Gadoue et Maître Jongleur [Sujet à Supprimer]

Un soupire franchis les lèvres de la demi elfe. Enfin, après l’interminable nuit qu’elle avait bien put passer dans les Plaines d’Atral, suite à des rencontres étranges et diverses, elle était enfin arrivée à Diantra. Ville humaine. Des morts de la peste, elle y avait entendu que des rumeurs, mais au vue de l’activité qui régnait de nouveau, avec prospérité dans les rues, elle ne voyait pas signe d’inquiétude. En fait, cela faisait longtemps qu’il n’y avait plus de peste dans la ville. Mais Idris gardait un certain attrait quant à tuer quelques rats indécents qui se déclareraient sur son chemin, et cela ne serait-ce que pour traverser d’une place à l’autre à tout va. Un coup de botte, en générale, et le problème était régler, tant qu’elle ne voyait pas d’autre omnivore de la sorte, avec leur longue queue désagréable, se faufiler dans un coin quelconque et voler pitance à quelques misérables. Sans en avoir peur, elle n’aimait pas les rats. Elle leur trouvait un air abrutis et malveillant.

En fait. Elle se changeait les idées, préférant penser à cette bande de rongeur mal commode que sa soirée dans les Pleines, bien que celle-ci fut dérangeante et omniprésente dans sa tête, autant que dans sa vie…
Heureusement, aujourd’hui, il n’y avait pas de tempête qui prédominait à l’extérieur, et Idris, au moins, put se promener avec facilité dans la ville, les rues surmontées de neige piétinée, souvent sale et à demi liquide. Elle ne savait pas trop comment appeler cela, du coup, mais le bruit désagréable qui s’en élevait à chaque pas n’avait rien de courtisant.

Bien moins chargés en cape et en tunique, cela dit, elle était habillée sommairement pour l’hiver, et trimballait encore sac et arme avec confiance, n’aillant pas encore fait usage d’une Auberge, pour que ce soit manger, dormir ou se laver… mais l’idée n’était pas loin. Cela faisait plusieurs heures maintenant qu’elle avait quitté les pleines, et quelques unes à peine qu’elle était à l’intérieur de la cité Humaine. Présentement, elle parcourait la rue Marchande avec un intérêt omniprésent, observant de ci de là se que les étalages pouvaient avoir à offrir de divertissant, tout en se gardant bien de sortir une pièce ou deux pour s’accaparer d’objets qui ne lui serviraient pas.

Ses haches lui assuraient une présence agréable, et son marteau faisait reculer les plus roublards car certes, on n’avait pas tenté de la suivre en lui demandant d’acheter, et cette situation lui plaisait. Tranquille, elle observait donc le nom de certains commerces qui s’étendaient, que ce fut dans une bâtisse ou d’un étale, tantôt avec amusement ou sérieux. Dans les fenêtres, malgré l’état ingrat de la neige, on discernait aisément une dentelle de vieille givre, souvent soutenue par la froideur nocturne, et évasée par la chaleur de l’âtre. Des sons, des odeurs, en sortaient, agréable ou non. Mais quelques uns semblaient produire de la nourriture, et c’est salivant qu’elle passait voir ailleurs. Elle avait de quoi payer, mais préférait plutôt manger à même une auberge.

Elle était sur le point de bifurquer vers une autre rue, plus conviviale et moins obstruée, quand à la dernière minute, Idris s’arrêta et avança vers une fenêtre, grattant la givre qu’il y avait, les logos sur la porte lui inspirant confiance. Il y avait là, derrière ces morceaux de glace qu’elle enlevait, une atmosphère un peu plus proche des nains qu’elle ne le croyait. Il n’y avait semblait-il, pas âme qui vive dans le commerce, mais plusieurs armes semblaient attendre qu’on les aiguise, et quelques chandelles surmontaient le tout d’un ton métallique et brillant. Charmée par cette étalage d’outils de guerre et d’apparaît, elle se décida à pousser la porte.

Et celle-ci répondit par un grincement fortement influencé par le froid et le vieux bois qui la composait. Pas de cloche pour annoncer son arrivée, mais certainement un bruit de ferraille en arrière salle attira son attention, malgré ses yeux qui s’attardaient sur tout ce qui semblaient avoir une lame ou des pics… La demi elfe n’avait pas besoin qu’on aiguise ses lames, mais si l’envie lui prenait de prendre une pierre à cette effet, elle se demanda si le bonhomme (car ça devait sans doute en être un) qui s’occupait de l’endroit pourrait lui dire où en trouver. Elle aurait du en demander aux nains avant de partir! Mais elle n’avait jusqu’ici essuyer si peu de combat, que pour l’heure le besoin était minime.

Dehors, les gens continuaient d’affluer, alors qu’un peu absorbée par la contemplation des différentes castes d’armes, elle en oublia le bruit de ferraille en arrière fond, tranquillement planté à côté d’une ranger d’Hache de diverse taille, tout en comparant en elle-même la facture naine et humaine.

Elle n’osa touchée, de peur de faire tomber quelque chose, mais se retourna, n’aillant décidément rien à faire à cette endroit, pour l’instant. Elle nota le lieux, cependant, et tout en s’apprêtant à sortir, malgré les bruits de fonds, elle ouvrit la porte et déposa un pied sur la neige.

De ce qu’elle entendit par la suite dans l'atelier du Maître Affûteur, elle en fut surprise!

[Gadoue : ¨ [Québec] Mélange de neige fondante et d’eau.]