Repère ou simple halte? [Pv]

Sujet: Re: Repère ou simple halte? [Pv] Mar 2 Mar 2010 - 13:40

Rhazad eut l'air aussi surpris qu'Aelene lorsqu'elle parla de donner un nom au bébé. Franchement, qu'est-ce qui lui passait par la tête, tout à coup ? Il était d'accord avec elle... Cette simple pensée la rasséréna tout à fait. Après tout, avant de paniquer, elle pouvait prendre les problèmes les uns après les autres et donc, avant de penser à la façon dont on s'occupait d'un enfant, déjà essayer de s'en sortir en vie face à ses frères. Car si Calym coinçait le forgeron, nul doute qu'il chercherait à le tuer, mais en ce qui la concernait elle, elle craignait une crise de fureur meurtrière. Quant à la nouvelle de sa grossesse, elle ne savait pas du tout comment ce pourrait être accueilli par les demis.

Lorsque Naerth fit son apparition, Rhazad put sentir que la jeune femme était également nerveuse. Si elle ne le montrait pas ouvertement, elle serrait sa main plus fort. Qu'est ce que le drow pouvait bien mijoter ? Même en souvenir de leur jeunesse, un sombre ne donnait rien sans rien. Il lui avait offert du travail, mais il ne l'avait pas payée à ne rien faire. Il leur proposait une cachette, mais qu'y gagnait-il ? Néanmoins, elle ne voyait pas de raison de refuser, même si elle sentait bien que le forgeron n'avait nulle envie de se fier à Naerth. Chacun jouant le jeu, elle finit par le suivre sans mot dire. Suspectant un instant que le drow tente de semer Rhazad, elle s'arrangea pour garder un rythme raisonnable. De toute façon, courir à toute allure ne servirait qu'à les faire repérer.

Lorsqu'enfin ils arrivèrent à un bâtiment délabré, elle suivit Naerth à l'intérieur après une brève hésitation. Elle ne connaissait pas vraiment ce quartier et n'aimait pas ça. Le drow ayant vérifié que les lieux étaient déserts, elle lui murmura avant qu'il ne parte :

" Reste loin de mes frères. "

C'était aussi bien pour lui que pour eux... surtout pour lui en fait : Calym ne reculerait devant rien, même face à un ami d'enfance, pour retrouver sa sœur. Naerth eut un sourire provoquant démontrant qu'il ne comptait pas se défiler et disparut.

Aelene se retournant vers Rhazad, se rendit compte qu'elle aurait mieux fait de ne pas montrer la moindre inquiétude pour le drow. Le forgeron se contenait déjà difficilement et il ne tarda pas à exploser. Soupirant avec lassitude, la jeune femme secoua la tête :

" Arrête... "

Que dire d'autre ? C'était la stricte vérité. Naerth ne pouvait pas voir un humain autrement. Au mieux, il pouvait le penser utile, de la même façon qu'un serviteur est bien pratique. Comme disait son père, un bon humain est un humain mort, ou esclave, à la rigueur. Elfe ou nain, même discours... Se mettre en colère n'y changerait rien. Ne sachant pas trop comment réagir, elle préféra rester un peu en retrait. Le voyant se calmer seul, puis prendre un air légèrement honteux, un sourire attendrit vint se dessiner sur ses lèvres.

" Je crois que c’était ce que tu cherchais tout à l’heure… "

Aelene grimaça, affligée par son manque de prudence : elle était vraiment partie sans réfléchir, le matin même... Reprenant son bien, elle ne se morigéna pas bien longtemps, cependant, sentant Rhazad l'enlacer. Faisant de même, elle lui rendit son baiser. Pendant un instant, elle ne pensa à plus rien d'autre qu'à eux deux... Puis elle désigna le haut du bâtiment :

" Si je ne me trompe pas, là-haut, c'est un grenier. Il est donc probable d'y trouver une sortie vers l'extérieur. Et comme c'est largement en hauteur, on devrait pouvoir s'installer là-haut sans craindre de se faire attraper. "

Sauf si Calym se mettait à torturer Naerth pour obtenir le lieu où ils se trouvaient et recrutait ensuite des mercenaires pour cerner le bâtiment. Mais elle savait qu'il préférerait agir seul : afficher à la vue de tous que sa sœur préférait suivre un humain devait surement le révulser. Il se débrouillerait tout seul pour venir les chercher s'il parvenait à les dénicher. En attendant, s'installer à une petite dizaine de mètres du sol ferait l'affaire pour voir venir un intrus dans leur refuge.

Lâchant le jeune homme, Aelene, observa un instant les lieux. En haut, on discernait une plateforme avec de la paille, en bas, pas mal de caisses de bois, de cordes, de vieilleries diverses et variées...

" Tu m'aides à grimper là-haut ? "

Il y avait moyen de grimper sur tout et n'importe quoi, pour peu qu'on n'aie pas le vertige... sauf qu'avant qu'ils aient fait quoi que ce soit, son regard se posa sur autre chose.

" Oh ben j'ai mieux ! " s'exclama-t-elle en dénichant une échelle, restée couchée dans un coin.

La jeune femme était de bonne humeur. Finalement, elle estimait qu'ils ne s'en sortaient pas trop mal. Son humeur était plus que changeante, ces derniers temps et là, elle avait enfin retrouvé le sourire. Certes, ses frères étaient toujours à ses trousses, mais ils avaient un coin tranquille ou ils pourraient prendre deux minutes pour savoir où aller ensuite.

Entreprenant de grimper à l'échelle pour parvenir en haut, elle découvrit avec satisfaction une plateforme assez grande, contenant pas mal de paille - et de rats, sans doute, mais c'était bien le dernier de ses soucis. Sur l'un des murs se situait la fameuse ouverture qu'elle comptait bien trouver et qui devait avoir servi à une époque à faire monter et descendre les récoltes. Elle alla l'ouvrir, la porte coulissant en grinçant et jeta un coup d'œil en bas.

" Avec une corde, on a notre sortie de secours. Et puis si on est discrets, d'en bas, on ne doit pas voir qu'on est là ! "

Plutôt pratique, à son avis. Un intrus passerait forcément par en bas et eux, en haut, pourraient choisir de se montrer, ou non, et, le cas échéant de s'enfuir par derrière. Quant à s'installer dans la paille, elle avait déjà vu pire comme situation.

Sujet: Re: Repère ou simple halte? [Pv] Ven 5 Mar 2010 - 6:13

Le jeune homme avait senti la nervosité de la demoiselle lorsque le sombre avait fait son apparition devant eux. C’était vrai qu’il était plutôt rare de croiser Naerth hors de son travail, mais là il avait l’œil violacé et la tempe en sang, ce qui était mauvais signe. Le forgeron n’avait aucune confiance et suivit la demoiselle à l’intérieur du bâtiment après la légère hésitation de celle-ci. Il n’avait pas d’avantage confiance en l’état du bâtiment qu’envers le sombre lui-même, mais il préférait faire confiance à l’intuition de la demie afin de ne pas provoquer un massacre entre lui et Naerth. Il était déjà en colère envers le sombre, mais lorsqu’il entendit les propos de la demoiselle pour le drow, ce fut la goutte qui fit déborder le vase et il éclata d’une colère sourde. Certes, la crise aurait pu être pire, mais il s’était tout de même très vite ressaisit, sachant que sa ne mènerait à rien.

Alors qu’il donnait la dague à la demoiselle, il sourit face à la grimace qu’elle avait faite. C’était vrai que le matin même, elle était partie beaucoup trop rapidement pour pouvoir prendre sa dague et même pour pouvoir se changer de tenue, mais il comprenait dans quel état elle était à ce moment et ne lui en voulait pas plus. Malgré le fait qu’il l’avait déjà enlacé devant la taverne où elle travaillait, le jeune homme ne put s’empêcher de répété son geste suivi d’un tendre baiser qu’il eu le bonheur de se faire rendre. Il n’avait désormais plus aucune pensée pour le drow, toutes étaient destinées à la demoiselle qui se trouvait dans ses bras. Suivant le regarde de la mercenaire alors qu’elle portait ses yeux vers les hauteurs, le jeune homme prêta attention à ses dires avant d’hocher la tête de sorte à montrer son accord. Les hauteurs n’étaient pas un problème pour le forgeron, ça comparer aux vagues d’un navire, ça ne risquerait pas de l’embêter.

" Tu m'aides à grimper là-haut ? "

Souriant légèrement, il s’approcha de nouveau d’elle, mais elle fut nettement plus rapidement à dénicher une échelle qui traînait sur le sol. Faisant une petite moue pour lui faire savoir qu’il aurait bien aimé la soulever, mais l’aida tout de même à tenir l’échelle en place afin d’éviter que celle-ci ne tombe. L’enthousiasme de la jeune femme finit par avoir raison de Rhazad et le fit grimper à son tour avec leurs sacs. Il était bien heureux lui aussi de pouvoir enfin trouver une solution à leur problème présent, de plus la nouvelle de l’arriver d’un enfant semblait les ravirent tout les deux cette fois. Déposant le sac dans un coin se situant près de la porte afin de pouvoir les prendre si la fuite était inévitable, vu les deux mercenaires qui étaient à leur trousse, tout deux aussi douer que leur sœur.

Pendant que la demoiselle s’attelait à ouvrir la porte afin de leur offrir une voie de secoure, le forgeron entreprit de trouver une corde qu’il réussi a dénicher sous un vieux amas de boîte, puis vint la déposer près de leurs sacs afin de permettre de fuir plus rapidement. Il semblait devenir de plus en plus prévenant tant qu’aux choses à venir et cela devait rassurer un minimum la demoiselle, sachant quels adversaires ils avaient à leur trousse. Lorsque qu’il se fut assurer que la corde était bien assez solide pour eux deux, il revint auprès de la jeune femme, jetant un regard vers l’ouverture qu’elle avait créé. La hauteur semblait plutôt bonne, seulement sauter de cette hauteur ne serait pas forcément bon pour la demie, mais une vieille charrette se trouvait sous la fenêtre, ce qui leur permettait d’amortir la chute s’il n’avait pas le temps de prendre la corde.

" Et puis si on est discrets, d'en bas, on ne doit pas voir qu'on est là ! "

Le jeune homme eu un léger sourire, puis lentement, il s’approcha de la jeune femme en glissant ses bras autour de sa taille pour l’attirer contre son torse. Elle venait de lui donner une idée, mais ce n’était peut-être pas forcément le bon moment pour ce genre de chose, mais avait-il toujours choisit un bon moment? Dégageant lentement la nuque de la demoiselle, il vint l’effleure avec le bout des ses lèvres afin de la faire languir un peu, puis céda finalement en déposant plusieurs baisers contre la peau de celle-ci.

- Avons-nous déjà été indiscret pour ce genre de chose?, murmura-il au creux de son oreille.

Un léger sourire c’était accrocher à ses lèvres tandis qu’il glissait le bout de son nez contre la pointe des oreilles de la demoiselle. Il savait qu’elle aimait particulièrement cet endroit et il en profitait au maximum. À regret, il se détacha de la jeune femme, entreprenant se chasser les rats qu’il pouvait y avoir dans la paillasse et ainsi leur permettre de continuer sans être déranger par ses petits rongeur. Lorsque la paillasse fut à peu près débarrasser de ses petites créatures grouillantes de vie, il attira la demoiselle sur un amoncèlement de paille et se mit doucement à ses côtés pour la serrer dans ses bras. Glissant ses bras autour de sa taille, il réfléchit pendant un long moment, puis finit par trouver le meilleur moyen d’aborder le sujet.

- Tout à l’heure, lorsque tu es partie travailler, j’ai demandé au vieux forgeron s’il ne connaîtrait pas un endroit où nous pourrions nous installés en toute tranquillité. Il m’a parlé d’une île connue tout le nom du sanctuaire. Cette île ressemble un peu a la Dross, mais sans toute ses magouilles.

Tournant son regard azur vers son visage, il attendit patiemment qu’elle puisse analyser l’idée qu’il venait de lui présenté, sachant que c’était la seule solution réel qui se présentait à eu pour le moment. Calym ne chercherais certainement pas sa sœur en territoire inconnue, mais peut-être aurait-il la présence d’esprit de penser au même endroit que le forgeron. Effleurant doucement les lèvres de la jeune femme, il vint déposer plusieurs baisers contre ses lèvres avant d’être déranger par des bruits de voix qui lui semblait vaguement familière. Se redressant aussitôt, il entendit quelques bruits de pas qui se rapprochait de l’endroit où il était, puis lorsqu’il remarqua finalement l’ombre familière qui tournait le coin pour entrer dans le bâtiment, il se tourna vers la jeune femme pour lui faire signe de se relever rapidement.

La silhouette qu’il venait d’apercevoir était non seulement celle de Naerth, mais celle-ci était suivit de deux autres silhouette tout aussi grande et battit, rappelant vaguement leur ascendance drow. Les doutes du forgeron avaient été confirmer, ce que le sombre avait omis de leur dire, c’était qu’il était de mèche avec les deux frères, en particulier Calym, qui était l’un de ses amis d’enfance.

Sujet: Re: Repère ou simple halte? [Pv] Ven 5 Mar 2010 - 20:24

Aelene eut un sourire en voyant la moue du forgeron lorsqu'elle dénicha une échelle. Allons donc, il aurait tout le temps de la porter plus tard ! Mais avant tout, il fallait qu'ils s'organisent un minimum. Il n'était pas question de rester plantés là à attendre le retour de Naerth ou l'arrivée de n'importe qui d'autre.

Elle jetait un coup d'œil à la charrette qui se trouvait en bas et repoussait légèrement la petite porte pour éviter qu'on ne les voit de l'extérieur, lorsque Rhazad glissa ses bras autour de sa taille lui faisant délaisser leur installation qui de toute façon ne pouvait pas être davantage fignolée. Hum... ce qu'elle aimait se trouver dans ses bras ! Elle eut un petit frisson quand il l'embrassa dans la nuque et l'enlaça à son tour en souriant. Lâchant un petit rire à sa question, elle pouffa légèrement en sentant son nez qui lui chatouillait mes oreilles mais eut une moue déçue quand il se détacha d'elle. Ah, les rats... Elle eut tôt fait de le rejoindre, sans se faire prier et l'embrassa doucement avant de s'apercevoir qu'il avait quelque chose à dire. Se relevant sur un coude pour l'observer, elle attendit qu'il s'explique. Au fur et à mesure qu'il parlait, son sourire devint plus lumineux, jusqu'à ce qu'elle le serre dans ses bras en l'embrassant tendrement.

" Rhazad ! Ce serait fabuleux ! "

Elle avait rarement l'air véritablement épanouie, mais en cet instant, elle semblait réellement heureuse. C'était peut-être étrange, étant donné que leur situation était toujours aussi précaire mais... avoir enfin un semblant de solution et avoir accepté ce qui lui arrivait l'apaisait. Être là, auprès du jeune homme était en soi parfait. Le regardant d'un air ravi, elle ajouta :

" Je ne connais pas cet endroit, mais où que ce soit on doit pouvoir y aller ! Et puis justement, si je ne connais pas, mes frères non plus ! "

Le forgeron l'embrassant à son tour, elle ferma les yeux, laissant une douce chaleur l'envahir. Tout aurait pu aller pour le mieux dans le meilleur des monde.

Il y eut un craquement, en bas, annonçant l'arrivée de quelqu'un qui ouvrait la lourde porte.

Aelene réagit en même temps que Rhazad lorsqu'ils entendirent des bruits de pas dans leur refuge. Naerth n'était pas seul et elle comprit très vite la trahison dont ils avaient fait l'objet. Elle n'était même pas surprise. Peinée, pas davantage : c'était un drow, c'était malheureusement classique. Elle avait voulu tenter le coup et elle s'était faite avoir, maintenant il allait falloir faire avec, il n'était plus temps de se lamenter. Avec un peu de chance, ils n'avaient pas été vus.

Bondissant sur ses pieds en silence, elle prit sa dague, mit un doigt sur ses lèvres pour Rhazad et lui fit un signe vers la corde et leur sortie. Peut-être leurs poursuivants n'avaient-ils pas pensé à ça et pourraient-ils prendre la poudre d'escampette relativement discrètement ? A nouveau sur le qui-vive, ses gestes étaient mesurés et efficaces, elle se rapprocha de l'ouverture et constata froidement que la charrette avait été déplacée. Évidemment. Sans compter Arcam en personne qui attendait en bas et leva les yeux vers elle, comme attiré par un aimant. Il semblait s'être muré dans une indifférence menaçante. Ils échangèrent un regard sans chaleur et Aelene sut qu'il ne donnerait pas l'alerte mais ne les laisserait pas non plus passer. S'ils descendaient avec la corde, maintenant, ce serait à lui qu'ils auraient affaire. S'ils choisissaient l'échelle, ce serait Calym et Naerth qui venaient de comprendre que les fugitifs étaient en haut. La première solution risquait de les voir prendre à revers, alors que la seconde... Arcam resterait à l'écart s'il le pouvait, elle savait comment il fonctionnait.

Méthodiquement, sans perdre son sang froid, Aelene donna un rapide coup de couteau dans sa robe, de façon à dégager suffisamment d'ampleur au niveau des jambes pour pouvoir bouger sans se sentir entravée. La voix de Calym se fit entendre au même moment, hargneuse :

" Aelene ! Ol zhah draeval ulu doera... "

La jeune femme, estimant qu'il était trop tard pour passer inaperçus, le coupa sans lui laisser le temps de terminer, répliquant sourdement en se montrant du haut de la plate forme.

" Zu'tour phor, Calym !"

La tension était palpable. En cet instant, elle avait intérêt à prendre l'avantage en poussant l'offensive, elle le savait. Faire preuve de faiblesse n'attirait ni pitié, ni compassion chez son frère.

" Iz dos daewl lotha dalninil... "

Le ton était sirupeux, moqueur. Aelene se recula de façon à ce qu'il la perde de vue, se retourna vers Rhazad. Elle était livide et, sous ses dehors de "je gère la situation", elle était malade à l'idée de porter la main sur son propre frère. Malade à l'idée qu'il arrive quelque chose au forgeron. Malade à l'idée que se battre signifiait prendre le risque de perdre leur enfant. Elle n'avait pas voulu de ce dernier pour commencer, elle mesurait à présent tout ce qu'il représentait pour elle. En bas, une seconde voix se fit entendre.

" Descendez de là au lieu de jouer à qui sera le plus lâche. "

On aurait dit que Naerth cherchait à se rapprocher le plus possible de l'archétype du sombre et, de fait, il n'avait aucun mal à y arriver. Comme Calym, il était armé d'une dague et tous deux semblaient impatients d'en finir. Aelene n'osait même pas imaginer ce qui les attendait, le forgeron et elle. Une mort rapide serait peut-être un coup de chance. Mais il était hors de question d'attendre d'être pris comme des agneaux qu'on mène à l'abattoir. Son regard se fit déterminé alors qu'elle envisageait d'emprunter l'échelle pour redescendre. Elle se tourna néanmoins une nouvelle fois vers Rhazad pour murmurer :

" Je suis désolée, je ne voulais pas t'entrainer dans tout ça... Je t'aime. "

Puis elle s'apprêta à y aller et entreprit d'enrouler un bout de corde autour de sa main gauche. Elle n'était pas aussi à l'aise au combat à la dague qu'avec son épée, mais elle avait tout de même reçu un enseignement qui lui rappelait qu'un semblant de protection pouvait toujours se révéler utile. Il ne serait pas dit qu'elle ne se défendrait pas. Rien n'était jamais perdu d'avance. Naerth et ses frères allaient les laisser en paix, il le fallait. Et s'ils ne le voulaient pas, elle allait s'employer à les convaincre, pas la force s'il le fallait, selon leurs méthodes.

Si Naerth faisait penser à un prédateur patient, prêt à attendre le moment propice pour frapper et se délecter du carnage, Calym, lui, bouillait littéralement de rage. Il avait été humilié par sa sœur et il allait le faire payer à l'humain sous les yeux de la jeune femme. Oh oui, ils allaient regretter leur choix stupide ! Et plutôt deux fois qu'une ! Le drow était un bon allié. A trois contre deux, avec leur sang sombre dominant, ils allaient rapidement régler les choses, à leur manière. Il était ivre de colère, mais pas assez stupide pour se laisser emporter, malheureusement pour le couple. Oh non ! Il allait faire ça bien : elle se souviendrait de ce jour toute sa vie.

Sujet: Re: Repère ou simple halte? [Pv] Mar 9 Mar 2010 - 5:11

Le jeune homme aurait bien pu se vexer lorsque la demoiselle pouffa de rire sous sa question, mais comme celle-ci n’avait pas pour but d’être sérieuse, il fut content de pouvoir détendre un minimum l’atmosphère. Seulement, même s’il aurait grandement aimé pouvoir rester ainsi encore quelques minutes, même plusieurs heures, ils devaient encore aménager un temps sois peu leur nouvelle demeure temporaire afin de se sentir le plus à l’aise possible, enfin, comme on pouvait l’être dans une maison à moitié effondrée et pleine de rats. Se détachant le premier pour faire la base besogne, il eu un léger sourire en voyant la moue qu’esquissait la jeune femme. C’était à son tour d’être déçu de la situation!

Finissant le travail des rats, il l’attira finalement contre pour lui faire part de l’endroit qu’il avait à lui proposer suite à conversation avec le maître forgeron. Il s’expliquait de façon claire afin de lui permettre d’assimiler tout les informations, puis eu un large sourire en voyant le visage radieux de sa compagne. Il était heureux de pouvoir voir une solution à leur situation tellement désespérer! Répondant à son baiser avec bonheur, le jeune homme plongea son regard dans le siens afin de savoir ce qu’elle avait à n’en dire. Ravi de la réponse qui s’ensuivit, il répondit de nouveau à son baiser, puis laissa les battements de son cœur prendre toute place dans son esprit jusqu'à ce qu’un bruit de craquement sourd parvienne à ses oreilles. Se redressant aussitôt, il serra la mâchoire en constatant que le sombre se trouvait désormais sous le palier sous eux et attendait patiemment que les tourtereaux daigne lui prêter attention.

Le forgeron ne se priva pas de lancer un regard hargneux envers le sombre. Celui-ci venait des les trahir tout les deux au profit de l’amitié qu’il entretenait avec le frère de la demie. Préférant préparer leur fuite, le jeune homme suivit la demoiselle dans un geste commun et fronça légèrement les sourcils en voyant le frère de la jeune femme se trouvant près de leur porte de sortie. Était-il de leur côté ou bien prenait-il désormais du côté de son frère? Le regard auquel il eu droit en disait long sur ses intentions, préférant ne pas prendre de risque, il se tourna vers la mercenaire afin de savoir comment agir. C’était elle la spécialiste pour ce genre de situation précaire, même s’il se doutait bien que c’était la première fois qu’elle devait affronter ses frères de cette façon.

Il aurait presque pu s’extasier devant la vue qu’offrait désormais la mercenaire, mais la situation ce faisait beaucoup trop urgente pour ce genre de détail. Pendant ce temps, le jeune homme se dirigea vers le sac qu’il c’était improviser, puis entreprit d’enfiler une cuirasse en cuir afin de se protéger des futurs coups d’assauts qui ne sauraient tarder. Serrant les liens de sorte à pouvoir bouger librement, il se retourna vers la demie au moment où le frère et la sœur entreprenait de se livrer une guère verbal avant de commencer les véritables assauts. Il ne comprenait aucun piètre mot de l’échange qui commençait a avoir lieu, mais savait au ton de la voix qu’utilisais la jeune femme que les mots étaient loin d’être délicat. Plongeant son regard dans celui de la demoiselle au moment où la confrontation semblait s’être suspendu, il pu y lire tout la crainte qu’elle éprouvait à devoir combattre ses propres frères. Il comprenait l’ensemble des sentiments qu’elle éprouvait et le fait qu’elle portait leur enfant risquait de changer énormément l’issus du combat.

Lorsque la voix du sombre s’éleva dans le silence pesant, le jeune homme sera fortement la mâchoire, mais eu tout de même un vague sourire à l’idée d’enfin pouvoir lui faire payer le mépris qu’il avait eu à son égard. Ce n’était pas parce qu’il était un simple humain qu’il n’était pas capable de se défendre et de riposter aux attaques d’un sombre. Préférant penser positivement à la suite des événements, le forgeron soutient le regard de la jeune femme alors qu’elle lui faisait part de son regret de l’avoir entraîné la dedans. Ben voyons! Il avait soif d’aventure, se trouvant avec la femme qu’il aimait, enceinte de surplus! Que pouvait-il espérer de mieux? Jamais il ne regretterait sa décision de l’avoir suivie et encore moins de lui avoir avoué ses sentiments, elle était de loin ou de près la meilleure chose qui avait pu lui arriver.

Voyant qu’elle entreprenait finalement de se sacrifier, il se dirigea à grande enjamber vers le sac de toile, puis sorti une longue épée à double tranchant. C’était vrai que les armes autres que les dagues étaient interdites dans la cité, mais comme il était passé à la forge plus tôt ce matin là, il en avait profité pour prendre une cuirasse et une épée double afin d’avoir une légère longueur d’avance sur leur ennemie. Brillante idée qu’il avait eue! Se retournant finalement vers la jeune femme, il fronça les sourcils en voyant qu’elle entreprenait de se préparer afin d’aller combattre son propre frère et le sombre. Ce serais pure folie que de la laisser s’y aventurer seule, sachant que le demi connaissait les assauts de sa sœur avec une parfaite précision pour s’être entraîner ensemble pendant presque un siècle.

S’approchant de la jeune femme à grande enjambé, il lui prit doucement la main pour l’amener à l’écart et planta son regard dans le sien afin qu’elle puisse y lire tout la détermination qui pouvait s’y lire. Il ne la laisserait pas aller combattre, sachant qu’elle risquerait de faire une fausse couche avec les quelques coups qu’elle pouvait se prendre. Il délaissa un moment la demoiselle afin de pouvoir repousser l’échelle et la faire tomber sur le sol, leur permettant ainsi de gagner quelques minutes qui risquaient de leur être précieuse. Revenant planter son regard dans celui de sa compagne, Rhazad réfléchissait la plus rapidement avec un esprit sélectif qui leurs permettraient d’agir en toute efficacité. La meilleure solution qu’il voyait pour le moment, c’était de combattre lui-même le sombre et le demi afin d’éviter une fausse couche à Aelene.

- Écoute moi bien attentivement, chuchota t-il pour qu’elle seule puisse entendre ses paroles. Je voudrais que tu fasse exactement ce que je te demande, uniquement pour cette fois, précisa t-il. Je veux que tu descendes du côté d’Arcam et lui explique la situation. Je crois qu’il sera en mesure de comprendre et de ne pas prendre le risque tu que perdre…enfin…tu vois ce dont je parle.

Il préférait omettre de prononcer le nom « bébé » en présence d’ouïe aussi développer que celle des sombres. Le jeune homme avait préférant prendre les choses en mains pour cette fois, car il ne voulait pas risquer la vie de leur enfant ainsi, il souhaitait ardemment qu’Arcam puisse comprendre la situation et puisse les aider une nouvelle fois dans leur fuite vers l’île du sanctuaire. Il entendait aussi bien le sombre et le mercenaire pester sous ses pieds, mais ne se préoccupant pas d’avantage de ses futurs adversaire, le forgeron caressa doucement le visage de la demoiselle, souriant malgré la situation. Si elle était près de lui, tout pourrait aller pour le mieux, mais avant, il devait se sortir de cette fâcheuse situation.

- Usstan che dos, Aelene…

C’était les seuls paroles qu’il eu le temps d’assimiler, mais elles voulaient tout dire de ce qu’il ressentait. Il posa ses lèvres sur les siennes en la serrant le plus fort possible, puis se détacha un moment où il entendit l’échelle se poser contre la plate forme. Le moment détente était terminé, voilà les choses sérieuses qui allaient commencer. Se tournant vers l’échelle, il voyait clairement dans les yeux du mercenaire, que celui-ci avait pour seule envie de se venger de l’affront qu’il avait essuyé et surtout de faire regretter au forgeron d’avoir choisi sa sœur. Empoignant fermement son épée dans sa main, il s’approcha lentement du bord en se disant qu’il serait fort risquer de s’aventurer dans l’échelle, ceux-ci pourraient en profiter pour l’attaquer de derrière. Préférant emprunter un moyen un peu plus risqué, le jeune homme se servit de la corde de la demoiselle en sautant pied joint vers le sol, se retrouvant ainsi face à ses adversaires. Il n’avait pas réellement laissé le choix à la demie, prenant soin de pousser l’échelle pour l’empêcher de descendre par cette voie afin de tenter de l’aider.

Son idée était parfaitement germer dans son cerveau, n’attendant plus que le premier assaut ouvre la danse, ce qui ne tarda pas à arriver. Naerth fut le premier à s’aventurer, donnant un coup agile contre la lame de forgeron qui n’eut pas trop de mal à la bloquer. Pour un premier assaut, cela ne risquait pas de le blesser, mais s’il enchaînait les attaques, il devrait compter uniquement sur sa rage Bersek pour la suite des événements.

Sujet: Re: Repère ou simple halte? [Pv] Mer 10 Mar 2010 - 19:38

Aelene n’avait pas pensé une seule seconde au fait que le forgeron puisse vouloir y aller seul, pas plus qu’elle n’envisageait de l’écouter. Mais oui, bien-sûr ! Elle avait faire la causette à Arcam pendant que lui se ferait tuer dans la joie et la bonne humeur par les deux malades qui l’attendaient en bas ! Il la prenait vraiment pour une idiote ? Une potiche tout juste bonne à porter sa descendance ? Franchement, elle était à deux doigts de se vexer ! Sauf que ce n’était pas le moment d’épiloguer. Il avait fait en sorte qu’elle ne puisse le rejoindre et elle n’allait pas perdre du temps à se plaindre. Non, bien-sûr qu’elle ne voulait pas prendre le risque de perdre leur enfant, mais elle ne comptait pas davantage que ce dernier grandisse sans père ! Elle n’était pas en sucre, tout de même ! Et puis, que croyait-il ? Qu’une fois qu’il se serait fait tuer, les autres la laisseraient bien tranquille ?

***

En bas, Calym et Naerth ne parurent pas impressionnés une seule seconde que le forgeron arbore une épée. Ce n'était qu'un humain, après tout, alors autant équilibrer un peu les chances... c'est ironique, bien évidemment à deux contre un, avec leurs capacités naturelles, la situation leur paraissait risible.

Si le drow avait la ferme intention de se débarrasser de Rhazad, Calym avait bien envie de le prendre vivant pour passer un peu plus de temps à s'amuser. Ils se déplacèrent tous deux vivement, se plaçant autour du forgeron, le sombre tentant une première attaque afin de tester son adversaire. Ce dernier avait de bons réflexes, ce n'en serait que plus intéressant, même s'il n'y avait aucune gloire à se débarrasser d'un humain.

***

La jeune femme n’attendit pas que Rhazad disparaisse en bas, elle entreprenait déjà de descendre à son tour, mais du côté d’Arcam, à l’aide d’une des cordes. Son frère ne broncha pas en la voyant arriver, mais il lui bloquait clairement le chemin. A l’intérieur, le bruit de lames s’entrechoquant lui parvint, la faisant lancer sans ménagement :

" Aide-moi à arrêter ce carnage. "

Il grimaça d’un air désabusé :

" Il n’y a que toi qui peut arrêter ça et tu sais très bien comment. Fais le avant qu’il ne soit trop tard. "

Elle eut un geste agacé alors qu’il faisait un pas de côté pour qu’elle ne puisse le contourner. Mais ce n’était pas possible d’être borné comme ça ! Chaque seconde comptait et là…

" Il est déjà trop tard, je suis enceinte ! "

Voilà qui devait l'occuper pendant qu'elle irait rejoindre Rhazad. Ce dernier n'avait sans doute pas pensé qu'elle balancerait la nouvelle à son frère de la sorte, mais Aelene n'était pas d'humeur à bavarder. Sur ce, elle bouscula Arcam, tentant de passer, mais il la retint par le bras, la forçant à pivoter vers lui. Il n’avait pas été violent, juste ferme :

" Et alors ? Tu sais aussi bien que moi que ça ne rentre pas en ligne de compte ! Tu ne comprends donc pas ? Tu te comportes comme si on te forçait à faire un choix, mais il n’y a pas de choix, Aelene ! Tu n’as jamais eu le choix, pas plus que Calym ou moi l’avons ! Quand je dis "avant qu'il ne soit trop tard"... mais il est trop tard ! Tu sais aussi bien que moi que ça l’est depuis des dizaines d’années ! Tu te démènes à essayer de vivre un rêve qui ne peut que tourner en cauchemar ! "

Elle le dévisageait d’un air horrifié, figée. A l’intérieur, les bruits de lute retentissaient, mais elle ne fit aucun geste pour s’y mêler. Arcam continuait, sans pitié, froidement :

" Tu vas faire quoi, là-dedans ? Tuer Calym ? Tu vas tuer notre frère ? Pour un gars que tu connais depuis quelques mois à peine ? Tu vas tuer Calym ? Tu vas me tuer, moi, parce que je t’en empêcherai ? »

Il répétait, martelait chacun de ses mots sans pitié, ne la lâchant pas. Aelene ferma les yeux, secouant la tête.

" Arrête, Rhazad n’est pas… "

Il lui serra le bras un peu plus fort, rétorquant avec une pointe de colère qu’elle lui avait rarement vu :

" Rhazad est un étranger qui t’a fait croire que tu pouvais avoir une vie normale. Rhazad est un imbécile qui vit sur un petit nuage. Rhazad est une illusion parce qu'il croit à un monde tout rose. Tu vas nous tuer pour une illusion ? Tu vas tuer tes frères pour un rêve éveillé ? "

Ses paroles n'auraient pas eu plus d'effet s'il les lui avait fait entrer dans la tête à coup de couteau. Non. Elle en prenait conscience. Non, bien-sûr que non. Elle ne pourrait porter la main sur ses frères. Aelene s’effondra, s’adossant au mur en tremblant. Si elle rentrait là-dedans, jamais elle ne pourrait aider Rhazad. C’était contre nature. Jamais elle ne parviendrait à se débarrasser d’Arcam pour qu’il la laisse faire, jamais elle ne pourrait ne serait-ce que frapper Calym au risque que le forgeron finisse le travail. Elle avait voulu s'aveugler, elle avait voulu y croire, mais dès qu'elle serait face aux combattants elle serait incapable de faire un choix. Parce qu'Arcam avait raison : il n'y en avait jamais eu. En se persuadant du contraire, elle allait juste réussir à faire tuer Rhazad... Elle ne le supporterait pas. Il ne méritait pas ça.

" Arcam, essaye au moins de comprendre… "

Il la coupa d’un geste, agacé :

" Oh, je te comprends, Aelene. Mais maintenant, il faut que tu regardes les choses en face. Si tu l’aimes vraiment, alors fais-le avant qu’il ne soit vraiment trop tard. Il n’y a que toi qui peux arrêter ça. Fais-le. "

Il était désolé. Elle le voyait, mais ça ne la réconfortait pas du tout. Elle aurait préféré mourir que faire ce qu'il suggérait. Sauf qu'il avait raison… Elle se donna une claque mentale pour se forcer à se secouer. Elle n'avait plus qu'à assumer. Inspirant un grand coup pour ravaler ses larmes qu’elle n’avait pas pris le temps de laisser couler, elle se rua dans l’entrepôt.

" Arrêtez ! Vrine'winith ol ! "

Se précipitant, elle ajouta, à l’attention de Calym :

" Dos nez. Llar vlos, uss vlos. "

La formule fit l’effet d’un coup de poignard, à elle comme à lui et il rompit le combat dans la seconde. Naerth fit de même, les deux échangeant un regard, puis sortant aussi vite de l’entrepot. A quelques pas de Rhazad, la jeune femme le dévisagea, blême. ils étaient à nouveau seuls, comme par miracle. Sauf que ça n'avait rien d'un miracle. Elle semblait à peine le voir, blessé ou non... Elle cherchait ses mots. Elle se devait de lui expliquer, au moins.

" Je... "

Elle parlait comme un automate, les yeux dans le vide.

" Je ne pouvais pas vous laisser vous entretuer. Je ne pouvais pas. Il n'y avait qu'un moyen d'arrêter ça. Je suis désolée. "

Pas désolée. Anéantie. Les mots ne suffiraient jamais à exprimer ce qu'elle ressentait. Et elle ne le regardait toujours pas, parce que si elle le faisait, elle ne pourrait jamais s'en tenir à sa décision. Et il finirait par mourir par sa faute. Elle ne pouvait pas l'envisager. Elle préférait encore... Elle se recula d'un pas mais ne put se résoudre à partir. Elle resta là, à fixer un point imaginaire. Il n'y avait pas de choix, avait dit Arcam. Pourtant...

" Je n'avais pas le choix. " répéta-t-elle, comme pour se convaincre. Sa voix mourut, la gorge nouée, elle ne parvint pas à ajouter quoi que ce soit.

Sujet: Re: Repère ou simple halte? [Pv] Lun 15 Mar 2010 - 3:41

Le forgeron savait pertinemment que la demoiselle ne l’écouterait pas, mais il aura au moins essayé de lui faire entendre raison! C’était d’avantage pour préserver la vie de l’enfant que celle de la jeune femme, il savait très bien qu’elle avait la force de se défendre toute seule, simplement vu le métier qu’elle exerçait et lorsqu’elle c’était battue auprès des marins sur le navire. Faisant en sorte de l’empêcher de protester, il c’était immédiatement diriger vers le sol afin de pouvoir affronter le mercenaire et le sombre. On pouvait facilement y lire la lueur de haine qui se dessinait dans les yeux du forgeron alors que son regard se posais sur le sombre. Décidément, celui-là, il l’aurait eu jusqu’au bout! Le jeune homme croyait que s’il réussissait à anéantir Naerth et à blesser Calym, ils pourraient enfin réussir à fuir ensemble au lieu don il lui avait parlé quelques instants plutôt, la laissant tranquille ainsi pour qu’ils puissent élever leur enfant.

Tandis que ses pas le menaient devant ses adversaires, Rhazad ne parut pas étonner devant les capacités physiques de ceux-ci. Il avait une arme qu’eux ne possédait pas, ce qui pouvait lui donner un certain avantage pendant le combat. Seulement, avait-il la moindre chance de gagner contre les sombres? Seul l’avenir pourrait le dire. Prenant une meilleure prise sur son arme, le jeune homme se mit en position défensive afin de pouvoir contrer la première attaque. Il ne savait pas de qui elle allait surgir, puisque le sombre et le mercenaire l’avait désormais entouré pour mieux attaquer. Le premier coup vint finalement du sombre, voulait tester ses réflexes. Bloquant habilement l’attaque, le forgeron espérait fortement que pendant ce temps, la conversation avec Arcam allait porter ses fruits.

Le seconde attaque arriva finalement de Calym qui essaya de porter un coup au flanc, ce qui lui permettrais de blesser partiellement le jeune homme afin de pouvoir mieux s’occuper de lui plus tard, seulement, Rhazad para l’attaque avec justesse, se remettant en position défensive. S’il ne portait pas de suite un coup d’assaut envers ses adversaires, il risquait de finir blesser ou même tuer sous les assauts répétés de ses assaillants. Parant de nouveau un coup sur le droite, le jeune homme pivota de sorte à assener un coup de coude sur le nez du sombre, le brisant au passage. Ne se laissant pas impressionner par se genre d’attaque, Naerth rétorqua avec un coup de dague au niveau de la cuisse, dague qui n’eu nulle difficulté à entailler la chair du forgeron. Serrant la mâchoire avec force pour éviter d’hurler de douleur, il se remit en position de défense, se concentra d’avantage sur les attaques à venir. S’il se faisait suffisamment blesser par ses adversaires, la rage risquait de se provoquer, lui permettant finalement de reprendre l’avantage, mais d’ici là, il devrait se protéger.

Il se défendait au meilleur de sa forme, mais lorsqu’il leva le bras pour parer une nouvelle attaque, il entendit la voix de la demoiselle à l’entrer de l’entrepôt. Ce son eu pour effet de stopper net le geste de Calym. Le forgeron ignorait ce qu’elle venait de dire à l’intention de son frère, mais cette simple phrase semblait l’avoir arrêté dans son geste envers Rhazad. Ne les quittant pas des yeux alors qu’ils se dirigèrent hors de l’entrepôt, il se détendit finalement, puis posa son regard sur la silhouette de la jeune femme. Le forgeron eu un léger froncement de sourcil en voyant le regard blême de la demoiselle. Que pouvait bien pu lui avoir dit Arcam pour la mettre dans un tel état? Elle avait eu l’air déterminer lorsqu’ils se trouvaient encore sur le pallier et la voici blême comme jamais.

" Je... "

Elle essayait clairement de lui expliquer le pourquoi qu’elle avait surgit ainsi et pourquoi elle avait mis fin au combat de la sorte. Il se doutait bien, vu son visage, que la réponse n’allait en rien le satisfaire, mais il était prêt à l’écouter.

" Je ne pouvais pas vous laisser vous entretuer. Je ne pouvais pas. Il n'y avait qu'un moyen d'arrêter ça. Je suis désolée. "

Fronçant les sourcils, le jeune homme ne semblait pas comprendre où la mercenaire voulait en venir. Il pouvait comprendre que l’idée de se battre contre son frère la répugnait, mais pourquoi s’excuser d’avoir haussé le ton? Il avait remarqué qu’elle n’osait pas le regarder, pourquoi? La discussion avec son frère avait-elle mal tournée au point de lui faire changer d’avis? Impossible, elle affirmait quelques instants plutôt qu’ils iraient ensemble sur l’île afin d’élever leur enfant, alors pourquoi renoncer à combattre maintenant? Le jeune homme ne comprit que lorsqu’il vit la demoiselle esquisser un pas pour sortir de la grange, mais n’alla pas au bout de son geste. Une lueur de compréhension pouvait désormais se lire dans son regard. Elle renonçait à ce battre?

" Je n'avais pas le choix. "

Rhazad voyait clairement que la décision qu’elle venait de prendre l’anéantissait complètement. Laissant son bras ballant contre sa jambe, il s’approcha lentement de la jeune femme pour la forcer à le regarder droit dans les yeux. Il ne pouvait simplement pas accepter que les choses se terminent de la sorte. Il prit lentement son menton dans sa main pour relever ses yeux et planta son regard azur dans le sien en essayant de mieux comprendre ses intentions en agissant de la sorte. Il avait beau avoir comprit ce qu’elle essayait de lui dire, mais pourquoi prendre cette décision alors qu’ils allaient avoir un enfant. Ça ne lui semblait pas logique. Parcourant ses yeux flamboyant, il glissa sa main libre sur sa taille, comme si par se geste il pouvait l’empêcher de partir.

- Nous avons toujours le choix, Aelene. Je ne compte pas baisser les bras, pas si près du bout…

Alors qu’il continuait de parcourir ses yeux, une idée lui traversa l’esprit. Naerth. Pourquoi, lui, aurait-il le droit de continuer à partager la vie de la demoiselle, alors que lui devrais la quitter. Elle avait beau lui avoir dit qu’il n’était rien pour elle, mis a part un simple ami, mais si celui-ci n’aurait pas refait surface alors qu’ils étaient à la Dross, peut-être serait-ils encore ensemble et non forcer à devoir se quitter de la sorte. Se détachant finalement pour prendre un regard froid, il serra la mâchoire en serra le pommeau de sa larme dans ses mains, blanchissant ses jointures. Il avait l’impression d’avoir été trahi. De plus, elle n’avait simplement pas le droit de lui demander de faire comme si de rien. La contournant en traînant légèrement de la jambe, suite à sa blessure, il se retourna un moment vers elle en murmurant :

- Si les choses doivent se passer ainsi…Et bien je veux affronter Naerth une bonne fois pour toute…

Ce n’était pas une demande de permission, mais plutôt une affirmation. Il était en colère, une colère sourde c’était emparer de lui et si elle ne faisait rien pour le calmer, cela risquait d’aller beaucoup plus loin qu’elle le pensait. Tout était sa faute et il lui ferait payer! En même temps, on pouvait lire dans son regard azur tout la détermination qu'il y mettait pour ne pas laisser les choses se terminer ainsi, pas après tout ce qu'ils avaient endurés ensemble.

Sujet: Re: Repère ou simple halte? [Pv] Mar 16 Mar 2010 - 16:39

Aelene se rendit compte, à son grand désespoir, que le forgeron ne comprenait pas où elle voulait en venir. Elle ne supporterait pas de le lui expliquer clairement… Tout lui avait paru évident un instant plus tôt, mais se retrouver face à lui compliquait horriblement la situation. Envisager de ne plus le voir, ne serait-ce que quelques jours, lui semblait déjà insoutenable. Elle précisa qu’elle n’avait pas le choix en ayant l’affreuse impression de revivre ce qu’elle avait vécu quelques temps auparavant en abandonnant ses frères. Elle le trahissait, ni plus ni moins… et il venait de le comprendre. Elle voulu reculer, quand il s’approcha d’elle, mais elle ne put s’y résoudre. Lorsqu’il lui fit relever les yeux vers lui, ses lèvres étaient tremblantes et elle s’empêchait visiblement de pleurer. Elle ne l’empêcha pas non plus de poser une main sur sa taille, pas alors qu’elle mourait d’envie de se jeter dans ses bras et de se serrer contre lui.

" Nous avons toujours le choix, Aelene. Je ne compte pas baisser les bras, pas si près du bout… "

La jeune femme se mordit violemment la lèvre, se rappelant les raisons de son choix. Elle ne voulait pas qu’il meure, pas plus qu’elle ne souhaitait la mort de ses frères. Elle ne pouvait pas accepter ça… Et le seul moyen d’éviter la confrontation, le seul moyen de l’empêcher d’y laisser la vie, c’était de le quitter. Elle ne faisait pas ça pour elle, parce qu’elle ne pensait pas s’en remettre un jour, surtout pas si elle devait, en plus – encore une fois, quel choix avait-elle ? – faire en sorte de perdre leur enfant ; elle ne le faisait pas pour ses frères, parce qu’elle savait qu’auprès d’eux ce ne serait jamais plus comme avant et qu’ils en pâtiraient nécessairement ; non, elle le faisait bien pour lui, pour qu’il n’engage pas un combat où il serait tôt ou tard perdant.

" Tu ne comprends pas… "

Elle n’eut pas le temps de finir qu’il se détacha d’elle, soudain en proie à une colère dont elle ne saisit pas de suite la cause. D’un air horrifié, elle le regarda la contourner en réalisant ce qu’il disait. Naerth ? Elle n’avait même pas inclus le drow dans l’équation ! Quel importance avait-il dans l’histoire ? Si, sur le coup, elle ne comprit pas pourquoi Rhazad y faisait allusion, elle saisit rapidement la jalousie sous-jacente, ce qui la fit réagit rapidement, le rattrapant par le bras et le faisant pivoter vers elle avec toute la force qu’elle avait : l’énergie du désespoir pourrait soulever des montagnes !

Plantant ses yeux dans les siens, elle haussa sensiblement le ton, luttant pour se contrôler : à présent, c’était elle qui était en colère, mais une colère plus désespérée qu'autre chose :

" Mais tu ne comprends donc pas ? Si choix il y a, alors je fais celui de t’empêcher de mourir ! Affronter Naerth ?! Mais que crois-tu ? Que mes frères vont te laisser faire ?! On en revient au même point, Rhazad ! Je refuse de vous voir vous entretuer ! Et je ne parle pas de Naerth, par les Cinq ! Je parle de toi, je parle de mes frères ! Je ne veux pas vous voir vous déchirer, je ne veux pas vous voir mourir ! "

Elle reprit son souffle rapidement, continua sur le même ton en faisant un gros effort pour rester compréhensible malgré sa voix emportée par la détresse :

" Oublie Naerth, ce n’est pas de lui qu’il s’agit ! Tu ne crois pas que mes frères vont accepter un quatuor, non ? Il leur a été utile, voilà tout ! Mais ils le défendront contre toi et même si tu… si… ils te tueront à trois contre un. "

Sa voix se brisa alors qu’elle retenait ses larmes :

" Je t’en prie, Rhazad, va-t-en et laisse nous partir, ne me force pas à vous voir vous entretuer. Et Naerth… peu m’importe, mais je ne pars pas pour qu’au final tu te fasses tuer bêtement parce que tu n’auras pas déclenché à temps ta… "

Encore une fois, elle préféra ne pas nommer à voix haute sa rage berzerk, au cas où des oreilles indiscrètes traineraient. Au moins, elle arrivait à peu près à se maîtriser. Jusqu'à ce qu'elle se force à ajouter...

" Va-t-en Rhazad, va vivre ta vie, c’est… "

Chaque mot lui arrachait la gorge. Mais ce n’était pas en s’apitoyant qu’elle arriverait à le convaincre. Il était trop optimiste pour comprendre ce qu’elle craignait. Il devait penser pouvoir se débarrasser du drow et blesser ses frères dans une juste mesure leur permettant de s’enfuir sans qu’elle n’ait à pleurer leur mort. Arcam avait raison, c’était bien trop idéaliste comme vision des choses. Au mieux, elle déplorerait la mort de l’un d’entre eux et au pire, elle les perdrait tous. Il fallait qu’elle soit plus convaincante et elle ne voyait qu’un moyen d’y parvenir, même si elle s’apprêtait à faire sans doute la pire chose qu’elle n’ait jamais faite.

Lâchant le jeune homme, elle prit un air plus dur et se força à continuer de le regarder en face :

" Tu te fais des idées Rhazad, tu es trop idéaliste ! Je ne suis pas une gentille humaine parfaitement idiote prête à pouponner dans une jolie maisonnette, cloitrée sur une île perdue. J’ai deux frères mercenaires et j’en suis une moi-même, faudra faire avec ! Trouve-toi quelqu’un qui adhère à ta vision des choses, mais il faut être stupide pour penser que ça puisse me convenir ! Va vivre une vie conforme à ce que tu imagines et oublie moi ! "

Comme l'avait fait Arcam avec elle un instant plus tôt, elle martelait chacun de ses mots avec force, sans pitié. Il fallait qu'il y croit. Ce n’était pas son rôle de Josh, c’était un nouveau personnage qu’elle incarnait avec un naturel qui l’écœurait elle-même. Dans l’état d’énervement où elle était, ça pouvait paraître tellement crédible et, au vu de la colère qui animait Rhazad, elle supposait qu’il ne ferait pas la part des choses et partirait. Il valait mieux qu’il la déteste non, s’il voulait refaire sa vie ? Sachant qu’elle ne pourrait pas tenir plus longtemps à jouer un tel rôle, elle tourna les talons et, fermant brutalement la porte en la lui claquant au nez, elle la barra, coinçant le jeune homme à l’intérieur. Bien-sûr, il n’aurait qu’à repasser par le grenier pour sortir, mais alors, ils seraient loin et puis, sa blessure, qu’elle s’était efforcée d’ignorer même si elle mourrait d’envie de s’inquiéter pour lui, l’empêcherait de courir derrière eux trop vite, si par hasard son petit discours assassin n’avait pas suffi à le dissuader de l’abandonner.

Se dirigeant à grandes enjambées vers ses frères, elle leur indiqua sèchement qu’ils partaient. Et Naerth avait plutôt intérêt à suivre ou, dans l’état de désespoir où elle était, elle le tuerait de ses propres mains pour s’assurer qu’il ne s’en prendrait pas au forgeron. Les entrainant tous à sa suite vers les portes de la ville, elle s’enferma dans une bulle de désolation. Elle leur avait évité de s’entretuer et sauvé la vie à tous les trois… mais à quel prix ? Elle ne reverrait plus jamais celui qu’elle aimait, elle était condamnée à jouer la comédie auprès de ses frères après avoir enfin connu un réel bonheur auprès de Rhazad et, si par hasard tout cela n’avait pas suffi à la désespérer, elle allait être forcée de se débarrasser de l’enfant qu’elle portait. Mais, quelque part, même si ce serait désormais loin d’elle, le forgeron était vivant et pourrait enfin vivre paisiblement comme il le méritait et, à ses côtés, ses frères n’auraient pas à s’inquiéter qu’elle les abandonne à nouveau. Elle avait maintenu l’équilibre. Un maigre réconfort qui ne dissipait pas la boule dans la gorge qui menaçait de l’étouffer. Les Triplés quittaient la ville sans un regard en arrière.

Sujet: Re: Repère ou simple halte? [Pv] Mer 17 Mar 2010 - 2:28

La situation était tellement tendue, qu’on aurait pu croire qu’un assassinat venait d’avoir lieu. Trahi? Il l’était. Jamais il n’aurait cru possible de l’être par la femme qu’il aimait, mais ses frères non plus ne c’était jamais attendu à être trahi par leur propre sœur. Était-ce une façon triste du destin de le ramener vivement à la réalité, pour finalement brisé le rêve qu’il c’était lui-même imaginer? Le forgeron avait vu son geste de recule, mais c’était tout de même rapidement approcher, l’empêchant ainsi de le quitter. Il voyait clairement dans son regard toute la tristesse de ce geste, mais il ne comprenait tout simplement pas pourquoi elle agissait de la sorte, pas après un mois. Alors que quelques paroles venaient filtrer entre les lèvres de la demie, le forgeron ne pu retenir d’avantage la colère qui bouillait en lui. Il en voulait plus que jamais au sombre qui leur avait d’abord demandé leur confiance, pour ensuite les trahir et les livrer à ses frères.

Le jeune homme était déterminé à lui faire payer, mais voilà qu’il senti le bras de la demoiselle l’empoigner pour le faire violemment pivoter vers elle. Plantant son regard azur dans le sien, il attendit avec une colère sourde qu’elle daigne s’expliquer clairement. Il avait au moins droit à sa! Elle voulait l’empêcher de mourir par ce geste? Mais elle ne comprenait pas, que c’était si elle le laissait, qu’il allait dépérir! Serrant la mâchoire face à la demoiselle, elle pouvait clairement voir qu’il n’avait pas l’intention de se faire laisser de la sorte et que lui importait s’il devait mourir contre Naerth, au moins il n’aurait pas endurer la douleur sourde qui commençait à lui serrer le cœur, menaçant de le faire tomber dans une dépression immédiate. Il ne pouvait simplement pas s’imaginer plusieurs heures sans elle, alors que le reste de sa vie, c’était visiblement impossible!

Il aurait tellement aimé pouvoir la rassurer, lorsque sa voix de brisa, mais voilà que son jugement était obscurcie par la douleur qui se répandant lentement, mais surement en lui. Il n’était pas prêt.

" Va-t-en Rhazad, va vivre ta vie, c’est… "

Ce fut le premier coup de couteau qu’elle lui enfonça dans le cœur. Osait-elle réellement lui dire d’aller faire sa vie ailleurs? Faisant un pas vers elle, il fronça légèrement les sourcils, comme si elle était entrain de lui dire la pire des âneries pour le faire rire.

- Tu n’as toujours pas saisi qu’il m’était impossible de renoncer à toi, Aelene!

Le forgeron n’était pas idiot au point de croire qu’il avait une chance contre le sombre, pas avec une jambe blessée et pas tant qu’il serait lucide. La rage pourrait peut-être l’aider, mais il ne croyait plus en un mode tout rose, seulement, il avait espoir qu’un jour, cela puisse arriver. Lorsqu’il vit l’air impénétrable de la jeune femme, il senti son cœur sur le point de lâcher, il connaissait cette expression, il savait qu’elle allait tout faire pour lui faire changer d’avis, quitte à le blesser s’il le fallait.

" Tu te fais des idées Rhazad, tu es trop idéaliste ! Je ne suis pas une gentille humaine parfaitement idiote prête à pouponner dans une jolie maisonnette, cloitrée sur une île perdue. J’ai deux frères mercenaires et j’en suis une moi-même, faudra faire avec ! Trouve-toi quelqu’un qui adhère à ta vision des choses, mais il faut être stupide pour penser que ça puisse me convenir ! Va vivre une vie conforme à ce que tu imagines et oublie moi ! "

Les mots martelaient les oreilles du jeune homme, le blessant de plus en plus après chaque syllabe prononcée. Malgré la force de caractère qu’il essayait de montrer, on pouvait clairement voir la détresse qui se lisait dans ses yeux. Ses yeux c’étaient empli de larmes de désespoir en entendant les mots qui écorchaient désormais chacune des parcelles de son être. Voilà qu’il avait été trahi et qu’il avait été brisé par la femme qu’il aimait. Le forgeron n’était pas dans un état d’esprit assez rationnel pour comprendre qu’elle était entrain de lui jouer la comédie. Voyant la demoiselle tourner les talons, il avait d’abord fait un geste pour la retenir, puis avait laissé retomber mollement son bras, le regard perdu dans ses pensées. Revenant soudainement dans le moment présent, il se retourna au moment où il entendit la porte claquer derrière lui. S’approchant de la porte le plus rapidement possible, il tenta de l’ouvrir, mais sa tentative s’avéra veine.

Commençant à donner de grand coup de poing dans la porte pour essayer de l’ouvrir, il savait bien que c’était une tentative lamentable, mais c’était la force du désespoir qui guidait ses gestes.

- Aelene…Aelene…! AELENE!!...

On pouvait entendre le jeune homme hurler et marteler la porte de toutes ses forces. Après plusieurs minutes à s’énerver de la sorte, il se laissa tomber contre celle-ci, prit d’un désespoir facilement visible. Il était à bout de nerfs, à bout de force et surtout, il venait à nouveau de perdre la femme qu’il aimait et la chance de voir son enfant grandir. Il n’avait même pas envisagé de passer par une autre voie pour sortir et la rattraper, il savait qu’il était désormais trop tard et sa blessure finissait de l’achever complètement. Assis contre la porte, ses yeux commençaient à devenir pesants, au point de le faire sombrer dans une inconscience réconfortante pour une fois. Maintenant qu’il était de nouveau seul au monde, qu’adviendrait-il de lui? Peut-être choisira-t-il simplement de rester là, dans cette grange, là où tout lui avait été retiré.

*Fin*

Suite du rp : Ici

» Une grotte en repère [avec Eléonor]
» Halte | Aalya
» Une halte. (Libre)
» Une halte avant Kirgan
» Halte et Distance | Libre

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