans concupiscence aucune. D'ailleurs, il n'a aucun geste de réconfort vers elle, rien. Mais il réfléchit rapidement. Il sait prendre soin de ses alliés.

J'ai des gamins que j'élève, que je fais élever plutôt... j'en ai des presque prêts d'ailleurs.  Sont pas les plus distingués, mais ils savent se servir d'une arme légère, ils sont vifs, intelligent et observateurs. Ils pourraient sans problèmes veiller sur les tiens sans que  rien paraisse. Je ne veux pas que tu te sente obligée de dire oui, je sais que l'idée d'avoir du monde autour d'eux autre que toi ne te plait pas... Je te dis juste que si un jour tu crains pour tes ptits, d'aller voir le vieux Claude à la parfumerie.