Tancrède de Systolie { Validé }

Particularité : Tancrède a le malheur d’avoir un visage particulièrement laid, ce qui lui a valu une enfance très particulière. C’est aussi ce qui le poussa à se reclure sur lui-même et à étudier. Forcément, quand les autres vous jettent des pierres, la compagnie des livres vous semble infiniment plus douce…

Alignement : Neutre. Tancrède n’a ni la prétention de faire le bien ni le désir de nuire à son entourage. Non, c’est une personne vivant avant tout pour elle-même et pour épancher son insatiable soif de connaissance.

Métier : Alchimiste.
Classe d'arme : Magie. A très petite dose toutefois. Ce n’est pas du tout un combattant.

Équipement : En tant que membre de la famille de Systolie, Tancrède dispose assurément de revenus stables. Son train de vie n’est pas parmi les pires du monde connu ; on pourrait même aller jusqu’à dire que celui-ci se trouve être confortable. Malgré tout, Tancrède est un autarcique au sein même de sa famille. Ses véritables possessions, pour tant est qu’il en ait réellement, se trouvent condensées en deux pièces ; sa chambre et son laboratoire. La première regroupe bien évidemment tout le nécessaire pour vivre, mais cet un homme de peu d’attrait pour les vêtements, aussi ceux-ci se trouvent être plutôt simples. Non, sa véritable passion se trouve être son laboratoire, là ou il exprime son art, ou il vit vraiment, au travers de l’alchimie. Car il faut bien le dire, Tancrède ne semble vivre que pour ça. Pour l’alchimie, et pour les sciences en général, tant et si bien qu’il dispose d’une très large collection de livres et ouvrages de toute sorte, et que son laboratoire ressemble plus à une bibliothèque mal rangée qu’à autre chose. Entre deux expériences plus ou moins dangereuses, il peut lire un traité de philosophie, ou un recueil de poésies anciennes. Ses goûts en la matière son vaste et son esprit avide.
On peut aussi voir une trappe étrange négligemment recouverte d’un tapis, mais rares sont les personnes qui savent réellement ce qui se cache la dessous. Quand on évoque le sujet, il répond en haussant les épaules « Bah, il faut bien tester les elixirs non ? ».

Description physique : Même si les critères de beauté sont choses extrêmement personnelles, on ne peut toutefois pas nier que les critères de la laideur, eux, sont universels. La symétrie d’un visage apparaît comme chose fort importante pour ce qui est de la beauté. Or, son visage de l’est pas. Peut être est-ce à cause de cet œil gauche qui se trouve quelques bons centimètres plus bas qu’il ne devrait. Là n’est pas le seul problème. En effet, Tancrède se trouve être frappé par une sorte de maléfice. Les différentes protubérances osseuses qui couvrent son front et l’arrière de son crâne sont là pour rappeler quelques « erreurs » de Dame nature lors de sa conception. Tancrède est plutôt petit, bossu, et a les doigts et les poignets solidement attaqués par l’arthrite, ce qui se caractérise par des gonflements de ses articulations. Sa peau semble tannée et grêlée, principalement à cause des produits chimiques qu’il manipule et inhale à longueur de journée.
Dans un effort vain de paraître plus normal, il porte les cheveux plutôt, notamment sur l’arrière, ainsi qu’une barbe touffue, visant à cacher la plus grande part possible de son visage. Le plus souvent, il revêt des robes, qu’il trouve plus confortable. Sa voix, dans les tons graves, est quant à elle plutôt chaude et amicale.

Description mentale : Tancrède n’a pas eu de chance dans la vie et il l’a payé chèrement dans sa tendre enfance. Maltraité par les uns, presque reniés par sa propre famille, il est encore un paria, celui dont on veut à tout prix cacher l’existence de peur que le discrédit ne se jette sur toute la famille. Il a été elevé dans l’ombre de son grand frère, Kalgar de Systolie, et n’a que très rarement pu sortir du domaine. Le plus souvent, se sont eux qui lui rendaient visite. Là encore, avec Adhémar, la relation n’a pas changé. C’est Adhémar qui, lorsqu’il désire conseil, ou tout simplement visiter son demi-frère, se rend dans les appartements de Tancrède. Il supportera alors plusieurs minutes de palabres incessantes sur les récents progrès et expériences alchimiques de celui-ci, avant de repartir comme il est venu.
Tancrède est quelqu’un d’extrêmement intelligent. C’est un individu rusé, parfois sournois, rarement mauvais. Il est obsédé par les livres et leur savoir, a tel point qu’il n’a de cesse que d’agrandir sa collection personnelle. Volontaire lorsqu’il s’agit d’avancer se travaux, c’est un alchimiste de talent qui ne rechigne pas à la tâche.

Histoire : Tancrède a toujours vécu dans l’ombre de son frère, Kalgar. Il était son aîné de dix années, et était celui que leur père avait toujours souhaité. Fort, fier, courageux et noble, il était à la fois bel homme et sage, le fils prodigue qui apporterait gloire et renom à la maison de Systolie. Et il le fit, permettant à Ydril de briller de mille feux, avant sa mort, tragique. Il laissait toutefois deux enfants derrière lui, permettant à la maison de perdurer. Et il n’était pas le seul fils que le père avait eu. Deux autres fils se trouvaient, jusqu’à lors, dans l’ombre. Le premier, Adhémar. Né d’une autre mère, il était un homme de parole et d’honneur. Il n’avait peut-être pas la carrure de son frère, mais il était bon et droit. Et Tancrède, qui ne doit la vie qu’à la bonté de sa mère, sans quoi il aurait très possiblement fini au fond d’un puits, pour prévenir toute forme de perversion de la Maison Systolie. Mais père, bien que dur, ne pouvait se résoudre à ôter la vie à son propre fils, bien que celui-ci n’était pas à son image. L’enfantelet vit donc, ou plutôt, survit. Cloitré dans une aile du domaine, ou il avait l’interdiction formelle de sortir, il n’était visité que par son père qui se chargeait personnellement de son éducation.

Bien qu’étant affreusement laid, il se montra étonnement intelligent, peut-être même plus que son frère Kalgar. Il était vif d’esprit, avide de connaissance, et dévorait sans peine les ouvrages que lui confiaient son père, à tel point que malgré son physique repoussant, qui était un affront à l’honneur même des Systolie, son père se mit à l’aimer. Il le gratifia régulièrement de cadeaux, d’ouvrages divers et de différentes formes d’art. Son esprit s’éveillait à mesure qu’il entrevoyait les richesses culturelles de ce monde qui pourtant lui était interdit. Il s’essaya à la peinture, à la musique et à la sculpture. Mais il ne trouva pas autant d’inspiration dans ces arts divers qu’il en trouva la première fois qu’il ouvrit un tome consacré à l’alchimie. Cette science étrange, obscure, mélangeant la nature et le savoir, semblait avoir d’infinies possibilités. C’était peut-être sa chance, de se montrer brillant, à la hauteur des espoirs de sa famille, là ou son corps lui faisait défaut, son esprit l’élèverait au dessus de son lot. Il dévora alors les livres traitant d’alchimie et d’études de plantes, de minéraux, d’organismes vivants. Il lui fallait savoir, comprendre, et surtout, tester.

C’est ainsi que son père lui permet d’avoir son premier laboratoire à l’âge de 16 ans. Il était certes de taille fort modeste, et n’avait rien à voir avec celui dont il dispose maintenant, mais il lui permit de s’essayer une fois pour toute à ce qui allait devenir son art, son talent. Avec le temps, il se montra capable de créer tout et n’importe quoi, qu’il s’agisse de fioles de mercure aux élixirs de plantes censés disposer de valeurs curatives, et, même, aux poisons. Son premier poison, il le créa pour se débarrasser des vermines qui rongeaient discrètement ses livres quand il dormait. Craignant de perdre ses raretés, il mis au point un poison violent pour terrasser les rongeurs, qui ne montrèrent par la suite plus le bout de leur nez. Il peaufina ses formules, par simple amour du travail bien fait.

Au fils des ans, Tancrède est devenu un alchimiste de génie, travaillant son art jour après jour. Il arriva même à ses frères de lui commander différentes potions et elixirs. On le disait même capable de créer des philtres d’amour, ce qu’il a toujours démenti. « Charlatanerie et racontars de bonne-femme ! » répondait-il, piqué.

Tancrède fut fort affecté par la mort de son père, bien qu’il ne put que se réjouir de la réussite de son frère, à qui tout semblait sourire. Lorsque sa mort advint quelques années plus tard, il se renferma un peu plus sur lui-même, les visites se faisant de plus en plus rares, ne restant plus qu’Adhémar qui, malgré tout, le visitait peu. Lorsque celui-ci endossa le rôle de Régent, reprenant les affaires d’Ydril le temps que la descendance de Kalgar soit en âge de gouverner, il accepta de servir Adhémar, qu’il s’agisse de le conseiller sur diverses choses, ou de lui concocter remèdes, potions ou poisons. De manière plus générale, Tancrède est toujours prêt à aider la famille et leurs alliés, surtout si ceux-ci lui font l'honneur de lui offrir un ouvrage qu'il ne possède pas dans sa collection.

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