L'arrivée du Conseiller des Nains. Puis départ.

Dernière édition par le Lun 28 Jan 2008 - 12:28, édité 2 fois

La nuit allait bientôt tomber, elle allait effacer le jours et prendre les commandes du Royaume des cieux, le silence l'accompagnerais, mais pour le moment, la nuit est obliger de partager son pouvoir avec le jours, son pire ennemis mais aussi son frère, cette courte période se nomme le crépuscule.
Le ciel orangé donnait un air encore plus magique et irréel au Château de Diantra, maintenant seul les gardes se promenait dans l'enceinte du Château, soit ils allaient manger, soit ils prenaient leur tour de garde. C'est durant cet instant, qu'un homme de petite taille, d'une ossature forte se rendit devant la porte de la Salle du trône. Mais en regardant de plus prêt on se rendit compte que ce n'était pas un Homme, c'était un Nain ! Ce Nain est richement habillé, ses vêtement étaient pour la plupart en fil d'or, sa chevelure noir était soigneusement tressé, on aurait dit qu'il avait essayé de se coiffer. Il portait dans son dos, une hache, dans sa main droite un vieux bâton, mais le plus étrange se trouvait dans sa main gauche, il s'agissait d'un parchemin, un parchemin avec le sceau du Roi des Nains, cela faisait des années que l'on avait pas vu ce symbole : une hache et un marteau figé dans un rocher.
Le Nain rentra dans la Salle sans faire attention au garde qui ne savait si il devait l'arrêter ou non. Il était maintenait dans la grande Salle du trône, ses petits yeux bleu observaient les moindres détails, après quelques minutes, il s'assit par terre, sortit une pipe et se mit a fumer en attendant que quelqu'un daigne lui présenter au Roi.

Dernière édition par le Ven 11 Jan 2008 - 15:07, édité 1 fois

Le garde, voyant passer le nain armé de sa hache, se jeta sur son harnais et essaya de la lui arracher.

"Pas d'armes dans la salle du trône"

Le nain ne voulant pas la lui donner, lança son poing dans le ventre du garde puis lui remit sa précieuse hache.

"Tu aurais pu demander gentiment au moins"

Quelques minutes plus tard, alors que Bromar s'était installé dans la salle, le roi arriva enfin à grands pas. On venait à peine de le prévenir que l'émissaire nain était arrivé. Cela faisait si longtemps qu'Ultuant n'avait plus entendu parler des nains, il se demandait même s'ils n'avaient pas décidé de vivre reclus dans leurs montagnes. Surement que par les temps qui courent, ils avaient décidé de changer de vision.
La fumée entourait déjà un petit homme assit sur le marbre blanc alors qu'Ultuant parvenait à peine à entrevoir ses contours.

"Cher Bromar" dit-il en ouvrant les bras
"Cela faisait si longtemps que nous ne vous avions point vu. Quel honneur ! Alors comment allez-vous ? Et ce cher roi ?"

Puis il s'arrêta et observa attentivement la pipe.

"Vous savez que tout ustensile permettant de fumer est interdit dans cette salle ?"

Ultuant baissa la voix et s'avança.

"Mais avant que vous ne l'éteignez, je peux goûter ?"

Avant même la réponse de Bromar, le roi s'empara de la pipe et tira une bouffée gargantuesque. Aussitôt après, il se mit à tousser, presque aurait-il craché ses poumons que cela ne l'aurait pas étonné. Sa main batifolla devant lui pour disperser la fumée qui s'accumulait devant ses yeux. Les larmes affluèrent aux bords des paupières tellement la douleur était insupportable.

"Et bien...." parvint-il à articuler entre deux toux, "... c'est corsé dites-moi. Enfin je n'ai presque jamais fumé vous allez me dire, mais tout de même."

Ultuant rendit la pipe au nain, alors qu'un dernier rond de fumée sortait de ses narines toutes rouges. Il renifla un bon coup et inspira une grande bouffée d'air frais. Cela lui arrivait parfois de faire des expériences saugrenues, mais cette fois-ci il avait fait fort, surtout devant un nain qu'il ne connaissait que d'ouïe dire. Peut-être le prendrait-il mal. Mais peut importait.

"Alors qu'est-ce qui vous amène ici mon cher Bromar ? Une visite de courtoisie ou une requête ?"

[Désolé de t'avoir fait agir au début, ce n'est pas dans mes habitudes, mais il fallait quand même rétablir le fait que les armes ne sont pas permises dans la cour de n'importe quel roi. Si tu ne veux pas le frapper ou si tu veux agir différemment, dis le moi et j'édites]

Bromar regarde le Roi d'un air surpris, ce dernier venait de lui prendre sa pipe des mains sans rien lui demander, il ne savait pas si c'était une sorte de coutume ou quelque chose comme ça.

Bromar s'inclina devant le Roi

- Sir, je suis honoré, je m'attendais pas a vous rencontrer, je croyais d'abord parler a vos conseiller.
Et si vous voulez un conseil au sujet des pipes et de l'herbes de Nain, il ne faut pas prendre de grande bouffé, juste des petites.

Il avait ajouté cela avec un petit sourire au coin des lèvres, la rencontre commençais mieux qu'il ne l'avait imaginé.
D'un mouvement rapide il retira plusieurs petites hachettes qu'il tendit au garde qui se releva tout juste.

Il se retourna vers le Roi et ajouta avec ton direct caractérisant les Nains

- Excusez moi au sujet des armes, je n'en avais aucune idée, chez moi plus on est armé, mieux on est vue, je crois que je vais avoir beaucoup de chose a apprendre. Mais par contre je suis désolé de vous dire cela, mais je ne puis m'arrêtez de fumer, sans cela je ne peux réfléchir.

Il deplia le parchemin qu'il tenait et lui tendit.

- Dans cette lettre, mon Seigneur vous expliqueras la situation dans notre Royaume, il vous diras aussi que je suis son nouveau conseillé et émissaire auprès des Hommes et des Elfes. Vous apprendrez aussi que notre bon Roi est gravement malade et qu'il ma délégué certains pouvoirs

Bromar reprit une bouffé de sa pipe, et sans réfléchir et sans penser a l'etiquette il dit

- Que ce passe t-il avec les Elfes Noirs ?

En disant cette derniere phrases, il avait soufflé toute sa fumée en direction du Roi.

[ Pas de probleme, je n'y avais pas penser sur le coup, par contre il me semble pas que l'on se connaisse vu que je viens tout juste d'etre nommé ]

Et si vous voulez un conseil au sujet des pipes et de l'herbes de Nain, il ne faut pas prendre de grande bouffé, juste des petites.

Ultuant souria.

"Je vous remercie pour cette information, j'essaierais de m'en rappeller pour la prochaine fois où je devrais la mettre en application. C'est vrai que lorsqu'on n'a pas l'habitude de ces petites astuces, la vie devient vite un calvaire, c'est comme si personne ne vous dit qu'il faut toujours saler légèrement le thon, vous avez une haleine infecte tout le reste de la journée. Lorsque vous êtes roi, ce n'est pas très bien vu des invités. Ca me rapelle la fois où m'on père m'avait obligé à nettoyer toutes la poissonerie le jour où je n'avais pas salé mon thon. Une véritable horreur, je vous le dit ! N'oubliez jamais cela ! Ca peut vous épargner bien des désagréments."

Voyant toutes les hachettes qui sortaient de tous les endroits imaginables sur le nain, le roi ouvrit de grands yeux ébahis.
Il savait cacher de petits couteaux en grande quantité, mais des armes de cette taille.

*Ce doit être à cause de la barbe. Oui, elle cache pas mal de chose cette petite fourrure*

Ultuant sortit d'une de ses poches un petit bâton noir, de la longueur d'un index, et le tendit au nain.

"Je suis vraiment désolé, mais il vous faut arrêter de fumer. Si je fais une exception pour vous, je devrais la faire pour d'autres personnes et nous allons vite vers une intoxication générale de la royauté. Mais avec ce bâton de réglisse, mâchez-le, cela produit le même effet que la pipe. Et dire que ma femme m'harcelait pour que je vide mes poches de ces "cochonneries", qu'elle disait. Je vais enfin pouvoir lui répliquer que j'en ai eu l'utilité pour ma santé personnelle. Je ne vous racontes pas la tête qu'elle va faire après !"

Et Ultuant éclata de rire. Puis, alors que Bromar lui souffla sa fumée dans les yeux, le roi fut pris d'une quinte de toux violente et dispersa de nouveau la fumée avec sa main.

"Et puis si vous n'arrêtez pas, c'est moi qui ne vais pas pouvoir réfléchir à cette allure."

Regardant le parchemin avec suspicion, le roi le déplia et le parcouru vite fait. Encore une lettre, comme s'il ne lisait pas assez déjà.

"Dites moi plutôt vous-même ce que vous venez faire. Etes-vous passé juste pour vous présenter ou la situation de votre royaume implique-t-elle directement nos liens ?"

Bromar regarda le Roi d'un air étrange, il ne comprenait pas pourquoi celui ci lui parlait de thon et d'haleine, il ne dit rien, il fit comme si il avait compris en hochant la tête.

Il tendit la main et pris le bâton de réglisse, décidément les Humains étaient bien des être étrange, comparer une pipe avec une sucrerie pour enfant !
Il s'excusa pour la fumer envoyé dans la figure royale.

- Ce que je fais ici, je ne le sais pas moi même, mon bon Roi m'a envoyé ici pour vous remettre la lettre que vous tenez entre vos mains, ensuite je dois me rendre chez les Elfes. Je ne sais pas ce qui est ecris dans la lettre que vous êtes a lire, comme je vous l'ai dit mon Roi est gravement malade et ne parle plus depuis maintenant plusieurs mois.

Il ressortit sa pipe et repris une bouffée.

- Désolé, mauvaise habitude. Si cela ne vous dérange pas, je vais aller me rendre une taverne, histoire de boire une bière, et de dormir un petit peu, cela fait maintenant trois jours que je n'ai dormis et ni bu une bière fraiche, ce qui au passage est plus important que le sommeil. A moins que vous voulez parler du sujet de la lettre mais si c'est le cas, vous devriez m'offrir une bière cher Roi
Ah au fait, il y a des elfes noirs qui rodent sur les routes prés de votre Château, j'ai du d'ailleurs m'en défaire d'une dizaine

Il avait ajouté cela avec tellement d'amusement qu'on aurait dit que tuer était un jeu pour ce Nain

- Une véritable infection, ces Elfes Noirs, ajouta une voix derrière Bromar, une voix sévère que ce dernier connaissait d'ailleur très bien.

Arrivant par derrière, semblant revenir de la caserne, car il portait encore ses armes (Étant donné son grade, les armes lui étaient permis exceptionnellement), Conrad, l'allure digne, mais rigide, s'avançait d'un pas assuré vers le roi et son invité. Lors de son arrivée au château, il avait été avertit de l'arrivé de l'émissaire, mais il ne s'attendait pas à voir Bromar, le Conseiller du roi des nains lui-même ici. S'étant rencontré bien avant, sur le champ de bataille, les deux personnes avaient développé au fil du temps un sentiment d'amitié que lui et Conrad entretenaient par lettre. Donc, malgré son regard d'acier, le glorieux maître d'arme était bien heureux de revoir son vieil ami nain.

- Maître Bromar, c'est un réel plaisir de vous revoir, dit-il d'un ton strict, mais légèrement plus enjoué qu'à l'habitude. Je ne croyais pas que vous étiez l'émissaire nain qui était arrivé! Avez-vous été rétrogradé?

Il esquissa un petit sourire de malice au visage, sachant qu'il avait touché un point d'orgueil chez son ami nain. Simple taquinerie, cependant, mais ceci était fort étonnant venant de la personne austère qu'était Conrad à l'habitude. Même le roi semblait en être surpris. Sans doute que ce léger imprévu et la rencontre avec un ami de longue date avait-il allégé le fardeau des événements qui pesait sur Conrad. Après tout, ce dernier commençait à se faire vieux, ses cheveux gris et ses rides en disant long, et les retrouvailles devaient lui faire le plus grand bien.

(Désolé, mais je m'incruste un peu )

Une voix familière tonna aux oreilles de Bromar, une voix qu'il avait entendu la dernière fois lors d'une bataille au abord de son village pres de la frontière, c'était sa seul connaissance avec le monde extérieur au Royaume des Nains. Ils s'étaient battus ensemble, un peu par hasard d'ailleurs, c'était la seul bataille auquel Bromar avait participer, il avait sympathisé ensemble après la bataille, il avait descendu de nombreuses chope de bières. Bromar ne parlait jamais de cette rencontre ni de la bataille d'ailleurs. Peu de temps après cette rencontre, Bromar avait fuis son village pour se retrourver a la capital des Nains, et de fil en aiguille il devint Conseiller du Roi au sujet des Hommes et des Elfes. Il tint de ces nouvelles a Conrad par lettre, chose qu'il n'aurait jamais fais, même pour un Nain.

Le nain se retourna vers le nouvel arrivant.

- Humpf, une rétrogradation, UNE RÉTROGRADATION, Bromar avait haussé le ton mais plus pour effrayé sympathiquement qu'autre chose, mais et vous cher maitre d'arme, vous n'êtes pas encore a la retraite ? Puis il se mit a rire, d'un rire bruyant et chaleureux

Oui je suis émissaire, et si tu savais lire mes lettre, tu saurais que c'est ma fonction principale, ensuite je suis conseillé du Roi et seulement au sujet de votre race et des longues oreilles. Aurais tu des trous de mémoires cher vieil amis ?

Bromar se retourna cette fois ci vers le Roi

- Je crois que la bière n'est pas pour tout de suite

Puis il se rassit, ressortit sa pipe et observa son amis de longue date, qui avait vieillit, plus que lui en tout cas.

Ultuant s'absorba, résigné, à la lecture de la lettre du roi nain. Il était donc obligé de lire, ne pouvant pas plutot parloter avec Bromar pour lui soutirer les informations.
Il releva la tête lorsque l'émissaire parla des elfes noirs, et répondit distraitement.

"Oh, je m'en doute, les tensions sont au plus hauts en ce moment. Il ne fait pas bon courir les routes seul par les temps qui courent. Les elfes noirs infestent tous les territoires habités. On dirait qu'ils se sont reproduits comme des lapins durant les dernières années, et dire que c'était attribué au humain cette habitude. Où va le monde ?"

Et Conrad arriva discrètement. Durant les retrouvailles des deux anciens amis, Ultuant finit la lettre et manqua s'étouffer au moment des dernières lignes.

"Oh je crains que Conrad ne soit pas aussi performant que durant sa jeunesse. Il lui arrive de manquer certaines réunions. Enfin, juste les condoléances des paysans, je me demande bien pourquoi !"

Il souria en donnant une bourrade à son maître d'armes puis il attrapa de nouveau la pipe que Bromar avait enfourné dans sa bouche à nouveau.

"Je vous ai déjà dit pas de ça. La prochaine fois, je vous envoie une décharge électrique mon cher ami, ne vous en déplaise. Mais si vous voulez une bière, je vais en faire venir tout de suite durant notre conversation."

Et il se replongea dans le parchemin.

"QUOIIIIIIII ???????"

Ultuant releva la tête et interrompit la discussion.

"Que signifie : "Ils nous ont proposé une alliance" ? Le roi a-t-il accepté ? Mais que cherchent-ils à faire ces satanés elfes noirs ? S'allier avec les nains, quelle folie. J'epsère que vous avez renvoyé l'émissaire sans tête. Racontez-moi cette aventure. Il faut à tout prix éviter l'alliance des elfes noirs avec un quelconque pays. Sinon ce sera la fin de notre apogée."

Bromar regarda le Roi qui venait une nouvelle fois de lui interdire de fumer, il rangea donc sa pipe dans sa poche mais se promit de la ressortir dès que le Roi sera plus compréhensif.
Puis le Nain se leva et observa son vieil amis qui était rester en arrière a les observer, il avait l'air de réfléchir. Bromar se dirigea vers lui un sourire au lèvre, ça faisait du bien de voir quelqu'un qui connaissant, surtout en ces temps troublé. Il lui serra la main et voulu ajouter quelque chose quand le Roi se mit a crier :

- QUOIIIII ????

Le Roi venait de lâcher le parchemin, il avait l'air outragé, déconcerté. Quand celui ci lui demanda ce qui se passait dans le Royaume Nain, Bromar savait qu'il ne pouvait lui mentir, c'était un Roi mais aussi un Mage, il n'aimait pas la magie. Bromar s'éclaircit la gorge légèrement :

- oui Monseigneur, ils nous ont proposé une Alliance, et ce plusieurs fois, on dirais qu'ils sont pressés, ils veulent des alliés et vite. Et je peux même vous affirmer quand ce moment, dans le Château de mon Roi, une délégation drow se repose tranquillement dans les appartements que mes frères nains leur ont attribués.

Bromar s'arrêta et observa le Roi, il avait l'air confus, ne comprenant pas ce qui se passait, il voulus ajouter quelques chose mais le nain l'interrompit :

- Laissez moi continuer Sir, je vous en prie. Vous devez tout d'abord savoir ce qui se passe dans mon Royaume, la paix naine que beaucoup nous envie n'existe plus, certes il n'y a pas de guerre ouverte, mais plutôt une guerre a votre manière, vous les Humains. Il y a des réunions secrètes, des gens se cachent, il y a des complots, et tout ça n'est pas dans l'habitude naine, nous sommes plutôt ... comment dire ... direct dans nos décisions, il avait ajouter cela avec un petit sourire, comme pour détendre l'ambiance tendus de la pièce. Tout cela a commencé quand notre bon Roi est tombé malade, il convoqua tout ces conseillers. De cette réunion je ne peut rien vous dire, j'en ai jurer de garder le secret comme tout mes Frères. Mais tout ce que vous devez savoir est dans la lettre, il y en a une autre pour les Elfes, que j'ai en ma possession, mais il y en aussi une pour les Elfes Noirs. Oui Sir il existe un émissaire nain pour les Drows. Ne soyez pas surpris, je croyais que vous connaissiez mon Roi, il est orgueilleux et se crois au dessus de tout le monde, bien que je n'aime pas dire du mal de mon Roi tout cela est hélas bien vrai. Jamais il ne vous demendra votre aide, mais il préfère quand même vous tenir au courant de ce qui se passe chez lui.
Bref peut de temps après que mon Roi soit tombé malade et qu'il ne puisse plus parler, une délégation drow arriva dans notre capital. Ils nous ont proposé une alliance contre vous, étant un des principaux conseillers de sa majesté, j'ai pris la décision de les jeter dehors, nous avons toujours entretenu une bonne entente avec votre peuple Majesté. Mais trois jours plus tard, une nouvelle délégation arriva, sauf que cette fois ci, ils avaient de l'or, beaucoup d'or. Vous savez comment nous sommes, nous ne pouvons résister a de l'or, mais nous ne sommes pas pour autant des Mercenaires, on n'achète pas des Nains. Mais en plus de l'or ils avaient des bijoux, des armes et ... du Mithril, nous n'en avions plus vus depuis les épiques légendes de nos Ancêtres.
C'est a partir de ce moment que mon peuple se divisa, d'un coté ceux qui me soutenaient et qui ne voulait pas d'alliance avec ce peuple maléfique et de l'autre cotés ceux qui étaient pour, qui voulaient se battre contre vous mais surtout contre les Elfes Sylvains.
Mais je peut vous certifié une chose, les Nains prendront une décision officielles que lorsque le Roi serra rétablis, mais je peut vous offrir ma hache Majesté, ainsi que certains de mes Partisans. Par contre vous ne verrez pas de Nains dans le camp d'en face, je le sais ils ne se battront pas, pour le moment, mes traites de frères, qui sont en minorité il faut bien le dire, propose juste leur habilité a fabriqué des armes et des armures aux Drows et cela en échange d'or.

Bromar s'interrompit, il n'aimait pas raconter cette histoire, car les Nains avaient la réputation d'être une Race solidaire, et la voir partagé comme elle était actuellement, lui faisait mal au cœur. Mais ils avait que tout cela allait changer.
Il regarda le Roi de ses yeux bleus, puis a la surprise de ce dernier, il se mit a rire avec son habituel rire chaleureux.

- Et si votre offre de m'offrir une bière tiens toujours,j'accepterais volontiers de me rafraichir

Puis il se rassit sur le sol en marbre, il avait mal aux jambes, il venait de marché une distance importante même pour un Nain, il n'avait pas dormis pendant plusieurs nuits, mais il ne voulait pas l'avouer, surtout pas devant son vieil amis ...

Ultuant écoua attentivement le récit de Bromar et ne put s'empêcher une remarque lorsqu'il parla de l'orgueil de son roi.

"Oui, j'ai pu remarquer que les nains n'étaient pas très enclain à avoir les pieds sur terre, mais c'est ce qui fait leur caractère. On ne peut pas les changer, à part peut-être avec une petite bière. Mais je vous prie, continuez, continuez."

Et il fronça les sourcils à nouveau, signe d'une intense concentration. Puis il reprit la parole une fois que le nain eut fini. Il prit son temps pour parler, pesant chaque mot avec précaution pour ne pas faire d'impairs.

"Je comprends votre douleur, mais sachez qu'il n'y a pas de honte à évoquer ces faits avec moi. Je sais qu'en général les nains, bien que se croyants supérieurs aux autres peuples, sont unis, mais toutes les populations subissent les désagrements des elfes noirs. Même ici, nous avons le sapage des elfes noirs dans les croyances. Les prêtres n'arrivent plus à tenir les rênes du peuple. Beaucoup me sont encore fidèles mais une minorité, une minorité cupide certes, fomente avec ces traitres. Je fait tout pour l'empêcher, mais sachez que rien n'est plus dur que de mettre la main sur des ombres. J'ai échaffaudé quelques plans, qui ne devraient pas tarder à se réaliser, et j'espère sincèrement que cela fera pencher la balance en notre faveur.
Oui, oui je serais même très honoré de vous avoir à vos côtés, vous et votre peuple, ou du moins ceux qui vous sont fidèles. Ne pourriez-vous pas faire une annonce ? Une annonce faisant appel au patriotisme des votres, de leur loyauté envers leur roi souffrant..."

Ultuant s'interrompit tout à coup, envisageant le pire et il espéra que Bromar ait déjà pensé à tout.

"Votre roi est-il sous bonne garde ? Des personnes de confiance ? Sure à cent pour cent ? Faites attention, il est une cible très facile et il risque d'être exposé à divers empoisonnages. Ne prenez aucun risque mon cher, il ne faut pas qu'il périsse, sinon c'en est fini de vous et de nous.
L'or ! Oui, l'or. C'est ce qui vous motive plus que tout ! Effectivement. Les elfes ont donc apportés des caisses d'or, et de mithril."

Un immense sourire se fendit sur le visage royal.

"Avez-vous pensé à ce qu'il pouvait encore y avoir dans les cités drows s'ils se permettent de vous donner tant de présents ? Je pense que votre peuple pourrait être sensible à cet amoncellement de richesses concentrées au même endroit. Ce n'est jamais bon. Avez-vous pensé au potentiel que cette suggestion pourrait avoir pour le moral de vos troupes ? Je m'engagerais à vous laisser toutes les richesses concernant le mithril. Cependant, je me dois d'annoncer que je prélèverais un peu d'or, les soldats, même humains sont très sensibles aux primes de ce genre. Mais je vous assure que, de mon parti, vous aurez la plus grande partie. Pour ce qui est des elfes, il faudra en discuter avec eux. Que pensez-vous de cette annonce ? Allez-vous la faire chez vous ?"

Le roi s'assit également au sol en voyant l'émissaire se poser sur les dalles. Il était joyeux, il venait d'avoir une idée géniale et elle n'allait pas être sans conséquence pour leur futur. C'était un de ces coups de génie qui lui explosait dans le cerveau sans prévenir, mais qui faisait toujours son petit effet, et il n'en était pas peu fier.

"Bien sur, votre bière."

Il fit un geste de la main et trois chopes apparurent sur le sol, ainsi qu'un tonneau à côté d'eux.

"Conrad, joignez-vous à nous. Directement du tonneau, cela devrait vous plaire Bromar. Pour sceller notre future probable alliance."

L'air apparemment heureux de Conrad avait disparu sans laisser de trace lorsque Bromar avait annoncé au roi les intentions des Elfes Noirs. Comment osaient-ils? Comment cette race de salaud osaient-ils proposer une telle alliance après avoir fait subir nombres de raids au peuple des nains? Ce n'est pas ce fait qui dérangea le plus Conrad, mais bien le fait que les nains étaient divisé en deux seulement pour de l'or et d'autres babioles? Cela dépassait l'entendement de Conrad.

- Dites-moi Bromar, que pensez-vous que les Elfes Noirs feront lorsqu'ils obtiendront votre alliance? Ils envenimeront votre pensée pour plus tard, lorsque la guerre sera terminé, vous trahir et reprendre tous ce qu'ils vous ont donné.

Le maître d'arme avait parlé sèchement et directement, toujours furieux de savoir que les nains se faisaient piéger par leur propre cupidité. Il eut alors une idée. Une idée qu'il ferait qu'il entreprendrait sur l'heure. Se redressant, il prit la parole, bien décidé.

- Je pars sur l'heure pour Kirgan. Bromar, vous êtes libre de m'accompagner si vous le voulez, mais ma décision est prise. Si les Elfes Noirs vous propose une alliance aussi impie, je saurai bien faire reprendre la raison aux vôtres. Sire, ajouta-t-il en se retournant vers celui-ci, avec votre permission, je vais emmener la dernière fiole de Vitalius pour guérir le souveraindes Nains.

Bromar regarda Conrad droit dans les yeux, il le connaissait, même très bien, il savait comment était son vieil amis, mais l'entendre lui parler de cet façon le rendait fou de rage. Il s'approcha du maitre d'arme, la joie de le revoir avait laissé place a la colère, Bromar ne se mettait que très rarement dans cette situation, et ce n'était pas bon de mettre un nain en colère, et surtout pas le Conseiller.

- Vous croyez que je suis d'accord avec ce que font certain de mes freres, Humain ?

Il avait rajouté ce dernier mot, d'une façon si dégouté si froide, que même lui en eu des frissons. L'amitié avait complètement disparus, son air si chaleureux était partis. Il n'y avait plus qu'un nain offensé par les paroles d'un Homme.

- Vous croyez que je n'ai rien tenté ? Vous croyez que je pactise avec les Elfes Noirs ? Croyez vous aussi que je suis la pour préparer une invasion contre votre peuple ?
Bon sans de bonsoir Conrad, je croyais que vous me connaissiez

La chaleur de sa voix était revenus, mais la colère était toujours la.

- Je croyais qu'on était amis, que vous fassiez confiance, et vous osez m'accuser de traiter avec ces immondes créatures. Vous me décevez cher amis.

Oui certain de mes frères se sont fait avoir par leur cupidité, mais si vous saviez tout, vous sauriez aussi que certain tente de résister, ils sont majoritaire d'ailleurs, mais hélas le haut fonctionnement est corrompus. Oh cela ne se voit pas pour le moment, je suis même sur que si vous vous rendez a Kirgan, vous ne verrez pas de changement. Mais attendez quelques semaines.
J'ai tenté de résister, je suis pourtant le second du Roi, qui n'a hélas toujours pas de fils, j'ai essayer de rejeter ces elfes. Mais je me suis fait bannir Conrad, tu entend BANNIR !!

Il avait crié ce mot pour bien le faire entrer dans la tête du maitre d'arme.

- Je ne suis plus le bienvenue dans mon propre Royaume, mes fidèles sont cachés dans les montagnes avec notre Roi. Je suis venus ici pour parler avec vous, pour ... cela n'ai pas facile venant d'un nain mais je doit le faire, il le faut, j'ai besoin de votre aide.
Mais sachez que ce sera la dernière fois que m'entendrez dire ce mot.

Puis il se mit a rire de nouveau, la colère avait complètement disparus, la chaleur de sa voix et surtout de son rire réchauffa tout de suite la salle.

- Oui, vieil amis, oui je vous accompagnerais a Kirgan, du moins si vous voulez encore de moi. Mais ne me reparlez jamais de cet façon, juste un conseil d'amis.

Puis il se tourna vers le Roi.

- Sir, je doit tout d'abord vous remercier de votre accueille même si elle est plus courte que prévus. Mais sachez une chose, les Nains sont de votre coté, un appel et nous répondrons présent, une demande et nos haches seront votre.

Bromar se mit a genou devant le Roi.
Puis en se relevant il dit a Conrad.

- Nous partirons dans deux jours, a l'aube. J'ai besoin de repos mais aussi de parler avec mes Frères présent ici, a Diantra

Enfin il se tourna vers le Roi :

- Je me demande comment vous arrivez encore a supporter ce vieillard froid comme la glace.

Il se mit a rire de toute ces forces.

Ultuant regarda Conrad stupéfait lorsqu'il annonça qu'il partait pour le royaume nain avec le Vitalius. Même lui ne se souvenait pas qu'ils en avait une fiole. Il ne savait même plus où remontait la dernière fois qu'il avait entendu ce nom, le nom de cette potion rescussitante. Elle était tellement puissante qu'elle pouvait ramener un mort à la vie en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Bon, elle ne sentait vraiment pas bon, presque comme les chaussettes d'un troll de trois ans, mais cette odeur devait surement contribuer à son efficacité. Et le roi hocha la tête pour montrer son accord avec l'idée.

Mais Bromar n'avait pas apprécié le ton du maître d'armes, Ultuant le comprenait car lui aussi avait été surpris par la dureté et les propos de ce dernier. Il n'avait vraiment pris aucun détour et avait lancé ses incriminations à vive voix, comme si Bromar ne le savait pas déjà tout ça. Il se doutait qu'il devait savoir ce qui l'attendait s'il s'alliait aux elfes noirs.

"Je vous trouve un peu dur Conrad. Je suis certain que Bromar sait pertinemment à quoi il s'expose si les siens s'allient aux Drows. Qui ne le saurait pas ? Mis à part un être cupide, or je ne pense pas qu'il le soit."

Puis Bromar commença à expliquer sa situation, il ne l'avait jamais fait et le roi ne s'était pas douté qu'il avait pu être banni. Ce n'était pas le genre des nains, même lors des différents majeurs. Ils s'exilaient chacun d'un côté de la ville, mais ça s'arrêtait généralement là. Mais il avait été banni. La situation devenait très grave.

"N'ayez pas peur de vous exprimer. Je ne vous jugerais point. Je sais que pour un nain, demander de l'aide est dur, car cela donne un coup à sa fierté, mais soyez sans crainte avec moi. Si vous voulez des troupes, je peux vous fournir un petit régiment, sois une trentaine d'hommes. Malheureusement, les temps sont durs et je ne peux pas vous en léguer plus pour le moment, j'en suis très atteint.
Règlez d'abord vos problèmes, après et seulement après vous pourrez me venir en aide. Je ne veux pas voir votre royaume se détruire juste pour préserver le notre. Nous arriverons à résister durant ce temps. Les elfes devraient déjà être à nos côtés. Mais je me souviendrais de votre allégeance et vous pourrez toujours me demander de l'aide en retour. Pour quoi que ce soit."

Le roi posa sa main sur l'épaule de Bromar alors que celui-ci s'agenouillait devant lui, en signe de respect, comme un chevalier. Ultuant dut se pencher un peu, à cause de sa petite taille mais il ne dit rien, il grava cette scène dans sa mémoire. Bromar était un grand homme (heu nain) dans son coeur, Ultuant ne l'oublierais jamais.

"Oh, je le supporte bien, puisque je suis toujours en train de briser la glace en surplus lors de nos joutes d'armes. Il faut dire que je suis presque aussi fort que lui maintenant, bien que le combat à l'épée ne soit pas ma spécialité."

Et le rire du roi se joignit à celui de Bromar, qui se répercuta dans toute la salle du trône.

2 jours plus tard

Deux jours, cela faisait deux jours que Bromar était arrivé a Diantra. Et pourtant il aurait juré que cela faisait des mois qu'il avait connus Ultuant, qui était devenus plus qu'une simple connaissance, Bromar avait trouvé un véritable allié; et même un début d'amitié. Il avait aussi fait connaissance de Kamilia, la fille du Roi, une princesse capricieuse, sur d'elle et d'une grande beauté. De plus, le Conseiller avais revus son vieil amis Conrad, oui ce court voyage resteras gravé dans sa mémoire, il avait appris a connaitre certains humains.
Mais voila, il devait partir, il avait remplit son devoir, il avait remis la lettre au Roi, mais il ne s'en iras pas chez les Elfes comme son Roi le lui avait demandé, en effet, Conrad avait la solution pour soigner le Seigneur de Kirgan, cela devait marcher, il le fallait, les nains devaient avoir un Roi. Dès que le Roi serait remis sur pied, les Drows quitteront la villes et ce par la force, et ce jusqu'au dernier, Bromar se le jura.
Pour le moment, il devait faire ces adieux a Ultuant, il le lui avait promis.

La nuit venait de tomber, le ciel commençait a gronder, il allait pleuvoir. Bromar lacha un juron, il n'aimait pas marcher, et encore moins de nuit et avec de la pluie. Pour ce qui est de la nuit, il n'avait pas le choix, personne ne devait savoir quand il partait et où il partait, pour ce qui est de la pluie, Bromar prit cela comme un avertissement des Dieux. Dans un nouveau juron il maudit les Dieux. Le Conseiller se dirigea vers la salle du trône, comme lors de son arrivé. Cela faisait une journée entière que Bromar n'avait vu le Roi, sans doute serait t-il dans le lieu qui représentait sa puissance.
Le nain était habillé d'une façon simple, il avait laissé de coté ces riches vêtement qu'il portait lors de son arrivé, cette nuit il allait voyager secrètement, il s'était donc habillé en conséquence. Une cape marron était posé sur des habits de couleurs noirs et beige, on aurait un simple vagabond. A sa ceinture, sa hache se balançait en suivant le mouvements de sa marche rapide, Bromar courait, il ne voulait pas être surpris par la pluie.
Arrivé devant la porte de la salle du trône, le nain posa sa pipe encore fumante sur les marches, il esquiva un bref petit sourire, se souvenant de la réflexion du Roi. Puis sans attendre une minute de plus il ouvirt la porte.

Kamilia était déjà là, assise au rebord d'une fenêtre, l'air un peu triste. La princesse tourna son visage vers Bromar quand il entra. Un pâle sourire s'y inscrit. Elle descendit au sol doucement puis s'approcha rapidement du nain. Elle saisit sa main et l'emmena doucement à un siège confortable où elle le fit assoir. Elle le regarda en silence pendant un long moment, son sourire espiègle impregné sur ses lèvres pâles. La princesse caressa sa joue du revers de la main puis les larmes montèrent à ses yeux.

- Vous allez me manquer, maître nain. Vous avez égayer un peu ma vie avec votre présence.

Kamilia ferma les yeux et se retourna. Elle retourna à la fenêtre et regarda à l'extérieur. La jeune fille s'y appuya délicatement. Sa vie retrouverait sa froideur et son absence de saveur. La couleur la fuirait. La princesse se retourna à nouveau vers Bromar.

- J'irai peut-être vous visitez lorsque la guerre sera terminée. Ou vous pourriez revenir ici pour quelques temps. J'aurais probablement dix-huit ans d'ici là. Qui sait, peut-être même mon père aura réussi à me marier malgré tout.

Elle émit un petit rire sans joie. Cette idée la laissait froide. Kamilia s'approcha à nouveau du nain et prit son visage délicatement entre ses mains.

- Promettez-moi que vous serez prudent sur le chemin du retour. Promettez-le.

Elle posa un bref baiser sur son front et le pressa contre elle. Son doux parfum fruité et légèrement sucré embaumait partout autour d'elle avec la même finesse qu'elle possédait dans ses gestes.

Lorsque Bromar entra dans la salle du trône, il ne vit personne au première abord. Il se dirigea vers le centre de la pièce , comme lors de son arrivé, c'est la qu'il vit la princesse assise au bord de la fenêtre. Celle si se dirigea vers lui, Bromar fut surpris par autant de familiarité, surtout venant d'une femme humaine.

- Vous allez me manquer aussi belle princesse. Mais puis-je savoir comment savez vous que j'allais venir ici ?

Le Conseiller adresse un léger clin d'œil a Kamilia.
Bromar suivit la princesse auprès de la fenêtre.

- Ce sera avec un grand plaisir de vous accueillir a Kirgan. Ce sera un honneur pour mon Roi et pour mon peuple de vous compter comme amis.
Pour ce qui est de votre futur maris, j'ai hâte de le connaitre et de m'entretenir avec lui, rien que pour lui souhaiter bon courage. Ça ne sera pas de tout repos pour l'humain qui vous épouseras.

Bromar s'arrêta, et il se mit de nouveau a rire.
Puis il redevint sérieux.

- Comme allez vous princesse, je veux dire depuis notre dernière rencontre dans la Cathédrale ?
Je vous rassure je n'en ai pas parler a votre père.

Le Conseiller sourit de nouveau

Kamilia sourit à sa première interrogation. Elle lui jeta un coup d'oeil oblique puis lui répondit tout simplement :

- Une bonne reine est au courant de tout ce qui se trame et comme je deviendrai reine, je commence à m'entraîner à la tâche.

Elle eût un rire bonenfant et s'adossa au mur. La jeune fille était rayonnante dans la pâle lueur de la lune qui caressait sa peau pâle et diphane. Elle fut heureuse de savoir que Kirgan l'accueillerait avec plaisir. Puis elle rit doucement à la taquinerie qui suivit.

-Oui, mon époux aura besoin de bien du courage pour me supporter.

Kamilia rit à nouveau, mais devint sérieuse quand il fit de même. Il lui rappela l'incident de la cathédrale. Elle se sentie mal et posa machinalement une main sur son ventre là où elle avait été frappée.

- Je vais beaucoup mieux. C'est encore douloureux, mais cela guérira rapidement assurément. Je suis contente que vous n'ayiez pas souffler mot à mon père. Il aurait été si furieux que je n'aurais pas eu le droit de sortir pendant le restant du siècle.

Kamilia se hissa sur le bord de la fenêtre et joignit ses mains sur ses cuisses.

- Vous n'avez toujours pas promis d'être prudent, sire Bromar. J'attends.

Elle lui lança un regard malicieux.

Ultuant arriva dans la salle du trône par une petite porte dérobée et entendit une conversation. Il s'agissait de la voix du conseiller nain, Bromar, et celle de sa fille. Il se glissa délicatement au centre pour lui souhaiter une bonne route. Le roi savait qu'il devait partir bientôt, surement qu'il était là pour ça.

"Mon cher Bromar..."

Il se tourna vers sa fille.

"... et ma fille adorée. Que faites vous ici maître nain ? Partez-vous déjà ?"

C'est alors qu'Ultuant aperçut Conrad en retrait de la pièce, silencieux, un sac de voyage à ses pieds avec une couverture enroulée en boule autour de ce qui semblait être une petite fiole.

"Je crois que c'est le cas. Puis-je vous proposez une charette, ou des chevaux pour votre voyage ? Bien que les nains n'aiment pas les montures.
Sinon j'espère que vous avez fait bon voyage. Voulez-vous une bière avant de partir dans le froid et la nuit ? Et toi Kami, tu en veux une aussi ?"

Il lança cette dernière phrase malicieusement, pour taquiner sa fille.

Bromar regarda de nouveau la princesse au moment où elle tenta de lui faire promettre d'être prudent.

- Douce Kamilia, pourquoi tenez vous tend a ce que je promette une chose, que vous savez éperdument que je ne tiendrais pas ? C'est comme tenter de vous faire promettre de ne plus vous mettre en colère, et d'arrêter de coucher avec un Oracle.

Bromar se mit a rire, il aimait taquiner la princesse.
A ce moment, une porte s'ouvrit laissant passer le Roi. Bromar laissa échapper un clin d'œil envers la princesse, et se dirigea vers le Roi.

- Quel perspicacités cher Ultuant, mais votre fille a été plus intelligente que vous pour une fois.

Il adresse au Roi un large sourire.

- Oui je doit m'en allez, il me faut vous quitter, je doit me rendre a Kirgan, pour soigner mon Roi. Pour cela je vous emprunte votre maitre d'armes, j'espère que son age ne me ralentiras pas.

Il se mit de nouveau a rire, il en avait besoin, un dur voyage l'attendait.

Kamilia souriait malgré tout quand il lui dit qu'il ne pouvait le promettre, car il ne tiendrait pas son engagement, mais la pique d'ensuite ne rata pas du tout sa cible. À la mention de l'Oracle qui faisait battre son coeur, la princesse se laissa tomber sur le fauteuil, le regard dans le vide, des larmes coulant sur ses joues. Medhiv ne l'avait pas revu depuis leur tendre nuit. Il était sans doute loin. La jeune fille ignorait que son père s'était résorbé. Elle porta délicatement la main à ses lèvres. Il semblait qu'elle sentait encore son baiser doux.

Ultuant lui demanda si elle voulait une bière. Kamilia souffla qu'elle ne buvait jamais d'alcool, trop bouleversée pour mettre de l'intonation dans sa voix. Puis elle souffla tout bas, un appel caressant, rempli de chagrin... comme le chant du cygne :

- Medhiv...

Un pot éclata dans la salle alors que Kamilia fondait en larmes. Elle se leva.

- Pardon... Faites bon voyage, dit-elle la voix temblante.

La princesse se détourna après une légère hésitation et s'enfuit en courant de la salle du trône pour retrouver l'apaisement de la solitude. Il fallait qu'elle pleure pour évacuer tout ce poids qui chargeait ses frêles épaules. Elle ne referma pas la porte derrière elle, laissant entendre ses pas marteler le sol en s'éloignant et ses sanglots déchirant se répercuter sur les murs du palais.

Le silence de la salle du trône était bien lourd, interrompu par moment par les sanglots de la jeune princesse Kamilia. Conrad avait apparemment mal choisit son moment pour entrer dans la salle du trône, vêtu d'une tenue de voyage simple, mais élégante. Un tabard noir portant les emblèmes de la ville de Diantra recouvrait une cotte d'arme que le maître d'arme avait choisi de porter comme armure étant donné sa mobilité à cheval. Une cape par dessus le tout, une épée bâtarde dans son fourreau, Conrad était fin prêt à partir lorsqu'il croisa une jeune princesse aux yeux rougis par les larmes qu'elle pleurait. Ne pouvant se permettre de la laisser dans cet état, Conrad l'agrippa doucement, mais fermement, juste avant qu'elle ne quitte la salle du trône. Voir cette enfant peiné quitter la salle bouleversait le vieil homme, et il ne voulait pas la quitter avant de lui avoir parler. Après tout, il était comme son oncle...

- Kamilia, mon enfant! Pourquoi cette profonde tristesse? Ça me peine de te voir ainsi...

[Voilà édité ^^]

Ultuant prit Bromar dans ses bras. Il était petit et le roi du se courber, mais peut importait, il était toujours un proche fidèle, bien qu'ils ne se soient connus que très récemment.
Sa barbe lui grattait un peu le cou mais il n'en laissa rien paraitre.

"Et oui, ma fille et bien plus souvent plus intelligente que moi. C'est une bonne chose non ? Puisque je ne vivrais plus longtemps de toute façon."

A ce moment, Kamilia murmura le nom de Medhiv et s'enfuit en courant de la salle du trône. Ultuant esquissa un pas pour la rattraper mais il vit Conrad la prendre à part. Il se reprit, chagriné de la voir ainsi. Peut-être ce goujat d'Oracle n'était pas allé la voir pour lui annoncer qu'il pouvait rester avec elle alors que le roi l'y avait autorisé.
Se reprenant, il se tourna à nouveau vers Bromar qui, lui aussi, regardait par la porte.

"En tout cas, mon cher ami, vous serez toujours le bienvenue ici. J'espère que votre roi se rétablira bien vite pour pouvoir livrer bataille à ses côtés. Mon peuple sera toujours votre allié, quoi qu'il se passe. Dites le lui bien."

Bromar regarda Kamillia s'enfuir en pleurant, soudain il se sentit complètement stupide. Il venait de faire pleurer un des rare Humains qu'il appréciait, une des seules personnes qui lui avait montrer de l'affection. Il voulut la rejoindre pour s'excuser, mais Conrad avait fait le premier pas.
Le Conseiller se tourna vers le Roi, ce dernier le pris dans ses bras. Bromar se sentit très mal a l'aise.

- Hum, voyons sir.

J'espère que notre Roi ira mieux, sans souverain notre peuple est perdu, nous avons besoin d'une tête forte, d'une personne capable de faire face aux autres races. J'espère qu'il ira mieux, je l'espère ...

Bromar devint soudain mélancolique, cela ne lui ressemblait guère.

- Je vous l'ai déjà dit mon bon Roi, les nains vous seront fidèles, et moi en tête.

Ses yeux se reposèrent de nouveau sur la douce princesse qui pleurait toujours.

- Veuillez m'en excuser, je ne voulais pas la faire pleurer.

Kamilia sentit toute l'attention se diriger vers elle lorsqu'elle voulu fuir la pièce, mais Conrad ne l'entendit pas ainsi. Il se planta devant elle, l'aggripant avec fermeté. La jeune fille s'arrêta net, incapable d'avancer davantage. La princesse leva les yeux vers le visage du maître d'arme. Il avait toujours été gentil avec elle, mais il y avait également toujours eu un légère distance entre eux... Probablement était-ce elle qui la mettait sans s'en rendre compte? Kamilia ne faisait confiance à pratiquement personne après tout quand il était question de Diantra. Mais l'inquiétude de Conrad la toucha profondément. Elle toucha du bout des doigts sa joue un bref moment, puis se dégagea et recula d'un pas.

- Je... j'ai perdu...

Sa voix tremblait tellement qu'elle n'arrivait pas à parler correctement. Kamilia alla se blottir contre Conrad, déversant un flot inninterrompu de larmes pendant un long moment. Au bout de cinq bonnes minutes, elle s'apaisa un peu et releva la tête vers le visage du maître d'armes.

- Medhiv... Le reverrai-je seulement un jour? Il m'a paru comme l'éternité ces deux jours où je ne l'ai pas vu. Il ne reviendra plus jamais et... Il n'est pas même venu me dire adieu.

La jeune fille eût un vertige et dû aller s'assoir pour ne pas s'effondrer sur le sol. Elle chassa ses long cheveux blonds vers l'arrière et appuya son front dans la paume de sa main, accoudée au siège.

La scène qui se déroulait à cet instant aurait pu entrer dans les légendes des contes féériques : un nain et un roi humain se souhaitant adieu, une princesse pleurant un homme perdu ainsi que le maitre d'armes sérieux et sans faille.
Ultuant remarqua la gêne de Bromar et dessera son emprise pour reprendre une posture plus digne de son rang.

"Ne vous inquiétez pas, mais ce n'est pas à moi qu'il faut vous excusez. Peut-être devriez-vous le lui dire en face."

Mais Kamilia fondit en larme à ce moment dans les bras de Conrad. Elle murmura le nom de Medhiv.
Il n'était pas allé lui dire au revoir, le chien gâleux. Il allait se faire secouer les puces, surtout après qu'Ultuant lui ai permit de devenir l'amant de sa fille. Voilà qu'il prenait ses distances. Cela ne se passera pas ainsi.
Le roi s'approcha de sa fille et s'accroupit pour se mettre à hauteur de ses yeux.
Il écarta les mèches blondes de ses yeux.

"Pourquoi dis-tu ça ma chérie ? Pourquoi ne pourrais-tu plus le revoir ? Il n'est même pas encore parti. C'est surement pour cela qu'il n'est pas venu te dire au revoir. Ne t'en fais pas, il va revenir."

Ultuant lui fit un sourire compatissant tout en essyant ses joues barbouillées de larmes.

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