Après l'effort ... (PV Abuvudd Eroreloth & Ayala)

(Ce rpg se déroule juste après celui-ci)


Sa dispute avec le Drow Ceylan lui encombrait toujours l’esprit, et Odilon, déjà rêveuse de nature, était en plus distraite. Tout lui semblait maintenant sombre, terne, sans saveur. Depuis son altercation avec son frère Avernus, des années et des années auparavant, jamais elle n’avait revécu ce genre de moment.
Et il fallait que cela se passe maintenant … Pensa t-elle en tirant tristement Gàlaril qui lui trottinait joyeusement, se pavanant devant toutes les juments que les deux compagnons croisaient. Avétis lui dormait toujours dans la sacoche, il ne remuait que faiblement et semblait plongé dans un très profond sommeil.

Cela devait faire une heure, maintenant, qu’Odilon était arrivée à Diantra, et elle errait dans les grandes rues peut éclairées, ne croisant que très peu de monde, évitant même tout contact.
Au détour d’une sombre allée, l’elfe trouva une écurie encore en activité à cette heure-ci, et elle confia son étalon à deux jeunes palefreniers aux talents en la matière assez douteux, mais bon, Odilon était bien trop fatiguée pour y faire attention.

Un peu plus loin elle vit un relativement grand bâtiment d’où jaillissait une lumière chaude et réconfortante, sur la vieille pancarte branlante était écrit avec de grosses lettres « Bistrot de Tarhama ». L’endroit semblait être encore ouvert et l’elfe décida de s’y arrêter un moment. Une lourde clocha tinta quand la porte s’ouvrit, et Odilon entra dans une salle piteusement décorée, mais chaleureuse et étouffante. Elle s’assit à une table bien à l’abri des regards, dans un coin sombre du bistrot. Une serveuse s’approcha alors.


- Une bière, bien fraîche, la meilleure que vous avez, … S’il vous plait.

En cette belle nuit rafraîchissante, un homme, bien moins fraîs apparût aux lueurs faibles des torches de la capitales. Un homme, entièrement recouvert de diverses mailles et plaques, franchissa la seuil de la grande porte de la ville... La plupart des passants, étaient agglutinées devant la porte, voulant sortir ou entrer. Abuvudd, eut un peu de mal à, lui même, pénétrer dans la cité, les gardes ne voulant courir aucun risque, le prenant pour un drow. Il réussit à les convaincres, mais sous haute surveillance, la garde était donc prévenu qu'un homme en armure, était succeptible d'être dangereux. Il faut dire, qu'une telle armure, marchant avec une telle vivacité, avait de quoi troubler.
Ses pas lourds et assourdissants, dans un grand tonnerre de plaques, faisait reculer, ou devier les passants... Enfin, le peu d'alcoolos qui traînaient. Cet homme, et il le savait, faisait peur... Ou impressionait par sa carrure. Cependant, ce monde n'est pas blanc bleu, et la plupart des gens ici sont des guerriers, et en ont vu d'autres. Certaines le regardent juste, d'autres ne dédaignent même pas cette attention, et passent leur chemin.
Arrivé à une lueur tamisée, il était temps pour l'homme de faire une halte. Il ne s'était pas arrêter de marcher depuis la plaine de Diantra, et il était partit il y'a des semaines... Enfin, une auberge chaude et accueillante, avec du monde à son intèrieur... Il franchît la porte, la cloche sonna... Quelques têtes se tournèrent, et quelques yeux restèrent rivés sur lui...
Dans des cliquetements de mailles et de plaques incessants, l'homme avança vers le comptoir... Le barman, sans doute le gérant, n'étant pas né de la dernière pluie, essuyait un verre illassablement, et lança :

"Que puis-je vous servir ?"

Abuvudd répondit bien évidemment...

"Un tonnelet de bière."

Le barman, n'était pas habitué à ce genre de commande, cependant, ça avait dû lui arriver pour une fête entre amis bien arrosés... Il se sentit donc obligé de poser une question :

"Vous me commandez un tonnelet, mais vous ne pourrez le boire ici... Vos amis n'auront pas la place de s'installer ici..."

"Quels amis ?"

"Eh bien, vous commandez un tonnelet, je suppose que vous n'ètes pas seul."

"Erreur grossière de votre part..."

Le barman, fronça un sourcil d'étonnement... un tonnelet pour un seul homme était un peu osé. Cependant, s'il il payait, pourquoi pas. Le barman sortit un tonnelet et le posa sur le comptoir... Abuvudd le pris sous le bras, avant d'aller s'asseoir devant le comptoir...En effet, il prit juste la chaise qui se trouvait à la table d'un homme, plus ou moins ivre mort... Il se posa sur son tabouret, dans un habituel tonerre de mailles, et enleva à peine son casque, pour se donner la peine de boire... Décimant se pauvre tonnelet, degrands coup secs. Chaque gorgée prenait plusieurs secondes, elles étaient rapides et régulières... Abuvudd était un grand amateur d'alcool...Mais en grande quantité... Il ne faisait absolument pas attention à ce qui l'entourait, et se contentait de boire à sa guise.

L’elfe ne bougea pas à la vue de la jeune femme qui s’approchait de sa table. La laissant s’installer en face d’elle, Odilon répondit à la question d’Ayala avec plus de tact et de chaleur qu’elle ne l’aurait imaginé.

- Je me nomme Odilon, enchantée de faire ta connaissance. Cela ne te dérange pas si nous nous tutoyons ?


L’ambiance, à la fois étouffante et terriblement accueillante, ne pouvait pas laisser de place à trop de politesse ou de courtoisie bonne pour la haute société. Cette douce soirée était propice aux rencontres, et il fallait bien qu’Odilon oublie ce qu’il c’était passé la vieille, son premier contact autre que charnel avec un être de chair et d’os depuis son exil. Elle avait besoin de se changer les idées, de penser à autre chose, quelqu’un d’autre ? Pourquoi pas, après tout cela avait complètement échoué de tenter une approche amicale avec un mâle, et son naturel charmeur reprenait peu à peu le dessus.
Un peu perdues dans ses songes, Odilon ne fit pas vraiment attention à l’étrange personnage qui franchit la porte massive du Bistrot, accompagné par le bruit sourd de sa lourde cuirasse qui recouvrait son corps tout entier. Presque tous les clients se retournèrent sur son passage, et tous sursautèrent quand l’homme commanda un tonnelet de bière pour lui seul.

- Il y a vraiment de drôles d’oiseaux par ici, tu viens du coin ? Demanda l'elfe, intriguée.

L’inconnu ne sembla pas déranger de la présence de la demi-drow. Soulageait, Ayala l’écouta se présenter.
« Oui bien sur… et j’avoue préférer les tutoiements… » sourit-elle enfin.
Alors que la vagabonde s’apprêtait à reprendre parole, une masse d’arme entra dans l’auberge. La mercenaire ne put identifier la race du nouvel arrivant. En effet, l’homme était recouvert d’une imposante armure. Ornait de piques et schémas, la masse de fer ne laisser rien paraitre de l’être et donnait une impression de force…
Néanmoins, les deux femmes ne semblèrent nullement intimider et aucunes de cilla.
Sous les regards ahurirent des voyageurs, l’homme commanda ensuite un tonnelet d’alcool.
‘Rien que ca !’ Ne put s’empêcher de songer la jeune femme. ‘surement un de ces ivrognes se prétendant soldats…’

Ses néfastes pensés la remplissaient d’effroi et de haine. Par chance, l’elfe coupa court à ses noires songes.
« Il y a vraiment de drôles d’oiseaux par ici, tu viens du coin ? »
« Je dirais plutôt de néfastes individus… » maugréa-t-elle bassement. En réalité, je hais les ivrognes qui sont souvent amené à une violence inutile et injuste… » renchérit-elle, le sourire toujours aux lèvres. Malheureuses, certaines choses ne changeront-s’en doute jamais… » soupira-t-elle avant de boire un grand vers d’eau commander.

Elle apprécia le liquide incolore qui la rafraichi et la détendit. L’élément pur lui rappelait la sérénité autant que la force et elle se félicita de son choix de boisson naturelle.
Passant ensuite ses longs doigts gauches le long de ses mèches ondulées, elle balança sa chevelure brune en arrière. Seule une fine mèche osa s’aventurer devant son visage. Son indexe l’attrapa donc, de façon à la tortiller. Les cheveux lui faisaient penser à de doux tissus, et elle appréciait particulièrement leurs touchaient. Son regard ambré et furtif se promena autour d’elle pendant que sa main droite tapotait le bois de la table. Toujours animé de son éternel sourire chaleureux, elle se balança légèrement sur sa chaise.
Elle répondit ensuite à la seconde question.
« Non je ne suis pas d’ici… je suis une voyageuse, ou plutôt une mercenaire. Je vis donc selon mes pas et n’est aucun point fixe. Et toi ? Es-tu de voyage ou vis-tu dans la ville ? » Se permit-elle de demander.
La guerrière était calme et posait, paraissant quelque peu détachait, elle était pourtant extrêmement attentive au monde l’entourant…

La soirée s'écoula et les deux femmes se s'éparèrent suite à une courte disction.
Montant dans sa chambre, la vagabonde s'activa à une rapide toilette avant de s'affaisait sur le lit ou elle sombra dans un repos bien mériter...