Markvart Salarius
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Taille : Niveau Magique : Non-Initié |  Sujet: Par décret du Roi Trystan .. Oesgard est sous la domination royale  Lun 3 Mai 2010 - 14:30 | |
| Oësgard .. une terre ravagée par les incursions massives de bandits et à peine remise de la guerre civile. Ces terres étaient encore sur le territoire du Royaume de Diantra mais elles n'avaient plus de province que le nom. les places fortes étaient encore présentes, forteresses dominatrices mais dont les soldats étaient désoeuvrés et mal payés. Les paysans vivant en milieu rural étaient soumis aux attaques incessantes des pillards et des Drows qui profitaient allégrement du trou offert dans la frontière.
Oësgard était dans une instabilité politique inquiétante : trois dirigeants s'étaient succédés au cours de la dernière saison, chacun tués ou découragés par la tâche. Tout ceci était la faute de l'ancien Baron, Baudouin d'Oësgard. Ce Baron félon avait dénigré la défense de ses terres et s'était levé contre le Roi, abandonnant son serment de vassalité envers le Roi Trystan. La guerre civile avait achevé le travail amorcé par la dernière incursion des Drows et la province était dans un état déplorable.
Il fallait que tout ceci cesse, un tel danger était à résorber. Le régent d'Alonna avait fait part de ses inquiétudes au Roi il y a quelques semaines. Alonna et Serramine étaient aux abois et inquiets pour leur sécurité avec Oësgard laissée à l'abandon. Alonna était encore en reconstruction après la dernière invasion des Drows, la cité avait vue une grande bataille mettre fin à cette incursion mais il y avait encore beaucoup à faire sur ces terres.
Seule Odélian faisait office de frontière sûre pour barrer la route vers Diantra mais on ne pouvait guère affirmer que cette ligne de défense soit fiable.
L'unique solution était de remettre sur pieds Oësgard et sa frontière. Pour cela, le Roi Trystan avait délégué l'un de ses plus fidèles sujets, mandaté pour prendre la régence de ces terres en attendant de trouver un vassal officiel.
En une matinée ensoleillée, la forteresse d'Oësgard vit apparaitre sur la route menant à ses portes une longue colonne en marche. Devant la colonne était hissé le drapeau portant le blason royal, suivait ensuite une colonne composée de soldats en armes et d'une longue caravane marchande transportant divers matériels et outils d'administration. De nombreux intellectuels et scribes marchaient ou étaient transportés sur les chariots, beaucoup prenant note de ce qu'ils voyaient autour d'eux.
Entrant dans la forteresse, la colonne attira les curieux. Il ne s'agissait pas d'une armée à proprement dite mais plutôt un mélange de soldats et de personnel de gestion. Une chose est sûre ces hommes n'étaient pas là pour venir faire du commerce.
Dans le groupe de tête se voyait un homme d'âge mur richement vêtu. Il ne semblait pas être un militaire de carrière malgré les armes qu'il portait mais son regard dur et froid indiquait qu'il était le dirigeant de tout ce monde.
L'homme regardait beaucoup autour de lui, parlant souvent aux scribes qui le collaient le plus de près dans un chariot. Ceux-ci se mettaient alors à écrire frénétiquement sur des rouleaux de parchemin afin de consigner les paroles et émettre des rapports.
La colonne entra dans la forteresse et fit halte dans la cour du donjon central.
Aussitôt le commandant de la place, le Capitaine Soranus, sorti de son bureau lorsqu'on lui apprit l'arrivée de ce noble. Le militaire se demandait la raison d'une telle venue, le Roi avait il décidé de lui envoyer du renfort pour pacifier la région ? Cela serait une grande aide pour lui qui arrivait à peine à avoir une autorité sur la forteresse.
S'inclinant devant le noble qui était descendu de sa monture, il se posait toujours des questions. Mais le nouveau venu était annoncé par l'étendard du Roi donc cela devait être quelqu'un de très important.
Bienvenue dans la forteresse d'Oësgard Monseigneur .. Puis-je connaître les raisons qui vous amène sur ces terres ?
Le vieux noble se contenta de l'observer un instant. Soranus se senti comme étudié sous toutes les coutures par le regard perçant du noble. Il tenta de baisser les yeux, accablé par tant d'autorité mais il ne put s'y résoudre, il était commandant d'Oësgard après tout.
Le noble tendit une main et un soldat gradé s'empressa de lui apporter un étui à parchemin. Le document, sorti de son étui, était marqué du sceau royal. Soranus le prit en main mais le vieux noble ne lui laissa pas le temps de le lire.
Je me nomme Egmont de Syliana. Par mandat du Roi Trystan, Souverain de Diantra, je prend désormais la régence des terres d'Oësgard. Capitaine Soranus, veuillez me remettre les clefs de la forteresse.
Le capitaine en fut interloqué. Un régent ? et mandaté par le roi lui-même ? Ses yeux se perdirent sur le parchemin, cherchant frénétiquement une preuve capable de réfuter ce qu'il venait d'entendre. Mais le document était officiel, Egmont était bien mandaté par le Roi pour gérer la province d'Oësgard. Soranus avait un nouveau maître. Un soldat de l'escorte du Régent vint récupérer le précieux document. Le capitaine vit le reste des soldats investir le donjon et la forteresse intérieure. Impassible, le vieil homme continua ses paroles.
Par décret immédiat, mes hommes vont s'occuper de la défense et la surveillance de l'enceinte du donjon. Capitaine, vous et vos hommes êtes affectés à la surveillance et la protection de l'enceinte extérieure. Le Commandant Oregor ici présent est votre nouveau supérieur. Je vous ferais part de nouvelles directives pour assurer l'ordre public à l'intérieur de la forteresse ainsi qu'à ses portes.
Pouvez vous me faire un rapport sur la situation des terres d'Oësgard ?
- Je .. heu .. Oui Monseigneur.
Parfait .. suivez moi donc à l'intérieur que je puisse m'installer.
Le capitaine était un peu dépassé par la rapidité d'action du vieil homme à donner des ordres ne pouvant être contestés.
Silencieux, il observa un impressionnant cortège de scribes rendre d'assaut le donjon, s'infiltrant dans toutes les salles pour faire des constats et s'installer. Certains épluchaient la salle des archives, d'autres lisaient les rapports qui s'étaient amassés sur les bureaux au fil du temps et les classaient. En à peine quelques heures, c'était une vraie administration, extrêmement bien rodée qui s'était mise au travail de manière autonome. Le Capitaine n'avait jamais vu cela, ce déferlement de travail et cette efficacité. Il faudra encore du temps pour rattraper le travail en retard mais il ne se doutait pas que c'était en bonne voie.
Soranus vit le nouveau régent s'installer dans l'ancien bureau de Baudoin d'Oesgard. Il avait un peu la gorge serrée car c'était précisément là qu'il s'était installé. Voir Egmont balayer son bureau et le remplacer à cette place était un peu déstabilisant pour le militaire qui s'était plut à cette place.
La pièce grouillait de vieux scribes quasiment scotchés au régent, prêt à écrire tout ce qui pouvait se dire.
Une fois assis à son nouveau bureau, Egmont reposa les yeux sur le capitaine de la garde.
Capitaine Soranus .. pouvez vus me faire un rapport sur la situation en Oësgard et sur l'état de l'armée ? N'oubliez pas également la situation aux frontières. Je vous écoute.
- Oui Monseigneur ... Heu ... Oësgard est actuellement instable depuis la guerre civile.
Je suis déjà au courant de cela, donnez moi les informations que je souhaites capitaine ..
- Ah .. heu .. Depuis la disparition du Baron Baudouin et la reprise de la cité de Diantra par le Roi, l'armée est encore en train de panser ses plaies. Oësgard a perdu énormément d'hommes durant la guerre civile. Cela donne le résultat que nos places-fortes sont dégarnies et la frontière n'est pas suffisamment surveillée.
Nous avons lancés des campagnes de recrutement et de formation mais nous manquons des matériels nécessaires pour les équiper correctement.
De ce fait, la frontière est régulièrement forcée par des bandes de pillards en provenance de l'extérieur du territoire de Diantra.
Nous disposons actuellement de 8.000 hommes environs dont le tiers est affecté à la frontière.
Il est difficile de protéger à la fois la frontière et l'intérieur des terres. Les populations civiles sont régulièrement pillées et les fortifications doivent être réparées.
Je vois .. Il va falloir ré-organiser tout cela. Pourquoi peinez vous à équiper correctement vos hommes ?
- Nous manquons d'argent Monseigneur et la plupart du minerai de production part à l'exportation. Les prix se sont envolés depuis la fin de la guerre.
Très bien je vais faire en sorte que l'armée puisse se ré-équiper correctement. La force d'Oësgard est sa ferronnerie et ses mines de métal. Nous allons donc réduire nos exportations et la production sera principalement orientée vers la production d'armes destinées aux troupes.
Je possède un mandat financier dont nous pouvons d'hors et déjà passer commande.
Général Prédemus et Capitaine Godal, approchez je vous prie ..
Deux vieux soldats entrèrent dans le bureau. Soranus se souvient les avoir vu parmi les soldats de la colonne. Les hommes semblaient également d'expérience, ils étaient du genre à se faire respecter et à en avoir vu de toutes sortes au cours de leur carrière.
Ils saluèrent Egmont qui leur rendirent son salut mais on pouvait voir que ces trois hommes avaient plus d'une fois collaborés.
Général Prédemus, je vous nommes Commandant des fortifications à la frontière. Le nombre de soldats dans ces fortifications doit être doublé et les forts remis en état. Embauchez des travailleurs parmi la population civile pour ériger un système plus élaboré de défenses le long de la frontière. Plus aucune bande de pillards ne doit passer la frontière pour venir piller les terres d'Oësgard. Quand aux délégations officielles d'autres races, elles devront recueillir une autorisation signée de votre main.
Capitaine Godal, vous êtes en charge de la cavalerie d'Oësgard. Votre mission sera de patrouiller sur les routes situées derrière la frontière et de protéger les convois marchands, principalement les convois de minerai en provenance des mines et destinées aux forges de la province.
Combattez les bandes de pillards, vous avez l'autorisation d'intercepter toute bande armée qui ne se réclamerait pas de l'autorité du Roi Trystan.
Les deux soldats répondirent aux ordres et saluèrent avant de se rapprocher du grand bureau des scribes. Les archivistes n'avaient pas attendus la fin de l'entretien et déjà les deux mandats furent édictées et apposés du sceau de la Baronnie. Mandats en poche, les deux militaires sortirent du bureau, laissant Soranus seuls devant Egmont. Celui-ci se concentra à nouveau sur le capitaine.
Capitaine Soranus, je vous laisse le soin de garantir la sécurité des citoyens de la forteresse. Un couvre-feu devra être instauré et vous avez autorisation à refuser l'entrée dans la forteresse des personnes susceptibles de causer des troubles. Pour installer une certaine sécurité dans Oësgard il faut commencer par cette place. Vous ne répondrez qu'à moi et à votre supérieur, le Commandant Oregor qui sera en charge de l'armée de campagne de la Baronnie. Il s'occupera de convoquer les responsables actuels de l'armée pour leur expliquer les choses.
Ce sera tout pour aujourd'hui mais soyez sûr que je souhaite du résultat et je serais intolérant sur toute faute commise par vous ou l'un de vos subordonnés. Le Duc de Rolandène est un bon exemple de ce que je peux faire aux traîtres.
L'attitude de Soranus se figea instantanément. C'était cet homme qui avait rasé le château des Ducs de Rolandène. Il avait entendu cette histoire de son père alors qu'il était enfant, il se souvenait encore de la dureté de la répression à l'égard de ce duc félon. Egmont était donc du genre à ne pas plaisanter et cela fit peur au pauvre capitaine.
Je serais loyal à vos ordres Monseigneur ! Je prendrais vos ordres comme provenant directement de notre Roi Trystan !
- C'est déjà le cas Capitaine .. vous pouvez disposer et commencer à appliquer les ordres que je vous ai donnés.
Le soldat salua dans l'instant et sortit du bureau, laissant le régent seul avec ses scribes personnels. Depuis sa fenêtre le vieil homme observait désormais les terres qu'il dirigeait pour le compte du Roi Trystan. |
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