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 Siège d'Oësgard

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Merwyn Séraphin
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MessageSujet: Re: Siège d'Oësgard   Siège d'Oësgard - Page 2 I_icon_minitimeMer 11 Nov 2009 - 16:43

Le camp venait d'être fortifié, le général chef de l'ordre des gardiens était venu informer le jeune duc que tout le système défensif du camp avait été mit à jour. Un bon point, pour l'armée libératrice, qui attendait la fin de la nuit pour lancer son assaut meurtrier sur la Forteresse du Royaume Rebelle d'Oësgardie. La folie d'un homme peut-elle mener à l'extermination de tout un peuple ? Est ce que le seigneur de Serramire devra tuer tous les habitants de la citadelle, devra-t-il faire exécuter tous ceux qui remettent sa parole en doute ? Sans doute oui ! Le Sieur Herménégildoricius de Tourmalin avait craché devant son offre, il avait décidé de mener la bataille. Pauvre de lui. Pauvre d'eux. Et pauvre Humains. Othar serait-il si cruel que cela ?!

Merwyn dans sa tente, était allongé sur son lit de fortune, regardant la toile de son abri alors que dehors, les soldats s'amusaient. Les plus sage étaient entrain de se reposer, ceux qui avaient une tâche la menait en tirant la langue à leurs camarades qui jouaient aux cartes, ou avaient rendez-vous avec les filles de joie de Serramire, importer exprès pour cet usage. Mais le Seigneur Duc, n'en voulais pas, malgré la proposition d'un de ses généraux. En tout cas, pas avant d'avoir délivré la baronnie déclaré royaume.

Vers le milieu de la nuit, après une heure de sommeil, le Duc reçut une lettre de son frère, l'informant qu'il été arrivé à Diantra. Tant mieux, cela était une manière de prouvé sa fidélité au Roi, qui pourrait servir plus tard dans les desseins que Merwyn s'était imaginé et façonné. Quelques minutes plus tard, on l'informa de la venue de son assassine, Candice. Un des nombreux gardiens présent dehors, la fit entrer dans la spacieuse tente où était entreposé toute sorte de cartes de la région, et une, inédite du centre de la cité. Sans plus de cérémonie, la jeune femme lui révéla la réussite de sa mission. Elle était bien efficace. Un sourire satisfait se dessina sur le visage du Duc, qui s'approcha de la mercenaire, et lui murmura à l'oreille.

- Félicitations, vous serez largement décomposée d'avoir coupé la tête à ce dangereux stratège. J'aurais sans doute encore besoin de vous, restez près de la tente.


Le jeune duc, s'éloigna aussi rapidement qu'il s'était approché, congédiant par la même occasion la femme recommandée. Mais à peine sortie, qu'un gardien entra à son tour dans l'antre du seigneur, il l'informa que dans la cité ennemie, résonnait la cloche funeste. Un grand d'Oësgard était mort, sans doute le général tué par la mercenaire. Puis de nouveau les cloches se firent entendre, plus fort comme porté par celle de toute la cité. Merwyn Seraphin sortit de sa tente, et vit ses soldats sortirent de leurs abris aménagé. Certains déjà sortaient des armes, et les catins remettaient leurs habits en trépignant d'angoisse pour certaines et d'excitation pour d'autres. Des ordres furent donnés, les chevaux étaient prêt, et déjà plus de trois centaines de cavaliers étaient prêts, les archers remplissaient, pour les derniers retardataires, leurs carquois alors que les multitudes de légions noirs se mettaient en deux parfaites colonnes et sortirent une à une du campement lorsqu'on put enfin voir les portes d'Oësgard s'ouvrir. La bataille aurait donc lieu avant l'heure prévu, soit, ils périront tous !

Mais des portes ne sortirent pas une armée, mais huit hommes. L'un portait l’étendard des rebelles, quatre tenants des torches, trois hommes, une femme, et un autre porte drapeau. Le nouvel étendard de la cité-royaume ? Non, il était vierge et déjà avant que le cortège n’arrive au camp, des soldats crièrent.

- Oësgard se rend ! Ils se rendent !


Les cris furent reprit à l’arrière du camp, mais les deux colonnes ne s’étaient pas dissoute, elles rentrèrent au camp et formèrent une allée menant de l’entrée principale, jusqu’à la tente ducale. Les hommes portaient l’armure noire des légions, le torse bombé sous la cuirasse, ils avaient la main sur leur puissante épée, prêt à intervenir. Quand enfin les gens d’Oësgard arrivèrent, les soldats de tête reconnurent le Dame de Nebelheim et certains eurent même des réactions peu militaire, mais ils furent aussitôt refroidi à la vue de son frère, la légendaire bête du Nord, celui qui aurait dit-on tuer un loup aussi gros que lui. Plusieurs resserrent la prise qu’ils avaient sur leur épée mais personne n’osa la sortir. De toute façon, ils n’en avaient pas le droit. Les six soldats furent arrêté et mit sous étroite surveillance, et laissé aux portes du campement, alors que les deux frères et sœurs, sur leurs chevaux s’avançaient tel des rois souverain, et les soldats derrière eux refermaient la marche emprisonnant ainsi les deux oësgardiens à l’intérieur du camp.

Merwyn était sorti de puis de sa tente, debout dans son armure de plate richement décorée, attendant patiemment que les deux Seigneur arrivent à lui. Ce fût le Loup qui posa pied à terre en premier, c’était un grand colosse, cœur de plusieurs ragots et parmi eux ceux de la Bête dont le Seigneur du Nord avait entendu parler. Il aida ensuite sa sœur à descendre. Shaelyss de Nebelheim. Le Duc se rappelait encore de cette nuit de passion, et un sourire se traça sur son visage ayant était si fermé le long de la journée et même de la soirée, il ne l’avait plus revu depuis longtemps mais son souvenir, sa première, avait était peinte dans sa tête. Graver étant trop rustre.

Le Maitre de l’Ost ne pu s’empêcher de porter son regard intéressé vers la Dame, glissait lentement vers sa poitrine mise en valeur dont la pointe transparaissait sous le tissu de la robe noire. Mais le Duc fût obligé de reporter son regard de braise vers le frère qui prit la parole, de sa voix musicalement grave. Fier, Merwyn répondit avec sa volupté naturelle.

- L’honneur de vous rencontrer est tout autant partager, Seigneur de Nebelheim.

Cette fois-ci, ce fut un sourire amusé.

- En effet, ce n'est pas vraiment le bon moment.

Puis, enfin, le Seigneur déclara ce que tout le monde attendait, la reddition de l’Oësgardie. Derrière le demi-cercle des légionnaires, les autres soldats clamèrent ce que le protocole ne pouvait autoriser à leurs camarades. Le Duc attendit que les éclats de voix se calment pour prendre la parole.

- Voilà, une charmante nouvelle Seigneur Raekh. Le peuple d’Oësgard n’est donc pas dénué de bon sens, et il m’est agréable de voir cela. Mais dîtes-moi mon bon, qu’est-il advenu du Général Herménégildoricius de Tourmalin ?

Car il était étrange de voir le peuple si fier dans la journée craché aux pieds de celui qui leur tendait la main, et les voir acceptait à présent. Mais Merwyn devinait peut-être déjà la raison de cet abandon. Quand Shaelyss prit la parole, le Duc ne s’empêcha pas de la caresser du regard de cette passion de jadis. Lorsqu’il prit la parole, c’était d’un ton bien plus de délectation.

- Ils l’étaient, et j’espère que les prochains seront bien plus féaux. Oësgard a besoin d’ordre dans ses affaires, et la ville connait encore beaucoup de traitre. Je compte sur vous pour m’aider dans ma tâche. Et vous serez largement récompensé.

Ce dernier mot avait été prononcé de la même manière que les précédents, mais il avait fait luire dans les yeux du Duc, une lumière que peu avait deviné.

- Marchons vers Oësgard.


Dernière édition par Merwyn De Serramire le Jeu 12 Nov 2009 - 16:14, édité 1 fois
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Pierrick Savoran
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MessageSujet: Re: Siège d'Oësgard   Siège d'Oësgard - Page 2 I_icon_minitimeJeu 12 Nov 2009 - 13:53

Ah Shaelyss... Douce et sulfureuse sœur qui savait tant et si bien attirer les regards des mâles parfois même des femelles de ce monde, encore une fois, il n’est pas un homme pour demeurer indifférent à ses charmes, et le « Dieu » Merwyn n’était pas une exception à la règle, mais après tout… Il avait eu le loisir de jouir des atouts de celle-ci, et de ses talents experts dans un domaine où elle est passée maîtresse. Il n’exprima rien mais s’amusa du regard se perdant dans les courbes avantageuses à peine voilées, attisant la gourmandise et l’envie, le désir lubrique… Vraiment, sa sœur était un joyau à son regard, et elle se savait désirable, et elle serait un avantage non négligeable quand un jour viendrait le temps des négociations… S’il n’était jamais insensible aux charmes de la Reine Déesse en son cœur sauvage, il savait se détacher aussi bien qu’il s’y soumettait, ce qui n’était pas forcément le cas de tous les mâles en rut, ne restant rarement insensible à ses invitations à peine dissimulées.
Il admirait sa sœur, la savait depuis toujours le complément sans lequel il ne serait rien… Un morceau de lui indissociable et inséparable. La fusion des âmes dont l’écho retentit souvent dans leurs appartements, sous les cris d’une passion dévorante, savourant la vus de ses enfants asservis et si faible quand elle vient frapper à leur porte. Le lien étroit des esprits jumeaux entremêlés, se prolongeant quand les corps se mêlent dans l’ardeur et l’expression même de l’amour infini qui les rongent et les embrasent.
Il dut se forcer à écarter ces pensées si agréable et tentante, car si il la désirait déjà à nouveau, souhaitant retrouver l’intimité d’une chambre pour lui exprimer ces pensées ô combien chaste et pure, avec la virilité du mâle sauvage, il était des protocoles qu’il fallait suivre avant, ne pas oublier la situation pour rêver de l’instant d’après… Il prit sur lui de se détacher de l’attraction de sa sœur et se concentra sur les mots qui furent prononcés… Pendant ce court égarement, il n’était rien qui n’avait atteint les traits de son visage.

Ignorant les protestations de joie des soldats qui ne feraient pas la guerre, il ne détacha pas son regard du Duc, le sondant avec ces yeux si troublant, qui firent trembler et mirent mal à l’aise tant de monde sur ces terres, un regard canin et sauvage, l’or-orangé et la profondeur qui semblait pénétrer l’âme et le cœur, en détailler l’entière composition quand par malheur, on le croisait. Quant à ses mots, non, le peuple d’Oësgard n’est pas dénué de bon sens… Il ne réagit pas à l’offense prononcée par le Duc, même légère, et ne s’en offusqua pas… Autant que possible, il garderait sa contenance cette nuit, après tout, c’était un droit du vainqueur, même si il n’appréciait guère ces manières.


« Le Baudrier d’Argent est mort dans d’étranges circonstances… Comme vous avez du l’entendre, les cloches ont retentit, annonçant la funeste nouvelle, bien qu’elle permette la survie à nombres d’hommes et de femmes qui auraient périt dans une bataille insensée. Le Peuple d’Oësgard n’étant pas dénué de bon sens, il est simplement fidèle à ceux qui le dirigent et il a accepté la reddition pour prospérer encore dans l’avenir. »

Et le Duc glissa à nouveau son regard sur le corps de sa sœur, il était tellement satisfaisant de constater encore et encore l’effet qu’elle procurait autour d’elle. A ses mots nouveaux, il eut un sourire à la pensée de ce que serait l’avenir… Oui, ces terres avaient besoin d’ordre et il fallait mettre un terme à la traitrise et les graines d’insurrections… Mais que le Duc ne s’inquiète pas, si il était un domaine où il savait évoluer, c’était celui-ci. Quand ces protocoles et la réception de l’Altesse divine seraient passés, la meute s’animerait et prendrait en chasse les ennemis de la souveraineté sauvage… A commencer par les officiers supérieurs qui, fidèles à Baudoin, avaient marqué l’opposition.
La guerre était terminée, mais un bain de sang nouveau et obscur commencerait bien assez tôt.

« Nous saurons faire le nécessaire pour que l’ordre et la sécurité reviennent en Oësgardie, et pour que ces terres soient nettoyées de la vermine mutine, n’ayez point d’inquiétude… »

Il était intéressé par la dite récompense… Si bien sûr, elle était à la hauteur de son ambition. Quand enfin, il proposa de se rendre dans la cité, il n’eut rien à y redire et attendit que le Duc passe le premier, les invitant à le suivre quand il sortit de la tente. Il posa sur elle un regard passionné et charmeur, un sourire amusé et satisfait, entendu entre eux avant de glisser une main sur ses hanches, imprimant le mouvement de demi-tour et la poussant en avant, sa main au creux de ses reins jusqu’à ce qu’ils furent dehors.
Merwyn s’occupait de se mettre en selle alors que Raekh aidait une nouvelle fois sa sœur, ne manquant pas une occasion de lui prodiguer quelques furtives et discrètes caresses sur les hanches et les cuisses, l’effleurant jusqu’à la fin, lui transmettant son propre désir… Il l’avait faite monter devant lui cette fois, et c’est donc dans son dos qu’il la rejoignit, une main tenant les rênes, l’autre ceinturant la taille de la sulfureuse déesse pour la maintenir en place. Il lui souffla dans la nuque et le cou, l’effleurant imperceptiblement, sauf pour elle, de ses lèvres avant de reprendre ses traits durs et froids à l’adresse des hommes, et un brin de respect pour Merwyn.

Bientôt, tout deux, accompagnés du seigneur et de son escorte personnelle, retrouvant la leur sur le chemin, se mirent en route vers les portes maintenues ouvertes. Quand ils les franchirent, point de foules en liesse, qu’une allée éclairée par les porteurs de torches réguliers, des soldats tout le long et les petites gens amassés derrière, curieux plus qu’enthousiaste devant celui qui restait l’envahisseur plus que le sauveur.
Ils continuèrent au pas le chemin menant au Palais du Baron, imposante citadelle au cœur de la forteresse, il demeura silencieux, laissant à Merwyn le plaisir de savourer sa victoire, se concentrant dans les provocations à sa sœur, laissant son souffle chaud parcourir le cou, sa main s’égarant sur les hanches, profitant parfois de l’obscurité pour effleurer l’intimité avant de revenir à sa place.
Elle envahissait toujours autant son esprit, éveillait ses sens et le désir passionnel… Il la forcerait à chanter l’écho de cette envie.
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Vyl Thanat'Khor
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MessageSujet: Re: Siège d'Oësgard   Siège d'Oësgard - Page 2 I_icon_minitimeVen 13 Nov 2009 - 23:51

Je ne pus me résoudre à reprendre immédiatement la route.

Le spectacle des troupes déployées sous les murailles de la citadelle d’Oësgard m’hypnotisait littéralement.

Je m’essayais à dénombrer la soldatesque qui grouillait dans la plaine, le cœur lourd, rongé par la frustration la plus cinglante. J’aurais tant aimé, dissimulé sur mon promontoire, assister à une véritable bataille. On m’avait tant de fois vanté le courage et la violence des Hommes, que j’aurais apprécié de les regarder se livrer un combat sans merci. Imaginer les gueules à feu du Tourmalin vomissant des langues rouges et acérées sur les guerriers dressant des échelles sur les murs de pierre ! Entendre les hurlements des mourants et les hourras des vainqueurs ! M’abreuver de la fureur et de la folie d’une tuerie fratricide ! Comme tout cela aurait été bel et bon !

Mais la traîtrise de quelques uns semblait m’avoir privé de ces délices. Et j’en étais réduite à contempler la vermine rongeant une charogne. Les Serramirois et leurs alliés me faisaient l’impression de mouches infâmes s’affairant autour du cadavre d’un géant, pondant leurs œufs dans ses chairs corrompues. Comme ces répugnants insectes qui vivent des victimes des autres, étant, par nature, bien incapables de prendre la vie de la créature même la plus insignifiante, Serramire et ses sbires souillaient de leur honteuse présence le sanctuaire d’une Baronnie jadis fière qui s’enfonçait inexorablement dans le déshonneur.

On m’avait enseigné qu’à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. Mais à les voir tous caracoler nuques raides, et à les entendre pérorer verbe haut, ces vainqueurs de pacotille, il me paraissait clair qu’on s’arrangerait bien prestement du vieil adage, réécrivant l’histoire s’il le fallait, pour faire oublier à la postérité ces herses levées par la ruse et la félonie.

Je ruminais ma haine comme un remugle putride, lorsque je le vis. Ce jeune bellâtre, adulé par ses troupes, qui, fendant les rangs des soldats en marche sur son merveilleux cheval, accueillait les acclamations de ses serfs d’un geste de la main. Ce superbe chevalier à la mine hautaine, suintant d’orgueil. L’attitude de tous les autres trahissait son identité. Il ne m’était pas possible de commettre la moindre erreur. En contrebas, sous le vent, Merwyn de Serramire gagnait les portes de la ville offerte. La cohue des hommes resserrant les lignes pour pénétrer par le goulot d’étranglement de l’unique entrée déblayée par les sapeurs, ne permettait pas au jouvenceau de mener grand train. Sa monture encensait au milieu des guerriers amassés en grumeaux ferreux, et elle devait sans cesse marquer la pause pour ne pas renverser les piétons le temps que les sergents fassent libérer le passage.

Une idée folle déchira mon esprit comme l’éclair les cieux d’une nuit d’orage. La tentation s’avéra si violente qu’elle m’arracha un sourire. J’encordais mon arc d’un geste rapide, pendant que j’évaluais la distance. Si le vent m’était favorable, je me trouvais malheureusement trop loin de ma cible pour réussir un tir mortel.

Car, en effet, comme une pulsion irrépressible, l’envie de tuer le Duc de Serramire me possédait toute entière !

Me rapprocher me vouait à une mort certaine : jamais je ne pourrai fuir, mon méfait accompli. Là où je me trouvais, je bénéficiais de cette pente trop raide pour être gravie par des chevaux lancés au galop. J’avais derrière moi les contreforts de la Forêt d’Aduram pour me fondre dans l’ombre et disparaître. Il me fallait donc tirer de ma position.

Ma main s’envola vers mon carquois. Je conservais avec moi les flèches grossières de ma jeunesse. Elles m’avaient porté chance tout au long de mon existence, et je ne m’en étais jamais séparée que pour une grande occasion, comme abattre une rivale. De fabrication elfique, les traits ne dénonceraient point la présence d’archers Drows dans la région. On songerait immédiatement à quelques mercenaires embusqués. Je sentais sous mes doigts l’empennage délicat. Plumes d’aigles à la fois raides et fines comme ailes de papillon. Mais o combien agiles pour porter le fer aux limites du regard ! Je faisais coulisser le bois durci à la flamme entre les autres projectiles dans un chuintement familier qui tendit mes nerfs dans une concentration absolue.

Alors que j’allais encocher le dard, il me sembla qu’il manquait quelque chose à l’œuvre que j’allais accomplir. Je posais soigneusement mon arc sur le sol et dégainais mon stylet de ma cnémide. M’appuyant contre un arbre, aussi vite qu’il m’était possible, je gravais quelques signes sur la hampe de la flèche. Et revenais à mon tir.

Serramire avait à peine progressé, esquif dérisoire ballotté par la marée humaine.

Je le distinguais nettement et ne le quittais plus des yeux.

Je bandais mon arc, visant un azimut haut dans le ciel. Car pour atteindre Merwyn à pareille distance, il fallait que mon projectile monte vers les nuages loin devant moi pour redescendre à une vertigineuse vitesse jusque vers la cible, tel l’oiseau de proie piquant sur le lapereau.

Impossible de viser un organe en particulier. De là où je me trouvais, je n’espérais rien d’autre que toucher.

L’œil rivé sur le Duc, je m’écartelais presque pour tendre la corde aux limites de l’arme.

Lorsque je sentis la tension du fil sur mes lèvres, je lâchais ma flèche et la contemplais pendant qu’elle filait en sifflant vers les nuages.

Elle monta, monta, monta inexorablement, avec la force du désespoir. Et lorsqu’elle fut au bout de sa course, perdant toute sa vitesse, elle s’immobilisa le temps d’un souffle. Puis, bascula sur son centre de gravité, entraînée vers l’avant par la pointe ferrée. Et elle plongea vers le sol, reprenant de la force au fur et à mesure qu’elle s’approchait de sa cible.

Ils ne l’entendirent pas arriver, en bas.

A peine Merwyn de Serramire éprouva-t-il un choc sur la cuisse lorsque le fer mordit dans ses chairs, clouant sa jambe à sa monture qui se cabra de surprise plus que de douleur. J’aperçus un soldat qui retenait le cheval par le mors alors qu’il se dressait sur ses postérieurs. Le Duc porta sa main sur le bois qui transperçait sa viande mais comprit bien vite qu’il ne serait pas aisé de s’en débarrasser sans l’aide d’un chirurgien.

Je ne m’attardais pas, et prenant mes jambes à mon cou, m’enfonçais dans la profondeur de la forêt. Non pas que je craigne quoi que ce soit : qui pourrait jamais déterminer le point de départ de cette flèche tirée en cloche ? Et qui pourrait apprécier la distance ? Mais je ne voulais plus courir le moindre risque maintenant que j’avais fait ce que je devais faire.

Je jubilais tant que je riais toute seule. Mon message était arrivé à bon port. Sur le bois, Serramire lirait plus tard sur la flèche extraite que lui tendrait un mage ces quelques mots tracés d’une pointe malhabile :

« Fidèle jusqu’à ta mort »…
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Glenn Hereon
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MessageSujet: Re: Siège d'Oësgard   Siège d'Oësgard - Page 2 I_icon_minitimeDim 15 Nov 2009 - 16:06



Une fois sortit de la tente de Merwyn, Glen revint voir Parni afin de passer une bonne soirée avant la grande bataille. Parni, qui n’avait rien de mieux à faire que dormir, lui proposa de jouer aux cartes, argent comptant évidement. Glen se rappela les fois où il s’était fait plumé par ce filou, mais il accepta quand même de jouer tout en précisant que la tricherie serait récompensée par un coup de poing en plaine face. Très vite, de nombreux soldats se joignirent à la partie, ce qui la rendit de plus en plus animée et Glen avait du mal à suivre le sens du jeu.
Alors profitant de la confusion, Il reprit discrètement les pièces qu’il avait perdues et sortit de la tente. Il avait hâte d’être à demain, pour enfin se servir de sa hache et assouvir sa soif du combat, bien qu’il ait préféré se battre contre des Drows plutôt que contre des humains.

N’ayant pas de tente personnelle, Glen s’assit dans l’herbe et essaya de dormir. Il rêva de sa sœur, enlevé par des inconnues lors de la destruction de son village, il ne l’avait pas revu depuis 12 ans… Glen se réveilla en sursaut : la dernière fois qu’il avait rêvée de l’enlèvement de sa sœur, son ami Adin avait trouvé la mort le lendemain. Quelque chose de semblable allé surement se passer, mais quoi ? Comme pour répondre aux interrogations de Glen, le son d’une cloche retentit. Reconnaissant la cloche funeste, Glen se détendit. Surement l’œuvre de cette mercenaire pensa t-il. Un peu plus tard, les cloches se refirent entendre mais cette fois beaucoup plus fort. Glen se leva pour voir de quoi il s’agissait. Il s’avança vers une des tours de guets et il tomba né à né devant Parni.

Ha Glen ! Où t’était passé ? Les portes d’Oësgard sont ouvertes ! Probablement une attaque, dépêche toi de revenir auprès du Duc !

Le campement était en ébullition. Les soldats affluaient de partout pour se mettre en formation : archers, cavaliers, légionnaires noirs, ect… Etant remonté sur la colline où se trouvait la tente du Duc, Glen fixait avec celui-ci les portes de la citée. Ce ne fut pas une armée qui y sortit, mais seulement huit cavaliers, dont un qui portait un étendard. Avant même que Glen put l’identifier, des soldats crièrent :

Oësgard se rend ! Ils se rendent !

Glen ne comprenait pas : Pourquoi maintenant et pas avant ? Quand Merwyn leurs avaient demandés de se rendre, ceux-ci avaient clairement refusés. Mais ils avaient tout de même évité le carnage se disait Glen. Mieux vaut tard que jamais. Ainsi on pourrait vite revenir à Serramire, laissé sans défense depuis le début du siège. Les soldats se reformèrent, de sorte à tracer un chemin jusqu’à la tente du Duc. Deux personnes semblaient se détacher du groupe : une femme et un homme. Bien qu’il ne connaisse pas tous les nobles du royaume, Glen reconnut la dame de Nebelheim et son frère, surnommé la bête du nord. Ce dernier le fit frémir de par son imposante musculature, et Glen hésita à sortir son épée de son fourreau. Puis, son regard se porta sur la femme. Bien que celle-ci était très belle, Glen n’était pas homme à se laisser succomber par le charme d’une femme, ce qui n’était probablement pas le cas du Duc, vu comme celui-ci la regardait… Glen ne suivit pas toutes la discussion que le Duc avait avec les deux seigneurs d’Oësgard car il était troublé par la présence du géant.

Quand il comprit qu’ils allaient entrer dans la citée, il donna l’ordre aux gardiens de se mettre en selle. Lorsque tous les gardiens furent rassemblés et que le Duc fut près, ils avancèrent en direction d’Oësgard. Glen chevauchait à la gauche de Merwyn. Il aimerait que toute cette affaire ce finisse rapidement.
Lorsque ils allaient bientôt passés les portes de la citée, Glen entendit comme un sifflement : il n’eu pas le temps de réagir qu’une flèche se planta dans la cuisse gauche de Merwyn. La monture de celui-ci se cabra et aurait envoyé valser le Duc si Glen n’avait pas retenu le cheval par le mors. Il descendit le Duc de son cheval, appela un médecin et scruta les environ : personne. Seulement une forêt qui s’étendait au nord Oësgard. Tous les soldats étaient encore sous le choc. Une fois qu’un médecin pris en charge Merwyn, Glen donna l’ordre aux cavaliers de partir à la poursuite de l’assassin. Une centaine d’entre-eux galopèrent en direction de la forêt. Qui avait osé s’en prendre à la vie du Duc ? Un Oësgardien mécontent ? Mais pour avoir tiré une flèche de si loin il fallait être un puissant tireur, mais Glen se demanda si même un humain aurait put faire ca…
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Candice Douce-lame
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MessageSujet: Re: Siège d'Oësgard   Siège d'Oësgard - Page 2 I_icon_minitimeDim 15 Nov 2009 - 17:59

Candice se retira donc de la tente de commandement. Elle décida de s’accorder quelques instants de repos. Elle flâna un peu dans le camp. Mais avant qu’elle ait pu trouver a s’occuper, les cloches d’Oësgard retentirent. Soit l’alarme avait été donnée à la découverte du général, soit quelque chose de plus important se passait.

Candice trottina donc vers un mirador qu’elle grimpa pour voir la situation d’Oësgard. Mais finalement les cloches stoppèrent leur carillon. Candice avait trouvé un observatoire intéressant, mais la position du mirador ne lui convenait pas. Aussi elle monta sur le toit de l’édifice de bois afin de jouir d’une vue plus dégagée. Là-haut, le vent effleurait son visage, faisant danser sa chevelure d’ébène. Candice, les yeux fermées et le visage levé profitait de la matinée pointant en une aube grise.

De nouveau les cloches retentirent. Leur tintement bien plus fort que la première fois arrachèrent Candice à sa rêverie. Cette fois ci, quelque chose de plus important se passait. Une grande effervescence agitait le camp, hommes en armes et sans armes se précipitaient dans tout les sens, sans aucun but apparent. Candice porta son regard vers la citadelle assiégée, un petit cortège en sortait pour venir doucement vers le camp de l’armée du Duc. Une bannière immaculée claquait dans le vent en tête du convoi. Lorsqu’il fut assez près, Candice reconnu les dirigeants de la baronnie.
Les hommes du camp hurlaient « Oësgard est tombée ! Ils se rendent ! » . Alors ainsi, on ne massacrera pas, on ne pillera pas…. Et on ne violera pas. Étrange paradoxe que celui de la guerre, les hommes n’attendaient que de violer, tuer, piller, mais quand le drapeau blanc apparaissait, l’allégresse emplissait les cœurs.

Candice redescendit de son perchoir pour voir arriver le cortège. L’escorte en elle-même avait été retenue a la sortie du camp. Une haie « d’honneur » partait de l’entrée du campement jusqu'à la tente du Duc, Candice se faufila jusqu’au premier rang et entendit que me Sieur et la Dame d’Oësgard étaient la.

Effectivement, Candice les vit. D’abord Shaelyss … Magnifique, vêtue comme jamais Candice n’aurait osé, même dans ses meilleurs jours. Sa beauté rappela à Candice des sensations qu’elle avait presque oubliées. Cette chaleur montant en elle…

Candice se sentit toute petite si ce n’est laide devant la Dame D’Oësgard, aussi elle rajusta sa tunique, ouvrant un peu de gorge pour paraitre plus attrayante, et essaya de croiser le regard de la Dame.

Mais ce ne fut qu’à cet instant qu’elle vit clairement le Baron, il lui fit l’effet d’une douche froide. Une telle bestialité était terrifiante, muscles roulants sous la peau, carrure d’ours, regard de loup et cette sauvagerie qui transpirait de chacun de ses gestes et dans son attitude. Mais peu à peu, Candice le trouvait de plus en plus séduisant. Une telle virilité devait cacher un amant magnifique…

Un sourire carnassier fendit le figure de Candice … Mais une fois que les dirigeants rejoignirent le Duc, Candice commença a s’ennuyer et parti faire un petit tour, participant ici ou la à une petite partie de dés ou de cartes, parfois trichant, parfois perdant.

Puis l’ordre fut donner d’entrer dans Oësgard même. L’Ost se mit en marche quelque temps plus tard, Candice se faufilait pour toujours se débrouiller a être en tête de cortège mais un peu excentrée. Voire complètement en avant quand ils arrivèrent dans l’enceinte de la citadelle, ou elle avait trouvé un petit perchoir sur le sommet d’un bâtiment dominant l’entrée.

Le Duc faisait son entrée qui se voulait triomphale, bien que l'ambiance n'était pas a la liesse habituelle, des gardes pavés tout le long de la rue maintenaient l'ordre d'une foule a la mine mitigée, moitié curieuse de ces personnages hauts en couleur, moitié inquiets de ce Duc qui venait dans leur cité. Un tyran n'avait il pas été remplacé par un envahisseur pire encore ? Cela restait à voir...

Tout a ses pensées et à sa contemplation, elle ne vit que trop tard, au loin une silhouette inidentifiable bander son arc vers le soleil. Le train fila en l’air avant de retomber sur la cuisse du duc dont la monture cabra. Sans hésiter, et avant que la situation se soit calmée. Candice descendit du toit et parti à la recherche de l’individu. Mais il apparu rapidement qu’il était bien trop tard pour essayer de le retrouver, de plus, elle connaissait mal la ville.

Aussi elle décida de visiter la citée rendue quasi déserte par l’arrivée des troupes Serraminoises. Seuls restait les gens de peu de foi. Ainsi, elle visita quelques bouges et troquets, se mêlant à la faune locale. D’humeur joueuse, elle participa à quelques parties d’arnaques mutuelles, brisa quelques cœurs et du même estropier un ivrogne trop entreprenant.
Enfin, vers le milieu de l’après midi, voire même quand le soleil commençai à décliner, un jeune soldat du Duc, vint quérir Candice. Le Duc avait besoin d’elle dans l’enceinte du château de la Baronnie.

C’est ainsi que Candice se mit tranquillement en route, si le Duc avait vraiment besoin d’elle, il saurait attendre, comme ça, elle saurait si le Duc était digne de confiance ou si il n’hésite pas à se débarrasser de ceux dont il n’a pas besoin.
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Merwyn Séraphin
Humain
Merwyn Séraphin


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MessageSujet: Re: Siège d'Oësgard   Siège d'Oësgard - Page 2 I_icon_minitimeSam 21 Nov 2009 - 15:30

Les légions entrèrent les premières dans la cité, créant un rempart humain sur les côtés de la route principale où des hommes portaient des torches. Elles devaient sécuriser l’allée pour ne pas avoir à faire à un débordement d’un côté ou de l’autre de la rue qui semblait déserte à cette heure-ci. Des archers se placèrent sur les toits des maisons donnant sur l’allée, pour empêcher des rebelles embusqués de tirer de leurs perchoirs sur le Seigneur Vainqueur.

Mais malgré cela, une flèche semblait venir de la lune fila vers Merwyn, le Duc. Personne ne l’avait vu venir, et elle ne venait surement pas d’un des toits contrôlaient par les Fendeurs. Le jeune Noble reçut sans s’y attendre la flèche en pleine cuisse, Douceur se cabra et fut retenu par Glen alors que autour de lui, plusieurs légionnaires se regroupèrent, lances à la main au cas où une nouvelle attaque aurait lieu. Mais celle qui avait fait cela s’était déjà enfuie.

Le Seigneur de Serramire aurait sans doute fait un bon saut si le Maitre Gardien n’avait pas retenu son cheval, d’ailleurs, le jeune Duc perdit rapidement connaissance, le poison commençait à prendre effet, et sa température montait dangereusement. Glen le fit descendre de cheval et appela deux des guérisseurs mages les plus expérimentés que Serramire avait emmené avec elle dans sa marche. On installa le Duc dans une charrette, et les mages commencèrent déjà à prodiguer leurs miracles au blessé, alors que le convoi ducal prenait la direction de la Forteresse à une allure encore plus accélérée que celle d’avant l’accident. Les guérisseurs avaient enlevé la flèche et avait nettoyé la plaie dans la charrette et avaient d’ailleurs réussit à bloquer la progression du poison. Merwyn avait seulement besoin de sommeil et de repos, il devra dormir jusqu’au petit matin où les négociations pourraient commencer.

[Pour clôturer le sujet. Rendez au prochain pour certains]
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