Isaïa Chantelune [ Noble de Missède & Guérisseuse ]

Musique !

Nom/Prénom : Isaïa Chantelune
Âge : 22 ans
Sexe : Féminin
Race : Humain

Particularité : Odorat tout particulièrement développé.

Alignement : Neutre bon
Métier : Noble & Guérisseuse
Classe d'arme : Aucune, à moins de considérer la gifle comme une arme.

Équipement :

Isaïa ne quitte jamais les petits sachets d'herbes médicinales qu'elle attache à sa ceinture. Elle porte de hautes bottes en cuir noir, une somptueuse tunique mettant en valeur ses lignes harmonieuses et des petits gants de velours noirs qu'elle affectionne tout particulièrement. Ses oreilles sont ornées de deux anneaux en or et, pour terminer, la jolie sacoche qu'elle porte généralement contient des ... secrets de guérisseurs.

Description physique :

Au premier regard, vous serez happé par de magnifiques yeux d'émeraude, au second vous serez tombé sous le charme. Et rien ne pourra y faire. Isaïa est une splendide jeune femme, éblouissante de vie Ses traits d'une finesse rare sont emprunts d'une douceur envoûtante et son visage, avec ses pommettes hautes et ses sourcils finement dessinés, s'éclaire souvent d'un troublant sourire. Elle est, du reste, une femme aux manières animales, ses longues jambes fuselées lui donnent une démarche féline et ses lignes envoutantes attisent le désir. Celui qui est charmé ne le sera que plus en entendant sa voix de velours et en sentant le léger parfum qu'elle laisse dans son sillage, mélange musqué et ensorcelant. Et si la belle s'avise de poser son ardent regard sur vous, le feu sibyllin qui y brille vous dévastera. Isaïa toute entière dégage un magnétisme qui ne laisse pas insensible .

Description mentale :

De sa mère, la jeune femme a hérité la douce empathie, la sensibilité et la bienveillance. Elle est d'un naturel pensif et passionné à la fois. Ses désirs peuvent l'obnubiler au point qu'elle ne pense qu'à ça des jours durant et pourtant la plupart des ses décisions – surtout en tant que guérisseuse – sont mûrement réfléchies. Elle aime rêver et faire les choses sans objectifs précis, il lui arrive souvent de partir se promener par simple goût pour les belles nuits étoilées ou les aurores brumeuses. Comme beaucoup de jeunes gens, elle désire, sans trop se l'avouer, faire la rencontre d'un homme avec qui elle pourrait partager sa vie. Isaïa est plutôt une charmeuse, elle aime flirter et faire semblant d'y croire malgré ses ambitions amoureuses. Les hommes qu'elle croise sont ceux d'une nuit, pas d'une vie.

Passionnée, oui, mais aussi d'une douceur sans borne. C'est une jeune fille qui vit dans le quasi-permanent désir d'aider l'autre, et qui s'en donne les moyens. Elle sait se taire quand le moment l'exige et fait preuve d'un certain discernement. On n'abuse pas de sa gentillesse sans quoi elle vous envoie balader fissa. Elle est cependant extrêmement sensible et aurait parfois bien besoin d'une épaule sur laquelle pleurer. Mais comme elle n'ose pas se confier, Isaïa intériorise toute sa détresse. Elle engrange celle des ses malades qui s'ajoute aux restes de son enfance bouleversée. Peu de gens savent réellement ce qu'elle couve car elle traîne ses blessures comme elle peu, sans les montrer. Ses gestes sont francs, sa voix est assurée, ses décisions sont indiscutables, bref, on en oublie qu'elle est à fleur de peau. Et pourtant, c'est peut-être aussi ce qui la rend attachante, car cela fait d'elle quelqu'un de très réceptif aux émotions extérieures. Elle ressent tout particulièrement bien les états d'âme de ceux qui l'entourent, et cela l'affecte. Le chagrin de quelqu'un l'atteint, mais cette gaieté dont elle se pare chaque jour un peu plus et qui la rend si lumineuse soulage généralement ses interlocuteurs. C'est en partie ce qui fait d'elle une excellente guérisseuse.

Isaïa est une personnalité entière et complexe, pourtant si simple dans la vie de tous les jours. Elle aime se savoir utile, s'émerveiller pour un rien et sa mère lui a donné le don rare de savoir profiter de l'instant. Tout ceci rejaillit sur son entourage sans qu'elle n'en ait conscience, et cela fait que les gens recherchent instinctivement sa compagnie.

Histoire :

La famille Chantelune possède depuis longue date de nombreuses terres au Nord de Missède, c'est là qu'est née Isaïa, fruit du mariage de Nicolaï Chantelune, seigneur notoire, et Musea d'Istan, fille d'aristocrate. Il y a des dizaines d'années de cela, le grand-père d'Isaïa, qui était conseiller militaire auprès du baron de Missède, brilla par son ingéniosité et ses grandes qualités tactiques. Il se fit notamment connaître en écrasant dans l'oeuf la révolution naissante d'un seigneur local. Reconnaissant, le baron lui fit don de vastes terres au bord de la mer Olienne. Voilà maintenant deux générations que la famille Chantelune y est installée et il faut dire qu'elle participe activement au dynamisme de la région.

C'est donc dans ce contexte qu'est née la petite fille dont nous parlons. Elle n'a jamais été proche de son père qui n'avait pas de temps à consacrer à sa progéniture et qui, en plus de s'occuper de son fief, montait régulièrement à Diantra, où d'importantes affaires l'appelaient. Sa mère en revanche, illumina les jours d'Isaïa durant de longues et belles années.

Mustea était une rêveuse qui aimait les choses simples, d'une bienveillance à toute épreuve et d'une sensibilité à fleur de peau. Elle voulait sourire et aimer. Ce fut une mère merveilleuse, continuellement positive et si joyeuse qu'avec elle la vie semblait simple. Elle avait par ailleurs de vrais dons de cavalière et transmis cette faculté à Isaïa qui développa un grand sens de l'équitation et une très belle harmonie avec ses montures. Il faut cependant mentionner que Mustea était d'une faible constitution et que son état de santé était très inconstant. Elle souffrait de vertiges, de migraines et de fièvres, ainsi qu'en témoignait son teint blafard.

Isaïa quant à elle, grandissait en chérissant chaque jour un peu plus cette mère qui devint le centre de son petit monde. Elle était fille de noble et ne côtoyait pas beaucoup d'enfant de son âge. On la protégeait, à tord ou à raison, de beaucoup de choses, et c'est ainsi qu'elle fit de Mustea son unique repère. De cette dernière, elle reçut la joie de vivre, la douceur, la sensibilité et l'empathie. Lors des pics de fièvre de sa mère, Isaïa courait dans les vergers, allait grimper aux arbres, écouter le chant des oiseaux et cueillir des fleurs. Chaque matin, une vieille guérisseuse du nom de Rinaëlle venait soigner sa mère et, comme elle appréciait le petite fille, finit par lui révéler quelques secrets de son métier. Elle lui montra notamment certaines plantes et lui en expliqua les propriétés médicinales. C'est ainsi que, très vite, Isaïa se passionna pour la flore. Elle aimait surtout sentir le parfum des fleurs et manifesta rapidement une grande acuité olfactive. A l'âge de 9 ans la fillette prit la liberté de donner elle-même quelques soins à sa mère, principalement des décoctions qui calmeraient la fièvre. Ce rituel s'installa pour le plus grand plaisir de tous. Isaïa aimait ce moment où elle entrait dans la chambre encore sombre de Mustea, y savourait l'air chaud et tendre du matin, puis allait doucement voir la dormeuse et contemplait son visage paisiblement endormi pendant de longues minutes.

Mais un jour, ce qui devait arriver arriva. Mustea fut clouée au lit par une fièvre plus violente que toutes les autres. Elle délirait, murmurait à demi-mots de choses insensées, avant de sombrer pendant des heures entières. La douleur finissait par la réveiller, trempée de sueur et plus blanche que jamais. Rinaëlle venait chaque matin, tentant l'impossible pour cette mère qui souffrait de tout son être. Le feu de la mort, qui couvait depuis plusieurs mois, s'était réveillé et dévorait tout sur son passage. Mustea fit appeler sa fille. Elle lui prit la main, la voix si faible qu'IsaÏa ne distinguait presque aucun mot. Elle lui dit juste qu'elle l'aimait de toutes ses forces et qu'il fallait qu'elle se souvienne des tous ces jours heureux passés à respirer l'air frais du soir et à écouter le chant de la rivière. Elle gémit une dernière fois, consumée de douleur, puis ses traits se relâchèrent et la mort voila les yeux de la défunte. Toute force avait quitté celle qu'Isaïa tenait pour éternelle.

Dans un premier temps, malgré le chagrin, Isaïa fut dévastée de colère envers Rinaëlle, qui n'avait pas pu sauver sa mère. Puis, avec le temps, elle compris que cette vieille femme avait fait tout son possible. Elle eut beau, pourtant, pleurer toutes les larmes de son corps, négocier avec un être supérieur en qui elle ne croyait pas, chercher sa mère parmi les étoiles, rien n'y fit. Sa peine était indéfectible. Il y eut cependant un déclic qui se produit quand elle repensa a la vieille guérisseuse. A travers le monde, des gens se battaient pour vivre et d'autres faisaient tout leur possible pour que cette vie si précieuse demeure. Un avenir se dessinait timidement. Elle alla trouver Rinaëlle et la supplia de lui enseigner l'art de guérir. La vieille femme accéda à la requête de celle qui devint son élève. Elle lui révéla des secrets ancestraux, des mystères floraux et des richesses végétales. Elle lui inculqua l'art de cueillir et de préparer les plantes, celui de déceler la maladie, les parasites. Elle la fit pénétrer dans l'insondable monde des soins. L'essence de la vie était là, Isaïa tendit la main et saisit l'amour universel et bienveillant qu'elle avait à présent les moyens de dispenser à travers le monde.

Les choses se gâtèrent un peu quand Nicolaï, amené à rester un peu plus longtemps qu'à son habitude au château, découvrit la passion et les projets de sa fille. Il était, bien qu'il n'osa pas le dire, assez fier qu'elle eût des ambitions si nobles, mais ne pouvait cependant pas envisager qu'elle fasse des soins une profession. Isaïa était une belle jeune fille, issue de la très vénérable – et vénérée – lignée Chantelune. Sa vie était celle d'une femme de son rang : mondaine et au dessus de toute considération matérielle, régie par des codes précis et vouée à une chose : la transmission du précieux sang qui coulait dans ses veines à des enfants. Un mariage avant tout, puis une vie de dame faisant honneur à son nom et enfin des descendants. Nicolaï avait à peine vu sa fille grandir, il ne comprit pas pourquoi elle s'accrochait si fort à son rêve. Isaïa avait perdu son unique référence en ce monde. En partant, sa mère avant emporté une époque de joie, de simplicité et d'insouciance. Elle se sentait flouée, trahie et, plus que tout, amère. Amère car on lui avait volé sa candeur et qu'un esprit malveillant, en emportant Mustea, avait laissé une plaie béante. Hormis Rinaëlle, personne n'avait pris la peine de parler à Isaïa, on ne lui avait pas expliqué pourquoi son point d'attache s'était soudain dissipé, on l'avait laissé sur le bord du chemin, avec ses douleurs à panser et son incompréhension. Elle voulait retrouver ces moments de bonheur, pouvoir sentir le parfum de sa mère et toucher ses longs cheveux chatoyants. Et cette peine, qui lui pesait sur les épaules, elle ne la souhaitait à personne. Si elle pouvait soulager, sauver, apaiser, elle le ferait. Parce que, quelque part, elle sentait que l'amour dont sa mère l'avait entouré devait rejaillir sur ceux qui pourraient le recevoir.

Tout ceci, Nicolaï le comprit mal, mais il était lui aussi très affecté par la disparition de sa femme et savait qu'elle aurait souhaité voir sa fille emprunter la voie de son choix. Il lui permit donc de partir à condition de faire honneur à son nom et à sa lignée en instaurant de bonnes relations avec les aristocrates qu'elle croiserait. Il lui fit surtout promettre de revenir au domaine dans 3 ans, jours pour jours, pour y endosser le rôle et l'existence qu'on lui avait déjà dessiné. Isaïa accepta, sentant qu'elle ne pourrait pas négocier plus. C'est ainsi qu'avec ses talents de guérisseuse et ses larges connaissances en la matière, elle se lança dans cette belle aventure qu'on appelle la vie.

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