Setsuko [Vagabonde]

Mon encre mouille cette page avec la fierté de vous offrir des informations au sujet de cette énigmatique représentante du sexe faible qui piqua à vif votre intérêt. Mon âpre enquête a enfin fini par porter ses fruits, et je me hâte d’immortaliser sur papier la pléthore de détails récoltée à grand peine.

Âge, Sexe & Race
Ça et là, on la nomme Setsuko. Son patronyme est, quant à lui, voué à croupir dans les tréfonds de l’oubli. Sa frêle silhouette laisse suggérer un âge frôlant les alentours des dix-sept printemps, mais il est sûr que son apparence sur ce point induit à un faux constat. En effet, Setsuko n’appartient pas entièrement à la race humaine, elle est demi-elfe.

Description Physique
Les deux cornes qui trônent sur son crâne sont en réalité entièrement constituées d’acier, et elle est en mesure de les appliquer et de les ôter à sa guise, tel un casque. À celui-ci s’ajoute le sinistre masque d’argent lui octroyant cette fameuse allure apocalyptique qui piqua à vif votre curiosité. Le kimono vermeil piqueté de fleurs de cerisier d’un pourpre plus foncé est uniquement sa tenue d’apparat, mes observations firent cheminer ma pensée vers l’idée qu’elle ne s’en revêtait que lors de ces cérémonies sanglantes, à l’image de celle dont nous fûmes témoins par le plus grand des hasards, de façon à ce que le sang se mêle plus harmonieusement à ses vêtements, le rendant à peine perceptible.

Vous savez, monsieur, sous cet infâme masque d’argent, se terrent deux prunelles d’un vert éclatant et insondable, presqu’irréel. Mais elles sont aussi gelées et mordantes que le froid, ce qui ôte toute humanité à son regard et ne fait brûler que d’une envie, les oublier à jamais derrière leur voile d’argent. Setsuko est une femme ni laide, ni jolie, mais démesurément effrayante, et devinez-vous pourquoi ?

L’imagination. Elle tisse dans nos esprits le portrait apocalyptique d’un être dont on ne connaît rien, et qui est, d’une quelconque manière, loin d’atteindre la cheville de nos craintes. Or, cela ne signifie point qu’il ne faut rien en appréhender, vous feriez une erreur.. Cela entraîne ma plume à vous conter le point suivant.

Description Mentale
Setsuko est misanthrope. À travers ses prunelles émeraude, les hommes sont des êtres prétentieux, orgueilleux, vils et mesquins, au sein desquels abonde une quantité de tares inépuisable. La nature est le seul maître et l’unique guide de la sinistre demoiselle, et chacun de ses actes résulte de cette rigide et inébranlable philosophie. Ainsi, de son point de vue, la race humaine s’encombre d’artifices et accroît des technologies futiles qui la déracinent de ses origines, entraînant vices et corruptions. Setsuko proscrit tout particulièrement la politesse, le savoir-vivre, et autres formes d’hypocrisie savamment usitées.

Malgré cela, elle est extrêmement sensible et liée à l’art, plus particulièrement à la peinture, poésie, musique et danse, qui est selon elle l’unique trouvaille digne de perdurer. La sinistre demoiselle préférera cependant y louer l’habileté des elfes, envers et contre tout, reniant le talent des humains les plus adroits.

Il est diablement délicat de se prononcer sur l’orientation des choix de Setsuko, en raison de la grande partie de subjectivé que cela implique. Vous aurez sûrement tout le loisir, si vous la croisez un jour, (ce que je vous souhaite sincèrement peu) de juger où se situe son alignement. Mais sachez une dernière chose, Setsuko s’est emmurée dans l’une des fortifications mentales les plus imprenables qu’il est susceptible d’exister, et entretient le feu d’une haine froide envers le côté Humain de sa propre race.

Histoire
Son histoire, quant à elle, est extrêmement morcelée. Témoignages erronés et faits relatés avec une nébulosité sans pareille, la tâche fut des plus ardues de reconstituer le puzzle de sa vie. J’ai le regret de vous annoncer qu’il est voué à persister sempiternellement incomplet, et Setsuko s’est sûrement chargée elle-même de brûler certaines pièces. Aussi la version offerte par mes soins doit être la plus sûre, bien qu’avec sûrement une pléthore de fantaisies abracadabrantes :

L’être que l’on prénomme Setsuko est né des siècles auparavant, au sein d’une peuplade elfique sise au cœur d’une riche et épaisse forêt. Fruit d’une union bien mystérieuse, dès sa plus tendre enfance son esprit fut endoctriné des valeurs essentielles liées à une vie saine et naturelle. La fameuse clef du bonheur, d’après sa famille. Des années se consumèrent, pendant lesquelles le chétif bourgeon (appellation donnée aux puînés de la race elfique) commença à s’épanouir au milieu des siens. Mais bientôt, trop tôt au goût de Setsuko, les aiguilles de l’horloge de sa vie pointèrent sur l’heure du rituel de « l’éclosion », le premier pas vers l’âge adulte, l’épanouissement charnel. L’elfe se devait d’offrir sa fécondité à sa peuplade, pour qu’elle prospère ; procréer, satisfaire à la volonté de « croître et multiplier », afin que de nouveau-nés puissent voir le jour, naître sous le soleil doux et clément qui filtrait à travers les hauts végétaux de l’abyssale forêt d’Anaeh. L’ennui se trouva être que Setsuko, ne présentait à première vue pas la moindre fécondité à offrir, du fait d’une anomalie énigmatique fort gênante. Ainsi, la cérémonie d’éclosion se solda par un échec. Suite à cet événement, des murmures fleurirent, une vague de rumeur déferla parmi sa peuplade, au sujet du sang-mêlé, de la marginalité de la frêle elfe, déjà devinée auparavant à cause de traits physiques authentiques aux humains présents chez elle.

Bien que, malgré tout, la clémence de son peuple ne la forçait en rien à l’exil, Setsuko préféra abandonner sa vie parmi les elfes, se sentant soudain mise à l’écart, gérant avec difficulté sa marginalité d’où naissait de profonds tourments, et privée de certains privilèges qui découlaient d’une éclosion réussie. Ainsi, ce mystérieux fruit de la nature entreprit de cohabiter avec la solitude, pareille à un ermite. Setsuko avait établi logis dans l’une des parties les plus inexplorées et périlleuses de la forêt d’Anaeh. Tout portait à croire qu’elle y écoulerait les derniers jours de son existence, en toute quiétude grâce à son inébranlable symbiose avec la nature, jusqu’à l’heure fatidique où les bras de la mort viendrait l’enserrer de leur étreinte glacée et éternelle. Cependant, le destin semblait s’être obstiné à y mettre son grain de sel…

Une rencontre, un simple concours de coïncidences… Le bruit du métal pourfendant le bois, la sève ambrée s’échappant de la plaie béante infligée à l’arbre, qui s’agrandissait immuablement, à chaque coup de hache. Des percussions de plus en plus vives, rapides, cruelles… Une souffrance indescriptible.. du sang bouillonnant dans les veines de Setsuko, jusqu’au surgissement de ronces nées du sol abreuvé d’un sang ambré, épaisses, coriaces, et dévastatrices…
La hache avait immortalisé son dernier coup dans le tronc ouvert et saignant de l’arbre, le porteur venait d’être recouvert du linceul blafard de la mort. C’est de cette façon que Setsuko découvrit pour la première fois la race humaine, un vieil adage stipule que les premières impressions sont toujours les bonnes, mais à vrai dire, la frêle elfe ne le cautionnait pas, pas encore du moins…

Suite à cet épisode, qui lui arrachait quelques remords au sujet du sort peut être trop cruel du jeune bûcheron, Setsuko souhaita se pencher étroitement sur la race humaine. Elle espérait y découvrir quelconques circonstances atténuantes, l’espoir vain de trouver au sein de cette peuplade, un trait gratifiant, l’hypothèse utopique que les humains puissent racheter leurs péchés envers la nature. C’est ainsi que ses pas caressèrent pour la première fois le sol des plaines d’Atral, avant de rejoindre Diantra où Setsuko retrouva le visage des hommes pareil à celui du bûcheron égorgé, auxquels il lui brûla de leur faire subir le même châtiment.

La flamme de son espoir se trouvait à deux doigt de s’éteindre, et son voyage au cœur des terres humaine ne s’arrêtait pas là. La prochaine cité à subir son mépris fut Ydril, mais, alors que la frêle elfe murait son esprit de la conviction que l’espèce humaine se trouvait corrompue jusqu’à l’os, perdue et irrécupérable, elle fit une deuxième rencontre, plus douce et plus chaleureuse, mais tout aussi funeste aussi que la première, et plus douloureuse encore de part ce simulacre de nouveau départ. Eroïdan, on le nommait de cette façon. Il raviva ses espoirs les plus piétinés, et fit naître autre chose... À présent, il ne lui rappelle plus que le mirage en plein désert, désert à la fois des sentiments et de l’espoir envers la race humaine.

À partir là, je ne suis guère en mesure de deviner ce en quoi s’est transformée Setsuko, on raconte çà et là, qu’elle erre au cœur des terres humaines, définitivement égarée du chemin du bonheur. "

Comment trouves-tu le forum?
Troooop nazeeeeee ^^ Non sincèrement, il m'a grandement donné envie de m'inscrire, et c'est plutôt chose ardue, étant donné que je suis difficile ^^

Comment as-tu connu le forum?
Un Top Site.. quand à son nom, gros trou de mémoire Je fais jamais gaffe à ce détail..